Fiche sur la pêche au bord de la mer

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Fiche sur la pêche au bord de la mer
CEMEA Bretagne
Pêcher au bord de la mer avec un bateau
Une prame qui pose un casier.
1- Le bateau
Pour effectuer une pêche en mer le centre de vacances doit posséder des bateaux adaptés (prame, …).
L’animateur doit quant à lui posséder un titre de conduite pour piloter en mer les navires français de
plaisance à moteur dès que la puissance réelle du ou des moteurs est supérieure à 4,5 kilowatts (6 CV).
Il existe deux titres pour les eaux maritimes :
soit l'option « côtière », pour une navigation jusqu'à 6 milles d'un abri,
soit l'extension « hauturière », pour une navigation au-delà de 6 milles d'un abri.
Il n'est pas exigé de titre de conduite pour les navires de plaisance à voile même équipés d'un moteur
auxiliaire.
Le bateau doit être immatriculé et posséder tous les équipements de sécurité imposés pour sa
catégorie de navigation (6ème < 2 milles d’un abri, 5ème < 5 milles d’un abri).
Toute la législation maritime (équipement, zone de navigation, matériel de sécurité,…) sur
http://www.mer.equipement.gouv.fr/
2- Les engins de pêche autorisés
Les seuls engins autorisés sont les suivants :
des lignes gréées pour l'ensemble d'un maximum de 12 hameçons ;
deux palangres munies chacune de 30 hameçons au maximum ;
2 casiers à crustacés ;
1 foëne ;
une épuisette ou " salabre".
Toutefois est autorisé l'usage :
en Méditerranée, d'une grapette à dents
en mer du nord, Manche et Atlantique d'un filet trémail d'une longueur maximale de cinquante
mètres, d'une hauteur maximale de deux mètres en pêche, sauf dans la partie des eaux salées
des estuaires et des embouchures des fleuves et rivières affluant à la mer ;
dans les régions de Bretagne, Pays de Loire et d'Aquitaine d'un carrelet par navire et de trois
balances par personne embarquée.
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3- Conditions de l’activité
a. Se protéger du vent, du soleil, du froid
Le vent – le froid : Au bord de l’eau il y a toujours un petit vent qui circule. Celui-ci peut être très
léger, mais il peut augmenter très rapidement en intensité (effet de brise thermique). De plus les
enfants peuvent avoir les bras et les jambes mouillés. L’humidité conjuguée au vent va provoquer un
refroidissement important du corps (même en plein été) avec une sensation de froid.
Lutter contre les écarts de température : prévoir un vêtement chaud et un
coupe-vent
Le soleil : Au bord de l’eau, il y a toujours de la fraîcheur. Cette sensation de fraîcheur pourrait nous
faire oublier que le rayonnement solaire y est également plus intense en se réfléchissant sur la mer.
Protéger les enfants des rayons du soleil :
 Couvre tête
 Crème solaire avec un indice U.V adapté
 Tee-shirt sur le dos
b. Se nourrir
Selon la durée de votre pêche et les conditions extérieures votre équipage risque de souffrir d’un petit
creux et de déshydratation.
Prévoir un petit encas énergétique (pain avec son accompagnement, fruit,
barres céréales…) ainsi que de l’eau.
c. Connaître les dangers du milieu (marées, courants http://www.shom.fr), état de la mer,
barres, spécificités locales,…)
En fonction des marées, les courants dans certaines régions de Bretagne peuvent devenir très
dangereux, même à proximité des côtes. (Raz Blanchard, Baie de St Malo, île de Bréhat, Pointe
Bretagne, …). De plus l’entrée de certaines baies, peuvent nécessiter des précautions. Cf. fiche sur la
lecture de l’annuaire des marées.
d. Connaître les interdictions locales (dangers, pollutions)
Des avis sont affichés à la mairie, dans les ports au sujet des pollutions pouvant affecter le littoral. Il
importe de se renseigner, même d’une année sur l’autre.
e. Prendre la météo
http://www.meteo.fr/ ou Tél. 3250
http://www.windguru.cz
Cf. fiche sur la météo
f.
Lire une carte marine, prendre des informations
1- Distance de la côte (300m)
La pose d’un engin de pêche est interdite dans la bande des 300 mètres du rivage. On fera
particulièrement attention aux zones de mouillage, aux zones utilisées par les pêcheurs professionnels.
2- Connaître la nature des fonds
Sur la carte marine, vous trouverez des renseignements sur la nature des fonds. Ces indications sont
inscrites en Anglais sur les nouvelles cartes.
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Sh
Sh. Bk
R
coquillage
Coquillage cassé
Roche
S
Sn
Cy
Sable
Galets
Argile
M
St
Ck
Vase
Pierre
Craie
3- Connaître la profondeur en rapport avec la marée (Cf. fiche sur les marées)
Sur la carte, il y a aussi des informations sur la profondeur. Faire attention à la profondeur évitera :
de retrouver ses engins de pêche au sec à marée basse
d’avoir sous l’eau son flotteur irrécupérable car le cordage (orin) est trop court
Indique la profondeur en mètres et
centimètres (10 m 50)
Étoiles avec plus ou moins de
branches.
Roche dangereuse toujours
submergée
Roche qui couvre et découvre audessus du zéro hydrographique
(italique souligné, avec ou sans
parenthèse)
Zone en vert kaki. Zone qui couvre et
qui découvre.
Roche toujours découverte. Chiffre
écriture droite. Ici 10 mètres rapportés
au niveau des altitudes.
Nature des fonds, ici R = de la roche.
Les hauteurs correspondent aux plus
basses mers connues. Il conviendra
donc d’ajouter la hauteur de la marée
du moment.
Carte marine 7155 L du Shom. Ne pas utiliser ni pour la navigation, ni en centre de vacances
4- Quelques techniques de pêche
a. Poser un trémail (filet), d’une longueur maximale de 50 m)
1. Flotteurs portant les marques du
navire (immatriculation).
2. Orins d’une longueur largement
supérieure à la hauteur de la
marée. Ne pas laisser flotter le
cordage.
3. Gueuse (lest pour maintenir le filet
au fond).
4. Ligne de flotteur
5. Ligne lestée
Jeter la première bouée laisser filer,
puis le lest, laisser filer le filet en se
laissant dériver, jeter le second lest
puis la dernière bouée.
Le trémail se pose sur un fond non rocheux. Un fond de sable ferait très bien l’affaire. Selon sa hauteur
dans l’eau, (hauteur du filet par rapport aux gueuses) différents poissons viendront se prendre au piège.
(plies, vieilles, roussettes,…)
On s’arrangera pour lester les orins afin d’éviter que le surplus ne flotte sur l’eau et gène la manœuvre
des bateaux.
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On aura bien rangé le filet à l’envers de la pose (pour qu’il file tout seul, sans nœud dans l’eau) dans une
caisse ou une poubelle.
Au moment de relever le filet on laissera toutes les prises. Elles
seront retirées à terre.
On étendra le filet sur un support. Ainsi les enfants pourront sans
trop de peine (enfin presque !) retirer les différentes prises.
Il faudra aussi veiller à enlever les algues avant qu’elles sèchent.
b. Poser un casier (2 max. autorisés)
1. Flotteur (avec les marques du
bateau)
2. Orin d’une longueur largement
supérieure à la hauteur de la
marée. Ne pas laisser flotter le
cordage.
3. Casier lesté avec un appât pour
attirer les crustacés (déchets de
poissons récupérés chez le
poissonnier).
Le casier permet de récupérer des crustacés (tourteaux, araignées, étrilles, et parfois un homard). On
privilégiera un site en bordure ou sur une zone rocheuse.
c. La pêche à la traîne
La mitraillette est composée de 7 hameçons avec des leurres constitués
de plumes synthétiques.
Au bout de la mitraillette, on met une cuillère ou un lest plombé.
La mitraillette est généralement entourée autour d’une planchette de
bois ou de liège.
Taille minimale des prises : 20cm.
Avec des enfants si on possède plusieurs mitraillettes on ne fixera que
3 hameçons par engin.
On n’oubliera pas la pharmacie car il arrive parfois que les hameçons se
piquent dans les doigts, mais heureusement c’est souvent sans gravité.
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L'été, les bancs de maquereaux se rapprochent des côtes où ils viennent manger des crustacés
(crevettes, petits crabes, etc.) ou des alevins de poissons. Plus le temps est calme et chaud, plus les
maquereaux sont proches de la côte.
Où pêcher ?
Plusieurs façons pour repérer les endroits où se situent les maquereaux. Les maquereaux qui
chassent les alevins provoquent des remous en surface. On peut aussi regarder les oiseaux de mer qui
plongent toujours au même endroit. Il peut y avoir aussi d’autres pêcheurs qui remontent sans cesse des
prises. Coin typique à fréquenter : les Basses (appellation inscrite sur les cartes marines pour qualifier
les zones de "montagnes" de sable de coquillages). Profondeur idéale entre 8m et 20m.
Comment pêcher ?
Vous descendez le lest jusqu'à toucher le fond et vous remontez par 1 ou 2 mètres en dandinant la
ligne (tirer du bas vers le haut). Au moment où vous rencontrez le banc de poissons ceux-ci se
précipitent. Vous connaissez alors la hauteur de déplacement du banc. La vitesse du bateau ne doit pas
être trop rapide (< 3 nœuds).
5- Place de l’activité
Organiser une pêche permet de connaître le milieu (mer, vagues, faune,…). Au cours de la sortie
nous pourrons également rencontrer des oiseaux des dauphins des pêcheurs et observer les différentes
balises posées le long de la côte. On pourra aussi rencontrer et interviewer des pêcheurs, aller à la
criée, rencontrer les sauveteurs en mer...
Sensibiliser à la préservation du milieu :
- Ne pas prendre plus de prises qu’il n’en faut
- Ne pas effectuer trop de sorties (Les enfants ne pouvant pas les manger.)
- Respecter les tailles surtout chez les crustacés
- Libérer les femelles pleines d’œufs
- Ne pas laisser pourrir les prises dans les seaux
Après un passage à la poissonnerie, un moment de dégustation permettra de clore cette activité.
Poissons au feu de bois, en papillote… C’est aussi redécouvrir pour de nombreux enfants le goût réel
des produits de la mer.
« Les denrées animales ou d'origine animale, doivent provenir d'ateliers agréés ou identifiés pour être consommées. »
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