L entreprise familiale Bio-Strath n a nul besoin de fortifiant!
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L entreprise familiale Bio-Strath n a nul besoin de fortifiant!
© Tages-Anzeiger Lentreprise familiale Bio-Strath na nul besoin de fortifiant! Un immense succès en Afrique du Sud a permis à la firme zurichoise daugmenter son chiffre daffaires de deux chiffres. par Romeo Regenass De modestes bureaux à la périphérie du Seefeld zurichois, un bâtiment tout simple dans les hauts de Herrliberg, au-dessus des villas, Bio-Strath ne donne pas dans le spectaculaire, et nen na pas besoin. Cette société de tradition mise plutôt sur des valeurs un brin démodées comme la fidélité, la solidité, la constance. Cela fait maintenant vingt ans que le directeur de Bio-Strath, David Pestalozzi, tient les rênes de lentreprise que son père Fred a fondée en 1961, dans la cuisine dun cabinet médical installé à la Langstrasse. Jeune homme, le rejeton de cette dynastie zurichoise du fer et de lacier souffrait de sévères troubles de léquilibre et dacouphènes. Il réussit à se procurer un fortifiant naturel à base de levure végétale, que le chimiste et philosophe allemand Walter Strathmeyer avait découvert en 1948. Ce fut un succès! Lorsquun peu plus tard Pestalozzi rendit visite à Strathmeyer, celui-ci lui fit cadeau de la formule; et ce produit fut baptisé «Bio-Strath». En grec, bio signifie «vie» – un préfixe utilisé ici pour évoquer les cellules vivantes de la levure. Aujourdhui, Fred Pestalozzi est âgé de 86 ans, et va encore chaque jour au bureau. Bio-Strath emploie 15 collaborateurs et livre son produit dans plus de 50 pays – sous deux noms différents. Aux USA et en Suisse, il a fallu laisser tomber le préfixe bio, parce quil est uniquement réservé aux produits agricoles cultivés biologiquement; mais dans le reste du monde, il est toujours vendu sous la marque Bio-Strath. La part des exportations atteint 76 pour cent Lannée dernière est à marquer dune pierre blanche: pour la première fois, avec 470 000 emballages contre 360 000, lAfrique du Sud surpasse la Suisse et devient le marché le plus important. Quantitativement parlant, la part des exportations a atteint le niveau record de 76 pour cent. Quant au chiffre daffaires, qui était jusquici de 7 millions de francs, il a passé dun coup à 8 millions. Et comme ce résultat faramineux na entraîné aucune embauche supplémentaire, les bénéfices ont également augmenté. Mais sur leur amplitude, lentreprise familiale ne souffle mot. En plus de marchés plus importants comme le Japon et la Malaysia, Bio-Strath dessert également des pays qui passent de plus petites commandes. LIslande, par exemple, ne commande que 200 emballages tous les deux ans. «Aussi longtemps que nous le pourrons, nous continuerons à livrer ce type de clients», précise David Pestalozzi. Même aux USA, nos livraisons sont plutôt insignifiantes, si lon considère létendue du pays. «Le corps ne prend que ce qui lui est nécessaire» Le mélange maison est fabriqué dans quatre cuves chromées de 12 000 litres chacune. A la sortie, on obtient une décoction dherbes qui, sans utiliser la chaleur, sera ajoutée à un gâteau de levure. Qui va absorber cette matière première végétale. En même temps que 10 pour cent dextrait de malt, 5 pour cent de miel et tout autant de jus dorange, ce qui, deux mois plus tard, donnera un mélange à la fois doux, sirupeux et légèrement amer. Même sans agent conservateur, ce produit, dont la formule na pas varié depuis bientôt 50 ans, peut se conserver cinq ans. Comme il sagit, pour Strath, dun mélange de nombreuses matières, ses effets ne peuvent sexpliquer. Mais ils sont amplement prouvés. 35 études scientifiques montrent quune prise régulière de ce produit augmente la concentration, renforce les défenses immunitaires et améliore la mémoire des personnes âgées. «Impossible de commettre une erreur», affirme David Pestalozzi, «le corps ne prend que ce qui lui est nécessaire.» Une étude des plus actuelles décrit laction positive de ce produit sur des enfants atteints de troubles de lattention (ADHS/ADS). Bio-Strath na encore jamais recouru à laide des banques: dans cette petite entreprise familiale, il nest pas un franc qui provienne de lune delles. Même la fabrique appartient entièrement à la famille. Et cela doit rester ainsi. «Jai une famille et jentends dormir tranquille», ajoute Pestalozzi. Chaque franc est retourné deux fois avant quil ne soit dépensé. «Ce nest quainsi que lon peut travailler de façon rentable», dit-il encore. Cette philosophie nest pas sans effet. Au siècle dernier, Bio-Strath a sponsorisé des légendes du sport comme les coureurs automobiles Jo Siffert et Clay Regazzoni, la star du football Eusebio ou le fabuleux coureur cycliste Ferdi Kübler. Tous faisaient de la publicité pour «La force qui frappe». Actuellement, la société assume encore certains engagements. Auprès, notamment, de la spécialiste du contre-la-montre, la cycliste Karin Thürig, les joueuses de beach-volley Simone Kuhn et Lea Schwer ou la Fédération de ski du Liechtenstein. «Aujourdhui, le véritable sponsoring est bien trop coûteux», regrette le directeur de lentreprise, David Pestalozzi. Une meilleure concentration pour les enfants ADHS Durant six semaines, une étude pilote a suivi 18 patients dun cabinet de pédiatrie, auxquels on a administré régulièrement, pour traiter les troubles de lattention ADS ou ADHS dont ils souffraient, du fortifiant Strath à base de levure végétale. En plus de lévaluation subjective du médecin, des parents et des enseignants, les données de cette étude ont été traitées sur ordinateur par un logiciel reconnu, qui a analysé et comparé les performances des enfants. Les résultats montrent que plus de 65 pour cent des sujets qui ont pris du Strath en ont profité tant subjectivement que positivement. On a constaté, entre autres, une augmentation de la concentration, une diminution de la fatigue, une amélioration de lesprit déquipe et une résistance accrue. «Malheureusement, le directeur de cette étude ne disposait pas dun groupe comparatif qui, lui, naurait pas pris de Strath», explique Alfred Habegger, directeur technique de la société Bio-Strath – et cest peut- être là le point faible de cette étude. «Mais les mails et les lettres que nous avons reçu de parents du monde entier confirment précisément ces résultats.» Au début de la semaine dernière, le Grand Conseil du canton de Zurich a reçu du Conseil dEtat un rapport sur ladministration de Ritalin et dautres médicaments aux enfants et aux adolescents. Un sujet qui, au plan politique, est plutôt explosif! (meo)