Les Quatre saisons d`antonio vivaldi SaiSon 11-12
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Les Quatre saisons d`antonio vivaldi SaiSon 11-12
Les Quatre Saisons d’antonio vivaldi //////////////////////// Saison 11-12 DOSSIER pédagogique Contact Marie-Anne Mazza Chargée de la médiation et de l’action culturelle 04 77 47 87 54 [email protected] Antonio Vivaldi Les Quatre Saisons ORCHESTRE SYMPHONIQUE SAINT-ÉTIENNE LOIRE Direction et violon Stéphanie-Marie Degand Présentation Laurent Campellone Orchestre Symphonique Saint-Étienne Loire Concerto n°1 en mi majeur, « La primavera » (Le Printemps) I. Allegro II. Largo III. Allegro Concerto n°2 en sol mineur, « L’estate » (L’Été) I. Allegro non molto - Allegro II. Adagio - Presto - Adagio III. Presto Concerto n°3 en fa majeur, « L’autunno » (L’Automne) I. Allegro II. Adagio molto III. Allegro Concerto n°4 en fa mineur, « L’inverno » (L’Hiver) I. Allegro non molto II. Largo III. Allegro Grand Théâtre Massenet Mardi 7 février 2012 : 14h30 et 20h Retrouvez plus d’informations sur www.operatheatredesaintetienne.fr 3 Dossier réalisé sous la direction de David Camus Coordination générale élodie Michaud Rédactions des textes Alban Ramaut, Muriel Mura Suivi de fabrication Maxime Riquelme Document téléchargeable sur www.operatheatredesaintetienne.fr 4 Retrouvez plus d’informations sur www.operatheatredesaintetienne.fr sommaire p.6 Découverte de l’œuvre Les Quatre saisons Clés d’écoute et texte des sonnets de Vivaldi p.8 Autour de l’œuvre Contexte historique Courants artistiques p.11 Glossaire p.12 La Production p.13 Clefs pour une sortie à un concert symphonique p.14 à propos de l’Opéra p.15 Ressources supplémentaires Retrouvez plus d’informations sur www.operatheatredesaintetienne.fr 5 Découverte de l’œuvre Les Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi (1678-1741) Les Quatre Saisons L’ensemble des quatre concertos de Vivaldi intitulé Les Quatre saisons fait partie des œuvres universellement connues. Depuis sa redécouverte, au début du xxe siècle, cette musique a été l’objet d’une impressionnante quantité d’enregistrements. De nos jours les adaptations les plus audacieuses, et les reprises les plus extravagantes attestent toujours de son inépuisable vitalité. Ces concertos sont destinés à 1 violon principal (soliste) et un ensemble de cordes : violons I et II, alto puis violoncelle (souvent sollicité comme soliste) auquel s’adjoint le clavecin. Ces quatre concertos si unis ne représentent cependant que les quatre premiers numéros d’un opus – l’opus 8 – constitué lui-même de douze concertos, publié chez Le Cène à Amsterdam en 1725. Dédié au comte de Bohême Wenceslas de Morzin sous le titre Il cimento dell’armonia e dell’inventione concerti a 4 e 5, l’opus 8 marque une étape décisive dans la maîtrise de l’art du concerto. Vivaldi se propose dans cette livraison de mettre "l’harmonie" à l’épreuve de "l’invention" ; soit de réussir le paradoxe, par excellence baroque, d’associer la rigueur du plan et de l’écriture à la liberté de l’improvisation et de la virtuosité. Et certes, si Vivaldi (1678-1741) fait alors la preuve d’une inventivité étonnante et d’une frappante aisance d’écriture, c’est surtout l’intelligence de jeu de l’organisation si fluide de son discours entre les parties solistes et l’ensemble des instrumentistes qui en fait la supériorité. L’alternance entre les soli et les tutti sait construire un remarquable esprit d’unité et de renouvellement grâce à la présence d’une constante imagination instrumentale qui était alors d’une audace extravagante. Violoniste lui-même, Vivaldi était, depuis plus de vingt ans, directeur musical à l’Ospedale della Pietà de Venise, lorsque parut l’opus 8. Il avait parfois négligé cette charge acquise en 1703 en entreprenant des voyages ou en séjournant dans d’autres villes d’Italie et d’Europe (il meurt en misérable étranger à Vienne en 1741), mais il était toujours resté attaché à l’Ospedale. La Pietà était l’une des quatre institutions religieuses de Venise - les scuole décrites à la même époque par JeanJacques Rousseau au livre VII des Confessions. Elles recueillaient les orphelines sans ressources pour leur donner une éducation. Toutes pratiquaient un instrument et pouvaient chanter. À la Pietà la grande diversité des élèves permit sans doute à Vivaldi - le Prêtre roux - car Vivaldi était prêtre, de fixer dans une forme de simplicité apparente les éléments les plus exercés de son style. NB : les termes soulignés sont à retrouver dans le glossaire (p. 11). 6 Retrouvez plus d’informations sur www.operatheatredesaintetienne.fr Or, si Rousseau fait surtout allusion aux voix de ces filles, Vivaldi, également compositeur d’opéras, introduit un lien textuel dans la musique des Quatre saisons. Outre son titre, chaque concerto est en effet accompagné d’un sonnet explicatif (Sonetto dimostrativo) rédigé par Vivaldi en personne. L’auteur distingue de plus certains vers en les marquant d’une lettre de l’alphabet. Cette lettre réapparaît ensuite dans la partition où elle signale à l’interprète le passage qu’illustre alors la musique. Les intentions descriptives des sonnets sont évidentes : colombes, ruisseaux, chasse, orage… mais elles doivent leur réussite à ce que les imitations fonctionnent aussi par analogie, dans les tempi, les masses, les accents : tous effets traduits en leurs ressentis et débouchant sur une exceptionnelle invention et synthèse musicale. Par quatre fois, la succession de trois mouvements alternés, allegro largo - allegro, s’élabore dans des couleurs sonores tour à tour de printemps, d’été, d’automne et d’hiver. Pour un complet équilibre de l’ensemble, le printemps et l’automne choisissent des tonalités majeures - mi et fa - auxquelles répondent l’été et l’hiver en mode mineur - sol et fa. Antonio Vivaldi (1678, Venise - 1741, Vienne) Violoniste et compositeur italien, Vivaldi a été l’un des virtuoses du violon les plus admirés de son époque. Prêtre catholique, surnommé il Prete rosso, « Le Prêtre roux » en raison de sa chevelure rousse, il est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus importants et populaires compositeurs du répertoire classique. Son influence, en Italie comme dans toute l’Europe, a été considérable. Son activité s’est exercée dans les domaines de la musique instrumentale, particulièrement du violon, et de la musique lyrique. Comme ce fut le cas pour de nombreux compositeurs du xviiie siècle, sa musique, de même que son nom, fut vite oubliée après sa mort. Elle ne devait retrouver un certain intérêt auprès des érudits qu’au xixe siècle, à la faveur de la redécouverte de Jean-Sébastien Bach ; cependant sa véritable reconnaissance a eu lieu pendant la première moitié du xxe siècle. Aujourd’hui, certaines de ses œuvres instrumentales, et notamment les quatre concertos connus sous le titre Les Quatre saisons comptent parmi les plus populaires du répertoire classique. Découverte de l’œuvre Les Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi (1678-1741) clés d’écoute et texte des sonnets de vivaldi Avec les cycles de la nature vus par Vivaldi, on balance et on soupire souvent. On sourit aussi à la profonde poésie des Quatre saisons. Le Printemps L’allegro est son premier mouvement. Il est léger, gracieux, très enlevé et le jeu des violons imite les piaillements des oiseaux. Le largo, second mouvement, offre une fragrance mélancolique jouée par le violon soliste. Le dernier, l’allegro, nous met sur les chemins d’une ronde printanière et féerique. Voici le Printemps, que les oiseaux saluent d’un chant joyeux. Et les fontaines, au souffle des zéphyrs, jaillissent en un doux murmure. Ils viennent, couvrant l’air d’un manteau noir, le tonnerre et l’éclair, messagers de l’orage. Enfin, le calme revenu, les oisillons reprennent leur chant mélodieux. Et sur le pré fleuri et tendre, au doux murmure du feuillage et des herbes, dort le chevrier, son chien fidèle à ses pieds. Au son festif de la musette dansent les nymphes et les bergers, sous le brillant firmament du printemps. L’été Avec l’allegro non molto, on entame l’été. Le soleil étire ses rayons au son du chant des oiseaux. Puis le vent souffle avec les solos de violon et l’orchestre tout entier. L’adagio du second mouvement fait zézayer les mouches. L’été bourdonne. Le presto du dernier mouvement fait gronder l’orage d’été. Descentes et remontées… c’est les montagnes russes qui nous traversent de petites électricités ! Sous la dure saison écrasée de soleil se languit l’homme, se languit le troupeau et s’embrase le pin. Le coucou se fait entendre, et bientôt, d’une seule voix, chantent la Tourterelle et le Chardonneret. Zéphyr souffle doucement, mais, tout à coup, Borée s’agite et cherche querelle à son voisin. Le pâtre s’afflige, car il craint l’orage furieux, et son destin. À ses membres las, le repos est refusé par la crainte des éclairs et du fier tonnerre, et par l’essaim furieux des mouches et des taons. Ah ! ses craintes n’étaient que trop vraies, le ciel tonne et fulmine et la grêle coupe les têtes des épis et des tiges. L’Automne Le premier mouvement, l’allegro, figure la joie des paysans et l’abondante récolte. Il est allègre, bondissant et plein de générosité. Le second, l’adagio, avec le clavecin à l’honneur, évoque le sommeil et sa douce plongée vers le lointain. Le troisième évoque la chasse. L’orchestre et sa puissance figurent les cavaliers qui traquent la bête affolée (les solistes). Par des chants et par des danses, le paysan célèbre l’heureuse récolte et la liqueur de Bacchus conclut la joie par le sommeil. Chacun délaisse chants et danses : l’air est léger à plaisir, et la saison invite à la douceur du sommeil. Les chasseurs partent pour la chasse aux premières lueurs de l’aube, avec les cors, les fusils et les chiens. La bête fuit, et ils la suivent à la trace. Déjà emplie de frayeur, fatiguée par les fracas des armes et des chiens, elle tente de fuir, exténuée, mais meurt sous les coups. L’Hiver Le premier mouvement, l’allegro non molto, vient nourrir le froid qui fige. Le froid sec, qui nous saisit. Le deuxième mouvement et ses pizzicati annonce la pluie qui inonde l’univers et le renouveau pointe déjà le bout de son nez. Dans le dernier mouvement, on entend les bruissements de la nature qui reprend vie doucement… Trembler violemment dans la neige étincelante, Au souffle rude d’un vent terrible, Courir, taper des pieds à tout moment et, Dans l’excessive froidure, claquer des dents ; Passer auprès du feu des jours calmes et contents, alors que la pluie, Dehors, verse à torrents ; marcher sur la glace, à pas lents, De peur de tomber, contourner, Marcher bravement, tomber à terre, se relever sur la glace Et courir vite avant que la glace se rompe et se disloque. Sentir passer, à travers la porte ferrée, Sirocco et Borée, Et tous les Vents en guerre. Ainsi est l’hiver, mais, tel qu’il est, il apporte ses joies. Retrouvez plus d’informations sur www.operatheatredesaintetienne.fr 7 autour de l’œuvre Les Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi (1678-1741) CONTEXTE HISTORIQUE L’Europe au xviiie siècle Pendant ce temps-là, à Venise… Les monarchies sur le devant de la scène… à l’exception de la sérénissime République de Venise, les pays européens sont organisés en monarchies et sont donc gouvernés par des souverains : princes, rois et empereurs héréditaires. Au xviiie siècle, Venise est une des villes les plus prestigieuses d’Europe. Globalement, le siècle sera celui de la prospérité. Trois dynasties se partagent l’Europe : • Les Bourbon, en France avec Louis XV et Louis XVI, en Espagne avec Philippe V qui détient par ailleurs le Duché de Parme et Naples, en Italie. • Les Habsbourg sur les royaumes d’Autriche et de Hongrie. • Les Hanovre, sur la Grande-Bretagne et l’Irlande. • Par ailleurs, la Prusse, très puissante, est dirigée par Frédéric II et règne également sur une grande partie de l’Allemagne du nord. L’exercice du pouvoir autoritaire : • En France, le roi a tous les pouvoirs et l’autorité absolue. Le règne de Louis XIV fut l’apogée du pouvoir royal et du retour à l’ordre moral… • En Europe, les souverains imposent également à leurs sujets, leur religion selon le précepte « tel prince, telle religion ». Des guerres de succession : • La France sera perturbée par plusieurs guerres et des famines : guerre de succession d’Autriche, guerre de Sept Ans entre la France, l’Angleterre et la Prusse, différends coloniaux… Le siècle des Lumières Ce mouvement philosophique et scientifique prône l’invention de la liberté contre l’absolutisme. C’est la raison désormais qui fait la lumière sur le monde comme il est. L’appellation des Lumières vient de la volonté des philosophes de lutter contre les « ténèbres de l’ignorance par la diffusion du savoir ». L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert est l’illustration de cette volonté de réunir les connaissances et de les diffuser pour les transmettre. Ce mouvement fut particulièrement fort en France où le besoin de liberté se répandit parmi les aristocrates et les bourgeois qui rejetaient en masse les principes rigides érigés par Louis XIV. Des écrivains et des philosophes comme Montesquieu, Voltaire ou Beaumarchais montrent du doigt les injustices de la monarchie et les inégalités sociales. C’est la naissance de la critique de l’art, des cafés qui deviennent des centres de diffusion, de discussions et de paroles, des cabinets de lecture, des salons mondains… 8 Retrouvez plus d’informations sur www.operatheatredesaintetienne.fr L’empire ébranlé Elle a certes perdu de sa superbe politique et son empire est secoué et diminué. Après la perte de Chypre et de la Crète, la concurrence commerciale des ports, notamment de Gênes, l’affaiblit considérablement. Dans les conflits qui opposeront ses voisins, elle conservera sa neutralité, notamment durant la guerre de succession d’Espagne (1701-1714) Le territoire Vénitien Il s’étend jusqu’à la ville de Bergame et comprend le Frioul, l’Istrie et la Dalmatie. Venise est également propriétaire des îles de Corfou et de Paxos, en méditerranée. Le rayonnement artistique Au début du xviiie siècle, Venise est une ville d’opulence et de fêtes. Son rayonnement artistique sur le monde entier témoigne de toute l’importance de la « très sérénissime ». Ses influences sur l’art, l’architecture, le théâtre et la littérature sont importantes. Elle est le point de rendez-vous de tous les aristocrates. autour de l’œuvre Les Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi (1678-1741) COURANTs ARTISTIQUEs L’art des fêtes Le carnaval Au xviiie siècle, il battait son plein. Bouffée d’air, parenthèse ludique de liberté et de frivolité, les institutions vénitiennes retenaient une date pour accorder au peuple le droit à l’amusement. Les plus démunis pouvaient enfin se sentir comme les autres. Les masques abolissaient les frontières sociales entre les individus. Les riches venaient s’encanailler et les plus pauvres se sentaient enfin acceptés dans ce monde de faste. Le masque garantissait l’anonymat de celui qui le portait et permettait de modifier la voix. Très utile pour évoluer dans une société corrompue où régnaient le vice du jeu, le libertinage et les mœurs douteuses, que l’on soit prince ou misérable ! La peinture Giambattista Tiepolo (1696 - 1770) est l’un des grands maîtres de cette période. Excellent peintre et graveur, il travaille dans plusieurs cours européennes dont celle du roi d’Espagne. On le réclame partout pour sa technique reconnue : la mise en lumière de segments précis d’un tableau par le biais de couleurs claires pour mettre en avant des impressions telles que la pureté ou le divin. Goya sera influencé par Tiepolo. Pietro Longhi (1701 - 1785) sera également populaire avec ses peintures sur Venise. Le théâtre Carlo Goldoni (1707 - 1793) est un auteur dramatique qui propose un théâtre représentant la réalité humaine et quotidienne. Son écriture est pleine d’ardeur et d’enthousiasme. La joie de vivre des Vénitiens parfume ses comédies et témoigne de l’allégresse de l’époque. C’est à Venise que s’ouvrira le théâtre public, lieu de confluence de l’imaginaire et de la création des auteurs. Partout, le théâtre se joue. Les acrobates s’expriment dans la commedia dell’arte et les comédiens s’exposent aux passants, curieux de tout et avides d’émotions et d’’amusement. Arlequin, Scaramouche et Pantalon de la commedia dell’arte La musique Le xviiie siècle est celui de la musique et Venise est le creuset de la musique instrumentale, notamment pour les cordes. Cette période est importante dans l’histoire de la musique. On parle de l’ère baroque. Giambattista Tiepolo : Apothéose de la famille Pisani (détail) Retrouvez plus d’informations sur www.operatheatredesaintetienne.fr 9 autour de l’œuvre Les Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi (1678-1741) COURANTs ARTISTIQUEs L’ère baroque Quelques repères • Période et style Le baroque s’étend de 1580 à 1750. Durant la Renaissance, la recherche musicale pointait vers la transcription de l’harmonie universelle. Le baroque rompt avec cet état d’esprit et son style traduit l’aspect exaltant de l’époque : l’expression des grandes facultés émotionnelles, de l’âme, des sentiments, des émois. • Un langage propre à chaque instrument Le baroque est également l’apparition d’un langage spécifique à chacun des instruments. La manière de composer est différente pour le violon, le luth, le clavecin, la flûte… Pour composer, on exploite ce que chacun des instruments a à dire. On utilise chacune des possibilités, toutes différentes, offertes par les instruments. • Nouvelle forme musicale Le concerto pour soliste et orchestre est la forme musicale du moment grâce à l’arrivée du violon principal qui devient le prince de l’orchestre. Elle est moderne, en opposition au concerto grosso qui disparaîtra à la fin de la période baroque. Le travail est identique pour les voix. Le xviiie siècle célèbre les virtuoses et les castrats. • Naissance de l’Opéra La théâtralité se développe sous l’ère baroque. Tous les arts convergent vers cette nouvelle forme d’expression qui donnera naissance à l’Opéra (au xviie siècle). Vivaldi composera d’ailleurs 94 opéras. Le saviez-vous ? Le baroque a d’abord fait son apparition, en Italie, dans le domaine de l’architecture. Il définissait les bâtiments grandioses. On parle de lignes courbes, de jeux de lumières et de contrastes, de couleurs intenses. Les édifices sont richement ornés avec une exubérance décorative très marquée, des illusions d’optique… le baroque est extravagant et impressionnant. Le mot baroque vient du portugais barroco qui signifiait "perle irrégulière". Les compositeurs baroques Bach avec sa musique aux influences italienne, française et autrichienne. Monteverdi, Haendel et bien sûr, Vivaldi. Quelques pièces maîtresses Les Variations Goldberg de Bach, Musique pour les feux d’artifice royaux de Haendel, Sonates pour clavecin de Scarlatti …Et bien sûr, Les Quatre saisons de Vivaldi Vivaldi… l’anecdote On raconte que quelques minutes après sa naissance, Vivaldi fut baptisé par la sage-femme qui l’a mis au monde, le craignant en danger de mort. On ne sait pas précisément ce qui la poussa à faire ce geste. L’église a baptisé Vivaldi officiellement deux mois plus tard. Vivaldi et sa musique de l’époque Ses effets musicaux sont brillants et sa musique pleine de panache ! Il alterne le fort et le doux, l’opposition entre un instrument solo et l’orchestre, ça monte et ça descend. Sa musique fait du yoyo ! Zoom sur Les quatre saisons Les Quatre saisons sont un enchaînement de quatre courts concertos pour violon. Chacune des saisons comporte trois mouvements et dure une dizaine de minutes. Une musique en images Les concertos sont inspirés des tableaux de Marco Ricci. Les Quatre saisons sont qualifiées de "musique à programme" car elles racontent une scène, un état. On entend ce qu’on voit Elles associent par ailleurs la poésie à la musique : Vivaldi ou l’un de ses contemporains a écrit des sonnets racontant les saisons. 10 Retrouvez plus d’informations sur www.operatheatredesaintetienne.fr Glossaire Commedia dell’arte Genre de théâtre populaire italien qui a fait son apparition avec les troupes de comédie avec masque dès 1528. On y voit les valets du petit peuple, Arlequin, le bon vivant et Scaramouche son contraire, les amoureux, Colombine… Concerto Composition dans laquelle l’orchestre dialogue avec un ou plusieurs solistes. Concerto grosso à l’époque baroque, le concerto grosso désigne une forme plus courte dans laquelle les solistes s’opposent à l’orchestre. Les castrats Chanteurs émasculés afin de conserver leur voix cristalline d’enfants avant la puberté. Les castrats apparaissent dans la deuxième moitié du xvie siècle, connaissent leur apogée essentiellement en Italie et disparaissent fin xixe, début xxe siècle. Opus Mot latin signifiant œuvre. Il sert à situer un morceau de musique dans la production d’un compositeur. Il peut être utilisé en abrégé op. Castrat : Farinelli interprété par Stefano Dionisi en 1994. L’orchestre Ensemble d’instruments qui comprend les cordes, les bois, les cuivres et les percussions. à l’époque baroque, l’orchestre n’était souvent composé que d’instruments à cordes. Le sonnet Forme de poème de 14 vers pouvant varier : deux quatrains suivis de deux tercets ou d’un seul sizain. La rime également n’est pas fixe. Pizzicati Pizzicato au singulier - sur un instrument à cordes, on pince la corde avec les doigts et non plus avec l’archet qui d’habitude, frotte. Tempi Tempo au singulier - en solfège, le tempo est l’allure d’exécution d’une œuvre musicale. Les principaux temps sont les suivants : Largo (très lent), Adagio (à l’aise), Andante (modéré), Allegro (gai, vif), Vivace (vif), Presto (rapide) et Prestissimo (très rapide). Retrouvez plus d’informations sur www.operatheatredesaintetienne.fr 11 La production de l’opéra théâtre de saint-étienne Laurent CAMPELLONE présentation Admise à l’unanimité en 1990 au Conservatoire de Paris, elle fait un parcours original et remarqué (quatre 1ers Prix et un cycle de perfectionnement en violon). Elle y fonde sa démarche actuelle en étudiant tant les répertoires romantique et contemporain que baroque et classique, se perfectionnant auprès de William Christie, Patrick Bismuth, Christophe Rousset et Christophe Coin. Depuis, Stéphanie-Marie Degand mène une carrière brillante et atypique. Soliste, récitaliste, chambriste mais aussi violon solo engagé, elle s’attache à rechercher les sonorités et les styles propres à chaque œuvre du vaste répertoire violonistique. Cette démarche artistique est régulièrement saluée : Grand Prix de l’Adami 95, 2ème Prix du Concours Ferras-Barbizet 97, finaliste au concours Munich ARD 98, Révélation Classique au Midem 98, Lauréate de la Fondation Natexis 99 et Prix de la Sacem 2002. En 2005 elle est nommée Révélation « Soliste Instrumentale » aux Victoires de la Musique Classique. Depuis 2007, elle est assistante musicale du Concert d’Astrée, qu’elle a cofondé avec Emmanuelle Haïm en 2001. Elle le dirige régulièrement dans des programmes instrumentaux, mais dirige aussi l’Orchestre Philharmonique de Liège, le Jeune Orchestre Atlantique, le Jeune Orchestre de Dijon Bourgogne... Après des études de violon, de tuba, de percussions et de chant, Laurent Campellone, par ailleurs diplômé de philosophie, étudie la direction d’orchestre au Conservatoire de Paris. Il devient, à 23 ans, assistant du Directeur musical de l’Opéra de Toulon, poste qu’il occupera durant cinq saisons, dirigeant à ce titre le répertoire lyrique en France et à l’étranger (Philadelphie, Bilbao, Naples, Montréal). En 2000, il travaille avec Christoph Eschenbach, Directeur musical de l’Orchestre de Paris, au contact duquel il se familiarise avec la grande tradition symphonique. Il remporte, en 2001, le Premier Prix du 8e Concours International des jeunes chefs d’orchestre de la Communauté Européenne. Artiste choisi par le Ministère des Affaires Étrangères pour représenter la France, il promeut ainsi le grand répertoire français (Ravel, Berlioz, Franck, Fauré, Saint-Saëns, Debussy...) dans de nombreux pays. Depuis octobre 2003, Laurent Campellone est le Directeur musical de l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne où il dirige l’Orchestre Symphonique Saint-Étienne Loire dans de nombreux ouvrages lyriques et symphoniques. Il est également l’invité régulier de grandes institutions musicales telles que l’Orchestre National de Toulouse, l’Opéra National de Bordeaux, le Deutsche Oper de Berlin, l’Orchestre National du Brésil ou encore l’Orchestre de la Radio Bavaroise. Depuis septembre 2009, il est chef principal invité de l’Opéra National de Bulgarie. Orchestre Symphonique Saint-Étienne Loire Créé en 1987, l’Orchestre Symphonique Saint-Étienne Loire (OSSEL) a su s’élever au rang des grands orchestres français. La critique, toujours attentive aux évolutions des institutions musicales, salue de façon enthousiaste cette phalange, considérant désormais que la Ville de Saint-Étienne possède un très bel instrument, capable de servir tant les grandes œuvres du répertoire que la création contemporaine. En 2003, Laurent Campellone devient Directeur musical de l’orchestre et instaure une véritable complicité avec ses musiciens ; il entreprend un travail en profondeur sur la qualité artistique de cet ensemble, permettant d’engager l’OSSEL dans une nouvelle phase de développement. à Saint-Étienne et dans la Loire, l’OSSEL est un acteur culturel incontournable qui accomplit une mission essentielle d’éducation et de diffusion du répertoire symphonique et lyrique. Sur le plan régional, l’OSSEL va à la rencontre de tous les publics au travers d’actions de médiation ou de la participation à des festivals (Festival Berlioz, Festival de La Chaise-Dieu...). Sur le plan national enfin, l’OSSEL a su acquérir une solide réputation, en particulier dans le répertoire romantique français. 12 Retrouvez plus d’informations sur www.operatheatredesaintetienne.fr © DR Stéphanie-Marie Degand direction et violon En septembre 2010, le Conseil général de la Loire confirme son attachement à l’Orchestre en signant avec la Ville de Saint-Étienne une convention visant notamment à développer l’action artistique et pédagogique sur l’ensemble du département. Clefs pour une sortie à un concert symphonique Musique symphonique à l’Opéra Théâtre... par ici les sorties ! Avec la musique symphonique, c’est tout un univers qui s’ouvre à vous. Pour en percer les mystères, Laurent Campellone va vous guider dans un but unique : vous faire écouter de la belle musique et vous raconter une histoire. Voici quelques astuces pour “être au diapason”. Les clés d’une sortie Voulez-vous sortir avec moi ? Bousculez les codes… L’Opéra Théâtre n’est pas cette institution bourgeoise qu’on imagine. C’est le lieu à fréquenter dès le plus jeune âge pour s’éveiller à la richesse de la musique qui vous donnera sûrement envie de danser, de vous distraire et de rêver quel que soit le niveau de vos connaissances. Combien de temps ça dure ? La programmation de l’Opéra Théâtre étant dédiée au jeune public et les concerts taillés pour lui, la séance musicale est d’environ une heure, sans entracte. Écoutez-les, ils s’accordent… Pendant les quelques minutes qui précèdent le concert, vous entendrez les instruments s’accorder au «la» sous la conduite du premier violon, en prenant le hautbois pour référence. Peu de temps après, le chef d’orchestre fera son entrée. C’est toujours un moment émouvant. Écoutez voir… La musique s’écoute et se regarde également. Pour jouer une partition, l’organisation de l’orchestre symphonique est précise et codifiée. Vous pourrez observer tous ces éléments sur scène et comprendre les codes qui la régissent, le rôle des musiciens ainsi que leur placement, leurs vêtements... Faut-il réviser avant d’y aller ? Pas nécessairement. Laurent Campellone décortique l’œuvre musicale avec vous. Il vous fera voyager à l’intérieur de l’œuvre. Laissez-vous surprendre par le plaisir de la découverte et emporter par les mélodies. Vous pouvez cependant préparer votre venue si vous le souhaitez et au moins parcourir le programme de salle qui vous sera remis au début du concert. Concert sans fausse note... ...Applaudissements De manière traditionnelle, et afin d’apprécier l’œuvre dans son ensemble, on n’applaudit pas entre les mouvements d’une symphonie, d’une sonate ou d’un concerto mais à la fin du dernier mouvement seulement ! Si vous ne pouvez pas le repérer, attendez donc tranquillement que d’autres, plus expérimentés, vous donnent le départ. Retrouvez plus d’informations sur www.operatheatredesaintetienne.fr 13 à propos de l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne Présentation générale L’Opéra Théâtre remplit également une mission capitale auprès du jeune public, proposant une saison dédiée, riche et variée. Enfin, dans le domaine de l’action culturelle et de la médiation, l’Opéra Théâtre, en partenariat avec de nombreux partenaires (universités, Éducation nationale, écoles de musique..), souhaite développer ses propositions aux personnes n’ayant pas spontanément accès à la culture (politique tarifaire, décentralisation des concerts...) Des visites guidées sont également organisées. © Cyrille Sabatier Bénéficiant d’une notoriété nationale et internationale importante, l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne se situe parmi les maisons d’opéra les plus dynamiques en termes de public. L’Opéra Théâtre de Saint-Étienne est un établissement de la Ville de Saint-Étienne soutenu par le Conseil général de la Loire, la Région Rhône-Alpes et le Ministère de la Culture. Le Chœur Lyrique Saint-Étienne Loire et l’Orchestre Symphonique SaintÉtienne Loire placés sous la direction musicale de Laurent Campellone sont les acteurs essentiels d’une programmation qui sait également s’ouvrir aux artistes de tous les horizons. La vocation première de l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne est une vocation lyrique : avec ses propres ateliers de construction de décors et de costumes, l’Opéra Théâtre produit et coproduit chaque saison de nouvelles productions lyriques. L’institution a également pour mission de proposer au plus grand nombre une programmation riche avec une exigence de qualité dans les domaines de la musique classique (musique symphonique, musique de chambre...), de la danse, du théâtre, en allant aussi vers des formes aussi diverses que le cirque, le cabaret... 14 Retrouvez plus d’informations sur www.operatheatredesaintetienne.fr Ressources supplémentaires Le chef d’orchestre Un chef d’orchestre est un musicien chargé de coordonner le jeu des instrumentistes. Sa tâche consiste, techniquement, à rendre cohérent le jeu de l’ensemble des musiciens par sa gestuelle, notamment en leur imposant une pulsation commune. Il règle par ailleurs l’équilibre des diverses masses sonores de l’orchestre. Artistiquement, c’est à lui que revient la tâche d’orienter l’interprétation des œuvres, un processus qui s’étend à partir du choix du répertoire, de la première répétition jusqu’à la représentation finale. L’orchestre symphonique Percussions Trompettes Trombones Cors Piano Harpe Bassons Clarinettes Hautbois Flûtes Violons II Tubas Altos Violons I Contrebasses Violoncelles © Cyrille Sabatier Chef Orchestre Symphonique Saint-étienne Loire 15 Retrouvez l’Opéra Théâtre de Saint-étienne sur internet www.operatheatredesaintetienne.fr Jardin des Plantes - BP 237 42013 Saint-Étienne cedex 2 [email protected] Locations / réservations du lundi au vendredi de 12h à 19h 04 77 47 83 40