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LE MAGAZINE DES ENTREPRENEURS NOVEMBRE 2015 #02 NOUVELLE ÉCONOMIE NOUVEAU RAPPORT AU TRAVAIL L’INTERVIEW D’EMMANUEL MACRON ÉCONOMIE COLLABORATIVE LA NOUVELLE VAGUE GRÉGORY SALINGER (VIDEDRESSING), MARION CARRETTE (OUICAR) ET FRANÇOIS DE LANDES DE SAINT-PALAIS (MISTERBNB) FONT PARTIE DE CETTE GÉNÉRATION D’ENTREPRENEURS QUI APPORTE À L’ÉCOSYSTÈME UNE NOUVELLE DYNAMIQUE CRÉATIVE ET COLLABORATIVE. AGENCE DE COMMUNICATION VIDÉO ET MOTION DESIGN films institutionnels, publicitaires, pédagogiques, marque, produits. l’agence élastique et créative ! Une équipe de directeurs artistiques, graphistes, motion designers et producteurs au service de votre projet vidéo Ils nous font confiance : Carrefour, MAAF, La Banque Postale, Somatoline, Rogé Cavaillès, Universal Music, Monaco Parfums, Corso Magenta, Nolim, INSEEC, Colonel Moutarde… Contact : Dominique Fabre [email protected] 01 44 17 48 95 L’ÉCONOMIE COLLABORATIVE ÉDITORIAL LA TROISIÈME VAGUE Cher(e)s ami(e)s, Nous avons choisi pour ce deuxième numéro du magazine de CroissancePlus de mettre en avant la révolution majeure de l'économie collaborative. Il est primordial que les entrepreneurs appréhendent les menaces comme les opportunités qui s'offrent à eux, et cette troisième vague de la révolution Internet nous semble le choc le plus lourd qui va heurter les business model traditionnels. C’est aussi un nouvel espace exceptionnel de créativité et de création de richesse. Cette vague, tout comme les précédentes, est irréversible. Et ce n'est pas la petite victoire des taxis contre Uber pop qui servira de modèle. L’utilisation de nos biens et de nos talents mise au service de la multitude d’utilisateurs, à travers des plates-formes numériques, est en marche. Aucun tribunal ni pouvoir politique ne pourra la stopper. Blablacar compte huit millions de membres en France. Un homme politique pourrait-il s'attaquer à un lobby aussi puissant ? Il serait balayé. Il nous faut néanmoins être vigilant. Évitons de vouloir tout contrôler, tout administrer et tout fiscaliser afin de favoriser les start-up françaises et pas seulement les Airbnb et autres Uber étrangers. À ce titre, le rapport parlementaire du Sénat est très intéressant. En instituant une franchise de 5 000 euros sans fiscalité pour les revenus des particuliers tirés de l’économie collaborative, et en ne forçant pas les jeunes pousses à se transformer en agents du fisc, les sénateurs ont fait preuve de sagesse. Espérons que ce rapport inspirera rapidement l’action du gouvernement. Profitons de ce souffle entrepreneurial pour faire évoluer notre droit du travail et apporter enfin à notre économie la souplesse dont elle a besoin pour s'adapter et se développer au rythme accéléré de la compétition mondiale. Pour cela nous pouvons nous appuyer sur une nouvelle génération, qui veut se libérer de la protection illusoire d’un contrat de travail trop rigide qui exclut de plus en plus. La France connaît une vraie dynamique entrepreneuriale grâce à cette révolution en marche et dans ce contexte, je tiens à saluer la mémoire d’un immense entrepreneur, Hubert d’Ornano, qui a fait de Sisley un leader mondial de la cosmétique haut de gamme, un exemple pour la jeune génération. Stanislas de Bentzmann Président de CroissancePlus LE SOMMAIRE CroissancePlus en actions Revue de presse L’association Parole à… Le dossier Contre-pied L’interview Ça fait débat Vu ailleurs Business de demain Le portrait Success story Ils adhèrent Workshop Trajectoires digitales Accompagner et conseiller Valoriser et protéger Financer et investir Développer et exporter Anticiper et gérer Découvrir S’inspirer et s’aérer Wishlist de l’entrepreneur 4 6 8 9 11 20 22 24 26 28 31 32 35 37 38 40 42 44 46 48 50 56 58 Comité de rédaction : Stanislas de Bentzmann, Céline Garrisson, Emmanuelle Skowron, Michel Duplessier, Maxime Hürstel, David Kuhn, Valérie Barral, Muriel Rolland de Rengervé. Directeur de la publication : Michel Duplessier ❚ Coordination : Céline Garrisson ❚ CroissancePlus : 33 boulevard Malesherbes, 75008 Paris - 01 56 88 56 20 ❚ ❚ Conception et réalisation : Site Web : groupe-ipanema.com ❚ Crédits photo : Christie’s images limited 2015, Tristan Paviot, Laurence de Terline, Shutterstock, Studio Anka Lab ❚ Dépôt légal : Ipanema, novembre 2015. Les informations contenues dans ce magazine sont fournies à titre indicatif, sur la base des informations connues à publication, et ne sauraient engager la responsabilité de CroissancePlus. De même les propos tenus dans les tribunes et publirédactionnels n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. 3 CROISSANCEPLUS EN ACTIONS L’ENTREPRENEURIAT AUX CŒUR DES DÉBATS À LIBREVILLE À l’invitation du gouvernement gabonais, Libération a organisé, début octobre, à Libreville, son premier Forum citoyen sur le sol africain. Pour la première fois, des chefs d’entreprise étaient présents. « On retrouve dans la jeunesse gabonaise toutes les valeurs de CroissancePlus : indépendance, autonomie, volonté d’entreprendre, dynamisme ! » s’est exclamé Laurent Vronski, PDG d’Ervor et viceprésident de CroissancePlus. Et de conclure : « Ils attendent des investissements, pas un accompagnement étatique. » La question de l’entrepreneuriat s’est retrouvée dans la plupart des tables rondes, de la jeunesse à la « Croissance pour tous ». ENTREPRENEUR DE L’ANNÉE Le Prix de l’entrepreneur de l’année organisé par EY et le groupe Edmond de Rothschild, dont CroissancePlus est partenaire, met en lumière depuis plus de vingt ans les parcours exceptionnels de femmes et d’hommes qui nourrissent la confiance et la passion d’entreprendre. Cette année, les entrepreneurs étaient sélectionnés dans sept grandes régions françaises pour concourir au niveau régional, puis national de ce prix. Guillaume Richard, dirigeant du groupe O2 (entreprise spécialiste des services à la personne) et membre du comité directeur de CroissancePlus, a reçu le Prix de la vision stratégique. G20 YEA des jeunes entrepreneurs Technology Fast 50 Un prix au service de l’innovation Depuis 2011, Deloitte promeut et encourage chaque année le développement des entreprises alliant innovation et croissance des hautes technologies. Le palmarès, largement repris par la presse, permet aux entreprises mises en valeur d’accroître leur notoriété auprès d’institutionnels, d’investisseurs et de la sphère privée. CroissancePlus est membre du comité de pilotage de ce prix. La 15e cérémonie, qui récompense les entreprises affichant les plus belles performances de croissance aura lieu le 25 novembre. Cette année, 400 candidats ont déposé leur dossier. 4 Cette année, une délégation de 35 entrepreneurs français s’est rendue au sommet du G20 des jeunes entrepreneurs à Istanbul, en Turquie. Véritables porte-drapeaux, ils ont eu pour mission d’interpeller les chefs d’État du G20 en faisant des recommandations concrètes destinées à relancer la croissance et l’emploi. Deux sujets ont été abordés : la nécessité d’une culture entrepreneuriale pour faire face aux défis rencontrés par les pays du G20 (faible croissance et taux de chômage des 15-25 ans) ; les conséquences de l’arrivée du numérique sur l’économie, l’innovation, le mode de fonctionnement des entreprises et la nécessité pour les grandes entreprises et les start-up de collaborer de plus en plus étroitement. Jean-Marc Barki, dirigeant de Sealock, membre du comité directeur de CroissancePlus, était co-sherpa de la délégation et co-président du jury. Dix entreprises de CroissancePlus étaient également présentes à ce sommet. CROISSANCEPLUS EN ACTIONS PLUS FORTS ENSEMBLE Jean Rognetta, PRÉSIDENT DE PME FINANCE Stanislas de Bentzmann, PRÉSIDENT DE CROISSANCEPLUS CroissancePlus et PME Finance ont officialisé leur rapprochement. Stanislas de Bentzmann et Jean Rognetta, leurs dirigeants respectifs, prennent la parole de concert pour nous éclairer sur les objectifs de cet accord. ● Pourquoi un tel rapprochement ? Stanislas de Bentzmann : Le rapprochement de nos deux associations va porter plus loin la voix des entrepreneurs. Nous voulons construire un mouvement véritablement rassembleur pour être plus entendus par les politiques et l’opinion. Jean Rognetta : En mettant nos moyens et nos réflexions en commun nous lancerons une dynamique forte avec nos membres et partenaires historiques pour accroître la visibilité de CroissancePlus et de PME Finance. ● En quoi est-ce un bénéfice pour les deux associations et leurs adhérents ? S.B. : Les deux associations s’appuient sur des visions d’entrepreneurs, un corpus d’idées libérales et une liberté de ton qui n’exclut pas une capacité de travailler avec tous les gouvernements. PME Finance a mis l’accent sur le financement de l’économie et des entreprises, sujet absolument stratégique pour le succès et la croissance des entrepreneurs. CroissancePlus mise quant à elle sur l’innovation, l’internationalisation et le quotidien des entreprises. Nous regrouper nous permet de couvrir tous ces sujets. J.R. : Évidemment nous allons garder l’ensemble des réunions, voyages et rencontres qui sont le liant de nos deux associations. Mais nos adhérents vont constater une accélération dans nos actions d'intérêt général et de rassemblement de la cause entrepreneuriale. Nous voulons peser davantage sur les prochaines échéances électorales. Notre rapprochement s’avérera très attractif pour les « scale up » qui veulent être représentées par une organisation dynamique, audible et libre. ● Quels sont les grands chantiers à mettre en place ? S.B. : Au-delà du travail de coordination, le chantier prioritaire est la création d’une plate-forme de propositions que nous voulons ouvrir à toutes les organisations qui, comme nous, veulent faire avancer la culture entrepreneuriale et relancer notre économie. J. R : Plus généralement, nous voulons permettre aux entreprises de changer d’échelle et donc d’agir. Nous proposerons d’une part une dynamique de rassemblement et de l’autre nous serons force de proposition. MA PUB ICI PARTENARIAT AVEC BNP PARIBAS Pour la deuxième année consécutive, CroissancePlus s’est associée à BNP Paribas pour le concours Ma Pub Ici, qui valorise des PME innovantes. Cette année, ils étaient 456 entrepreneurs à tenter leur chance. À l’issue du « grand oral » soutenu par 120 d’entre eux devant un jury de professionnels, 16 lauréats ont remporté une campagne d’affichage régional et digital dans le réseau BNP Paribas, tout au long du mois de novembre. Ils participeront également, à la même période, à l’élection du Prix du public organisé sur Internet et remis le 17 décembre. Le grand gagnant remportera la création et la diffusion de son spot télé ainsi qu’un voyage business d’une semaine à l’Atelier BNP Paribas de San Francisco. 5 REVUE DE PRESSE 13/10/15 CROISSANCEPLUS, PARTENAIRE DES TROPHÉES RMC « PME BOUGEONS-NOUS ! » CroissancePlus était cette année encore partenaire et membre du jury des Trophées RMC « PME bougeons-nous ! », qui mettent à l’honneur des pépites entrepreneuriales françaises, créatrices d’emplois et de croissance. Les prix ont été attribués dans six catégories : PME artisanale, jeune pousse, innovante, à l’export, bienveillante et « green ». Malhia Kent, membre de CroissancePlus, a reçu le trophée de l’entreprise artisanale. Son activité principale : la création et la fabrication de tissus haut de gamme pour le prêt-à-porter, la haute couture ainsi que l’ameublement. 07/09/15 Laurent Vronski, vice-président de CroissancePlus, dirigeant d’Ervor MARCHÉ DU TRAVAIL, UN PROBLÈME DE STRUCTURE 6 « Il faut plus de flexibilité. Le problème principal sur le marché du travail est un problème de structure : sur un marché en dents de scie, le code du travail est extrêmement rigide. Et trop de protection tue la protection. Nous devons avoir une gestion de nos équipes qui nous permette d’épouser les pics et les baisses d’activité… On nous demande aujourd’hui de courir un marathon international avec des tongs ! » Ève Corrigan, dirigeante de Malhia Kent à la remise des Trophées RMC « PME bougeonsnous ! » le 12 octobre 07/09/15 Guillaume d’Ocagne, Dirigeant de la menuiserie G. Dubois CODE DU TRAVAIL : RETROUVONS LE BON SENS ! « De nombreuses lois se sont cumulées dans le code du travail, partant d’un principe : les employeurs sont des voyous. Cette règle dangereuse et préjudiciable joue contre l’emploi, la croissance et le développement de nos entreprises. On a atteint une telle complexité du code du travail qu’il faut revenir à plus de simplicité. La loi ne permet pas à ceux qui le veulent de travailler plus pour gagner plus, alors que c’est du bon sens. » 11/09/15 Hugues Souparis, président d'Hologram Industries TROIS RAISONS DE S’INQUIÉTER POUR L’AVENIR DES JEUNES ENTREPRISES INNOVANTES La révision du dispositif des JEI, jeunes entreprises innovantes, est une grave erreur. Non seulement elle met en péril des emplois qualifiés, mais encore, décidée sans consultation ni information, contraire au discours de simplification tenu par le gouvernement, elle risque de réinstaurer une crise de confiance durable entre les entrepreneurs et la sphère politique. Pourquoi détourner encore plus les aides des besoins essentiels de l’entreprise ? REVUE DE PRESSE 28/08/15 Constance Hubin, Directrice générale de Somater LES 35 HEURES ONT FAIT BAISSER LA PRODUCTION Somater est passée aux 35 heures en 2000. Pour ce spécialiste de l’emballage, cela a nécessité d’adapter les cadences de travail dans ses usines. Seuls les salariés en ont tiré un avantage avec plus de RTT. Du côté de la direction, puisque les 35 heures n’ont pas permis l’achat de nouvelles machines plus performantes, il a bien fallu se résoudre à réduire la production. Pour la directrice générale de Somater, impossible d’embaucher plus pour compenser, les finances ne le permettent pas. 29/09/15 LES DÉLAIS DE PAIEMENT, FLÉAU POUR LES PME Les délais de paiement sont la bête noire des PME, accusés de ponctionner leur trésorerie d’environ 15 milliards d’euros par an. Ils seraient même à l’origine d’une faillite sur quatre. En dépit de la loi LME et du renforcement des contrôles par la DGCCRF… CroissancePlus en a fait son cheval de bataille, proposant notamment de les réduire à 30 jours, comme en Allemagne, où les problèmes de retards de paiement n’existent presque pas. 05/10/15 Stanislas de Bentzmann, Président de CroissancePlus LE NUMÉRIQUE, UN PLUS POUR LE CHIFFRE D’AFFAIRES Le numérique bouleverse tout, les usages, les relations entre client et consommateur… Les entrepreneurs n’ont pas le choix. Tous les secteurs sont ou vont être touchés, même les plus industriels, d’autant plus avec l’économie de partage, qui « secoue » le marché. L’intérêt économique de la numérisation est multiple : elle fait grandir la taille du marché, permet de toucher de nouveaux consommateurs, accroît le chiffre d’affaires et développe les entreprises qui augmentent la qualité de service… TWEETS #MANUEL VALLS @manuelvalls 24/09/15 Nous devons assouplir le droit du travail pour faciliter l’activité des entreprises tout en protégeant mieux nos salariés. #DPDA #MYRIAM EL KHOMRI @MyriamElKhomri 30/09/15 Nous agissons pour redonner de la souplesse, de la respiration à la négociation dans l’entreprise, c’est le sens du rapport Combrexelle. #QAG #JACQUES CHANUT @chanutj 16/09/15 Retarder la baisse des charges, c’est retarder le retour de la croissance, c’est retarder la baisse du chomâge. @KaterinaOblomov @Lopinion_fr #MYRIAM EL KHOMRI @MyriamElKhomri 16/09/15 Le #numérique a profondément transformé nos univers pro dans un temps record. Son irruption massive bouleverse les relations du travail. @Blablacar.fr #NICOLAS D’HUEPPE @ndhueppe 24/09/15 Le CICE, c’est 20 milliards rendus aux entreprises après 40 milliards de taxes. Où sont les actes ? #AXELLE LEMAIRE @axellelemaire 07/09/15 Bcp de #numérique dans le discours de @fhollande ce matin, avec 2 mots d’ordre : innovation, et libertés. #ConfPR 7 FAIRE ÉVOLUER LE CADRE ÉCONOMIQUE, SOCIAL, CULTUREL ET SOCIÉTAL DE LA FRANCE… … POUR EN FAIRE LE PAYS LE PLUS FAVORABLE AU DÉVELOPPEMENT DES « SCALE-UP » TOUT EN PARTAGEANT AVEC ELLES LES MEILLEURES PRATIQUES OBSERVÉES, C’EST LA MISSION DE CROISSANCEPLUS. 8 SUIVEZ L’ASSOCIATION SUR TWITTER (@CROISSANCEPLUS) ET SUR LINKEDIN WWW.CROISSANCEPLUS.COM PAROLE À… LE COMPTE NICKEL, le compte sans la banque L’idée est simple et révolutionnaire : pour 20 euros par an, ouvrez un compte avec tous les moyens de paiement sécurisés, virements, prélèvements, paiements par carte, sans découvert ni frais cachés. PAR HUGUES LE BRET N otre idée de départ consistait à offrir les avantages de la banque (payer et être payé en toute sécurité) sans les i nconvén ient s (agios, frais, pénalités) ! Le compte Nickel est né de la rencontre entre les innovations technologiques, les évolutions de la réglementation bancaire et le réseau des buralistes en quête de relais de croissance. Un compte pour tous, y compris les 2,5 millions d’interdits bancaires. Le succès est massif auprès de ceux qui payaient plusieurs centaines d’euros par an (agios, frais), qui se sentaient pénalisés et infantilisés : le compte Nickel responsabilise. Le principe est simple : le solde est vérifié à chaque opération et, grâce au développement des technologies en temps réel, le compte ne peut pas être à découvert. En fait, peu de gens sont conscients que la tenue de compte n’est plus un métier à valeur bancaire, mais un métier technologique. Nous sommes fiers de proposer un service d’un niveau technologique supérieur, plus rapide et souple qu’une banque et surtout moins cher. Avec un moyen de distribution de proximité : les buralistes, liés par un accord d’exclusivité. Nous avons été étonnés de constater que les exclus du système bancaire représentent seulement une fraction de nos clients, loin derrière les classes moyennes, les retraités et les clients venus pour un usage spécifique (paiements par Internet ou voyage). Dans le système, classique où 41 % des Français dépassent l’autorisation de découvert, moins le compte est garni, plus on paie. Chez Nickel, les tarifs sont les mêmes pour tous, sans pénalités. Dix-huit mois après le lancement en février 2014, le succès est là, avec très peu d’investissement marketing et des frais de distribution bien calculés : 160 000 clients, 15 % de croissance par mois, premier « ouvreur de compte » en France devant les banques en ligne. C’est un business model qui trouvera son taux de rentabilité en moins de deux ans. L’effectif de 52 CDI devrait approcher 170 salariés dans les deux ans. Notre prochain challenge ? Ouvrir plus de 300 000 comptes supplémentaires en 2016, avec le lancement de deux offres : un compte pour les 12-18 ans et bientôt un compte professionnel pour les TPE. 9 10 LE DOSSIER ÉCONOMIE COLLABORATIVE, LA TROISIÈME RÉVOLUTION DIGITALE le choc des offres Neuf Français sur dix déclarent avoir déjà réalisé au moins une fois une pratique de consommation collaborative. Elle a déjà bouleversé plusieurs secteurs économiques. Plutôt qu’une activité à part, c’est une nouvelle économie qui est en marche, qui pousse chacun à revoir les business model, les pratiques de consommation, le rapport au commerce et même le sens du travail… La France saura-t-elle saisir le mouvement ? 11 LE DOSSIER L ’économie collaborative repose sur le fait de privilégier l’usage à la propriété d’un bien. Le principe est simple : il s’agit de partager l’usage entre plusieurs utilisateurs. À l’origine, un constat révolutionnaire : une perceuse est utilisée 12 minutes dans sa vie, une voiture dort 95 % de son temps. Avec les nouvelles technologies, les opportunités d’échanges entre les individus se sont multipliées grâce à des plates-formes en ligne de mise en relation : des marketplace. De nouveaux business model sont nés : hautement relationnels ; avec des prix de 30 à 60 % inférieurs aux offres historiques ; créant un nouveau standard d’expérience client ; garantissant une promesse de qualité par autorégulation. La récente étude menée par le cabinet Oliver Wyman le montre. Le succès du modèle tient essentiellement à des niveaux de satisfaction très élevés, dépassant tous les modèles classiques. Le double attrait, en tant que consommateur et producteur, a accéléré l’adoption de ces modèles : les revenus additionnels sont plus de trois fois supérieurs aux intérêts générés par les modèles traditionnels. Enfin, il s’agit d’une rupture générationnelle : 51 % des millennials (16-34 ans) pensent d’abord collaboratif et préfèrent partager les choses plutôt que les acheter. L’ÉCONOMIE COLLABORATIVE CHANGE LA DONNE Nicolas d’Hueppe, vice-président de CroissancePlus et PDG de Cellfish media, le confirme : « Nous voyons se … PAROLE D’ENTREPRENEUR MARION CARRETTE, FONDATRICE DE OUICAR ● Quels sont, pour vous, les grands enjeux de l’économie collaborative ? 28 millions d’euros investis en juin 2015 par la SNCF, devenue actionnaire aux côtés des fonds historiques (Jaïna Capital et Ecomobility Ventures) Le premier enjeu est de faire évoluer les mentalités toujours fortement attachées à la notion de propriété, vers des modèles reposant sur la fonctionnalité. Nous réinventons membres des modèles historiques installés depuis longtemps, en donnant le « pouvoir » à des particuliers, en supprimant les intermédiaires et en réinsufflant du pouvoir d’achat voitures de particuliers à louer dans l’économie. On commence à partout en France voir des initiatives intéressantes d’économie classique couplée au PLUSIEURS MILLIERS mode P2P avec SNCF qui investit de locations chaque mois dans Ouicar pour compléter son offre de porte à porte. + DE 500 000 30 000 ● Quels sont les freins rencontrés ? Ils sont psychologiques : il est encore difficile pour un propriétaire d’imaginer confier sa voiture à un inconnu le temps d’une location. D’où l’importance de la confiance et de la réassurance. 12 OuiCar, pionnier de la consommation collaborative depuis 2007, est le premier site de location de voiture entre particuliers disponible sur Internet. Une manière de repenser son rapport à la voiture en privilégiant son usage à sa propriété. LE DOSSIER « BÂTIR UNE START-UP À PORTÉE MONDIALE, EN FRANCE, C’EST POSSIBLE» Frédéric Mazzella FONDATEUR ET PRÉSIDENT DIRECTEUR GÉNÉRAL DE BLABLACAR ● Dans l’économie du partage, quel est le meilleur système de rémunération pérenne et responsable ? Le modèle transactionnel par paiement en ligne, dans lequel les passagers payent leur place sur Internet et des frais sont prélevés sur chaque transaction est le système le plus simple et le plus efficace. Avec la réservation en ligne, nous avons diminué par dix le taux de désistement. Grâce à ce système, nous nous sommes assuré un revenu pérenne pour continuer à nous développer sur le long terme. C’est ce qui a permis la croissance du service et de la communauté. Et c’est le même modèle qui est utilisé par beaucoup d’autres leaders de l’économie du partage. Afin de renforcer l’attractivité de notre écosystème français, et de montrer le rayonnement de cette économie, nous avons lancé avec une douzaine d’entrepreneurs français, le mouvement #ReviensLeon qui vise à faire la promotion des start-up françaises à l’étranger et à attirer les talents du monde entier. ● Avez-vous l’impression d’être le représentant d’une réussite de l’entrepreneuriat français ? ● Quels seraient les conseils à donner aux start-up ? Notre histoire est par certains côtés rassurante et symbolique. Elle montre qu’il est possible de bâtir une start-up à portée mondiale depuis la France. Preuve que nous avons sur le territoire tous les éléments pour réussir : un système éducatif de qualité qui forme des profils variés et de très haut niveau, un riche tissu d’incubateurs et d’accélérateurs qui accompagnent les start-up, et un réseau de financement maintenant complet. Dans ce contexte, la réussite de BlaBlaCar est un bel exemple, loin d’être unique. … lever un énorme vent de liberté. Internet libéralise, au sens propre du terme, les relations entre différentes personnes dans la société, en permettant à une offre et une demande commerciales de se rencontrer, quelqu’un qui a besoin de travailler et quelqu’un qui a besoin d’une production ou d’un service. » Ainsi, un choc d’offres sans précédent est créé dans de nombreux secteurs, grâce à un éventail d’offres qui s’étoffe et s’autogénère. On constate la croissance accélérée des acteurs de l'économie collaborative, qui seront leaders dans cinq ans, grâce au modèle des marketplace et des plates-formes collaboratives, sans risque et rapidement rentable (commissions de 2 à 20 %). La réussite d’une start-up tient pour 50 % de l’envie et pour 50 % du travail. Premier conseil : l’entrepreneur doit être particulièrement motivé par le projet qu’il porte ! Et pour transmettre sa motivation et faire adhérer, rien de mieux que d’en être le premier utilisateur ! Cela permet de le comprendre et de l’améliorer. Et il est nécessaire de s’associer avec des personnes complémentaires. Dans ce sens, les accélérateurs permettent de confronter son idée avec différentes personnes et de rencontrer de potentiels futurs associés. UN MOUVEMENT DE FOND DANS TOUS LES SECTEURS Pour Guy Mamou-Mani, président du Syntec Numérique, « c’est une erreur de croire qu’il s’agit d’un secteur économique à côté de l’économie classique. Toutes les entreprises, tous les modes de fonctionnement vont être bouleversés. Nous entrons dans un nouveau modèle, avec de nouveaux codes. Qui aujourd’hui achète une voiture ou une résidence secondaire ? C’est dépassé. La transformation est inéluctable. » Ainsi, l’économie collaborative pénètre déjà de nombreux secteurs : logement, vente directe de producteurs, création musicale, voiture (VTC, covoiturage, location de voiture, partage de voiture à l’aéroport…), restauration, financement,… 13 LE DOSSIER … habillement, services (garde d’enfants, d’animaux…). Elle pénètre dans le B2B, qui émerge rapidement grâce aux objets connectés, mais aussi dans le B2C, jusqu’au sociétal (éducation…). Les distributeurs commencent à se convertir en marketplace ; les usagers de demain perdent la valeur de possession et partagent dans tous les secteurs. Partout, les pratiques de réemploi se développent. QUEL POSITIONNEMENT POUR LA FRANCE ? « Cela correspond à une transformation nécessaire de notre société, estime Guy Mamou-Mani. Il y a deux manières de réagir : soit résister, rejeter cette transformation, mais nous serons alors balayés par ce tsunami et nous subirons cette transformation, soit accompagner ce mouvement. Soit la France s’y met, soit elle sera marginalisée. Notre pays a des atouts considérables : notre système scolaire, nos créateurs de start-up, nos entreprises numériques… Il ne s’agit pas seulement d’un enjeu technologique, qui est désormais acquis : il s’agit surtout d’accompagner le changement. » TOUS MINI-ENTREPRENEURS ? Un nouveau monde qui apparaît, où le salariat n’est plus la norme. Comme l’explique Marion Carrette, de Ouicar : « Ces modèles permettent à des particuliers de devenir de “mini-entrepreneurs” et de compléter leurs revenus de manière plus ou moins régulière. L’économie collaborative contribue ainsi à réinventer la notion de travail et de salariat, avec des enjeux forts autour de ces thèmes compte tenu du modèle social de la France qui repose essentiellement sur la notion de salariat. » À l’évidence, une mutation est en marche : il existe quatre millions de free-lances potentiels aux États-Unis, donc une réserve de croissance impressionnante. Pour Nicolas d’Hueppe : « Poser la question de la fin du salariat interroge sur la fin de la sécurité, mais le salariat ne signifie pas la sécurité. C’est un retour à la performance, aux augmentations de salaire… Ce n’est pas la fin de la sécurité, nous aurons d’autres métiers, on travaillera différemment. Pour tous ceux qui ne sont pas intégrés à ce jour dans le monde du travail, c’est une formidable nouvelle. » les propositions de CroissancePlus « Il faut adapter les règles du jeu entre les acteurs économiques actuels et ces nouvelles entreprises sans avoir peur de la concurrence, ni du progrès » Stanislas de Bentzmann, président de CroissancePlus 1 Adapter le droit du travail à l’évolution du salariat Ces nouveaux modèles de travail doivent être réglementés sans être bridés, en assurant une sécurité pour toutes les parties prenantes. Les outsiders peuvent trouver l’occasion de dénicher une place sur le marché du travail. Soutenons les personnes qui se lancent dans l’aventure entrepreneuriale et créent leur propre emploi. 2 Définir un cadre juridique adapté Les cadres juridiques doivent être adaptés pour que la concurrence, qui est évidemment plus forte, soit équitable. Ce cadre est également indispensable pour sécuriser les utilisateurs et assurer une protection sociale aux entrepreneurs. 15 LE DOSSIER PAROLE D’ENTREPRENEUR GREGORY SALINGER, PRÉSIDENT DE VIDEDRESSING ● Quels sont, pour vous, les grands enjeux de l’économie collaborative ? Le consommateur est au centre de l’écosystème : il veut se faire plaisir, avec le meilleur rapport qualité/ prix. Les revendeurs y trouvent un revenu supplémentaire grâce aux ressources inexploitées. La question de la sécurité et de la confiance des plates-formes est également majeure : le rôle de tiers de confiance de Videdressing est important pour garantir le paie- ment des vendeurs, la satisfaction des acheteurs et l’authenticité des articles. Enfin, il faut proposer une expérience différente, sociale, qui va favoriser les échanges entre utilisateurs. ● Quels sont les freins rencontrés ? Le marché n’est pas encore mature : nous avons besoin d’éduquer les consommateurs et de les rassurer, de faire connaître davantage les pratiques collaboratives. 4 14 000 1 MILLION Créée en 2009, c’est la première marketplace d’achat et revente d’articles de mode et de luxe en France, et elle fait désormais partie de cette génération d’entreprises qui apportent à l’écosystème French Tech une dynamique créative nouvelle. de membres millions de visites par mois + DE 900 000 marques représentées Des acheteurs et vendeurs présents dans plus de produits : de Zara à Prada 100 PAYS « LE FINANCEMENT PARTICIPATIF APPORTE DES SOLUTIONS CONCRÈTES » Nicolas Lesur FONDATEUR D’UNILEND, PRÉSIDENT DE FINANCEMENT PARTICIPATIF FRANCE ● Décrivez-nous le marché du financement participatif. Le marché français se développe à grande vitesse et est devenu le premier marché européen. Avec une 16 croissance de 100 % par an en 2014 et 2015, le marché double tous les ans. Il est beaucoup plus développé aux États-Unis et au Royaume-Uni. Nous sommes au tout début d’une transformation de fond qui rapproche ceux qui ont besoin d’argent et ceux qui en ont à prêter. ● Quelles sont les raisons de l’engouement ? D’abord un mouvement de défiance générale vis-à-vis du système bancaire et des formes d’intermédiation. Surtout, Internet a accru la vitesse d’accès à l’information et fait chuter les coûts de transaction. Les gens peuvent reprendre le pouvoir sur leur épargne. ● Quelles sont vos attentes vis-à-vis du gouvernement ? J’en attends une agilité à comprendre l’évolution du secteur et à adapter le cadre réglementaire au fil des ans. Le financement participatif apporte des solutions concrètes aux besoins des entreprises, et un cadre nouveau : on est en train de construire un système qui ne présente pas les risques systémiques du système bancaire, qui est plus protecteur et qui n’est pas concurrentiel, mais complémentaire. LE DOSSIER ADAPTER L’OFFRE À LA DEMANDE La France compte près de trois cents initiatives numériques, bien positionnées au niveau mondial. De multiples facteurs entrent en jeu : réglementation, évolutions technologiques, habitudes de consommation… Quelle est la viabilité de cette nouvelle économie ? Bruno Despujol, consultant spécialiste au cabinet de conseil Oliver Wyman, nous livre son point de vue. ● Pouvez-vous retracer les étapes de l’émergence de l’économie collaborative ? L’évolution a eu lieu en trois temps. Après le search (moteurs de recherche Google, Yahoo !) et le transactionnel (Amazon, eBay, Booking. com), la troisième révolution digitale est l’économie collaborative. Elle a débuté avec l’émergence des réseaux sociaux, puis connu une inflexion très forte en 2010 grâce à l’accélération de l’utilisation des smartphones, permettant l’émergence de plates-formes collaboratives de services. Celles-ci représentent aujourd’hui 31 % de la valorisation du top 30 des entreprises digitales. ● Quel est le poids de ce nouveau marché ? Une rupture de l’offre se crée dans de nombreux secteurs, ce qui force les acteurs à se repositionner : le marché du taxi créé par Uber à San Francisco a été multiplié par cinq ! Les capitalisations boursières des leaders de l’économie collaborative sont considérables : 20 milliards d’euros pour Airbnb, 6 milliards d’euros pour Lending Club, 3 milliards d’euros pour HomeAway… L’économie collaborative repose par ailleurs sur une stratégie commerciale capable d’adapter l’offre à la demande et cassant les modèles de profitabilité classiques (Uber peut doubler son offre en période contrainte). Cette stratégie est permise par des franchises ultra-lean et des modèles autoentrepreneurs surfant sur des zones d’ombre. Contact : [email protected] ● Quel impact sur le marché de l’emploi ? Une transformation profonde ! On estime qu’environ 50 % des emplois disparaîtront ou seront transformés aux États-Unis d’ici 2025. Par exemple, en 2015, à valorisation égale, Airbnb emploie trois cents fois moins de personnel que les principaux groupes hôteliers. En France, entre 2006 et 2011, le nombre de travailleurs non salariés a augmenté de 26 % (12 % des actifs : 2,8 millions). L’économie collaborative va donc changer structurellement la façon de travailler. 34 % 40 % des actifs américains travaillent en free-lance en 2015 et 80 % se disent prêts à travailler en free-lance en plus de leur travail à temps plein 300 MILLIARDS de dollars : estimation du marché en 2025 contre 26 milliards en 2015 34 % de la valeur d’Amazon est liée à la marketplace Un appartement loué sur Airbnb rapporte jusqu’à trois fois plus qu’un bail classique, avec un marché à Paris estimé (en euros et par an) à 540 MILLIONS des Américains utilisent l’économie collaborative comme source de revenu additionnel 17 LE DOSSIER « IL FAUT TRANSFORMER LA LÉGISLATION POUR RETROUVER UN ÉQUILIBRE » Guy Mamou-Mani PRÉSIDENT DU SYNTEC NUMÉRIQUE « Uber ou Airbnb montrent la nécessité de transformer la législation sociale et fiscale de manière à apporter un équilibre. Par exemple, Airbnb ne peut pas continuer à s’affranchir de la taxe de séjour. En matière de droit du travail, il est évident que le contrat actuel, CDD ou CDI, n’est pas adapté à cette nouvelle économie. Les 35 heures ou les restrictions du travail le dimanche n’ont aucun sens pour cette économie nouvelle dans laquelle les gens travaillent où, quand et comme ils veulent. L’économie collaborative va encourager l’évolution nécessaire du statut d’autoentrepreneur. L’adaptation du droit du travail est nécessaire pour protéger le modèle social français, sinon il sera contourné et débordé. » PAROLE D’ENTREPRENEUR FRANÇOIS DE LANDES DE SAINT-PALAIS, COFONDATEUR DE MISTERBNB.COM ● Quels sont, pour vous, les grands enjeux de l’économie collaborative ? C’est dans la relation, l’expérience et la confiance que nous investissons le plus. Nous donnons aux utilisateurs les outils pour développer la transparence et une contribution équilibrée afin que tous soient gagnants, les voyageurs comme les hôtes. La régularisation est aussi nécessaire. Nous avons beaucoup avancé dans une dizaine de grandes villes dans le monde avec la collecte de la taxe de séjour. ● Dans ce marché de l’économie collaborative, faut-il rester petit ou tendre à se développer ? La course à la taille et à la rentabilité est très exigeante dans un contexte de concurrence internationale. On est dans une logique où the winner takes all. Il faut viser l’Europe puis le monde. Mais des initiatives ciblées, avec les collectivités locales, pourraient faire émerger des structures collaboratives plus petites. 18 Misterbnb, site français de location d’appartements courte durée dédié aux voyageurs gay et gay-friendly, est né en 2013 de la rencontre de deux start-up : mygaytrip.com, et sejourning.com. 20 salariés 200 000 membres 20% de croissance par mois + DE 30 000 logements de particuliers dans 120 pays dans le monde CONTRE-PIED PARTAGER N’EST PAS DONNER L’économie dite « du partage », véritable lame de fond de nos sociétés, ne fait pas seulement la fortune d’innovateurs talentueux et le bonheur de ses acteurs que nous sommes tous devenus. Elle donne aussi à certains mots une nouvelle vie. À commencer par « partage » et « collaboration. » Par David Brunat C ollaborer ? Avec une majuscule, la Collaboration, de sinistre mémoire, incarne toutes les peurs, les lâchetés et l’esprit de défaitisme. Pas vraiment en ligne avec l’esprit start-up qui se nourrit de liberté, d’audace créatrice, de confiance dans l’avenir. Par ailleurs, dans le langage managérial classique, un collaborateur est un adjoint, un second, un subalterne : pas quelqu’un avec lequel, comme il en va dans l’économie collaborative, on coopère d’égal à égal, sans rapport hiérarchique, librement. en quelques années la pointe avancée d’un capitalisme surperformant. Selon Rifkin, le capitalisme est voué à disparaître sous l’essor de l’économie collaborative. Curieuse prophétie ! Car Uber, Airbnb, BlaBlaCar et bien d’autres démontrent au contraire l’extraordinaire aptitude de la sharing economy à épouser la logique du capitalisme, presque à la sublimer. Une nouvelle ère pour la générosité individuelle est-elle en train d’advenir ? On peut en douter, tant il est vrai que la technologie ne suffit pas, par elle seule, à propager des « sentiments moQu a nt au mot raux » – pour parLE BOOM DE L’ÉCONOMIE DU PARTAGE « pa r t a ge », i l ler encore comme change lui aussi de Adam Smith –, et REPOSE DAVANTAGE SUR LA QUÊTE DU GAIN sens. Apprendre que le boom de ET LA RECHERCHE D’AVANTAGES PERSONNELS aux enfants à parl’économ ie du QUE SUR L’ESPRIT DE BIENFAISANCE. tager, c’est leur appartage repose prendre à donner. davantage sur la Or, la vocation de l’économie du partage n’est pas le quête du gain et la recherche d’avantages personnels don désintéressé, l’engagement altruiste. Elle permet que sur l’esprit de bienfaisance. Charité bien ordonnée… d’abord de rentabiliser sa voiture ou son habitation, de réduire le coût d’un voyage, d’optimiser son pouvoir d’achat tout en créant du lien. C’est toujours la « main invisible » d’Adam Smith. DAVID BRUNAT 20 UN CAPITALISME DU PARTAGE, MAIS LE « SHARING » N’EST PAS LE « CARING » Aux yeux du célèbre économiste américain Jeremy Rifkin, « le capitalisme ne sera plus la règle suprême. Il devra apprendre à vivre avec cette économie du partage ». Mais n’est-ce pas déjà le cas ? Cette économie du partage ultra-compétitive, friande de capitaux, est même devenue Homme de lettres passé par la philosophie, la politique et l’entreprise, David Brunat est conseiller en communication et écrivain. Il est notamment l’auteur d’un essai sur Steve Jobs. Dernier livre paru : Pamphlettres, Plon, octobre 2015. 21 L'INTERVIEW NOUVELLE ÉCONOMIE, NOUVEAU RAPPORT AU TRAVAIL En économie, quand une nouveauté arrive, il faut savoir faire preuve d’audace. Face à la révolution de l’économie collaborative, le gouvernement a un enjeu à relever : créer un cadre légal clair, sans entraver l’essor des start-up, adapter le droit et donner à la France une ambition collective pour faire croître des leaders mondiaux. Entretien avec Emmanuel Macron, ministre de l’Économie et des Finances. ● Si vous deviez créer votre entreprise demain, dans quel secteur vous lanceriez-vous ? J’étais sur le point de monter une start-up dans le domaine de l’enseignement lorsque j’ai été nommé au gouvernement – j’ai dû mettre ce projet en sommeil ! ● Alors que la France doit prendre le virage de l’économie collaborative, voici la crise d’Air France. Comment réparer les dégâts que cette image cause à notre pays ? 22 On dit souvent qu’une image est plus puissante que mille L'INTERVIEW mots. C’est d’autant plus vrai dans une société du spectacle comme la nôtre. Mais il s’agit là de cas isolés, unanimement condamnés, qui ne doivent pas ralentir la nécessaire modernisation de l’entreprise. La réalité de l’économie française est par ailleurs beaucoup plus large que quelques images. Cette réalité, c’est les centaines de milliers d’entreprises créées chaque année, notamment dans les nouvelles technologies ; c’est un pays qui se transforme, qui conduit une réduction de la dépense publique sans précédent, qui modernise son droit du travail, qui gagne en compétitivité, et qui lève toute une série de blocages entravant l’activité. Et nous allons continuer d’avancer sur tous ces points ! Le résultat, c’est que de plus en plus d’entreprises étrangères viennent s’installer et investir dans notre pays dans les secteurs les plus innovants – Cisco, Facebook, Intel, Samsung, Alexion ces derniers mois seulement ! C’est cette réalité que je m’emploie à montrer à chaque fois que je me rends à l’étranger. C’est notre devoir collectif que de la renforcer et d’en parler. ● Comment décrisper le dialogue social ? N’est-ce pas là la faiblesse de notre économie ? Le dialogue social ne se décrète pas : c’est un processus à infusion lente qui permet de gagner en efficacité et qui nécessite de faire confiance. C’est faire le choix de l’efficacité, parce que la loi ne peut plus tout régir et tout organiser de façon uniforme – la réalité est devenue trop diverse pour cela. Voilà pourquoi le dialogue social est par exemple au cœur de la réforme du travail dominical inclus dans la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques : sans accord avec leurs salariés, les commerces ne pourront pas ouvrir. Il n’existe pas de principe plus simple, plus juste et plus efficace. Il faut étendre cette confiance, c’est-à-dire responsabiliser davantage les acteurs économiques, leur donner plus de grain à moudre dans les négociations, leur donner plus de place dans la définition des règles du jeu et leur donner les moyens de discuter, de dialoguer pour décider ensemble, à l’échelle de la branche ou de l’entreprise, ce qui est le mieux adapté à leur situation. Développer la négociation collective, c’est la mission confiée à Myriam El Khomri, qui s’appuiera notamment sur le rapport Combrexelle remis au Premier ministre le mois dernier. Le dialogue social peut et doit deve- des libertés et des données publiques, et c’est l’objet du projet de loi élaboré par Axelle Lemaire, actuellement en cours de consultation. Mais sur le plan économique également. D’abord, en fournissant les infrastructures nécessaires, en termes d’accès au haut débit et de couverture par l’Internet mobile. Ensuite, en ouvrant des secteurs dans lesquels les barrières et les rigidités empêchent la création d’activité et d’emplois. Enfin, en permettant à chacun de saisir les nouvelles opportunités économiques en offrant, notamment, les conditions de la réussite aux individus qui essaient et prennent des risques. C’est l’enjeu de la stratégie pour les nouvelles opportunités économiques que je porte. LA NOUVELLE ÉCONOMIE QUI EST EN TRAIN D’ÉMERGER BOULEVERSE NOTRE RAPPORT AU TRAVAIL. ELLE FAIT ÉMERGER DES FORMES NOUVELLES D’EMPLOI. nir le moteur de la vie économique française. C’est un des fils rouges de l’action du président de la République depuis les premiers jours de son quinquennat. ● Quelles sont les mesures nécessaires pour faire entrer la France dans l’économie numérique ? Il n’existe pas de mesures qui numériseront le pays comme par magie. La révolution digitale est portée par la multitude : elle passe d’abord par les entreprises et par les citoyens, non par le volontarisme de l’État. Pour autant, la puissance publique a un rôle à jouer : elle doit permettre à tous de profiter de cette révolution. Sur le plan ● Faut-il envisager dans ce contexte une évolution très profonde du salariat ? Que serait alors un « salariat 2.0 » ? La nouvelle économie qui est en train d’émerger bouleverse notre rapport au travail. Elle fait émerger des formes nouvelles d’emploi, qui transforment le salariat, le complètent et, parfois, se substituent à lui. La plupart des secteurs sont concernés ou le seront à terme. L’enjeu est donc de placer les individus en capacité de s’insérer dans cette nouvelle économie, tout en repensant les moyens de mutualiser les risques et d’apporter des protections nouvelles. 23 ÇA FAIT DÉBAT EN QUÊTE DE CONFIANCE Comment va notre pays à l’aune de 2016 ? Réponse avec Jean-Christophe Fromantin, chef d’entreprise et homme politique (député et maire de Neuilly-sur-Seine), auteur entre autres de La France réconciliée (éditions l’Archipel, octobre 2014) et président d’ExpoFrance 2025, association supportant la candidature de la France à l’Exposition universelle de 2025. ● Dans votre livre, vous dites qu’il faut changer de logiciel politique. Qu’est-ce que cela signifie ? La politique est devenue un métier plutôt qu’un engagement. Je dénonce ceux qui la pratiquent très égoïstement et qui arbitrent trop en faveur de leurs carrières au détriment des intérêts du pays. ● ExpoFrance 2025 peut-il s’inscrire dans cette logique ? Le projet d’ExpoFrance 2025, c’est de redonner confiance dans l’action économique et politique. La France a besoin d’une séquence qui confirme sa position dans la mondialisation, fixe ses axes de croissance et stimule son attractivité. L’organisation d’une Exposition universelle en 2025 concrétiserait cette ambition. ● Quel regard portez-vous sur le budget qui vient d’être présenté ? 24 Les pistes de recettes sont fondées sur des hypothèses qui ne peuvent pas être qualifiées de « prudentes ». Elles sont au mieux possibles et au pire irréalistes. L’analyse est aussi inquiétante sur les dépenses, car ce sont elles qui servent de variable d’ajustement budgétaire et fondent l’estimation du déficit. Or, les difficultés à calculer l’évolution du plan d’économie de 50 milliards ne permettent pas d’avoir une analyse sincère de cette évaluation. ● Pendant la loi Macron, vous avez présenté deux réformes du financement. Où en est-on des bourses régionales ? Il faut tirer parti de la taille plus importante de nos régions et de leur poids économique plus fort, pour recréer des boucles locales de financement. Nos régions vont pouvoir jouer un rôle essentiel pour rapprocher les épargnants des entreprises de leurs territoires et stimuler la création d’emplois. Le ministère de l’Économie doit présenter prochainement un rapport sur les modalités d’application de cette disposition. ● Vous avez aussi proposé de libérer le crédit inter-entreprises . Le crédit inter-entreprises est un signal très positif envoyé aux entreprises car depuis la crise de 2008, la baisse d’activ ité, la contraction des marges et l’alourdissement des besoins en fonds de roulement ont entraîné une dégradation significative de leur trésorerie et particulièrement pour les PME. Ce mécanisme simple permettra désormais aux entreprises qui ont des relations commerciales de s’octroyer des prêts pour des périodes de deux ans maximum. 25 VU AILLEURS LE RETOUR DU MIRACLE IRLANDAIS En vingt ans, l’Irlande est passée d’une croissance effrénée à la chute, frôlant l’abîme après la crise. Aujourd’hui, on assiste à un renouveau spectaculaire avec des prévisions de croissance de 3 à 4 % en 2015 et 2016. Un miracle économique ? L e tigre celtique a étonné le monde entier entre 1995 et 2007 : croissance record (7 % en moyenne chaque année), compétitivité, taux de chômage très bas… Le miracle économique avait des raisons bien matérielles : un taux d’imposition très bas, attirant de nombreuses multinationales et des investissements étrangers (IDE), l’adhésion enthousiaste à l’Europe, une forte immigration (l’Irlande était la destination préférée des cadres et le nouvel eldorado des étudiants). Une image dynamique et jeune, dont témoignait l’installation de Google à Dublin. Coup d’arrêt en 2007 : la crise changea un temps la donne, nécessitant un sauvetage par le FMI et mettant en doute les vertus du modèle irlandais. Cependant, le pays semble aujourd’hui avoir renoué avec ses succès colossaux. Les multinationales occupent près de 10 % de la population active et contribuent fortement à la croissance. Pourtant, la nature de la croissance est différente. Dans la période précédente, l’Irlande, un des pays européens les plus pauvres, était devenue l’un des plus riches. Il s’agissait alors d’une croissance de rattrapage, nourrie par l’investissement et accompagnée d’une forte inflation. Au contraire, le récent sursaut de croissance a été surtout alimenté par les exportations. Et le chômage élevé (9,7 % en 2015) montre que l’économie irlandaise a encore des progrès à accomplir avant que le pays ne soit complètement sorti d’affaire. 2 E PAYS LE PLUS RICHE DE L’UE EN 2009. 4,8 % DE CROISSANCE EN 2014 (moyenne de la zone euro : 0,9 %). PAROLE À ALISON WRYNN Alison Wrynn, business se traduit par des secteurs nationaux puissants, comme l’agroalimentaire. ● Quels sont les principaux ingrédients du succès irlandais ? ● Quelles différences relevez-vous entre l’Irlande et la France en matière de business et de croissance ? ÉCONOMISTE À L’IBEC, PRINCIPALE ORGANISATION PATRONALE D’IRLANDE Un système fiscal attractif pour les entreprises, une main-d’œuvre hautement qualifiée, l’appartenance à l’UE, un marché du travail flexible… En outre, cet environnement pro26 L’Irlande est une petite économie ouverte, donc très vulnérable aux chocs, bons ou mauvais, de l’économie mondiale. Ainsi, l’euro faible s’est traduit par un boom significatif de nos exportations, qui pèsent davantage dans notre économie qu’en France, d’où un effet plus puissant. De même, une récession de l’économie mondiale aurait un impact plus négatif en Irlande. En revanche, notre marché du travail est bien plus flexible, ce qui permet aux entreprises irlandaises de s’adapter plus facilement aux fluctuations de cycle. 27 BUSINESS DE DEMAIN QUAND L’INNOVATION NUMÉRIQUE EST ÉCOLOGIQUEMENT VERTUEUSE D’un côté, des ordinateurs qui chauffent quand ils calculent. De l’autre, des besoins de chauffage. D’un autre encore, des entreprises qui ont des besoins colossaux de puissance informatique. Et si on inventait une synthèse intelligente de tous ces avantages ? C’est l’idée lumineuse qu’a eue Paul Benoît, X-Télécom, en créant en 2010 Qarnot computing. Q 28 arnot computing, c’est une idée révolutionnaire qui utilise intelligemment les data ! Ce sont des radiateurs connectés, dont les résistances électriques sont remplacées par des ordinateurs qui calculent et, en travaillant, produisent de la chaleur. Aujourd’hui, les entreprises et les centres de recherche externalisent leurs besoins en calcul intensif dans des serveurs concentrés au sein de data centers, mais il n’en existe pas assez pour satisfaire la demande. Les data centers, qui doivent être refroidis avec de puissants systèmes de climatisation, consomment autant d’électricité pour ce refroidissement que pour leur alimentation. Grâce à Internet et à la fibre, on peut déléguer le calcul chez les particuliers. Ils hébergent un calculateur et, en échange, sont chauffés gratuitement. L’occupant peut moduler la température et, à partir de là, les algorithmes de Qarnot computing répartissent les calculs à faire selon les besoins des particuliers. La consommation électrique des Q.rads (ces radiateurs spécialement conçus) est remboursée, de sorte que le chauffage est gratuit. Qarnot vend la puissance de traitement informatique aux entreprises, à moindre coût qu’avec un data center, puisqu’il n’y a pas de centre énergivore à construire, à alimenter en électricité, à gérer, à refroidir ensuite… Une synergie intelligente ! La puissance de calcul mutualisée, moins chère, peut notamment servir à des centres de recherche, des universités, des PME qui n’ont pas les moyens de faire appel à des data centers. LES PARTICULIERS HÉBERGENT UN CALCULATEUR ET, EN ÉCHANGE, SONT CHAUFFÉS GRATUITEMENT. UNE INNOVATION NUMÉRIQUE, ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE ! La start-up Qarnot computing (le nom fait référence à Carnot, le fondateur de la thermodynamique) est née en 2010, et le Q.rad créé en 2013. Elle compte aujourd’hui vingt-trois salariés, une vingtaine de clients (banques, centres de recherche en biotech, etc.), et chauffe gratuitement plus de cent logements à Paris, ainsi que les locaux de l’incubateur de Télécom ParisTech. Les projets pour demain ? L’entreprise envisage de se BUSINESS DE DEMAIN L’AVIS DE L’ENTREPRENEUR Paul Benoît, PDG ET FONDATEUR DE QARNOT COMPUTING ▲ Présentez-nous votre business model… développer en province et se tourne vers les régions « froides », les écoles ou les universités fermées en été, les logements étudiants, les bâtiments de montagne… Elle travaille également à une nouvelle version du Q.rad, doté de fonctions liées à la maison intelligente, notamment l’intégration de capteurs pour donner des informations sur la qualité de l’air. LES DATA CENTERS, DE GROS POLLUEURS ? La construction des data centers représente un enjeu financier, mais aussi un potentiel énergétique considérable. Puisque l’utilisation du numérique va continuer à croître, la consommation d’électricité va devenir exponentielle. Aujourd’hui, 3 % de l’électricité mondiale est consommées par les data centers. Aux États-Unis, des associations américaines de défense de l’environnement s’alarment déjà et réclament des initiatives pour gérer la dépense énergétique. Nous avons un métier double, un business model biface : nous vendons des radiateurs à des clients de chauffage et d’autre part nous vendons une puissance informatique décentralisée à des clients en calcul intensif. Notre principale activité est de vendre la puissance de calcul du parc de Q.rads. ▲ Écologiquement, ça fonctionne ? Bien sûr ! Le bilan carbone est divisé par quatre : on ne construit pas de data centers, on n’a pas besoin de les refroidir puisque leur chaleur est utilisée pour alimenter des radiateurs dans des logements ou des bureaux, et la chaleur ainsi produite remplace celle qui serait fabriquée par des radiateurs. C’est une offre économiquement et énergétiquement compétitive. ▲ Comment est née Qarnot computing ? J’ai eu l’idée il y a plus de dix ans déjà, quand je travaillais dans le département de recherche d’une grande banque, qui faisait travailler jour et nuit des milliers d’ordinateurs. L’un de mes hobbies était de bricoler mes ordinateurs pour les rendre silencieux. Un jour, j’ai réalisé qu’en rendant ces machines silencieuses et en utilisant utilement la chaleur produite, on avait à sa disposition un système de chauffage. 29 30 LE PORTRAIT ANNE-CHARLOTTE FREDENUCCI GROUPE DEROURE Anne-Charlotte Fredenucci préside le Groupe Deroure, composé d’Ametra Ingénierie et d’Anjou Électronique, qu’elle a repris en 2009, alors en pleine crise. Et aujourd’hui, le succès est là : 32 millions de chiffre d’affaires en 2014, des objectifs de croissance externe… Et le Prix de la supply chain de L’Usine Nouvelle en 2015. L LE GROUPE DEROURE 32 millions d’euros de CA 500 collaborateurs Sites Internet : www.ametra.fr et www.anjouelec.fr e visage fin, une haute taille qui impressionne, de l’assurance, la maîtrise de ceux qui savent où ils vont et aiment l’entrepreneuriat. Vision le flambeau. Ses débuts furent difficiles : elle se rappelle stratégique, modernisation, marketing, synergie encore ce jour où, au tribunal de commerce d’Angers, elle entre l’ingénierie et la fabrication… et surtout est allée défendre son projet, pour éviter la liquidation innovation. C’est la marque qu’Anne-Charlotte judiciaire, sous le regard sceptique de ceux qui voyaient Fredenucci imprime au Groupe Deroure à en elle une Parisienne en tailleur qui voulait s’improviser son arrivée. Son défi, faire capitaine d’industrie. de l’entreprise une force de QU’EST-CE QUE ÇA FAIT D’ÊTRE UNE FEMME Celle qui a été élue « Femme proposition au service des entrepreneur » des TroDANS L’INDUSTRIE ? DEMANDEZ-MOI clients en matière d’innophées des Femmes de l’invation, participer à de la re- PLUTÔT CE QUE ÇA FAIT D’ÊTRE UNE ESSEC dustrie de L’Usine Nouvelle cherche collaborative. Elle DANS L’INDUSTRIE, C’EST AUSSI DIFFÉRENT. a-t-elle été confrontée à des défend une vision propre réactions de misogynie ? de l’innovation dans les PME : avoir toujours en tête Très souvent : on l’a prise pour une stagiaire, pour une jolie quel est le marché, le rendement, le business model de commerciale… Le premier contact est souvent sceptique, l’innovation, son impact économique à court et moyen reconnaît-elle, puis le respect et l’intérêt s’installent quand terme – mais aussi se positionner sur des sujets à plus le professionnalisme et les compétences sont établis. Aulong terme. Ainsi a-t-elle su s’allier pour remonter la jourd’hui, le ruban bleu du Mérite, qu’elle ne porte jamais chaîne d’innovation en amont et se placer sur de nou- à titre privé, lui évite d’emblée ces doutes. Une affaire de veaux sujets d’innovation plus ambitieux : tel est le sens domaine d’activité, de génération ? Sûrement. D’éducation du partenariat avec un centre de recherche, le CEA-LETI. aussi, reconnaît cette mère de trois garçons, qui conjugue Elle a repris la « boîte de papa » en 2009, mais n’a rien avec une maestria étonnante vie professionnelle, vie de d’une « fille à papa », et n’était pas prédestinée à rependre couple et vie de mère de famille. 31 SUCCESS STORY MICHEL ET AUGUSTIN : QUALITÉ ET MARKETING DÉCALÉ Comment monter un business sérieux sans se prendre au sérieux ? Tel doit être le secret du chef qui fait réussir à tous les coups les recettes de Michel et Augustin. Avec en bonus une certaine manière de voir la vie : faire ce que les autres n’osent pas faire, agiter son imagination avant son portefeuille, faire avant de faire faire. L’ 32 aventure commence comme du storytelling, mais elle est vraie : Michel et Augustin a été créée par Augustin Pa luel-M a r mont et Michel de Rovira, qui se sont rencontrés sur les bancs de l’école (ESCP-EAP). Augustin avait d’abord eu une première expérience dans la boulangerie (la rédaction d’un guide des meilleures boulangeries et un CAP de boulanger). Puis, bang ! la révélation : dans un supermarché, Augustin, en quête d’un paquet de biscuits, réalise qu’il lui manque une vraie relation avec une marque ; il ne comprend plus la liste des ingrédients après la première ligne… Le déclic ! Les deux compères gourmands fabriquent d’abord des biscuits dans leur four, puis dans des boulangeries et biscuiteries. Les ingrédients du succès sont déjà là : packaging décalé, retour à la qualité et dialogue avec les consommateurs. Puis de nouveaux produits apparaissent, la fabrication s’industrialise… Et voilà la petite entreprise française en passe de s’imposer face aux mastodontes de l’industrie. DES PRODUITS QUI NE SONT PAS LES MOINS CHERS, MAIS SAINS ET BONS Michel et Augustin, c’est l’alliance d’un marketing très malin, d’une communication décalée et de produits bons et simples (recettes basiques, ingrédients de qualité). Le tout donne un résultat appétissant : une aventure humaine, une histoire vraie, ponctuée de clins d’œil, de vidéos décalées postées sur Dailymotion, de coups de pub culottés, de campagnes marketing au quatrième degré, une aventure savamment relayée au quotidien sur les réseaux sociaux, Facebook, Twitter, Instagram… Les deux fondateurs n’hésitent pas à se mettre en scène avec humour dans des magasins, des stations de métro, dans la rue… Promouvoir le savoir-faire industriel français : Michel et Augustin, c’est aussi ça. Les produits sont fabriqués par des industriels de l’agroalimentaire, suivant des recettes concoctées à la Bananeraie, à Boulogne-Billancourt. Celle-ci n’est pas un siège comme les autres, mais un joyeux bazar avec des portes ouvertes, des conférences, des bananiers et 80 salariés, des trublions, qui conçoivent les recettes, imaginent le packaging et racontent l’histoire sur le Web. Et le tout est emballé dans un packaging aux couleurs vives, aux dessins enfantins et aux explications mariant l’humour et la complicité avec le client. ICHELIRA MSUCCESS DE ROV STORY AU PALUEL-GMUSATIN RM 80 ONT 30 MILLIONS D'EUROS SALARIÉS, trublions 40 % DE CROISSANCE par an (+ 30 % vs 2013) CA 2014 3 BANANERAIES, à Paris Lyon New York Plus de 90 références produits, répartis en 6 univers : boissons + desserts à partager + épicerie sucrée + épicerie salée + yaourts + snacking. LES ÉTAPES DE CONSTRUCTION DE LA MARQUE 2001 Augustin passe son CAP de boulanger. 2004 Lancement des biscuits Michel et Augustin. 2006 Gamme de yaourts (les vaches à boire), puis de biscuits apéritifs et de desserts frais. Débarquement aux États-Unis. La holding de la famille Pinault, Artemis, entre au capital (70 %). 2011 2013 L’AVIS DE L’ENTREPRENEUR Augustin Paluel-Marmont COFONDATEUR DE MICHEL ET AUGUSTIN ▲ Comment définiriez-vous histoire de passion. La passion est l’aventure Michel et Augustin ? très importante pour nous, la passion C’est d’abord une histoire d’amitié : cela a commencé quand nous nous sommes associés, entre amis, dans ma cuisine. Avec Michel, nous nous sommes lancés dans cette aventure par plaisir, par sens du partage, par intérêt pour l’humain. Ce qui me plaît, c’est de travailler avec des gens que j’apprécie humainement. C’est une de ce qu’on fait, la passion de la vie. L’entreprise est donc le reflet de ce que nous sommes, avec nos défauts et nos qualités. Elle est dans la vie, moderne, dans le partage. ▲ Quel est votre prochain challenge ? Faire rayonner le savoir-faire pâtis- sier français dans toutes les grandes villes du monde et dans le supermarché en bas de chez vous. Michel et Augustin veut être la marque française mondiale qui fait rayonner ce savoir-faire, une aventure humaine qui se déroule tous les jours en temps réel, qui n’est pas arc-boutée sur une nostalgie, mais qui se situe résolument dans la modernité, dans la joie de vivre. 33 INGÉNIERIE NUMÉRIQUE COMMERCIAL TOUS NOS ENTREPRENEURS RECRUTENT DANS TOUS LES SECTEURS D’ACTIVITÉ ET SUR TOUTE LA FRANCE SERVICES WEBMARKETING LANGUES RETROUVEZ LEURS OFFRES SUR WWW.CROISSANCEPLUS.COM ILS ADHÈRENT Chaque jour, CroissancePlus grandit. Si les femmes et les hommes qui font l’entrepreneuriat français aujourd’hui nous rejoignent, c’est pour partager nos valeurs, enrichir nos idées et développer notre réseau. Focus sur les nouveaux arrivants. Pour rejoindre l’association CroissancePlus, contactez Adélaïde Nouel, chargée des relations adhérents [email protected] ELLES NOUS ONT REJOINTS Céline Wisselink et Marie-Anne Teissier, COFONDATRICES DE NEONESS SALLES DE REMISE EN FORME www.neoness-forme.com ▲ Pouvez-vous nous présenter votre entreprise en quelques mots ? Inspiré d’un concept low cost importé des Pays-Bas, Neoness se concentre sur le sport et le plaisir. Nous avons supprimé les prestations extra-sportives coûteuses, le sauna ou le hammam, afin de proposer les meilleurs tarifs, sans engagement. À partir de 10 euros par mois, Neoness offre le meilleur rapport qualité prix du fitness en France. Chez nous, il n’y a pas de miroir, afin de combattre le culte de l’apparence : le sport doit rester un plaisir. ▲ Pourquoi avez-vous adhéré à CroissancePlus ? Pour échanger avec des chefs d’entreprise qui partagent les mêmes problématiques que nous et échanger des bonnes pratiques. Mais aussi pour participer à des réflexions qui visent à faciliter la création de valeur par les entreprises en France. ▲ En deux mots : comment générer de la croissance aujourd’hui ? Innovation et motivation ! IL NOUS A REJOINTS Patrick Mansuy, PRÉSIDENT D’ARCURE CAPTEURS INTELLIGENTS POUR LES VÉHICULES ET ROBOTS INDUSTRIELS www.arcure.net ▲ Pouvez-vous nous présenter votre entreprise en quelques mots ? À l’origine, en 2009, il y a une idée : il n’est plus acceptable de mourir écrasé par un engin dans un chantier, une mine ou un site industriel. Avec le CEA, nous avons créé une caméra intelligente qui détecte les piétons et alerte le conducteur de machine en cas de risque de collision. S’y sont ajoutés des produits pour la protection des personnes et l’optimisation de l’utilisation des actifs dans les milieux professionnels difficiles. ▲ Pourquoi avez-vous adhéré à CroissancePlus ? Mon a ssocié et moi voulions confronter nos expériences, nos difficultés ou nos interrogations à celles de nos pairs. Nous sommes exaspérés de devoir consacrer, à respecter des contraintes administratives mortifères, une énergie que nous pourrions concentrer au développement du business. Ne pouvant prétendre combattre ces archaïsmes à nous seuls, nous rejoignons CroissancePlus ! ▲ En deux mots : comment générer de la croissance aujourd’hui ? En dynamitant le code du travail, pour le plus grand avantage de tous ! 35 ILS ADHÈRENT IL NOUS A REJOINTS Xavier du Boÿs, PDG DE KILOUTOU LOCATION DE MATÉRIELS www.kiloutou.fr ▲ Pouvez-vous nous présenter votre entreprise en quelques mots ? Kiloutou est co-leader en France de la location de matériel pour les professionnels, du BTP ou non. Nous avons une très forte culture, basée sur les hommes : nos 3 500 équipiers travaillent avec une réelle autonomie dans nos 440 agences. Le chiffre d’affaires a triplé en dix ans (460 millions d’euros) en France, Pologne et Espagne. Notre culture d’entreprise est très entrepreneuriale. Tous nos cadres et plus du tiers des équipiers ont investi en actions de la société, par exemple. Nous nous retrouvons dans l’esprit de CroissancePlus et nous souhaitons apporter notre contribution pour un système libéré, partageant les fruits de la réussite, innovant. ▲ En deux mots : comment générer de la croissance aujourd’hui ? Inverser notre perception des risques : mesurer les risques que l’on prend quand on rejette toute prise de risque ! Thibaut de Chassey Laurent Mayet Groupe de grands investisseurs familiaux qui interviennent au capital des PME françaises de croissance. Accompagnement des compagnies d’assurances à travers des missions de conseil et d’expertise. Matthieu Douchy Raphaëlle D’Ornano Conseil et formation en création, reprise et développement d’entreprise. Cabinet de conseil financier et juridique Vincent Barbate et Matthieu Reinartz Marc Fiorentino et Côme Morgain IDAOS Agence de conseil en communication et publicité. Accompagnement des entreprises de croissances et de leurs actionnaires financiers lors d’opérations financières. Jérôme Bestel Philippe de La Villardiere Marque haut de gamme de vêtements pour enfant. SSII/Intégrateur. Spécialiste de l’automatisation et de l’optimisation du processus Purchase to Pay. Henri Seydoux ELAIS CAPITAL ILS VIENNENT AUSSI DE NOUS REJOINDRE LEDOUZE SLIDOR Création de présentation PowerPoint à fort impact pour les entreprises. Olivier Cadi CORP AGENCY Agence Brand Content (Digital - Pub Événementiel). Valérie Carlotti CARLOTTI Distribution optique/réseau de magasins positionnés luxe, haut de gamme. 36 ▲ Pourquoi avez-vous adhéré à CroissancePlus ? CREACTIFS EUROLAND CORPORATE FLUCTICIEL Benoît Lecat DELTA ASSURANCES Société de courtages en assurances. Julien Lozano BED AND SCHOOL Plate-forme d’annonces de logement pour étudiants. Agence immobilière. GM CONSULTANT D’ORNANO & ASSOCIES Franck Perrier Société de conseil en stratégie, transformation, communication et formation digitales. Céline Prost JE SUIS EN CP ! PARROT Conception, développement et commercialisation de produits de haute technologie pour les smartphones et tablettes. Solutions technologiques pour l’automobile et les drones civils. Caroline Zeiger MY HOME CONNEXION Première conciergerie de luxe de l’immobilier. WORKSHOP BIEN S’ASSOCIER L pour réussir Le pacte d’actionnaires, cadre essentiel pour déterminer dans la durée des modes de décision, de dialogue et de travail, engage les associés sur les sujets essentiels de la gouvernance de l’entreprise. De lui vont dépendre les bonnes relations entre associés, mais aussi la réussite du projet. ors de la constitution d’un pacte d’actionnaires, il est habituel de s’intéresser davantage aux chiffres qu’aux lettres ; c’est une erreur, qui peut être lourde de conséquences. L’organisation de la gouvernance doit être soigneusement étudiée : l’importance du recours à des administrateurs indépendants, la liste des décisions soumises à autorisation préalable du board, les obligations d’information et de reporting vis-à-vis des investisseurs… Les modalités de contrôle de l’évolution de la détention capitalistique sont également à prendre en compte : le droit de préemption (principe, modalités d’application, exception des transferts libres), le cas particulier du transfert de la participation d’un fondateur au bénéfice d’une holding patrimoniale, les clauses organisant le droit de sortie conjoint, l’augmentation de capital (ratchet investisseur). Le cas particulier du départ d’un fondateur/manager (clauses dites « de good et bad leaver ») doit être prévu, notamment afin d’évaluer les conséquences de la qualification du départ, que ce soit sur le nombre de titres cédés par le fondateur/manager (notion de vesting) ou sur le prix de cession desdits titres (prix de cession/droit de suite). À défaut d’avoir un événement de liquidité fixant le prix du marché, la notion de « valeur d’expert » est souvent utilisée : or, c’est une notion à soupeser. Enfin, le cas particulier de la cession à 100 % mérite un traitement particulier, nécessitant de prévoir précisément la clause de liquidité, le droit de sortie forcée, la répartition du prix de cession. Pour participer à l’un des workshop de CroissancePlus, contactez Adélaïde Nouel, chargée des relations adhérents [email protected] L’AVIS DE L’EXPERTE Anne Tolila, ASSOCIÉE DU CABINET GIDE LOYRETTE NOUEL ❚ Pourquoi est-il si important de porter attention au pacte d’actionnaires ? Parce que c’est le document qui va organiser les relations entre le fondateur et les investisseurs. Le fondateur pense surtout aux éléments chiffrés, oubliant l’organisation entre investisseurs, les droits accordés aux investisseurs dans la vie de la société. Il se trouve assez démuni vis-à-vis des investisseurs pour négocier ce texte. ❚ Quel conseil primordial donneriez-vous ? Ne signez rien que vous ne comprenez pas. C’est une erreur de croire qu’« on verra après », qu’on pourra renégocier par la suite. Il faut s’entourer de conseils très tôt. ❚ Une recommandation à formuler sur la réglementation actuelle ? La législation sur les actions de préférence est trop compliquée, et on tend peut-être à s’en détourner et à essayer de moins utiliser cet atout. Il faudrait plus généralement simplifier aussi la réglementation sur l’émission de valeurs mobilières pour les entreprises de croissance. 37 TRAJECTOIRES DIGITALES TRAJECTOIRES DIGITALES LA RELATION CLIENT L’ère du digital a transformé le client : il est mobile, s’informe, partage son expérience, est exigeant dans son acte d’achat et dans sa relation à l’entreprise… Comment celle-ci, qu’elle soit dans l’industrie ou les services, traditionnelle ou « digital « digital native », native »,peut-elle peut-elle proposer une expérience client pertinente et de qualité ? Une seule réponse : elle doit revoir son organisation autour de ces nouvelles attentes. Or dans ce challenge, les TPE-PME ont tout pour prendre l’avantage. Et n’oubliez pas que les Data Management Platform (DMP) sont de nouvelles solutions pour vous accompagner ! #1 METTEZ EN PLACE UNE STRATÉGIE D’ACQUISITION ET DE GESTION DE VOS DONNÉES CLIENTS #2 GESTION DES DONNÉES PLATE-FORME PLATEFORME RELATION RELATION CLIENT CLIENT ❚ Sourcez, regroupez et stockez l’intégralité de l’historique de la donnée issue. ❚ Enrichissez ces données pour mieux connaître les besoins et les attentes de votre client. ❚ Partagez la donnée client au sein de votre entreprise. PERSONNALISATION DE L’ENGAGEMENT PARCOURS OMNICANAL AMÉLIORATION DE L’EXPÉRIENCE CLIENT DÉPLOYEZ UN PARCOURS OMNICANAL ET VALORISEZ L’EXPÉRIENCE CLIENT 38 #3 ❚ Repensez et construisez votre infrastructure de commercialisation dans une logique omnicanal. ❚ Proposez un parcours client sans couture, quel que soit le canal emprunté, grâce à la connexion et à l’homogénéisation de vos différents canaux. ❚ Optimisez votre dispositif omnicanal en guidant le client dans son parcours, en lui proposant une écoute en continu, et en le plaçant en position de prescripteur. ADOPTEZ UN ENGAGEMENT MARKETING ET COMMERCIAL CENTRÉ SUR LE PROFIL DE VOS CLIENTS ❚ Segmentez votre base prospects/clients. ❚ Analysez les données collectées sur l’ensemble de vos canaux afin de calculer pour chaque client un grand nombre d’indicateurs révélateurs de son comportement, de ses préférences et de sa propension à l’achat (« scoring »). (« scoring »). ❚ Personnalisez vos interactions marketing et commerciales. Pour participer à un atelier Trajectoires Pour participer digitales aux ateliers de CroissancePlus, Trajectoires digitales n’hésitez de pas à contacter :contactez : CroissancePlus, Céline Garrisson, Adélaïde Nouel, chargée directrice des relations générale - celine.garrisson@ adhérents adelaide.nouel@ croissanceplus.com croissanceplus.com IDEN T I T É S ON O RE, CAMPAG NE RADIO, S OU N D -DES I G N ET CAETERA. 01 44 17 34 27 • W W W.P O SSI BLE.N ET 52, BOULE VARD MA LESHER BES 7 50 0 8 PA R I S ACCOMPAGNER ET CONSEILLER L’ACTIONNARIAT SALARIÉ après la loi Macron : bilan et perspectives LE PARTAGE DES FRUITS DE LA CROISSANCE AVEC LES SALARIÉS DE L’ENTREPRISE EST UN DES PILIERS FONDATEURS DE CROISSANCEPLUS. FÉDÉRATEUR, INCITATIF, FIDÉLISATEUR, VALORISANT, IL A DÉMONTRÉ SON EFFICACITÉ MANAGÉRIALE ET CORRESPOND AUX VALEURS DE L’ASSOCIATION. NÉANMOINS, FORCE EST DE CONSTATER QUE LES ÉVOLUTIONS FISCALES ET SOCIALES DE CES DERNIÈRES ANNÉES AVAIENT RENDU PEU ATTRACTIFS CERTAINS DES OUTILS DONT DISPOSE LE CHEF D’ENTREPRISE POUR ATTEINDRE CET OBJECTIF. Jérémie Jeausserand, AVOCAT, MEMBRE DU COMITÉ DIRECTEUR DE CROISSANCEPLUS 40 À titre d’exemple, les gains sur les stockopt ion s sont soumis, entre les mains du salarié, à une imposition si m i la i re à un salaire (taux pouvant aller jusqu’à 45 %), du moins pour la plus-value d’acquisition1, qui est souvent la seule effectivement réalisée. À l’impôt sur le revenu s’ajoutent contributions et prélèvements sociaux à hauteur de 18 % du gain d’acquisition, soit un taux global effectif de prélèvement pouvant atteindre 63 % 2 ! En outre, l’employeur doit s’acquitter d’une contribution patronale égale à 30 % de la valeur des options attribuées, et ce dans les trente jours de l’attribution des options, même si elles ne sont finalement pas exerçables ou pas exercées (du fait par exemple d’une condition de présence ou d’une valeur d’action trop basse rendant inopportun l’exercice des options). Le régime des gains sur actions gratuites n’était que légèrement plus intéressant, se différenciant de celui des gains sur les stockoptions grâce à un taux moyen légèrement plus favorable du fait d’un régime mixte salaire/plus-value de cession (ce dernier régime, favorable, n’étant applicable qu’à l’augmentation de valeur consta- tée entre l’attribution définitive, en général en deuxième année, et la cession, en général en quatrième année3). LES BSPCE, CHAMPIONS DE L’ACTIONNARIAT SALARIÉ Comparés à ces outils, les BSPCE (bons de souscription de parts de créateur d’entreprise) font figure de champion toutes catégories de l’actionnariat salarié : si le bénéficiaire exerce des fonctions au sein de l’entreprise depuis au moins trois ans, le gain sera imposé au taux de 19 % , auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux au taux de 15,5 % , soit un taux global effectif de prélèvement de 34,5 % ! Le problème des BSPCE résulte en fait des conditions drastiques d’attribution posées par les textes : la société attributrice doit notamment avoir moins de quinze ans d’existence au jour de l’attribution des bons, et son capital doit être détenu, directement et de manière continue depuis la création de la société, pour 25 % au moins par des personnes physiques, ou par des personnes morales ayant leur siège en France ou dans l’Union européenne, elles-mêmes directement détenues pour 75 % au moins de leur capital par des personnes physiques. ACTIONS GRATUITES, UN NOUVEAU DÉPART Conscient de la perte d’attractivité des mécanismes d’actionnariat salarié et des contraintes importantes quant à leur mise en œuvre, le gouvernement a tenté, sous l’impulsion de CroissancePlus et d’autres asso- ciations d’entrepreneurs, de réformer ces mécanismes afin de leur donner une seconde jeunesse. Sans aller aussi loin que ce que les entrepreneurs auraient pu souhaiter, la loi dite « Macron » a fait quelques pas dans le bon sens. Ainsi, concernant les actions gratuites, la contribution patronale est passée de 30 à 20 % , et est désormais assise sur la valeur des actions lors de l’acquisition définitive. Au-delà de la réduction du coût pour l’entreprise, cette réforme permet à cette dernière de ne plus avoir à payer cette contribution si les actions ne sont pas définitivement acquises, notamment si des conditions de performance ou le cadre d’une concentration, d’une restructuration, d’une extension ou d’une reprise d’activités préexistantes. De même, les bénéficiaires peuvent être non seulement salariés ou mandataires sociaux dirigeants de la société qui attribue les BSPCE, mais également désormais salariés ou mandataires sociaux dirigeants d’une filiale de la société qui attribue les BSPCE si cette dernière détient au moins 75 % du capital ou des droits de vote de la filiale et si la filiale remplit les conditions requises pour pouvoir émettre des BSPCE (sauf la condition relative à la détention de capital). Ces réformes, si elles peuvent paraître de faible envergure au re- LE GOUVERNEMENT A TENTÉ DE RÉFORMER CES MÉCANISMES AFIN DE LEUR DONNER UNE SECONDE JEUNESSE. de présence ne sont pas remplies. Par ailleurs, au niveau des bénéficiaires, c’est désormais l’ensemble de la plus-value qui bénéficie du régime des plus-values de cession (c’est-à-dire une imposition à un taux effectif d’environ 38 % en cas de conservation entre deux et huit ans), ce qui en fait un outil enfin efficace au plan fiscal. QUID DES BSPCE ? Concer nant les BSPCE, la loi Macron a sanctuarisé leur régime fiscal et social, tout en assouplissant quelques-unes des conditions d’attribution, comme par exemple la condition liée au fait que la société ne doit pas avoir été créée dans gard du défi qu’ont à relever les entrepreneurs et plus globalement notre pays, sont néanmoins encourageantes et fortes utiles dans de nombreuses situations pratiques. Enfin, la réforme du régime d’imposition des actions gratuites n’est pas sans conséquences sur les schémas de management package ayant fait l’objet de redressements fiscaux : en effet, comment justifier une requalification en salaire de gains sur cession d’actions acquises moyennant un investissement significatif du salarié ou du dirigeant, alors que les actions gratuites bénéficient désormais d’un tel régime sans que le bénéficiaire n’ait supporté aucun risque capitalistique ? 1. Différence entre la valeur des actions lors de l’exercice des options et le prix de souscription. 2. Voire 67 % avec la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus. 3. À noter que le régime de la plus-value de cession est également possible s’agissant des stock-options, mais s’applique très rarement en pratique dans la mesure où il suppose une prise de risque de la part du salarié qui doit exercer ses options et conserver les actions pendant au moins deux ans. 41 Pourquoi le numérique rendra la banque privée plus humaine LA BANQUE PRIVÉE A PU PENSER QUE LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE SERAIT POUR LES AUTRES, LES RELATIONS PERSONNELLES AVEC LE CLIENT ÉTANT PLUS FORTES QUE TOUT. AVEC PLUS DE 12 MILLIARDS DE DOLLARS INVESTIS EN 2014 DANS LE MONDE DANS LES FINTECH, FORCE EST DE CONSTATER QUE NOUS SOMMES À LA VEILLE D’UNE MUTATION DU MODÈLE. E 42 ntre 2006 et 2012, l’utilisation des banques en ligne a été multipliée par trois ; les Français sont plus de 42 % à avoir déjà souscrit à un produit d’épargne sur Internet ; l’usage du mobile supplante déjà celui de l’ordinateur. L’Internet mobile concerne 31 millions de Français avec plus de 80 % qui en ont un usage quasiquotidien ; enfin, le conseil est au cœur des préoccupations des clients qui attendent une grande disponibilité, une qualité de service et une régularité du suivi. UN MODÈLE EN MUTATION La transformation numérique est en route pour modéliser la banque de demain. De grandes tendances se dessinent déjà dans le retail et de nouveaux acteurs apparaissent dans la gestion d’actifs, notamment aux États-Unis, avec les « robotadviser ». Rappelons que notre métier de conseiller en gestion de fortune consiste à accompagner nos clients dans l’organisation, la valorisation et la transmission de leur patrimoine, d’en assurer la pérennité et de faire coïncider les solutions avec les choix de vie retenus par les chefs d’entreprise et les familles fortunées. Côté offre, deux phénomènes peuvent être constatés : une réglementation croissante et chronophage, une complexité des marchés d’investissements (immobiliers et financiers notamment) imposant de plus en plus de réactivité et d’expertise ; tout VALORISER ET PROTÉGER PAR cela se déroulant dans un contexte de taux d’intérêt historiquement bas dans lequel l’argent sans risque peut conduire à des rendements négatifs selon l’impact de la fiscalité. Côté demande, tout comme les usages liés au Web ne cessent d’évoluer, nos clients changent de comportement : ils veulent être plus autonomes tout en demandant plus de services adaptés à leurs besoins. Il nous faut donc à la fois prendre le virage numérique pour réduire les coûts notaires, experts-comptables etc.) pour couvrir l’ensemble des besoins de nos clients. LES MOYENS DE LA MUTATION NUMÉRIQUE Le data renforce la connaissance de nos clients sur leur appétence pour les différentes solutions d’investissements, leurs choix de vie, leur profil de risques, leurs activités (centres d’intérêt et hobbies…), leur canal de communication (mails, SMS, téléphone…) LE CONSEIL EST AU CŒUR DES PRÉOCCUPATIONS DES CLIENTS QUI ATTENDENT UNE GRANDE DISPONIBILITÉ, UNE QUALITÉ DE SERVICE ET UNE RÉGULARITÉ DU SUIVI. de traitement qui augmentent avec la réglementation et apporter plus de services à une clientèle exigeante. Le numérique va permettre de dégager du temps sur des tâches sans valeur ajoutée (information, simulation, réglementation, etc.) et de redistribuer du temps pour la valeur ajoutée du conseil en renforçant la dimension humaine, au cœur du métier de la gestion de patrimoine. Nous devrons être plus proches de nos clients, mieux les connaître grâce au développement du « big data ». Enfin, il nous faut développer la synergie des compétences en interprofessionnalité (CGP, avocats, NOS CONVICTIONS ❚ La mutation numérique est une chance pour notre métier de conseil en gestion de fortune. ❚ Nous pourrons donner de notre temps pour être plus proche de vous sur l’essentiel. ❚ Ensemble, nous pourrons donner encore plus de sens à votre patrimoine. tout en contrôlant la confidentialité qui prévaut dans notre métier. Il renforcera ainsi la confiance et fidélisera notre relation dans le temps. Le coffre-fort numérique donne accès à une base commune d’informations patrimoniales dans laquelle le client et ses conseils vont pouvoir trouver tous les documents en temps réel dont ils peuvent avoir besoin pour réaliser une opération patrimoniale ou d’investissement. Nos clients pourront en outre gérer une boîte personnelle et confidentielle. L’Extranet, outil Web dont chaque client possède un code d’accès, per- met de consulter, à tout moment, ses comptes consolidés, différentes informations (juridiques, fiscales, de marché, etc.) sur des opportunités du moment, des informations mettant en avant des stratégies patrimoniales, des thématiques susceptibles d’intéresser nos clients. Dans un futur proche, des fonctionnalités transactionnelles viendront compléter le dispositif permettant de traiter les opérations courantes en quelques clics et à partir de n’importe quel support (ordinateur, tablettes, smartphone, etc.) PLUS DE TEMPS, PLUS HUMAIN Si le Web et ses nouveaux supports ont changé les comportements en nous libérant d’une relation parfois étriquée avec notre environnement, la dimension humaine en ressort grandie par le besoin d’échange sur l’essentiel. Du point de vue de notre métier de conseil, le changement est porteur de sens et nous incite à renforcer la pertinence de nos conseils patrimoniaux. Nous prendrons aussi plus de temps pour partager un événement, une émotion. Notre métier est porteur de sens et le numérique va nous aider à conseiller, et ainsi à nous débarrasser des contraintes pour garder la valeur de notre métier. Il sera demain plus humain, plus connecté, plus réactif, plus innovant, donc plus intelligent. À PROPOS DE CYRUS CONSEIL Créé en 1989, Cyrus Conseil est le leader indépendant en France du conseil en gestion privée. 2,5 milliards d’actifs financiers - 145 collaborateurs - 14 implantations. Plus de 380 millions d’euros d’investissements nouveaux réalisés en 2014 dont 100 millions d’euros en immobilier. Activités : optimisation des opérations de haut de bilan, organisation de la stratégie patrimoniale, conseil en investissement, protection de la famille, optimisation de la transmission, gouvernance familiale… Contact : www.cyrusconseil.fr – 01 33 93 23 23 43 FINANCER ET INVESTIR PAR Financer ou s’adosser : plus besoin de décider a priori ! CONTINUER À FINANCER SA CROISSANCE PAR LE BIAIS D’UN FONDS OU S’ADOSSER À UN INDUSTRIEL EST SOUVENT UN CHOIX CORNÉLIEN POUR LES ENTREPRENEURS. ON AGIT SOUVENT TROP TARD OU PARFOIS TROP TÔT ! « LEVER DES FONDS » OU « FINANCER SON DÉVELOPPEMENT » SONT PARFOIS DES STRATÉGIES CONDUITES PAR DÉFAUT. CES OPÉRATIONS CRÉENT-ELLES RÉELLEMENT DE LA VALEUR POUR LES ACTIONNAIRES EXISTANTS OU DÉTRUISENT-ELLES DES POTENTIALITÉS D’ALLIANCES OU DE SORTIE, COMPTE TENU DE LA DILUTION OU DES CONDITIONS CONTRACTUELLES DU FINANCEMENT ? ❚ Parlons de financement de croissance, comment savoir si une levée de fonds vaut le coup ? Un entrepreneur est souvent concentré sur le financement de sa croissance, loin devant son intérêt d’actionnaire. Or, il devrait pouvoir choisir à quel moment (et souvent à quel prix) il est judicieux et optimal d’arrêter de financer sa croissance et passer la main. Il s’agit donc de confronter l’intérêt de l’entreprise (financer sa croissance) à celui de l’actionnaire (créer de la valeur au travers celle de revente de l’entreprise ou des dividendes qu’elle délivre). ❚ Vous avez un cas d’école pour illustrer cela, celui de Yellow, l’entreprise de Monsieur Georges. 44 Éric Félix-Faure, ASSOCIÉ FONDATEUR AELIOS FINANCE Georges a créé la société Yellow il y a cinq ans. Yellow, un leader thématique de l’Internet français, est un véritable succès, réalisant près de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires avec une très forte rentabilité (> 40 %). Après avoir initié les bases d’un développement international dans cinq pays, Georges recherche le financement de 5 millions d’euros pour accélérer sa croissance. Yellow représente donc une opportunité d’investissement très attractive pour des investisseurs. La levée est donc de notre point de vue réalisable de manière assez certaine. Mais Georges n’appréhende l’intérêt de cette levée uniquement du point de vue de la société et non de celle de l’actionnaire majoritaire qu’il est. un industriel en même temps. Nous appelons cela un « dual track ». ❚ Au-delà de pouvoir choisir entre continuer à croître ou réaliser la valeur de l’entreprise, quel est l’intérêt de ce dual track ? Au-delà du choix permettant d’arbitrer sur des éléments réels entre les deux scenarios, le dual track IL FAUT CONDUIRE DEUX PROCESSUS EN PARALLÈLE : RECHERCHER LE FINANCEMENT ET ÉVALUER LA CESSION À UN INDUSTRIEL EN MÊME TEMPS. NOUS APPELONS CELA UN DUAL TRACK. ❚ C’est là que vous demandez à Georges de répondre à la question que vous posez à chaque fois qu’un actionnaire dirigeant vous demande de lever de l’argent. Quelle est-elle ? La question est d’apparence simpliste : « Êtes-vous sûr que cette levée est intéressante pour vous ? Cet argent va-t-il créer in fine plus de valeur qu’il n’en coûte à l’actionnaire, au travers de la dilution et des conditions de l’investissement ? » Plus prosaïquement, d’un point de vue patrimonial, cette opération vaut-elle le coup ? Au-delà de cette question primordiale, une seconde se dessine : « N’y a-t-il pas plus de création de valeur dans un adossement (une cession en deux temps) à un industriel pouvant apporter plus que le simple argent ? » Le vrai problème alors pour répondre à ces questions est de pouvoir déterminer la valeur « de marché » de la société. En fait, la seule manière pragmatique pour offrir une réponse à notre client est de ne pas choisir a priori et de conduire deux processus en parallèle : rechercher le financement et évaluer la cession à permet d’optimiser le processus auprès des deux familles de cibles. D’un côté, la présence du private equity donne du rythme et accélère les cycles de décision. Le métier des fonds est d’investir et ils impriment au processus un rythme soutenu. En outre, leur entrée au capital signifierait pour les industriels une incapacité d’acheter l’entreprise, du moins pendant une période donnée et au prix actuel. De l’autre côté, les industriels permettent de défendre auprès des financiers, le potentiel du marché, la valeur de l’entreprise, ainsi que la preuve d’une piste de sortie avérée. Cette double approche instaure donc une saine compétition qui permet d’optimiser pour les actionnaires à la fois la sécurité, le timing et la valeur de la transaction. Tout en conservant le choix entre les différentes pistes pour la fin… C’est le meilleur des deux mondes. ❚ Et dans le cas de Georges, comment cela s’est-il passé ? Après de nombreuses discussions, Georges a préféré la piste industrielle. C’était il y a un peu moins de deux ans. Cet adossement a permis à la société de presque tripler sa taille, tout en améliorant sa rentabilité. Il devrait bientôt réaliser sa sortie et une cession complète, sur une base de prix six fois supérieure à la meilleure des offres financières reçues dans le cadre du processus ! À PROPOS D’AELIOS FINANCE DES ENTREPRENEURS AU SERVICE D’ENTREPRENEURS Créé il y a dix ans par Thibaut de Monclin et Éric Félix-Faure, Aelios Finance a accompagné plus de 250 sociétés dans le cadre de transactions (levée de fonds, LBO, cession, transmission et acquisition) en France et à l’international, devenant ainsi une des banques d’affaires de référence pour les PME. Aujourd’hui, forte d’une équipe de 24 personnes (dont 11 directeurs associés) implantée à Paris et en régions (Grand-Ouest, Sud-Ouest et PACA), Aelios Finance, tout en restant généraliste, possède des expertises sectorielles fortes : technologies et logiciels, médias et Internet, santé, retail et mode, matériaux de construction ou encore services aux particuliers (crèches, maintien à domicile, cliniques, SAP…). Aelios Finance, c’est aussi un accès à l’international unique et déterminant pour le succès de vos opérations avec M & A International Inc., la première alliance mondiale midmarket présente dans 47 pays (650 professionnels et 1 400 opérations en cinq ans). Depuis le début de l’année 2015, Aelios Finance a conseillé et organisé une vingtaine de transactions. 45 DÉVELOPPER ET EXPORTER PAR JE me souviens… WHAT’S WHAT ? ❚ « Je veux apprendre ce dont j’ai besoin au moment où j’en ai besoin et comme je veux » : c’est l’avènement de l’ATAWAD learning (anytime, anywhere, any device). ❚ « Je veux pouvoir profiter de formations courtes d’experts sans coût ni déplacement inutile » : c’est la formation en classe virtuelle ou « webinar » sur une ou deux heures maximum ou via des podcasts asynchrones. ❚ « Je veux pouvoir m’assurer de mes progrès avec des systèmes simples et automatisés de validation des connaissances » : ce sont les quiz en ligne, de plus en plus ludiques, dits « gaming » via des applications smartphone. ❚ « Je veux pouvoir profiter des temps morts pour réaccéder à mes formations même dans les zones sans wifi… » : c’est le « mobile learning », dans les transports en commun ou pendant les temps d’attente. 46 ❚ « Je veux pouvoir orienter mes collaborateurs sur les formations les plus utiles pour eux aujourd’hui sans attendre la prochaine formation programmée dans six mois… » : c’est la formation à la demande avec la multiplication de bibliothèques de modules digitaux en accès libre sur les plates-formes de diffusion dite « LMS » des entreprises ou de sites d’éducation en ligne. LA DYNAMIQUE DIGITALE A INVESTI LE TERRITOIRE DE LA FORMATION EN ENTREPRISE JUSQU’À EN REDÉFINIR COMPLÈTEMENT LES CODES ET LES OUTILS. NICOLAS CARON, COFONDATEUR ET DIRECTEUR ASSOCIÉ D’HALIFAX CONSULTING, NOUS ÉCLAIRE SUR LE SUJET. U n de nos clients, directeur commercial nous le rappelait récemment : « Je me souviens, en 1990, quand je démarrais ma carrière commerciale dans une grande entreprise américaine réputée pour ses méthodes de vente, je suivais immédiatement un séminaire d’intégration de cinq jours consécutifs, exclusivement centrés sur l’entraînement commercial, avec des enregistrements vidéo, des jeux de rôles et une assimilation complète de la méthode de vente maison baptisée « SPIS ». En quatre ans dans l’entreprise, j’allais suivre près de quinze jours de formation présentielle sur la vente et le comportement. Et à peu près autant de jours de formations techniques produit et métier. » Dans les années 2000, en rejoignant le monde de la formation professionnelle et en créant Halifax Consulting, cet ancien monde se fissurait de toutes parts. Le stage de cinq jours avait disparu pour faire place au stage de trois jours, bientôt de deux jours et plus tard un jour, grâce à la créativité des « nouvelles pédagogies actives ». Mais surtout l’e-learning avait surgi avec ses premiers développements. Des formations produit, des formations métier, des formations « compliance » obligatoires basculaient du présentiel vers le « distanciel », essentiellement pour des questions de coût et/ou de meilleure couverture de la cible. Durant cette période, une bagarre féroce s’est engagée entre les anciens et les modernes. Les premiers considérant les seconds comme des usurpateurs et marchands de mirage et les seconds considérant les premiers comme des vieilles moules accrochées à leur rocher. Ces guerres de clocher ont été balayées progressivement et aujourd’hui définitivement par la crise de 2008 et la « chasse au gaspi systématique ». Comme nous le disait une DRH cliente d’une grande société de services : « Notre PDG ne supportait plus de voir que plus de 50 % du budget formation était encore consacré aux frais de déplacement… » Car dans le même temps, la multiplication des nouvelles solutions technologiques s’est amplifiée. Mais ce ne sont pas toujours les entreprises et les départements RH qui ont transformé la formation, ce sont aussi les apprenants eux-mêmes : en votant massivement pour les nouveaux usages (Khan Academy, MOOC en ligne des plus prestigieuses universités mon- CE NE SONT PAS TOUJOURS LES ENTREPRISES ET LES DÉPARTEMENTS RH QUI ONT TRANSFORMÉ LA FORMATION, CE SONT AUSSI LES APPRENANTS EUX-MÊMES. diales, applications smartphones). Les façons d’apprendre ne cessent de s’étoffer pour le plus grand bonheur des apprenants toujours plus exigeants. Les besoins de formation vont croissants. L’enjeu d’apprendre mieux, plus vite et moins cher est crucial pour suivre et s’adapter à la complexité et à la vitesse du business d’aujourd’hui. Demain, nous nous souviendrons aussi qu’en 2015, on commençait à peine à parler « d’adaptive learning » : cette idée simple qui est que chacun veut pouvoir apprendre seulement ce dont il a réellement besoin. À PROPOS D’HALIFAX CABINET DE CONSEIL ET FORMATION EN PERFORMANCE COMMERCIALE 4 millions d’euros de CA 6 40 consultants pays dans lesquels Halifax est présente et offre des services en ligne « Sales Academy » Contact : www.halifax.fr – 01 30 61 81 91 Frédéric Vendeuvre (à g.) et Nicolas Caron (à d.) COFONDATEURS ET DIRECTEURS ASSOCIÉS HALIFAX CONSULTING LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DE LA PÉDAGOGIE INVERSÉE La pédagogie inversée, c’est-à-dire le principe qui consiste à donner les moyens d’apprendre les concepts d’abord par soi-même avant de bénéficier de conseils d’un expert pour les transposer, n’est pas nouvelle. C’est la pédagogie des universités américaines et du business case. On lit individuellement des documents avant le cours pour traiter en groupe un exercice tutoré. Ce qui est nouveau, ce sont les moyens qui permettent de vraiment la mettre en œuvre avant une formation présentielle classique. Aujourd’hui, ne pas faire de pédagogie inversée devient très difficile à justifier… 47 ANTICIPER ET GÉRER PAR banque privée et révolution digitale CELA FAIT DES DÉCENNIES QUE LES BANQUES SE DÉVELOPPENT GRÂCE AU NUMÉRIQUE. DES « PURE PLAYERS » SONT APPARUS EN FRANCE IL Y A QUINZE ANS SANS BOUSCULER LA CONCURRENCE, LES GRANDES BANQUES DEVENANT ELLES-MÊMES DES BANQUES INTERNET. DANS LES MOYENS DE PAIEMENT, C’EST LE COMPTE NICKEL QUI CRÉE UNE RUPTURE, CAR IL SORT DU CYCLE DE TRAITEMENT TRADITIONNEL INTERBANCAIRE. EXPLICATIONS DE FRANÇOIS DE SAINT-PIERRE, ASSOCIÉ-GÉRANT, RESPONSABLE DE LA GESTION PRIVÉE CHEZ LAZARD FRÈRES GESTION. ❚ Qu’en est-il de la digitalisation pour les banques privées ? Les banques privées font de la gestion de fortune, mais aussi conseillent et apportent des services – hors bancaires – qui ne sont pas directement impactés par la transformation digitale de l’industrie bancaire. La capacité à mettre en face de chaque client des personnes compétentes et disponibles a de la valeur pour les clients et est une condition de la pérennité de la relation. Savoir écouter, comprendre, expliquer, accompagner dans la durée nous semble faire partie intégrante du métier de banquier privé. La demande est là. ❚ Oui, mais pour l’investissement ? 48 L’investissement, qui est l’essentiel de la gestion de fortune est, dans notre modèle, fait sur mesure. Le besoin de « big data » n’est pas plus important pour le banquier privé que pour n’importe quel autre professionnel de l’investissement qui cherche la bonne information au bon moment. Quant au « profiling » des clients, nous voulons le faire avec discernement : l’expression d’un même horizon d’investissement, des mêmes besoins et des mêmes contraintes entre deux clients peut générer des gestions différentes, tout simplement parce que les individus sont différents dans leurs émotions et dans leurs capacités à comprendre ou tolérer la volatilité LES NOUVELLES TECHNOLOGIES ET LES NOUVEAUX OUTILS ENTRENT ÉVIDEMMENT DANS LA RELATION CLIENT. ❚ Alors la banque privée va garder son image traditionnelle ? François de Saint-Pierre ASSOCIÉ-GÉRANT, RESPONSABLE DE LA GESTION PRIVÉE, LAZARD FRÈRES GESTION des marchés. C’est la vraie connaissance des clients qui compte et pas leur « mise en boîte ». ❚ En dehors du profilage des clients ne peut-on pas robotiser la gestion ? Certains de ces « robots-conseillers » proposent des solutions d’allocation et de sélection d’actifs automatiques, fondées sur des historiques de performances, de volatilités et de corrélations. Ils ont déjà rencontré un premier succès auprès des fonds de capital investissement en levant des centaines de millions de dollars pour financer leur développement. En revanche, ils n’ont pour l’instant pas fait leurs preuves ni en termes de performances, de risques, ou de frais d’ailleurs ! Pour autant, nous avons développé depuis quelques années avec Altaprofits – courtier Internet – une « gestion pilotée » qui permet, au travers de quatre assureurs, de mettre à disposition des souscripteurs nos recommandations d’allocation d’actifs et notre gestion. Mais le pilote n’est pas un robot ! Car, comme pour la connaissance des clients, le jugement est essentiel. Oui et non : oui, car l’étymologie latine de tradition c’est « traverser » et « donner », cela correspond bien aux objectifs que les clients souhaitent en général pour leur patrimoine : qu’il traverse le temps, les cycles sans encombres et qu’il puisse se transmettre aux générations futures. Non, car les usages et attentes évoluent. Les nouvelles technologies et les nouveaux outils entrent évidemment dans la relation client : communication via le site Internet, accès digital à nos savoir-faire, et aux informations de marché. La dématérialisation de la correspondance et des reportings est bien engagée aussi. En termes de développement, certains réseaux sociaux, comme LinkedIn, peuvent faire évoluer positivement l’entrée en relation avec les nouveaux clients. En bref, les enjeux de la digitalisation pour les banques privées s’inscrivent dans le contexte plus global de la mobilité et doivent avant tout permettre de faciliter les échanges, d’augmenter la réactivité des banquiers et d’améliorer la satisfaction des clients. Contrairement à la banque de réseau, il ne faut pas attendre de tout cela des gains de productivité formidables pour le métier de la banque privée : les exigences en matière de sécurité sont fortes et la réglementation pèse lourdement. Le ticket d’entrée dans ce métier reste très élevé et certains constatent que le ticket de sortie l’est aussi ! Ainsi, sans révolutionner le métier de la banque privée, la transformation digitale oblige les différents acteurs à bien distinguer le « hype » et les fondamentaux du métier. Et c’est bien sous le prisme du client qu’il faut s’y atteler ! OUTILS NUMÉRIQUES Les outils numériques ont vocation à se développer dans la banque privée. Mais ils ne suffiront pas à bâtir un avantage compétitif durable. Dans des marchés complexes et volatiles, face aux aléas de la vie, la priorité reste de pouvoir mettre en face de chaque client des experts qui écoutent, comprennent ses attentes, et qui ont démontré leur capacité à protéger son patrimoine dans la durée. À PROPOS DE LAZARD FRÈRES GESTION Présente à Paris, Lyon, Bordeaux, Nantes et Bruxelles, Lazard Frères Gestion emploie aujourd’hui 150 collaborateurs. La société gère plus de 17 milliards d’euros d’actifs pour ses clients privés et institutionnels. La gestion privée élabore des stratégies patrimoniales propres à chaque client qu’il soit entrepreneur ou dirigeant d’entreprise. Sa mission : associer performance et service de qualité. Contact : 01 44 13 04 61 – suivez les experts de Lazard Frères Gestion sur LinkedIn et sur le blog : www.lazardfreresgestion-tribune.fr 49 DÉCOUVRIR PAR CHRISTIE’S 50 À LA DÉCOUVERTE DE LA VENTE DES VINS DES HOSPICES DE BEAUNE L égataires de nombreuses parcelles réparties sur les différents terroirs de Bourgogne, les Hospices de Beaune proposent à la vente quarante-huit vins. Appelés « cuvées », ils sont présentés en fûts et vendus en primeur, c’est-à-dire issus de la vendange de l’année en cours. Ils devront ensuite être élevés puis mis en bouteilles. Vendus aux enchères le temps d’un après-midi, ces vins concentrent l’attention de toute une profession et la passion de ceux qui les dégustent. La magie de la plus ancienne vente de charité au monde demeure inchangée depuis 1859. Autrefois réservée aux négociants en vins, voilà une décennie que cette vente mythique est ouverte aux particuliers. Seul, en famille, entre amis, entre associés, à titre privé ou pour le compte de son entreprise, chacun a aujourd’hui la possibilité d’enchérir directement pendant la vente et d’acquérir ainsi en primeur un ou plusieurs tonneaux, appelés « pièces » en Bourgogne. Devenir acteur de la vente des vins est maintenant à la portée de chacun ; s’y préparer, s’y rendre, y enchérir – la promesse d’une expérience unique. Le magazine de CroissancePlus vous propose de pénétrer au cœur de la 155e vente des vins des Hospices de Beaune, avec la maison Christie’s – son organisatrice – comme guide. DÉCOUVRIR PAR CHRISTIE’S Le troisième dimanche de novembre, une date immuable qui résonne chez tous les amateurs de grands vins de Bourgogne, les célèbres Hospices de Beaune mettent en vente les vins de leur domaine chaque année. CHRISTIE’S EN QUELQUES MOTS PREMIER ACTEUR DU MARCHÉ DE L’ART DANS LE MONDE, LA MAISON CHRISTIE’S ACCOMPAGNE LES ENTREPRENEURS ET LEURS FAMILLES DANS TOUTES LES ÉTAPES D’UN PROJET D’ACQUISITION OU DE VENTE, QUE CE SOIT AUX ENCHÈRES, EN LIGNE OU DE GRÉ À GRÉ. De la BD aux tableaux contemporains, du design à la photographie ou aux arts décoratifs classiques, les prix atteints chez Christie’s à Paris vont de quelques centaines à plusieurs millions d’euros, avec une valeur moyenne de 29 000 euros. Émilie Villette, Business Development Director, se tient à votre disposition pour tout conseil ou demande d’informations. [email protected] LA 155e VENTE DES VINS en quelques chiffres 85% du vignoble des Hospices de Beaune est classé en premier cru et grand cru. 4 000 € à 60 000 € La vaste gamme de prix estimatifs pour les différentes cuvées proposées aux acheteurs. 48 cuvées mises en vente dont 33 en vins rouges et 15 en vins blancs. 228 LITRES La contenance d’une pièce de vin, soit 288 bouteilles. 51 DÉCOUVRIR PAR CHRISTIE’S La promesse d’une expérience unique OU DIX BONNES RAISONS DE S’INTÉRESSER À CETTE VENTE MYTHIQUE style, ses caractéristiques gustatives, son histoire. Toute cette palette d’expressions rend le vignoble des Hospices fascinant et véritablement unique. Une histoire singulière et multiséculaire Celle d’un « hôpital-vigneron » dont le domaine s’est constitué au fil des donations de ses bienfaiteurs. Les Hospices de Beaune et leur fabuleuse histoire rayonnent depuis le XV e siècle. Enchérir lors de la vente des vins est aussi un acte culturel : s’approprier un petit peu d’une tradition multiséculaire, dans les pas du chancelier Rolin, fondateur de l’Hôtel-Dieu en 1443. En Bourgogne, le vin est porteur d’une culture ancestrale dont les vignerons des Hospices sont les gardiens attentifs, répétant les gestes de leurs ancêtres, ancrés dans le terroir bourguignon. Bien plus qu’une histoire, cette vente a une âme. 2 n domaine d’exception U ou les plus grands noms en primeur à portée d’enchères ! Bâtard-Montrachet, Corton-Charlemagne, Meursault Charmes, Meursault Genevrières, Mazis-Chambertin, Clos-de-la-Roche, Échézeaux, Corton Clos du Roi, Volnay-Santenots, etc., autant de noms célèbres qui affolent les plus fins palais. Le domaine des Hospices de Beaune est essentiellement classé en premier cru et grand cru, avec des appellations exceptionnelles en blanc comme en rouge. La variété des vins des Hospices de Beaune peut satisfaire tous les goûts et budgets. Expression subtile et nuancée des terroirs qui la composent, chaque cuvée possède sa personnalité, son 1 52 Envoûtante Bourgogne Celle des coteaux de légende, des charmants villages aux noms célèbres par-delà les continents, le plaisir de se promener dans les vignes et dans les clos, de s’y perdre même pour mieux comprendre ce terroir au fil des sentiers qui bordent les parcelles. La Bourgogne est belle et accueillante, et Beaune, sa capitale vinicole, n’est pas en reste. Petite ville fortifiée, il suffit d’y ouvrir les yeux pour découvrir partout façades his- 3 toriques et toits flamboyants. Pourtant, l’essentiel beaunois est souterrain, se cachant dans les méandres de ses caves qui abritent des millions de bouteilles. Et un célèbre guide de voyage de conclure : Beaune, ses Hospices, sa vente des vins – « À voir ! Au moins une fois dans sa vie. » Un week-end rabelaisien En Bourgogne, on appelle le weekend de la vente des vins, celui des « Trois Glorieuses » : trois jours de réjouissances qui ne sauraient dé- 4 LES MOTS DE LA VENTE PIÈCE Les vins des Hospices sont vendus en tonneaux appelés « pièces » en Bourgogne. Les pièces d’une même cuvée sont identiques (même taille et même description). Une pièce correspond à l’équivalent de 288 bouteilles, soit 24 caisses de 12 bouteilles ou 6 magnums. Cela représente en volume l’équivalent d’une demi-palette, dont l’acheteur peut prendre possession en Bourgogne ou qu’il peut faire expédier selon son souhait après élevage. VIN PRIMEUR Le vin mis en vente par les Hospices est dit « primeur » : il s’agit d’un vin issu de la récolte de l’année, déjà mis en fût, mais qui n’a pas encore été élevé. Que penser du millésime 2015 ? RENCONTRE AVEC ANTHONY HANSON, MASTER OF WINE & CONSULTANT INTERNATIONAL, ET AGATHE DE SAINT CÉRAN, RESPONSABLE DE LA VENTE DES VINS DES HOSPICES DE BEAUNE CHEZ CHRISTIE’S. Fins connaisseurs des vins de la région, ils travaillent en étroite collaboration avec le régisseur du domaine des Hospices de Beaune, Ludivine Griveau, et partagent avec nous leur sentiment à l’issue des vendanges. « La floraison des vignes, précoce et réussie, fut suivie de deux mois – juin et juillet – magnifiquement ensoleillés, chauds et secs. Ce beau temps a continué pendant le mois d’août, amenant les raisins, en parfait état de santé, à pleine maturité pour les vendanges, qui ont commencé le 2 septembre en côte de Beaune. » plaire aux épicuriens. Beaune vibre alors au rythme des confréries, des dégustations, des banquets. La vente en constitue le point culminant. Elle marque également le premier contact avec le nouveau millésime : un rendez-vous annuel incontournable pour prendre le pouls de la Bourgogne. Comprendre, goûter, ressentir Se rendre à Beaune le week-end de la vente, c’est également l’occasion de déguster des vins en primeur, alors qu’à l’issue de la fermentation, ils viennent d’être décuvés et mis en fût. Un exercice fascinant et une expérience ô combien singulière pour tout amateur passionné car habituellement réservée aux seuls professionnels ! Salvador Dalí le formulait en ces mots : « Qui sait déguster ne boit plus jamais de vin mais goûte 5 des secrets. » Acquérir une pièce de vin des Hospices, c’est entrer dans le secret, dans l’intimité de ce terroir d’exception. Allier bienfaisance et plaisir des sens En 1443, ouvre donc l’Hôtel-Dieu, asile chaleureux pour les malheureux, havre de paix où le malade jouit à la fois du repos du corps et de l’âme. Enchérir le 15 novembre prochain, c’est permettre à l’œuvre de bienfaisance de Nicolas Rolin et de Guigone de Salins de traverser les siècles et de perdurer. La vente des vins des Hospices de Beaune est en effet la plus ancienne vente vinicole de charité au monde. Aujourd’hui encore, les fonds collectés chaque année sont destinés aux actions médicales et à la modernisation de l’hôpital, ainsi qu’à l’entretien et à la restauration du 6 DÉCOUVRIR PAR CHRISTIE’S TÉMOIGNAGE Le président de Christie’s France « au marteau » sous la grande halle de Beaune le jour de la vente. Et Ludivine Griveau, nouveau régisseur du domaine des Hospices de Beaune, d’ajouter : « La tendance du millésime serait à des blancs riches en fruits, surtout sur des notes d’abricots mûrs, de pêches de vigne, de fleurs d’acacia… Quant aux rouges en général, les robes sont plutôt intenses avec de belles nuances rouge grenat. Les arômes sont vraiment variés et peuvent être parfois sur les petits fruits noirs frais, et pour d’autres très solaires, voire même épicés… Les fruits sont riches et vraiment savoureux. Les tanins sont onctueux et le pari est qu’ils deviennent bien mûrs et corsés. Nous sommes audevant d’un grand millésime en Bourgogne – à ne pas rater ! » 53 53 DÉCOUVRIR PAR CHRISTIE’S trésor architectural que constitue l’Hôtel-Dieu. 7 Le jour J Transportons-nous maintenant le jour J, au cœur de la vente. Il est 14 heures, les premiers coups de marteau du commissaire-priseur retentissent. La salle est comble et cosmopolite. À l’extérieur, curieux et amateurs se pressent contre les vitres de la grande halle de Beaune pour suivre la vente qu’un écran géant diffuse en direct. Les acheteurs viennent du monde entier : Japonais, Chinois, Allemands, Américains, Ukrainiens, Canadiens… sans oublier Écossais portant leur traditionnel kilt, bravant ainsi les frimas de l’automne bourguignon pour la plus grande admiration des badauds. Chaque année, des personnalités du monde du spectacle, des arts, du sport en assurent la présidence d’honneur… Beaune a en mémoire la performance irréelle de Fabrice Luchini enflammant la halle de sa verve incomparable lors de la 150e vente. Qui seront les présidents d’honneur cette année ? Un secret encore bien gardé, mais plus pour longtemps… Goûter au frisson des enchères Dans toute vente aux enchères, il y a pour les participants quelque chose d’intrépide et d’exaltant, une audace. Pour vivre cette irrésistible montée d’adrénaline de l’intérieur, tout candidat aux enchères doit réserver sa place assise. Mais aujourd’hui, il est également possible d’enchérir à distance : soit en direct – par téléphone ou par Internet –, soit en laissant un ordre d’achat écrit avant la vente. Il ne reste plus qu’à choisir l’objet de 8 COMMENT PARTICIPER À LA 155e VENTE DES VINS RÉSERVATION DE PLACES ASSISES NUMÉROTÉES EN CONTACTANT CHRISTIE’S AU : 01 40 76 83 68 [email protected] Enchérir par Internet depuis le site www.christies.com Enchérir sur place ou par téléphone en contactant le 01 40 76 83 68 son désir parmi les quarante-huit cuvées mises en vente. Pour aider les enchérisseurs en herbe, Christie’s organise des dégustations tout au long de l’année dans plusieurs villes du monde. Avant la vente, la maison publie des notes de dégustations détaillées sur chaque cuvée, accessibles sur son site Internet www.christies. com, et tient ses équipes spécialisées à la disposition des acheteurs potentiels pour les conseiller, selon leurs envies et leur budget. LES MOTS DE LA VENTE SÉRIE Chaque cuvée est divisée en série de plusieurs tonneaux identiques (même vin, même quantité). Il est possible pour tout acheteur d’acquérir une seule pièce, plusieurs pièces ou l’ensemble des pièces d’une même série, et ce à un prix unitaire identique. CUVÉE La vente des vins des Hospices de Beaune est organisée par cuvées. Les cuvées désignent un vin provenant d’une même parcelle de vignes. Chacune porte le nom du vin ou du village d’appellation et le nom d’un bienfaiteur ou du donateur historique de la vigne, par exemple : « Mazis-Chambertin grand cru [nom du vin] Cuvée Madeleine Collignon [nom du donateur] » ; ou « Beaune premier cru [nom du village] Cuvée Nicolas Rolin [nom du bienfaiteur] ». L’histoire, la composition et l’estimation 54 (fourchette basse et haute de prix) propres à chaque cuvée sont détaillées dans le catalogue de la vente, disponible en version imprimée et en version électronique sur www.christies.com trois semaines avant la vente. PIÈCE DES PRÉSIDENTS Les fonds récoltés lors de la vente sont destinés aux œuvres de charité des Hospices de Beaune : amélioration des équipements de soins, modernisation des infrastructures, conservation des monuments historiques, dont l’Hôtel-Dieu de Beaune. Par ailleurs, depuis 1978, les Hospices soutiennent chaque année une ou plusieurs autres associations caritatives, représentées par des personnalités, en leur versant les profits de la vente d’un tonneau de vin appelé « Pièce des présidents ». Le jour de la vente, ce tonneau particulier est mis en vente à la bougie, l’adjudication survenant à la fin de la combustion ininterrompue de deux chandelles. ÉLEVAGE Dans l’élaboration du vin, l’élevage correspond à la phase qui intervient après que le moût (jus recueilli en écrasant le raisin) ait été transformé en vin. On apporte au vin primeur l’ensemble des soins adaptés afin qu’il développe ses facultés propres et caractéristiques les plus typiques eu égard à son terroir et à son appellation d’origine. L’élevage se conclut par la mise en bouteille. L’élevage du vin doit se faire dans la région de production, chez le négociantéleveur choisi par l’acquéreur à l’occasion de la vente aux enchères. Cette phase dure 12 à 24 mois. DÉCOUVRIR PAR CHRISTIE’S AGENDA SÉLECTION DE VENTES À VENIR CHEZ CHRISTIE’S À PARIS Collection MarieAntoinette Exposition du 29 octobre au 3 novembre Vente : 3 novembre Collection du comte Thierry de Ganay Le petit plus qui fait la différence Façon originale d’offrir un cadeau personnalisé, de débuter sa propre cave ou de la compléter, tout acquéreur se voit offrir la possibilité d’ajouter son nom, celui de son entreprise, d’une association ou d’une institution sur l’étiquette de ses bouteilles, aux côtés du blason des Hospices. L’histoire récente de la vente est émaillée de savoureuses anecdotes : ainsi en est-il de la « cave céleste » que se constitue la compagnie aérienne Air China en achetant chaque année plusieurs pièces afin d’élever la qualité de service offerte à ses clients voyageant en classe affaire ; ou de l’histoire de ce collectionneur de vins hongkongais expliquant à l’AFP comment enchérir en prévision du futur mariage de sa fille. Quelques entrepreneurs ne s’y sont d’ailleurs pas trompés trouvant dans la vente l’opportunité de faire un cadeau original, exclusif et personnalisé à leurs clients, tout en faisant une bonne action. 9 Et après la vente ? L’aventure continue Après la vente, chaque pièce de vin est confiée à un négociant-éleveur bourguignon qui en suivra l’évolution jusqu’au moment choisi pour la mise en bouteille, entre 12 et 24 mois plus tard. L’achat d’une pièce se traduit, après élevage, par l’obtention d’un minimum de 24 caisses de 12 bouteilles ou la quantité équivalente dans d’autres formats (magnum, jéroboam…). L’élevage est un moment crucial, durant lequel le vin est sous constante surveillance afin d’atteindre son apogée et de révéler tout son potentiel. Durant cette phase, les acheteurs de la vente ont également la possibilité de venir déguster leur vin sur fût dans les caves de la maison d’élevage choisie et de rencontrer les hommes qui en ont la charge au cours d’un moment privilégié. Une nouvelle occasion de profiter de la gastronomie et de l’hospitalité bourguignonne… Une expérience unique… nous le disions. Alors, à vos enchères ! ■ 10 Exposition du 29 octobre au 3 novembre Vente : 4 novembre The Exceptional Sale Exposition du 29 octobre au 3 novembre Vente : 4 novembre Collection Shalom Shpilman vendue au profit du Shpilman Institute for Photography Exposition du 8 au 14 novembre Ventes : 12, 13 et 14 novembre 155e vente des vins des Hospices de Beaune Vente : 15 novembre Design Exposition du 19 au 23 novembre Vente : 23 novembre Paris Jewels Exposition du 20 au 24 novembre Vente : 24 novembre Art contemporain Exposition du 5 au 8 décembre Ventes : 8 et 9 décembre CHRISTIE’S 9 avenue Matignon 75008 Paris 01 40 76 85 85 55 S'INPIRER ET S'AÉRER LA GRANDE évasion En matière de divertissements originaux se dessine depuis quelques mois en France une tendance à l’escape game, autrement dit du jeu d’évasion grandeur nature. Genre dont la marque leader est Escape Hunt. Ça tombe bien, elle s’est installée en France ! L 56 L’escape game, qu’est-ce que c’est ? Une nouvelle façon de s’amuser entre amis sans console et avec pour seul équipement, sa tête ! L’idée est inspirée du jeu vidéo et de sous-genres comme l’escape room et les jeux en ligne de point and click. Derrière l’écran, le principe est simple pour le joueur : parvenir à s’échapper d’une pièce dans laquelle il est enfermé. Il doit, pour y parvenir, trouver des éléments cachés dans le décor et suivre une séquence ou un enchaînement de mouvements précis. Tout cela se ponctue souvent par la découverte d’une clé où d’un élément qui permet de s’évader de la pièce. En Corée, la société Escape Hunt imagine alors le pendant du genre IRL (ndlr : in real life alias dans la vraie vie). Le principe du jeu reste le même : résoudre une intrigue dans une pièce et réussir à s’en échapper en moins de soixante minutes. Les joueurs enfermés ont à leur disposition un certain nombre d’indices à trouver au fur et à mesure par le biais d’ouverture de cadenas, de cachettes à découvrir et d’autres défis ! Une fois l’énigme résolue, l’équipe (composée de deux à cinq joueurs) devra découvrir le code final afin de s’échapper de la pièce et remporter la partie. C’est une aventure contre la montre qui attend les participants. Esprit d’équipe, sagacité et rapidité seront des outils utiles pour achever cette mission et progresser vers la sortie, ce qui en fait au passage une expérience de team building dont beaucoup d’entrepreneurs raffolent déjà. À Paris, le concept se déploie sur deux salles et donc sur deux univers et deux énigmes différentes. « Poursuite dans le métropolitain » et « Crime au Moulin-Rouge » sont les deux menus de ce jeu de méninges. S'INPIRER ET S'AÉRER 3 QUESTIONS À BENOÎT BOUTHINON MANAGER ET PARTNER ESCAPE HUNT FRANCE ET BELGIQUE ❚ Par votre biais l’escape game s’installe en France. Racontez-nous comment cela s’est passé ? Nous sommes arrivés assez tard sur le marché parisien. À ce jour nous sommes le quinzième « live escape game » à ouvrir à Paris. Escape Hunt est l’acteur le plus important de ce secteur avec 165 salles de jeu ouvertes à travers le monde. Nous sommes présents dans plus d’une vingtaine de pays et 35 villes, dont la plupart sont des capitales ou de grandes métropoles. Nous développons la marque pour le territoire français et belge. En quelques semaines nous avons implanté notre concept à Bordeaux, Nancy et Marseille et sommes désormais le plus grand réseau de « live escape game » du territoire français. ❚ Quelles sont les contraintes propres à votre implantation ? L’espace. Il nous faut de grands volumes afin que nous puissions installer des décors plus immersifs. D’autant qu’Escape Hunt est une marque qui propose ses services aux entreprises. Nous disposons d’un grand espace d’accueil qui permet les débriefings et les cocktails après une partie. C’est là aussi la spécificité de notre marque par rapport à la concurrence : l’offre aux entreprises clés en main. ❚ Quels sont vos enjeux dans les prochains mois ? Développer l’offre. D’un côté aux entreprises et aux CE en semaine, de l’autre aux familles et aux loisirs le week-end. L’offre corporate est graduée, de la partie simple suivie d’une collation à l’organisation d’un événement à thème avec catering et dotation. Nous concentrons nos efforts sur cette offre qui va nous permettre de remplir les créneaux en semaine. L’autre enjeu, c’est le renouvellement. Aujourd’hui nous proposons deux enquêtes avec leur univers dédié. Changer d’enquête, c’est changer d’univers et implique donc une ingénierie lourde, des travaux de transformation. Le but est d’être plus PRENDRE réactif dans ce domaine afin de fidéliser le client en lui offrant de nouvelles énigmes le plus souvent possible. Infos pratiques : [email protected] +33 (0)1 75 50 62 60 www.paris.escapehunt.com 5 rue de Hanovre, 75002 Paris le temps de… VOIR UN FILM LIRE UN LIVRE Crazy Amy, en salles. Daniel Brechignac, Rebondir efficacement dans sa vie professionnelle, Jacques-Marie Laffont Éditeur. À force d’entendre de la bouche de son père, depuis son enfance, que « la monogamie, c’est pas réaliste », Amy a fini par le croire et vit très bien sa polygamie superactive de trentenaire. Sauf que lorsqu’elle rencontre Aaron, médecin du sport qui soigne les plus grands champions, elle n’a subitement plus envie de fréquenter d’autres garçons. Une comédie romantique folle tenue par un duo de choc : le génial réalisateur Judd Apatow et l’humoriste star Amy Schumer. RIRE AUX ÉCLATS Un ouvrage qui ne vous sortira pas forcément de votre environnement professionnel mais qu’à cela ne tienne. Rebondir… est un essai qui interroge l’engagement humaniste du dirigeant et repense le rapport à la valeur travail. Son auteur – Daniel Brechignac – est un ancien créateur d’entreprises et startuper qui accompagne aujourd’hui les dirigeants dans le repositionnement de leurs entreprises. Une parole à écouter donc. PRENDRE UN VERRE Aussi morne et effrayante qu’elle soit, l’actualité passée à la moulinette de Sophia Aram est la promesse de nombreux éclats de rire. Ironie, indignation, politique et humour corrosif sont au programme de ce nouveau spectacle de la chroniqueuse de France Inter, Le Fond de l’air effraie, dont la tournée passe en novembre par le Palais des Glaces. Envie de siroter un nectar des dieux après une journée chargée ? Envie de prolonger la soirée autour d’un grignotage haut de gamme ? La Compagnie des vins surnaturels est là pour vous. Zinc chic ou le vin est généreux et les assiettes savoureuses. Une incroyable carte, ponctuée de 3 000 références, que l’on vous servira au verre ou en carafe. À tester, au moins une fois. Ne serait-ce que pour sa burrata, son prosciutto al tartufo, son tarama à la truffe et ses fromages affinés. Sophia Aram jusqu’à la fin novembre à Paris avant une tournée française. La Compagnie des vins surnaturels, 7 Rue Lobineau, 75006 Paris. 57 WISHLIST DE L'ENTREPRENEUR PRENDRE LE TEMPS de shopper 5 ARTICLES POUR UNE JOURNÉE OPTIMISÉE LES MAINS LIBRES Le Parrot Asteroïd Mini est un système multimédia mains libres externe qui s’intègre dans tous les véhicules en complément d’un système audio existant. Il offre des applications d’aide à la conduite (navigation, points d’intérêt, musique en ligne, informations, Web radio…), un accès à toutes vos sources musicales ainsi que des fonctionnalités mains libres avancées. Son écran couleur de 3,2" et sa télécommande sans fil en font un système discret et très agréable d’utilisation au quotidien. ÉVITEZ LA PANNE Vous bougez tout le temps mais pas forcément de prise électrique en prise électrique. Alors forcément vous risquez la panne de batterie ! Sur le marché du nomade on a craqué sur ce chargeur de batterie pour smartphone ultra slim qui autorise plusieurs chargements et s’avère compatible avec l’ensemble des mobiles. Parrot Asteroïd Mini (179 euros) Chargeur externe ultra slim (39,95 euros), disponible sur lavantgardiste.com POUR ÉVITER LE MAL DE TÊTE LES DONNÉES TU STOCKERAS Sous le signe de la force, la fin de l’année sera. Vous n’échapperez pas à la déferlante Star Wars dès le mois de décembre et peut-être même y succomberez-vous grâce à une stratégie de merchandising savamment pensée. Franchement, pourrez-vous résister à la clé USB Yoda ? Nous, non ! Clé USB Yoda 8 Go (25 euros), Citadium 58 Working girls à Vespa, le casque pavillon des ateliers Ruby est l’accessoire fun et girly. Blanc pour être bien visible et truffé de pois pour un look classe et rétro, il faudra tout de même vous soulager de 560 euros pour jouer les fashionistas à deux-roues ! Casque Ruby Pavillon (560 euros) PRENEZ EN NOTE Primée aux trophées des entreprises responsables, la société Connexing, membre de CroissancePlus, développe depuis 2009 des produits de communication avec écoresponsabilité dans un secteur où l’obsolescence programmée fait débat. Dernière nouveauté en date, ce paper board numérique qui revêt tous les atouts de son aïeul des salles de conférence, sa connexion en plus. On y écrit à l’aide d’un marqueur effaçable à sec ordinaire et on efface la surface sans jamais la tacher. Jusqu’à 250 participants peuvent être invités à consulter le contenu au fur et à mesure de sa progression, et ce dans n’importe quel navigateur. Smart Kapp 42 pouces (849 euros). www.connexing.fr 59