Concertino du 28 février 2015 à la Chapelle de l`Hôpital de Pornic

Concertino du 28 février 2015 à la Chapelle de l’Hôpital de Pornic
DE BACH À PAGANINI
AVEC
Stéphane TRAN NGOC
Les « concertinistes » de Pornic ont retrouvé avec plaisir la Chapelle de l’Hôpital pour ce premier
concertino de la saison qui affichait complet et servait d’écrin à Stéphane TRAN NGOC, violoniste francoaméricain à la carrière internationale jalonnée de nombreux prix prestigieux, qui partage également sa vie
entre le Danemark comme premier violon des DANISH CHAMBER PLAYERS et la France comme enseignant
au Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique de Seine Saint-Denis, l’une de ces structures destinées à
remplacer les conservatoires et à assurer une formation diplômante de type universitaire aux musiciens,
comme c’est le cas dans d’autres pays.
Stéphane TRAN NGOC nous a donné et commenté avec simplicité un programme très éclectique pour
violon seul (il joue un magnifique violon vénitien de 1709), en deux parties, de BACH à PAGANINI, en
passant par la musique contemporaine : première partie avec des œuvres de TELEMAN, LOCATELLI et BACH,
et la découverte de l’archet baroque, court et étroit ; deuxième partie avec un archet plus moderne pour
des œuvres du 19ème et du 20ème siècle : YSAYE, GIRAUD et PAGANINI.
Il a véritablement transporté le public par la puissance et la précision de son jeu, son extraordinaire
virtuosité et sa sensibilité, la sonorité chaleureuse, rayonnante de son violon, ce « petit instrument »,
comme disait BRAHMS, qui peut traduire « tout un monde de pensées les plus profondes et les sentiments
les plus forts » et qui nous donnait quelquefois l’illusion ce soir, entre les mains de Stéphane TRAN NGOC,
d’un orchestre de chambre à lui tout seul. Des prouesses techniques exigées par la Fantaisie n°7 de
TELEMANN aux bonds de l’archet dans un caprice de LOCATELLI, de la profondeur méditative d’une sonate
et de la poignante Chaconne de BACH aux fulgurances d’YSAYE dédiant ses sonates aux grands violonistes
de son époque, de l’Envoûtement contemporain de Suzanne GIRAUD (qui a depuis composé un concerto
pour Stéphane TRAN NGOC) au pouvoir obsédant des Caprices de PAGANINI, morceaux de bravoure
longtemps réputés injouables, on retenait son souffle devant tant de talent. En bis, le sublime andante de
la sonate n°2 de BACH nous a ramenés à l’essentiel : rendre presque palpable l’âme humaine…
Prochain Concertino le 21 mars à 19h à l’amphithéâtre Thomas Narcejac, avec le grand trompettiste
Romain LELEU, Victoire de la musique en 2009 et le quintette à cordes CONVERGENCES pour un
programme varié, du baroque à la musique de films (Nino ROTA, Charlie CHAPLIN), en passant par le
célèbre Adagio de BARBER et quelques danses roumaines de BARTOK. Et pour fêter le printemps, Joël
Hérissé viendra nous faire déguster ses vins à l’après-concert !
Suite du programme préparé par le TRIO ELÉGIAQUE, conseiller artistique des Concertinos : le 25 avril à
19h à l’Espace du Val Saint-Martin, l’un des meilleurs quatuors européens, le QUATUOR TALICH, vient
spécialement de Prague jouer SCHUBERT et DVORAK à Pornic.
Agnès Florin,
Professeur à l’université de Nantes.