Développement d`un parc locatif intermédiaire - DRIHL Ile-de
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Développement d`un parc locatif intermédiaire - DRIHL Ile-de
GROUPE DE TRAVAIL N°3 RELANCER LA CONSTRUCTION NEUVE DE LOGEMENT EN ILE-DE-FRANCE Mars 2008 POURSUIVRE LE DEVELOPPEMENT D’UN PARC LOCATIF INTERMEDIAIRE Les enjeux croissants de mobilité professionnelle, la place essentielle des migrations dans le fonctionnement de la région Ile-de-France et la tension sur les prix observée en zone centrale supposent que soit poursuivi le développement d’une offre locative de qualité adaptée aux enjeux de mobilité et à l’accueil de publics aux profils de revenus « intermédiaires ». 1. Le parc locatif de logements loués « nus » intermédiaire En zone centrale de la région parisienne, le développement d’un parc locatif intermédiaire, en réduction significative depuis plusieurs années suite au désengagement de nombreux institutionnels (assurances, caisses de retraite en particulier) constitue un enjeu majeur. Pour favoriser le développement de ce parc, le groupe de travail formule les propositions suivantes : Proposition 1 : dynamiser le couplage du dispositif du Borloo populaire avec le PLS. A cette fin, il conviendrait d’étudier : - Les possibilités partenariat avec les promoteurs, les collectivités locales et les réseaux de placement des produits investisseurs en vue de réaliser des opérations ciblées sur ce montage, - La possibilité de supprimer la quotité minimale de prêt PLS nécessaire à l’octroi de cet agrément alors que le prêt PLS peut s’avérer plus coûteux que les ressources disponibles du marché, surtout pour des durées d’engagement de 15 ou 20 ans, - La possibilité d’adapter le cas échéant le niveau d’amortissement du « Borloo populaire » en zone A à la tension des prix constatées en zone centrale (ex. : 8 % sur les 7 premières années puis 5 % les 2 années suivantes contre 6 % et 4 % respectivement actuellement). Proposition 2 : réfléchir à une meilleure territorialisation des niveaux de loyers plafonds des dispositifs Robien / Borloo Populaire / conventionnement sans travaux ANAH afin d’éviter les effets d’aubaine que génèrent ces dispositifs dans certains secteurs (notamment en Grande Couronne ou pour des grands logements) tout en favorisant réellement le développement de ces produits dans les secteurs les plus tendus. Cela pourrait passer par une possibilité confiée aux délégataires des aides à la pierre et, à défaut, aux Préfets de fixer pour une période donnée (6 ans par exemple), des plafonds de loyers dans des limites déterminées au niveau national par l’Etat (ex. : plafond du Borloo populaire à plus ou moins 20 % près). Une alternative consisterait à modifier/affiner l’arrêté définissant le zonage A, B1, B2 et C et/ou les loyers plafonds associés à ces zones (annexe III du CGI). Page 1 sur 3 Proposition 3 : élargir les dispositifs « De Robien ancien » et « Borloo populaire ancien » à des acquisitions de logements dans le cadre des contrats de vente en l’état futur de rénovation introduits par l’article 80 de la loi ENL afin de favoriser la réalisation d’opérations de réhabilitation d’immeubles collectifs anciens par des promoteurs privés tout en développant une offre locative privée de qualité située en centre ville. Proposition 4 : ouvrir les dispositifs du Borloo populaire et Robien aux OPCI (le dispositif est limité aux SCPI actuellement). Proposition 5 : examiner les conditions fiscales et juridiques à même d’inciter plus facilement les SIIC à investir dans le développement d’un parc locatif privé institutionnel en région Ile-de-France de type PLS ou PLI. Ceci suppose d’examiner en particulier les critères guidant les choix de ces investisseurs en terme de localisation des investissements (concurrence entre grandes métropoles européennes voire mondiales) et de nature de ces investissements (concurrence bureaux/logements). Proposition 6 : améliorer le dispositif du PLI en zone centrale (zone A), par exemple, en l’ouvrant au bénéfice d’une TVA à 5,5 % ou à une exonération fiscale sur la TFPB de quelques années et en réduisant la quotité minimale de prêt PLI nécessaire au financement de l’opération. En contrepartie, les PLI pourraient faire l’objet d’agrément par les délégataires des aides à la pierre ou l’Etat (à défaut de délégataire) dans des limites arrêtées annuellement (à l’instar des enveloppes PLS). Proposition 7 : étudier la possibilité de mettre en place une forme d’encadrement du fonctionnement du parc non conventionné propriété des SEM à vocation immobilière et des organismes de logement social (environ 150 000 logements sur la région) à l’instar de ce qui a pu se faire par le passé pour les filiales réglementées du 1% logement par exemple. Il s’agirait notamment d’arrêter quelques règles communes s’imposant à ce patrimoine : définition de loyers plafonds (ex. : PLI) et de loyers minimaux, précisions sur les conditions d’accès à ces logements, mise en place de procédures d’attribution transparentes, définition de plafonds de ressources, lien entre le loyer pratiqué et le niveau de ressources des locataires. 2. Les résidences avec services Les résidences hôtelières ou para-hôtelières ainsi que les résidences sociales jouent un rôle important tant en matière de parcours résidentiels pour des ménages rencontrant des difficultés particulières pour se loger ou en décohabitation qu’en terme d’adaptation aux évolutions du marché du travail (interim, missions, formation professionnelle, mobilité professionnelle…). Page 2 sur 3 Proposition : soutenir le développement de produits spécifiques de type résidences avec services adaptées à des accueils de courte-moyenne durée (quelques semaines à quelques mois, voire 1 ou 2 années) : - résidences sociales, notamment pour des publics de type « jeunes travailleurs » ou « jeunes en formation ». Dans cette perspective, il pourrait être étudié la possibilité d’assouplir la circulaire du 4 juillet 2006 relative aux résidences sociales quant au financement des résidences sociales sous statut PLUS. - résidences pour étudiants, à travers notamment, une meilleure mobilisation du foncier public universitaire et un assouplissement des conditions de financement et normes techniques associées aux opérations financées en logement social PLUS/PLS. - résidences hôtelières à vocation sociale : ce produit nouveau, permet par sa souplesse de fonctionnement et la diversité des filières de production et de gestion, d’envisager de développer un véritable secteur d’hôtellerie meublée d’intérêt général. Une extension aux OPCI et SCPI du dispositif d’incitation fiscale aux investisseurs privés mis en place fin 2006 pourrait être étudiée à ce titre. S’agissant de la filière institutionnelle, il conviendra de pérenniser le dispositif de financement mis en place en 2007 à titre expérimental. - réaliser dans les lieux de concentration de l’offre de formation et de recherche publique (ex. : Plateau de Saclay, Vallée de la Bièvre, …) des résidences avec services pour chercheurs et/ou étudiants en mobilité à des tarifs intermédiaires entre l’offre des résidences privées d’affaires et les résidences hôtelières à vocation sociale. Le portage des murs de ces opérations pourrait être confié à des organismes de logement social (ce qui permettrait des financements et contractualisations sur du long terme) tandis que la gestion relèverait d’opérateurs privés spécialisés. Page 3 sur 3