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L'Informateur d'Eu: L’ingénieur d’Alcatel passionné d’Inshore
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L’ingénieur d’Alcatel passionné d’Inshore
La performance aux 24 heures motonautiques de Rouen
Commerces
L'Informateur
Publié: 10 mai 2001
Philippe Masselin travaille depuis l’année 1993 à l’usine Alcatel de la ville d’Eu. L’ingénieur en
électronique responsable de la division BSS, l’infrastructure spécialisée dans le relais des
téléphones portables, est aussi un passionné de mécanique.
Il vient d’être sacré vice-champion du monde lors des 24 Heures Motonautiques de Rouen et devait
prendre le titre alors qu’il avait dans la dernière heure une belle avance.
Une série de malchances en a voulu autrement, mais c’est incontestablement une belle course qui a
été réalisée par le team. L’entreprise Technic Elec de la ville d’Eu présidée par Françoise Macé
avait souhaité sponsoriser cette belle aventure, soutenue essentiellement par le casino de Forges les
Eaux.
Plusieurs épreuves du championnat de France se dérouleront au cours de la saison estivale.
L’école Esigelec de Rouen mettait traditionnellement un bateau à l’eau lors de l’épreuve des 24
Heures Motonautiques de Rouen. L’étudiant passionné de mécanique (il a au cours de son
adolescence créé des petits engins sur deux roues à partir d’un moteur de solex...) participe à
l’assistance technique, dans l’équipe chargée du ravitaillement.
En 1992, avec Thierry Vigué, un team est mis en place à l’intérieur d’une association qui prend le
nom mobilisateur de LPTT, qui signifie “Le Pari Tient Toujours”.
Deux moteurs sont achetés avec une vieille coque en bois et cette détermination est récompensée
par les premiers titres, vice-champion de France en 1995, 9 eme aux championnats du Monde de
1999 et 2000, troisième aux 24 heures motonautiques de Rouen à deux reprises.
Deux projets se concrétisent alors, la construction d’un bateau en carbone dans la catégorie S850,
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une coque de type catamaran et un moteur qui permet d’avoisiner les 150 km/h.
Parallèlement à cette mise à l’eau, l’investissement d’un S 2000 a été financé, une catégorie de
bateau dotée de moteurs de 2.000 cc maximum, qui permettent de frôler les 180 km/h sur l’eau. Un
moteur Mercury à l’état neuf a donc parfaitement fonctionné.
Un plan d’eau difficile
Une stratégie intelligente aura été bénéfique à l’équipe qui connaît un début de course difficile.
Quinze minutes après le départ, le S 850 se montre sensible à la renverse des marées qui se
caractérise par un plan d’eau houleux. Le souci est alors d’éviter le plan d’eau cassant et le S 2000
de Philippe Masselin tient le cap, survolant les vagues à vive allure.
Un des bateaux subit pourtant une tragique avarie, alors que de nombreuses épaves présentent des
risques sérieux. La troisième heure, c’est une déchirure qui est provoquée par un tronc d’arbre. Un
trou s’est formé sous le plancher et le choc a cassé la traverse arrière, la poutre principale du bateau
qui peut engendrer de sérieuses fissures.
Il est décidé de ne pas prendre de risques supplémentaires.
Le S 850 conservera la tête de la course jusqu’au petit matin, alors que le départ de cette
compétition avait été donnée à 16 heures précises pour des centaines de tours sur l’Ile Lacroix. A 4
heures du matin, la nouvelle renverse, vers la basse mer charriait à nouveau de nombreuses épaves
et Philippe Masselin décidait de ne pas changer de relais tant que le plan d’eau ne serait pas devenu
déplorable.
Cette bonne stratégie contribuait à s’octroyer plus d’une demi-heure d’avance au petit matin sur le
second.
Mais une série de malchance allait assombrir ce beau tableau, qui reste néanmoins très élogieux.
Les réparations se faisaient toujours en un temps record et cette course se terminera donc avec cinq
tours de retard sur le premier........., une compétition donc très serrée puisque ces quelques tours ne
représentent que 13 à 14 minutes d’écart sur une durée de 24 heures.
Philippe Masselin est donc ravi de cette performance. Il ressent pourtant une petite pointe
d’amertume puisqu’aucune faute de pilotage n’a été observée.
Les meilleurs espoirs sont donc portés pour les nouvelles épreuves de ce championnat de France, à
Viry-Châtillon à la mi-juin et au mois de septembre lors du Grand Prix du Havre qui clôturera cette
saison.
Cette passion a fait des émules. La cinquantaine sportive, le beau-père de Philippe Masselin s’est
lancé à son tour dans la compétition alors qu’à Alcatel, des coups de main réguliers sont offerts par
des personnes comme François Soichet se rendant disponible à cette cause sportive les samedis et
durant l’ensemble des compétition des 24 heures, ou Bruno Vichery.
Des jeunes de l’école de Mesnil-Esnard ont mis leurs connaissances dans la peinture à profit et
cette motivation faisait à son tour l’admiration de l’équipage.
Philippe Masselin rappelle en effet que si l’épreuve reste le moment fort, des milliers d’heures de
préparation précèdent cette descente sur la ligne de départ. Le bricolage et la mécanique
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construisent cet esprit d’équipe, des ateliers qui amènent une convivialité spontanée.
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