La gare TGV Lorraine en fête - Patricia Kaas
Transcription
La gare TGV Lorraine en fête - Patricia Kaas
La gare TGV Lorraine en fête Présentatrice tout terrain Du petit écran à la grande scène, Nathalie Vincent a passé le cap l’an dernier lors d’un concert géant à Agadir. C’était en novembre dernier, avec un seul message à passer : la tolérance dans le monde. L’ancienne présentatrice des émissions pour jeunes de M6, désormais sur TF1, a séduit à cette occasion les organisateurs du concert gratuit de Louvigny. Pour elle, une opportunité de se faire plaisir. Elle n’a pas hésité à animer la soirée. « Jeune, j’ai été choriste avant d’être chanteuse. La scène ne me fait pas peur. Le public me stimule, j’adore. » 20 000 personnes ont eu le plaisir d’assister à ce magnifique concert ! Tout le bonheur du monde Le concert organisé par le conseil général sur le site TGV de Louvigny a réuni 20 000 personnes hier soir. Nadiya, Faudel, Chimène Badi, la Star Ac', Patricia Kaas et les 500 Choristes de Jacky Locks ont enflammé une soirée riche en émotion. Du bonheur, rien que du bonheur. O n n’a qu’une priorité ! Que les spectateurs soient bien, qu’ils passent une bonne soirée. Notre énergie est uniquement tournée vers cet objectif… » Il est passé 23 h 30, Jean-Paul Rigot et son équipe soufflent. Les sourires lancés à droite et à gauche ne trompent pas. Oui, elle était belle cette soirée. Jouée à la perfection par les artistes bien sûr. Orchestrée de main de maître par les cent cinquante techniciens du régisseur principal aussi. Même les nuages, longtemps oiseaux de mauvais augure, n’ont pas eu Entre assez de forces pour venir perturber ce concert exceptionnel sur le site de Louvigny. Du bonheur pour les 20 000 spectateurs. « On va mettre le feu, Metz ! » Nâdiya pour vous servir. L’artiste de Tours se charge de chauffer l’ambiance. Au pied de la scène, la pression monte, les premières mains se dressent. Les cris percent la tranquillité de la plaine mosellane. « J’adore sa façon de bouger », s’enthousiasme Julie. « Elle chante pas mal non plus », lui rétorque en souriant sa copine, Sandra. La musique monte dans le ciel menaçant alors que la procession de fans jusqu’au site se poursuit. Quand rentrent les 500 choristes de Jacky Locks, la communion. « Que c’est beau ! » Fabrice et Corinne sont émus par la pureté des voix des femmes et des hommes en noir. « C’est tellement juste qu’on a du mal à croire qu’ils sont cinq cent », avoue humblement un prof de chant noyé dans la foule. La nuit étend doucement son voile quand monte sur scène Faudel. Changement d’ambiance. Après la grâce, l’énergie raï du dernier album du petit prince, les 20 000 spectateurs et Patricia une véritable histoire d'amour Mundial Corrida. Les flashs crépitent, les éclairs entourent le site et la foule reprend en chœur Mon pays. Décor incroyable. « J’écoute tout le temps ce titre. C’est énorme de chanter avec lui ! » Des nuages ? Quels nuages ? De la fête, uniquement de la fête. Le son de Louvigny répond au grondement du ciel. Chimène Badi laisse éclater son amour de la vie. Danièle, venue de Reims pour écouter la chanteuse à la voix d’or, a les yeux rivés sur elle. Rien ne peut perturber l’instant magique qu’elle vit avec celle qui partage ses journées, sur son lecteur MP3, son autoradio ou sa chaîne Hi-Fi. Pas même le vrombissement du TGV qui vient percer la nuit de temps à autre. La voix de Chimène, mariée à celles des 500 choristes, vient caresser Louvigny. Les derniers nuages noirs s’éloignent, comme pour laisser leur place à une énergie nouvelle. La Star Ac' entre en scène. Julie, 10 ans, hurle de tout son corps : « Y’a qu’un cheveu sur la tête à Mathieu », «Être à la hauteur » Elle n’en croit pas ses yeux. Ses idoles de la télé, ceux qui ornent les Kaas, murs de sa chambre, sont là. A quelques mètres d’elle. Elle tend son appareil photo à bout de bras pour saisir cet instant. Elle n’en perd pas une miette. C’est ça, le plaisir. Une fille de l’Est, Mademoiselle chante le blues, Entrer dans la lumière… Ça vous parle ? Entre les 20 000 spectateurs et Patricia Kaas, l’histoire d’amour reprend aux premières notes de la grande dame, entourée des choristes. Les voix montent et transportent le bateau amiral de la flotte à grande vitesse. Une dernière fois. Les artistes, JeanPaul Rigot et ses hommes ont offert tout le bonheur du monde. Les lumières peuvent s’éteindre. Le public était au pays du rêve, pour un concert qui marquera les mémoires. Manu est de retour Cyril Cinélu retrouve la Moselle La dernière fois qu’il avait mis les pieds en Moselle, il sortait à peine de l’émission télévisée qui l’a starisée. Il était au Galaxie d’Amnéville en train de préparer la tournée de la Star Academy. Quelques mois ont passé. C’est un nouveau Cyril qui a débarqué hier en Moselle. Un artiste qui regarde vers l’avenir : «Je prépare mon nouvel album. Je veux prendre mon temps, pour faire quelque chose de vraiment personnel.» ais c’est avec bonheur qu’il a fait un break pour rejoindre Louvigny : « Chanter avec les 500 choristes, c’est comme une récompense, un vrai plaisir. » 3 Photo : Marc WIRTZ Samedi 16 Juin 2007 20 A quelques minutes du début du concert, les 500 choristes se préparent comme de véritables sportifs de haut niveau. « Ils sortent petit à petit de leur bulle pour se mettre dans l’ambiance du concert, explique Jacky Locks. Pour eux, la scène est une récompense. Ils ont beaucoup plus de pression quand ils sont sur un plateau télé. Là, c’est du direct, et ils adorent ça. » Avant un grand moment comme celui-ci, Jacky Locks a toujours les mêmes mots pour ses choristes : « Je leur demande avant tout de se faire plaisir, d’en profiter un maximum. Individuellement, ils n’auraient aucune chance de chanter sur une scène comme celle-ci, avec des artistes de ce niveau. Je leur demande aussi de rester concentrés. De ne pas crier, de continuer à chanter, même lorsqu’ils font une erreur. Je leur reparle des moments-clés du spectacle, des erreurs à ne pas commettre. » Ensuite, commence le dernier échauffement des sportifs : les vocalises. Les visages son tendus, les mains tremblent un peu. Mais dès que les premières notes se dessinent, le sourires apparaissent. Ce soir encore les 500 choristes créent quelque chose de magique. Sandrine, 33 ans Pascal, 43 ans Mylène, 22 ans Jordan, 14 ans « Je viens des Vosges spécialement pour voir Patricia Kaas. Je la suis depuis ses débuts et j’ai assisté à ses plus grandes scènes : Le Grand Rex, l’Olympia, le Zénith de Paris. A chaque fois je me mets au premier rang, quitte à arriver à 8 heures du matin. A l’Olympia, elle s’est même jetée dans le public et on l’a portée ! J’ai tous ses CD et même son premier 45 tours Jalouse, que beaucoup me jalousent justement… » « Je suis là pour Ludo, de la Star Ac'. Je l’adore ! J’étais en larmes quand il a été éliminé en demi-finale. Il est tellement bien… Tous les ans, je me passionne pour la Star académy. En moyenne, je vais à la moitié des prime times chaque année. Là-bas, c’est la guerre. Pour pouvoir rentrer, il faut faire la queue devant le studio depuis 8 heures le matin, voire la veille pour les grosses émissions. Ce soir, c’est plus cool, et c’est pas plus mal ! » « Je suis arrivé à 16h30 de Sarreguemines et je suis très surpris de me retrouver au premier rang. C’est mon tout premier concert ! Je viens surtout pour Faudel, que j’adore avec sa chanson « Mon pays». Souvent dans les concerts gratuits, on n’a que des seconds couteaux ou des artistes has been. Là, l’affiche est vraiment superbe. On peut dire bravo aux organisateurs. Je me souviendrai longtemps de mon premier concert ! » « On vient de Liège, en Belgique. On est partis à 10 heures ce matin pour être sûrs d’être au premier rang. Moi et ma femme, on est des fans absolus de Patricia Kaas. En tout, on en est déjà à 120 concerts de notre idole. On a été partout. Quand elle entre en scène, elle nous reconnaît toujours au premier rang et nous adresse un regard. Ca fait déjà deux ans qu’on ne l’a pas vue. Autant dire que ce soir, je suis très ému… » Les habitués des après-midi de NRJ ne connaissent que sa voix. Mister Foissotte, Manu pour les intimes, est revenu dans sa région d’origine pour animer cette soirée exceptionnelle. « J’ai plutôt l’habitude de salles comme le Zénith ou même le Galaxie à Amnéville, raconte l’enfant de Faulquemont. Du plein air, c’est particulier mais ça a son charme. Les gens sont beaucoup plus détendus, relaxes. J’aime cet esprit. Ca me rappelle mes débuts quand je faisais des interviews pour la radio en me faufilant dans les loges alors que je n’étais pas accrédité. Vraiment sympa… » Textes : K. Grethen et A. Villeneuve Photos : M. Wirtz