evaluation par rachimetrie de la mobilite lombaire
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Article original EVALUATION PAR RACHIMETRIE DE LA MOBILITE LOMBAIRE APRES CORSET PLATRE LOMBAIRE COURT RACHIMETRY AFTER LUMBAR ORTHOSES G. LLORCA, J.P. LARBRE, C. LEQUIN, M.E. CEDOZ Service de Rhumatologie, Centre Hospitalier Lyon Sud, 69310 Pierre Bénite Résumé Summary ’utilisation d'orthèses d'immobilisation segmentaire lombaire est classiquement proposée dans le traitement des lombalgies. L'immobilisation plâtrée est particulièrement utilisée dans les suites de lombo-sciatiques régressives sous traitement médical. Pour savoir si l'immobilisation en corset plâtré lombaire court (C.P.L.C.) induisait une raideur, 18 sujets lombosciatalgiques ont subi une rachimétrie avant la mise en place du C.P.L.C., puis 4 semaines plus tard, à l'ablation de la contention. Le score de mobilité rachidienne (S.M.R.), somme des amplitudes de chaque mouvement rachidien, s'améliore pendant cette période avec un gain moyen de 6,0 ± 13,1 %, (P<0,03). La comparaison de la progression du S.M.R. avec l'évolution à 3 mois en terme de douleurs est significative (c 2 =10,57 ; P=0,0012). Ce gain, variable d'un sujet à l'autre, n'est pas observé chez 5 patients, particulièrement en cas d'état dépressif chronique (4/5) incitant à écarter de tels patients de l'immobilisation par C.P.L.C. L umbar orthoses arc usually used in low back pain and sciatica. The purpose of this study is to know if plaster cast orthoses induce restriction in spine motility after 4 weeks. Rachimetric evaluations were performed in 18 subjects suffering from sciatica medically treated. The spinal motility indice, sum of each elementary spinal movement, rises significally after the 4 weeks observation (6,0 ± 13,1 % ; P<0,03). In terra of clinical evolution, this observation is variable from one subject to another, but correlates significativelly with residual pain (c 2 =10,57; P=0,0012). 5 of 18 patients do not demonstrate an improvement of motility and, 4 of them, are suffering of depressive disorders. So, it is no recommanded to use this type of orthose in such cases. Mots-clefs : Corset plâtré - Rachimétrie - Lombo-sciatiques. Key-words : Lumbar orthoses - Plaster cast - Rachimetry - Low back pain - Sciatica. L 121 G. Llorca, J.P. Larbre, C. Lequin, M.E. Cedoz La pathologie mécanique lombaire est l’objet d’approches thérapeutiques variées (3,8). Parmi elles, l’immobilisation segmentaire est souvent logiquement préconisée bien que son mode d’action ne soit pas réellement élucidé (5). Dans les suites immédiates de traumatismes disco-ligamentaires, l’immobilisation plâtrée est utilisée depuis longtemps et semble logique, son but étant de permettre aux structures endommagées de cicatriser correctement, à la manière d’une entorse de membre. Utilisée dans les suites précoces de sciatiques par conflit disco-radiculaire régressif, elle peut apporter de bons résultats, mais elle est parfois suspectée d’induire une raideur par l’immobilisation qu’elle réalise. sation Rachimet Win 93.01. Ce matériel est composé d’un statif avec podoscope et grille verticale de mesure de taille intégrés, d’un système de blocage du bassin, de contacteurs reliés à des poignées permettant l’enregistrement des mouvements, d’un convertisseur analogique et d’un micro-ordinateur connecté. Ainsi, au cours des mouvements rachidiens, la participation du complexe pelvi-fémoral peut être isolée (2,13). 2.2- La population d’étude : Elle a comporté 18 patients dont 8 femmes et 10 hommes. Leur moyenne d’âge était de 38.8 ± 12.1 ans, allant de 25 à 65 ans, leur taille moyenne était de 170.8 ± 7.4 cm, allant de 157 à 184 cm, leur poids moyen était de 67.5 ± 8.2 kg, allant de 53 à 82 kg, leur indice de masse corporelle (IMC= Poids/Taille2) était de 23.1 ± 2.3, allant de 19.5 à 26.98. Tous étaient affectés de lombosciatique par hernie discale mécanique authentifiée par des données tomodensitométriques ou IRM selon les cas (type 6 de Spitzer) (17). Tous étaient hospitalisés en service de rhumatologie pour une symptomatologie persistante. Tous avaient vu cette symptomatologie sciatique régresser en moins de 8 jours sous traitement médical classique (antalgiques, anti-inflammatoires et épidurales). La sélection de ces patients a été effectuée de manière pragmatique, selon les indications habituelles, leur nombre étant déterminé par la puissance des tests statistiques utilisés. Pour savoir si une raideur significative apparaît secondairement à ce type d’immobilisation, nous avons utilisé le SMR (score de mobilité rachidienne) déterminé par rachimétrie, qui s’avère représenter un paramètre fiable de mesure de la mobilité globale du rachis (13). MATERIEL ET METHODE L’appareil : Nous avons utilisé le rachimètre commercialisé par Thermoscience Médical, doté du logiciel d’automati- CRITERE Références J8 J 38 P (8 vs 38) P (8 vs Réf.) FT 66,6 ± 6,7 33,9 ± 12,8 44,4 ± 14,9 = 0,0036 < 0,001 FR 33,8 ± 5,1 20,1 ± 5,9 23,2 ± 5,9 ns < 0,001 FH 30,1 ± 7,0 13,8 ± 21,2 21,2 ± 10,4 = 0,008 < 0,001 ET 31,5 ± 5,6 22,4 ± 6,0 24,0 ± 6,3 ns < 0,001 ER 15,4 ± 4,1 7,2 ± 2,9 7,8 ± 3,3 ns < 0,001 EH 17,4 ± 4,1 15,2 ± 5,2 16,2 ± 5,5 ns ns LFD 24,6 ± 3,8 17,4 ± 4,3 18,6 ± 4,9 ns < 0,001 LFG 24,2 ± 3,5 16,5 ± 4,8 17,3 ± 5,1 ns < 0,001 RD 37,1 ± 6,9 29,9 ± 6,1 30,4 ± 6,6 ns < 0,001 RG 37,3 ± 7,6 26,8 ± 6,0 30,7 ± 6,4 = 0,0340 = 0,0450 S.M.R. 171,1 ± 20,4 118 ± 14,3 128 ± 20,6 = 0,0308 < 0,001 FT : flexion totale - FR : flexion rachidienne - ET : extension totale - ER : extension rachidienne - LFG : latéro-flexion gauche - LFD : latéro-flexion droite RG : rotation gauche - RD : rotation droite - S.M.R. : score de mobilité rachidienne. Tableau 1 : Données rachimétriques recueillies avant la mise du plâtre (J 8) et après son ablation (J 38). 122 Evaluation par rachimetrie de la mobilite lombaire apres corset platre lombaire court Les données rachimétriques retrouvent cette insuffisance de mobilité (Tableau 1). Comparativement aux données recueillies chez les sujets de référence (13), tous les paramètres rachimétriques sont significativement plus bas ( p<0.0001), à l’exclusion de l’extension de hanche EH qui correspond à la participation sousrachidienne de l’extension. Le SMR est dans tous les cas inférieur à 140, c’est à dire inférieur à 1.5 DS du SMR de référence. 2.3 – Le plan expérimental : Chez tous les sujets, ont été déterminés les paramètres rachimétriques et cliniques au 8e jour (J8), juste avant la confection du corset plâtré lombaire court (C.P.L.C), puis 4 semaines plus tard, (J38), à l’ablation du plâtre. Le corset plâtré lombaire court a été confectionné par le même opérateur. Ce corset a toujours été court, c’est à dire s’arrêtant à la symphyse pubienne en avant, à hauteur de S1 en arrière, et remontant jusqu’aux dernières côtes. Les paramètres cliniques ont comporté le recueil des données morphologiques et anamnestiques, la mesure de l’indice de Schober (I.S) la mesure de la distance doigt-sol (DDS) et l’évaluation de l’évolution de la lombalgie, la radiculalgie sciatique ayant régressé avant la pose du plâtre. L’étude rachimétrique a été réalisée juste avant les recueils d’informations cliniques à J8 et J38, par le même opérateur chez tous les sujets , en privilégiant les paramètres rachidiens et en calculant le SMR selon la technique déjà rapportée (2, 13). L’évolution à 3 mois, après rééducation, a été jugée en fonction de la persistance ou non des douleurs et de la nécessité de traitement chirurgical en cas d’échec. A l’ablation du plâtre (J38) : Les données cliniques ont progressé : tous les sujets ont pu abandonner les antalgiques, 7 sujets (38.8 %) conservent cependant quelques douleurs lombaires. Aucune récidive radiculaire n’est observée. L’IS est à 2.5 ± 1.4 cm, représentant une progression de 1.0 ± 0.8 cm (p=0.02), la DDS à 27.8 ± 19.1 cm représentant une progression de 10.4 ± 18.9 cm (p=0.17). Alors que les données rachimétriques s’améliorent, leur différence n’est pas significative individuellement pour les paramètres rachidiens mais le SMR progresse de façon significative, gagnant 10 points soit une demi DS (p=0.03) (tableau 1 et figure 1). Globalement la progression de l’IS et de la DDS ne sont ni corrélées entre elles ni avec les données anthropomorphiques, ni avec la progression du SMR. La progression du SMR n’est pas corrélée, non plus , avec les données anthropomorphiques. Pour les 18 sujets, le delta-SMR est de 6.0 ± 13.1 % (allant de – 15.9 à 28 %) 11 patients voient leur delta SMR s’améliorer 514.1 ± 9.7 % allant de 1 à 28.3 %) 2 patients ont un delta-SMR nul, 5 patients ont eu un delta-SMR en dégradation (-9.8 ± 5.0 % allant de – 4.5 à –15.9 %) (figure 2). La comparaison du niveau de delta-SMR à l’état initial ne met en évidence aucune corrélation avec l’état initial (figure 2). Il n’existe aucune corrélation, non plus, entre les trois niveaux de delta-SMR et les données anthropomorphiques. En revanche, la persistance des douleurs à l’ablation du CPLC n’est retrouvée que chez un seul des patients dont le delta- SMR est positif (c2 = 10.57 ; Analyse statistique Les données sont exprimées en moyenne ± SD. L’analyse a porté sur la comparaison des données à J8 et J38 (test t de Student), le calcul du taux de progression du SMR entre ces deux dates (Delta – SMR, exprimé en % du SMR de J8), chaque sujet étant son propre témoin, et la recherche de corrélations avec les données cliniques (16). Resultats Avant la mise en place du plâtre (J8) : Les données cliniques comportent une limitation de l’antéflexion du tronc : IS = 1.5 ± 1.5 cm, DDS = 37.2 ± 19.1 cm. Delta S.M.R. Douleur absente Douleur persistante > 0 (N = 11) 10 1 Evolution péjorative (chirurgie) 1 = 0 (N = 2) 0 2 0 < 0 (N = 5) 2 3 0 Tableau 2 : Données cliniques des patients en fonction de l’évolution du S.M.R. 123 G. Llorca, J.P. Larbre, C. Lequin, M.E. Cedoz Figure 1 : Données rachimétriques recueillies chez 95 sujets de référence (Réf.) et chez 18 sujets de l’étude, avant plâtre (J 8) et à son ablation (J 38). FT : flexion totale - FR : flexion rachidienne - ET : extension totale - ER : extension rachidienne - LFG : latéro-flexion gauche - LFD : latéro-flexion droite - RG : rotation gauche - RD : rotation droite - S.M.R. : score de mobilité rachidienne. Figure 2 : Evolution du S.M.R. après plâtre (Delta S.M.R. %), en fonction de son niveau avant plâtre (S.M.R. J 8) pour chaque patient. L’effet de raideur éventuellement induite par ces contentions segmentaires n’a pas été l’objet d’études systématiques, bien que ces immobilisations soient classiquement recommandées (1,12 ,18). Les résultats de notre étude montrent que le CPLC n’empêche pas de récupérer de la mobilité lombaire après 4 semaines d’immobilisation segmentaire puisque le SMR a tendance à augmenter globalement significativement. Cette progression demeure toutefois insuffisante à restaurer un niveau comparable à celui des sujets non lombalgiques. Cette constatation peut s’inscrire pour la justification d’une rééducation systématique, dans ces conditions, à l’ablation du CLPC mais une étude rachimétrique de l’évolution à moyen terme serait justifiée pour connaître l’évolution spontanée de la mobilité après un accident aigu. La tolérance de ce type d’immobilisation est généralement excellente si le plâtre est minutieusement ajusté. En revanche, l’évolution des scores rachidiens observée ne permet pas d’attribuer une valeur prédictive au score de mobilité rachimétrique puisqu’aucune corrélation n’a été retrouvée. Enfin, la constatation d’une diminution de mobilité lombaire appréciée par le SMR, fortement liée, dans notre étude, avec l’existence d’un état dépressif chronique, incite à rejeter ce type d’immobilisation dans de telles conditions, d’autant que l’évolution clinique dans ces cas n’était pas satisfaisante en terme de douleur. En définitive, l’utilisation de CPLC dans le cadre de la pathologie lombaire mécanique chronique ne semble pas néfaste au plan de la mobilité rachidienne. Son P=0.0012) Cette persistance des douleurs est retrouvée chez les 2 patients à delta-SMR nuls, représentant 2 sciatiques traumatiques chez des sujets jeunes. Enfin, les 5 patients dont le delta-SMR est négatif gardent des lombalgies, 4 sont des dépressifs chroniques et le cinquième est le seul patient souffrant d’une récidive tardive postchirurgicale, l’intervention 10 ans plus tôt, n’ayant pas été suivie d’amélioration notable (tableau 2). 4- Discussion Le CPLC est certainement moins efficace que le corset bermuda dans le maintien de la mobilité lombaire (5). Son effet d’immobilisation demeure cependant manifeste (4) et la question d’un effet secondaire sur la musculature et la souplesse rachidienne est posée. L’effet sur la musculature a été étudié par l’analyse de la trophicité et de la force musculaire. La trophicité, étudiée par l’analyse de l’activité électrique musculaire, semble respectée lors d’immobilisations lombaires (9,11,21). De même, la force musculaire ne semble pas altérée (7,14,15) et serait même accrue d’environ 20 % après 2 mois de port d’orthèses (10). Ces constatations ne sont cependant pas retrouvées par toutes les études (6,20). Sous l’action de ceintures lombaires, la dynamique rachidienne est modifiée et une diminution de l’amplitude de mouvements est toujours retrouvée (19). 124 Evaluation par rachimetrie de la mobilite lombaire apres corset platre lombaire court porté sur leur effet d’immobilisation et sur la trophicité musculaire, bien que parfois divergentes, ne s’inscrivent généralement pas pour des effets délétères. L’appréciation de la mobilité rachidienne, après immobilisation de 4 semaines en CLPC semble conservée mais ce type d’immobilisation ne paraît pas capable de restaurer une mobilité normale, justifiant la prescription complémentaire d’une rééducation. ■ efficacité à long terme ne pourrait être objectivée qu’à l’occasion d’études complémentaires. Conclusions Les orthèses lombaires sont largement utilisées dans le cadre de la pathologie mécanique. Les études qui ont Bibliographie Rhumatologie, 1993, 45, 165-70. 10- Holmstrom E, Moritz U- Effect of lumbar belts on trunk muscle strength and endurance : a follow-up study of construction workers. J Spinal Disord, 1992, 3, 260-6. 11- Lantz SA , Schultz AB- Lumbar spine orthesis wearing II.Effect on trunk muscle myoelectric activity. Spine, 1986, 11, 838-42. 12- Lelong C, Drevet JG, Phelip X- Les ceintures de contention lombaire dans le traitement et laprévention des lombalgies . Rev. 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