La faim est le problème mondial majeur qu`il est possible de résoudre.
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La faim est le problème mondial majeur qu`il est possible de résoudre.
Lutter contre la faim dans le monde La faim est le problème mondial majeur qu’il est possible de résoudre. 1 2 3 En réglant le problème de la faim, on stimule le développement économique. En réglant le problème de la faim, on améliore le développement physique et cognitif de la génération suivante. En réglant le problème de la faim, on bâtit un monde plus fort, plus prospère et plus sûr. Citoyens, employeurs, dirigeants d’entreprise et responsables des administrations publiques – nous devons tous travailler ensemble pour venir à bout de la faim. Qu’est-ce que la faim? La faim n’a pas le même sens pour tous mais peut fondamentalement se définir de deux façons (Life Sciences Research Office, 1990): Pourquoi combattre la faim? La faim tue, diminue le QI, pousse les salaires à la baisse, réduit la fréquentation scolaire et sape la croissance économique. • Alors que se nourrir est le plus fondamental des besoins de la vie, un être humain sur huit n’a pas suffisamment à manger –principalement des femmes et des enfants. • la sensation inconfortable ou pénible causée par une alimentation insuffisante • le manque répété et involontaire d’accès à la nourriture • La faim tue. De fait, elle tue davantage chaque année que le VIH, le paludisme et la tuberculose réunis. • Impossible de résoudre les autres problèmes du développement si l’on ne satisfait pas en tout premier lieu ce besoin fondamental. Quand on souffre de la faim, les médicaments sont moins efficaces, on a du mal à étudier et on est moins productif. En réglant le problème de la faim, on stimule le développement économique Dans le contexte économique difficile d’aujourd’hui, la nutrition est une option avantageuse. Quand les nations œuvrent de concert pour résoudre le problème de la faim et investissent dans l’amélioration de la nutrition, elles augmentent la productivité et ouvrent de nouvelles perspectives économiques. • Le lien entre la faim et le développement économique commence à peine à faire l’objet d’études, mais il est déjà évident que son impact sur les sociétés est massif. • Au cours des dix dernières années, le Brésil a diminué d’un tiers la proportion de sa population qui souffre de la faim, libéré 24 millions de personnes de la pauvreté extrême et réduit de 25 pour cent le taux de malnutrition. Pendant la même période, son produit intérieur brut (PIB) a plus que triplé. Alors qu’il bénéficiait de l’aide du PAM dans les années 90, le Brésil était devenu en 2012 son dixième plus gros donateur. Il y est parvenu en s’engageant dans des programmes visant à éliminer la faim et à accroître la production vivrière. • Dans les pays en développement, un accroissement de la consommation alimentaire de 500 kilocalories par jour correspond à 0,4 pour cent de croissance supplémentaire du PIB par an. (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 2003) • Investir dans des solutions au problème de la faim permet d’atteindre plus rapidement les objectifs cruciaux fixés en matière de développement économique et de santé dans le monde. En éliminant les carences en fer, qui sont la forme la plus répandue de carence en micronutriments dans le monde, on peut améliorer la productivité nationale dans une proportion allant jusqu’à 20 pour cent. (Organisation mondiale de la Santé) • D’après les estimations de la Banque mondiale, les carences en fer et l’anémie sont à elles seules à l’origine d’un déficit de PIB équivalant à 50 milliards de dollars É.-U. (Banque mondiale, 2004) • Une étude a montré que sept pays d’Amérique centrale et des Caraïbes avaient enregistré un recul de leur produit économique de 6,6 milliards de dollars à cause de la dénutrition infantile, soit l’équivalent de 6 pour cent de leur PIB. (Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes/PAM, 2007) • Un enfant en bonne santé a plus de chances d’être scolarisé. Or, d’après une étude réalisée en Amérique centrale, une année de scolarisation de plus correspond à une augmentation de 12 à 14 pour cent des salaires perçus au cours de la vie adulte. (Maternal and Child Undernutrition Study Group) En réglant le problème de la faim, on construit la génération suivante La faim est un terreau pour tous les autres problèmes de développement, notamment ceux qui ont trait à la santé et à l’éducation. • Les femmes bénéficiant d’une bonne alimentation ont des bébés d’un poids supérieur et en meilleure santé, dont le système immunitaire est plus résistant à vie. Les mères sous-alimentées, elles, peuvent transmettre la dénutrition à la génération suivante en donnant naissance à des bébés plus chétifs et plus faibles. • Les enfants gravement sous-alimentés souffrent de maux irréversibles. La science a prouvé que les 1 000 premiers jours de la vie, de la conception à l’âge de deux ans, sont cruciaux pour le développement physique et cognitif. • Les effets conjugués d’un faible poids à la naissance, d’un retard de croissance, d’une dénutrition chronique et d’une carence en iode peuvent être une diminution du QI allant jusqu’à 30 points et l’absence de résistance aux affections chroniques, comme le diabète ou les maladies cardiovasculaires, pendant toute la vie. (Banque mondiale) • La malnutrition, parce qu’elle diminue la productivité, peut entraîner un manque à gagner de plus de 10 pour cent des salaires perçus au cours d’une vie. (Banque mondiale) En combattant la faim et les carences nutritives, on améliore le bien-être global de la personne et on lui permet de réaliser son plein potentiel. • L’élimination de l’anémie augmente de 5 à 17 pour cent la productivité des adultes. (Banque mondiale) • Une nutrition adéquate au cours des deux premières années de la vie peut augmenter les salaires perçus au cours d’une vie dans une proportion pouvant atteindre 46 pour cent. (J. Hoddinott, The Lancet) "Il faut venir à bout du retard de croissance, qui touche près de 200 millions d’enfants aujourd’hui et aura de graves répercussions sur les générations futures. Une nutrition appropriée du début de la grossesse d’une femme jusqu’au deuxième anniversaire de son enfant sera déterminante pour tout le reste de l’existence. Nous pouvons venir à bout de la faim". Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU, lors du lancement de l’initiative "Défi Faim zéro", juin 2012 2 La faim est le problème mondial majeur qu’il est possible de résoudre. En réglant le problème de la faim, on bâtit un monde plus fort et plus sûr La faim est à l’origine de troubles civils qui mettent en péril la paix et la stabilité. • Quand les gouvernements ne sont plus en mesure de garantir un approvisionnement alimentaire suffisant, l’État risque d’être défaillant. Les fluctuations des cours sur les marchés des produits alimentaires peuvent rapidement se traduire par une situation explosive dans la rue. • Depuis les émeutes de la faim à l’origine de la Révolution française jusqu’aux manifestations contre la cherté des produits alimentaires à l’origine du renversement du Gouvernement haïtien en 2008, l’interdépendance entre les prix des produits alimentaires, la faim et l’insécurité a été maintes fois mise en évidence. • Selon les estimations du Département d’État des États-Unis, entre 2007 et 2009, plus de 60 émeutes de la faim ont éclaté dans le monde à cause de la flambée des prix des denrées et de la progression de l’insécurité alimentaire. Les causes des révoltes du printemps arabe de 2011, qui sont multiples, englobent notamment la cherté des vivres. • En temps de troubles, l’assistance alimentaire aide à promouvoir la paix et la stabilité, et ramène le calme face à une situation explosive en répondant à un besoin humain fondamental. "Instaurer la sécurité alimentaire est certes un impératif moral et économique, mais c’est aussi un impératif du point de vue de la sécurité". Barack Obama, Président des États-Unis d’Amérique, lors du Congrès sur l’agriculture et la sécurité alimentaire dans le monde, 2012 Nous pouvons y arriver! Pour régler le problème de la faim, aucune découverte scientifique majeure n’est requise. Les connaissances scientifiques, les outils et les politiques dont nous disposons aujourd’hui, associés à une réelle volonté politique, peuvent permettre de résoudre le problème le plus important qui se pose dans le monde. Il y a assez de nourriture sur notre planète pour nourrir tout le monde. Ces 40 dernières années, les disponibilités alimentaires par habitant dans le monde ont augmenté de 17 pour cent et représentent plus de 2 700 kilocalories par personne et par jour. (FAO) "Si l’on veut aider les plus pauvres, il faut s’occuper de l’agriculture: investir dans ce secteur, voilà le meilleur moyen de lutter contre la faim et la pauvreté, et cela a contribué à améliorer l’existence de milliards de personnes". Bill Gates, Conseil des gouverneurs du Fonds international de développement agricole, février 2012 Le prix de la faim Il ne faut en moyenne que 0,25 dollar par jour pour nourrir un enfant qui a faim et transformer sa vie à jamais. Il faut 10 dollars pour nourrir un petit Kényan dans un camp de réfugiés pendant trois semaines. Il faudrait 3,5 milliards de dollars pour nourrir tous les écoliers de la planète qui souffrent de la faim. Un sachet d’un aliment prêt à l’emploi destiné à traiter la malnutrition chez un petit enfant ne coûte que 0,20 dollar. Il faut 50 dollars pour nourrir un écolier pendant une année. La distribution pendant 16 jours à un rescapé d’un séisme de biscuits à haute teneur énergétique indispensables à sa survie coûte 8 dollars. La faim est le problème mondial majeur qu’il est possible de résoudre. Comment le PAM contribue à résoudre le problème de la faim Les secours alimentaires du PAM sauvent des vies. La distribution de rations alimentaires d’urgence après une catastrophe, qu’elle soit d’origine naturelle ou humaine, peut sauver de nombreuses vies. Cette assistance peut également protéger le développement physique et cognitif des enfants en prévenant la malnutrition. qu’à l’amélioration de l’accès de ceux-ci aux marchés, les communautés peuvent mettre en place des systèmes de production vivrière capables de s’adapter, qui permettront aux économies locales de mieux résister à l’avenir aux chocs ou aux catastrophes. Grâce aux repas scolaires qu’il distribue, le PAM contribue à l’instruction des enfants et investit dans la génération suivante. Les repas distribués gratuitement à l’école permettent aux enfants scolarisés de se nourrir comme il faut pour pouvoir se concentrer sur leurs leçons. Ils les incitent par ailleurs à ne pas quitter l’école et à s’instruire, ce qui les aidera à se libérer de la pauvreté et de la faim. Le PAM œuvre à l’autonomisation des femmes et des filles en milieu rural. Avec ses partenaires, il aide les agricultrices à se positionner de manière concurrentielle sur le marché en produisant des denrées destinées à être vendues et utilisées dans le cadre de programmes du PAM. Les programmes nutritionnels du PAM nourrissent les mères, dont les bébés sont ainsi en meilleure santé. En fournissant des aliments nutritifs adaptés aux femmes enceintes ou qui allaitent, ainsi qu’aux enfants jusqu’à l’âge de deux ans, on garantit aux enfants l’apport en nutriments dont ils ont besoin pour leur bon développement physique et cognitif. Les rations à emporter du PAM contribuent, aujourd’hui, à l’instruction des filles pour qu’elles puissent, demain, fonder des familles plus fortes. La distribution de rations à emporter de riz ou d’huile aux filles qui vont en classe est pour les parents une incitation de plus à scolariser leurs filles. L’appui fourni par le PAM aux agriculteurs soude les communautés et développe les débouchés. Grâce à la formation et à l’appui fournis aux petits producteurs ainsi Les activités Vivres pour la formation du PAM donnent à leurs bénéficiaires des compétences pour la vie. En distribuant aux hommes et aux femmes pauvres des rations alimentaires en échange de leur participation à des stages de formation en horticulture, apiculture ou d’autres activités commerciales, on leur offre un moyen durable de subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille pendant les années à venir. Les bons d’alimentation du PAM permettent aux populations urbaines souffrant de la faim de nourrir leur famille. Dans les cas où des produits alimentaires sont disponibles sur le marché mais où les populations pauvres n’ont tout simplement pas les moyens de les acheter, les bons d’alimentation ou les transferts monétaires permettent aux familles vulnérables de se procurer la nourriture dont elles ont besoin. Les bons contribuent également à soutenir l’économie locale. Si chacun d’entre nous y met un peu du sien, nous irons loin Des millions de petits actes individuels peuvent contribuer à venir à bout du problème de la faim. • Freerice.com/fr est un jeu en ligne bien différent des autres. Pour chaque réponse correcte, le Programme alimentaire mondial reçoit 10 grains de riz pour nourrir ceux qui ont faim. Près de 100 milliards de grains de riz ont ainsi pu être achetés depuis 2007 avec des fonds provenant de Freerice, soit la quantité nécessaire pour nourrir plus de 5 millions de personnes pendant un jour. • WeFeedback.org/fr, la plateforme de dons en ligne du PAM, montre comment une volonté commune peut donner le jour à une communauté bien décidée à éliminer la faim. À ce jour, ce site a permis de distribuer des repas à plus de 430 000 enfants. • Ceux qui jouent aux tests de connaissances sur la faim du site wfp.org/fr ont permis de distribuer plus de 175 000 repas scolaires à des enfants démunis. Pour pouvoir lutter contre la faim, il faut d’abord en savoir plus sur ce que l’on peut faire. www.wfp.org/get-involved 4 La faim est le problème mondial majeur qu’il est possible de résoudre. février 2013