Guide de voyage - Destination Sherbrooke
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Guide de voyage - Destination Sherbrooke
Guide de voyage Le Chemin des Cantons C NS CHE ES IN D A TO 1ère édition 5 $ Le Chemin des Cantons Bienvenue Le Guide de voyage du Chemin des Cantons vous propose de découvrir, à votre rythme, le patrimoine culturel et architectural américain et britannique des Cantons-de-l’Est. Vous y découvrirez les traces des Américains, des Anglais, des Écossais et des Irlandais en parcourant les villes, villages et hameaux du Chemin des Cantons. Avant de commencer votre voyage, familiarisez-vous avec l’architecture des Cantons-de-l’Est. Placé au début du Guide de voyage, le Petit guide architectural présente l’architecture domestique, le patrimoine industriel ainsi que les caractéristiques architecturales des églises de confessions autres que catholiques. Ensuite, le Guide de voyage est divisé selon huit MRC (Municipalité régionale de comté). Au début de chacune d’elle, une carte de la MRC vous indique certains attraits (bâtiments patrimoniaux, granges rondes, ponts couverts, points de vue, aires de pique-nique), les étapes et les étapes hors route du Chemin des Cantons, et finalement, les villages et hameaux mentionnés dans le texte. Rédigé simplement avec quelques anecdotes, ce guide vous permettra de percer le mystère des gens qui ont fait l’histoire des Cantons-de-l’Est. Tout en sillonnant nos paysages envoûtants, n’hésitez pas à vous arrêter, à vous laisser charmer en pique-niquant près d’un pont couvert ou encore, visitez un musée ou une de nos nombreuses églises. Le Chemin des Cantons : un rendez-vous avec l’histoire unique des Cantons-de-l’Est. Bonne route! Photo : Stéphane Lemire re Légende Chemin des Cantons Route des vins Route des Sommets Y Route verte Étape Arrêt proposé sur le Chemin des Cantons, en lien avec la thématique, offrant des panneaux d’interprétation et/ou de l’animation et un minimum de services (stationnement, toilettes, etc.) Étape hors route Même définition que l’étape sauf qu’elle est située en périphérie du Chemin des Cantons ( Information touristique permanent Information touristique saisonnier à Bâtiment ou ensemble patrimonial Pont couvert G Grange ronde Point de vue Belvédère Aire de pique-nique Poste d’accueil Signalisation d’une étape hors route, Cowansville / Stéphan Flibotte Pour vous aider à retrouver votre page, une couleur a été attribuée à chaque section du guide Petit guide architectural .................................................6 MRC de la Haute-Yamaska .........................................14 MRC de Brome-Missisquoi ..........................................20 MRC de Memphrémagog.............................................28 MRC de Coaticook.......................................................36 MRC du Val-Saint-François .........................................46 MRC des Sources ........................................................52 MRC du Haut-Saint-François.......................................58 MRC de Sherbrooke.....................................................66 En route vers une étape ou une étape hors route du Chemin des Cantons Sur la route du Chemin des Cantons / Stéphane Lemire L e charme des Cantons-de-l’Est réside en grande partie en sa spécificité géographique. Ses forêts, ses montagnes et ses lacs alimentés par des rivières parfois tumultueuses attirent les villégiateurs depuis plus de cent cinquante ans. Encore aujourd’hui, ses paysages bucoliques ne cessent de nous charmer. Sébastien Larose Ici peut-être plus qu’ailleurs, cette géographie a eu un impact profond sur l’histoire de la région. Difficile d’accès par le nord, ce territoire est boudé par le régime français qui n’y dépêche que quelques rares expéditions pour en inventorier les richesses forestières. Il demeure l’apanage de quelques groupes abénaquis qui utilisent ses rivières comme voies de communication et ses grandes forêts comme territoires de chasse. Même le gouvernement britannique d’après la Conquête préfère le garder inoccupé, n’y voyant qu’une zone tampon entre les États-Unis et ses nouvelles colonies. Ce n’est finalement qu’à la toute fin du 18e siècle, pour répondre à la pression d’expatriés américains, Loyalistes puis simples colons, que la Grande-Bretagne autorise son peuplement. Celui-ci est donc le fait d’abord d’Américains venus du Sud puis d’habitants des îles Britanniques, Anglais, Écossais et Irlandais, qui arrivent du Nord. La personnalité des Cantons-de-l’Est sera donc dans un premier temps le fait de l’amalgame de ces deux cultures qu’unit une même langue, l’anglais. Kilborn’s Mill, 1836, Bouchette Les Cantons-de-l’Est représentent ainsi une expérience de peuplement unique au Québec et son patrimoine culturel reflète cette unicité. L’architecture, l’appartenance religieuse, les modes d’exploitation, de vie et de pensée, y sont différents de ceux du reste de la province et cela transpire de partout. Même si la population est maintenant en grande majorité d’origine canadienne-française, le caractère propre des Cantons-de-l’Est demeure rattaché à ce passé et en constitue un de ses principaux attraits. 1 Chemin des Cantons La géographie des Cantons-de-l’Est a en grande partie déterminé des axes de pénétrations de ses pionniers. Au sud, le vaste plateau appalachien s’abaisse graduellement et rejoint les vallées du nord des États-Unis, permettant un passage relativement facile entre les deux pays. Au nord, il faut plutôt utiliser les rares brèches ouvertes par les rivières dans les contreforts de cette région montagneuse pour atteindre le cœur des townships. 2 Le guide Le thème du présent guide est celui des influences américaine et britannique sur le développement des Cantons-de-l’Est. L’histoire des Premières Nations et des Canadiens français est donc mise en veilleuse. Cela impose aussi une limite dans le temps puisque l’ascendance anglophone sur ce vaste territoire ne s’exerce réellement que durant le 19e siècle. Pour respecter les mouvements migratoires, il a aussi été décidé de scinder le guide en deux parties : la première se concentre sur le sudouest, là où l’empreinte américaine est la plus évidente, la seconde sur le nord-est marquée par une importante percée de populations d’origine britannique. Bien sûr, aucune de ces zones n’est imperméable à l’autre. Il s’agit simplement de schématiser afin de faciliter l’approche de cette vibrante saga que constitue l’occupation des Cantons-de-l’Est dans sa phase première. Stéphane Lemire Le guide La géographie politique des Cantons-de-l’Est fut longtemps axée sur les cantons. Toutefois, nous nous devions de respecter les limites de ces nouvelles entités que sont les Municipalités régionales de comté (MRC). Celles-ci déterminent donc le plan pratique du guide. De plus, il a été décidé que chaque MRC serait marquée par un sous-thème se rattachant à son développement en propre mais débordant à plusieurs égards de son cadre. L’Université Bishop’s / Stéphane Lemire 3 Une emphase spéciale a été mise sur l’histoire, mais aussi sur le patrimoine bâti. Il est l’élément par lequel le passé prend vie et se communique. Le charme des vieilles demeures, des écoles de rang, des églises de toutes confessions, des vieilles granges et des ponts couverts, tout cela souligne et caractérise une présence donnée. Le mandat du guide n’est pas de marquer chacun des éléments importants de ce riche patrimoine, mais de permettre de se déplacer avec intelligence sur ce vaste territoire. En ce sens, le travail s’est fait en association avec les différentes MRC et les institutions historiques et touristiques des villes et des villages. Leur travail dans l’élaboration de circuits patrimoniaux, dans la mise sur pied de panneaux d’interprétation et dans la rédaction de dépliants, complète ce guide. Comme pour tout voyage, le plaisir tient souvent en la route elle-même. Les arrêts, les endroits d’intérêts, sont prétextes autant qu’objectifs. Cela est d’autant plus vrai dans une région aussi variée et pittoresque que celle des Cantons-de-l’Est. Particularité de la région : les granges rondes / Sébastien Larose Chemin des Cantons Un petit mot sur la géographie politique des Cantons-de-l’Est Les Cantons-de-l’Est tiennent leur nom du système de répartition des terres utilisé par le gouvernement britannique pour permet tre son peuplement. Celui-ci souligne, avec l’appartenance linguistique et culturelle, le caractère propre de cette région et la distingue des zones peuplées sous le régime seigneurial. Le découpage du paysage géographique en cantons est originaire d’Angleterre et cette façon de faire est déjà largement répandue en Nouvelle-Angleterre à l’époque de la guerre d’Indépendance américaine. Contrairement au système seigneurial du régime français, il permet aux colons de recevoir des terres en tenure libre et en pleine propriété, sans redevances ni corvées. Cela donne, entre autres choses, le droit de vendre ou d’acheter des propriétés en toute légalité. En route ! / Sébastien Larose 4 Le village de Robinson (Bury), 1871, G. Bompas Les townships, ou cantons, ont en général une superficie de 10 miles (17 kilomètres) carrés, contrastant avec la forme rectangulaire des seigneuries des basses terres du Saint-Laurent. À l’origine, on en fait la répartition sur le modèle américain des leaders et associés. Selon celuici, un chef fait la demande d’octroi en son nom et en celui d’un nombre Géographie politique donné d’associés qui reçoivent chacun 200 acres de terre. Les leaders qui doivent défrayer les coûts d’arpentage, de construc tion de routes, d’émission des titres, etc. sont généralement dédommagés par une portion des lots consentis aux associés. Il est à noter que le gouvernement prélève sur chaque canton un septième de sa superficie pour le clergé anglican, et un septième pour la Couronne. Le système des leaders et associés a malheureusement ses failles et l’on doit bientôt faire appel aux concessions individuelles, aux ventes aux enchères et aux compagnies privées de colonisation pour répartir les lots restants, mais le système de cantons demeure longtemps la véritable assise politique des Cantons-de-l’Est. 5 Adaptée de : Jean-Pierre Kesteman, Peter Southam et Diane Saint-Pierre, Histoire des Cantons de l’Est, Québec, PUL, 1998, p. 94. Chemin des Cantons Petit guide architectural L’architecture domestique des Cantons-de-l’Est D ès le début du 19e siècle et tout au long de la période victorienne, l’architecture des maisons dans les Cantons-de-l’Est imite surtout des styles qui s’étaient développés aux ÉtatsUnis et en Grande-Bretagne. Les adaptations locales donnent naissance à un style architectural que l’on peut qualifier de vernaculaire, c’est-à-dire qui est propre au pays. Ce style s’en tient aux silhouettes familières du pays d’origine, mais utilise des formes et des matériaux locaux, tout en répondant aux conditions climatiques d’un nouvel environnement. Dans les Cantons-de-l’Est, les premiers bâtiments érigés dès le début du 19e siècle, s’inspirent de ceux de la Nouvelle-Angleterre, lieu d’origine de la plupart des premiers occupants du territoire. Ce siècle voit évoluer l’architecture à travers de nombreux styles qui se succèdent ou se chevauchent, cependant on ne retrouve que peu d’exemples d’un style pur. Dès les premières décennies, apparaît d’abord le style néoclassique, suivi du néogrec. Avec l’arrivée des ressortissants des îles Britanniques, on voit ensuite s’ériger des maisons d’inspiration géorgienne et d’autres qui adoptent le style néogothique influencé par le mouvement pittoresque anglais. Ensuite, on trouve le style Second Empire, très populaire dès 1870. Puis, quelques nouvelles maisons sont construites selon l’adaptation canadienne des villas à l’italienne. Enfin, avec la prospérité apportée par les chemins de fer et l’industrie manufacturière en pleine expansion, c’est la montée du style anglais néo-Queen Anne, dont l’influence est manifeste dans les magnifiques demeures bourgeoises qui parsèment les villes et les villages dans les Cantons après les années 1880. 6 Le néoclassicisme Le néogrec Ce style s’inscrit dans la foulée des mouvements prônant le retour à l’Antiquité pour élaborer une architecture qui réponde aux besoins d’une époque. Au début du 19e siècle, ce style se répand dans les Cantons-de-l’Est avec l’arrivée des premiers colons américains. On introduit dans l’architecture vernaculaire des éléments et des principes appartenant au classicisme, lesquels se résument pour l’essentiel à une symétrie d’ensemble et aux éléments décoratifs appliqués à des modèles traditionnels. La porte d’entrée est parfois ornée de fenêtres latérales et on trouve souvent des planches cornières suggérant un pilastre. Les constructions adoptent des plans rectangulaires, s’élevant à un étage et demi ou deux étages, avec des toits à versants droits et des façades symétriquement agencées. Après la révolution américaine, l’architecture de la Grèce antique, berceau de la démocratie, est perçue comme le modèle approprié pour la jeune république. Grâce à la publication de modèles de plans proposant plusieurs variations du néogrec, ce style connaîtra une grande popularité en Nouvelle-Angleterre dans les années 1830 et 1840. Il n’est donc pas étonnant que ce soit dans les Cantons-de-l’Est qu’apparaissent au Québec les premières manifestations de ce style. Parmi ses caractéristiques les plus importantes, la façade est souvent située sur le mur pignon où un petit retour de corniches accentue la filiation avec le temple grec. Les angles du bâtiment ainsi que les encadrements de portes et fenêtres sont marqués par la présence de pilastres carrés, avec ou sans entablements. On trouve parfois un porche orné de colonnes doriques ou ioniques. Retour de corniche Petit guide architectural La maison à loggia La tradition géorgienne Certaines maisons présentent à l’étage une sorte de loggia, ou balcon encastré, dans le mur pignon. À l’étage, le corps de bâtiment est en encorbellement au-dessus d’un porche à pilastres de type ouvert. Ce modèle rural qui s’est développé tout au long du 19e siècle est une variante rare de la maison vernaculaire américaine. On la trouve surtout dans les Cantons-de-l’Est, généralement dans des villes et villages frontaliers avec les états du Vermont ou du New Hampshire. C’est après la fondation, en 1834, de la British American Land Company, grande société foncière créée pour favoriser l’implantation de ressortissants des îles Britanniques dans les Cantons, que l’on voit apparaître ces maisons qui se conforment à une tradition anglaise. Apanage d’une bourgeoisie assez cossue, on les retrouve surtout dans les villes. Ces maisons bien proportionnées comprennent deux étages et demi, la plupart revêtues de briques et coiffées de toits en croupe avec cheminées intégrées. La porte d’entrée, au centre de la façade aux ouvertures symétriques, est parfois surmontée d’une fenêtre palladienne, motif décoratif original. La maison patrimoniale Uplands, dans l’arrondissement Lennoxville de la ville de Sherbrooke, constitue un bel exemple de ce type de construction. Ill. Robert Lemire Fenêtre palladienne 7 Le néogothique S’inspirant de l’architecture du Moyen Âge, le style néogothique se distingue de la tradition du classicisme par ses formes irrégulières, ses pentes de toits parfois exagérées et une foison de détails décoratifs. Les pignons aigus, souvent surmontés d’épis, sont ornés de lambrequins finement découpés en pain d’épice. Notamment, on trouve dans la ville de Coaticook, au 40, rue Gérin-Lajoie, une maison qui présente un exceptionnel exemple d’ornementation de bois ouvragé, tant pour la finesse de son exécution que pour son excellent état de conservation. Parmi les exemples institutionnels, il faut souligner l’Université Bishop’s, érigée dans les années 1840 pour, entre autres, la formation du clergé anglican. Sa chapelle collégiale et son pavillon principal, bien que très modifiés au cours des ans, conservent encore certaines des caractéristiques architecturales inspirées du mouvement néogothique. Ce mouvement, popularisé par l’Église anglicane, visait un retour au style gothique qui présida à l’érection des églises dans la campagne anglaise au 13e siècle. Épis Chemin des Cantons Le style néo-italien Le style Second Empire C’est surtout dans la forme de la villa, résidence secondaire à la campagne, que se manifeste l’influence de ce style dans les Cantons-de-l’Est. Tirant ses formes décoratives de l’architecture Renaissance italienne, ce style est transmis dans les Cantons par des influences américaines, entre autres celle des livres de plans inspirés par les villas qui bordent la rivière Hudson. Le vocabulaire architectural comprend des corniches larges et débordantes, supportées par des consoles jumelées, des vérandas, des fenêtres cintrées, ainsi que des tours carrées, des belvédères ou coupoles qui surmontent la toiture. Parmi les plus belles villas à l’italienne des Cantons, on note la maison Butters, construite en 1863 sur la rue Dufferin à Stanstead par une famille qui n’y séjournait que durant la belle saison. Élaboré d’abord en France sous Napoléon III dans la seconde moitié du 19e siècle, ce style est le fruit d’un mélange de Renaissance française et d’architecture classique. Suscitant rapidement un vif intérêt, il traverse bientôt les frontières et gagne les États-Unis et le Canada. Dans les Cantons, l’influence du style Second Empire se fait sentir dans l’architecture de la maison bourgeoise des villes et villages. Elle se distingue d’abord par un toit en mansarde, orné généralement de fenêtres en encorbellement décorées par des consoles ouvragées. On note parfois la présence d’une tour centrale et d’une galerie. Surtout urbain, ce style se retrouve dans le Vieux-Nord de Sherbrooke, à Magog, Richmond, Danville, etc. 8 Le style néo-Queen Anne La caractéristique architecturale la plus courante de ce style est le plan asymétrique, coiffé par un toit de forme irrégulière. Les pignons se terminent souvent par un grand fronton triangulaire. Parmi les divers éléments architecturaux qui composent la maison néo-Queen Anne, on note des tours flanquant le corps du logis, de grandes galeries et des porches. La façade est souvent pourvue d’une fenêtre d’inspiration palladienne, et les murs recouverts de bardeau décoratif sont parfois ornés de motifs géométriques. Inspiré de l’architecture vernaculaire anglaise, on trouve surtout le style néoQueen Anne dans les résidences des quartiers chics de petites villes des Cantons-de-l’Est, où une bourgeoisie anglo-saxonne s’est maintenue jusqu’à la fin du 19e siècle. Crête de fer Petit guide architectural Patrimoine industriel L e patrimoine industriel des Cantons-de-l’Est, surtout en ce qui concerne les manufactures de textiles très nombreuses dans la région au 19e siècle, se ressent de l’influence architecturale de la Nouvelle-Angleterre. Parmi les complexes les plus importants de cette industrie, il faut souligner l’usine de lainages Paton de Sherbrooke, établie sur la rivière Magog en 1866, dont les premiers bâtiments en brique, aux fenêtres en arcs segmentés et dominés par une tour à l’italienne, Paton, Sherbrooke Illustrated, 1898 rappellent ceux des manufactures de textiles de Biddeford, Saco, et Lewiston, dans le Maine. Toutefois, le riche patrimoine industriel des Cantons comprend des installations plus anciennes, dont le Moulin à laine d’Ulverton, construit en 1850. Bel exemple d’architecture vernaculaire, le bâtiment de trois étages est érigé sur une fondation de pierres. Recouverts de bardeaux de bois, ses murs sont percés de nombreuses fenêtres à guillotine avec petits carreaux, réparties de façon symétrique sur la façade et les côtés. Magnifiquement restauré, le Moulin à laine d’Ulverton est aujourd’hui devenu un Centre d’interprétation du textile. 9 Moulin à laine d’Ulverton L’utilisation de la brique comme matériau principal pour le revêtement de bâtiments industriels ne se limite pas uniquement à l’industrie textile. L’usine de fabrication d’explosifs construite à Windsor en 1864, bien que plus modeste, témoigne du même souci d’esthétique dans l’utilisation de la brique et dans certains détails architecturaux. Pour la période contemporaine, les bâtiments industriels n’offrent plus aucune ressemblance avec les édifices érigés au 19e siècle. Ils ont modifié leur allure en raison de l’introduction de nouveaux matériaux et méthodes de construction. Toutefois, on a parfois conservé avec soin les témoins des premières installations, comme c’est le cas à Valcourt. En effet, le Musée J. Armand Bombardier intègre le petit garage où l’inventeur réalisa les prototypes qui sont à l’origine de Bombardier inc., une compagnie estrienne reconnue aujourd’hui à l’échelle mondiale. Musée J. Armand Bombardier, www.museebombardier.com Chemin des Cantons L’architecture des églises de confessions autres que catholiques dans les Cantons-de-l’Est. P our les objectifs du guide, nous avons choisi nos exemples parmi les églises rurales érigées pour la plupart vers la moitié du 19e siècle, car elles présentent des caractéristiques uniques aux Cantons-de-l’Est. Les églises plus tardives, tout comme celles des milieux urbains, sont moins typiques de la région car on trouve des bâtiments semblables presque partout ailleurs au Québec. L’Église anglicane L’Acte constitutionnel de 1791, séparant la nouvelle province du Bas-Canada et celle du Haut-Canada, établit le régime parlementaire, installe l’Église anglicane comme Église d’état et instaure un nouveau système d’attribution des titres fonciers. L’année suivante, une proclamation du gouverneur Alured Clarke annonce l’ouverture des terres de la Couronne à la population. C’est aussi dans cette proclamation de 1792 - document fondateur des Eastern Townships - que le septième de la superficie totale de chaque township est réservé à la Couronne et un autre septième au clergé anglican : Church reserves. L’Église anglicane se rapproche beaucoup de l’Église catholique, bien qu’on y trouve d’importantes divergences. Toutefois, elles partagent une même croyance en ce qui concerne le lieu du culte : l’Église est la maison de Dieu. 10 En général, les églises anglicanes des milieux ruraux sont de style néogothique dans des versions vernaculaires, la plupart avec revêtement de bois. Parmi les principales caractéristiques architecturales du néogothique : fenêtres en ogive, clocher surmonté d’une flèche, souvent une tour en façade ou sur le côté, parfois l’utilisation d’un lambris vertical à couvre-joints ou de contreforts qui accentuent la verticalité du temple, le rapprochant ainsi de Dieu. À l’intérieur, la voûte est généralement en forme d’ogive et s’appuie sur une charpente en bois sombre. L’utilisation des vitraux dans les fenêtres est assez généralisée. Parmi les exemples les plus intéressants d’églises anglicanes dans les Cantons : • St. James, 1829, Hatley (p. 11). La plus ancienne église anglicane dans les Cantons, elle se distingue par un heureux mélange de néoclassicisme et de néogothique. L’église, qui voisine une ancienne académie, est située au cœur de Hatley. Il s’agit de l’un des rares villages de la région à avoir conservé une place gazonnée, Commons, ce pré communal jadis si fréquent dans les villages de la Nouvelle-Angleterre. • St. Paul, 1851-54, Marbleton, aujourd’hui Dudswell. Cette église est l’œuvre d’un personnage marquant, le révérend Thomas Shaw Chapman, reconnu pour ses talents d’architecte et de constructeur. L’église St. Paul est une version vernaculaire fort originale du néogothique. L’extérieur, d’une grande simplicité, est revêtu d’un lambris vertical à couvre-joints qui constitue un régionalisme développé par Chapman. • Church of the Epiphany, 1889, Way’s Mills (p. 39). Avec sa tour centrée en façade dont l’élan vertical est accentué par des contreforts triangulaires, cette église illustre le symbolisme du vocabulaire architectural qui caractérise le néogothique. • Christ Church, 1896, Bury-Canterbury. De construction vernaculaire très originale, cette église se distingue par son clocher massif en façade et ses contreforts stylisés. Elle illustre parfaitement l’aboutissement du gothique symbolique en cette fin de siècle : recherche de la pure forme triangulaire. Depuis son emplacement le long de la route 214, à l’angle des chemins Victoria et Canterbury, elle offre un point de vue exceptionnel sur le mont Mégantic. Petit guide architectural Les églises dites « évangélistes » Ces églises, parmi les premières à s’établir dans les Cantons, adoptent le néoclassicisme dans sa forme vernaculaire. Elles sont généralement construites avec un minimum de vocabulaire classique : plan rectangulaire peu allongé, pilastres d’angle, fenestrage simple. Le clocher, lorsqu’il y en a un, est simple et délicat. L’intérieur est sobre, en général le plafond est plat. Dans un certain nombre de ces églises, la parenté avec une architecture religieuse est souvent difficile à établir. Dans l’esprit de ces confessions évangélistes, Dieu est dans le cœur des fidèles et, quand ceux-ci quittent le temple, ils emportent sa présence dans leur cœur. Il n’y a donc rien de sacrilège à utiliser ces bâtiments, qui ont plus l’allure d’une grande maison que d’une église, pour les besoins de la collectivité. Quand elles ne servent pas de lieu de prêche et de prière, ces églises deviennent des Meeting Houses, d’où le nom de « mitaines » donné par les catholiques canadiens-français. • Église baptiste, 1837, Barnston. Il s’agit de la quintessence du Meeting House. Architecture néoclassique, fenestration simple, intérieur dépouillé, bref, une grande habitation qui ne se distingue des premières maisons des colons américains que par une échelle plus imposante. • Église universaliste, 1845, Huntingville, aujourd’hui Waterville (p. 37). Cette église est la plus ancienne église universaliste construite au Canada. Fermée au culte depuis 1945, elle revit aujourd’hui grâce aux efforts d’un groupe de résidents de la région immédiate qui cherchent à lui redonner sa vocation originelle de lieu de culte. • Église unie, 1860, Cookshire, à l’origine de confession mé thodiste. En dépit de sa monu mentalité, ce bâtiment présente l’essentiel des éléments les plus importants du vocabulaire classi que vernaculaire qui a présidé à l’érection des Meeting Houses. • Église union, 1861, Massawippi. Construite à l’époque de l’expan sion des chemins de fer dans les Cantons, cette église était fréquentée par des ouvriers de confessions différentes qui œuvraient dans la région durant cette période. Église anglicane St. James, Hatley / Stéphane Lemire 11 L a région des Cantons-de-l’Est qui comprend les MRC du Val-Saint-François, Des Sources, du Haut-Saint-François et de Sherbrooke a été grandement façonnée par la présence d’immigrants des îles Britanniques. Sur une période d’une cinquantaine d’années, Irlandais, Écossais et Anglais se sont frayé un chemin à travers cette brèche que constitue la rivière Saint-François pour s’installer à demeure dans les townships. Cette présence commence à se faire sentir dès la fin des guerres napoléoniennes, alors que le gouvernement britannique encourage soldats et officiers à s’établir dans ses colonies d’outre-mer. Plusieurs choisissent de s’installer le long du chemin Craig, dans les cantons de Leeds, Irlande, Inverness et Drummond, mais d’autres se dirigent vers les régions de Sherbrooke et de Richmond. Ils s’implantent alors en marge de petites colonies d’Américains qu’ils mésestiment. Jusque dans les années 1830, ils seront peu à occuper ces terres. Avec l’arrivée de la British American Land Company, le mouvement s’intensifie toutefois rapidement. La compagnie de colonisation ouvre des routes et facilite la venue d’immigrants écossais et irlandais, la plupart fuyant les famines qui ravagent leurs contrées. C’est ainsi que de 1835 à 1838, plusieurs centaines de sujets britanniques se prévalent de l’offre de 50 acres de terres et tentent leur chance au cœur des Cantons-de-l’Est. Les troubles politiques de 1837-1838 freinent un moment cette immigration qui reprend en force durant la période d’industrialisation qui s’amorce au début des années 1850. Prenant ici une ampleur inégalée dans le reste des Cantons grâce à l’énergie hydraulique des affluents de la rivière Saint-François et à l’arrivée du chemin de fer, cette activité industrielle fait appel à des ouvriers spécialisés qui viennent en grande majorité du Royaume-Uni; les Anglais pour l’exploitation de l’ardoise, les Écossais pour celle du papier et du textile. Quant aux Irlandais, ils forment une classe d’ouvriers et constituent le gros de l’immigration des îles Britanniques. Le grand capital britannique qui sous-tend ce développement prend racine à Sherbrooke en ces années charnières et il encourage l’établissement d’une élite ayant les yeux résolument tournés vers la Grande-Bretagne. Pôle de la bonne société, l’Université Bishop’s vient confirmer cette hégémonie. La présence britannique a laissé sur cette portion des Cantons-del’Est des marques tangibles. Malgré l’arrivée massive des Canadiens français à partir de la seconde moitié du 19e siècle, celle-ci reste bien vivante dans certains aspects de son patrimoine bâti qu’il est toujours intéressant de découvrir ou de redécouvrir. Photo : Stéphane Lemire 45 Pour obtenir les coordonnées exactes des bureaux d’information touristique, voir page 75. MRC de Sherbrooke MRC de Sherbrooke La MRC de Sherbrooke occupe aujourd’hui une grande partie des cantons d’Orford et d’Ascot. Sa principale municipalité, la ville de Sherbrooke, guide depuis près de 150 ans la destinée des Cantons-de-l’Est. Véritable centre névralgique, elle regroupe institutions financières, commer ciales, industrielles, politiques et éducatives en un cadre qui préserve ses traits distinctifs. L’arrivée massive de francophones à partir du milieu du 19e siècle n’a en rien altéré son caractère britannique qui se reconnaît encore largement. Sleepy Hollow, Sherbrooke, Qc, Cornelius Krieghoff, vers 1855, Musée McCord À l’origine peuplée de colons venus des états du nord-est des États-Unis, la grande région de Sherbrooke reçoit très tôt dans son histoire un afflux d’immigrants des îles Britanniques. En effet, dès le lendemain des guerres napoléoniennes, la région des Grandes-Fourches accueille des officiers de l’armée anglaise que la mère patrie convainc de venir s’établir sur ses terres. Contrairement à la majorité des Américains établis dans la région, beaucoup de Britanniques agissent en véritables aristocrates et n’entretiennent que mépris pour leurs prédécesseurs. Des gens comme William B. Felton… William B. Felton William B. Felton est né en 1782 à Gloucester, en Angleterre. Officier de la marine britannique, il devient rapidement l’homme le plus riche et le plus influent des cantons d’Ascot et d’Orford sur lesquels il prélève plus de 10 400 hectares de bonnes terres. Installé en 1816 sur un immense domaine qu’il baptise Belvidere, il se lance dans l’élevage de chevaux et de bovins, activité propre à son rang. Membre du Conseil législatif, il parraine la création du district de Saint-François et fait de Sherbrooke un centre administratif important, ce qui a pour effet d’augmenter la valeur de ses terrains, soit la presque totalité du Vieux-Nord. Dès lors, presque toutes les fonctions liées à l’administration de la justice se retrouvent entre les mains des membres de sa famille immédiate ou d’une élite britannique qui se partage le monopole des charges accordées par l’état colonial. Felton meurt pourtant déshonoré en 1837 à la suite d’une enquête parlementaire qui souligne plusieurs cas de malversation. Siège social de la Eastern Townships Bank, vers 1900 (aujourd’hui Musée des beauxarts de Sherbrooke) 67 Chemin des Cantons La création du district de Saint-François puis l’arrivée de la British American Land Company au milieu des années 1830 accélèrent ce processus de gentrification. Rapidement, les cadres britanniques étendent leur mainmise sur toutes les institutions gouvernementales soulevant l’ire des fermiers indépendants d’origine américaine qui se sentent dès lors exclus du processus politique. L’arrivée du chemin de fer et du grand capital, alors presque exclusivement britannique, renforce cette tendance centralisatrice et hiérarchique qui est loin des valeurs américaines. Lennoxville participe à cette évolution. Université Bishop’s, aquarelle, 1865, W. Hatton L’Université Bishop’s qui voit le jour au milieu du 19e siècle devient non seulement la gardienne de l’anglicanisme, vénérable religion d’État, mais aussi un véhicule de l’autorité britannique. L a ville de Sherbrooke et son arrondissement de Lennoxville sont les deux étapes du Chemin des Cantons dans la MRC de Sherbrooke. Ils constituent les deux pôles de cette gentrification qui marque le développement de la région. Sherbrooke (étape) 68 Connu par les Amérindiens sous le nom de Grandes-Fourches, puis sous celui de Hyatt’s Mills du nom du Loyaliste Gilbert Hyatt qui y construit ses premiers moulins, Sherbrooke n’acquiert son toponyme actuel qu’en 1818 en l’honneur du neuvième gouverneur général du Canada, John Coape Sherbrooke. Bridge at Sherbooke, 1842, W.H. Bartlett Hameau d’à peine quelques dizaines de familles durant son époque pionnière, Sherbrooke devient avec la création du District de Saint-François en 1823, un centre administratif important. Ce n’est toutefois qu’avec l’arrivée de la British American Land Company dans la seconde moitié des années 1830 que son développement économique prend son envol. La BALC s’accapare dès lors du potentiel hydraulique de la rivière Magog et elle y opère la première fabrique de laine entièrement automatisée dans la région, une bâtisse de trois étages aux proportions imposantes pour l’époque. Durant tout le 19e siècle, c’est le contrôle de ce potentiel hydraulique qui assure la mainmise sur le développement économique de la ville. L’arrivée du chemin de fer en 1852 accélère ce processus manufacturier par lequel Sherbrooke renforce son hégémonie sur les Cantons-de-l’Est. L’industrie du textile devient alors le Parc Howard, Sherbrooke / Louise Gauvin MRC de Sherbrooke moteur de l’économie sherbrookoise, entre autres grâce à la Sherbrooke Cotton Factory, la future Paton Mills, alors une des plus importantes filatures au pays. L’industrialisation de la ville se diversifie alors rapidement et elle attire un nombre gran dissant d’ouvriers, d’hommes d’affaires et de notables qui font bientôt de Sherbrooke une petite métropole régionale. Centre de service, de commerce, de finances et de communication (cinq compagnies ferroviaires y assurent un service régulier), la prospérité de la ville est longtemps inégalée au Québec. De cet âge d’or, Sherbrooke a gardé plusieurs traces, certaines particulièrement impressionnantes. Le vieux Sherbrooke a un patrimoine architectural unique, riche et varié. Son centre-ville, avec sa rue Wellington, a conservé plusieurs éléments architecturaux de son quartier d’affaires autrefois prospère. Son passé industriel n’est pas en reste et l’ancienne usine Paton, dont la vocation a bien changé, reste attachée à la destinée de celle qu’on a baptisée la Reine des Cantons. Alexander Galt Co u Peu de gens ont eu sur le déve Stéphane Lemire loppement de Sherbrooke l’influence d’Alexander Galt. D’origine écossaise, Galt est employé de la BALC dont il devient secrétaire en 1843. Dès le départ, il s’intéresse de près au développement économique et politique de sa ville d’adoption. Grand responsable du passage du St. Lawrence & Atlantic à Sherbrooke, il participe activement à la politique canadienne et devient, en 1858, ministre des Finances du Canada. Il sera d’ailleurs un des pères de la Confédération canadienne de 1867. Un monument élevé à sa mémoire en 1978 sur l’ancien Portland Square, à la jonction des rues Queen et Portland, atteste de l’importance que lui accordent les représentants de la ville à laquelle il a voué une grande partie de ses énergies. p coeur de d’Alainunicipales et serres m « Pour ses timents, re de ses bâ ard » tu l’architec ow Domaine-H le parc du d, n l. de Portla 560-4280 1300, bou él. : 819 T . ke o ro Sherb Stéphane Lemire 69 Chemin des Cantons Murale bicentenaire, Sherbrooke, (Mûrir) / Tourisme Sherbrooke 70 La ville de Sherbrooke dispose de plusieurs circuits patrimoniaux, certains animés ou guidés, qui sauront satisfaire toutes les attentes. Il est possible de se procurer les brochures sur ces circuits en se rendant à la Société d’histoire de Sherbrooke. Établie dans l’ancien bureau de poste construit en 1885 dans ce style Second Empire dont on trouve beaucoup d’exemples de par la ville, la société d’histoire propose aussi des expositions sur Sherbrooke et les différentes phases de son développement, ce qui constitue certainement une magnifique introduction à toute promenade patrimoniale. Société d’histoire de Sherbrooke : 275, rue Dufferin, Sherbrooke. Tél. : 819 821-5406 Situé à deux pas de la Gorge de la rivière Magog et du vieux centre-ville, à un jet de pierre du Plateau Marquette et de ses vénérables institutions scolaires et religieuses, à quelques enjambées du Vieux-Nord avec ses maisons cossues d’une autre époque, l’édifice qui abrite la Société d’histoire de Sherbrooke est l’endroit idéal pour commencer l’exploration de cette ville au caractère unique. Chapelle St. Mark’s, Université Bishop’s / Stéphane Lemire MRC de Sherbrooke Sherbrooke (arrondissement de Lennoxville) (étape) « Petites fourches » pour les Amérindiens, la rencontre des rivières Massawippi et SaintFrançois est un endroit fréquenté depuis des temps immémoriaux par les peuples des Premières Nations. Aujourd’hui connu pour son université à l’architecture très British, Lennoxville est aussi un endroit charmant qui conserve son caractère anglo-saxon avec un grand bonheur. L’Université Bishop’s est fondée en 1843 par l’évêque anglican George Jehoshaphat Mountain et le révérend Lucius Doolittle. Son but premier est alors de former des ministres anglicans et de donner une éducation libérale à la gentry des Cantons-de-l’Est. Son but non avoué est plutôt de lutter contre les idées républicaines et les principes égalitaires de la population américaine établie le long de la frontière. Bien que l’Université Bishop’s et la chapelle St. Mark avec leur architecture gothique soient les éléments les plus flamboyants du patrimoine architectural de Lennoxville, celle-ci abrite aussi plusieurs autres édifices de grande beauté. Un circuit patrimonial a été mis sur pied pour l’arrondissement Lennoxville. Il permet la découverte de plus d’une trentaine de bâtiments du vieux Lennoxville. L’heure du thé, Centre culturel et du patrimoine Uplands Ce circuit débute au Centre culturel et du patrimoine Uplands. Établi dans une magnifique résidence de tradition géorgienne construite en 1862, le centre Uplands est à la fois salon de thé et musée. Il permet non seulement d’effleurer l’histoire de Lennoxville, mais de s’y plonger. Centre culturel et du patrimoine Uplands : 9, rue Speid, Sherbrooke (arrondissement de Lennoxville). Tél. : 819 564-0409 Au sud de Lennoxville, dans le canton de Hatley, on trouve les vestiges de trois anciennes mines de cuivre que sont les mines d’Albert Mines, de Capelton et d’Eustis. Née durant la guerre civile américaine, alors que le prix du cuivre atteint des sommets, l’extraction de ce minerai se révèle très importante pour le développement minier des Cantonsde-l’Est. Sur près d’un siècle, la région de Capelton demeure le cœur de cette L’Épopée de Capelton exploitation (la mine d’Eustis ferme définitivement ses portes en 1939). On organise aujourd’hui des visites de la mine de Capelton, la plus vieille mine de cuivre au pays, grâce à L’Épopée de Capelton. L’Épopée de Capelton : 800, route 108, North Hatley. Tél. : 819 346-9545 – 1 888 346-9545 Tout près, on trouve aussi le pont couvert d’Eustis. Construit vers 1908 pour franchir la rivière Massawippi, il est depuis peu fermé à la circulation automobile. 71 74 Chemin Cantons Chemin desdes Cantons Éditrice : Hélène Deslauriers Coordonnatrice : Monique Lallier Auteur : Pierre Loubier Texte sur l’architecture : Monique Nadeau-Saumier Conception : Pierre Loubier Conception graphique : Pittoresco Sélection des images : Monique Nadeau-Saumier, Pittoresco Correction : Danielle Longchamps et le comité du Guide de voyage Sources des illustrations : deVolpi, C.P. et Scowen, P.H., The Eastern Townships : A Pictorial Record. Montréal, Dev-Sco Publications Ltd., 1962 The Eastern Townships Gazetter and General Business Directory, Saint-Jean, Québec, Smith & Co. 1867 REMERCIEMENTS Nous remercions tous les agents de territoires des MRC, le personnel des sociétés d’histoire et les membres de la Table de concertation culturelle de la MRC de Coaticook pour leur collaboration dans la collecte des informations et d’images. Nous sommes également reconnaissants à J. Derek Booth, à Robert Lemire ainsi qu’à Normand Perron. Ce guide n’aurait pu être réalisé sans l’enthousiasme, la persévérance et la rigueur des membres du comité du Guide de voyage du Chemin des Cantons : Sophie Charbonneau, Michèle Lavoie, Monique Lallier, Pierre Loubier, Josée Moisan, Monique Nadeau-Saumier, Julie Pomerleau et Dwane Wilkin. La Corporation du Chemin des Cantons a grandement apprécié l’aide financière accordée par Patrimoine canadien et tient à remercier le personnel de Tourisme Cantons-de-l’Est pour sa constante collaboration au Guide de voyage. Renseignements touristiques MRC de la Haute-Yamaska Bromont : Bureau d’accueil touristique 15, boul. Bromont 450 534-2006 / 1 877 276-6668 www.tourismebromont.com Granby : Bureau d’accueil touristique 111, rue Denison Est (Place de la Gare) 450 372-7056 / 1 800 567-7273 www.tourismegranbyregion.com Saint-Alphonse : Maison du tourisme des Cantons-de-l’Est 100, rue du Tourisme (Aut. 10, sortie 68) 450 375-8774 / 1 866 472-6292 www.tourismegranbyregion.com Waterloo : Bureau d’accueil touristique 5491, rue Foster, 450 539-4650 www.ville.waterloo.qc.ca/tourisme MRC de Brome-Missisquoi Cowansville : Bureau d’accueil touristique 225, rue Prinicpale, 450 266-4058 www.tourisme.cowansville.com Dunham : Bureau d’accueil touristique 3638, rue Principale, 450 295-2273 www.ville.dunham.qc.ca Frelighsburg : Relais d’information touristique 1, Place de l’Hôtel de Ville www.village.frelighsburg.qc.ca Lac-Brome (Foster) : Relais d’information touristique 696, rue Lakeside www.cclacbrome.com Sutton : Bureau d’accueil touristique 24-A, rue Principale Sud 450 538 8455 / 1 800 565-8455 www.infosutton.ca MRC de Memphrémagog Ayer’s Cliff : Relais d’information touristique 150, rue Tyler www.ayerscliff.ca Eastman : Bureau d’accueil touristique 21, rue Lapointe, 450 297-2911 Magog : Bureau d’information touristique de Memphrémagog 55, rue Cabana (accès par la route 112) 819 843-2744 / 1 800 267-2744 www.tourisme-memphremagog.com Magog (ouverture à l’automne 2010) : Bureau d’information touristique de Memphrémagog Autoroute 10, sortie 115 819 843-2744 / 1 800 267-2744 www.tourisme-memphremagog.com Mansonville : Bureau d’accueil touristique 364, route de Mansonville, 450 292-3313 [email protected] North Hatley : Relais d’information touristique 300, rue Mill MRC de Coaticook Coaticook : Bureau d’accueil touristique 137, rue Michaud 819 849-6669 / 1 866 665-6669 www.tourismecoaticook.qc.ca MRC du Val-Saint-François Melbourne : Bureau d’information touristique du Val-Saint-François (ouverture à l’automne 2009) 1035, route 243, (Aut. 55, sortie 85) Canton de Melbourne, 819 826-1118 www.val-saint-francois.com Ulverton : Bureau d’information touristique du Val-Saint-François (ouvert jusqu’à l’automne 2009) Halte routière du moulin (Aut. 55, sortie 98) 819 826-1118 www.val-saint-francois.com MRC des Sources Danville : Bureau d’information touristique de la MRC des Sources 12, route 116 Ouest 819 839-2911 / 1888 839-2911 www.tourisme-des-sources.com MRC du Haut-Saint-François Cookshire-Eaton (Birchton) : Bureau d’accueil touristique 449, chemin Harvey 819 560-8585 bat. [email protected] East Angus : Bureau d’accueil touristique La Vielle Gare du Papier 221, rue Saint-Jean Ouest, 819 832-4950 www.chambredecommercehsf.com La Patrie : Relais d’information touristique Route 212 Marbleton : Bureau d’accueil touristique 900, rue du Lac, 819 560-8474 www.tourismeculturedudswell.com MRC de Sherbrooke Sherbrooke : Bureau d’information touristique 785, rue King Ouest 819 821-1919 / 1 800 561-8331 www.tourismesherbrooke.com 75