qui est babylone
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qui est babylone
QUI EST BABYLONE ? Interrogez un croyant à ce sujet et vous obtiendrez des réponses très diverses. Nous apprenons par l'Ecriture Sainte que Dieu a dispersé les hommes sur la terre, au moment de la construction d'une tour qui devait monter jusqu'au ciel, en confondant leur langage. La confusion qui régna à la Tour de Babel n'a pas cessé de se répandre et d'augmenter sans cesse. Elle arrive maintenant à un point culminant. Et, à vrai dire ce mot a beaucoup prêté à confusion, même dans nos milieux. C'est dans le message du second ange qui est le plus bref des trois d'Apocalypse 14 que nous trouvons cette déclaration : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande qui a abreuvé toutes les nations de la fureur de son impudicité. » Il est vrai que ce message sera repris et amplifié en Apocalypse 18, mais en Apocalypse 14, il tient dans un seul verset. Il contient la constatation d'un fait sans toutefois donner de directives à ceux qui le lisent. Ce n'est que plus tard que celles-ci se présenteront. Il doit d'abord être bien clair que BABYLONE n'est pas l'église du reste. C'est un fait bien établi dans les divers écrits d'Ellen White. « A différentes occasions, j'ai adressé de longues lettres à des personnes qui accusaient l'Eglise adventiste du septième jour d'être Babylone et je leur ai dit qu'elles ne parlaient pas selon la vérité ». Messages Choisis, vol. 2, p. 72. « Jésus apporte ses plus riches bénédictions à tout membre d'église qui veut lui ouvrir sa porte. Il n'appelle pas son église Babylone, et Il ne demande pas à ses membres d'en sortir. Au contraire, Il dit : « Je reprends et je châtie tous ceux que j'aime » (avec des messages de répréhension et d'avertissement). (Apocalypse 3.19). « Je dirai dans la crainte et l'amour de Dieu : je sais que le Seigneur a des pensées d'amour et de miséricorde pour rétablir et guérir ceux qui ont fait défection. Il a une œuvre à faire par son Eglise. Elle ne doit pas être assimilée à Babylone ; au contraire, elle doit être le sel de la terre et la lumière du monde. Ses membres doivent être des messagers vivants qui proclament un message vivant en ces derniers jours. » Idem, p. 76. Pour bien comprendre la portée de ce message, il faut le situer exactement dans son contexte historique. Le premier message, si important puisqu'il annonce la fin de la longue chaîne prophétique de Daniel 8 :14, l'heure du jugement de Dieu et la remise en valeur du Décalogue concernant le 4° commandement, avait été proclamé en Amérique avec une telle intensité que nous l'imaginons mal. II avait suscité un vaste mouvement de prise de conscience spirituelle et de repentance, de recherche de la volonté de Dieu. Des dizaines de milliers de personnes attendaient le retour de Jésus. Mais celui-ci ne revint pas. Déception, stupeur, chagrin accablèrent les croyants puis, pour beaucoup vint la révolte et le désintéressement des choses spirituelles. Ceux qui n'avaient pas participé au mouvement avaient la partie belle pour accuser et ironiser. 1 Beaucoup étaient sortis de leurs églises qui étaient généralement issues de la Réforme, comme la famille Harmon (parents d'Ellen White) et ils en furent même expulsés. Celles-ci avaient donc rejeté le premier message. Aussi, nous voyons que la Babylone qui est tombée, ce sont les Eglises qui n'auront pas reçu les messages des trois anges, ayant préféré le mensonge à la vérité. Elles ont refusé les messages de vérité. Voir 2 Thessaloniciens 2.1-12. « Satan s’efforce constamment de jeter son ombre infernale sur ces messages, pour que l’Eglise du reste ne puisse en discerner la portée, le temps et le lieu ; ils restent vivants, néanmoins, et ils continueront à exercer leur influence sur notre expérience religieuse jusqu’à la fin des temps ». Messages Choisis, vol.2, pages 134-135 Ce rejet eut des conséquences terribles. Le premier message avait déjà opéré une sélection. Voici comment des auteurs protestants eux-mêmes décrivirent la « chute » spirituelle qui caractérisa ces églises après qu'elles eurent refusé l'appel de Dieu dans les années précédant de peu 1844. « La mondanité envahit toutes les églises. Dans un sermon prêché à Londres, Robert Atkins traçait ce sombre tableau du déclin spirituel en Angleterre : « Le nombre des hommes réellement droits diminue, mais personne ne prend la chose à cœur. Dans toutes les églises, ceux qui professent la religion aiment le monde et s’y conforment, recherchent leurs aises et veulent être considérés. Appelés à souffrir avec Jésus-Christ, le mépris suffit à les faire reculer. Apostasie, apostasie, apostasie, voilà le mot gravé sur le fronton de toutes les églises. Si elles savaient, si elles en avaient le sentiment, il y aurait de l'espoir ; mais hélas ! Elles s'écrient : « Nous sommes riches, nous nous sommes enrichies, nous n'avons besoin de rien. » Tragédie des Siècles, p. 418. Parlant de l'attitude actuelle des soi-disant chrétiens à l'égard du monde, un grand quotidien écrivait : « insensiblement, l'Eglise a cédé devant l'esprit du siècle et a adapté ses formes de culte aux besoins modernes... L'Eglise utilise actuellement tout ce qui peut rendre la religion attrayante. » L'Independent, de New York, disait du méthodisme tel qu'il est maintenant : « la ligne de démarcation entre les gens pieux et les impies se perd dans une espèce de pénombre, et dans les deux camps des hommes zélés s'emploient activement à oblitérer toute différence entre leurs façons d'agir et de s'amuser... La popularité de la religion tend à augmenter sensiblement le nombre de ceux qui veulent s'en assurer les avantages, sans en remplir honnêtement les devoirs. » Howard Crosby s'exprimait en ces termes : « Il est alarmant de constater que l'Eglise de Jésus-Christ répond si peu aux intentions de son Maître. De même que les Juifs, par leur familiarité avec les idolâtres, s'étaient autrefois éloignés de Dieu,... l'Eglise de Jésus, par une intimité illicite avec un monde incrédule, perd graduellement la vie divine et s'abandonne aux coutumes pernicieuses d'une société sceptique et irréligieuse. » Le 2ème message indique que Babylone a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité. Cela représente toutes les fausses doctrines, si nombreuses, qui ont altéré le pur évangile. 2 « Elle a donné au monde un faux sabbat en lieu et place du sabbat du quatrième commandement, et elle a répété le mensonge que Satan a enseigné pour la première fois à Eve en Eden — l'immortalité naturelle de l'âme. Elle a répandu au large beaucoup d'erreurs semblables, « enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes. » (Matthieu 15.9). Messages Choisis, vol. 2, p. 135. Les églises déchues ont gardé pour elles-mêmes et propagé ces fausses doctrines, emplies d'erreur. De plus, elles seront privées de la grande bénédiction que Dieu avait associée au 2ème message. « Puis j'entendis la voix d'un autre ange qui disait : « Babylone est tombée ! » Une lumière luisait sur ceux qui étaient découragés ; ils désiraient ardemment voir l'apparition de Jésus, et ils fixaient leurs yeux en haut. Je vis des anges qui parlaient avec celui qui avait crié : « Babylone est tombée », et ils s'unirent avec lui pour s'écrier : « Voici l'époux, allez à sa rencontre ! » Les voix mélodieuses de ces anges semblaient résonner partout. Une lumière éclatante, glorieuse, resplendissait autour de ceux qui avaient apprécié la vérité qui leur avait été impartie. Leurs visages étaient radieux, et ils s'unissaient à la voix des anges pour crier : « Voici l'époux ! » Tandis que ce cri montait harmonieusement des différents groupes, ceux qui avaient rejeté la lumière bousculaient ces chrétiens, les tournaient en dérision et les regardaient avec mépris. Mais des anges de Dieu étendaient leurs ailes sur ceux qui étaient ainsi persécutés, tandis que Satan et ses anges s'efforçaient d'amasser leurs ténèbres autour d'eux, afin de leur faire rejeter la lumière céleste. » Premiers Ecrits, p. 241-242. Ceux qui rejetèrent et combattirent la lumière du 1er message furent privés de la lumière du second et de la gloire qui accompagnait ce message. C'était le Cri de minuit. On eut alors la preuve, une fois de plus, que le rejet de la lumière suscite une situation où les ténèbres prennent la place de la lumière rejetée. Ainsi, l'état des églises protestantes n'était plus ce qu'il avait été avant 1844, alors que la possibilité allait leur être offerte d'accepter le premier message. Le temps a passé. La tiédeur de Laodicée a prolongé le délai. Mais l'intensité de l'appel céleste n'a pas diminué, bien au contraire. L'état du monde qui nous entoure prouve combien il est urgent et solennel. Et voici la question d'actualité : « Sachant toutes ces choses, étant instruits par les écrits inspirés, pouvons-nous « faire alliance » avec ceux qui ont rejeté la vérité. Si nous commettons le même péché, ne devrons-nous pas partager leur châtiment ? Soyons vigilants ! Madeleine Vaysse 3