COMMUNIQUÉ La dernière création de Christoph Marthaler

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COMMUNIQUÉ La dernière création de Christoph Marthaler
COMMUNIQUÉ
La dernière création de Christoph Marthaler Seemannslieder (La Bonne Espérance),
est présentée à l’Odéon-Théâtre de l’Europe aux Ateliers Berthier du 23 au 30 mai 2005.
Ce spectacle remplace K a s i m i r u n d K a r o l i n e initialement programmé.
Location 01 44 85 40 40
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Prix des places (série unique)
de 13 € à 26 €
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Odéon-Théâtre de l’Europe
aux Ateliers Berthier
8 Bld Berthier - 75017 Paris
Métro Porte de Clichy - ligne 13
(sortie av de Clichy / Bd Berthier – côté Campanile)
RER C: Porte de Clichy (sortie av. de Clichy) - Bus : PC, 54, 74
Service de presse
Lydie Debièvre, Marie-Line Dumont - Odéon-Théâtre de l’Europe aux Ateliers Berthier
tél 01 44 85 40 73 - fax 01 44 85 40 56 - [email protected]
dossier également disponible sur http://www.theatre-odeon.fr
Seemannslieder
(La Bonne Espérance)
En néerlandais et autres langues, surtitré
Le Temps d’une chanson, tout est possible
d’après HERMAN HEIJERMANS
mise en scène CHRISTOPH MARTHALER
du 23 au 30 mai 2005
Odéon-Théâtre de l’Europe aux Ateliers Berthier - Grande Salle
Photo : Phile Deprez
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Service de Presse
Lydie Debièvre, Marie-Line Dumont - Odéon-Théâtre de l'Europe aux Ateliers Berthier
tél 01 44 85 40 73 - fax 01 44 85 40 56 - [email protected]
dossier également disponible sur http://www.theatre-odeon.fr
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Location 01 44 85 40 40
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Prix des places (série unique)
de 13 € à 26 €
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Dates de représentation
Lundi 23 mai, mardi 24 mai, jeudi 26 mai, samedi 28 mai à 20h, dimanche 29 mai à 15h
et lundi 30 mai à 20h.
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Horaires
du lundi au samedi à 20h, le dimanche à 15h.
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Odéon-Théâtre de l'Europe
aux Ateliers Berthier
8 Bld Berthier - 75017 Paris
Métro Porte de Clichy - ligne 13
(sortie av de Clichy / Bd Berthier - côté Campanile)
RER C: Porte de Clichy (sortie av. de Clichy) - Bus : PC, 54, 74
> Le bar des Ateliers Berthier vous propose chaque jour,
1h30 avant le début de la représentation,
une carte de vins choisis et une restauration rapide.
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Seemannslieder
(La Bonne Espérance)
Le Temps d’une chanson, tout est possible
d’après
mise en scène
dramaturgie
scénographie
costumes
dramaturgie musicale
Herman Heijermans
Christoph Marthaler
Stefanie Carp et Paul Slangen
Anna Viebrock, Duri Bischoff
et Frieda Schneider
Sarah Schittek
Christoph Homberger, Clemens Sienknecht
et Stefan Wirth
avec
Raphael Clamer
Bert Luppes
Hadewych Minis
Gijs Naber
Chris Nietvelt
Frieda Pittoors
Sanne van Rijn
Clemens Sienknecht
Graham Valentine
Stefan Wirth
Coproduction : ZTHollandia / NT Gent
Création : le 5 novembre 2004 au Publiekstheater de Gand
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SEEMANNSLIEDER
( LA BONNE ESPÉRANCE )
Avec une troupe composée de 6 comédiens hollandais du ZT Hollandia, trois
comédiens suisses et un comédien écossais, Christoph Marthaler opère une
plongée au cœur de l'identité hollandaise, très étroitement liée au rapport à la
mer. Pour ce travail, il tire son inspiration de " La Bonne Espérance ", pièce du
hollandais Herman Heijermans (1900), tout autant que de la légende du
“ Hollandais volant ".
Marthaler et son équipe analysent l'identité de ces " pays bas ", née du combat
dramatique et permanent avec l'eau. Ils réunissent chansons de marins
(Seemannslieder) et lieux communs de la navigation, et les transposent dans
le décor intemporel d'Anna Viebrock. Et c'est un " no man's land " hollandais
qui surgit ainsi à bord d'un vaisseau fantôme, sur lequel les personnages de la
célèbre pièce d'Herman Heijerman, condamnés à sombrer, sillonnent
éternellement les mers du monde. Toute notion du temps étant abolie, ils se
racontent des histoires pour survivre …
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SEEMANNSLIEDER
( LA BONNE ESPÉRANCE )
En 2002, Christoph Marthaler, qui dirigeait encore le Schauspielhaus de Zurich, invita le metteur en
scène néerlandais Johan Simons à monter dans son théâtre un spectacle autour du thème de la
montagne. Simons y consentit, mais non sans lui retourner la politesse : après tout, si un Hollandais
pouvait venir parler de montagne à des Suisses, pourquoi un Suisse ne parlerait-il pas de mer à des
Hollandais ? Marthaler releva ce défi et s'attela donc, avec l'équipe du Zuidelijk Toneel Hollandia (ZT
Hollandia) et ses collaborateurs de toujours, à la création d'une œuvre d'inspiration marine. Comme
point de départ, il accepta de travailler sur la pièce la plus connue du répertoire néerlandais, souvent
considérée en Hollande comme le seul véritable classique théâtral de la littérature nationale :
Op Hoop van Zegen, de Herman Heijermans (1864-1924). Op Hoop van Zegen (titre qui, traduit
littéralement, donnerait à peu près " dans l'espoir d'être béni ", et qui signifie " en espérant que tout
ira pour le mieux ", ou encore " à Dieu vat ") est un drame social à tonalité réaliste dénonçant
l'exploitation dont sont victimes les travailleurs de la mer. Très vite, comme on pouvait s'y attendre,
Marthaler décida de s'approprier pleinement le sujet en faisant éclater le cadre, trop contraignant et
daté à son goût, de la dramaturgie démonstrative de Heijermans, afin d'élargir son exploration à
d'autres matériaux, librement choisis. Le résultat, forgé en cours de répétitions, est un beau
spectacle au long cours, délicatement rythmé sur un peu plus de deux heures, le temps pour la
franche gaîté, presque loufoque, des premiers instants, de céder peu à peu la place à des climats
plus sombres, d'une mélancolique et rêveuse dignité.
Dix comédiens - ou chanteurs, ou danseurs : quatre femmes et six hommes (dont deux pianistes), de
tous âges et de tous aspects, ne cessent de nous surprendre en faisant mentir leur apparente
banalité. Ces silhouettes voûtées, à l'air emprunté, ces corps maladroitement costumés, enchaînent
soudain d'étonnantes figures collectives ou individuelles, cherchent l'amour ou la prouesse
pianistique, se traînent par terre avec des gestes de nageurs ou de promeneurs de bord de mer dont
le parapluie est retourné par la bourrasque, boivent pour oublier, égarent leur perruque, dansent
jusqu'au bout de la nuit, récitent en hollandais, en anglais, en allemand, en français, des textes
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SEEMANNSLIEDER
( LA BONNE ESPÉRANCE )
empruntés à Heijermans, mais aussi à Lautréamont, à José Saramago, à Pessoa - et surtout,
chantent superbement, seuls ou ensemble, un de ces répertoires dont Marthaler a le secret, qui
s'étend de Schubert à Pierre Perret, de Strangers In The Night à Maurice Ravel (l'arrangement vocal
en canon à tonalités jazz du lied " Asie ", tiré de son cycle Schéhérazade, est remarquablement
réussi). Et à bord de ce plateau-navire, qu'animent aussi, parfois, des échos de Bach, du Wagner du
Vaisseau fantôme, de Bobby Lapointe ou d'Edith Piaf, c'est un rêve de mer qui finit par se déployer :
la mer comme ouverture inépuisable, toujours offerte, comme promesse séculaire qui reste encore
à tenir, d'un monde nouveau de l'autre côté de l'horizon, souverainement indifférente à notre temps
qui passe - notre pauvre temps de mortels livrés à leur solitude.
Daniel Loayza
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A
PROPOS DE
SEEMANNSLIEDER
( LA BONNE ESPÉRANCE )
Lors d'une rencontre en 2002, Christoph Marthaler dit à Johan Simons : " Quand tu viendras à Zurich,
j'aimerais que tu mettes mes acteurs en scène dans une pièce qui parle des montagnes ".
" D'accord, " lui répondit celui-ci. " À condition que tu viennes faire aux Pays-Bas une pièce qui parle
de la mer. “C'est ainsi qu'avec une partie de sa troupe doublée de six acteurs du ZT Hollandia,
Marthaler a monté Seemannslieder / Op hoop van zegen : une pièce qui tourne autour de la vie des
marins et de la relation entre l'homme et la mer.
Qui croit que Marthaler ne connaît pas la mer parce qu'il est originaire de Suisse, ne tient pas
compte de la période où il a travaillé à Hambourg avec la décoratrice de théâtre Anna Viebrock et la
dramaturge Stefanie Carp avec qui il fait équipe. Durant ce séjour de quelques années, il a eu
effectivement l'occasion de découvrir la vie des marins à leur contact dans le port où il allait
régulièrement se promener et dans les bistros situés aux alentours où il allait chercher son
inspiration. Christoph Marthaler est séduit par la simplicité des gens qui ne se font pas passer pour
ce qu'ils ne sont pas. Il a une prédilection pour les " âmes seules " sur qui il porte un regard plein de
tendresse. " Plus il y a de monde, plus les gens se sentent seuls. Les gens seuls sont des gens
d'exception ", explique-t-il un jour dans une interview.
Ces êtres solitaires, il les rencontre dans de vieux cafés populaires, des gargotes et des bistros. Assis
à une table en train de se remémorer leur vie ou en train de marmonner, le regard perdu dans le vide.
Même lorsqu'ils sont à deux, c'est comme si chacun parlait pour soi et qu'ils menaient un dialogue
de sourds. Les cafés où Marthaler aime s'attarder sont des endroits tout sauf spectaculaires où le
temps semble s'être arrêté et où l'on répète éternellement les mêmes rituels. Il ne s'y passe rien
jusqu'à ce qu'un incident ne survienne et agisse comme un détonateur d'énergie et de joie de vivre.
C'est cette ambiance que Marthaler veut reproduire dans ses spectacles. Il est convaincu que sous la
vie que ces gens vivent uniquement parce qu'ils ne peuvent faire autrement, il se cache une vérité
plus profonde. C'est comme si à travers ses spectacles, il voulait nous faire entrevoir que le fait
d'être sur cette terre est plus important que ce que nous y faisons. Et que nous devons profiter de ce
que nous ne sommes pas seuls sur cette terre pour chercher à avoir des contacts avec les autres,
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A
PROPOS DE
SEEMANNSLIEDER
( LA BONNE ESPÉRANCE )
nous aimer, nous consoler et nous éclater ensemble. Car même si Marthaler ne se fait guère
d'illusions, il est loin d'être un pessimiste qui broie du noir. Il opte pour une forme subtile de
comédie dans laquelle, sur la scène, il prend finalement parti pour les pauvres diables.
Ses œuvres s'inspirent d'une image à ce point conséquente de l'homme que peu importe s'il la rend
à travers un collage ou la mise en scène d'un texte existant. Tous ses spectacles portent la même
griffe qui les rend d'emblée reconnaissables. Cette " image de marque " s'explique en grande partie
de ce qu'il travaille depuis des années avec la décoratrice de théâtre Anna Viebrock qui, pour chacun
de ses spectacles, crée un environnement qui échappe aux lois du temps et de l'espace et qui fait
totalement abstraction de la nature. Ses décors évoquent jusque dans les moindres détails un
univers qui transforme le théâtre et façonne en grande partie l'identité des acteurs, sans pour autant
les freiner dans leur élan. Viebrock parvient à créer une image qui vit sa propre vie et avec laquelle
tous les membres de la compagnie, du metteur en scène à la costumière, peuvent composer en toute
liberté. Un autre élément déterminant des œuvres de Marthaler est la musicalité qui est à la base de
tous ses spectacles et l'emporte sur la psychologie des personnages. Plus que le texte, c'est donc la
musique qui déclenche les émotions. Musicien de formation, Marthaler conçoit chaque spectacle
comme une composition. Cette approche lui permet de passer d'une situation à l'autre sans devoir se
soucier de la logique spatio-temporelle. Une chanson ou une mélodie permet aux acteurs et
musiciens de métamorphoser l'espace. Ce " miracle " ajoute au caractère surréel de ses spectacles
et lui permet de court-circuiter le temps qui est un des éléments clé en art dramatique. Ses
personnages jouissent ainsi d'une vie éternelle dans un univers dont ils sont les propres artisans.
Dès l'instant où le ZT Hollandia a proposé à Marthaler de mettre en scène Op hoop van zegen, il était
clair qu'il ne se serait servi du scénario que comme point de départ et qu'il se serait également
abreuvé à d'autres sources. C'est ainsi que sa quête de l'identité des Provinces Unies (ex-Flandre et
Pays-Bas) l'a conduit à s'inspirer du mythe du Vliegende Hollander (le Hollandais Volant), voué à
errer éternellement de mers en océans avec son équipage fantôme. Cette référence non seulement
lui a permis d'échapper au caractère socio-réaliste de la pièce de Heijermans, mais renvoyait
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A
PROPOS DE
SEEMANNSLIEDER
( LA BONNE ESPÉRANCE )
également à d'autres spectacles de son cru. Pour Marthaler, Viebrock et Carp, un bateau est une
métaphore de la vie : une réalité qui tangue et dont on peut se demander si elle existe vraiment. Les
gens qui prennent le bateau naviguent entre deux mondes. Ils y sont prisonniers entre le passé et le
futur, et sont incapables de juger clairement de la situation dans laquelle ils se trouvent, vu qu'elle
change en permanence. Durant la traversée, il ne leur reste qu'à tuer le temps en s'amusant entre
eux en attendant que quelque chose de purement hypothétique se produise et qu'à faire leur deuil
d'un passé qui, sauf accroc, demeure vivant dans leur mémoire.
Paul Slangen - dramaturge
Herman Heijermans (1864-1924)
Auteur de théâtre Néerlandais à qui l’on doit une sorte de théâtre populiste politiquement engagé et
dans lequel le comique populaire alterne avec une profonde émotion devant la peinture de la vie et
de la société de son temps. Ses oeuvres les plus connues sont : Op hopp van zegen (La Bonne
Espérance), Eva Bonheur et De wijze kater (Le Sage Chat).
K. Hupperetz, A. Rombout, Dictionnaire encyclopédique du théâtre, Michel Corvin.
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CHRISTOPH MARTHALER
Christoph Marthaler est né à Erlenbach, dans le canton de Zurich, en 1951. Ses études musicales - il
travaille entre autres le hautbois et la flûte - l'amènent à tenter quelques expériences de free jazz à
base d'instruments anciens. Formé (comme Luc Bondy) à l'école de Jacques Lecoq, dont il suit les
cours pendant deux ans sans renoncer à la musique, il travaille pendant les années 70 au
Neumarkttheater de Zurich, aux côtés de Horst Zanki, en tant que musicien de théâtre. En 1979, il fait
à ce titre une tournée à travers toute la Suisse au sein du " Schaubude " de Peter Brogle. Ses
premiers projets musico-théâtraux à caractère néo-dadaïste, inspirés par Kurt Schwitters ou Erik
Satie (une performance intitulée Vexations, d'une durée de 26 heures !) datent du début des années
80 et sont présentés sur diverses scènes alternatives zurichoises.
Dans la décennie suivante, ses mises en scène au Théâtre de Bâle (où il est appelé par Frank
Baumbauer en 1988), au Festival de Salzbourg, à la Deutsche Schauspielhaus de Hambourg et à la
Volksbühne de Berlin confirment sa réputation de créateur théâtral, dont les œuvres contribuent à
abolir les distinctions entre théâtre à texte et théâtre musical. C'est au cours de ses années bâloises
que Marthaler rencontre la scénographe et costumière Anna Viebrock, à l'occasion de sa mise en
scène de L'Affaire de la rue de Lourcine, de Labiche, en 1991. Elle devient l'un de ses partenaires
artistiques les plus importants et le suit depuis lors dans toutes ses créations. A Bâle, ils créent
également Faust. Eine subjektive Tragödie (Faust. Une tragédie subjective) d'après des thèmes de
Fernando Pessoa, spectacle repris à Hambourg puis à Zurich.
Vers cette époque, notamment à l'occasion du sept-centième anniversaire du serment du Grütli, acte
de naissance symbolique de la Confédération Helvétique (1291), Marthaler élabore à partir de la
forme simple et traditionnelle du récital (en puisant par exemple dans le répertoire des chants de
l'armée suisse) plusieurs spectacles qui élèvent quasiment l' "helvétitude" au rang de catégorie
existentielle. Mais le spectacle légendaire qui lui vaut une notoriété internationale, monté à la
Volksbühne, est un requiem pour la RDA (Murx den Europäer ! Murx ihn ! Murx ihn ! Murx ihn ab !
(Bousille l'Européen ! Bousille-le ! Bousille-le ! Bousille-le bien ! 1993). La même année, Frank
Baumbauer prend la direction du Schauspielhaus de Hambourg, et y invite Marthaler, qui y met en
scène plusieurs de ses grands spectacles : Faust, Wurzel aus 1+2 (Faust. Racine de 1+2) d'après
Goethe, Die Hochzeit (Le Mariage) de Canetti, Kasimir et Karoline, de Horvath, et les projets Die
Stunde Null oder Die Kunst des Servierens (L'Heure zéro ou L'art de servir) et Die Spezialisten, ein
Gedenktraining für Führungskräfte (Les Spécialistes, un entraînement mémoriel pour cadres) - un
spectacle qui, depuis sa création en 1995, a tourné dans le monde entier. Marthaler poursuit
cependant son travail à la Volksbühne. Il y crée, entre autres, Sturm vor Shakespeare (Tempête
devant Shakespeare), Drei Schwestern (Les trois sœurs) de Tchekhov, Lina Boeglis Reise (Le Voyage
de Lina Boegli), La Vie parisienne de Jacques Offenbach, sous la direction de Sylvain Cambreling.
Encouragé par Cambreling et en étroite collaboration artistique avec lui, Marthaler commence dès
lors à mettre en scène des opéras : Pelléas et Mélisande de Debussy, Luisa Miller de Verdi, Fidelio de
Beethoven, Pierrot Lunaire / Quatuor pour la fin du temps de Schönberg / Messiaen, Kaija Kabanova
de Janacek, Les Noces de Figaro de Mozart.
En 2000, Marthaler prend la direction du Schauspielhaus de Zurich avec la dramaturge Stefanie Carp.
Il y met notamment en scène Was ihr wollt (La Nuit des rois) de Shakespeare (accueilli à l'Odéon en
2002), Die schöne Müllerin (La Belle meunière) de Schubert, les projets Hotel Angst (Hôtel peur),
Groundings, Goldene Zeiten (L'Age d'or), In den Alpen (Aux alpes) de Jelinek, et enfin Dantons Tod
(La Mort de Danton) de Büchner. Néanmoins, il continue de travailler à la Volksbühne où il réalise Die
zehn Gebote (Les dix commandements) d'après Viviani et Lieber nicht (Plutôt pas) d'après Bartleby,
une nouvelle de Melville.
En juin 2004, Marthaler a quitté la direction du Schauspielhaus de Zurich après une dernière
création : O. T., eine Ersatzpassion. Il travaille depuis comme metteur en scène libre. Christoph
Marthaler a reçu de nombreuses distinctions : le prix Konrad Wolf 1996 (décerné par l'Académie de
Berlin), le prix de théâtre du Land de Bavière (qu'il partage avec Anna Viebrock), le prix du théâtre
européen, le prix Nestroy et le prix Kortner.

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