Chopin l`Âme déchirée, présentation
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Chopin l`Âme déchirée, présentation
Chopin, l’âme déchirée Jean-Philippe COLLARD et Patrick POIVRE d’ARVOR Amis de toujours, Jean-Philippe Collard et Patrick Poivre d’Arvor ont rendez-vous sur scène pour fêter Chopin (1810-1849). Partageant la passion d’une musique si proche du langage, ils nouent, enchaînent et libèrent les mots et les notes où se reflètent d’éternels jeux de l’amour. Dans son anthologie de la poésie française, de la Renaissance à nos jours, les textes préférés de Patrick Poivre d’Arvor traduisent souvent cet amour que l’on ne sait dire. Il a choisi d’en lire lui-même les plus profonds et les plus intimes, en contrepoint du piano de Chopin dont la vraie patrie, estime Heine, est «le royaume enchanté de la poésie». De Ronsard à Apollinaire, de Verlaine à Eluard, Patrick Poivre d’Arvor livre ses émotions, loin des évocations historiques, pour ne retenir que d’intemporelles pensées, se souvenir d’élans fiévreux et raconter des rêves ou des ruptures. En dix tableaux, de valse en prélude, de nocturne en sonate, Jean-Philippe Collard enlace ces offrandes de chefs-d’œuvre dans un dialogue inédit où la musique de Chopin, qui calme et affole, comme l’écrit Jankélévitch, nous entretient dans un « état d’ébriété poétique ». Jean-Philippe Collard Né en 1948, Jean-Philippe Collard débute ses études de piano très jeune et intègre dès l’âge de onze ans le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. En 1964, il obtient son Premier Prix de piano et poursuit alors ses études avec Pierre Sancan. En 1969, il est lauréat du Concours Long-Thibaud et en 1970, il reçoit le Premier Grand Prix du Concours Cziffra. Aujourd’hui, fort d’une discographie de plus de cinquante albums, Jean-Philippe Collard sillonne les grandes scènes internationales du Carnegie Hall au Teatro Colon en passant par le Théâtre des Champs-Elysées et le Royal Albert Hall. Parmi ses enregistrements les plus marquants figurent l’intégrale de la musique pour piano de Gabriel Fauré ainsi que les quatre concertos pour piano de Rachmaninov, devenus des références. Figure bien connue du public français, enfant chéri des Etats-Unis, il peut se targuer d’avoir joué avec le gotha des chefs et des orchestres à travers le monde… Patrick Poivre d’Arvor Né en 1947, Patrick Poivre d’Arvor, après des études de droit, de sciences politiques, de langues orientales et de journalisme, remporte le concours « Envoyé Spécial » de France Inter en 1971. À partir de 1976, il présente le journal de 20 h sur Antenne 2 pendant sept ans. De 1987 à 2008, il prend les rênes du journal télévisé de 20 h de TF1. Parallèlement, il se consacre à l’écriture et à ses engagements humanitaires notamment à son premier combat survenu après la perte de sa fille Solenn en 1995 (inauguration de la Maison de Solenn en 2004). Il est par ailleurs ambassadeur international de l’UNICEF. Patrick Poivre d’Arvor est un écrivain fécond auteur d’une cinquantaine d’œuvres littéraires variées co-écrites pour certaines avec son frère Olivier. Il a obtenu le Prix Interallié en 2000 pour « l’Irrésolu ». Il a récemment publié une anthologie de la poésie française « Et puis voici des fleurs… » et une autre consacrée aux plus belles lettres d’amour (Le Cherche Midi). Direction de production Martine Croce [email protected] T : + 33(0)5.61.90.20.00 - F: + 33(0)5.61.90.20.10 M: + 33(0)6.81.25.37.12 Instant Pluriel 10 rue Bleue 75009 Paris www.instantpluriel.com Conception et mise en espace Jean-Michel Verneiges Création lumières Jean-Pierre Créance Régie générale Luc le Coq + 33 (0)6 33 86 57 81 [email protected] P PREMIÈRES FLEURS Frédéric Chopin (1810-1849) Prélude op.28 n°1 Agitato en Ut majeur Paul Verlaine (1844-1896) Green (Romances sans paroles, Aquarelles XVI) Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous. Prélude op.28 n°7 Andantino en La majeur Paul Verlaine (1844-1896) Nevermore (Poèmes saturniens, Melancholia II, 1866) Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L’automne Faisait voler la grive à travers l’air atone (…) Valse op.70 n°3 en Ré bémol majeur R RÊVES ÉVEILLÉS Robert Desnos (1900-1945) J’ai tant rêvé de toi (Corps et biens, 1930) J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité. Prélude op.28 n°11 Vivace en Si majeur Tristan Derème (1889-1941) La porte du jardin (La Verdure dorée XLV, 1922) La porte du jardin donne sur la ruelle Et c’est là qu’un beau soir elle est apparue (…) Paul Eluard (1895-1952) L’Amoureuse (Mourir de ne pas mourir) Elle est debout sur mes paupières Et ses cheveux sont dans les miens (…) Mon amour (L’Amour la poésie) Mon amour pour avoir figuré mes désirs Mis tes lèvres au ciel de tes mots comme un astre (…) Fantaisie-Impromptu op.66 en Ut # mineur Paul Verlaine (1844-1896) Mon rêve familier (Poèmes saturniens, Melancholia VI) Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime et qui m’aime (…) Prélude op.28 n°4 Largo en Mi mineur F FIÈVRE AMOUREUSE Alfred de Musset (1810-1857) Chanson de Fortunio (Poésies nouvelles, 1836) Si vous croyez que je vais dire Qui j’ose aimer (…). Félix Arvers (1806-1850) Sonnet (Mes heures perdues) Mon âme a son secret, ma vie a son mystère, Un amour éternel en un moment conçu. Pierre de Ronsard (1524-1585) Madrigal Si c’est aimer, Madame, et de jour et de nuit Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire, (…). Prélude op.28 n°18 Allegro molto en Fa mineur J JOURS ENFUIS Prélude op.28 n°17 Allegretto en La bémol majeur Pierre de Ronsard (1524-1585) Je vous envoie un bouquet (Les Amours) Je vous envoie un bouquet, que ma main Vient de trier de ces fleurs épanouies; Guillaume Apollinaire (1880-1918) Le pont Mirabeau (Alcools) Sous le pont Mirabeau coule la Seine (…) Valse op.34 n°2 en La mineur Pierre Corneille (1606-1684) Stances (Recueil de Sercy, 1660) Marquise si mon visage A quelques traits un peu vieux (…) S SOUPIRS Galop marquis en La bémol majeur Georges Fourest (1867-1945) Le Cid (La Négresse blonde, 1909) Le palais de Gormaz, comte et gobernador Est en deuil (…) Mazurka op.17 n°2 en Mi mineur Alexis d’Orgel (1947) Sens interdit (Leurs faux printemps, 1962) Et s’il me faut mourir, que ce soit au printemps. Prélude op.28 n°20 Largo en Ut mineur B BEAUTÉS François de Malherbe (1555-1628) Sonnet à Caliste Il n’est rien de si beau comme Caliste est belle (…) Charles Baudelaire (1821-1867) La beauté (Les Fleurs du Mal) Je suis belle, Ô mortels! comme un rêve de pierre (…) Valse kkIVa/13 en La bémol majeur R RÉMINISCENCES Arthur Rimbaud (1854-1891) Ophélie (Poésies 1870) Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles (…) Gérard de Nerval (1808-1855) Fantaisie (Odelettes, 1832) Il est un air pour qui je donnerais Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber (…) Nocturne op.15 n°3 En sol mineur F FLAMMES MORTES Charles Baudelaire Chant d’automne (Les Fleurs du Mal) I Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres (…) II J’aime de vos longs yeux la lumière verdâtre (…) La mort des amants (Les Fleurs du Mal) Nous aurons des lits pleins d’odeurs légères, Des divans profonds comme des tombeaux (…) Sonate n°2 op.35 - Funèbre Grave – Doppo Movimento Paul Verlaine (1844-1896) Colloque sentimental (Fêtes galantes, 1869) Dans le vieux parc solitaire et glacé Deux formes ont tout à l’heure passé. Sonate n°2 op.35 - Funèbre Presto I IMPOSSIBLE REGARD André Velter (1945) Orphée par nuit noire (Tant de soleil dans le sang, 2008) Tu étais à l’aube des mondes et n’avais pas de nom. (…) Prélude op.28 n°21 Cantabile en Si bémol majeur N NOUVEAUX RIVAGES Alphonse de Lamartine (1790-1869) Le lac (Méditations poétiques, 1820) Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages. Prélude op.28 n°23 Moderato en Fa majeur Gérard de Nerval (1808-1855) Les cydalises (Odelettes, 1834) Où sont nos amoureuses ? Elles sont au tombeau (…) Prélude op.28 n°24 Allegro appassionato en Ré mineur