Compte-rendu forum d`échange sur les étudiants étrangers
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Compte-rendu forum d`échange sur les étudiants étrangers
COMPTE RENDU DU FORUM D’ÉCHANGE SUR LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS Date : Heure : Lieu : Le 28 avril 2010 De 8 h 30 à 16 h 30 Université Concordia Liste des présences (en annexe) 1. MOT DE BIENVENUE Monsieur William Cheaib, Directeur de Concordia International, souhaite la bienvenue aux participants. Madame Denise Lecavalier, spécialiste du programme à la Direction de l’immigration économique Québec (DIÉQ), présente aux participants l’ordre du jour ainsi que les consignes pour la journée. 2. RAPPORT DU COMITÉ CONSULTATIF - ÉTUDIANTS ÉTRANGERS Madame Pauline l’Écuyer, Responsable du service aux étudiants étrangers, Université McGill et membre de comité Notre comité a pour rôle de conseiller le MICC dans le dossier des étudiants étrangers et de tenir informés les professionnels des établissements d’enseignement et de regroupements d’établissements, des actions proposées et de l’avancement des dossiers. Les comptes-rendus sont normalement distribués sur la liste Réseau des affaires aux étudiants étrangers du Québec (RAEEQ). Notre comité est dissous au moment du Forum et un nouveau comité sera créé aujourd’hui. Denise Lecavalier vous expliquera notre processus de nomination, suite à ma présentation résumant les travaux du comité depuis le dernier Forum en octobre 2008. Au cours de nos six rencontres, plusieurs sujets ont été abordés et certains à maintes reprises. Je vais tenter de les regrouper par catégories. La demande de CAQ Nous avons suivi et reçu avec enthousiasme l’arrivée de la demande de CAQ en ligne. Cette dernière a grandement contribué à réduire le nombre de dossiers en suspens et les délais de traitement pour l’émission des CAQ. Le Comité a félicité l’équipe du MICC pour la qualité de ce projet. Modifications réglementaires Trois principales modifications réglementaires ont été présentées au comité ou suggérées par ses membres : - La prolongation de la durée du CAQ (de 3 à 4 ans – Juillet 2009) Le programme PEQ (présentation de Mme Louise Fontaine) qui a pour but notamment d’accélérer le traitement des demandes de Certificats de sélection du Québec (CSQ) pour nos finissants. Le traitement prioritaire des demandes de CSQ pour candidats répondant aux besoins du marché du travail. (Février 2010) Questions pour le MELS ou relatives à la Gestion des données sur l’effectif universitaire (GDEU) Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ - - Problèmes d’application des règlements de GDEU dans le cas d’étudiants en renouvellement de statut avec ou sans statut implicite. Situation soumise au Comité GDEU. Situation des étudiants bénéficiant d’une exemption des droits majorés et participant à un programme d’échange (perte de l’exemption). Délais de traitement pour l’obtention de la carte de citoyenneté du Gouvernement fédéral – demandé la possibilité de modifier l’exigence de GDEU pour permettre d’utiliser d’autres pièces pour prouver la citoyenneté Possibilité d’offrir une bourse d’exemption à un réfugié pour qu’il paie les droits québécois et non ceux exigés d’un étudiant canadien. Les couvertures médicales - Le comité a suivi les nombreuses démarches faites par Mme Nancy Trépanier auprès de la RAMQ, alors que cette dernière se questionnait sur la possibilité d’offrir une couverture RAMQ aux étudiants détenteurs du nouveau permis de travail post-diplôme. Depuis juillet 2009, ces travailleurs sont admissibles à la carte RAMQ malgré le fait qu’ils détiennent un permis de travail ouvert. - Création d’un groupe de travail sur les différentes couvertures médicales et en particulier sur le traitement des exemptions de couverture médicale dans les différentes universités québécoises. Le groupe a présenté au Comité consultatif un tableau sommatif des exemptions. Mme Lecavalier conclut qu’un travail sérieux est fait par toutes les universités pour s’assurer que les étudiants possèdent une bonne protection d’assurance. Changement et problèmes reliés à l’obtention de documents fédéraux - Discussions sur l’arrivée et les impacts du Système de Notification Electronique d’Immigration Canada pour l’émission des permis de travail et le renouvellement des permis d’études en ligne et l’impact sur les bureaux des étudiants étrangers. Facilitation de la diffusion de l’information et demandes de formation auprès de CIC pour les RDEE. - Problèmes variés sur le traitement de certains documents au CTD- Vegreville, notamment sur l’émission des ponts (Bridge Extension). Mme Lecavalier a transmis les commentaires et questions du comité aux autorités responsables à CIC. Autres demandes faites au MICC par les membres du Comité - Demande de modifications à la liste électronique des CAQ acheminées aux établissements d’enseignement universitaire, pour ajouter certains champs (Sexe, date d’émission, autres noms…) pour faciliter les vérifications GDEU. Demande également que ces listes soient cumulatives et émises 4 fois par an. - Demande de Cégep International, d’une mise à jour du tableau des formalités requises pour les étudiants et stagiaires français pour diffusion dans les collèges. - Ne plus indiquer le niveau d’études sur les CAQ pour les étudiants en programmes d’échange. Autres sujets - Discussion sur les impacts de la Grippe H1N1 sur nos campus et dans le renouvellement des demandes de CAQ - Discussion et échange d’information sur les impacts de la situation à Haïti sur nos campus et lors du renouvellement de CAQ. - Rappel que les étudiants qui présentent de faux documents dans une demande de CAQ sont passibles d’une sanction de 5 ans pendant laquelle l’étudiant ne pourra pas présenter de nouvelle demande de CAQ. 2 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ 3. STATISTIQUES SUR LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS 3.1 STATISTIQUES DU MINISTÈRE DES COMMUNAUTÉS CULTURELLES (MICC) Madame Nancy Trépanier, responsable du dossier des étudiants étrangers à la Direction des politiques et programmes d’immigration du MICC. La présentation intitulée : «Portrait statistique sur les étudiants étrangers» a été distribuée aux participants à la suite du Forum 2010. Le nombre de CAQ délivrés a augmenté de 14 % de 2006 à 2008. Les CAQ pour la formation professionnelle ont connu pour leur part une augmentation de 164 %. Pour ce qui est du taux de rétention permanente des étudiants étrangers au Québec, le mode de calcul a été modifié. Le Ministère souhaitait connaître le nombre d’étudiants étrangers qui décident de demeurer au Québec après l’obtention de leur diplôme. En conséquence, le taux de rétention ne se contente plus de comparer le nombre de demandeurs de certificat de sélection (CSQ) sur l’ensemble des étudiants étrangers présents au Québec mais compare maintenant le nombre de diplômés du Québec demandeurs de CSQ au nombre total d’étudiants étrangers diplômés du Québec, Le résultat est par conséquent plus élevé. De 2006 à 2008, soit avant la mise en vigueur du Programme de l’expérience québécoise, le taux de rétention a oscillé entre 31 % et 36 %. QUESTIONS ET COMMENTAIRES DES PARTICIPANTS • Quelles sont les raisons de refus au PEQ? R. Au niveau des travailleurs, il y a plusieurs raisons de refus, mais la principale est que les candidats ne sont pas de la catégorie d’emploi exigée pour être admissibles au programme. Pour ce qui est des étudiants, ça peut être parce qu’ils poursuivent un programme d’études non admissible ou fréquentent un établissement non reconnu par le Ministère de l’Éducation. Il y a assez peu de refus tout de même (10%). Un autre exemple, les étudiants ne peuvent pas à la fois poursuivre leurs études et déposer une demande dans le cadre du PEQ. Les personnes inadmissibles au programme PEQ sont invitées à déposer une demande au programme régulier des travailleurs qualifiés. • Avez-vous des statistiques séparées par niveau d’études pour la rétention? R. Les données sur la rétention touchent seulement les étudiants universitaires parce que pour pouvoir déterminer le taux de rétention, il fallait avoir le nombre de diplômés et cette information-là est disponible seulement pour les universités pour le moment. • Est-ce que ces informations pourraient être ventilées par cycle? R. Oui, en effet, elles pourraient être ventilées par cycle. • Dans le même ordre d’idées, est-ce possible de ventiler les statistiques de rétention par établissement d’enseignement, à partir du nombre de CSQ émis suite à un diplôme obtenu dans telle ou telle université? R. Oui, nous avons déjà travaillé ces statistiques, lesquelles devraient paraître dans le prochain rapport annuel du ministère; toutefois, comme la publication n’est pas encore faite, ce n’est pas possible de vous en donner la primeur aujourd’hui. • Sera-t-il possible de nous les transmettre par la suite? R. Oui, certainement. 3 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ • Pour un dossier complet, on parle de quel délai de traitement? R. Selon la Déclaration de services à la clientèle, le délai est d’un maximum de 20 jours. • Dans le tableau statistique au point 5, le nombre de CAQ pour études délivrés selon le pays de citoyenneté, la France affiche un total de 6 669 CAQ délivrés. Est-ce que vous faites la différence entre ceux qui viennent en programme d’échange et les autres étudiants réguliers dans ce nombre-là? R. Non, nous ne faisons pas de différence, car les statistiques sont établies en fonction du nombre de certificats d’acceptation du Québec délivrés. Dans la mesure où l’étudiant détient un certificat, il fait partie des statistiques. 3.2 STATISTIQUES - MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION, DU LOISIR ET DU SPORT (MELS) Madame Claude Barnard, Conseillère en affaires internationales, à la Direction des affaires internationales et canadiennes du MELS, présente les statistiques sur les étudiants étrangers. Ma présentation sera concentrée sur le niveau universitaire car nous n’avons malheureusement pas les dernières statistiques pour le niveau collégial, ni en formation professionnelle. Pour ce qui est du nombre d’étudiants étrangers, selon les établissements d’enseignement, on s’aperçoit, qu’en très grande partie, les étudiants vont vers des établissements anglophones, Concordia et McGill, et qu’on en retrouve aussi en région, en moindre proportion. Pour ce qui est des pays de provenance, la France demeure le principal pays de provenance des étrangers étrangers, suivie des États-Unis. Au fil des ans, on remarque que les pays de provenance demeurent les mêmes. Toutefois, ça peut varier légèrement. La Chine a gagné un peu de terrain et est suivie du Maroc et de la Tunisie. Les étudiants étrangers sont majoritairement inscrits dans des programmes de 1er cycle universitaire, mais plus de 30% d’entre eux sont tout de même inscrits dans des programmes de 2e et 3e cycles. Pour ce qui est des domaines d’études, les étudiants étrangers sont principalement inscrits en sciences appliquées, suivi des sciences humaines. On en retrouve aussi dans d’autres programmes, mais en moindre proportion. En ce qui concerne le taux de réussite, nous avons voulu mesurer quelle était la proportion d’étudiants qui terminaient leur programme avec diplôme. Au niveau du baccalauréat, la proportion est un peu moins élevée chez les étudiants étrangers que chez les étudiants canadiens; elle se situe à 76,4% contre 79,4 % pour les Québécois. Cependant, au niveau de la maîtrise et du doctorat, c’est plus élevé : 81,4 % obtiennent leur diplôme de maîtrise comparé à 74,7 % pour les étudiants du Québec et 69 % des étudiants étrangers obtiennent leur diplôme de doctorat, comparé à 66,5%. 4 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ Exemptions liées aux ententes internationales J’en profite pour parler des ententes d’exemptions de droits majorés. Présentement, le gouvernement est en processus de renégociation de ces ententes. À la suite d’un rapport produit en 2004-2006, une orientation avait été prise pour favoriser les 2e et 3e cycles. Cette orientation-là sera respectée dans les nouvelles ententes. Il y aura quand même pour certains pays des exemptions disponibles au 1er cycle, mais dans une moindre proportion. Nous avons une nouvelle entente avec l’Inde, alors si vous avez des étudiants indiens de 2e et 3e cycles dans vos universités, il y a maintenant 29 exemptions disponibles pour eux. Cependant, les ententes avec la Bolivie, l’Équateur, le Honduras, le Panama et l’Uruguay n’ont pas été reconduites, alors les étudiants de ces pays n’auront plus droit aux exemptions par le biais des ententes internationales. Des statistiques plus complètes seront déposées sur Internet prochainement, à l’adresse suivante : http://www.mels.gouv.qc.ca/sections/publications/index.asp?page=fiche&id=1042 QUESTIONS ET COMMENTAIRES DES PARTICIPANTS • Quand pourrons-nous avoir les documents statistiques? R. Pour votre information, toutes les présentations Power Point qui sont faites aujourd’hui seront transmises à toutes les personnes qui se sont inscrites au Forum. • Pour ce qui est des statistiques concernant les CEGEP, quand pourrons-nous les avoir? R. On espère le plus tôt possible; elles sont présentement en processus d’approbation et je ne peux pas vous dire à quel moment elles seront disponibles sur Internet. 3.3. PROGRAMME DE BOURSES EN FORMATION PROFESSIONNELLE Madame Geneviève Poiré, Chargée de projets en recrutement d'élèves étrangers à Éducation internationale, présente les programmes de bourses pour les élèves étrangers en formation professionnelle. Ma présentation va porter sur les objectifs des programmes, la clientèle visée, les caractéristiques plus en détail, les critères d’admissibilité, le dépôt d’une demande, les critères d’évaluation, le processus de sélection et brièvement les règles concernant l’octroi des bourses et des exemptions. Les programmes de bourses consistent en deux programmes pour lesquels on applique un seul processus de candidature. Le Programme de bourses d’excellence pour les étudiants étrangers en formation professionnelle est un programme dans lequel un étudiant étranger peut se mériter une bourse d’excellence qui, elle, est assortie d’une exemption des droits de scolarité supplémentaires. Ce boursier-là se voit offrir la couverture RAMQ. Pour sa part, le Programme d’exemption des droits de scolarité supplémentaires pour les étudiants étrangers en formation professionnelle est un programme qui offre seulement l’exemption des droits de scolarité; ce qui est quand même bien quand on connaît les frais pour les étudiants étrangers en formation professionnelle. Au niveau du budget, c’est un programme qui est financé par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) sur 3 ans (2008-2009 à 2010-2011). On a 400,000 $ par année à distribuer en bourses (ne comptant pas la gestion). À chaque année, on peut reporter le solde sur l’autre année et ce, jusqu’en juin 2011. Cela veut dire, que d’ici juin 2011, on a 1,2 M$ à donner en bourses pour les étudiants étrangers en formation professionnelle. Les objectifs des programmes de bourses sont : - de soutenir l’internalisation des établissements de formation professionnelle, - d’attirer les étudiants étrangers en formation professionnelle au Québec - et de favoriser le maintien d’une offre de formation professionnelle étendue, notamment en région. 5 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ Par le biais de ces deux programmes, le MELS a visé une clientèle plus particulière, priorisant certains pays touchés par les deux programmes. Certains programmes et certaines régions ont également été priorisés. Le MELS a donné une priorité aux marchés porteurs de l’Asie, la Chine, l’Inde et le Japon, aux marchés porteurs des Amériques, le Brésil et le Mexique, ainsi qu’aux pays en développement de l’organisation internationale de la francophonie, qui comptent 43 pays (la liste est disponible dans la présentation intitulée : « Le savoir n’a pas de frontières », distribuée aux participants au Forum 2010). En ce qui concerne les programmes priorisés, 42 programmes menant à l’obtention d’un diplôme d’études professionnelles ont été sélectionnés. Ils sont répertoriés par secteur de formation Exemples : 3 programmes de DEP en Administration, commerce et informatique, 5 programmes dans le domaine de l’Agriculture et pêche et également 8 programmes menant à une Attestation de spécialisation professionnelle. Ces programmes ont été choisis parce qu’ils offrent des perspectives d’emploi favorables et certains autres programmes ont été choisis parce qu’ils connaissent une baisse d’inscriptions. Par la suite, certaines régions du Québec ont été priorisées, soit les régions où on observe les plus grandes baisses d’effectifs. Ces régions ont été sélectionnées par le MELS et Emploi Québec. On observe qu’il y a des régions manquantes. Ce qu’il faut savoir c’est que la moitié des bourses sont réservées aux élèves qui iront étudier dans les régions priorisées. Par contre, sachez que personne n’est exclu. L’autre moitié des bourses pourrait être offerte à des étudiants qui iront étudier dans d’autres régions. Pour ce qui est des caractéristiques des programmes, voici d’abord celles du Programme de bourses d’excellence pour les étudiants étrangers en formation professionnelle. Il s’agit d’une bourse de 10,000 $ qui est offerte pour les programmes de 900 heures et moins. De plus, on offre 1,000 $ supplémentaires par chaque tranche de 100 heures additionnelles jusqu’à concurrence de 19,000 $ pour une programme de 1,800 heures. Également, la bourse sera assortie d’une exemption des droits de scolarité supplémentaires. Ce qui est intéressant, c’est que l’étudiant n’a pas à se servir de sa bourse pour payer les droits de scolarité. Il n’aura à débourser que l’équivalent des droits de scolarité d’un étudiant québécois, soit entre 200 $ et 800 $ selon les programmes et selon les établissements. En plus, de la bourse et de l’exemption, l’étudiant va pouvoir bénéficier de la couverture offerte par la RAMQ, comme je l’ai mentionné plus tôt. En ce qui concerne le Programme d’exemption des droits de scolarité supplémentaires pour les étudiants étrangers en formation professionnelle, on parle d’une exemption vraiment pour les droits de scolarité supplémentaires, donc les étudiants étrangers vont payer les mêmes droits que les étudiants québécois. On parle de 20 exemptions en simultané; à tout moment, quand une place se libère, on peut offrir une place à quelqu’un d’autre. Pour ce qui est des critères d’admissibilité, ce qui est important de savoir c’est que le candidat ne doit pas être citoyen canadien ou résident permanent, ni avoir fait une demande en ce sens. Il doit faire une demande d’études à temps plein dans un programme menant à un DEP ou a une ASP dans un établissement situé au Québec et l’étudiant ne doit pas utiliser sa bourse ou son exemption pour réaliser des études préparatoires. Par la suite, le candidat doit fournir certains documents, soit un formulaire de demande de bourse et d’intention complété et signé, 2 formulaires de recommandation remplis par des répondants, relevés de notes pour les 3 dernières années et autres. Pour plus de détails, je vous invite à consulter le site Internet. En ce qui a trait au dépôt d’une demande, il reste une date pour l’année 2009-2010, c’est le 14 mai 2010 et en 2010-2011, il y aura 5 dates de tombée pour la remise des candidatures, donc les 10-09-2010, 12-112010, 14-01-2011, 11-03-2011 et 13-05-2011. Il est important de savoir qu’à ces dates-là les étudiants doivent être admis. Je vais y revenir plus tard. Au niveau des critères d’évaluation, comme ce sont des bourses d’excellence, c’est sûr qu’on regarde la moyenne cumulative individuelle et celle par rapport au groupe pour pouvoir classer l’étudiant; on regarde également la progression des études, donc pertinence et cohérence du cheminement académique. Est-ce 6 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ que l’étudiant a obtenu des prix, des bourses d’excellence et des distinctions? Un pointage va être accordé aux lettres d’évaluation des répondants, à la lettre de motivation et à la demande en général. En fait, ce sont tous ces aspects que le Comité de sélection examine pour octroyer les bourses et les exemptions. Pour ce qui est du processus de sélection, il se fait en quatre étapes. 1. Tout d’abord, l’étudiant dépose sa demande de bourse d’excellence ou d’exemption auprès de sa commission scolaire ou du centre de formation professionnelle où il a fait sa demande d’admission; l’étudiant peut déposer sa demande en même temps qu’il fait sa demande d’admission. 2. Puis la commission scolaire ou le centre de formation professionnelle doit compléter le processus complet d’admission; l’évaluation comparative des études effectuées hors du Québec, suivie de l’acceptation de l’étudiant. Une fois l’étudiant admis, la commission scolaire ou le centre est chargé de vérifier l’admissibilité des candidatures, de sélectionner les meilleurs candidats et d’envoyer les dossiers de candidature à Éducation internationale. 3. Éducation internationale s’assure ensuite que les candidatures reçues sont admissibles et respectent les critères d’admissibilité. 4. Enfin, le Comité de sélection créé par Éducation internationale et composé de personnes externes, se charge de sélectionner les candidats. En terminant, pour ce qui est des règles d’octroi des bourses et des exemptions, l’étudiant étranger doit étudier absolument à temps plein; pour pouvoir obtenir la bourse et continuer d’en recevoir les versements, l’étudiant doit étudier dans la même commission scolaire et le même centre de formation professionnelle où il a été admis au moment où il a fait sa demande de bourse, donc il ne peut pas changer de commission scolaire, ni de centre de formation professionnelle, une fois qu’il a la bourse; il ne peut pas changer de programme, non plus. Le cumul des bourses n’est pas permis, évidemment puisque c’est une bourse d’excellence, on demande à ce que l’étudiant maintienne de bons résultats scolaires et un intérêt pour son programme. Ensuite, l’étudiant doit maintenir un CAQ et un permis d’études valides pour toute la durée des études. QUESTIONS ET COMMENTAIRES DES PARTICIPANTS • Avez-vous des statistiques sur le nombre de bourses octroyées? R. Pour le moment, on en a octroyé quatre et une candidature a été refusée. Donc, il nous reste encore beaucoup d’argent à donner d’ici la fin de l’année financière 2010-2011. • Est-ce que cette bourse est récurrente? R. Une bourse est donnée pour la durée des études. Par exemple, si un étudiant s’inscrit dans un programme de 1 800 heures, qui porte sur deux ans, c’est une bourse qui dure deux ans. Si jamais l’étudiant s’est inscrit dans un programme de DEP et que ça va bien, on ne lui remettra pas le montant total de la bourse en une seule fois. On lui donnera des versements mensuels. • Est-ce qu’un étudiant qui est inscrit à la formation professionnelle et qui n’a pas encore commencé ses études peut avoir une bourse? R. : Oui. Pour un étudiant inscrit en formation professionnelle, on a été quand même en mesure de juger de l’admissibilité de sa candidature à partir de ses études antérieures, relevés de notes, bulletins, lettres de recommandation, lettre de motivation. 7 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ Lorsqu’un étudiant est admissible à une bourse, il en est avisé par écrit, même avant son arrivée au Québec. Dès lors, il a en main la preuve qu’il est accepté et il pourra par la suite voir à obtenir son CAQ et son permis d’études, puis arriver au Québec. Dès qu’il commence son programme, on commence à faire les versements. • Est-ce que j’ai bien compris qu’un boursier ne peut pas faire de demande de résidence permanente? R. En fait, c’est une bourse qui s’applique aux étudiants étrangers. Si quelqu’un a déjà fait une demande de résidence permanente, il n’est donc pas admissible à une bourse. Par contre, si une fois qu’il a terminé son programme il veut immigrer, c’est parfait. 5. BILAN DES GROUPES DE DISCUSSION D’ÉTUDIANTS ÉTRANGERS DE MONTRÉAL ET DES RÉGIONS AU SUJET DES FACTEURS D’ATTRACTION ET DE RÉTENTION Madame Frédéric Bélair-Bonnet, Agente de développement – Éducation à la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal À la demande du MICC, la CRÉ de Montréal a organisé, entre le 17 et le 26 mars 2009, la tenue de 13 groupes de discussion à Montréal, Québec, Trois-Rivières et Sherbrooke, auprès d’étudiants étrangers de niveau collégial technique, baccalauréat et cycles supérieurs universitaires. Cette démarche visait à mieux connaître : - les motivations qui ont poussé ces étudiantes et étudiants à choisir le Québec comme lieu d’études; - les motifs de satisfaction et d’insatisfaction à l’égard de leur séjour au Québec; - les freins et incitatifs liés à leur éventuel établissement permanent au Québec. Les commentaires positifs ont surtout porté sur : la qualité de l’enseignement, la qualité de vie, les coûts raisonnables de séjour, l’ouverture à la diversité, la possibilité de développer son employabilité et le dynamisme de la société et la place réservée à la jeunesse Les commentaires négatifs ont visé : la superficialité des liens sociaux entre étudiants étrangers et membres de la société d’accueil, la faible connexion entre les étudiants étrangers et le monde du travail québécois et la lourdeur et les coûts associés à l’ensemble des démarches administratives temporaires ou permanentes. Dans son rapport, la CRÉ de Montréal suggère quelques axes de travail pour l’avenir : 1. Attirer davantage d’étudiants étrangers, en misant notamment sur : Des efforts ciblés de promotion et une réponse rapide des institutions d’enseignement 2. Développer le sentiment d’appartenance au Québec des étudiantes et étudiants étrangers, en misant notamment sur la multiplication des occasions d’intégration sociale, l’insertion en emploi durant et après les études et l’apprentissage du français pour les étudiants anglophones. 8 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ 3. Simplifier les processus liés aux démarches administratives d’immigration, en misant notamment sur l’amélioration de la circulation de l’information et la personnalisation des services d’accompagnement offerts La présentation intitulée : « Bilan des groupes de discussion menés auprès d’étudiants étrangers» a été distribuée aux participants au Forum 2010. 6. PROGRAMME DE L’EXPÉRIENCE QUÉBÉCOISE (PEQ) ET OUTILS PROMOTIONNELS 6.1 PRÉSENTATION DU PROGRAMME (PEQ) Madame Nancy Trépanier, responsable du dossier des étudiants étrangers à la Direction des politiques et programmes d’immigration du MICC. La présentation de Mme Trépanier intitulée : « Programme de l’expérience québécoise & autres modifications réglementaires » a été distribuée aux participants au Forum 2010. QUESTIONS ET COMMENTAIRES DES PARTICIPANTS • L’étudiant de doctorat qui détient une lettre de son directeur de thèse attestant qu’il a terminé sa scolarité peut-il faire une demande de certificat de sélection? R. Le critère est non pas une lettre qui proviendrait du directeur de thèse ou de la faculté, mais bien du registraire qui précise que cette étape-là est terminée et qu’il est en rédaction, à ce moment-là, on pourrait accepter le dépôt sur place. • La différence c’est que les étudiants de maîtrise ou de doctorat, au niveau du registraire, sont en scolarité de programme et il y a aussi les crédits de cours qu’ils doivent suivre. Il y a ce qu’on appelle la scolarité de programme ou bien le nombre de crédits terminés. R. Le mot scolarité de programme ou portion académique n’est peut-être pas le bon libellé à utiliser, mais l’objectif c’était de dire qu’il faut trouver une distinction entre l’étudiant qui est en rédaction et l’étudiant qui est aux études ou qu’il y a des cours qui lui sont donnés. C’est la portion « cours » qui détermine s’il est admissible ou pas; l’étudiant doit avoir terminé sa portion de cours. • Quand un étudiant a obtenu son diplôme, on lui remet un relevé de notes sur lequel il est écrit qu’il a complété tel programme, que tel grade lui a été conféré et la date du diplôme y est indiquée. Dorénavant, le MICC nous demande de produire en plus une lettre indiquant que l’étudiant a complété tel programme et qu’il a obtenu son diplôme à telle date. Est-ce que ces deux documents, qui disent la même chose, sont réellement exigés? R. Quand l’étudiant n’a pas le diplôme en main, ça lui prend en effet le relevé de notes final complet et la lettre d’attestation de réussite qui est émise par l’établissement d’enseignement. • Il a été mentionné que ça prenait 10% pour les étudiants et 15% pour les travailleurs; c’est 10% et 15% de quoi? R. C’est des demandes de certificats de sélection du Québec qui sont faites. On vise une croissance sur les trois prochaines années; une année et demie est déjà complétée. Nous cherchons à avoir une augmentation de 10% par année pour ce qui est des étudiants étrangers. 9 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ 6.2 PRÉSENTATION DES OUTILS PROMOTIONNELS Monsieur Bernard Roy, Directeur de la promotion et de la prospection, MICC Ma présentation ne touche pas spécifiquement le domaine de l’attraction ou de la rétention des étudiants, mais plutôt celle de l’attraction d’immigrants à l’étranger. Cependant, j’ai la conviction que la réflexion qui s’est faite au ministère à ce sujet peut être utile dans le cadre de l’attraction d’étudiants étrangers ou encore de leur rétention. Vous allez voir la logique derrière la stratégie en matière de promotion à l’étranger. On comprend tous qu’à l’heure actuelle, l’immigration est un marché extrêmement compétitif. Il y a de très gros joueurs qui bénéficient d’avantages par rapport au Québec qui sont très significatifs. Il y a des gens qui font de l’attraction de population beaucoup plus grande que le Québec et la société québécoise, malgré tout l’attrait qu’elle a pour les étudiants étrangers, y compris les immigrants, fait face à une concurrence très vive et on se devait d’être imaginatif, créatif et moderne pour s’assurer d’avoir une présence auprès des clientèles cibles. Donc, le 1er février, nous avons lancé la campagne en France : « Vous avez une place pour vous au Québec», «Vos enfants ont une place », « Vos loisirs ont une place »…. Aujourd’hui, je vais vous faire un petit rappel de la stratégie qui est derrière cette campagne-là. Je vais vous donner un aperçu de ce qu’est le nouveau site Internet. On prendra quelques minutes également pour visionner au moins un témoignage, parce que c’est un élément-clé, et les outils de promotion de la campagne. La campagne a été développée avec une firme de publicité qui s’appelle BCP, qui nous a accompagnés dans la conception et la réalisation de la campagne. Par souci de cohérence, l’ensemble des outils qu’on allait mettre en place devait avoir la même image. On a donc demandé à BCP de nous créer une image de marque dans tous les éléments visuels, y compris la présentation PowerPoint et les éléments de présentation sur le site Internet. On a aussi misé pour une approche d’authenticité qui s’est matérialisée à travers des témoignages d’immigrants. Dix immigrants ont bien voulu témoigner de leur expérience positive et aussi, dans certains cas, de leurs difficultés à s’intégrer au Québec. Toute la stratégie s’articule autour du WEB afin d’atteindre une clientèle qui se situe entre 18 et 35 ans. La grande majorité des 18/35ans sont branchés et le WEB est déjà un médium utilisé abondamment par les jeunes. Notre façon de procéder a été d’acheter des bandeaux publicitaires tel « Et si votre avenir était au Québec ». Ce sont des bandeaux publicitaires achetés sur des sites ciblés en fonction des clientèles qu’on veut atteindre. On a aussi, comme élément important, fait des achats de mots-clés sur GOOGLE; par exemple, le mot immigration-Québec est un mot pour lequel on a payé des frais et à chaque fois qu’une personne compose ce mot sur GOOGLE, ceci l’amène directement sur notre site. On a également acheté un mot comme « emploi » .À titre d’exemple en France, lorsque l’on tape sur GOOGLE France, le mot « emploi », le premier nom de site en référence c’est Immigration-Québec; lorsqu’on tape le mot « boucher », parce que c’est un métier en demande, le premier site en référence c’est Immigration-Québec également. Nous avons aussi acheté de la publicité sur Yahoo France Cette campagne-là vise la notoriété « Québec » et la notoriété « immigration », mais elle vise aussi l’attraction vers un site de promotion, à ne pas confondre avec le site du ministère. Nous avons donc opté pour des témoignages de personnes qui viennent de différents horizons, différents pays, qui sont installées dans différentes régions du Québec. Nous avons également fait un travail de regroupement des témoignages par thèmes-clés qui avaient été travaillés en recherche et qui sont présentés ici au niveau des perspectives d’emploi : les valeurs de la société québécoise, la langue française et le dynamisme des régions. Ainsi, il est possible de visionner un témoignage au complet ou encore par thème. 10 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ La campagne en France a duré deux mois. Les résultats sont spectaculaires en termes de taux de visites sur le site. En un mois seulement, il y a eu 128,000 visites d’une durée de 7 secondes en moyenne. En comparaison avec le site du Bureau d’immigration du Québec à Paris, dans le même mois l’an passé, on parle de 13 fois plus de visites. Le taux d’efficacité des bannières est de 0.96%; c’est 6 fois plus grand qu’une campagne normale de ce type-là pour un territoire comme la France. Ce taux a également été mesuré au niveau du ministère; dans ce même mois, le nombre de personnes qui on fait des évaluations préliminaires d’immigration en France a doublé. Cette campagne a débuté au Mexique le 12 avril. Déjà, dans les premiers jours, on constate que le taux de fréquentation des sites a augmenté et le nombre d’évaluations préliminaires a aussi augmenté. Grâce à Internet, on peut mesurer de façon très précise les impacts de la promotion. Pour ce qui est de l’impact sur le dépôt des demandes, il est prématuré d’en parler pour le moment. Comme outils de promotion, nous disposons d’affiches, de cartes postales et de dépliants en plus de capsules que l’on retrouve sur le site. En France, la capsule reliée à l’emploi est 2 fois plus visitée que n’importe quelle autre capsule; on peut en déduire que pour les immigrants potentiels en France, la préoccupation centrale c’est l’emploi. Adresse du site : www.immigrationQuebec.gouv.qc.ca/placeauquebec/fr/index.php (Visionnement d’un témoignage sur le WEB) QUESTIONS ET COMMENTAIRES DES PARTICIPANTS • Est-ce que les témoignages sont aussi disponibles en d’autres langues? R. Oui, les témoignages sur le WEB sont disponibles en français, en anglais, en espagnol et en portugais; ils ont tous été tournés en français avec sous-titres pour les langues autres que le français. • Dans le témoignage qu’on vient d’entendre, on parle surtout de jeune famille, de parents avec des enfants, est-ce que les autres témoignages tournent autour du même sujet? R. Différents thèmes sont traités, certains témoignages sont centrés plus sur l’emploi, l’intégration au marché du travail, d’autres sur l’intégration en général ou la francisation. • J’ai trouvé le témoignage long et trop beau; il me semble que j’aurais aimé entendre parler de choses qui ne vont pas trop bien. R. Il faut se rappeler qu’on est dans un contexte de promotion; il faut faire confiance à la personne qui regarde et qui sait qu’on est en contexte de promotion. C’est comparable à bien d’autres sites d’attraction qui ont eux aussi cette approche de « séduction ». Les dix immigrants rencontrés témoignent d’une immigration réussie; par contre, à travers ces témoignages, vous allez en trouver qui sont plus critiques que d’autres. 7. PROJET PLAN : ACCUEIL EN AÉROPORT 7.1 PRÉSENTATION DU PROJET Madame Pauline L’Écuyer, Responsable du service aux étudiants étrangers, Université McGill Je trouve le Programme d’accueil en aéroport pour les étudiants étrangers particulièrement intéressant et j’ai pensé que vous aimeriez en connaître l’origine. J’ai rejoint le dossier le Bureau des étudiants étrangers en 1998. Il y avait déjà auparavant un Service d’accueil des étudiants étrangers qui existait dans deux aéroports au Canada, à Vancouver et à Toronto. Ce service était administré par le BCEI, le Bureau canadien d’éducation internationale, grâce à des fonds mis à leur disposition par l’ACDI. On a fait des efforts pour que le service soit aussi disponible à Montréal, ce qui fut fait en 1999, toujours coordonné par le BCEI avec un coordonnateur local. 11 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ En 2007, le BCEI a perdu son financement de l’ACDI, ce qui a mis fin à ce programme dans les trois aéroports canadiens. À partir de ce moment-là, des démarches ont été entreprises pour sauver le programme. On a approché des collègues, la CREPUQ, divers paliers d’organismes fédéraux, provinciaux et municipaux. On a trouvé une bonne écoute à la CRÉ et à la CREPUQ si bien que depuis 2008, le programme est relancé au Québec seulement. S’il y a des services d’accueil dans d’autres aéroports, ce sont des établissements comme UBC qui s’installent à l’aéroport de Vancouver, mais il n’y a pas un programme de regroupement d’institutions qui existe ailleurs au pays. Le programme a été relancé principalement grâce au soutien financier et les précieux services de madame Marie-Hélène Laurence de la CRÉ de Montréal. Un gros merci aussi à la CREPUQ qui héberge le programme et qui héberge également la coordonnatrice qui est engagée sur une base annuelle et qui nous offre aussi beaucoup de soutien technique. Cette année, notre coordonnatrice est madame Vanessa Casanovas. En 2009, le service a accueilli 1543 nouveaux étudiants sur une période de quatre semaines d’activités avec un coordonnateur et six ou sept agents d’accueil comme effectifs. Ce nouveau service, qui est maintenant coordonné à la CREPUQ, nous a permis de tout standardiser les documents que l’on remet aux étudiants. Depuis l’an dernier, le programme contribue aussi à financer le transport des étudiants vers le centre-ville. Tout le budget d’opération est partagé entre la CRÉ et l’ensemble des établissements d’enseignement post secondaires de tout le Québec. Les objectifs pour 2010 sont assez ambitieux, car en plus d’offrir le programme d’accueil, tel qu’on l’a connu jusqu’à présent, s’ajoute le programme qu’on a rebaptisé Programme Plus. C’est un programme en partenariat avec le MICC, CIC à l’aéroport et l’Agence des services frontaliers. C’est un projet pilote cette année qui a pour but d’accélérer le processus d’impression des permis d’études pour les étudiants qui auront déjà obtenu l’approbation de leur permis d’études d’un Bureau canadien des visas à l’étranger. On nous a informés que, dans les années passées, un étudiant pouvait avoir une période d’attente de trois à quatre heures à son arrivée à l’aéroport avant de voir son document délivré, bien qu’il ait déjà eu son CAQ et son permis d’études approuvé par l’ambassade. On essaie d’améliorer ça dans le but de mieux servir et de mieux accueillir nos étudiants étrangers. On prépare ce projet-là avec deux groupes de travail qui sont situés à la CREPUQ; un que l’on appelle le groupe de travail PLAN, celui sur lequel je travaille pour l’élaboration du projet pilote et le groupe de travail AEEA qui est Accueil des étudiants étrangers à l’aéroport. C’est en fait le même groupe qui est reconduit depuis trois ans et qui s’occupe davantage de la logistique, de la documentation et de l’embauche des coordonnateurs. Ici, je cède la parole à madame Vanessa Casanovas-Michel, qui vous en parlera en détail. 7.2 ACCUEIL EN AÉROPORT ET KIOSQUES Madame Vanessa Casanovas-Michel, Coordonatrice AEEA et Service « Accueil Plus », CREPUQ L’édition 2010 de l’accueil en aéroport se déroulera du 10 août au 6 septembre. Ce projet regroupe toutes les universités et tous les cégeps. Durant cette période, on accueillera à l’aéroport tous les étudiants étrangers qui vont arriver au Québec. L’idée à l’origine du projet Accueil Plus était de savoir à quel moment l’étudiant allait arriver. Jusqu’à présent, on les accueillait, mais personne ne savait à quelle date ils arrivaient à l’aéroport. On a pu consulter les statistiques fournies par nos partenaires, Immigration-Québec, Immigration-Canada et l’Agence des services frontaliers, pour avoir une idée des périodes d’achalandage les plus importantes. Il reste que connaître à l’avance la date et l’heure d’arrivée des étudiants était nécessaire pour permettre d’améliorer de beaucoup toute la gestion des arrivées. Le système qui a été prévu, et qui va être mis en ligne la semaine prochaine, est un projet pilote d’inscription en ligne très simple de quatre pages. L’objectif c’est de permettre aux étudiants de s’inscrire. On a prévu pour cette première année trois types d’étudiants afin de pouvoir arrimer tous les partenaires en aéroport lorsqu’on accueille les étudiants. Le premier groupe comprend les étudiants réguliers qui ont besoin d’un CAQ et d’un permis d’études, c’est vraiment un gros contingent et c’est surtout vers eux qu’on 12 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ dirige le système, parce que le projet c’est d’avoir à l’avance leur plan de vol, nom de famille, prénom, date de naissance, citoyenneté, CAQ et permis d’études pour que l’Agence des services frontaliers puisse émettre les permis d’études à l’avance. La logique c’est de pouvoir imprimer les permis d’études à l’avance et de regrouper les étudiants et lorsqu’ils vont arriver à l’aéroport leur permis sera déjà émis. Ceci pourra permettre d’alléger énormément les heures de travail et les temps d’attente, surtout pendant les grosses journées du mois d’août où il y a deux ou trois vols qui arrivent un après l’autre et où on peut avoir des achalandages de 400 ou 500 personnes. C’était là notre objectif principal, mais nous ne voulions pas délaisser les autres étudiants qui n’ont pas forcément un CAQ ou un permis d’études. Nous avons un deuxième groupe d’étudiants qui n’ont pas de CAQ, mais qui ont un permis d’études, dont les boursiers du Commonwealth et les boursiers du programme de l’ACDI pour les pays en voie de développement. Ces étudiants doivent aussi passer par les procédures douanières quand ils arrivent à Montréal et sont ciblés afin d’émettre et d’imprimer leurs permis d’études à l’avance. Il y a un troisième et dernier groupe qui comprend les étudiants qui n’ont pas besoin de CAQ ni de permis d’études. Ils n’ont donc pas de délai d’attente à l’aéroport (programme de 6 mois ou moins) mais on voulait quand même aussi leur offrir la possibilité de s’inscrire afin de mieux prévoir les besoins d’accueil et de rendre cette information disponible pour les établissements et autres partenaires. Un système de validation des données est prévu pour s’assurer que les informations fournies sont exactes. Il y a une validation des formats de CAQ et de permis d’études en plus d’une validation des plans de vol. Avec nos kiosques à l’aéroport, on se trouve à travailler de près avec l’ADM (Aéroport de Montréal), ainsi on a pu avoir accès aux horaires de vols qui arrivent à Montréal dans les dates que nous prévoyons, ce qui nous permet de vérifier si les informations concernant les vols et les heures sont exactes. Avec tout ce système de validation, on espère avoir un taux d’inscriptions valides assez élevé. Comme c’est un projet pilote, pour l’instant, on est en mode « estimation » et non en mode « prévision ». Maintenant, comment va être diffusé ce service? On travaille avec la CREPUQ et Cégep international. D’ici deux semaines, il va y avoir un courriel transmis à tous les étudiants admis leur expliquant les avantages du système. Ils vont recevoir les liens pour s’inscrire directement sur le site Web et les établissements vont recevoir un bandeau à mettre dans leur site Web. Finalement, il va y avoir une signature courriel surtout pour l’usage des Bureaux des étudiants internationaux qui sont en contact avec les étudiants et vont recevoir des questions. Ils vont avoir une petite image (logo) avec un lien vers le système d’inscription. On pensait que cela pourrait être utile pour vraiment renforcer tous les moyens de diffusion. QUESTIONS ET COMMENTAIRES DES PARTICIPANTS • Est-ce que vous avez l’adresse Internet? R. Non pas encore. Seulement la semaine prochaine. Donc, par l’entremise de la CREPUQ, les universités, (registraires, l’admission, les bureaux des étudiants étrangers) devraient recevoir non seulement la bannière mais également la signature qu’on peut utiliser, par exemple, au bas d’un courriel lorsqu’on communique avec les étudiants. Pour ce qui est des collèges, c’est Cegep International qui va s’en occuper. Dans les semaines à venir, les universités et cegeps devraient recevoir le lien internet et le logo qu’on a développés pour ce service pour vous aider à promouvoir ce service-là auprès de vos étudiants. Il appartient à chaque établissement d’en faire la diffusion auprès des étudiants qu’ils admettent. Commentaire de Marie-Hélène Laurence (CRÉ de Montréal) 13 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ Lorsqu’on parle d’émettre le permis d’études à l’avance, c’est en fait de préparer le dossier de l’étudiant à l’avance, mais l’émission du permis ne peut se faire qu’à l’aéroport au moment où l’étudiant présente son passeport. 8. PRÉSENTATION DES RÈGLES APPLICABLES AUX STAGIAIRES Madame Annie Lafleur, Conseillère régionale de programmes, Citoyenneté et Immigration Canada présente ses collègues : monsieur Charles Lajoie, nouveau responsable du programme des étudiants étrangers, madame Pierrette Maheu ainsi que madame Suzie Labrosse, superviseure de l’unité des services à la clientèle, responsable du service des étudiants étrangers et des travailleurs temporaires. La présentation comporte trois volets. Nous allons tout d’abord parler des stagiaires; un sujet qui semble plus complexe dans vos établissements par rapport à celui des étudiants réguliers ou des travailleurs étrangers. L’objectif de la présentation c’est de mieux circonscrire les règles qui sont à la base de l’émission des permis de travail et des permis d’études par CIC pour les stagiaires, donc ce sera le premier volet. Ensuite, nous irons en ateliers pour discuter de cas qui vont vous être présentés, parmi lesquels on retrouvera des cas qui ont été soumis par certains d’entre vous à madame Lecavalier. L’objectif des cas est de stimuler les discussions afin de faire ressortir les informations pertinentes. Ensuite, nous reviendrons pour la plénière des ateliers et c’est à ce moment-là qu’on pourra prendre les questions plus spécifiques. Vous trouverez dans la pochette un document que j’ai préparé et qui pourrait vous être utile lorsque vous voulez faire venir un chercheur. On a indiqué quelles seraient les informations pertinentes à indiquer dans une lettre d’invitation. C’est une liste non exhaustive. Cette information n’est pas disponible sur le site de CIC mais on a décidé de créer un outil qui pourrait vous aider dans vos démarches. J’attire votre attention sur l’utilisation qui est faite du mot stagiaire ainsi que d’autres termes que l’on retrouve dans les correspondances qui proviennent des établissements d’enseignement. Par exemple, on nous parle de permis de stage, de permis de visiteur, de permis de travailleur invité et de permis de professeur invité. Je me suis dit qu’il serait important de retourner à la définition de stagiaire. Dans le dictionnaire on associe le mot stagiaire à la formation, à l’apprentissage ou au perfectionnement (par exemple, en milieu éducatif ou en entreprise). Si on transpose ça en immigration, le mot stagiaire ça peut parfois être des études et ça peut aussi être du travail, d’où souvent la confusion dans les lettres. Par exemple, si on a un candidat qui est étudiant dans son pays d’origine et qui vient ici pour travailler, on continue souvent de le désigner comme étudiant. Mais ce qui est important à retenir c’est qu’en matière d’immigration, il n’y a pas de définition pour le mot stagiaire. On parle plutôt d’une personne qui vient au Canada soit pour étudier, pour travailler ou simplement pour visiter. Ce qui veut dire que dans les échanges de correspondance avec CIC, l’utilisation seule du mot stagiaire ne suffit pas pour permettre de classer quelqu’un dans une catégorie d’immigration. L’agent d’immigration a besoin de savoir si la personne vient travailler, étudier ou visiter; il a besoin d’un complément d’information pour déterminer si cette personne aura besoin d’un permis d’études ou d’un permis de travail ou encore si elle en sera exemptée. Première situation : Une personne fait un stage d’apprentissage en langue seconde et occupe un poste de réceptionniste, deux jours par semaine, dans une entreprise. Elle accepte de travailler bénévolement et n’est donc pas rémunérée. Toutefois, comme elle remplace quelqu’un qui est normalement rémunéré pour faire ce travail, elle est considérée comme ayant intégré le marché du travail et a besoin d’un permis de travail. Deuxième situation : Une autre personne occupe le même emploi de réceptionniste à deux jours par semaine, mais cette fois-ci dans un organisme à but non lucratif; elle n’est pas rémunérée. Par contre, 14 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ comme elle occupe un emploi qui n’est pas normalement rémunéré, elle n’est donc pas considérée comme ayant intégré le marché du travail et n’a donc pas besoin d’un permis de travail. On comprend pourquoi beaucoup de renseignements et de précisions sont demandés sur les circonstances entourant un stage, parce que les mêmes règles ne vont pas nécessairement s’appliquer même dans deux situations presque identiques. Un des objectifs de la loi sur l’immigration est de protéger le marché de l’emploi canadien. Il doit y avoir un maximum de possibilités pour les Canadiens d’obtenir des emplois. Il faut donc qu’il y ait un juste équilibre entre vouloir attirer des étudiants étrangers (bénéfices pour l’économie canadienne et également au niveau du partage d’expertise et éventuellement pour la rétention permanente) et assurer aux Canadiens des possibilités de stages et de perfectionnement. Les outils dont on dispose en immigration sont les permis d’études, les permis de travail et aussi un autre avec lequel vous êtes peut-être moins familiers, l’avis sur le marché du travail. Quand on pense à tous les codes de dispense, les C20, C30, C42, ce sont des codes qui signifient qu’une personne est dispensée de l’avis sur le marché du travail. On peut même aller jusqu’à avoir des dispenses de permis d’études et de permis de travail dans certaines situations. En règle générale, plus un emploi ou un stage exige des connaissances ou des compétences spécialisées, moins on peut s’attendre à ce qu’il y ait de Canadiens ou de résidents permanents qui aient les connaissances ou compétences requises pour occuper le poste. Si on fait un parallèle avec les stages en établissement d’enseignement, plus on s’approche de l’éducation de 1er, 2e ou 3e cycle, plus on aura affaire à des individus spécialisés dans leur domaine; donc l’impact sur le marché du travail sera faible et pourrait même, dans certains cas, être positif à cause du partage des connaissances avec une personne ou une équipe d’ici, ce qui enrichit les deux côtés. En sens inverse, moins les stages exigent des connaissances spécialisées, plus il y aura de Canadiens qui seraient en mesure de les faire. C’est donc cette réflexion qui doit sous-tendre les questions que vous devez vous poser lorsque vous souhaitez faire venir un stagiaire étranger. Dans un premier temps, il y a donc des précisions à obtenir du professeur qui vous demande de faire le nécessaire pour qu’un étranger vienne faire un stage. Ensuite, les renseignements au sujet du stage doivent apparaître dans la lettre qui sera présentée à l’agent d’immigration. Le principal outil de l’agent d’immigration pour analyser les éléments qui pourraient faire en sorte que ce soit un travailleur ou un étudiant est cette lettre de votre établissement. La lettre doit donc être détaillée et refléter la réalité. Je dis ça parce que j’ai vu des lettres qui contiennent tellement de termes qu’on peut comprendre que cela crée de la confusion. Je sais que ce n’est pas facile et que vous n’êtes pas toujours consultés dans la rédaction de ces lettres mais c’est peut-être une réflexion à avoir avec les différents départements chez-vous pour essayer que les lettres soient complètes. Certains diront par contre que parfois c’est très clair et qu’ils s’attendent d’obtenir un permis de travail C30 et que le candidat obtient finalement un C44. Je dois avouer qu’il peut aussi y avoir des erreurs. La réalité est que les agents ont des délais très courts pour traiter les demandes. Il n’est pas rare de n’avoir que dix minutes pour traiter une demande. Donc plus on a de l’information claire, plus c’est facile pour l’agent d’immigration d’émettre le document approprié. Dans la lettre d’invitation, je vous conseille d’éviter d’essayer de préciser, par exemple, quelle dispense ou quel article de la loi sur l’immigration s’applique, ce qui peut créer de la confusion. C’est la responsabilité de l’agent d’immigration de déterminer dans quelle catégorie la personne peut venir au Canada, si elle le peut. Il est important de sensibiliser les départements qui font appel à des chercheurs ou à des stagiaires qu’il n’y aura pas toujours une solution, de sorte que cela diminue leurs attentes. Il y a des gens qui ne pourront jamais venir faire un stage au Canada. Ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas compétents ou que vous n’offrez pas de bonnes conditions, c’est qu’ils ne correspondent à aucune des catégories et que les règles ne sont pas flexibles au point où tout le monde peut venir faire un stage ou travailler au Canada. 15 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ Je reviens aux principales dispenses pour les stagiaires. D’abord, je précise que si vous cherchez ces dispenses sur les permis de travail vous ne les trouverez pas. On l’indique dans les systèmes d’immigration mais pas sur les permis. C20 Emplois réciproques : Ententes entre un établissement canadien et établissement étrangers qui prévoient l’accueil d’un certain nombre de stagiaires de part et d’autre. Il est pertinent de remettre la copie de l’entente au stagiaire pour sa demande au bureau de visas. C 21 Expérience internationale au Canada: la liste des ententes est dans la pochette. Cette liste est mise à jour en ligne. Contrairement aux autres dispenses, cette dispense peut uniquement être appliquée dans un Bureau de visa canadien. Par exemple, l’étudiant français qui veut profiter de cette dispense devra passer par un bureau de visas. C22 Échange d’enseignants : professeurs au primaire et secondaire, conférenciers et professeurs invités. Ça peut être des professeurs qui font également de la recherche dans le cadre de leurs fonctions. C30 Amalgame de deux choses : les titulaires de bourses de l’ACDI, Énergie atomique du Canada, Commonwealth et les chaires de recherche mais aussi tous les stages requis dans le cadre d’un programme d’études au Canada. C44 Dispense pour les personnes qui font du perfectionnement postdoctoral ou les titulaires de bourses d’excellence. Il y a une dernière possibilité pour des personnes exemptées de l’obligation d’obtenir un permis de travail et qui viennent à titre de visiteurs. Il faut que ce soit clair que ces personnes ne seront pas rémunérées au Canada et qu’elles ne prendront pas la place d’un Canadien ou d’un résident permanent. Pour plus de détails sur les différentes dispenses vous pouvez consulter le guide FW1 de notre site Internet. Le guide OP12, lui, est pour les étudiants étrangers. 9. PLÉNIERE – ATELIERS D’ÉCHANGE AU SUJET DES STAGIAIRES 9.1. ATELIER 1 Cas 1 : Participants au Programme d’échange d’étudiants de cycles supérieurs du BCEI qui reçoivent une allocation de subsistance de l’établissement d’accueil. Cas 2: Prolongation du séjour d’un étudiant venu en échange pour une période de travail non rémunéré en laboratoire. Cas 3 : Stagiaire de recherche non rémunéré de niveau doctorat qui obtient un permis de travail comme professeur d’université. Monsieur Charles Lajoie, Conseiller régional de programmes, Citoyenneté et Immigration Canada En gros, c’est ce qui est ressorti de vos commentaires. L’agent de l’ambassade doit pouvoir évaluer l’activité qui sera faite par la personne qui veut venir au Canada. Il doit avoir des précisions pour déterminer s’il s’agit d’études ou de travail. De façon générale, le stage va plutôt correspondre à du travail. Dans le cas d’une demande de permis de travail, l’agent d’immigration doit obtenir certains documents pour pouvoir émettre un permis. On a parlé aussi de la notion d’AMT, avis sur le marché du travail. L’AMT est un document qui est émis par RHDCC (Ressources humaines et développement des compétences du Canada) qui vient confirmer que le travail effectué ici a des incidences neutres ou positives pour la société canadienne. Ceci veut dire que le travail que l’étranger vient faire ici ne sera pas aux dépens d’un citoyen canadien ou d’un résident permanent. Si la personne vient au Québec et a besoin d’un AMT, elle doit aussi obtenir un Certification d’acceptation du Québec pour travail. QUESTIONS ET COMMENTAIRES DES PARTICIPANTS 16 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ • Un étudiant qui est ici avec un permis d’études peut-il obtenir un permis de travail pour faire un stage sans avoir à quitter le pays, même après un an? R. Ce qu’il faut retenir c’est que pour toute demande en matière d’immigration, notamment pour ce qui touche les études et le travail, la législation fait référence aux endroits et aux moments où on peut faire une demande, pour modifier, changer ou obtenir un document d’immigration. Généralement, les demandes sont faites de l’étranger, auprès des missions à l’étranger; certaines demandes peuvent être faites aux points d’entrée; d’autres demandes peuvent être faites au Canada. Retenez simplement, en guise de généralité, qu’une personne qui détient déjà un permis d’études peut demander d’obtenir un permis de travail ou inversement lorsqu’il est au Canada. L’étudiant avec un permis d’études en cours de validité n’a pas besoin de retourner dans son pays pour faire la demande de permis de travail. • Un étudiant qui a un permis d’études et un permis de travail peut-il conserver les deux permis? R : Oui, quelqu’un peut être autorisé à étudier et à travailler au Canada en même temps. Les étudiants qui viennent ici en programme d’échange de moins de 6 mois sont des visiteurs et doivent sortir du pays pour faire une demande de CAQ et de permis d’études. En vertu de la Loi sur l’immigration, les personnes qui veulent venir étudier ou travailler au Canada doivent obtenir soit un permis d’études, soit un permis de travail. Un étudiant qui vient au Canada pour étudier dans un programme de 6 mois ou moins et dont le programme va se terminer à l’intérieur de la période où il est autorisé à demeurer au Canada est dispensé de l’obligation d’avoir un permis d’études. Les personnes qui viennent travailler au Canada auront toujours besoin d’un permis de travail à moins d’exception. L’étudiant qui n’a pas de permis d’études ne peut pas demeurer au Canada pour poursuivre ses études. C’est pourquoi il est suggéré à toute personne qui s’inscrit dans ce genre de programme d’obtenir également un permis d’études à son ambassade. Ainsi, étant titulaire d’un permis d’études, il pourra faire, par exemple, une demande de permis de travail ou une demande de prolongation ou de modification de son statut au Canada. Par contre, la personne qui vient travailler va avoir besoin d’un permis de travail peu importe la durée du travail. L’exemption pour les séjours de six mois ou moins ne s’applique donc pas aux permis de travail. • Les boursiers qui viennent faire de la recherche obtiennent-ils une dispense automatiquement? R : Ça dépend du type de bourses. Il y a certaines bourses, notamment les bourses de l’ACDI, qui peuvent donner droit à une dispense d’AMT (avis sur le marché du travail), alors qu’en règle générale, on a besoin d’un AMT pour déterminer que le travail qui va être effectué a des effets positifs ou neutres. Ce qu’on peut retenir c’est que certaines bourses vont faciliter l’obtention d’un permis de travail, mais une bourse équivaut toujours à un permis de travail parce qu’il y a une rémunération, peu importe la forme. • En règle générale, c’est l’ambassade qui va déterminer si la personne aura une dispense. R. Oui, c’est bien ça. 9.2 ATELIER 2 : Cas 2 (bis) : Prolongation du séjour d’un étudiant venu en échange pour une période de travail non rémunéré en laboratoire. On a conclu que cet étudiant a besoin d’un permis de travail puisqu’il y a un lien d’emploi avec le professeur. Les difficultés relevées viennent surtout des professeurs. On sait que dans les universités, les professeurs ont la latitude d’inviter qui ils veulent pour faire des stages dans leurs laboratoires, peu importe la nationalité. Souvent, ils ne prennent pas le temps d’en aviser les bureaux du registraire ou les bureaux 17 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ des étudiants internationaux, ni de compléter les lettres à cet effet, donc beaucoup d’étudiants viennent ici comme touristes pour éviter aux professeurs de se compliquer la vie. Les solutions amenées par certaines universités sont souvent l’inscription obligatoire de ces étudiants dans des programmes de stagiaires étrangers créés dans les systèmes et dans lequel on oblige tous les professeurs à dire au bureau du registraire qu’ils ont des étudiants étrangers en stage et qu’on leur donne une carte d’étudiant. Des lettres-types on également été développées pour que les professeurs puissent écrire la bonne information qui va permettre à l’agent de l’ambassade de prendre la bonne décision et non pas une invitation par courriel, car il paraît que ça ne passe pas bien à l’ambassade. Malheureusement les professeurs ne sont pas toujours disciplinés et ne font pas toujours les invitations en bonne et due forme. Il va donc toujours y avoir des stagiaires qui vont arriver ici sans papiers. Le stagiaire devra donc faire une demande de permis de travail auprès de son ambassade ou à Chicago, puis il devra sortir du pays et devra se présenter à un point d’entrée au Canada pour obtenir son permis de travail. R. J’ajouterais qu’il y avait aussi des questions de clarification. Souvent, si vous posez la question pourquoi c’est cette personne qui a été choisie, les professeurs ne voudront pas vous répondre et vous diront que votre rôle est de faire la paperasse. Peut-être qu’en leur montrant, dans le document qu’on vous a fourni, que c’est une question pour CIC, vous allez avoir un peu plus de collaboration. Cas 4: Un stagiaire est invité à faire de la recherche dans un laboratoire avant de possiblement entreprendre un doctorat au Québec. Il fait une maîtrise dans une université au Pakistan. Il vient pour cinq mois. La question est : devrait-il oui ou non être rémunéré? On s’est rendu compte que ça ne changerait rien puisqu’il a besoin d’un permis de travail qu’il ait ou non un revenu. Il se pourrait que son revenu lui soit payé par son université d’attache au Pakistan qui lui donne une bourse pour qu’il aille faire de la recherche au Canada ou payé par le professeur qui l’a invité. Comme c’est long pour certains établissements de compléter tous les papiers nécessaires pour accréditer un étudiant étranger, il a été proposé que l’étudiant dépose un demande d’admission au doctorat à partir de son pays, qu’il vienne ici faire la recherche nécessaire, du fait qu’il a un permis d’études, alors qu’il débute son doctorat. Comme la plupart des universités ont conventionné les stages, elles ont déjà des lettrestypes à cet effet, il serait plus pratique d’en transmettre une au candidat pour qu’il puisse obtenir son permis de travail pour faire sa recherche avec le professeur dans un laboratoire. Évidemment, vu qu’il vient du Pakistan, ça ne va peut-être pas fonctionner et ça se peut qu’il ait besoin d’un examen médial. Comme le disait une personne de l’atelier qui est avocate, on a besoin d’un permis de travail. Le bénévolat ça n’existe pas à l’université. Cas 5 : Groupe de 20 chercheurs anglais qui agiront comme thérapeutes sportifs non rémunérés Quelles sont les questions à se poser? Premièrement, ils devront tous passer un examen médical puisque c’est dans le domaine de la santé et ils auront besoin d’un permis de travail, parce que, même s’ils ne sont pas payés, il y a un lien d’emploi avec ceux qui les ont invités. Il y a aussi toute la question du groupe. CIC nous faisait remarquer que si 20 personnes viennent faire un stage, ça peut nuire aux étudiants de physiothérapie et qu’il pourrait y avoir un AMT qui soit demandé. On peut aussi se demander si l’université qui offre un programme de physiothérapie aura suffisamment de stages à offrir à ses étudiants. • Vous avez indiqué d’ajouter dans la lettre les coordonnées de la personne du Bureau des étudiants, est-ce que ce ne serait pas mieux que ce soit une personne des ressources humaines qui soit identifiée? R. En fait, la personne ressource dans l’établissement est celle qui peut répondre à toutes les questions qu’on pourrait lui poser concernant cette invitation. Si c’est le professeur qui invite qui peut nous dire quelles sont les conditions du stage, on veut son numéro à lui. Ça va varier selon les établissements. Si les stagiaires sont inscrits, ce sera probablement le registraire qui pourra donner les informations. Si c’est seulement le professeur qui fait la fameuse lettre, on s’attend à ce que ce soit lui qui soit la personne contact et pas quelqu’un qui ne connaît pas du tout la situation. 18 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ 9.3 ATELIER 3 Cas 6 : Stagiaire de recherche tchèque qui croit être un étudiant Les discussions ont toutes porté sur comment définir le statut de ces stagiaires parce que l’interprétation du statut pouvait différer d’un établissement à l’autre. Certains les inscrivent comme étudiants, d’autres leur donnent un statut intermédiaire de stagiaire-visiteur, étudiant-chercheur ou les inscrivent en rédaction de mémoire. Selon les statuts, on devait voir toutes les implications au niveau des assurances médicales et des assurances responsabilité. Les difficultés sont liées au statut que l’établissement leur reconnaît. Parfois, ils sont inscrits à l’assurance médicale obligatoire comme étudiants, parfois ils n’ont aucune assurance. En cas d’accident du travail, par exemple dans un laboratoire, généralement les universités ont des contrats d’assurance responsabilité civile, mais si l’assureur venait à vérifier le statut du stagiaire auprès de l’établissement, comme les établissements eux-mêmes n’arrivent pas à le faire, il y avait des craintes que l’agent d’assurance finisse par se retourner contre l’étudiant. Autre problème, c’est que les stagiaires utilisent divers services dans les universités tels les services aux étudiants, les cliniques médicales, les centres sportifs ou autres ressources et on essayait de voir dans quelle mesure on leur fait payer des frais pour ces services-là. Quel statut pourrait-on leur trouver pour leur faire payer les services qu’ils utilisent? La contrepartie de ce mode de pensée est que lorsqu’on leur fait payer ces services, les professeurs ont tendance à vouloir cacher leur venue auprès de l’administration de l’établissement pour les faire venir de gré à gré, souvent juste à titre de visiteurs. Il en résulte une difficulté de retracer ces personnes dans nos établissements. À l’Université d’Ottawa, un collègue me disait qu’on réussit à les retracer tous grâce à l’assurance médicale qui est obligatoire sur le campus. Au Québec, on est toujours dans l’arbitrage entre faire des procédures, appliquer des frais, décourager les stagiaires de venir ou les avoir comme étudiants fantômes sur les campus et ils n’ont pas de permis de travail. En conclusion, on aurait souhaité pouvoir discuter avec Immigration Canada sur la pertinence de continuer à s’efforcer de les placer dans des cases, car nous avons l’impression de faire du « contorsionnisme ». Est-ce qu’on ne pourrait pas s’asseoir afin d’essayer de leur créer un statut qui permette de répondre aux objectifs de l’immigration du Québec et du Canada _ puisqu’on considère ces stagiaires comme un bassin de recrutement très intéressant, que ce soit pour les études supérieures, soit pour une immigration temporaire ou permanente future, car ils ont souvent des qualifications très spécialisées _ de répondre aux objectifs des professeurs qui sont de faire avancer leurs recherches et à l’objectif du projet professionnel des étudiants. Notre conclusion c’est que tout le monde aurait intérêt à ce que qu’ils viennent, qu’ils viennent avec un statut légal et qu’il y ait une procédure qui les encadre correctement mais que, dans l’état, notre groupe a conclu qu’il n’y a rien. R. Peut-être pour vous réconforter, dans l’atelier 2, il y a des exemples mis en place par des établissements pas nécessairement pour essayer de rentrer les gens dans des cases mais au moins pour savoir qu’ils existent et qu’ils sont dans le réseau. Au-delà des cases de l’immigration dont on parle, vous avez aussi, à l’intérieur de vos établissements des cases où ils doivent entrer ou que vous devez peut-être créer pour être capables de suivre ces personnes. Nous, on a intérêt aussi à collaborer avec vous si vous voulez avoir ce type de discussion-là mais je pense aussi que des échanges entre vous permettraient de cibler les meilleures pratiques mises en place pour faciliter un système standardisé. Monsieur Régis Beaulieu partage l’expérience de l’UQAR. Il y a quelques années, l’UQAR vivait les mêmes problèmes : il pouvait y avoir des stagiaires un peu partout sur le campus mais personne ne savait qui ni où ils étaient. On a rencontré chacun des départements, on a créé des lettres-type pour les professeurs, on a fait adopter une réglementation par le Secrétariat général, on a créé des conventions de stage pour ces personnes. On leur a envoyé une lettre-type leur expliquant leurs obligations légales. Tout le monde est inscrit à l’assurance-maladie-hospitalisation et a le statut d’étudiant libre/stagiaire (code sans frais sauf pour la partie des assurances). Depuis, 99.9% des stagiaires qui viennent à l’UQAR passent automatiquement par nous, ont une convention de stage, ont en main une lettre d’invitation dans les 19 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ normes et ont un permis de travail. Au lieu d’essayer de trouver une quelconque porte de sortie dans la loi de l’immigration fédérale, nous avons plutôt adapté notre réglementation de sorte que toute personne non autorisée, n’ayant pas de statut légal à l’UQAR soit automatiquement expulsée. • Dans quelle «case» obtiennent-ils leur permis de travail? R : Ils l’obtiennent tous avec une dispense parce qu’ils viennent tous dans un secteur très spécialisé tel qu’assistant en océanographie ou en énergie éolienne. Ce n’est pas un C30 parce qu’ils ne sont pas inscrits comme étudiants. Je pense que ce sont des C20 mais ça c’est la partie qu’on ne gère pas. On leur donne une lettre qui a été élaborée en utilisant le FW1. Cette lettre comprend toutes les petites cases et laisse des espaces vides à remplir par le professeur. Et depuis ce temps-là, on n’a jamais eu de problème, tout le monde arrive avec un permis de travail et jamais personne n’est refoulé. C’est le professeur qui fait la lettre mais c’est le bureau des étudiants qui s’occupe de la convention de stage. Annie Lafleur ajoute que c’est bien d’avoir une convention de stage car souvent les étudiants ne savent pas à quoi ils sont tenus quand ils arrivent ici. Ils ne connaissent pas leurs obligations en matière d’assurance et autres ni la responsabilité que l’établissement qui les accueille peut avoir vis-à-vis eux et tout cela se reflète dans la convention de stage. L’étudiant réalise qu’il a des obligations et pas seulement un privilège de se promener partout avec sa carte d’assurance, sa carte d’étudiant et d’avoir des services. Il y a une contrepartie à ça. Commentaire Je ne sais pas si je suis hors sujet. Je suis d’un petit établissement et je voudrais savoir si des statistiques sont disponibles sur les pourcentages de refus par bureau de visa. R. Votre question est bonne. Je vais voir, CIC publie certaines statistiques trimestrielles en ligne, mais je ne sais si cette statistique-là est disponible. Je dois préciser que même si le taux de refus peut être un bon indice du potentiel de recrutement, il faut garder à l’esprit que ce n’est pas le pays mais l’individu qui est refusé. 20 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ 9.4 ATELIER 4 Niveau collégial Cas 8 : Stagiaires d’un programme court en soins infirmiers Cas 9 : Stagiaires en entreprise dans le cadre d’un programme d’échange Au niveau collégial il est ressorti que les stagiaires viennent bien souvent dans le cadre d’ententes de coopération avec les établissements étrangers. Le plus souvent, les stagiaires ont à faire un stage qui est nécessaire pour compléter des études à l’étranger, mais qui nécessite un encadrement de l’établissement d’accueil. On a vu qu’il y avait des établissements qui inscrivaient ces étudiants à temps plein et ce, pour avoir un financement leur permettant d’assurer l’encadrement de ces stagiaires alors que d’autres ne les inscrivaient pas du tout. Il y avait un questionnement sur la rectitude d’inscrire ces étudiants à temps plein pour des fins de financement alors qu’à proprement parler ces personnes ne suivaient aucune formation dans l’établissement. On a aussi appris que le Ministère de l’Éducation dans le cadre de l’initiative gouvernement-réseaux est en réflexion sur toute cette problématique-là. De plus, il y a des étudiants qui viennent faire des stages en provenance de pays pour lesquels il y a des frais de scolarité majorés, alors une solution novatrice qui a été trouvée par un établissement est la suivante : plutôt que de les inscrire dans l’établissement comme étudiants étrangers à temps plein et de leur appliquer des frais de scolarité majorés, ils les ont plutôt inscrits à la formation continue pour leur permettre d’avoir accès aux services aux étudiants dans l’établissement et parfois, des frais de participation sont exigés aussi pour essayer d’amortir les frais d’encadrement des ces étudiants. Dans ce cas, ils ont utilisé un professeur sur place pour encadrer ces étudiants. Il s’agissait d’un petit nombre d’étudiants. Donc, le recours à l’inscription en formation continue plutôt qu’à un programme standard était une option qui s’offrait. Ensuite, il y a eu un questionnement sur l’étudiant qui, de bonne foi, vient au Québec dans le cadre d’un programme d’échange, qui est ici pour une session et qui, au départ, n’avait pas l’intention de faire un stage mais qui souhaiterait finalement en faire un. Cet étudiant se retrouve sur le territoire et il n’a pas de papiers. S’il retourne chez-lui, cela engendre des coûts; donc qu’est-ce qu’on fait dans cette situation? Dans ce cas-là, on a fait appel au « tour du poteau » comme étant une pratique connue, mais non recommandée. Ce qu’on a aussi remarqué, c’est que pour des cas presque identiques, deux étudiants pouvaient avoir des documents complètement différents et des évaluations complètement différentes. On imagine que les informations n’étaient peut-être suffisantes ou que l’information prêtait à interprétation, ce qui a amené des résultats différents en bout de piste. Et c’était une constatation généralisée. Annie Lafleur reprend la parole. Il y a eu quelques questions dans des ateliers concernant les documents que doit détenir un chercheur étranger non rémunéré. Même s’il n’est pas rémunéré par l’établissement d’enseignement au Canada, il est important de savoir si le chercheur va être payé. Le chercheur qui est étudiant dans son pays et qui n’est pas rémunéré, comment va-t-il pouvoir subvenir à ses besoins pendant les quelques mois qu’il sera ici sans salaire? C’est une préoccupation des agents d’immigration. Le chercheur doit démontrer qu’il a les fonds disponibles pour payer son voyage, subvenir à ses besoins au Canada sans travailler illégalement, que ce soit parce qu’il est subventionné par ses parents ou autrement. C’est donc aussi un message à faire passer. Dans certains cas, le chercheur peut aussi recevoir une allocation au Canada qui ne couvre pas tous les frais, par exemple 5 000$ pour une durée six mois, ce qui est assez juste. Il faut donc avoir ces informations. • Il y a eu une autre question et j’espère que vous ne faites pas ça. Si l’établissement inscrit le chercheur comme un étudiant à temps plein, ce chercheur peut-il obtenir un permis de travail hors campus? 21 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ R. Le chercheur, s’il n’est pas un étudiant, même si l’établissement l’a inscrit comme étudiant libre, aux yeux de l’immigration, même s’il est inscrit et qu’il a une carte d’étudiant, il est avant tout un chercheur qui travaille et il n’est pas censé avoir un permis de travail hors campus « on the side » pour avoir son travail de chercheur et essayer de trouver ailleurs un emploi. Des situations comme celle-là ne devraient pas se produire. Dans le cas contraire, un étudiant qui a un permis d’études et qui fait des études peut se trouver un emploi de chercheur à temps partiel, sur le campus ou hors campus. Dans ces conditions, cela peut lui donner droit à un permis de travail hors campus. Je termine en vous donnant les coordonnées du Service régional aux étudiants étrangers. Téléphone : 514 283-0644 [email protected] 10. COMPOSITION DU PROCHAIN COMITÉ CONSULTATIF- ÉTUDIANTS ÉTRANGERS Madame Denise Lecavalier dévoile les candidatures reçues en vue de devenir membres du Comité consultatif – étudiants étrangers au niveau universitaire. Pour ce qui est des représentants des autres ordres d’enseignement, elle rappelle qu’ils seront désignés respectivement par Cégep international, l’Association des collèges privés du Québec, Éducation internationale. Les sept candidatures sont : Mme Claire Beaudreault, Université Concordia, avec l’appui de Mme Christiane Bélanger Mme Geneviève Béland, Université du Québec en Outaouais, avec l’appui de M. Régis Beaulieu Mme Christiane Bélanger, Université du Québec à Montréal, avec l’appui de Mme Claire Beaudreault M. Gaétan Bilodeau, Université Laval, avec l’appui de Mme Claire Beaudreault Mme Karine Deshayes, École des Hautes études commerciales, avec l’appui de Mme Claudette Fortier Mme Pauline L’Écuyer, Université McGill, avec l’appui de Mme Karine Deshayes M. Bruno Viens, Université de Montréal, avec l’appui de Mme Pauline L’Écuyer Ils sont donc élus par acclamation. 11. MOT DE LA FIN Madame Lyn Fleury, Directrice de l’immigration économique - Québec (DIÉQ) remercie les participants en espérant qu’ils auront appris au moins une chose au cours de ce forum et leur donne rendez-vous au prochain Forum qui devrait se tenir à l’automne 2011. 22 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ ANNEXE1 FORUM D’ÉCHANGE SUR LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS 28 avril 2010 ORDRE DU JOUR 8 h 30 – 9 h 00 ACCUEIL 9 h 00 – 9 h 15 Mot de bienvenue 9 h 15 – 9 h 30 Rapport du comité consultatif sur les étudiants étrangers depuis le Forum 2010 9 h 30 – 10 h 15 Statistiques sur les étudiants étrangers Programme de bourses au secondaire professionnel 10 h 15 – 10 h 30 PAUSE 10 h 30 – 11 h 00 Bilan des groupes de discussion d’étudiants étrangers de Montréal et des régions au sujet des facteurs d’attraction et de rétention Mme Frédérique BÉlair-Bonnet CRÉ de Montréal 11 h 00 – 12 h 00 Présentation de Programme de l’expérience québécoise et des outils promotionnels Mme Nancy Trépanier, DPPI, MICC M. Bernard Roy, DPP, MICC 12 h 00 – 13 h 15 DÎNER 13 h 15 – 13 h 45 Présentation du Projet PLAN Accueil des étudiants étrangers en aéroport Mme Pauline L’Écuyer, Université McGill Mme Vanessa Casanovas Michel, CREPUQ 13 h 45 – 14 h 00 Présentation des règles applicables aux stagiaires Mme Annie Lafleur, CIC M. Charles Lajoie, CIC 15 h 30 – 15 h 45 PAUSE 15 h 45– 16 h 00 Plénière des ateliers et questions 16 h 00 – 16 h 15 Composition du prochain comité consultatif sur les étudiants étrangers Mme Denise Lecavalier, DIEQ, MICC 16 h 15 – 16 h 30 Mot de la fin Mme Lyn Fleury, DIEQ, MICC CIC CREPUQ DAIC DIÉQ DPP DPPI MELS MICC : : : : : : : : M. William Cheaib, Université Concordia Mme Denise Lecavalier, DIEQ, MICC Mme Claude Barnard, DAIC, MELS Mme Nancy Trépanie, DPPI, MICC Mme Genevière Poiré, Eé. INternationale Citoyenneté et Immigration Canada Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec Direction des affaires internationales et canadiennes Direction de l’immigration économique Québec Direction de la prospection et de la promotion Direction des politiques et programmes d’immigration Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport Ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles 23 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ ANNEXE 2 Liste des participants 1 Mme Adina Folea Marcela Agente de bureau 2 Mme Barnard Claude 3 Mme Beaudreault Claire Conseillère en internationales Agente de liaison 4 M. Beaulieu Régis 5 Mme Bédard Nadyne 6 Mme Bélair-Bonnet Frédérique 7 Mme Béland Geneviève 8 Mme Bélanger Christiane 9 Mme Bertone Corrie 10 M. Bilodeau Chantal 11 M. Bilodeau David 12 M. Bilodeau Gaétan 13 M. Bissonnette Patrick 14 Mme Bourget Carole 15 Mme Boutin Francine 16 Mme Brulé Marie-Claude 17 M. Brunot Benjamin 18 Mme Vanessa 19 Mme Casanova Michel Chagnon 20 Mme Chaki Fatim 21 Mme Chartrand Francine Conseillère aux étudiants étrangers Coordonnatrice régionale 22 Mme Chavez Nelly Registraire 23 Mme Collins Kelly Coordinator 24 Mme Dame Maria 25 Mme Deshayes Karine 26 M. Devedeux Marc Conseillère aux services étudiants Responsable des services aux étudiants étrangers Conseiller à la vie étudiante Gérard Collège de Rosemont affaires Coordonnateur services aux étudiants Conseillère pédagogique responsable de la mobilité et du recrutement des étudiants étrangers Agente de développement Éducation Chargée de gestion Conseillère à la vie étudiante Conseillère aux étudiants étrangers Agente d’admission et d’inscription Agente d’admission et d’inscription Conseiller à la gestion des études Coordonnateur d’opérations Conseillère au développement Responsable Services aux étudiants Responsable des étudiants étrangers Coordonnateur, bureau des étudiants étrangers Coordonatrice AEEA et Service « Account plus » Conseiller en partenariat Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) Université Concordia Université du Québec à Rimouski (UQAR) Collège de Rosemont Conférence des élus de Montréal (CRÉ) Université du Québec en Outaouais (UQO) Université du Québec à Montréal (UQAM) Université McGill Université du Québec en Outaouais (UQO) Université du Québec en Outaouais (UQO) EminaUniversité Laval Université Laval Cegep de Matane Institut de formation humaine intégrale de Montréal (IFHIM) Université du Québec à Trois-Rivières (UQATR) École Polytechnique de Montréal Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ) MICC Immigration-Québec –Direction régionale de Montréal Université McGill EF Année scolaire à l’étranger International Language Schools of Canada (ILSC) Université Concordia University École nationale d’administration publique (ENAP) École des hautes études commerciales (HEC) Université du Québec à Montréal (UQAM) 24 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ 27 M. Dompierre Christian Registraire École Nationale de cirque 28 M. Dorré Patrick Directeur des études Institut Teccart 29 M. Drinali Hayat Directrice générale Collège Herzing Montréal 30 Mme Driscoll Cindy 31 M. Faucher Gaétan Directeur général 32 M. Fernandez Bernardo Conseiller aux admissions 33 M. Fleury Jean 34 Mme Fleury Lyn Coordonnateur International Directrice 35 Mme Fortier Claudette 36 M. Fougère Daniel 37 Mme Fournier Colette 38 Mme Gauthier Christiane 39 Mme Gervais Ann 40 Mme Giguère 41 Mme 42 Collège CDI Mérici Directrice, service aux étudiants Chef d’équipe Travailleurs temporaires Service régional d’admission du Montréal métropolitain (SRAM) Montreal International Institute of Languages Arts (MIILA) Collège de Mérici MICC Direction de l’immigration économique Québec École Polytechnique de Montréal MICC Direction de l’immigration économique Québec Cegep de Jonquière Chantal Technicienne en administration Conseillère services aux étudiants internationaux Technicienne en adm.tion MICC Direction de l’immigration économique Québec Université du Québec Abitibi-Témiscaminque (UQAT) Télé-Université (TÉLUQ) Grenier Valérie Conseillère Mme Guilmette Mélanie Conseillère 43 Mme Hygate Stéphanie Coordonnatrice MICC Direction régionale de l'Outaouais, de AbitibiTémiscamingue et Nord-du-Québec MICC Direction régionale de la Capitale-Nationale et de l’Est-du-Québec Collège John Abbott College 44 Mme Jutras Suzanne Directrice MICC Service Immigration Montréal Collège de Valleyfield - Québec Ouest 45 Mme Kiné Fatou Conseillère d’orientation 46 Mme L’Écuyer Pauline Services étrangers 47 Mme La Manna Dominic Conseillère aux admissions Collège O’Sullivan de Montréal 48 Mme Labrosse Suzie Superviseure Service à la clientèle 49 Mme Lafleur Annie 50 M. Lajoie Charles 51 Mme Lapierre Nicole 52 M. Laroche Richard Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) École de technologie supérieure de Montréal (ETS) Collège Bois-de-Boulogne 53 Mme Laroche Michèle aux étudiants Conseiller régional programme Technicienne information Directeur adjoint études et aux services étudiants Directrice de en aux aux de Université McGill Collège Bourget 25 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ 54 Mme Larouche Marilou Agente de recrutement Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) 55 Mme Laurence Marie-Hélène Agente de développement 56 M. Lavigne Richard Directeur des admissions Conférence régionale des élus de Montréal (CRÉ) Collège Herzing Montréal 57 Mme Lavoie Brigitte 58 Mme Lecavalier Denise 59 M. Lefort Daniel Responsable Services des communications et du recrutement Conseillère Sous-comité EI Directeur 60 Mme Lemay Anne-Marie 61 Mme Létourneau Hélène 62 M. Léveillé Frédéric 63 M. Lopez Raphael Directeur marketing 64 Mme Lutz Claire Formatrice et intervenante 65 Mme Maheu Pierrette 66 Mme Martel Mélanie 67 Mme Meister Jane Agente au service régional des étudiants étrangers Coordonnatrice des services éducatifs et adjointe à la Direction des études International student services specialist 68 Mme Meyer Sophie 69 Mme Mercier Valérie Conseillère 70 Mme Njoh-Ebengue Francine Agent de recrutement 71 Mme Ojeda Leidy 72 M. Oligny Mathieu 73 Mme Overend Stéphanie Directrice des communications Vice-président aux affaires socio politiques COOP Coordinator 74 Mme Paradis Charlène Agente de recherche Fédération étudiante universitaire du Québec (FÉUQ) International Language Schools of Canada (ILSC) Université du Québec 75 Mme Payeur Marie-Andrée Chargée de projet Collège Montmorency 76 Mme Poiré Geneviève Éducation internationale 77 M. Potvin Jean-François 78 Mme Quan Viviane 79 M. Ratté Simon-Pierre Chargée de projet – Recrut. élèves étrangers Conseiller en affaires internationales Agent d’aide socioéconomique Agent de recherche 80 M. Richard Benoit Responsable de la mobilité internationale Responsable guichet étudiant Cegep de Matane MICC Direction de l’immigration économique Québec International Language Schools of Canada (ILSC) Cegep international École Polytechnique de Montréal Université de Montréal (UDM) Montreal International Institute of Languages Arts (MIILA) Institut de formation humaine intégrale de Montréal (IFHIM) Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) Collège de Mérici DePaul University ENAP Adjoint Registrariat administratif Université de Montréal (UDM) Université du Québec à Montréal (UQAM) Collège Lasalle International MICC Direction de la prospection et de la promotion MICC Direction de la prospection et de la promotion Institut nationale de la recherche scientifique (INRS) Collège de Rosemont 26 Forum d’échange sur les étudiants étrangers Compte-rendu de la rencontre du 28 avril 2010 ____________________________________________________________________ 81 M. Roy Bernard Directeur 82 Mme Saad Mireille 83 Mme Simeray Célie 84 Mme St-Laurent Brigitte 85 M. St-Pierre Alain 86 M. Thomas Nicolas Bureau des programmes internationaux Agente de développement Éducation Directrice, service de soutien et promotion des droits aux étudiants Conseiller pédagogique mobilité Directeur général 87 Mme Tomlin Linda 88 Mme Trépanier Nancy 89 Mme Vallée Nicole Responsable internationaux 90 Mme Wauquier Sophie 91 M. Zoccastello Claudio Conseillère des étudiants étrangers Registraire Coordonnatrice étudiants étrangers Conseillère Sous-comité EI des stages MICC Direction de la prospection et de la promotion Collège John Abbott College Conférence régionale des élus de Montréal (CRÉ) MTL Université Concordia Collège Montmorency Montreal College Technology La Cité collégiale of Management and MICC Direction des politiques et programmes d’immigration Institut de technologie agroalimentaire de StHyacinthe (MAPAQ) Université d’Ottawa UQAC Bénévoles MICC 1 Mme Caméus Vanessa Bénévole Direction de l’immigration économique Québec 2 Mme Chasen Clélia Bénévole Direction de l’immigration économique Québec 3 Mme Dang Tram Bénévole Direction de l’immigration économique Québec 4 M. Hatami Ali Bénévole Direction de l’immigration économique Québec 5 M. Rizzoli Corey Bénévole Direction de l’immigration économique Québec 6 Mme Leon Oriana Bénévole Direction de l’immigration économique Québec 7 Mme Serrano Ana Maria Bénévole Direction de l’immigration économique Québec 27