Pas de fumée blanche sur la flexibilité au travail
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Pas de fumée blanche sur la flexibilité au travail
Pas de fumée blanche sur la flexibilité au travail 14 septembre 2016 19:29 Nathalie Bamps Syndicats et patrons planchent sur les loi "compétitivité" et "flexibilité" de Kris Peeters. Les points de vue restent difficiles à concilier. Un nouveau coup dans l’eau pour le Groupe des dix. Les discussions patinent entre partenaires sociaux sur la flexibilité et la révision de la loi de 96 sur la compétitivité. Ce mercredi, les syndicats et patrons réunis au sein du Groupe des dix se sont rencontrés une bonne partie de l’après-midi. Coup dans l’eau. La réunion s’est terminée sur un statu quo dans les deux dossiers. A la mi-juillet, le ministre de l’Emploi Kris Peeters avait transmis aux représentations syndicales et patronales les avant-projets de loi portant sur la révision de la loi de 96 sur la compétitivité (qui règle la manière dont sont négociées les hausses de salaires en Belgique) et sur le "travail faisable" (qui ouvre la porte à davantage de flexibilité). Ces textes –qui n’ont pas encore été avalisés par le gouvernement– ne donnent pas satisfaction aux partenaires sociaux. Ni sur le banc patronal ni du côté des syndicats. Ils sont donc censés formuler une proposition commune pour avancer dans les deux dossiers. Mais leurs violons ne s’accordent pas… "Une application de la loi sur la flexibilité, telle qu’elle est rédigée maintenant, risque d’entraîner des baisses de salaires." Jean-François tamellini secrétaire général ad intérim de la FGTB Du côté syndical, la FGTB se dit prête à s’inscrire dans une négociation sur la flexibilité et la loi salariale. Mais en liant les deux dossiers étroitement. "Or, les patrons ne veulent discuter que de la loi de 96", a constaté Jean-François Tamellini, le secrétaire général ad interim de la FGTB. Si le syndicat socialiste veut lier les deux dossiers, c’est parce qu’il craint que les travailleurs de certains secteurs – comme la logistique par exemple – ne perdent de l’argent dans l’opération "flexibilité". "Une application de la loi sur la flexibilité, telle qu’elle est rédigée maintenant, risque d’entraîner des baisses de salaires en raison de la diminution de surprimes pour les heures supplémentaires", dit le syndicaliste. Il pointe aussi les risques de pertes d’emplois liées à la possibilité de pouvoir prester un pot de 100 heures supplémentaires sans contrôle ni justification. Si 17 travailleurs prestent ces 100 heures supplémentaires, c’est un emploi qui peut potentiellement sauter, craint-il. Pour lui, ces dossiers compétitivité et flexibilité doivent aussi intégrer un volet sur le lien à l’emploi. Du côté patronal, la Fédération des entreprises de Belgique a regretté l’absence d’accord, "d’autant plus que des efforts constructifs ont été faits pour parvenir à une approche commune", dit la FEB dans un communiqué. Aucune nouvelle réunion n’a été programmée à l’agenda des partenaires sociaux. Les syndicats doivent réunir leurs instances la semaine prochaine pour évaluer la situation.