l`ossetie du sud
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L'OSSE ´T IE DU SUD CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T Le projet commun ROO «Renaissance» et NF «l’Ossétie accuse» Bruxelles 2009 PRÉFACE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 HISTOIRE DU CONFLIT GÉORGIE-OSSÉTIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 CHRONIQUE DE LA GUERRE D’AOÛT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 VICTIMES DE L’AGRESSION GÉORGIENNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 AFFIRMATIONS DES TÉMOINS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 ENFANTS ET GUERRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 ILS LUTTÈRENT POUR LEUR PATRIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119 PRE ´F ACE Un jour voulut-on vous tuer pour être née sur la terre de vos ancêtres et pour appartenir à votre peuple? Ou peut-être, avez-vous à voir chaque jours ces gens que quelqu’un décida d’exterminer? Savez-vous ce que c’est de vivre dans une ville assiégée? Aller au travail et élever ses enfants sous les hurlements de propagande chauvin; prier à l’église sous les coups de feu; enterrer chaque jour de la famille, des voisins et des amis fusillés? Si vous connaissez, si vous avez vécu – ce livre n’est pas pour vous, pas besoin de raviver les blessures. Ce livre est pour ceux et celles qui se turent deux longues décennies, acceptant les mensonges et la violence. Pour ceux et celles qui n’ont pas fait attention aux cris de secours. Pour ceux et celles qui sont prêt à tolérer et qui continuent de tolérer les crimes pour leur propre paix intérieure. Et finalement, pour ceux et celles qui dupe et qui continueront de duper. Il existe une phrase bien connue pour se calmer: «tel est la technique de bercement des nouveaux nées politiques». On dit que toute l’affaire est due à un président fou ou bien à une lutte énergétique, ou encore à un nouveau partage mondiale... Malheureusement, les événements d’Août 2008 ne furent ni accidentel, ni l’erreur de quelqu’un. Il n’eu même pas un document sur le génocide ossète... Docteur en histoire R.S. Bzarov HISTOIRE DU CONFLIT GE ´O RGIE-OSSE ´T IE L’histoire des Alains se compose de victoires et de tragédies comme celle de tout les anciens peuples; de victoires de l’agresseur et de tragédies en lui résistant. Le royaume Alains médiévale fût détruit au XIIIe-XIVe siècle par une guerre sanglante avec les Mongols et Tamerlan. En conséquence, le peuple dû surmonté trois cent ans ( XVe au XVIIe siècle) une catastrophe démographique. L’ Alanies de c’est temps là, une confédération autogéré par sa société, survécu dans les vallées montagneuses et difficiles d’accès sur les deux côtés de la Principale cordillère Caucasienne. La version Géorgienne de l’appellation Alanie «Ossétie» c’est intégré au Russe au milieu du XVIIIe siècle (lors du renouvellement des relations alanie-russe qui furent interrompues trois siècles) en échange du nom oublié slave pour les Alains «Iasses». La Géorgie, l’historique voisin du sud de l’Alanie, entre le XVe-XVIe siècle se brisa en plusieurs royaumes et principautés, se voyant dépendre de l’Iran et de la Turquie. La société Alanie fut entouré au sud et au sud-est par le royaume Iranien de Karthli et au sud-ouest par les Iméréthie turcs. L’accroissement au cour du XVIIe et au début du XVIIIe siècle d’une menace de guerre avec le sud faisait parti de la vie politique de la confédération de la l’Alanie. Ils durent défendre leur espace vital et leurs droits au future dans des situations de rivalité cruelles avec les trois empires de la Caucasse: l’Iran, la Turquie et la Russie. L’expansion des provinces Géorgiennes et de leurs maîtres impériaux détermina pour les Alains-Ossètes leur choix d’allié stratégique et de partenaire. L’alliance avec la Russie ne fut ni politique, ni économique, ni culturelle. Seulement la Russie offrit aux Ossètes le statut de non-soumis à plusieurs échelons de la hiérarchie féodales. Seulement la Russie reconnut la souveraineté ossète, s’assura de fournir la sécurité extérieure ainsi que le libre commerce et le retour dans les plaines pré-caucassienne. En plus la Russie, contrairement à ses voisins immédiats et lointains, fut pour l’Alanie-Ossétie un pays coreligionnaire orthodoxe. Il ne faut pas se laisser duper sur le compte des possessions géorgiennes: pas seulement les suzerains persan-turcs mais souvent les rois géorgiens et les princes eux-mêmes furent musulmans. L’orthodoxie paysanne n’avait aucun pouvoir politique. En 1749, l’Ossétie fut représenté par un ambassade à Saint-Pétersbourg. Ces négociations résultèrent en une étroite union russe-ossète, qui mena à l’annexion de l’Ossétie à la Russie en 1774. Cependant, s’ayant défait du danger extérieur géorgien-persan, l’Ossétie aura à s’y heurter de nouveau quelques décennies plus tard, à l’intérieure de l’Empire russe. L’annexion du royaume Karthli-Kakhétie à la Russie en 1801 ramena à la vie les prétentions de la noblesse géorgienne sur les limites de l’ossétie du sud. Changeant de maître et se retrouvant à l’intérieure de la Russie, les agresseurs attristé commencèrent de nouvelles attaques. Par la suite, les invasions géorgiennes se firent au niveau administratif. L’aspiration du pouvoir russe de construire un système de gestion, non-attachés aux territoires ethniques, fut utilisé pour regrouper les domaines du sud de l’Ossétie avec les terres voisines géorgiennes. Alors, pour la première fois, un précédent fut créé au niveau de l’autogestion de la confédération. Elle fut au départ subdivisé en quatre, par la ensuite en 1857, en trois territoires administratifs. La société ossète, se composant de deux provinces avec une population prédominante géorgienne, dû résister à la pression de la noblesse géorgienne qui obtint les hautes fonctions de l’empire. Un grand poète ossète, Kosta Khetagurov, née en 1859, décrivit la position du peuple, obligé jour et nuit de lutter avec les envahisseurs, défendant sa dignité et protégeant sa terre natale. 6 HISTOIRE DU CONFLIT GE ´O RGIE-OSSE ´T IE Chaîne de fer nous immobilise le corps, Les morts se retournent dans la terre. Notre arrondissement grondé et nos montagnes enlevé, Chacun de nous déshonoré et battu à fouet. Notre ennemis nous chasse dans l’abîme avec triomphe , Gloires souhaitées, sans gloire nous finirons. Mère-patrie qui sanglote, qui gémit... Où êtes-vous, les gens! -à la mort nous allons. Le mouvement ossète national, avant les événements révolutionnaires de 1917 et au cours d’eux, se mis comme but politique l’unité territoriale-administrative et l’autogestion de l’Ossétie à l’intérieure de la Russie. Il y eu donc une compréhension ossète pour son gouvernement. La procédure d’expression démocratique fut mise en oeuvre après la chute de l’autocratie. Après quatre congrès, se tenant entre avril et novembre 1917, le peuple ossète pris la décision fondamentale: L’Ossétie est unie aux sens territorial et politique, l’Ossétie reste une composante de la Russie. Le mouvement nationale géorgien planifia l’autodétermination de la Géorgie sur les territoires des deux provinces transcaucasiennes russes, ignorant les intérêts et les opinions ossètes. Avec l’acte d’indépendance de la Géorgie du 26 mai 1918, les provinces de Tiflis et de Kutaisi, incluant les terres ossètes, fut subitement annoncées territoire de la République démocratique Géorgienne. Les Ossètes, ayant défini leur position un an plus tôt, refusèrent de reconnaître l’autorité géorgienne. Ils furent répondus par une intervention: Les subdivisions de la garde géorgienne et les troupes germanique entrèrent à Tskhinval. Les alliés de l’autoproclamée République Géorgienne changèrent en fonction de l’état des choses sur les fronts de la guerre mondiale. Les voisins de la Russie changèrent trois fois au début de 1919. La République Terek Soviétique fut supprimé par l’armée de Dénikine qui à son tour, un an plus tard, recula sous le coup des rouges. Il ne restera que l’unique politique géorgienne inchangée de «démocratie» en vers l’Ossète. La politique «supprimer par les racines» se verra un moyen idéal d’élimination de l’Ossétie du Sud. Comprenant que pour détruire l’unité ossète il est nécessaire d’exterminer ce peuple. Deux ans (1918-1919) d’opérations militaires contre la population de l’Ossétie du Sud, l’occupation de Tskhinval et les répressions massives sous prétexte de «désarmement», prouva seulement que la direction politique géogienne resta fidèle à son choix. Le génocide ossète fut initialement prévue à l’automne 1919, mais ce plan fut rompu par l’interactions opportunes de la résistance ossète et de l’hiver arrivant. 1992 Petit Tskhinvalois à côté de sa maison détruite Au printemps 1920, quand l’Armée rouge pris la Caucase du Nord, la Géorgie envoya les troupes ossètes dans les montagnes, bloquant les cols et ainsi coupant l’Ossète du Sud de la Russie. Entretemps, les bolcheviks à Moscou entretinrent des négociations avec la Géorgie pour le recule des Anglais. Le 7 mai 1920, elle conclu un traité de paix avec la Russie Soviétique. Les notes du Kremlin à partir du 17 mai, expose l’exigence de l’évacuation des troupes géorgiennes de l’Ossétie: «L’Ossète doit posséder chez-elle le pouvoir qu’elle veut. L’intervention de la Géorgie dans les affaires de l’Ossétie ne serait rien de moins qu’une intervention non justifiée dans ses affaires intérieures. La réponse Géorgienne: «Dans les frontières de la Géorgie, il n’y a pas d’Ossétie du Sud. Il y a des villages ossètes se trouvant en Géorgie, dans le district de Gori et dans de la province de Tiflis». L’initiative ossète de négociations sur les propositions de conciliation russes fut aussi rejetée. L’offensive générale commença le 12 juin 1920. Pour nettoyer la population ossètes de l’Ossétie transcaucasienne, la Géorgie utilisa quelques méthodes. La plus effective «la tactique de la terre brûlée» fut utilisée dans les zones montagneuses et dans le centre des principaux mouvements paysan. Les troupes tentèrent d’exterminer tous les habitants en brûlant leurs villages. La deuxième méthode «la tactique de l’intimidation»: L’extermination sélectif de la résistance, espérant que leur famille ainsi que les villageois se mettent 7 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T territoire de la région Kazbek de la République socialiste soviétique de Géorgie. Au milieu des années 1920, une tentative de capture de l’Ossétie fut entreprise, utilisant la volonté ossète de former une seule autonomie. Encore une fois, deux décennies plus tard, il y eu une nouvelle possibilité de conquête. En 1944, quand fut supprimé la RSSA de TchéchénieIngouchie, à la place des habitants déporter, fut envoyé les ossètes des régions montagneuses du sud et du nord de l’Ossétie et la population ossète de la région Kazbek en Géorgie. La partie sud-est de l’Ossétie du Nord fut aussi libérée d’ossètes, se joignant au nettoyage de la région Kazbek. Alors, la RSS de la Géorgie n’était pas seulement composé de la transcaucasie, mais aussi de presque la moitié des territoires montagneux de la caucase du Nord. Sujet particulier: les crimes, liés au plan d’exécution de recrutement, sur l’enrôlement dans l’armée d’ossètes mineure. Parallèlement se développa l’invasion culturelle. En 1938, une écriture séparée fut créé pour l’Ossétie du Sud ayant comme base les symboles géorgiens. Ainsi pour la première fois, réussit-on la division culturelle du peuple. En 1944, les écoles ossètes fermèrent et en 1951, le langages des affaires fut changé au géorgien. La politique de discrimination économique se passa selon une formule bien travaillé: La fermeture des industrie existante ainsi que le refus de construire de nouvelles entreprises et l’augmentation arbitraire du quota dans l’agriculture, consista à épuiser au maximum les ressources naturelles, à ruiner et à expulser les villageois. L’apparition de communistes géorgiens se termina seulement au départ du Kremlin des principaux protecteurs impérialistes provincial. De 1960 à 1980, l’accroissement ne put être rectiligne parce que contre elle, on utilisa des canaux démographiques: La politique migratoire obligea les ossètes à quitter l’Ossétie de sud pour le nord ou bien à les empêcher de se déplacer dans les autres régions de la Géorgie. La pression sociale organisée les obligèrent d’accepter l’orthographe de leur nom en Géorgien et de changer 1992 Une fillette blessée à la suite du bombardement de Tskhinval en fuite. Ce fut l’approche pour les régions de population mixte. La troisième méthode «le nettoyage ethnique», fut la déportation des ossètes des localités paisibles. Ils les substituèrent progressivement par de la population géorgienne. Il y eu même une quatrième tactique «l’esprit pacifique perfide», le massacre de ceux qui réussir à se cacher des punisseurs mais qui n’atteignirent pas le nord. Ceux-ci furent rappelés pacifiquement au travail, pour être ensuite déportés ou fusillés. Le nombre de victimes du génocide, plus de 5 milles morts durant la retraite et plus de 25 milles réfugiés compté sur le territoire de l’Ossétie du Nord. Au total, 50 milles personnes durent quitter leur logis. Le grand Kosta, qui ne survécu jusqu’à l’époque de l’autodétermination révolutionnaire, eu le temps de laisser à ses descendants un appel d’avertissent: Cri audible et par les morts! Et si te cacher Tu décides de lui, la honte t’attend!... Ossétie! Peux-tu te soumettre À l’hôte du mal, venu tourmenter ton peuple? Peut-être, dans l’espoir d’une grande vérité, Confias-tu ta volonté à ce nouveau venu?... Meurs donc de confession, ami inconnu, Si tu te soumis même un instant! L’Ossétie ne se soumit pas à l’envahisseur et ne lui lia aucun espoir. Au printemps 1921, lorsque les dernier détachements d’assassins et de violeurs fut expulsé de l’Ossétie du sud, un pouvoir soviétique fut établit en Géorgie. Cela donna enfin l’impression au réfugiés revenant dans leur patrie, qu’ils étaient libéré d’agression étrangère, de tentatives de divisions et du danger de génocide. Mais non, ayant vaincu les bolcheviks, tout fut répété selon l’ancien scénario. Les communistes géorgiens se retrouvèrent les dignes héritiers de l’oligarchie féodale nationale démocratique. Leurs premiers succès furent atteint sous la direction des lobbyiste du Kremlin lors de la division de l’Ossétie en deux autonomies, du transfert de l’Ossétie du Sud comme composante de la République Géorgienne et l’annexion de l’Ossétie du sud-est au 1991 «Gavroch» de Tskhinval 8 HISTOIRE DU CONFLIT GE ´O RGIE-OSSE ´T IE dans le Conseils de région. Ces conditions de préservation du statut de région autonome transforma l’Ossétie du sud en territoire sans pouvoir, rendant facile la production de législations expansionnistes par Tbilissi. Conformément aux procédures établies par l’URSS, la session d’urgence du Conseil du 10 novembre 1989 prit la décision de transformer les régions autonomes en républiques autonomes avec une Constitution individuelle. La décision fut transmise aux Conseil Suprême de la RSSG, mais la Présidence du Conseil Suprême la rejeta, sans l’avoir porté à la session. Le 23 novembre avança une foule armée de 30 milles personnes avec à sa tête les chefs du mouvement national et du parti communiste de Géorgie. Se voyant refuser l’entrée à Tskhinval, les militants informels et une partie de la milice géorgienne assiégèrent la ville et pillèrent les villages de toutes les régions de la république pour une durée de six mois. La position s’aggrava à l’automne 1990 avec l’arrivée au pouvoir des fascistes géorgiens et de la déclaration de l’indépendance de la Géorgie. Pour le sauvetage de leur vie et de leur bien en tant que citoyen, pour la préservation de leur droit juridique et de leur système administratif d’État, le peuple de l’Ossétie du Sud fit valoir son droit à l’autodétermination. En se fondant sur les principes de droits internationaux et sur les législations en effet dans l’URSS, la session du Conseil de régions du 20 septembre 1990, en participation avec des députés nationaux de tous niveaux, transforma la région autonome en République Soviétique Démocratique d’Ossétie du Sud qui s’ajouta à l’URSS. Les élections du Conseil Suprême de la république eu lieu le 9 décembre 1990. Deux jours plus tard, le 11 décembre 1990, le Conseil Suprême de la Géorgie pris la décision d’abolir la région autonome d’Ossétie de Sud, qui fut l’année précédente plus d’une fois annulée. Le véritable but de cette nouvelle décision fut de justifier politiquement une occupation militaire, que la Géorgie entama à Noël de 1991. Mais les conséquences juridiques de cette décision unilatérales prisent par la Géorgie 1991 Les conséquences du bombardement de Tskhinval l’inscription dans la colonne «nationalité». Pour accélérer l’assimilation ethno-culturelle, l’Ossétie de sud fut transformé en atrophie agro-industrielle pour les régions géorgiennes voisines. En URSS, elle occupa la dernière place au niveau du dynamisme de son développement économique, du nombre d’emplois et pour son infrastructure sociale. Avec une croissance plus que doublante, la population ossète de l’Ossétie de Sud durant la période soviétique diminua considérablement. Il sembla que leur but fut presque atteint à la fin de l’époque soviétique avec 66 milles ossètes vivant dans l’autonomie,seulement un dixième de la nation. Le reste dut, par le plan géorgien, s’exiler en recherche de meilleure lieux. Profiter du pouvoir soviétique fut très commode, par-contre le programme de génocide «froid» ne réussi pas à être complété; l’Union Soviétique s’effondra. La Géorgie revenu inévitablement aux méthodes inachevées d’invasion forcées. En ligne droite vers la destruction de l’Ossétie du Sud. Vers la guerre et le génocide. Le Conseil Suprême de la RSS de Géorgie pris des décisions anticonstitutionnelles supprimant les actes de législations de la période soviétique, parmi lesquels fut l’Accord de 1922 sur la formation de l’USSR et le Décret sur la formation de la région autonome d’Ossétie du Sud. La région autonome de l’Ossétie du Sud se fut supprimé et retiré son espace juridique par la Géorgie. Pour priver sa population de formes d’expression légale, on ne fixa pas d’élection 1991.Tskhinval. Les obsèques des victimes de l’agression géorgienne 9 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T En décembre 1991, l’Union Soviétique cessa d’exister. La suppression des conditions de la Constitution de l’URSS régna aussi sur le territoire de l’Ossétie du Sud. Le 21 décembre 1991, le Conseil Suprême de la république accepta la Déclaration de l’indépendance de la République d’Ossétie du Sud. Un mois plus tard, 19 janvier 1992, fut organisé un référendum sur l’indépendance de la République et sur la réunification avec la Russie, successeur de l’URSS. Les dernières illusions furent dispersés après la chute de la dictature fasciste en Géorgie: Le nouveau régime non seulement n’arrêta pas les hostilités, mais jeta régulièrement sur l’Ossétie du Sud de nouvelles divisions ainsi que de la machinerie lourde. Les actes de génocides se passèrent dans une cruauté non-ordinaire. Le nettoyage ethnique atteignit son apogée lors de l’expulsion ossète de la Géorgie. La guerre s’arrêta le 14 juillet 1992, lorsque les forces pacificatrices entrèrent en Ossétie du Sud, conformément avec un Accord conclu entre quatre pays sur règlement du conflit géorgien-ossète. Le nombre total de victimes du génocide et de l’invasion militaire contre la République d’Ossétie du Sud fut plus de 2000 personnes tués, plus de 3500 blessés et plus de 120 disparues. Il y eu 117 villages brûlés. En Ossétie du Nord, fut enregistré plus de 20 000 réfugiés de l’Ossétie du Sud et plus de 100 000 réfugiés ossètes de la Géorgie. La somme des dommages matériaux forme plus de 516 milliards de roubles (2005). 1992 Un jeune habitant de Tskhinval, blessé à la suite du bombardement de la ville furent considérable. Elle fut supprimée le 7 janvier 1991 par le décret du Président de l’URSS ainsi que de la décision de l’Ossétie du sud sur ;a création d’une république. La Géorgie refusa de se soumettre au décret. L’Ossétie du Sud la prit et la mit en exécution. Le 17 mars 1991 fut organisé un référendum sur la préservation de l’URSS: La Géorgie refusa d’y participer. L’Ossétie du Sud vota pour la préservation de l’URSS. Deux semaines plus tard, le 31 mars, la Géorgie organisa un référendum sur l’indépendance auquel l’Ossétie du Sud ne participa pas. Après le décret du Président de l’URSS et deux référendums, on compléta les documents juridiques sur le statut de l’Ossétie de Sud comme étant un territoire administratif à part dans l’URSS mais indépendante de la Géorgie. L’occupation de l’Ossétie du Sud du 6 janvier 1991 commencé par la conquête de Tskhinval, se signala par le bombardement des quartiers résidentiels d’obus et de projectiles, par la répression massive de la population civil, la mise en feu des villages ossètes ainsi que le pillage. Sous la pression de Moscou et de Vladikavkaz, croyant les promesse du centre sur l’arrêt de l’extermination de sa population, la Réunion des députés de tous niveaux de 4 mai 1991, démontra même la volonté de retourner au statut de région autonome. La réponse fut une nouvelle arrivée de forces armées géorgiennes et la transition vers un génocide systématique organisé. 1991. Tskhinval. Une maison détruite d’un tir direct d’une mine géorgienne 10 HISTOIRE DU CONFLIT GE ´O RGIE-OSSE ´T IE 1991. Tskhinval. Un otage ossète après sa libération de captivité géorgienne L’objectif général de destruction et d’expulsion des ossètes s’additionne aux tentatives d’annexion de l’Ossétie du Sud, au nettoyage ethnique en Géorgie et à la répression massive des ossètes de la fin des années 1980 et du début des années 1990. Des milliers de gens subirent des tortures sadiques et continues, près de 100 mille personnes furent pillés et expulsés de Géorgie. Les vrais buts de la Géorgie, toujours cachés par l’activités de la Commission de Contrôle Joint sur le règlement du conflit, fut démontré officiellement avec plénitude exhaustive à l’été 2004, lorsque fut régulièrement jeté fut l’Ossétie du Sud des divisions avec de la machinerie lourde, de l’artillerie et du transport militaire d’aviation. Et enfin, en août 2008, les forces armées de la Géorgie déploya sur l’Ossétie du Sud une opération d’extermination à grande échelle de la population ossète. Pour la troisième fois en quatre-vingt-dix ans, dès 1918 qui est la date de la première déclaration d’indépendance, la Géorgie procéda au génocide ossète. La troisième spire du génocide se distingua des deux précédente par une seule, mais très importante circonstance. Cette fois-ci, derrière les interprètes assoiffés de sang se trouve de grandes forces internationales. La Géorgie déjà armée et spécialement formée, reçu la permission d’envahir. Dans la nuit du 7 au 8 août 2008, les divisions de l’armée de la République de Géorgie commencèrent leur plan de destruction et d’expulsion de la popula- tion ossète de la République d’Ossète du Sud. Des localités de paix furent attaquées pendant trois jours par de l’artillerie, des roquettes,des bombes et furent fusillées ainsi qu’écrasées par de la machinerie lourde. Les institutions gouvernementales et médicales ainsi que les monuments nationaux tombèrent systématiquement en ruines. L’enquête sur les crimes de guerres n’est toujours pas terminé. Le nombre définitif de morts, de blessés, d’expulsés et de sans abris, n’a toujours pas été donné. La recherche de disparus continue. La transcription des récits des victimes et des déclarations de témoins suit... Ce livre présente seulement une partie des témoignages et des photodocuments se trouvant sur le forum National «Ossétie accusée» Nous accusons les auteurs et les protecteurs du génocide. Nous accusons la société qui en séquence produit des idées misanthropes et aide leurs porteurs monter dans les hautes charges publiques. Nous accusons les menteurs et les assassins internationaux ainsi que les fournisseurs d’arme et les filous de l’information du monde. Les distances géographiques ne cachent plus leur unité depuis longtemps. Il n’y eu jamais en Ossétie un esprit antigéorgien. En réponse à l’évidente destruction de l’Ossétie du sud en 1918-1920, l’Ossétie modestement garda le silence soixante-dix ans. Elle peut être fière de sa retenue et de sa dignité. Mais l’espoir des ossètes d’être estimé pour sa retenue et son esprit pacifique ne se justifia pas. Le silence les amena aux nouvelles spires de génocide, de 1989 à 1992 et en 2008. Simple conclusion: en gardant un esprit pacifique et de la retenue, elle doit se débarrasser coûte que coûte de son silence. Pardonner l’extermination de son peuple est aussi un crime, il provoque la récidive. Nous parlerons du génocide et obtiendrons sa reconnaissance internationale. Chaque peuple possède une question préférée à laquelle il cherche constamment à réponse, que se soit pour le commun mortel, les élites politiques ou le monde des l’art. Les russes: qui est coupable et que faire? Les américains: comment est-ce que ça bien pu arrivé et finalement, qui est coupable? En présence d’un motif commun, il y a une évidence de sens opposé. Peut-être est-ce pour cette raison que leurs styles politiques son si différent. Dans un cas, l’autobêchage prédomine l’irrésolu et dans l’autre, la recherche autosatisfaisante de canailles à côté de la plaque. Chez les ossètes la question fondamentale, «futurologie» dans une formulation géniale de Kosta: «Que nous apportera le future, qui sera là après nous? Après nous, les témoignage qu’il y a dans ce livre ne doivent pas se répéter. Après nous, ne se répétera pas ce que nous n’oublierons. Nous n’oublierons pas... CHRONIQUE DE LA GUERRE D’AOU^ T Selon les documents d’information ossètes. Chronique de l’agression géorgienne: 2008 tration temporaire» à Kurta. Ces activités ostensibles ne furent pas condamnées par la communauté occidentale, qui n’y participa pas mais qui ne l’empêcha pas non plus. De plus, Tbilissi ne fut pas contre la tenue d’actions de force en Ossétie du Sud; la terreur fut la préparation aux hostilités militaires. Le but fut d’intimider la société ossète, de semer la panique et la scission, pour que la guerre ne soit pas trop sanglante du côté géorgien vu son influence négative sur la popularité des politiques menant les guerre. Plus bas, la chronique des activités de diversion terroriste de la Géorgie contre l’Ossétie du Sud des 6 derniers mois de l’année en cours. À partir de l’année 2004, lorsque la direction actuelle pris le pouvoir en Géorgie, la situation dans la zone du conflit géogien-ossète se compliqua brusquement. L’affaire mena à un renouvellement des hostilités, d’une manière particulièrement intense. Ils avait pris les positions de Pris et le village de Tliakana. Au cours des combats, un ossète péri (Gennady Sanakoev, un blessé enlevé par les Géorgiens qui fut tué après être torturé par le chef du Ministère des Affaires Intérieures de la Géorgie d’alors, Irakliem Okruashvili). Il y eu beaucoup plus de victimes parmi la population civil. À la suite des attaques dans les localités ossètes, furent tués des habitants paisibles incluant des enfants. Par après, le pouvoir à Tibilissi changea de tactique et au lieu d’hostilités ouvertes (en 2004 la Géorgie perdit de 70 à 150 soldats selon différentes estimations), passa aux actes terroristes de diversion ayant comme cible principale la population civil. Dans les quatre dernières années, les victimes de la terreur géorgienne furent 27 citoyens Ossètes, plus de 60 furent blessés. Durant cette période, les services secrets géogiens réalisèrent près de 20 attentats. Plus de 200 Ossètes fut pris en otages. Au début de 2008, cette tactique ne changea pas. Par contre, le terrorisme fut érigé au rang de la politique d’état de la Géorgie contre les peuples de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie. Dans les structures des services secrets géorgiens, la gestion de la planification et de la réalisation des attentats contre l’Ossétie du Sud fut activement financé. Zhgenti, un officier de haut rang dans les organes militaires de Géorgie fut à la tête de cette administration. Pour l’organisation des actes de diversion terroristes, on attira les représentant de la soi-disant «adminis- 28 février. 15:30. Dans un local du poste de la milice du village de Dmenis, un appareil explosif masqué dans un télévision détona. Comme résultat, périrent deux collaborateurs du Ministère des Affaires intérieures de la ROS: Valter Alborov et Sevastir Maldzigov, plus 17 personnes furent blessées. 23 mars. Vers 11:00 dans le village d’Okona, se trouvant dans la région de Znaur de la ROS, il y eu un attenta terroriste planifié et réalisé par les services secrets de la Géorgie. Inal Koliev, un employé du KGB de la ROS et Vladislav Doguzov, un militaire des forces pacificatrices de la ROS-Alanie reçurent des graves blessures à la suite de l’explosion de la bombe. 25 mars. La route Tshinval-Gori fut fermé à la circulation du côté géorgien. Plus 60 citoyens ossètes se dirigeant vers Tskhinval à partir des villages ossètes de la régions de Tskhinval et de Leningorsk, se retrouvèrent en otages. Seulement après l’intervention des représen12 CHRONIQUE DE LA GUERRE D’AOU^ T tants de paix et de l’OSCE les otages furent-ils libérés. Cependant, la Géorgie ne leva pas le blocus des chemins de la zone de conflit jusqu’au 6 avril. Elle ne laissa passer aucun ossète à travers ses postes. Cela concernait même les ambulances, y compris celles de Géorgie qui furent appelées des villages ossètes pour des grands malades. Plus de 10 ossètes décédèrent n’ayant pas reçu d’assistance médicale. Les noms de quelques-unes des victimes du blocus suivent: Gigolaeva Araksija Sardionovna née en 1943, de Mugut; Bestaev Zelim Serguéévitch né en 1932, de Mugut; Temisova Valentin Vassilievna né en 1929, de Didmuha; Bolataev Oleg Filippovitch né en 1954, de Didmuha; Hugaeva Barbara Kudzievna née en 1925, de Mugut; Chibirov Stanislav Guéorguiévitch né en 1958, de Didmuha; Vazagov Sograt Nikolaévitch né en 1943, de Dzukatikau. 27 mars. Aux environs de 20:20 dans la ville de Tskhinval, sur la rue Oktiabrckaya, une automobile «UAZ-Hanter» appartenant au Ministère public Général de la ROS explosa. À la suite de l’explosion, péri sur place Alan Tedeev, l’adjoint du juge de la ville de Tskhinval et fut blessé gravement Vissarion Valiev, le juge d’instruction principal du Ministère public de la ROS. Août 2008. L’hôtel «Alan» 11 juin. Vers 23:00 La périphérie nord de Tskhinval fut bombardé à partir du village d’habitants géorgiens Tamarasheni. Le bombardement fut dirigé sur les maisons et les postes des forces pacificatrices à l’aide de lancesgrenade et d’arme à feu pendant 10 minutes. 31 mars. Tôt le matin, commencèrent le bombardement intense par la Géorgie du village d’Okona dans la région Znaursky de la ROS et du poste de l’organe du maintien de l’ordre de la ROS en périphérie du village. Le bombardement à l’aide de lances-mines, de lance-grenades et d’armes à feu se poursuivit pendant 40 minutes. 14 juin. Dans la nuit du 14 au 15 juin, Tskhinval fut intensément attaqué par des lance-grenades et des armes à feu. Le bombardement commença à 23:00 et dura 4 heures. Trois habitants de la ville furent gravement blessés: Arat Nazarjan, Zoïa Kulumbegova et Alan Khodov. Khodov succomba de ses blessures le jour suivant. 2 avril. Vers 18:30, dans la localité d’Andis qui se trouve dans la région de Tskhinval de la ROS, fut bombardée le poste du Ministère des Affaires intérieures de la ROS. Le bombardement aux armes automatiques dura environ 20 minutes. 15 juin. Alan Khodov décéda à l’aube après le bombardement de Tskhinval par la Géorgie. Khodov succomba à ses blessures. La Géorgie empêche les citoyens de la ROS de croiser la frontière géorgienne-ossète. Commence blocus des chemins en territoire géorgien qui mènent vers les villages ossètes. 29 mai. Vers 8:50 à Tskhinval, survenu un autre attenta. Une automobile parqué à la disposition de l’OMON de l’Ossétie du Sud explosa. À la suite de l’explosion, six personnes furent blessés et brûlés gravement par les éclats: Zelim Dzhagaev, Davis Medoev, Alekcey Beteev, Arthur Dzeranov, Inal Tedeev et Igor Naniev. Le même jour, entre les villages de Mugut et de Avnevi de la région Znaur de la ROS, explosa deux bombes qui fut placées sur l’accotement du chemin vicinal. Elles se misent en marche au moment où une voiture UAZ passa. À la suite de l’explosion, un des passagers fut blessé, Inal Bectaev. 16 juin. La Géorgie construit un autre poste illégal du Ministère des affaires intérieures sur la zone de conflit géorgien-ossète. Le poste fut placé dans le village de Cver etdes travaux de fortifications furent commencé à proximité de Tskhinval. 13 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T Une nuit malheureuse G. Paractaev, conducteur: – Ma femme et moi regardions le football, quand dans la pièce entra notre fille aînée qui, pas très naturellement, nous dit à voix basse: «Papa, là-bas on tire des coups de feu...» Ayant fermé aussi tôt le son du téléviseur, nous entendirent le crépitement des fusils et le fracas des obus de gros calibre. Notre bâtiment a quatre étages. Notre appartement se trouve au premier, là où il est relativement plus sûr de se trouver durant les bombardements. 10 minutes plus tard, les voisins commencèrent à se regrouper chez nous: l’un portant son enfant dormant, l’autre sa veille mère sous le bras; tous apeurés, chacun voulu protégé ses proches du malheur. Malheureusement, le malheur de cette nuit-là rattrapa quelques concitoyens: une femme et deux hommes furent blessé gravement. À notre grande tristesse, l’un d’eux, Alan Khodov, décéda le jour suivant. Cette nuit là dans notre quartier, peu réussir à dormir, le choc était trop grand. Une fois de plus notre voisins géographiques nous montra son vrai visage, visage de menteur et d’assassin. O.Dzhioeva, étudiante: – Ma vie ne fut jamais aussi bouleversé qu’à la mort d’Alan Khodov. Pourquoi la vie est-elle si cruelle. Pourquoi prit-elle la vie d’Alan, il ne faisait que commencer à vivre? Quel mal put-il causé pour que quelqu’un eut à lui rendre justice si cruellement? Ça fait combien d’années que nos hommes meurent. Pourquoi?! Depuis ma naissance j’entends constamment ces récits glaçants l’esprit des adultes sur les atrocités de ces monstres géorgiens, se défoulant sur les Ossètes. Ma grand-mère me raconta que tout sa vie, elle ne put supporter la langue allemande. Elle fut toute petite lorsque son père décéda sur le front en 1943. Fasciste et allemand devinrent pour elle des synonymes. Je déteste la langue géorgienne que j’entendis quelque fois dans les rues de Tskhinval. Tout se serra à l’intérieur de moi. Je me sens secrètement menacé par eux. Pour moi, géorgien et ennemi ne font qu’un. 3. Rabisova, retraitée: – Dimanche, le matin suivant le bombardement massif à Tskhinval par la Géorgie, j’alla au service à l’église. Le 15 juin, dans le monde orthodoxe on fête la Trinité. Les paroissiens, après les émotions de la nuit blanche précédente, s’inquiétaient du sort des autres. Tous fut préoccupés par l’état des personnes blessés de cette nuit là. Je pense que tout ceux qui vinrent à l’église ce jour-là, prièrent comme moi à leur rétablissement ainsi que pour le retour de la paix et du calme sur nos terres. En effet, combien d’entre nous périrent, combien de larmes maternelles pleurées! Il serait bien temps de remettre en question les politiques géorgiennes et de cesser cette hostilité absurde. Comme nous le savons bien, toutes guerres s’achèvent par la paix. Encore combien de temps cela doit se continuer?! Si l’Ossétie devient un état indépendant reconnu, rien de visuel ne changera: la terre, les gens, les routes et l’air resteront en place. Nous ne prenons rien à personne. ...Malheureusement, ce soir-là un blessé décéda. Il n’était âgé que de 18 ans... D. Uaneti, Journal «Ossétie de Sud», 18 juin 2008, #59. 26 juin. La Géorgie continue le blocus humanitaire des localités ossètes. Le chemin des villages de la République d’Ossétie du Sud qui passe par les territoires géorgiens n’est plus sous son contrôle. Dans les villages bloqués par la Géorgie, se prépare un incident humanitaire. Les véhicules ossètes subissent un contrôle rigide par les postes illégaux des forces géorgiennes. Les passagers se voient confisqués tout produits alimentaires et biens de premières nécessités. 3 juillet. À partir de ce jour-là, le conflit commença à s’aggraver rapidement. Tout débuta tôt le matin dans le village de Dmenis, région de Tskhinval de la ROS, où à la suite d’une explosion décéda le chef de la milice de Dmenis dans la cour de sa propre maison. Ce jour-là,plusieurs postes de protection de la ROS furent attaqués. À la suite du bombardement du village de Ubiat, périt le collaborateur du ministère des affaires intérieures de la ROS Valery Dzakhov. À Kokhat, fut grièvement blessé Roman Mamitov. Vers 23:40 Tskhinval, la capital de la ROS, fut bombardé par des lances-mines. À la suite du bombardement fut blessé 11 personnes. Étrangement, le personnel géogien de l’état-major général du JPKF quittèrent leurs postes 50 minutes avant le début du bombardement. 27 juin. Ce jour-là, les services secrets réalisèrent un autre attentat sur le poste de la milice de Kokhat, dans la région de Tskhinval de la ROS. Vers 2:00, une automobile géorgienne, dont le conducteur déclara apporter des pneus pour son ami ossète, arriva au poste. Dans un des pneus fut placé une bombe qui explosa au poste après son déchargement. 14 Août 2008. Le bâtiment du Parlement de l’Ossétie du Sud L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T Le lendemain, la Géorgie envoya dans la zone de conflit son artillerie lourde et ses subdivisions militaires qui procédèrent à la construction de renforcement ruraux à long terme, donc la construction se poursuit toujours aujourd’hui. Le Président de la République moldave de Transnistrie Igor Smirnov ainsi que son épouse Zhanettoj Smirnovoj furent une visite officielle dans la capital de la République de l’Ossétie du Sud, Tskhinval. Le conflit s’aggrava lorsque la Géorgie fut rapporté de la visite du Chef d’états. l’Ossétie du Sud tentèrent leur arrestation, ils donnèrent de la résistance armée et furent donc livrés au Ministère des Affaires intérieures de la ROS. En réponse, la direction géorgienne avança un ultimatum menaçant de commencer les hostilités si les militaires n’étaient pas libérés sans conditions (ces menaces furent dites par le chef de l’état-major des opérations pacificatrices MD de la Géorgie, Mamukoj Kurashvili, dans un appel avec le commandant des JPKF, Marat Kulahmetovym). Cependant, même après la remise en liberté des militaires géorgiens, la préparation aux hostilités ne cessa pas. Ce fut seulement l’apparition d’avions de chasse russes sur la tête des troupes géorgiennes qui calma la situation. Aujourd’hui, la situation dans la zone du conflit géorgien-ossète est toujours aussi tendue. La Géorgie continue l’aménagement de fortification dans les régions de villages d’habitants de Sarabuk et de Ergneti. La quantité de subdivisions militaires de la Géorgie dans la zone du conflit continue à augmenter. Dans de telles conditions, n’importe quel petit incident peut servir de prétexte pour le début d’une nouvelle guerre. 4 juillet. Les coups de feu se poursuivent dans la capital de la ROS, Tskhinval. Des obus tombèrent dans les quartiers résidentiels de la ville. Le bombardement cessa vers 23:40. Les pacificateurs géorgiens des forces du maintien de la paix dans les zones de conflit géogien-ossète, quittèrent leurs postes de l’état-major général des JPKF à Tskhinval une heure avant le début du bombardement de la capital dans la nuit du 3 au 4 juillet. Le bataillon de pacificateur ossète en direction de Sarabuk fut bombardé. La situation dans la République d’Ossétie du Sud continue à se chauffer. En ROS on annonça une mobilisation générale. Le chef du Ministère des Affaires étrangères de la Russie, Sergey Lavrov, demanda à la direction géorgienne de signer un document juridique empêchant l’utilisation de la force sur l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. «L’ultime pas en avant doit être la signature du document sur le non-utilisation de la force» dit-il aux journalistes. En commentant la situation en Ossétie du Sud, Lavrov l’appela «un développement absolument inadmissible des événements». 8 juillet. Les collaborateurs des forces géorgiennes contrôlant une série de villages d’habitants géorgiens en République d’Ossétie du Sud, continuèrent de travailler la population, en persuadant les habitants de ces villages d’évacuer leurs femmes et leurs enfants en Géorgie. De tel actions de la part de la Géorgie témoignent de la préparation d’une agression éminente contre le peuple de la République d’Ossétie du Sud. 6 juillet. Durant la nuit, la Géorgie bombarda le poste du Ministère des Affaires intérieures de la ROS du village d’Ubiat, dans la région Znaursky. Il faut marquer qu’à partir du 3 juillet, les bombardements des localités ossètes et des postes de maintien de l’ordre furent pratiquement sans arrêt. 25 juillet. Dans la nuit du 24 au 25 juillet 2008, les postes de surveillance de MS de la Fédération de Russie «Prisi» et «Eredvi» et les postes de MS de la RON «Monasteri» et «Muguti» enregistrèrent 3 vols d’avion. À 23.10, les postes de surveillance de MS de la Fédération de Russie «Prisi» et «Eredvi» enregistrèrent un autre le vol d ‘un BPLA de type «Hermès». Il y eu un autre attentat à Tskhinval. Une voiture «Niva» fut sapé à la suite de l’explosion simultané de deux bombes radiodirigées, qui entraîna la mort de Valery Dzhioev, 26 ans. L’attentat à la bombe se passa à 300 mètres du point d’emplacement du bataillon russe pacificateur de la JPKF sur le territoire neutre entre la périphérie du sud-ouest de Tskhinval et la périphérie de nord-est du village géorgien de Zemo-Nikoz 7 juillet. Andreï Petrachenko, un habitant de 14 ans de Tskhinval, roulant à bicyclette, approcha un poste géorgien dans le village d’Ergnet. Il fut enlevé par les policiers géorgiens. Il fut questionné et accusé d’espionnage. L’adolescent fut transporté à Gori. L’interrogation se prolongea dans les bureau de la police toute la nuit. Il fut obligé de signer des documents dont il ne comprit pas le contenu (les documents était en géorgien). Il fut nécessaire l’intervention du commandant des JPKF, Marat Kulahmetova, qui après de longues négociations, réussit à faire libérer le garçon. Le même jourquatre militaires géorgiens se trouvèrent illégalement sur le territoire de la ROS. Lorsque les structures de maintien de l’ordre de 29 juillet. La Géorgie se mit à bombarder intensément à l’aide de lances-grenades et d’armes à feu les localités ossètes d’Andis et Sarabuk. Le groupe de surveillance des JPKF et des Missions de l’OSCE con16 CHRONIQUE DE LA GUERRE D’AOU^ T firmèrent le bombardement du village de Sveri par la Géorgie. La Géorgie bombarda les villages ossètes de Sarabuk et Tliakana. À la suite du bombardement il y eu des blessés. lances-mines par la Géorgie sur la capitale de l’Ossétie du Sud, un des obus explosa dans un parking d’ambulances. Un conducteur par merveille survit. 4:38. L’Ossétie du Sud ouvrit à son tour le feu sur les positions géorgiennes. LE DÉBUT DE LA GUERRE 1 août. En Ossétie du Sud commença «la guerre du tireur de précision». Les postes du Ministère des Affaires intérieures ossète et les quartiers municipaux de Tskhinval furent bombardés par des tireurs de précision à partir du territoire géorgien. À la suite des coups de feu périrent 6 personnes et furent blessés 12 autres. À 21:20, les subdivisions armées géorgiennes commencèrent à bombarder avec des armes automatiques, des lances-grenades, des lances-mines, de l’artillerie lourde et probablement même aussi des tanks, les quartiers résidentiels de la ville de Tskhinval. Du poste illégale placé par les formations géorgiennes fut tué un habitant du village de Pris. Les soldats géorgiens continuent de tirer et d’empêcher les tentatives de prendre le corps du mort. Avec l’occupation illégale de la police géorgienne de positions près du village d’Avnevi, un habitant fut mortellement blessé sur le chemin de l’hôpital du village de Prineu. Avec le contrôle de la police géorgienne sur les positions de «Pauk» on bombarda le centre Collectif,qui fut la résidence temporaire des réfugiés, situé à la limite nord de Tskhinval. Cela entraîna la mort d’un habitant de Tskinval et blessa grièvement un autre. Avec l’occupation illégale de positions par l’ancien bataillon du JPKF de la Géorgie au village de Sarabuk, les tireurs de précision blessèrent trois habitants du village ossète de Ksuis. La Géorgie «passa Rubicon». Si plus tôt l’Ossétie après de nombreux attentats géorgiens tâchait de ne pas réagir, le bombardement «sniper» de ce jour-là fut un appel au défi que le pouvoir ossète ne pu laisser sans réponse. Selon l’information des sources du MD de l’Ossétie du Sud, les forces armées de la république reçu l’ordre de donner une réponse équivalente et symétrique aux agresseurs géorgiens. La Géorgien concentra ses forces armées dans la région du village de Sarabuk. 2 août. 01:39. Pendant le bombardement de 07:42. À trois heures du matin le 2 août, recommença plus intensément le bombardement dans des quartiers résidentiels de Tskhinval. Au cour de la nuit, les coups de feu dans la ville recommencèrent plusieurs fois avec de courtes interruptions. La ville passa cette nuit-là dans les sous-sols et les refuges. Les coups de feu se furent entendre sans cesse par tous les types d’armes en commençant par les fusils et les mitrailleuses de gros calibre jusqu’aux lances-grenades et lances-mines. Les lances-mines appartiennent à l’armement lourd et leur seule présence dans la zone du conflit est une grossière violation des accords signés auparavant, sans parler de leur utilisation dans les quartiers résidentiels. Chaque seconde, parmi les maisons d’habitation, se fit entendre des explosions et le fracas des canonnades qui ne cessèrent pas. Les agresseurs géorgiens détruisirent les maisons des habitants, des bâtiments civils ainsi que des institutions d’éducation et de santé publique. Ce fut une preuve superflu du caractère criminel du régime géorgien, ignorant le corps des conventions internationales nommé «les droits de la guerre». En se comportant ainsi, la Géorgie refuse les droits qui sont accordés aux États souverains par le droit international et se prive d’y faire appel. Ce jour-là, à la suite du bombardements de Tskhinval et des villages ossètes périrent six personnes et douze furent blessés. L’Ossétie du Sud n’eu jamais de pertes aussi considérables, même durant les trois mois de guerre en 2004. Les collaborateurs du CKK reçurent des coups de téléphone des habitants de Tskhinval, qui furent perplexes de l’absence de réaction en provenance de la Russie sur la protection et la sécurité de ses citoyens vivant en Ossétie du Sud. 12:27. Selon les dernières informations, on annonça en Ossétie du Sud, l’évacuation générale des femmes, des enfants et des vieillards. Le pouvoir de l’Ossétie du Sud décida de les sortir de la zone du conflit. «La radio ossète» vous informe des développements ultérieurs de la situation. En premier lieu, on évacua la population civile du village de Dmenis dans la région de Tskhinval. «Pour éviter les pertes parmi la population civile, l’administration du village prit la décision d’évacuer les enfants, les femmes et les vieillards vers l’Ossétie du Nord, puisque la situation monte en tension», – communiqua l’administration du village. Commencèrent l’évacuation des femmes et des enfants de la capitale de l’Ossétie du Sud. «La radio ossète» 17 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T 12:59. Le pouvoir de l’Ossétie du Sud est prêt à annoncer l’enrôlement volontaire dans toute la Caucase du Nord et de faire une mobilisation générale dans la république non-reconnue, déclara le président de l’Ossétie du Sud Edward Kokojty. «Si les provocations du côté géorgien se prolonge, on annoncera l’enrôlement volontaire non seulement en Ossétie du Nord, mais aussi dans toute la Caucase du Nord, ainsi qu’une mobilisation générale en Ossétie du Sud», – déclara Kokojty samedi. Il marqua que durant la nuit, après les attaques de tireurs de précision et le bombardement du territoire de la république par des armes de gros calibre, qu’il parla au chef de l’Ossétie du Nord, Tejmurazom Mamsurovym et qu’ils discutèrent de la situation qui se formait dans la république non-reconnue à la suite des actions agressives du côté géorgien. Kokojty souligna que l’ouverture du feu par l’Ossétie du Sud sur les formations géorgiennes causa d’importants dégâts, «il y a des pertes parmi les blindés et les forces humaines». «Plusieurs positions furent touchées dans les hauteurs de Sarabuk, au matin furent audibles les gémissements et les pleurs des soldats géorgiens, pour qui l’aide n’approcha pas- ils furent abandonnés», – remarqua Kokojty. Il souligna qu’en ce moment, le côté géorgien cachait ses pertes réelles à la suite de la réponse des forces armées de l’Ossétie du Sud. Le Président de l’Ossétie du Sud ajouta qu’il fut enregistré la destruction d’un véhicule blindé. «Les maisons des tireurs de précision qui tirait auparavant sur les habitants de l’Ossétie du Sud, furent aussi détruite,», -raconta Kokojty. De plus, il souligna que la position de la maison fut donné par les habitants du village géorgien, «indigné par les actions de ces personnes». Kokojty souligna qu’à la suite du bombardement de cette nuit-là, la ville fut sérieusement endommagé. «Du côté Sud de Tskhinval seulement, au matin fut compté près de 30 explosions de mines de gros calibre», – souligna Kokojty. De plus, le président de l’Ossétie du Sud ajouta que des violations semblables à celles de la veille dans la zone du conflit géorgien-d’Ossétie du Sud n’eu lieu depuis 2004. personnel des forces armées géorgiennes. Un tireur de précision fut supprimé . Le poste de la police du village géorgien Nuli fut supprimé Les coups de feu des forces ossètes détruisirent entièrement le poste de commandement géorgien à Ergneti. La veille, le Président Kokojty contacta deux fois le Chef de l’Ossétie du Nord, Tajmuraz Mamsurov par téléphone. Durant la conversation, Tajmuraz Mamsurov exprima son désir immédiat de venir en Ossétie du Sud pour exprimer son soutien complet à Edward Kokojty. En Ossétie du Nord se forma une commission d’accueil et de placement des femmes et d’enfants dans les sanatoriums et les pensionnats de la république. Dans les villes et villages de l’Ossétie du Nord fut annoncé une mobilisation volontaires, qui se ressemblèrent les armes à la main pour soutenir leurs compatriotes. Selon des messages de sources privées, des militaires géorgiens furent livrés à la morgue de la ville de Gori, qui est la plus grande institution de son genre en Europe. La construction de cette morgue gigantesque dans la région du conflit devenu un argument de soupçons du pouvoir de l’Ossétie du Sud affirmant que la Géorgie se préparait à déclencher une guerre. Selon certaines données, 40 militaires géorgiens fut tué ou blessés. Le pouvoir à Tbilissi continuent de cacher la quantité de pertes parmi ses soldats, les victimes de sa politique irresponsable. 18:36. La Géorgie viola grossièrement le principe de l’armistice olympique en bombardant Tskhinval et ses alentours, affirma le chef du service de presse du Ministère de la Défense de la Russie le colonel Alexandre Drobyshevsky. Il rappela que selon ce principe, 7 jours avant les jeux Olympiques, les pays participant doivent cesser toutes hostilités. «Ainsi, commençant le bombardement jour et nuit de Tskhinval et ses alentours, la Géorgie viola grossièrement le principe de l’armistice olympique et lança un défi à tout ceux qui jusque là, l’avait respecté», -souligna le représentant du ministère de la Défense. 3 août. 09:14. La Géorgie serra ses troupes aux frontières avec la République d’Ossétie du Sud. Comme communiqua un correspondantAI «Res»du service de presse du Ministère de la défense et des situations spéciales de la ROS, un déplacement des Forces armées géorgiennes fut observé à proximité des frontières de l’Ossétie du Sud. «De la base militaire de Gori jusqu’à celle de Tskhinval, se déplacèrent une colonne d’artillerie qui comprenait un groupe d’installations d’artillerie D-30 et deux batteries de lance-mines, qui 14:15. À partir de sources dans la direction de l’Ossétie du Sud, on sut le bilan de la réponse équivalente nocturne des forces armées de la ROS sur le côté géorgien. Près du village de Sarabuk, fut détruit un véhicule blindé géorgien qui brûla jusqu’au matin. Fut détruit 8 points de fusillade (blockhaus) de l’adversaire. Un KAMAZ fut sapé ainsi que son 18 CHRONIQUE DE LA GUERRE D’AOU^ T 14:17. Se prolongea l’évacuation des femmes et des enfants des régions de la ROS et Tskhinval. Le correspondant AI «Res» visita le point de rassemblement dans le village de d’Hvtse dans la région de Dzhavsky de la ROS. Une partie des enfants évacuée du village de la région de Tskhinval y passèrent toute la nuit. Ce jours-là, les habitants des localités de la région Znaursky quittèrent leurs maisons. L’évacuation des localités de Mugut, Velit et de Prineu se réalisèrent en compagnie des pacificateurs russes. fut une composante de la quatrième équipe de l’infanterie motorisée du Ministère de la Défense de la Géorgie», -communiqua le service de presse du MD et de situations spéciales de la ROS. Il fut communiqué à ce moment là, que la colonne d’artillerie se trouva dans la localité géorgienne de Eredv. «Le déplacement des troupes géorgiennes fut aussi observés sur d’autres terrains de la frontière géorgienne-ossète», -marqua le service de presse du MD et de situations spéciales. 09:38. Selon le Comité d’information et de presse, la Géorgie bombarda les villages ossètes de Mugut, de Prineu et Velit dans la région de Znaursky dans la ROS. Comme communiqua le Ministère des Affaires intérieures ROS, les bombardements atteignirent les postes de structure de maintien de l’ordre et les maisons des habitants. «Les bombardements commencèrent vers trois heures du matin et se prolongèrent avec interruptions jusqu’au matin. Selon l’état des maisons des habitants de Mugut, de Belit, de Prineu et des postes de maintien de l’ordre de la ROS, ils furent attaqué par plusieurs types d’arme», -communiqua le Ministère des Affaires intérieures de la ROS. Il n’y eu ni blessé ni mort à la suite de ses bombardements. Nous vous rappelons que la nuit passé fut enregistré le déplacement des troupes géorgiennes près des frontières de la République d’Ossétie du Sud. Cela fut communiqué par le Ministère de la Défense et des situations spéciales de la ROS. 17:04. Le Ministère des Affaires étrangères de la Russie fit une déclaration: La situation dans la zone du conflit géorgienossète, qui s’aggrava brusquement le 1-2 août après le bombardement à l’aide de lances-mines des quartiers résidentiels de Tskhinval qui fit des victimes, reste extrêmement dangereuse. La menace d’hostilités à grande échelle entre la Géorgie et l’Ossétie du Sud devient de plus en plus réelle. Contrairement au diverses demandes de la direction géorgienne sur la nécessité de prendre d’urgentes mesures pour démonter la tension, les réelles actions de Tbilissi démentent ces déclarations. Le soir du 2 août et dans la nuit du 3 août, la Géorgie prit d’ouvertes manoeuvres armées près de Tskhinval, serrant ses forces armées et ses équipements lourds vers la zone de conflit géorgien-ossète. Les russes exprimèrent à nouveau une sérieuse alerte après les derniers développements en Ossétie du Sud. Nous faisons des efforts persistants à l’aide des corps diplomatiques et des forces du maintien la paix dans la zone du conflit, pour prévenir l’accroissement d’opposition militaire, pour éviter de nouvelles victimes et destruction ainsi que de retourner la situation dans un lit contrôlé. Nous trouvons extrêmement important le renouvellement immédiat des négociations en présence de la mission de contrôle, ainsi que de la tenue de rencontres entre les représentants des parties en conflit. Le cours pris par le côté géorgien sur le démantèlement du CKK, dans les circonstances actuelles, est non-productif et dangereux. La mission de l’OSCE doit prendre une position plus active et plus précise sur le renouvellement d’une collaboration sous forme de Commission en Géorgie. La signature des parties sur l’accord du non renouvellement des hostilités et des garanties de sécurité reste une priorité indiscutable, idée qui fut plus tôt avancée par l’OSCE. L’acceptation des obligations correspondantes d’après ce document permettrait de conduire la menace de la guerre dans la région au moyen de la réalisation des mesures de confiance réelles. 12:17. Cela fut communiqué par le Ministère de la Défense et des situations spéciale de la ROS. Comme il fut communiqué, les femmes avec enfants et ceux qui souffrirent lors des derniers bombardements seront évacué en premier. Ils seront conduit en autobus en Ossète du Nord. De telles mesures furent prise par le pouvoir de la république en rapport avec l’aggravation de la situation dans la zone du conflit géorgien-ossète. On parlait du dernier bombardement massif de Tskhinval et de l’annonce du resserrement des troupes géorgiennes aux frontières de l’Ossétie du Sud. 12:53. La population de l’Ossétie du Nord décida de soutenir ses frères et de se produire contre le gouvernement géorgien. Sur la place du Théâtre de la capitale de l’Ossétie du Nord, les gens vinrent avec des affiches : «Saakashvili – le jouet des États-Unis!», «Ne touche pas l’Ossétie du Sud», «Géorgiens, arrêtez vos fascistes». À l’action prirent part plus de mille personnes. Le meeting commença par une minute de silence en mémoire des habitants paisibles qui périrent dans les bombardements de Tskhinval. 19 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T Le Ministère des Affaires étrangères de la Russie demande une retenue maximum des parties. Ils doivent, dans un esprit de bonne volonté, pointer leurs efforts vers le règlement de la crise et la prévention de récidives. La Russie prendra toutes les mesures nécessaire qui aiderons une prise de décisions mutuelle sur l’acception d’une paix. Les scénarios de force démoliront définitivement les espoirs sur le règlement du conflit géorgien-ossète. spéciales géorgiennes tenta d’occuper les positions stratégiques du village de Nul. Les militaires géorgiens occupèrent ces positions et tentèrent d’aller plus loin, cependant au courant des combats d’une heure et demi ils furent évincés par les formations ossètes. Les positions, où il y eut des combats acharnés, ont une signification stratégique extrêmement importante pour la partie ossète. De ces positions, il est possible de contrôler deux chemins, l’un se dirigeant vers le village d’Hetagurovo et l’autre, beaucoup plus important, vers Zarsky qui est l’artère principale de l’Ossétie du Sud. C’est le seul chemin, qui relie la capitale de la République vers la Russie, en passant par l’Ossétie du Nord. 17:24. L’Abkhazie, en rapport avec l’aggravation de la situation dans la république nonreconnue d’Ossétie du Sud, arrêta sa participation au processus de négociation et refusa de participer à la rencontre du Groupe d’amis du secrétaire général de l’ONU le 15 août. 4 août. La population de l’Ossétie du Sud continue à quitter la zone de conflit géorgien-d’Ossétie du Sud. Quand le correspondant de la RADIO OSSÈTE transmit le nombre d’évacué des deux derniers jours, il atteignit presque 3 mille personnes. L’évacuation des villages ossètes commencèrent le 2 août après le bombardement nocturne de la république qui eut comme résultat six morts et douze blessés. 19:20. Tskhinval est désert. Tous les magasins sont fermés. La ville s’arrêta dans l’attente de bombardements en provenance de la Géorgie. 7 août. 00:55. Exactement quelques minutes plus tôt, commencèrent le bombardement de la capitale de l’Ossétie du Sud à partir d’armes de 120 mm. Hélas, notre mauvais présage fut fondé. Quelques heures auparavant, Tskhinval perdit toutes communications téléphoniques et Internet. Des événements semblables furent plusieurs fois précurseur au bombardement de la capitale. Les explosions d’obus, d’artillerie et de lances-mines grondent dans toute la ville. Les armes automatiques et les mitraillettes se font entendre. Les citadins descendirent dans les soussols et les refuges. Les défenseurs de la ville, les femmes, les vieillards et les enfants devront à nouveau passer une nuit sans sommeil. Les médecins, les ambulances, les hôpitaux et les polycliniques, sans faire attention à leurs horaires se préparèrent. Des informations alertantes entrèrent de villages des régions de Tskhinval et Znaursky. De l’armement lourd bombardèrent les villages d’Hetagurovo et de Dmenis. 5 août. Le côté géorgien bombarde les postes des structures du maintien de l’ordre de la République d’Ossétie du Sud. 6 août. Selon des sources non-officielles, les forces armées d’Ossétie du Sud entrèrent en contact armée avec les troupes géorgiennes à proximité du village de Nul dans la région de Znaursky. Les militaires ossètes exécutèrent l’ordre du commandant en chef, pour réprimer les points de tir de l’adversaire qui bombardaient les villages ossètes de Mugut et Didmuha. En ce moment, il y a des combats acharnés dans les alentours des villages. «En ce moment dans le village de Nul, les subdivisions de l’Ossétie du Sud tentent d’évincer les positions des forces spéciales de la Géorgie», – Irina Gagloeva communiqua au chef du Comité d’information et de presse de l’Ossétie du Sud. «On reçut l’information que deux véhicules blindés géorgiens furent sapés», – dit-elle. «Le côté géorgien, pour ne pas permettre l’aide en provenance du village sud-ossète de Tsunara, commença le bombardement de cette localité», – souligna I.Gagloeva. 01:07. Presque tous les villages ossètes de la région de Tskhinval sont sous les tirs d’artillerie et de lances-mines. Les villages de Dmenis, Sarabuk et Satikar sont bombardés de manière particulièrement intense . Les positions militaires ossètes autour de Tskhinval furent bombardés. Les forces armées ossètes, en l’absence d’ordres, n’ouvrirent pas le feu en retour. Selon les renseignements en provenance de la ville de Gori, à l’écart du village d’Ered avance une colonne militaire de troupes géorgiennes comprenant des camions, des tanks et de l’artillerie. 18:15. Les militaires ossètes nettoyèrent les positions près du village de Nul, peu de temps avant qu’elles soient occupées par les forces spéciales géorgiennes. À 16:30 la division des forces 20 CHRONIQUE DE LA GUERRE D’AOU^ T 01:25. À l’heure lourde de l’agression géorgienne, le clergé orthodoxe de la République partage les difficultés et les infortunes du peuple de l’Ossétie du Sud. Quand la ville fut bombardée par l’armement lourd, on dit une prière dans la cathédrale de Tskhinval pour le sauvetage du peuple de l’Ossétie du Sud des balles ennemies et des obus. Quelques obus explosèrent en proximité de la cathédrale. Comme annonça le ministère de la Défense de l’Ossétie du Sud, vers minuit du côté d’Eredi commença un bombardement de lances-mines sur le village ossète de Dmenis. Dans le village environ vingt pour-cent des maisons furent détruites, le côté ossètes tente de réprimer les points de tir de l’adversaire. À la suite du bombardement un habitant du village reçut des blessures. Son état est incertain. L’attaque fut conduite du côté du village d’Eredvi par la Géorgie à l’aide de lances-mines de calibre lourd. Le bombardement commença à 0:05 et se prolonge jusqu’à maintenant. L’intensité des feux augmente. À la suite du bombardement, un habitant du village de Dmenis fut grièvement blessé par un fragment qu’il reçut à la tête. On tente de l’aider. «L’intensité de l’attaque diminue de temps en temps, mais se prolonge toujours. L’artillerie géorgienne changea son tir pour les positions de Pris. On observa l’approche de nouveaux cortèges géorgiens incluant des véhicules blindés et de l’artilleries », – le chef l’administration de Dmenis communiqua. 01:39. Il y eu des habitants blessés dans les villes et les villages ossètes. Rappelons qu’à la suite des bombardements des villages ossètes de ce jour-là, trois personnes furent blessées : Pukhaeva Marussia Guéorguievna – 88 ans, blessures superficielles à l’avant-bras gauche, village d’Avnevi; Lohov Alim Slavovich – 25 ans, blessures superficielles au poignet droit, village d’Ubiat; Botsiev El’dar Tajmurazovich – 21 ans, double blessure des membres inférieurs, village de Hetagurovo. La guerre en Ossétie du Sud par SMS Notre correspondante se trouve maintenant dans Tskhinval qui est assiégé et bombardé. Elle alla là-bas en vacance avec son fils. Comme nous le comprenons, ses vacances ne furent pas de tout repos. Notre correspondance se passe par SMS. Nous pensions que cela serait intéressant à publier. Donc, le bombardement de la ville par SMS d’une maison dans le quartier de Zhilmassiva (texte original) 20:32 Je m’ennuyais, que me manquait-il? Les grenouilles sont silencieuses. Pas un bruit. C’est désagréable ainsi.. 20:34 Les voisins décidèrent de fêter l’événement. (On fit tomber les forces spéciales géorgiennes sur les positions près du village de Nuli.) Ils apportent la collation et la boisson. Cha se promèneront dans la cour. 0:24 Voilà les premières explosions 0:27 Ils tirent avec de l’armement lourd. Mais pas près de nous 0:29 6 coups de feu et tout cessa. Les voisins descendent à nouveau. Les armes automatiques et les mitraillettes se font entendre. Mais pas près de nous 0:46 Mitraillettes Plus intense 0:49 On tire de chars blindés. 1:30 Téléphone à l’hôpital à propos des blessés (la Rédaction) 1:35 Il n’y a pas de blessé dit Pupuch. L’enfer est arrivé en quelque part. À propos des troupes géorgiennes, aucune information. 1:39 En jugeant par les coups de feu d’artillerie lourde, il y a beaucoup de morts. 1:59 Encore une fois, nos contre leurs armements lourde. Une pluie. Mon fils déplore toujours 2:39 6:00 6:42 7:02 7:06 7:10 7:44 7:48 7:58 21 les femmes qui doivent accoucher. C’est mieux d’accoucher que de se trouver dans une telle boucherie. Les tanks bombardent. Je fais même la différence Les grenouilles traître ont fuit. Par contre les grillons chantent à l’unisson avec les canons. On tire très fort. J’espère que ce sont les nôtres. Très loin Le bombardement par les Géorgien recommença. Tirs d’armement lourd. On bombarde Tskhinval. On reçoit encore une fois des balles. Géorgiens tirent sur la ville avec des lancesmines. on n’a déjà reçu 7 balles. Des véhicules blindés et des tanks sont entrés à Gudzhabaur. Je pense que les bombardement finiront bientôt. Les gens doivent aller travailler. Les nôtres et les leurs comprennent ça Aaaah, les «lâches» furent blessés, en traînant sur le balcon! C’est Pancho, le géorgien, sur balcon qui hurle ainsi pour étouffer les coups de feu. Une bordée d’injure Ils tirent encore. Encore trop tôt pour aller au travail. L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T 8:20 Denis (le fils de notre corr. Annotation réd.) commente: Arrêtez le bombardement, les hommes veulent aller travailler pour s’éloigner de leurs femmes. C’est arrangé un blockhaus de coussins. 8:29 8:31 09:07. Le bombardement du territoire de l’Ossétie du Sud se prolongea toute la nuit. Les villages Dmenis, de Sarabuk et de Ubiat dans la région de Tskhinval souffrirent beaucoup plus. Sept habitants furent blessés. Plus de 20% des maisons du village de Dmenis furent détruites. Il semble que tout est tranquille. C’est bien. 15 min pour se laver, 25 min sur la route On cherche les balles dans l’appartement «La radio ossète» tout pour que la Géorgie cesse le bombardement de la ville de Tskhinval à l’aide de lances-mines, de lance-grenades et d’armement de gros calibre. Cependant, les tirs ne cessèrent pas. Nous fûmes obligé de riposter », – Edward Kokojty remarqua. Le chef de l’État dit que les forces spéciales de la Géorgie se sauvèrent honteusement de la position de Prissky. «Je pense que les Géorgiens recommenceront à cacher les pertes qu’ils subirent aujourd’hui. Il y a toujours des îlots de résistance, nous prenons tout les moyens pour les supprimer Je comprends aujourd’hui que nous devons faire un appel à tous pour la paix et l’agrément», – nota e Président ROS. Le président dit: «Soutenant les efforts du coprésident de la partie russe du SKK, l’ambassadeur du Ministère des Affaires étrangères de FR, Yury Popov se trouvant à Tbilissi, ne peut malheureusement pas venir à Tskhinval en raison des bombardements du côté géorgien sur la périphéries du sud qui sont trop dangereux pour lui.» «Nous attendons, nous sommes pratiquement prêts à procéder aux négociations avec un comité de communauté internationale reconnu, c’est-àdire les quatre parties du SKK. Maintenant le mot est à la Géorgie, nous sommes prêts aux négociations. Nous sommes aussi prêts à nettoyer tout notre territoire de ces bandes, qui ennuient les ossètes ainsi que la population géorgienne. «Je veux aussi dire» – remarqua le Président,»que la population locale, particulièrement les villages de Nul et Avnevi sont entrés hier pratiquement en corps à corps avec les subdivisions géorgiennes qui occupèrent ces territoires. C’est aussi le signe que la population locale géorgienne ne peut pas enrayer l’entrée des subdivisions géorgiennes, qui se trouvent ici. C’est-à-dire, s’ils se comportent ainsi avec les Géorgiens ethniques, comment se comporteront-ils avec les Ossètes ethniques ?» «De notre côté, pour le moment six personnes furent blessé parmi la population civile. Parmi les militaires de l’Ossétie du Sud, il n’y a aucun blessé. Je déclare encore une fois que nous sommes prêts à négocier avec n’importe quels représentants du côté géorgien, mais seulement dans le format CKK. Aussi difficile qu’il soit, nous pouvons arrêter les tirs de riposte. De telles tentatives furent prises trois fois en une nuit. Sur la demande du général Kulahmetova, nous cessâmes les feux 10:50. «Se servant du fait que devait commencer les négociations, la Géorgie tenta d’occuper des positions vitales. De telles ruses, la Géorgie utilisa bien des fois. Le côté géorgien prit la position de Sarabuksk ce jour-là, quand une délégation représentative de Pridnestrov arrivait dans la ROS. Sachant que nous ne répondrions pas et que nous ne céderions pas aux provocations, ils s’emparèrent tranquillement de la position de Sarabuksky. La même chose se passa lors de l’arrivée du Président d’Abkhazie Sergey Bagapsh l’année précédente. Ils bombardèrent des positions importantes pour la Géorgie du point de vue stratégique. Il y eut une annexion silencieuse du territoire de l’Ossétie du Sud. Nous cesserons ces tentatives. Non seulement les arrêterons-nous, nous commencerons à les nettoyer si le côté géorgien ne retire pas toutes ses formations armées,», – déclara le Président de ROS Edward Kokojty au briefing avec les journalistes. En commentant sur les événements qui se passèrent dans la nuit du 6 au 7 août, le Président dit: «Dès le début de la nuit, le côté géorgien fit une tentative d’annexion du territoire ossète. Il commença à bombarder à l’aide de 150 millimètres les villages ossètes de Pris, de Dmenis et de Sarabuk. À Dmenis les destructions furent très sérieuses et il y eut des blessés parmi la population civile », – Edward Kokojty remarqua. Selon lui, «à la suite de l’intervention des pacificateurs russes, l’Ossétie du Sud répondit aux attaques géorgiennes qu’après 40 minutes». «Nous étions obligés de répondre, parce que nous reçumes l’information que les forces spéciales géorgiennes tentaient de prendre la position de Prissky. Après la réponse des forces armées de l’Ossétie du Sud, la première tentative de conquête dans la position de Prissky fut entièrement ratée », – le Président déclara. «Après l’intervention des pacificateurs russes l’Ossétie du Sud cessa le tir. Le côté géorgien continu toujours de bombarder. Les tirs cessèrent pendant 40 minutes. Les pacificateurs russes firent 22 CHRONIQUE DE LA GUERRE D’AOU^ T trois fois», – Edward Kokojty déclara. «Si le côté géorgien n’écoute pas les exigences des pacificateurs russes, nous commencerons à nettoyer leurs positions. Les subdivisions attendent l’ordre du commandant en chef. «En provenance de Gori» – Edward Kokojty souligna, -»les alentours du village de Disevi furent bombardé par environ 26 obusiers de 150 millimètres. Quelquesuns d’entre eux bombardèrent les positions à Pris. Notre reconnaissance remarqua aussi environ 20 tanks et une grande quantité canons automatisés dont la Géorgie possède plusieurs sortes. La guerre en Ossétie du Sud par SMS 12:41 Il n’y a pas d’internet pour l’instant. Je me rends en ville. Du coup, pour une manucure. Il faut vivre, et si ça doit arriver, mourir en beauté. 12:46 Je peux t’écrire sur le sujet. Les gens jouent au domino. Les enfants restés dans la ville, cherchent des balles et des éclats. 12:48 Les voisines parlent des différents calibres de balles qu’elles ont trouvés le matin dans leurs appartements 13:02 Micha qui a trois ans crie: maman, le FBI arrive bientôt. Il parle de blindés. 13:05 Il fait chaud. Les enfants veulent aller au lac, mais les parents ont peur des «snipers». 13:07 Et malgré tout on fait de la confiture... La voisine Zina en fait à partir de roses. S’ils ne me l’enlèvent pas à l’aéroport, je t’en ramènerai. J’attends 13:15 Je sens la nervosité. Les jeunes filles examinent la situation. Elles prirent ensemble une décision: «Il faut que ces interminables vaset-vient aux sous-sols se terminent» 13:20 Dans les sous-sols il y a des lits, de l’eau, du pain, des radios, et des lampes de poches. Évidemment. Les premières choses cachées par les femmes furent le cristal et la porcelaine. On s’en fou. 13:22 Si les Géorgiens avait regardés dans les yeux des enfants de notre cours, ils seraient figés. Tout nos enfants sont de petites fleurs. 13:50 Dans la ville, il reste des travailleurs géorgiens. On leur donne de la nourriture et 13:55 13:57 Il faut 14:08 15:37 15:45 15:47 13:49. L’évêque Alansky Géorguy s’adressa au peuple de l’Ossétie du Sud Dans la nuit du bombardement de la capitale de l’Ossétie du Sud, on fit une prière dans la cathédrale de Tskhinval pour la protection de la villes et des villages de la République. Quelques obus explosèrent en proximité de la cathédrale. Aujourd’hui, l’Évêque Alansky s’adressa à ses ouailles : «Mes chers compatriotes! Le 5 août nous avons inhumé la dernière victime du bombardement nocturne de notre ville qui se passa du 1 au 2 août. Nous avons aujourd’hui goûté une fois de de l’eau ossète. Ils ont peur de sortir dans la rue. Peur de la vengeance, de se faire tirer. Les Ossètes ne peuvent même pas les conduire vers le territoire géorgien, car ils craignent de se trouver sous les bombardements géorgiens. Voilà une situation d’otage involontaire. Maman donna les vieux habits de papa à un des travailleur. Maintenant il appelle maman- grand-père. Il faut d’urgence contacter le pouvoir. Qu’il sorte d’ici ces pauvres diables. qu’ils se mettent d’accord avec le côté géorgien, pour qu’ils n’ouvrent pas le feu. (La rédaction) Ils ne veulent pas partir!!! Ils se font payer ici pour leur travail! Ils espèrent que tout se réglera. Je suis pour l’instant en ville. Le magasin de livre est fermé. Dans la rue il y a plus de correspondants que d’habitants. Il y eut deux grosses explosions. Très loin, ça veut dire, on tue les fascistes. Dans le salon de beauté il y avait beaucoup de femmes. Le jour dans les salons. La nuit dans les sous-sols. Des coups de feu au loin d’armement lourd. 00 Ils tirent encore. Les cocottes des sapins sont d’un vert pâle. Comme de grosses baies pas mûres. Il n’y a pas de sensations de danger. Tranquille... si ce n’étais des explosions. «La radio ossète» plus aux «soins» du côté géorgien, qui humilia et offensa notre peuple avec mensonge et calomnie, qui firent des attentats constants et des bombardements sur la population civile. Tel est «l’amour et le soin» de la Géorgie envers notre peuple ces 18 dernières années. Aujourd’hui nous supportons de nouvelles pertes, du chagrin et de la privation. Et aujourd’hui, plus que jamais, patience, union, courage, spiritualité et vigilance sont nécessaire pour faire face à l’agression recommencée. Nous qui restons dans nos maisons, devons créer un arrière solide pour ceux qui protège nos vies, ceux qui protègent nos maisons, nos enfants, 23 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T nos femmes et nos parents comme nous enseignâmes les Saints. Qui peut prier, doit prier, qui peut travailler, doit travailler, mais qui donnera de l’attention et les soins à nos défenseurs et soutiendra nos concitoyens faibles. Prions Dieu et Saint-Grégory pour la protection et l’aide à nos armées. Nous appelons la Vierge Marie pour la protection de notre ville et des villages de notre patrie martyre de l’Alania Du sud. Dieu, oui, vous accorde la force et le courage, chers frères et soeurs! Que Dieu protège l’Alanie! Dieu tout-puissant, bénis nos armées! firent entendre. La population descend aux soussols et dans les refuges. Nous rappelons que le chef de la Géorgie communiqua, prenant une décision douloureuse sur lui-même en tant que commandant en chef, qu’il donna l’ordre de cessez-le-feu sur les positions ossètes à toutes les subdivisions du ministère de la Défense et à la police . Probablement Mikhaïl Saakachivili eut à donner l’ordre d’ouvrir le feu sur Tskhinval pour retirer sa douleur. Le bombardement fut conduit de la ville de Gori, où aujourd’hui furent déployés 27 lancesroquettes multiples «Grad». Comme des témoins communiquèrent, de telles explosions n’eurent pas lieu de tout l’histoire des bombardements. Le côté géorgien appliqua, selon Tskhinval, le système de tir «Grad». Dans la ville, en quelques minutes de bombardements, il y eut des destructions multiples. L’attaque fut conduite de la localité de Nikoz. C’est une guerre à grande échelle. Les militaires ossètes n’ouvrirent pas le feu en retour. L’intensité du bombardement s’accroît. La capitale de l’Ossétie du Sud tomba dans l’obscurité, l’approvisionnement électrique de la ville fut arrêté. Dans exactement quelques heures, aura lieu l’ouverture des jeux olympiques d’été à Pékin. D’après les lois communes, l’armistice olympique devrait déjà agir. Malheureusement, le pouvoir géorgien possède ses principes. Le commandant des forces pacificatrices, le général Kulahmetov, fit une annonce quelques minutes plus tôt. Il remarqua que le côté géorgien le contacta pour déclarer le commencement de la guerre. 19:59 Mikhaïl Saakachivili passa à la télévision géorgienne. Saakachivili avoua son amour infini pour le peuple ossète. Le président de la Géorgie déclara que cette guerre, qui apporte tant de souffrance au côté géorgien, n’était nécessaire à personne. Il remarqua aussi qu’il fallait cesser cette guerre immédiatement. 22:27. Géorgie et l’Ossétie du Sud s’entendirent sur des négociations. Vendredi aura lieu la rencontre spéciale du représentant du président de la Géorgie Timour Jakobashvili et le vice-premier du ministre des affaires spéciales de l’Ossétie du Sud Boris Chochieva. 23:42. L’ordre du président géorgien de cessez-le-feu n’eut lieu que quelques heures plus tard. Il y a un autre assaut dans la capitale de l’Ossétie du Sud. Dans la ville, des explosions se 8 août. 00:15. Les citoyens de la Fédération de Russie se trouvant dans les sous-sols et les refuges de Tskhinval appellent au secours Il y a exactement quelques minutes, nous reçûmes un message envoyé par un téléphone portable d’un abri antiaérien au centre Tskhinval : «Les citoyens de la Fédération de Russie se trouvant dans les sous-sols et les refuges de Tskhinval demande l’aide du gouvernement Russe. Nous, un petit groupe de femmes et d’enfants demandons l’aide de monsieur le Président Medvedev. Nous avons tous dans nos poches et nos sacs, notre passeport de la Fédération de Russie. Nous nous trouvons sur nos terres, nous sommes tous nées et nous avons tous grandi ici. Nous sommes supprimés par les agresseurs géorgiens. Nous, se trouvant dans le sous-sol d’une maison sous bombardement, ne sentons pas en ce moment que nous sommes citoyens d’un grand pays. Nous entendîmes que la Russie possède une grande aviation, d’excellents avions. Aidez-nous, si vous pouvez arriver à temps «. 00:34. La Géorgie déclara officiellement la guerre à l’Ossétie du Sud. Cela fut déclaré à l’instant par le secrétaire du Conseil de sécurité de l’Ossétie du Sud Anatoly Barankevich. Le côté géorgien transmit la déclaration de guerre par le commandant des forces pacificatrices, le général Kulahmetova. C’est pourquoi, la partie ossète est prête à défendre jusqu’à la fin son droit souverain à l’indépendance et à la liberté. Nous faisons face aujourd’hui à un adversaire qui nous dépassant de beaucoup en quantité. Cependant, le principal c’est la force d’esprit. 24 CHRONIQUE DE LA GUERRE D’AOU^ T Vive l’Ossétie du Sud Indépendante! Oui, les forces armées de notre République se portent bien! La victoire sera la nôtre! Que Dieu et Saint-Gégory protège notre peuple et notre petit pays! «La radio ossète» 01:23. Les forces pacificatrices reçurent l’ordre d’engager le combat. Les forces pacificatrices reçurent l’ordre d’aller à la rencontre des formations géorgiennes. Les troupes géorgiennes attaquent les positions de Prissky, les quartiers de TSARZ et Shanghai. 02:26. Comme communiqua une journaliste d’un journal russe se trouvant sur place, à Tskhinval se retrouva sous les feux des forces géorgiennes un groupe de journalistes russes qui était à l’état-major des pacificateurs. Comme elle dit, le bombardement se passe à proximité de l’état-major des pacificateurs, qui n’a pas de locaux où les gens pourraient se sentir en sécurité. Comme communiqua le ministre des affaires intérieures de l’Ossétie du Sud Mikhaïl Mindzaev, il n’y a pas encore de données sur la quantité de blessés à la suite du bombardement nocturne à Tskhinval. «Nous n’avons pas de données sur les blessés. La situation est très sérieuse. Le côté géorgien frappe la ville avec des lances-roquettes «Grad» en pointage direct. Nous ne savons pas si nous survivrons», -dit-il. On voit dans la partie centrale de Tskhinval, les lueurs des incendies causé par le bombardement continu. On suppose de massives destructions, transmet l’agence «Interfax». Il y a dans la ville des destructions considérables. Les forces armées de la République donnent de la résistance acharnée aux agresseurs. 01:28. Les forces armées de l’Ossétie du Sud entrèrent en contact direct avec les militaires géorgiens à leur approche de Tskhinval. «Il y a des combats acharnés, l’ennemi ressent des pertes considérables», – déclara le président de l’Ossétie du Sud Edward Kokojty. «Nos troupes sont confiantes» souligna-t-il. Edward Kokojty appela le début de l’assaut sur Tskhinval: «le pas perfide et lâche de Saakashvili». «On planifiait une rencontre pour le lendemain et la Géorgie déclara un cessez-le-feu. Cela s’avéra un pas perfide et lâche de Saakashvili», – annonça d’Edurda Kokojty cité par l’agence «Interfax». «Nous nous défendrons et passerons à l’offensive par tout les côtés», – remarqua le président de la république. 01:43. La Géorgie viola l’armistice olympique. Le jour du début des jeux Olympiques, malgré qu’il fut toujours convenu de cesser les hostilités, la Géorgie attaqua l’Ossétie du Sud. Les troupes géorgiennes attaquent Tskhinval de tous les côtés. Il y a une recrudescence du bombardement de la ville fait à partir d’armes de gros calibre. Il y eu dans la ville trois salves effectuer par des lances-roquettes multiple «Grad». 02:35. Les médias géorgiens déclarent la prise des villages de Mugut, Didmuha et Dmenis. On reçut l’information du recule des troupes géorgiennes de certaines positions occupées plus tôt. Nos sources confirment la prise par les Géorgiens du village de Mugut. La prise du village de Dmenis n’est toujours pas confirmé. Dmenis est bombardé par des lances-roquettes «Grad». Le village est entièrement détruit. Notre source à Tskhinval nous communique que de l’aide approche vers la ville. Du village de Nikoz. Un cortège de technique militaire de l’adversaire s’approche de la ville en provenance de Nikoz et TEK. 02:09. Les militaires d’Ossétie du Sud donnent de la résistance acharnée aux troupes géorgiennes à leur approche de la ville. À la suite du bombardement dans la partie du sud de Tskhinval, il y a de sérieuses destructions et plusieurs maisons brûlent, y compris le bâtiment «Monde d’enfant». Le nombre de victimes parmi la population civile ne peut être fourni par les structures de force de l’Ossétie du Sud en raison du manque de lien avec les hôpitaux. 02:56. L’Ossétie du Sud s’adresse à la communauté international demandant «de prendre des actions urgentes pour la protection de la population civile de l’agression géorgienne». L’appel suivant fut transmit par le Comité National d’information et de presse de l’Ossétie du Sud. «Le peuple de l’Ossétie du Sud s’adresse au gouvernement de la Fédération de Russie pour qu’il prenne des actions immédiates pour la protection de nos citoyens, puisque la Géorgie se dirige vers l’extermination totale du peuple ossète», – remarqua-t-on dans le département. 02:20. Les actions de la Géorgie en Ossétie du Sud témoignent que la Géorgie ne peut plus avoir crédit de confiance. C’est avec une telle annonce que se produisit le Ministère des Affaires étrangères de la Russie, transmit par la chaîne de télévision «Vesti». 25 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T «La Géorgie déclara officiellement la guerre à l’Ossétie du Sud. Avec cette nouvelle attaque sur la ville dormante, la Géorgie viola non seulement l’accord conclu sur la cessation du feu avant la tenue des négociations, mais viola aussi le principe de l’armistice Olympique en ayant appliqué contre la population civile des armes de destructions massives le jour de l’ouverture des Jeux Olympiques », – dit-on Le bombardement des localités ossètes est conduit depuis le côté frontalier de l’Ossétie du Sud avec le territoire géorgien. 03:10. Les militaires ossètes se préparent à entrer en contact direct avec les troupes géorgiennes. 04:39. Le président de l’Ossétie du Sud Edward Kokojty communiqua : «À environ 03:30 commencèrent l’attaque des blindés sur la périphérie sud de Tskhinval. Il y a des combats acharnés». 02:59. «Au cours des bombardements à Tskhinval, il y eut des morts et des blessés», dit dans une annonce le Comité National d’information et de presse de l’Ossétie du Sud. Comme il fut indiqué dans l’annonce, on conduit un bombardement massif d’artillerie sur la population civile, les vieillards et les enfants, avec des lances-roquettes multiples «Grad» ainsi que des lances-mines de gros calibre. En approchant Tskhinval on voit les combats, la plupart des obus explosent dans le centre de la ville. Il y a des morts et des blessés qui ne peuvent être transporté à l’hôpital. Des dizaines de maisons dans la capitale de l’Ossétie du Sud brûlent. 05:46. On sait pour l’instant que 15 habitants furent tués. Ce chiffre fut donné par les structures de maintien de l’ordre de l’Ossétie du Sud. La partie supérieure du bâtiment du Parlement brûle. D’après les données du Comité National d’information et de presse, le massif bombardement empêche les blessés d’être livrés à l’hôpital. L’hôpital républicain de Tshinval fut bombardé par l’artillerie. Tout le personnel de médecine, les malades et les blessés se déplacent aux sous-sols de l’hôpital. 05:56. Une correspondance très indicative avec un des défenseurs de la ville. Le lien fut rompu entre 4 et 5 heures du matin. Le vide complet d’information. Il n’y a pas de contact avec les correspondants de «Radio Ossète». Incluant Zara Valieva qui se cachait avec son enfant dans son sous-sol attendant la fin des bombardements. Où est l’aide, me demanda mon interlocuteur par icq. J’avais l’impression qu’il me regardait dans les yeux en se noyant et que moi je restais là, près de lui sans lui donner la main. Où est l’aide? Une question très difficile. Probablement depuis ce jour, la principale dans ma vie. Q_Duhov (2:31): non encore par grad dans la ville Oleg, c’est toi? Repukhov Oleg (2:31): Q_Duhov (02:35:00): oui Les Géorgiens reculent? Q_Duhov (2:31): Repukhov Oleg (02:35:00): Comment est là-bas la situation? de quelques positions Repukhov Oleg (2:31): Q_Duhov (02:37:00): d’un portable complet p.... Les Géorgiens déclarent la prise de Dmenis. As-tu entendu quelque chose à propos de ça? Mugut et Dudmukha sont pris? Repukhov Oleg (02:32:00): La ville brûle Repukhov Oleg (02:38:00): Q_Duhov (02:32:00): non. grad sont déjà passés par là. tu parle de Dmenis Mugut fut pris c’est certain Les médias géorgiens disent qu’ils sont entrés dans la ville, c’est vrai? Repukhov Oleg (02:32:00): Repukhov Oleg (02:39:00): je pense que c’est de l’aide... pas vrai. Ils l’on peut-être prise Ils disent que de l’aide s’en vient... Repukhov Oleg (02:40:00): et des voisins aussi un cortège de Nikoz s’en vient Repukhov Oleg (02:33:00): Ils reculent!! Repukhov Oleg (02:41:00): Q_Duhov (02:34:00): tu es toujours là? le lien est mauvais les nôtres? Repukhov Oleg (02:42:00): Repukhov Oleg (02:34:00): ils s’approchent de la ville du côté de Nikoz et de T?K allo il nous bombardent de Gori avec des obusiers ils tirèrent de grad dans les villages 26 CHRONIQUE DE LA GUERRE D’AOU^ T Q_Duhov (02:42:00): Q_Duhov (03:47:00): oui j’écris géorgienne? Repukhov Oleg (03:48:00): oui Repukhov Oleg (02:43:00): où est l’aide maudite? Repukhov Oleg (03:50:00): où est notre aide? Repukhov Oleg (02:44:00): comme ça ils pourraient bien prendre la ville Repukhov Oleg (03:54:00): je veux dire à quelle distance Q_Duhov (02:45:00): tiens bon Il me semble qu’il y a des avions Q_Duhov (03:54:00): Il faut tenir le coup quelques heures Repukhov Oleg (02:45:00): oui ils se sont déchargés et sont partis Repukhov Oleg (03:54:00): Pu.... trop long Q_Duhov (02:50:00): Tiens moi au courant. Tu es ma seule source d’information. Aucun site ne fonctionne, seulement celui-ci Repukhov Oleg (03:55:00): rien pour tirer Q_Duhov (03:55:00): 1000 personnes (volontaires) s’en viennent d’Abkhazie ils vont être là demain. Autant de RON. Je pourrai seulement partir demain. J’ai des larmes d’impuissance, pu... Repukhov Oleg (02:51:00): comment vont les choses On tire toujours sur la ville Repukhov Oleg (02:52:00): Il semble que les combats rapprochés ne pourront d’être éviter. information Repukhov Oleg (03:56:00): ON A VITE BESOIN DE SUPPORT! Repukhov Oleg (03:10:00): Ils s’approchent du poste de la milice. encore 3 minutes. Mauvais signe. Repukhov Oleg (03:58:00): on ne tiendra pas 2 heures Repukhov Oleg (03:21:00): Repukhov Oleg (04:01:00): Tout les nôtres demandent du support ici et là. Pas assez de munitions ils sont trop Repukhov Oleg (04:06:00): il faut que les russes fassent vite de quoi!!! la ville, l’enfer Repukhov Oleg (03:26:00): l’aide n’arrive pas à temps. Q_Duhov (03:26:00): Repukhov Oleg (04:07:00): y a t-il eu encore des avions? grad tout brûle On a vite besoin d’aide! Repukhov Oleg (03:26:00): non Repukhov Oleg (03:27:00): Repukhov Oleg (04:08:00): walki-talki s’embrouille On tira sur une ambulance, je pense Repukhov Oleg (03:28:00): Repukhov Oleg (04:10:00): je ne sais pas ce que font les pacificateurs encore dans la ville encore 10 minute et on est fini Repukhov Oleg (04:11:00): il faut détruire Gori et Nikoz Repukhov Oleg (03:29:00): tank à Mugut Où est l’aide? Repukhov Oleg (04:15:00): tout brûle dans la ville Repukhov Oleg (03:30:00): Repukhov Oleg (04:16:00): tanks passèrent à travers Mugut les maisons sont détruites Repukhov Oleg (03:31:00): Repukhov Oleg (04:21:00): ils ne tirent pas, ne font que aller mais quand arrivera l’aide? la ville est entourée Repukhov Oleg (03:33:00): Repukhov Oleg (04:22:00): que tout finisse au plus vite. à nouveau sur la ville. les nerfs se donnent. aaaaaaa Q_Duhov (04:23:00): vous êtes comment? Repukhov Oleg (03:36:00): plus concrètement, tirent d’obusiers Repukhov Oleg (04:32:00): OÙ EST L’AIDE!!!!!!! Repukhov Oleg (03:41:00): l’aide est déjà nécessaire ils tirent encore sur Tsunar Repukhov Oleg (04:33:00): des explosions du côté de Zarsky Repukhov Oleg (03:42:00): Repukhov Oleg (04:37:00): besoin au plus vite d’avions et d’hélicoptères... les tank sont passé par Tsunar Repukhov Oleg (03:47:00): Repukhov Oleg (04:38:00): encore un cortège d’un kilomètre de long où est cette pu.... d’aide!!!! 27 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T Repukhov Oleg (04:39:00): la ville sera déjà entre leur main réponse Repukhov Oleg (04:41:00): Q_Duhov (04:39:00): peut-être 20-30 min encore dans la ville Oleg, il faut tenir jusqu’au matin Repukhov Oleg (04:40:00): ils sont presque dans la ville. Ne sortez pas jusqu’au matin Rupture du lien «La radio ossète» 10:06. Le Conseil de Sécurité de l’ONU ne prit aucunes décisions sur la situation en Ossétie du Sud suivant la séance extraordinaire initiée par la Russie. La séance à New York s’acheva à 02.00 (10.00 moscou). On attend toujours. Qui est intéressé par une ville à demi détruite, quand à Pékin commence les compétitions athlétiques? La principale question, comment la Russie dans la situation donnée se comportera-t-elle? 10:23. Voilà, il fait déjà jour. Ce matin que je promettais à Oleg. Intéressant, a-t-il tenu le coup? Si oui, que vais-je lui dire si le destin me fait le cadeau de pouvoir le regarder dans les yeux. Où est l’aide? La question principale... Il y a de la lumière dans la fenêtre. Zara (notre correspondante) donna des nouvelles. «Tout ira bien» écrivit-elle «Quoi qu’on disent, les Géorgiens sont quand même finis!» Zara se distingua toujours par son optimisme inépuisable. Où est l’aide? «La radio ossète» 10:28. Que dois-je lui répondre? Elle m’écrivit quelques minutes tôt. Je ne sais pas quoi lui répondre... Medvedev est au courant, c’est ça qui est écrit sur internet... Poutine aussi... Il faut attendre encore un peu. Comme je lui écrivit à l’instant... Les yeux en larmes. Skifianka (08:07:00): de pas avoir d’informations toute la nuit sans électricité Oleg!!! Tsy mi nyn kanynts?? icty ma nyn radzur (Que font-ils avec nous? Raconte quelque chose.) Q_Duhov (10:09:00): Poutine avec Medvedev se sont déjà exprimés. La décision est prise. Les troupes sont dans la région de Dzhava. (dans le mensonge la libération) Skifianka (10:05:00): Oleg!!! Q_Duhov (10:11:00): Skifianka (10:06:00): Tiens moi au courant. Écris svp vraiment aucune information. Écris à propos de tout. Où es-tu en ce moment? Raconte quelque chose Q_Duhov (10:07:00): D’où écris-tu? Skifianka (10:26:00): Skifianka (10:08:00): Oleg de Tskhinval dans le «book» il y a un peu de batterie Q_Duhov (10:26:00): oui Q_Duhov (10:08:00): Skifianka (10:26:00): Comment êtes-vous là-bas? qu’est-ce qu’il y a là-bas?? Skifianka (10:08:00): on tient le coup Rupture du lien Skifianka (10:09:00): «La radio ossète» 11:03. Il y a auprès des forces russes pacifi- Mais déjà exténués 11:08. Les forces armées ossètes repoussèrent l’ennemi à certains endroits. Un des défenseurs de la ville annonça cette nouvelle par téléphone. catrices 3 blessés et 1 tué (un commandant de la section de reconnaissance MS). La Géorgie supprime les militaires russes. 28 CHRONIQUE DE LA GUERRE D’AOU^ T 11:10. Notre rédaction reçoit des mots du soutien de tous les coins de la Russie. Les Russes ne sont pas restés indifférents au malheur du petit peuple ossète. Il y a un meeting de plusieurs milliers de personnes à Hasavjurt pour appuyer l’Ossétie du Sud. On recrute des engagés volontaires. Des volontaires arrivent aussi des autres régions de la Russie. L’espoir ossète repose sur la Russie, cette espoir se justifient seulement par les Russes ordinaires. Les actions du pouvoir semblent lentes et irrésolues. Le pouvoir russe donne moins d’espoir. Bien que... Bientôt aura lieu une séance du Conseil de sécurité de la Russie qui examinera la situation en Ossétie du Sud, communiqua une source au Ministère des Affaires étrangères de la Russie. «Le conseil de sécurité examinera les propositions sur le règlement de la situation dans la région dans les prochains temps», – dit la source. Très long, trop long... Les gens dans la ville assiégée continuent à périr... «La radio ossète» 11:49. L’État-major des pacificateurs et la caserne du bataillon russe pacificateur sont attaqués par l’aviation. Il y a des pertes dans l’armée russe. dans les sous-sols et les refuges. Il ne semble pas possible de compter le nombre exact de victimes parmi la population civile. 16:45. Un ultimatum fut donné aux troupes géorgiennes qui sont toujours dans certains quartiers de Tskhinval. Ils ont jusqu’à 6 heures du soir pour quitter la ville. Ils seront supprimés dans le cas contraire. Plus tôt dans la journée, l’armée populaires ossètes détruisit 4 tanks géorgiens dont les débris noircissent dans les rues. 14:49. Plus d’une centaine d’unités blindés russe passèrent par le tunnel Roksky: des tanks, des canons automatiques, des BTR. La Russie arrive en aide aux citoyens de l’Ossétie du Sud et à ses pacificateurs. 16:05. Le ministère de la Défense de la Russie confirma que l’on dirige des renforts supplémentaires pour aider les pacificateurs dans la zone de conflit géorgien-ossète. 16:49. «La colombe de paix» Mikhaïl Saakachivili, accusa tout à l’heure la Russie d’agression en direct sur CNN. Les mains tremblantes de la journaliste de la télévision américaine colora cette interview. Devant la caméra, elle lisait avec panique son texte qui parlait de la perfide Russie attaquant la pauvre petite Géorgie. Mais de cette «pauvre» Géorgie qui quelques heures auparavant anéantit littéralement une ville entière et des dizaines de villages ossètes, la journaliste de la télévision américaine n’en dit pas un mot. 16:33. Les troupes géorgiennes reculant de certaines régions emportent des biens des maisons détruites. Les véhicules des troupes géorgiennes sont bourrés de biens des habitants des localités ossètes. 16:36. La ville est bombardée par des hélicoptères géorgiens. Les habitants sont toujours 16:57. Une heure et demi plus tôt, notre correspondante qui se cachait avec des voisins et des enfants dans le sous-sol d’une des maisons à plusieurs étages de Tskhinval, nous envoya quelques SMS. Cela nous réjouit beaucoup, car nous n’avions pas eu aucunes nouvelles d’elle depuis quelques heures. L’orthographe fut gardée. 15:17 Je riais à l’instant de Sanakoev Dima (un collaborateur Pro-géorgie, traître national. Rem. rédaction) 15:19 Dima (Sanakoev réd.) lança un appel, – Ossètes, allez à Gori par le couloir de paix. Nous vous attendons entre 3 et 6 heures. 15:30 Il n’y a pas d’électricité. Nous ménageons nos batteries. Ses Géorgiens, des monstres! 16:09 Horrible! Les maisons sont détruites de fond en comble. Un obus cousit 2 bâtiments. 16:15 Notre maison tint ferme. Le projet de papa. Mais autour, l’enfer. Le peuple craint, mais ne veut pas partir. Il faudrait quand même sortir les enfants d’ici. 16:17 Attendez encore une demi-heure. Les Russes sont en chemin. (La rédaction) 16:20 Nous avons un bon président. Très bon (E. Kokojty. rem. rédaction) «La radio ossète» 29 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T 17:10. L’aviation russe pilonna l’aérodrome militaire géorgien à Vaziani et le mit hors de service. Sur le terrain d’atterrissage de l’aérodrome, il y a un entonnoir profond. La défense antiaérienne des troupes géorgiennes se tait. Au dire de Konashenkova, les militaires géorgiens achevèrent les pacificateurs blessés russes et les habitants des postes saisis. D’après lui, il y a des combats acharnés dans les quartiers de Tskhinval. Les tanks géorgiens fusillent en pointage direct les postes des pacificateurs russes. L’aviation d’assaut des Forces aériennes géorgiennes larguèrent des bombesroquettes sur les positions occupées par les pacificateurs russes. 17:22. Le président de l’Ossétie du Sud Edward Kokojty déclara que les subdivisions de la république contrôlent déjà une grande partie de Tskhinval. «Dans la ville, il y a des combats de rue, les engagés volontaires arrivent, nous contrôlons une grande partie de la ville», – déclara Kokojty «Les occupants géorgiens ont des pertes sévères, les engagés volontaires continuent à arriver et je suis assuré que dans peu de temps nous reprendrons entièrement le contrôle de Tskhinval», – dit Kokojty. 18:35. Selon les témoins, la bataille pour la capitale de la république se rupture. Les troupes géorgiennes commencent à quitter les positions occupées. Les militaires géorgiens occupent quelques villages ossètes. Les combats de rue à Tskhinval se continuent depuis plusieurs heures. Les miliciens populaires ossètes suppriment des tanks géorgiens avec leurs lance-grenades. Selon les témoins, ils brûlent partout dans la ville. L’échelle des destructions à Tskhinval est catastrophique. La population civile se cache dans les sous-sols et dans les maisons intactes. On détruisit des rues entières, on supprima l’hôpital républicain qui reçu un tir direct où l’on faisait des opérations et l’université de Tskhinval brûle. 17:57. Dans l’interview de la chaîne de télévision CNN, Saakashvili appela les États-Unis à entrer en guerre avec l’Ossétie du Sud en prenant le côté de la Géorgie déclarant que ce serait dans les intérêts des États-Unis. «Maintenant ce n’est plus seulement l’affaires de la Géorgie. Cette une atteinte à l’Amérique, à ses valeurs, – déclara-t-il. – Nous sommes une nation éprise de liberté et notre liberté maintenant en danger». 18:44. Deux cortèges blindées de la 58ème armée de la Fédération de Russie contourna Tskhinval par le chemin Zarsky et commencèrent le bombardement des positions occupées par les militaires géorgiens. L’ultimatum, qui fut présenté aux soldats géorgiens dans la capitale d’Ossétie du Sud expira à 18:00. «À Tskhinval, une centaine d’habitants périrent. C’est déjà le troisième génocide du peuple ossète tenté par la Géorgie. L’assassin en chef est Saakashvili», – déclara Kokojty à «Interfax» par téléphone vendredi. «La résistance à Tskhinval s’accroît. Sur la place Privokzalnoj fut détruit quatre tanks géorgiens », – communiqua-t-il. «Les derniers événements tragiques doivent devenir le dernier pas vers la reconnaissance de l’indépendance de l’Ossétie du Sud. Il est assuré que bientôt l’indépendance de l’Ossétie du Sud sera reconnue », – dit E.Kokojty. 18:06. À Tskhinval, on estiment le nombre de morts à «mille personnes». Le chef du service d’information de la partie d’Ossétie du Sud SKK sur le règlement du conflit, Inal Pliev, dit en répondant à la question «d’Interfax»: «Probablement un millier de personnes, parce que tout est détruit». «Ils bombardèrent avec des «Grad» sur les quartiers résidentiels, les maisons d’habitation et l’hôpital. Toutes les entreprises et les organisations brûlent : les écoles, l’université, le ministère de la culture, le parlement. On détruit la petite ville des pacificateurs», – Pliev remarqua. «Nos défenseurs réussirent à détruire 4 tanks géorgiens qui étaient dans la ville et maintenant le Ministère des Affaires intérieures fait le ratissage de la ville d’infiltrés illégaux en possession d’armes», – déclara-t-il. 18:31. Au cours des événements à Tskhinval, plus de 10 pacificateurs russes périrent et près de 30 furent blessés. Cela fut communiqué par l’adjoint de ITAR-TASS commandant en chef des Troupes terrestres, le colonel Igor Konashenkov. «À la suite du bombardement exécuté par la sécurité nationale géorgienne sur les positions des pacificateurs russes, plus de 10 de nos militaires périrent et près de 30 furent blessés», – précisa-t-il. 21:13. On vient juste d’apprendre que les derniers envahisseurs quittèrent Tskhinval. Dans la ville, il y a une multitude de débris techniques. Comme nous communiqua à l’instant un des défenseurs de la ville par téléphone, leur groupe reçut à titre de trophées un «Hammer», un tank et un IFV. 30 CHRONIQUE DE LA GUERRE D’AOU^ T 9 août. 00:07. Au dessus de Tskhinval fut détruit un Su-25 des Forces aériennes de la Géorgie. 10:14. Les subdivisions géorgiennes continuent leur entrée dans certains endroits de l’Ossétie du Sud. Selon le chef du département militaire David Kezerashvili, la Géorgie non seulement ne céda aucune de ses positions, mais continue à en occuper de nouvelles. 00:19. Condoleeza Rice appela la Russie à évacuer ses troupes de l’Ossétie du Sud. «Les troupes russes doivent quitter le territoire géorgien», – dit dans une annonce le chef du Département d’État américain. 10:50. Les avions des Forces aériennes de la Fédération de Russie attaquèrent l’artillerie et les stocks militaires près de la ville de Gori. 00:57. Les avions des Forces aériennes de la Russie attaquèrent le port de Poti et la base militaire de Senaki. 11:00. L’artillerie géorgienne ouvrit à nouveau le feu sur les positions occupées pas les pacificateurs russes 02:01. La Géorgie annonça l’évacuation des points stratégiques. Il y a une évacuation au ministère de la Défense et dans la région de Tbilissi où se trouve la résidence de Saakashvili. 11:01. Plus de 30 mille réfugiés d’Ossétie du Sud traversèrent la frontière de la Russie 11:39. Le bombardement de Tskhinval cessa; les points de tir de l’armée géorgienne sont détruits. 02:10. À environ deux heures du matin, l’artillerie géorgienne recommença le bombardement des positions occupées par les pacificateurs russes 11:50. Les divisions de la 58 armées libérèrent Tskhinval des forces militaires géorgiennes. Il reste dans la ville des petits groupes de sabotage et des tireurs de précision géorgiens. On organise dans la ville l’évacuation des pacificateurs russes blessés et de la population civile vers les hôpitaux de la Fédération de Russie. 03:27. Le Conseil de Sécurité de l’ONU ne prit toujours pas de décision concernant la situation en Ossétie du Sud. Pour la deuxième fois aujourd’hui, la séance du Conseil de Sécurité de l’ONU s’acheva sans décision. 05:17. La Géorgie annonça l’extraction de la moitié de son contingent en Irak et son transfert dans la zone de combats en Ossétie du Sud. 13:06. Le président de la Géorgie, Mikhaïl Saakachivili, à la séance du conseil de sécurité National annonça l’introduction dans le pays de la loi martiale suivant les événements en Ossétie du Sud. 06:20. Les troupes géorgiennes entrèrent à nouveau dans Tskhinval. 07:50. À Tskhinval, trois autres pacificateurs russes morts. Le nombre total de pacificateurs russes tués en Ossétie du Sud est déjà de 15 personnes. Une dizaine de pacificateurs russes sont portés disparus. 13:55. L’artillerie géorgienne recommença le bombardement des positions occupées par les pacificateurs russes à Tskhinval. 14:27. Le comité de d’information et de la presse de l’Ossétie du Sud s’adressa au «peuple et gouvernement de la Russie». Il leur demande d’aider la reconnaissance de l’indépendance de la république méconnue. «Il nous est impossible de vivre comme composante de la fasciste Géorgie . Nous demandons de l’aide juridique pour la reconnaissance de l’indépendance de la République d’Ossétie du Sud «, – annonça un texte sur le site internet du comité. 08:39. Les militaires géorgiens, selon les affirmations des militaires russes, ouvrirent le feu sur une escorte de blessés, allant d’Ossétie du Sud en Russie. 09:35. La subdivision de la 58ème armée de la région militaire de Caucase du Nord se fraya un chemin vers le camp de base des pacificateurs russes à Tskhinval. Les pacificateurs reçurent des munitions et de la nourriture. On prend des mesures pour l’évacuation des blessés. 15:11. Les pacificateurs russes mènent des combats avec l’armée géorgienne pour les positions de Prissky, où se trouve les derniers points de feu de l’artillerie géorgienne . 09:50. Le président de la Russie Dmitri Medvedev annonça le début de l’opération «la paix de force». 31 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T 15:14. Les restes des militaires géorgiens à Tskhinval furent collecté et quittent la ville. Le combat se continu dans le village de Nikoz troupes géorgiennes bombardaient les points vitaux de Tskhinval de ces positions, particulièrement l’hôpital de la ville. 16:35. L’Abkhazie commença une opération armée contre la Géorgie dans la partie supérieure de la gorge Kodorsky. Les troupes abkhazes lancèrent des bombes-roquettes sur les points de concentration des troupes géorgiennes à la gorge. 08:45. L’armée abkhaze commence à s’approcher de sa frontière avec la Géorgie. Le dimanche au matin, le côté abkhaze recommença le bombardement de la partie supérieure de la gorge Kodorsky de l’Abkhazie qui se trouve sous contrôle des forces géorgiennes. 19:39. Les tanks géorgiens se préparent à entrer dans Tshinval. Selon les dernières données, quelques-uns détruisirent la ligne de défense et entrèrent dans la ville. Les forces de la résistance de l’Ossétie du Sud communiqua la destruction de trois tanks géorgiens. 11:23. Aux frontières maritimes de la Géorgie, arrivèrent les amiraux de la Flotte de la mer Noire, le croiseur-roquette «Moscou» et l’escorteur «Cmetliviy». Les marins bloqueront les livraisons d’armement et la technique militaire à la Géorgie par la voie maritime 20:38. Les troupes géorgiennes tentèrent de s’emparer du contrôle du chemin Zarsky, qui lie Tskhinval à l’Ossétie du Nord. 12:41. Le représentant officiel du Ministère des Affaires étrangères de la Géorgie reconnut que Tskhinval se trouve sous le contrôle de l’armée russe. 23:25. En Ossétie du Sud, deux journalistes de la chaîne de télévision «Vesti» furent grièvement blessés. Trois membres de l’équipe de tournage «Vesti» furent blessés à un moyen degré. 13:18. La Russie et la Géorgie se misent d’accord sur la création de deux couloirs humanitaires pour l’évacuation des réfugiés. Cette information fut communiqué par l’état-major des forces jointes du maintien de la paix. La Géorgie démentit cet accord 10 août. 02:08. En Ossétie du Sud, le commandant de la 58ème armée du ministère de la Défense de la Fédération de Russie, le lieutenant général Anatoly Hrulev est blessé. Le général fut blessé pendant le bombardement du cortège russe où se trouvait aussi l’équipe de tournage de la chaîne de télévision «Vesti». 14:02. L’assistant du chef de l’État-major général des forces armées de la Fédération de Russie, Anatoly Nogovitsyn, confirma que l’armée géorgienne s’éloigne de Tskhinval. Les troupes russes contrôlent une grande partie de la capitale de l’Ossétie du Sud 04:26. Medvedev promis de confier au Bureau du Procureur militaire le document sur les crimes en Ossétie du Sud. Plus tôt, le chef du Bureau du Procureur militaire de la Fédération de Russie créa un rapport criminel sur les meurtres par les militaires géorgiens des pacificateurs russes à Tskhinval. 15:23. Le Ministère des Affaires étrangères de la Russie avança des conditions pour l’ouverture des pourparlers avec la Géorgie. Le vice-ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie, Grigory Karasin, déclara que la Géorgie doit faire revenir ses troupes à leur point de départ et doit prendre un engagement sur la non-utilisation de force. 04:57. La Russie remettra à l’Ossétie du Sud pas moins de 10 milliards de roubles en aide. Le premier-ministre Vladimir Poutine communiqua cette information et remarqua qu’en cas de nécessité, cette somme sera augmentée 16:38. Près de Tskhinval, l’équipe de tournage de NTV se retrouva sous des bombardements. Pierre Gassiev, le producteur de la chaîne de télévision fut blessé. 05:22. Le Ministère des situations d’urgence de la Russie expédia aux habitants de l’Ossétie du Sud 120 tonnes de nourriture. La charge humanitaire, d’un poids total de 120 tonnes, contient des conserves de viande et de poisson, du gruau de sarrasin et de la nourriture pou enfant. 17:13. Les troupes abkhazes continuent à tirer utilisant son aviation et son artillerie sur les positions géorgiennes dans la partie supérieure de la gorge Kodorsky. Cette nouvelle fut annoncée par le représentant officiel du président de l’Abkhazie, Kristian Bzhanija. Le représentant de la république autonome Abkhaze déclara que l’ar- 07:27. Irina Gagloeva communiqua que les combats se poursuivirent toute la nuit dans les positions dominant Tskhinval. À son avis, les 32 CHRONIQUE DE LA GUERRE D’AOU^ T mée géorgienne repoussa l’attaque des subdivisions russes. furent placés sous haute surveillance craignant que les habitants de la république fassent leur justice. 17:33. L’armée abkhaze occupe les positions sur la rivière d’Inguri, le long de sa frontière avec la Géorgie. Les subdivisions abkhazes s’installèrent dans la zone sous responsabilité des forces pacificatrices. Le représentant du président de l’Abkhazie, Kristian Dzhanija, déclara qu’il ne planifie pas d’entrer en territoire géorgien. 2:37. L’adjoint du commandant JPKF dit: Le bombardement sur Tskhinval cessa. 3:28. L’aide de la Kabarda-Balkarie, de la Tchétchénie et d’autres régions de la Caucase arrive dans la zone de conflit 4:16. L’Abkhazie recommença le bombardement de la gorge Kodorsky. 18:30. Les journalistes Alexandre Klimchuk et Grigol Chihladze périrent. Ils entrèrent en Ossétie du Sud avec les troupes géorgiennes. 4:24. La France présenta un plan de règlement du conflit géorgien-d’Ossétie du Sud. 18:39. Le premier groupe de blessés sortit de Tskhinval pour Vladikavkaz. 50 personnes évacuées. 6:14. En trois jours de guerre, il y eut une centaine de personnes tués parmi la population de l’Ossétie du Sud et plus de 30 mille réfugiés 21:26. Le médecin en chef de l’hôpital de Dzhava communiqua qu’un journaliste du journal américain Messenger et son interprète furent blessés à Tskhinval . Après avoir reçus de l’assistance médicale, les victimes furent envoyés à Vladikavkaz. 6:58. Cuba soutient la Russie dans le conflit avec la Géorgie. Le président de Cuba, Raul Castro, annonça que l’exigence russe sur l’exclusion des troupes géorgiennes de l’Ossétie du Sud «est juste» 7:26. La Géorgie continue les bombardements des pacificateurs russes en Ossétie du Sud. Au dire du commandant JPKF, Marat Kulahmetova, dans la nuit de dimanche à lundi se prolongèrent les affrontements entre les pacificateurs russes et les militaires géorgiens dans la partie du sud de Tskhinval. Un des postes des pacificateurs fut bombardé par les Forces aériennes géorgiennes. 21:40. Tskhinval passa entièrement sous le contrôle des pacificateurs russes, communiqua l’adjoint du commandant des JPKF Vladimir Ivanov. D’après lui, les troupes géorgiennes s’éloignent vers la frontière administrative de l’Ossétie du Sud 22:16. La Géorgie accepta de laisser passer les pacificateurs russes dans la région Zugdidskyle Le gouverneur de la région de Zugdidsky, Zaza Morohijaa, accepta la présence des militaires russes à condition que cessent les bombardements en Géorgie. 8:24. La cortège du Ministère des situations d’urgence avec l’aide humanitaire entra en Ossétie du Sud. À Tskhinval, il sera délivré 52,5 tonnes de nourriture, deux hôpitaux et un village de toile pour 500 personnes. 10:15. Trois pacificateurs périrent à la suite du bombardement nocturne à Tskhinval. 18 pacificateurs furent blessés et 6 habitants furent blessés gravement. 22:30. Les navires russes noyèrent un canot militaire géorgien 11 août. 00:23. Tskhinval subit de nouveau un bombardement d’artillerie. 10:20. L’Abkhazie proposa aux Géorgiens de quitter la gorge Kodorsky par un couloir humanitaire. Les forces abkhazes bloquent entièrement la partie supérieure de Kodori et sont prêts à commencer la destruction des troupes géorgiennes 00:26. Pendant le bombardement de Tshinval du 10 août, un journaliste turc fut blessé. Le journaliste d’Istanbul, Guraj Irvin Sekints, souffrit de blessures après l’explosion d’une mine. Les premiers soins furent donnés au blessé par les médecins d’Ossétie du Sud. Il fut ensuite placé dans une voiture en direction de l’Ossétie du Nord où il est hospitalisé. 12:43. Le bombardement cessa sur le chemin de Tskhinval qui mène au tunnel Roksky, à la frontière russe. La situation est stable. L’évacuation des habitants des localités voisines se prolonge. La technique militaire s’éloigne de Tskhinval, y compris les tanks et l’artillerie autopropulsées. 1:10. En Ossétie du Sud, on fit 19 prisonniers du groupe de sabotage géorgiens. Les prisonniers 33 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T 12:52. La Russie demande une convocation d’urgence du conseil Russie-OTAN. Dmitri Rogozin fit cette déclaration à l’OTAN pour la Russie. 16:03. Le président de la Fédération de Russie proposa au chef d’OSCE de diriger une mission en Ossétie du Sud 16:06. Sarkozy décida de visiter Tbilissi et Moscou. Le président de la France examinera les détails du règlement de paix du conflit avec les chefs de la Russie et de la Géorgie. 12:55. Rogozin: La Russie ne va pas entretenir un procès de paix avec Saakashvili. La Russie est prête à dialoguer avec la Géorgie mais pas avec son président. 16:20. Le cortège du Ministère de situations d’urgence de la Fédération de Russie avec l’aide humanitaire entra à Tskhinval. Les sauveteurs russes arrivèrent dans la ville malgré les bombardements du côté de la Géorgie. 13:05. Medvedev: La Russie mis fin à l’opération «la paix de force». «L’opération paix de force» dans la zone du conflit géorgien-ossète est terminée, déclara le président de la Russie Dmitri Medvedev. D’après lui, la ville de Tskhinval est contrôlé par le contingent de pacificateur russe . 16:30. Un avion Su-25 géorgien fut détruit après l’attaque de la 58ème armée et le bataillon d’Ossétie du Sud dans la région d’Eredvi. 13:07. La Géorgie refusa de déposer les armes à Kodori. Les troupes géorgiennes rejetèrent l’ultimatum des pacificateurs russes. 16:44. Le Conseil de fédération initie l’enquête parlementaire des crimes en Ossétie du Sud. Les parlementaires décidèrent indépendamment de prendre connaissance de la situation sur le territoire de la république méconnue. 13:07. Ces derniers jours, l’armée russe perdit dans la zone du conflit en Géorgie deux avions Su-25, communiqua de l’adjoint du chef de l’État-major général des Forces armées de la Fédération de Russie, Anatoly Nogovitsyn. Il déclara aussi que les pertes totales du personnel sur le territoire de la Géorgie est de 18 personnes tués. Cela comprend un officier, 17 sergents et soldat. 17:00. Au cours de sa visite dans la ville de Gori qui souffrit des bombardements des Forces aériennes russes, le président de la Géorgie, Mikhaïl Saakachivili, apparut devant le public habillé d’un gilet pare-balle. 13:30. À Vladikavkaz, neuf mille engagés volontaires se sont réunis pour venir en aide l’Ossétie du Sud 17:02. Tous les patients de l’hôpital Républicain à Tskhinval furent expédiés en Ossétie du Nord. Le bâtiment de l’hôpital fut presque entièrement supprimé par les feux de l’artillerie géorgienne. 14:24. Le cortège du Ministère de situations d’urgence de la Fédération de Russie avec l’aide humanitaire ne peut pas entrer à Tskhinval en raison des bombardements. Le cortège s’arrêta à environ dix kilomètres de la capitale de la république d’Ossétie du Sud et laisse passer la technique militaire. 17:30. Les habitants de Tskhinval décidèrent de nommer une rue de la ville en l’honneur des pacificateurs russes. La rue où fut repoussé les tanks géorgiens sera appeler en l’honneur des Russes. 14:49. Le Premier-ministre de la Russie, Vladimir Poutine déclara que la Russie mènera la mission en Ossétie du Sud jusqu’à une fin logique. Le Premier-ministre souligna aussi que la Russie aspirerait «vers la solidification des relations avec tous les participants de ce conflit, y compris avec le côté géorgien». 17:50. Les troupes russes s’approchent de la ville de Senaki. Cette information fut confirmé par le ministère de la Défense de la Fédération de Russie. 18:00. Les pacificateurs russes occupent le village géorgien d’Hurcha. Le représentant du Ministère des Affaires intérieures de la Géorgie, Shota Utiashvili communiqua que les militaires russes et abkhazes occupèrent lundi le 11 août, le village géorgien d’Hurcha de la région Zugdidsky. 15:25. Sarkozy décida de réconcilier les parties s’opposant dans la zone du conflit. Le président de la France viendra à Tbilissi le 12 août. 15:26. L’approvisionnement à Tskhinval en eau potable fut restauré. L’approvisionnement en eau fut restauré malgré les infrastructures supprimées dans la capitale de l’Ossétie du Sud. 18:00. Le cortège de réfugiés en provenance de Tskhinval se retrouva sous bombardements. 34 CHRONIQUE DE LA GUERRE D’AOU^ T 18:15. Les pacificateurs russes continuent le mouvement dans les profondeur de la Géorgie Occidentale, presque sans rencontrer de résistance. D’après des témoins, les structures de force de la Géorgie quittèrent l’ouest du pays. 18:46. Les hélicoptères géorgiens attaquent les alentours de Tskhinval. Selon le témoignage du correspondant Reuters, 6 hélicoptères attaquèrent les alentours de Tskhinval. 19:07. En Ossétie du Sud arrivent deux compagnies de bataillons «l’Est» et «l’Ouest». Deux compagnies du bataillons situé en Tchétchénie GRU «l’Est» et «l’Ouest» furent ajoutés aux forces du groupe de pacificateurs en Ossétie du Sud,. Cette information fut donnée par le ministère de la Défense de la Fédération de Russie. 19:28. Les enquêteurs du SKP de la Fédération de Russie commencèrent leur travail en Ossétie du Sud. Les SKP recueillent des preuves concernant les assassinats par les militaires géorgiens de la population civile . 20:25. Les militaires russes prirent la base du ministère de la Défense de la Géorgie dans la ville de Senaki. 12 août. 0:31. Les troupes russes entrèrent sur le territoire de Poti. 6:04. L’Abkhazie commença l’opération d’évincement des troupes géorgiennes de la gorge Kodorsky 7:51. Pour la première fois depuis le début du conflit en Ossétie du Sud, la nuit à Tskhinval fut tranquille. Selon le ministre des affaires étrangères de l’Ossétie du Sud, Murata Dzhioeva, on entend dans la ville des coups de feu par-ci par-là mais «la situation se normalise graduellement» 8:29. L’armée abkhaze entra dans la partie supérieure de la gorge Kodorsky 09:18. Cette nuit-là, 12 personnes furent blessés à Tskhinval et dans ses alentours. 10 personnes se retrouvèrent sous les feux des subdivisions géorgiennes pendant le ratissage du village de Nikoz. Deux habitants furent blessés au moment du bombardement par lances-mines des périphéries de Tskhinval. 09:51. D’Alagira en Ossétie du Nord, partit un cortège avec de l’aide humanitaire pour les habitants de l’Ossétie du Sud tôt le matin du 12 août. 10:15. Les troupes russes mènent des combats à 20 kilomètres au sud de Tskhinval. 11:20. Les troupes abkhazes ont entourés les subdivisions géorgiennes dans la partie orientale de la gorge Kodorsky. 12:15. Les militaires abkhazes ont libéré la gorge Kodorsky. Les troupes abkhazes ont hissé le drapeau de la république méconnue dans le village d’Azhara, qui est le centre administratif de la partie orientale de la gorge Kodorsky. 13:00. Le président de la Russie, Dmitri Medvedev annonça l’achèvement de l’opération «paix de force» dans la zone du conflit géorgienossète. Le but de l’opération,pense Medvedev, est atteint. La sécurité des pacificateurs et des habitants est assurée, «l’agresseur est puni» et les possibles foyers d’agression seront supprimés. Août 2008 Les quartiers détruits de Tskhinval VICTIMES DE L’AGRESSION GE ´O RGIENNE Chronique de l’agression géorgienne: Malvine Tshovrebova Chronique de l’agression géorgienne: Grégory Tadtaev et Hazbi Bestaev Le couple ordinaire de Tskhinval, Lev Kuduhov et Malvine Tshovrebova, attendaient un nouveau venu dans leur famille. Malvine, 35 ans, était enceinte de huit mois. Elle devait avoir un garçon. L’attaque perfide de la fasciste Géorgie sur l’Ossétie du Sud détruisit leur vie paisible. Voici comment les voisins Elena Dzhioeva, Dzhul’etta Gabaraeva et d’autres témoins de la tragédie de la famille Kuduhov racontent l’histoire de la mort de Malvine : «Dans la nuit du 7 au 8 août, pendant le bombardement de Tskhinval, Malvine et son mari ainsi que leurs deux filles écolières (une de 7 ou 8 ans, et l’autre d’environ 13 ans) restèrent dans le sous-sol de leur maison. Tôt le matin du 8 août, malgré les coups de feux, Malvine décida de se risquer hors du sous-sol pour préparer le petit déjeuner à sa famille. Elle se dépêchait pour pouvoir revenir se cacher dans le sous-sol. À ce moment-là, près de sa maison explosa un obus avec un fracas terrible dont les éclats atteignirent la poitrine et le ventre de Malvine qui était dans la cour. Elle décéda sur le coup de ses blessures. Le corps immobile de Malvine resta dans la cour trois jours. Il était impossible de la transporter et de lui faire un enterrement en raison des puissants bombardements d’artillerie se continuant dans la ville par la Géorgie. Trois jours plus tard, les voisins enterrèrent temporairement Malvine avec son bébé dans le potager ». Après le cessez-le-feu, Malvine Tshovrebova fut enterré au cimetière dans le village de Tbet. Lev, le mari de Malvine, éprouve une peine terrible depuis la mort de sa femme. Aujourd’hui, il se trouve chez ses parents à Vladikavkaz. Ses filles furent envoyées avec un groupe d’enfants de Tskhinval dans un centre de réhabilitation dans la région de Rostov. La tragédie de la famille Tadtaev qui se passa durant l’agression géorgienne ne laisse personne indifférent. Les parents de Grégory Pavel Tadtaev et de Taisija Sytnik étaient probablement très fiers de leurs fils. Grégory gradua cette année-là avec succès la faculté dentaire de l’institut de médecine Nalchiksky. Il était un excellent élève. Ce ne fut donc pas étonnant qu’il reçu immédiatement une invitation de Moscou pour continuer ses études. La famille avait de grands espoir pour Grégory, fils unique (il y a aussi une fille). L’agression militaire soudaine commencée contre l’Ossétie du Sud mutila la vie de cette famille. Peu de temps avant l’attaque de la Géorgie sur l’Ossétie du Sud, Grégory revint à Tskhinval pour passer les vacances estival avec ses parents. Pouvait-il supposer que ces jours passés dans sa ville natale deviendraient ses derniers! Quand commença la guerre, il lui restait quelques jours avant son départ pour Moscou. La maison d’habitation à cinq étages ? 144 à la fin de la rue Oktiabrskaya où vivait la famille de Grégory (près de l’école #12), se préparait à un spectacle terrible par les troupes barbares géorgiennes. Les tanks géorgiens bombardèrent le bâtiment de tous les côté. Deux des quatre entrées furent brûlé entièrement, une autre fut détruite. Dans ce bâtiment deux personnes périrent: Grégory Tadtaev et Hazbi Bestaev Les circonstances de leur mort fut raconté par un des témoins, leur voisin Ahsar Gassiev: - Durant la journée du 9 août, les véhicules blindés qui apparurent dans la ville entrèrent dans notre quartier. Quelques hommes et moi, y compris Grégory Tadtaev et Hazbi Bestaev, sortirent des sous-sols quelques minutes lorsque ce fut plus calme. Nous nous trouvions dans le couloir du premier étage. Un tank géorgien passa tout près de 37 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T notre maison. Nous ne l’avions pas remarqué, puisque l’on ne pouvait pas le voir en raison du garages devant lequel il s’arrêta. Il ouvrit le feu directement sur notre bâtiment. L’obus s’envola et passa à travers le garage pour atterrir dans l’appartement du premier étage et l’emporta. L’onde explosive nous dispersa de tout côtés. Certains éclats s’enfoncèrent dans les murs. Un des éclats coupa Gosha (c’est comme ça que nous appelions Grégory) à la carotide. Il décéda pratiquement sur le coup sous les yeux choqués de sa mère et de sa grand-mère. Sa mère ne pouvait pas le regarder. Soudain, elle se rendit compte de la mort de son fils, sortit dans la rue avec désespoir et pendant des puissants tirs d’artillerie, elle se tourna en direction du village de Nikoz et cria: «Géorgiens, fusillez-moi, tuez-moi. Je ne veux plus vivre». Les voisins réussirent à la retenir avec peine de ses tentatives du suicide. Heureusement, rien ne lui arriva. Hazbi Bestaevu reçut un éclat dans le côté droit de sa cavité abdominale qui resta coincé là. Nous tentions de faire venir une ambulance mais sans succès. Les «urgences» ne répondirent pas aux coups de téléphone. Nous voulions transporter Hazbi à l’hôpital, mais sortir dans la rue était impossible. Il y avait des combats acharnés dans notre quartier à ce moment-là, . Hazbi décéda deux jours plus tard. Gosha et Hazbi furent enterré côte à côte temporairement dans la cour. Quand la guerre se calma, Grégory fut enterré dans le village de Tbet et Hazbi Bestaeva dans le village de Didmuha ». On regrette énormément Grégory Tadtaeva qui périt au début de sa carrière. Au dire d’Ahsara, il avait pas plus de 22 ans. Cette jeune personne talentueuse aurait pu apporter beaucoup à son peuple. On regrette aussi beaucoup Hazbi Bestaeva. Il était âgé d’environ 70 ans. «Gosha était une jeune personne exceptionnellement honnête. Bon, compatissant, toujours le premier à venir aider. Hazbi était un bon citoyen tranquille. Comme on regrette qu’il ne soit déjà plus avec nous », – dit à propos du la mort d’Ahsar Gassiev. L’appartement d’Ahsar fut entièrement détruit. Sa famille n’a plus de place où vivre... ice et travaillait dans le service de passeport. Ils furent fusillés par ces monstres géorgiens le 8 août dans le village de Tbet. La témoin des meurtres de ces citoyens de paix, Alina Gabaraevoj, l’épouse de Sergey, trouva difficile de se rappeler de ces événements terribles du 8 août. Il fut difficile de raconter cela à la tante d’Atsamaza, fille Babelina Izolde Tedeeva. - Je ne peux toujours pas me remettre de ce qui arriva à Tbet. J’oubliai plusieurs détails de ce qui nous arriva en raison de l’état de choc dans lequel j’étais – dit Alina Gabaraeva. – À la veille de l’attaque barbare de la Géorgie sur l’Ossétie du Sud dans la journée du 7 août, mon mari et moi allèrent à Dzau visiter nos enfants qui se trouvaient chez de la familles. Tôt le matin du 7 août, la situation dans la république commençait déjà à s’échauffer. Les Géorgiens bombardaient Tskhinval et certaines localités de notre république. Je demandai à mon mari de rester pour une nuit à Dzau, mais il refusa parce qu’il devait aller travailler tôt le matin. Nous arrivèrent à Tskhinval dans la soirée laissant nos enfants à Dzau. Ce soir là, la ville devenue plus tranquille. Quand dans la nuit du 7 au 8 août les Géorgiens commencèrent à bombarder Tskhinval, nous comme tous les voisins, descendirent au sous-sol où nous passâmes toute la nuit. Le matin, nous entendirent des avions géorgiens volant au-dessus de Tskhinval. Nous pensions que c’était des avions de chasse russes venu à notre secours et sortirent du sous-sol pour les saluer en agitant les mains. En réponse, les avions commencèrent à nous bombarder. Nous comprîmes que nous nous étions trompés et retournâmes rapidement nous cacher dans le sous-sol. Nous apprîmes très vite que les tanks géorgiens étaient entrés dans la ville. Nous entendîmes que des avions géorgiens bombardaient Dzau ainsi que les villages de cette région. Je fut saisie d’horreur pensant à mes enfants qui étaient là-bas. Nos voisins à cette époque, les frères Tajmuraz et Atsamaz Tedeev travaillant dans les structures de la force, allèrent chercher leur mère Marina et leur grand-mère Babelina dans le village de Zar pour les ramener en ville. Une des connaissances d’Atsamaz l’informa que le chemin pour Zar était libre, que les Géorgiens ne l’avait pas encore occupé. Mon mari et moi décidâmes de partir en voiture avec eux ainsi que deux autres voisines, les mère et fille Tasoeva. En gagnant Tbet, nous remarquâmes quelques troupes. Il y avait à peu près 1000 personnes. Il y avait beaucoup de véhicules blindés. Il sembla à Atsamaz que c’était nos troupes et il voulut aller à leur rencontre. Dès qu’il sortit, ils ouvrirent le feu sur nos voitures. Nous nous recourbâmes sur nous-mêmes dans la voiture mais Sergey qui était au volant Chronique de l’agression géorgienne: Le blessé Atsamaz décéda le jour de sa naissance L’agression géorgienne mutila le destin de plusieurs familles. Parmi elles, les familles Tedeev et Tadtaev qui vivent près de la maison d’habitation à trois étages ?124 sur la rue A.Dzhioeva. Dans la famille Tedeev, il y eu deux pertes: Atsamaz (22 ans) et sa mamie Babelina TedeevaKulumbegova (75 ans). La famille Tadtaev perdit le membre principal de la famille. Sergey, le père de deux garçons de 7 et 8 ans, était agent de la mil38 Août 2008 Les rues de Tskhinval L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T périt sur le coup. Son corps tomba hors de la voiture. Les géorgiens ne cessèrent pas le feu. Je ne sais pas quels armes ils utilisèrent, mais je fus blessée par des débris. Les autres furent blessés par des débris et balles. Nous sortîmes de la voiture et nous nous couchâmes sur le sol. Dans la voiture de la famille Tedeev, la première balle tua la mamie Babelina. La balle, qui atteignit son oeil gauche, emporta la moitié de sa tête. Atsamaz, celui qui sortit de la voiture, reçut de graves blessures. Il était couché par terre mais continuaient à se faire tirer dessus. Son frère aîné,Tajmuraz, tenta de le sauver en rampant vers lui et en le couvrant de son corps. Il reçut ensuite des blessures multiples par balle. Quand les Géorgiens se rapprochèrent de nous, nous levâmes les mains et leur demandâmes de ne plus tirer. La mère d’Atsamaz et Marina Tajmuraza furent aussi blessées quand les Géorgiens les poussèrent hors de la voiture. Ils se comportèrent grossièrement avec nous. Ils riaient tout le temps, tiraient de tous les côtés sur les maisons, les voitures et se comportaient affreusement. Ils percèrent encore une fois le corps mort de mon époux. Ils voulurent achever les deux frères, mais leur mère se mise devant eux et les implora de ne pas toucher ses fils. Elle s’adressa à eux en géorgien, disant: «Est-ce possible que vous n’ayez pas d’enfants ou de frères. S’il vous plaît, je vous implore, ne tirez plus sur mes fils ». Les Géorgiens la regardèrent avec une souriante méchanceté. En poussant des pieds les deux frères couchés sur le sol presque sans connaissance et ruisselant de sang, ils lui répondirent en souriant que ses fils ne survivront pas. Il prenait plaisir à voir comment ensanglanté (le sang coulait de nos blessures au visage et au corps), nous leur demandions de ne pas nous tuer. Je m’approchai du corps immobile de mon Sergey et me plia devant lui. Ils m’engueulèrent et me repoussèrent sur le côté. Ils voulurent écraser mon mari avec leur tank. Je m’agenouillai devant eux pour les implorer de le laisser tranquille puisqu’il était déjà mort. La mère de Atsamaz traîna son fils jusqu’au ravin. Les bandits géorgiens transportèrent Tajmuraz jusqu’au centre du chemin voulant passer sur lui avec leur tank. Je m’approchai de Tajmuraz, je me levai devant lui et leur demandai de ne pas faire ça. Ils voulurent nous prendre en otages. Nous attendions une voiture qui devait nous emmener en Géorgie. Soudainement, ils partirent pour la ville et nous abandonnèrent. Probablement, en jugeant par notre état affaibli, ils pensèrent que nous ne survivrons pas. Le grièvement blessé Tajmuraz, qui perdait du sang, se rendit à une voiture abandonné, connecta quelques fils et la mit en marche. Nous mon- tâmes tous dans cette voiture. Nous prîmes aussi Atsamaz. Nous entrâmes dans un bâtiment à deux étages où se trouvèrent deux femmes. Je leurs demandai de surveiller les corps de Sergey et de Babelina, pour que les chiens ne les mordillent pas. Tajmuraz ne pouvait pas bouger ses jambes blessées. Un bâton appuyait sur le gaz. Souffrant, il réussit à nous emmener à un des postes dans le village de Zar et perdit aussitôt connaissance. Nous reçûmes les premiers soins à Zar. On nous transporta à Dzau. À Dzau, le frère de mon mari m’attendait et me dit que mes enfants allait bien, qu’il les avait envoyé en Ossétie du Nord. Les frères grièvement blessés ainsi que la mère de Tasoev furent transportés à Nuzal. «J’allai à la rencontre de mes neveux, Atsamaz et Tajmuraz ainsi que des Tasoev à l’hôpital de Nuzal» «L’état d’Atsamaz s’aggrava et on le transporta à l’hôpital d’Alagir. Tajmuraz resta à Nuzal ». Les médecins furent tout ce qu’ils étaient en leur pouvoir mais ils ne réussirent pas à sauver la vie d’Atsamaz. Le 9 août, le jour de sa naissance, Atsamaz décéda à seulement 22 ans. Il fut enterré chez ses parents dans le village de Kambileevka. Ayant reçu de multiples blessures causé par des débris et des balles, Tajmuraz Tedeev ainsi que les Tasoev furent transportés à Moscou où les médecins rétablissent leur santé jusqu’à ce jour. Comme raconta Isolde, le corps de sa mère de 75 ans passa deux ou trois jours dans la voiture à Tbet, où elle et Sergey furent tués par ces monstres géorgiens. Ensuite quelqu’un délivra leurs corps à la morgue de Tskhinval. Les médecins enterrèrent temporairement la mamie sur le territoire de l’hôpital. Isolde et son frère enterrèrent leur mère dans le village de Kambileevka, près de son petitfils Atsamaz. Sergey, le père de famille, fut enterré temporairement par son fils dans le cimetière de la cinquième école. Quand la situation se calma, il fut réenterré dans le village de Didmuha. Le quartier populeux juif fut transformé en foyer Le quartier dans la partie orientale de la ville est nommé le «quartier juif». Un des endroits de la ville le plus touché par les bombardements. Toute cette région fut transformée en foyer. Elle fut brûlée presque entièrement. Quelques dizaines de familles restèrent sans toit et perdirent leurs biens qui prient des années à gagner. Heureusement, les habitants du quartier se trouvèrent à l’abris, dans le sous-sol du bâtiment de l’ancienne union des consommateurs pendant les incendies. Il y eut quand même des victimes. Vasily Bazaev, qui était âgée d’environ 63 ans aux dires de ses voisins, suc40 Août 2008 Le bâtiment et les automobiles des représentants de la mission d’OSCE à Tskhinval L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T les géorgiens mais ils le bombardèrent intensément. Nous entendions le fracas des obus tombant sur nos maisons, les détruisant. Il était impossible de sortir dans la rue. Dans le sous-sol nous étouffions en raison de l’entassement mais nous n’y portâmes pas attention. Nous tremblions de peur et priions pour un sauvetage. Dans la journée du 8 août près du bâtiment où nous nous cachions explosa un obus avec un fracas assourdissant. À ce moment-là, notre voisin Vasily Bazaev descendait au sous-sol. Il ne se rendit pas à temps: Les éclats de l’obus l’atteignirent. Il décéda pratiquement sur le coup. Natela et Ira Kuduhova, mère et fille, subirent des blessures sérieuses causé par des éclats. Natela fut transporté par la suite à l’hôpital de Moscou où elle se trouve jusqu’à présent. Elle fut opérée déjà trois fois. Sa fille reçut des soins à notre hôpital local. Suliko Kudukhov eut quelques blessures superficielles. Le corps de Vasily Bazaeva resta avec nous au sous-sol pendant deux jours. Il n’y avait personne de sa famille dans la ville à ce moment-là. Sa femme et ses filles se trouvaient à Moscou. Deux jours plus tard, son frère vint d’Ossétie du Nord pour enterrer le malheureux Vasily à Nogir. Notre quartier fut bombardé sans cesse. Autour de nous tout grondait. Environ une demiheure après la mort de Vasily, ils flambèrent nos maisons. Nous ne purent sauver ni nos effets, ni nos objets de valeur. Nous fûmes pris par l’horreur et la peur. Nous fûmes 3 jours en enfer. Nous perdîmes tout, nous restâmes dans la rue»... 2008.Tskhinval. Les obsèques des victimes de l’agression géorgienne comba de blessures causé par des débris dans la journée du 8 août. Un des témoins de la mort de Vasily Svetlan Naniev raconte les circonstances: «Le soir du 7 août, je me mis au lit plus tôt que d’habitude étant très fatiguée. Ce matin-là, avant l’aube, avait commencé le bombardement de Tskhinval en provenance des villages géorgiens de Nikoz et Ergneti. Saakashvili avait paru ce soir-là à la télévision géorgienne où, avec une hypocrisie propre à luimême, il dit qu’il respecte et aime beaucoup le peuple ossète, qu’il veut la paix et promet de ne pas faire la guerre. Évidemment, très peu de gens le crut. Tous furent depuis longtemps persuadés, que les mots et les actions de ce «non-humain» se contredisent toujours. J’espérai quand même et décidai de me mettre au lit pour me reposer après une journée tendue. Je fut bientôt réveillée par le bruit terrible des obus se rompant. Comme tous mes voisins, Je me cachai dans le sous-sol du bâtiment de l’ancienne union des consommateurs. Ce fut le seul lieu relativement sûr dans notre quartier. Les habitants des rues voisines vinrent se cacher aussi. Il y avait tant de gens dans le sous-sol qu’il n’y avait même pas de place pour se tenir debout. Il y avait parmi nous des femmes enceintes, des mères avec des nouveau-nés et de jeunes enfants. Les coups de feu n’arrêtèrent pas une minute. Je ne sais pas pourquoi notre quartier ennuya tant Ils décédèrent d’une mort affreuse Parmi les mille victimes faites pendant le dernier génocide arrangé par la Géorgie, la mort frappa plusieurs sur le chemin entre Tskhinval et Dzau en tentant de sortir de la ville assiégée et des villages occupés pour des lieux plus sûrs. Ce nombre comprend le couple Miroslav Valiev (46 ans) et Jeanne Hasieva (44 ans) ainsi qu’une parente, la femme du frère de Miroslav, Liana Dudaeva (38 ans). Ils décédèrent d’une mort affreuse. Le témoin de cette histoire sinistre, Fatima Mamieva, l’épouse du frère de Jeanne, raconta les détails de cette histoire tragique: - Du 7 au 8 août, lors du bombardement de Tskhinval par la Géorgie, mon mari, moi et ma mère que nous ramenions le 7 août du village d’Hetagurovo, étions dans le sous-sol. Jeanne et Liana, qui sont des voisins sur la rue Octrovskovo, se cachèrent aussi avec nous. Le mari de la Liane, Lubomir, se trouvait à ce moment-là au poste du village de Grom. Mir (Miroslav) était à Vladikavkaz où il transporta la veille nos enfants. Mir revint chercher à Tskhinval dans la journée du 9 août sa femme, sa mère et le père de 42 VICTIMES DE L’AGRESSION GE ´O RGIENNE Jeanne et de Liane. Il s’arrêta aussi chez nous. Il était ébranlé par l’état de la ville et nous demanda de nous presser. Il dit qu’il fallait rapidement se rassembler et partir pour Vladikavkaz. Mon mari Albert ne voulait pas y aller, mais Mir insista, disant qu’il fallait immédiatement partir avant qu’il ne soit trop tard. À ce moment-là, les gens de notre quartier étaient en panique. Ils apprirent que les tanks géorgiens entraient à nouveau dans la ville. Nous apprîmes que les soldats géorgiens jetèrent des grenades dans les sous-sols et tuèrent des citoyens. Les gens couraient dans tout les sens. Nous nous assîmes les trois dans notre voiture «Semiorka» et allâmes avec Miroslav chez-lui. Dans notre voiture était assis le père et la mère de Jeanne et Albert et dans l’autre Mir avec sa femme et Liana. Nous sortîmes de la ville dans nos deux voitures. Lorsque nous traversâmes la ville, je tremblais de peur. Il y avait des explosions partout, les maisons flambaient, tout tombait en ruines. Une fois hors de la ville, nous pensions que le plus terrible était passé et que nous étions sauvés. Avant le village de Tbet, quelques militaires nous arrêtèrent sur le chemin et nous conseillèrent de faire demi-tour. Ils nous prévinrent que les Géorgiens occupaient déjà le village de Tbet et qu’il était dangereux de continuer. Miroslav, qui passa lui-même par-là une heure plus tôt revenant de Vladikavkaz, était certain que le chemin serait libre. Nous allâmes plus loin. Mais en une heure beaucoup de choses changèrent. La route était rempli de voiture et de cadavres humains. Après le village de Tbet, nous remarquâmes des troupes géorgiennes avec des véhicules blindés. Nous accélérâmes. Notre voiture roula devant la voiture «Volga» de Mir. On commença à nous tirer de dessus. Près de notre «Semiorka» explosa un obus. Les éclats, qui endommagèrent une partie de la voiture, trouèrent un pneu qui se dégonfla. Notre voiture ralentit et se fit dépasser par Mir. Quelques secondes plus tard, avec un sifflement, un obus s’envola et tomba directement sur la «Volga» de Miroslav. Sa voiture sauta, s’envola dans les air, s’enflamma et retomba. Sur nous, s’envolèrent des morceaux de chair humaine. J’étais sous le choc, ne comprenant pas ce que c’était et d’où cela venait. Je regardai mon mari et sur lui, des morceaux de chair. J’eus peur et je pensai «qu’estce qu’il l’a blessé». Il dit qu’il allait bien, qu’il était intact et indiqua la voiture dans laquelle se trouvait Mir, Jeanne et Liana. L’obus qui tomba sur leur «Volga», les rompit en petits morceaux. Nous n’avions pas le temps de réaliser ce qui venait de se passer parce que nous continuions à nous faire tirer dessus par de différents types d’armes. En s’éloignant un peu, quelque chose tomba à nouveau prêt de nous avec fracas . L’onde Août 2008 Les obsèques dans un jardin des restants d’un vieillard décédé explosive écarta notre «semiorka» de la route, du côté de la forêt. Elle cessa de fonctionner. Cette tragédie se produit sur le chemin de Zar après le village de Galuanta. Albert, nos mères et moi, sortîmes de la voiture et se mîmes à courir dans les bois. Le père de mon mari resta dans la voiture. Il ne pouvait pas sortir parce qu’il fit en chemin une crise nerveuse et perdit la capacité à se déplacer. Albert nous dit d’aller dans les bois pendant qu’il essayerais de partir la voiture et qu’il nous attendrait à Zar. Il tenta quelques fois de retourner à la voiture de Mir pour vérifier s’il n’y avait pas de survivants mais à chaque fois qu’il s’approchait, il se faisait tirer dessus. Il fut obligé de les laisser. Albert resta avec son père. Nous marchâmes toutes les trois dans les bois en tâchant de ne pas s’y enfoncer pour ne pas perdre le chemin de vue. Chaque fois que les coups de feu se renforcèrent, nous nous couchions sur le sol et attendions qu’ils se calment un peu. Ainsi, d’une heure de l’après-midi à huit heures du soir nous marchâmes quelques kilomètres. À certains endroits, Il nous fut très difficile de traverser la broussaille. Nous ne pouvions presque plus bouger nos jambes. Épuisées, nous parvînmes au village de Zar et sortîmes sur la route. Au loin, nous pouvions voir beaucoup de soldat. C’était des soldats russes. Croyant qu’ils étaient géorgiens, nous levâmes les mains. Ils nous 43 Août 2008 «Mine» Dans les rues de Tskhinval restèrent des centaines d’obus d’artillerie VICTIMES DE L’AGRESSION GE ´O RGIENNE remarquèrent aussi et agitèrent leurs mains nous appelant vers eux. Parmi les soldats se trouvait Albert qui nous vit et courut vers nous. Il réussit à mettre en marche la «Semiorka» qui, avec un pneu dégonflé, se rendit jusqu’à Zar. Il changea le pneu et nous partîmes pour Vladikavkaz. Le 11 août, le cousin de Jeanne trouva la «Volga» de Mir. Elle était toujours à l’endroit où ces salauds de géorgiens la firent sautée. Il recueillit les morceaux des corps du Mir, Jeanne et de Liana pour les enterrer à cet endroit dans le champ. Il furent réenterrer ensuite en Ossétie du Nord malgré le peu qu’il resta à enterrer de Mir, Jeanne et de Liana. Ils décédèrent d’une mort affreuse. Je vis tout de mes propres yeux. Je ne sais pas si je pourrai un jour me remettre et oublier ces horreurs … » Miroslav Valiev était chauffeur de taxi privé. Jeanne Hasieva travaillait depuis longtemps comme infirmière à l’hôpital républicain. Liana Dudaeva était directrice de l’école secondaire du village de Mahis. Miroslav et Jeanne laissèrent derrière eux deux filles de 13 et 15 ans. Lubomir, qui perdit son épouse Liana, fut laissé avec leur fille étudiante et leur fils Oleg de 15 ans. matin. Je partis pour Zar et je trouvai son corps inanimé. Je le ramenai à Tskhinval et je l’enterrai temporairement dans le potager «. Charshambi Shonazarov, l’année précédente lors du bombardement du poste de la milice par les géorgiens près d’une fabrique de vêtements, reçut lui-même des blessures graves auxquelles il survécut miraculeusement. Chronique de l’agression géorgienne: Diana Kotshieva Le 10 septembre, les obsèques eurent lieu à Tskhinval de Diana Alanovna Kochieva (34 ans) qui périt à la suite du bombardement de la ville par l’artillerie géorgienne. La maison d’habitation #32 de la rue Engelsa, où vivaient quelques familles, fut attaquée par des obus du lance-roquettes «Grad» qui enflammèrent le bâtiment. Le corps de Diane Kochieva fut découvert plusieurs jours plus tard par les employés du ministère public de l’Ossétie du Sud. «Au début du bombardement Diana Kochieva était à la maison» affirma une voisine qui vit dans la même bâtiment et qui réussit à se sauver de l’enfer avec son enfant. Quand la maison commença à brûler, le garçon de voisin vola au secours de Diana. Il essaya de pénétrer chez-elle par les fenêtres mais elles avaient des grilles. Du côté de la porte, le feu flambait partout… Le père accablé de chagrin de Diane, Alan Kochiev dit: «Nous ne pouvions pas trouver Diana pour un très long moment. Jusqu’au dernier jour, j’espérais le meilleur et je chassait les idées sombres. Mais aujourd’hui tous mes espoirs se sont écroulés… J’accuse la Géorgie et personnellement Saakashvili. Ainsi que les États-Unis, qui arma la Géorgie et qui prépara l’armée géorgienne». Au dire d’Alan Kochiev, il déposa une plainte au ministère public de l’Ossétie du Sud, au ministère public de la Russie, ainsi qu’à la cour Gaarc au sujet du meurtre de sa fille Diane, qui laissa derrière elle trois enfants. Chronique de l’agression géorgienne: Albina Shonazarova 14 ans Durant les récents événements en Ossétie du Sud, beaucoup d’enfants et adolescents périrent des mains de ces monstres géorgiens. Parmi eux, une élève de 8ème année de l’école secondaire #5 à Tskhinval, Albina Shonazarova (14 ans). La vie de cette jeune fille s’effondra sur le malencontreux chemin de Zar, quand elle et ses parents tentèrent d’évacuer vers l’Ossétie du Nord. Il ne fut pas facile pour le père d’Albina, un employer du Ministère des Affaires intérieures, le lieutenant-colonel Charshambi Shonazarovu, de raconter les circonstances de la mort de sa fille mais il y tint. Pendant le bombardement de Tskhinval dans la nuit du 8 au 9 août, il décida d’envoyer sa femme et sa fille ainsi que de la famille en Ossétie du Nord. «Dans l’automobile, sans compter ma femme et ma fille, il y avait quatre autres personnes lorsqu’ils furent bombardés par les Géorgiens sur le chemin de Zar, – raconta le père de la jeune fille tuée. – Comme on me raconta, ils sortirent tous de l’automobile et se couchèrent vite sur le sol mais ma fille n’eut pas le temps de se recourber. Elle regarda une seconde autour d’elle, une seconde qui fut utilisé par le tireur de précision géorgien pour la tuer sans pitié. Albina mourut presque aussitôt. Son cadavre resta à cet endroit. Les autres réussirent à se rendre à Vladikavkaz. La décès de ma fille me fut communiqué le lendemain Les Géorgiens furent impitoyables envers les vieillards faibles Le quartier de la 12ème école, un des premiers endroits touchés, subit l’envolée de ces assassins géorgiens assoiffé de sang. Dans cette périphérie de la ville, ils se divertirent particulièrement. En plus de mettre le feu aux maisons d’habitation à l’aide de tanks, les détruisant et les brûlant, ils fusillèrent des citoyens à bout portant. Le vieillard de 80 ans, Zaur Kabulov, devint un des premiers dans cette région avec qui les géorgiens firent justice sans pitié. Comme nous raconta la nièce du défunt Zaïra Bestaeva, qui vit dans l’appartement voisin d’un immeuble de deux étages, cela se passa le 8 août à environ 11 heures 45 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T du matin. «Quand dans la nuit du 7 au 8 août la capitale de notre république fut bombardée, Zaur et moi ainsi que d’autres voisins étions dans le sous-sol, – raconta du Zaïra. -Je m’occupais de lui. Zaur depuis la mort de sa femme qui eut lieu quelques années plus tôt, vit seul dans son appartement. Son fils vit à Saint-Pétersbourg et sa fille à Kvaisa. Je m’inquiétais constamment pour mon oncle qui, malgré le bombardement monstrueux de la ville, sortait périodiquement du soussol pour contrôler l’appartement; si un obus n’y étais pas tombé. Je lui demanda de ne pas sortir du sous-sol, de ne pas s’inquiéter pour l’appartement. Je lui expliqua que la chose la plus précieuse qu’il y a dans cet appartement c’était lui-même et qu’il fallait qu’il se ménager, mais il ne m’écoutait pas. Le 8 août, un peu après 11 heures, il se leva à nouveau et monta à l’appartement. Quelques minutes plus tard, on commença à entendre de notre sous-sol du géorgien. Nous comprîmes que les Géorgiens étaient dans la ville et nous commençâmes à trembler de la peur. Soudain, ils commencèrent à tirer sur nos appartements. J’eus peur pour mon oncle. Quelque temps plus tard, quand les Géorgiens s’éloignèrent, je sortis sans bruit du sous-sol et monta rapidement à l’appartement de Zaura. La porte était entrouverte. J’entrai et je vis un tableau terrible: Zaur était mort sur le sol. Il fut tué. Sur son dos, il y avait des blessures de balles et d’éclats d’obus. Quand il entendit le cliquetis des véhicules blindés géorgien qui entraient dans la ville, il pensa probablement que c’était des tanks russes et regarda par la fenêtre. Il les attendait pour les saluer. Dans le sous-sol, nous avions entendu l’information de nos proches par téléphones portables, que des tanks russes se dirigeaient vers nous à notre aide. Nous attendions leurs apparitions. Quand le pauvre Zaur vit l’ennemi au lieu des Russes qu’il attendait, il se retourna pour aller se cacher et fut tiré aussitôt par les Géorgiens. Il rampa jusqu’à la porte et mourut. Je ne sais pas quelles armes ils utilisèrent, mais tout son dos avait des éclats d’obus. Le troisième jour après la mort du malheureux Zaur, nous l’enterrâmes temporairement dans le potager. Aujourd’hui, son fils s’apprête à enterrer Zaur dans le cimetière Zgudersky près de la tombe son épouse». Comme ajouta Zaïra Bestaeva, après que les Géorgiens tirèrent sur leur bâtiment et tuèrent Zaur Kabulov, ils entrèrent dans la cour et saisirent un de nos voisins, Stanislav Slavinskogo, qui était sous la soixantaine. Il fut emmené comme otage à Nikoz. Stanislav, malgré ses respectables années, fut un homme: Il réussit à échapper aux Géorgiens et revint à Tskhinval. Dans la maison d’habitation de huit étages ?139 du même quartier, d’une façon semblable à Zaur Kabulov fut tué Yakov Gubiev qui, d’après ses voisins avait 78 ans. Yacha était invalide, il était sourd-muet. Comme la voisine des Gubiev raconta, Zemfira Kachmazova, Yasha fut tué par un tireur de précision géorgien le 8 août. «Pendant les fracas incessants de la canonnade d’artillerie lourde, Yasha se trouvait à la maison. Il refusa longtemps de descendre au sous-sol. Le 8 août, il accepta de se cacher au le sous-sol après avoir été convaincu par son fils, sa belle-soeur et son petit-fils. Quand il voulut sortir de la maison, les tanks géorgiens mirent feu à un des appartements du bâtiment. Toutes les fenêtres du neuvième étage se fracassèrent, Yacha vivait au septième étage. Quand il remarqua que les fenêtres de la maison se furent brisées, il revint dans la pièce, regarda par la fenêtre. Il fut tiré par un tireur de précision géorgien. La balle l’atteignit au front et il mourut sur le coup. Son appartement fut bombardé encore longtemps». Yacha fut enterré temporairement le 10 août dans la cour du pensionnat pour personnes âgées qui se trouve dans ce quartier. Sa famille l’enterreront à nouveau le quarantième jour au cimetière Zgudersky à côté de la tombe de son épouse. Dans le quartier de la 12ème école, périt encore un vieillard Hazbi Bestaev. Il périt de blessures causés par les éclats d’un obus qu’y explosa à l’entrée de sa maison au moment où Hazbi descendait au sous-sol. Dans ce quartier, plusieurs autres personnes périrent de la main criminelle géorgienne. Chronique de l’agression géorgienne: Diane Kadzhaeva et Hsar (Djeta) Dzhidzhoev Tshovrebova Zalina Ivanovna, une habitante de Tskhinval, la rédactrice en chef du journal républicain «l’Ossétie du Sud» raconte. Deux personnes périrent dans notre famille. Ma cousine Diane Kadzhaeva et mon cousin Hsar (Djeta) Dzhidzhoev. Diane travaillait comme professeur au primaire à la 5ème école. Dans la nuit du 8 août, elle était seule à la maison. Son mari et son fils était partis à Vladikavkaz, puisque la femme de son fils attendait un enfant. Elle vivait dans une maison d’habitation dans le sud de la ville. Les voisins racontèrent qu’ils étaient assis ensemble dans le sous-sol. Diane s’énervait beaucoup. Elle avait peu de temps avant cela subit une opération dont elle ne s’était pas encore remise. L’entrée de leur maison sort sur la cour de la 12ème école. Quand les gens virent que l’école était occupée par les Géorgiens, ils décidèrent que toute la ville et la république étaient entre leurs mains et que les habitants étaient tous condamnés. Dans la nuit du 46 VICTIMES DE L’AGRESSION GE ´O RGIENNE 9 août, Diane décida de se sauver avec des voisins. Évidemment, c’était très dangereux. Je pense que s’il y avait eu dans la ville une autorité quelconque, les réfugiés auraient été interdit de quitter la nuit. Il n’y avait aucuns services, aucune administration des événement. La grande partie des réfugiés qui quittèrent la nuit, périt… La «Mercedes», dans laquelle se trouvait Diane et la famille Gagloev, fut brûlé sur le chemin de Zars. Je vit moi-même ce qui resta de la voiture. Le fer brûla jusqu’en petite pièces fines, quelque chose que je ne pensait pas possible. Il resta seulement des cendres de Diane. (Elle pleure) Le père de Diane devint aveugle sept ans plus tôt. Sa soeur dit en se lamentant: «Papa, c’est bien que tu sois aveugles et que tu ne vois pas ce qu’on enterre». Mon cousin, Hsar Dzhidzhoev, était dans ces dernières années au Ministère de la Défense de l’Ossétie du Sud. Il n’était pas militaire de profession. Il finit l’école d’art dans les années soviétiques. Je pense que de toute sa vie, il ne leva jamais la voix sur personne. Mais en temps de guerre, Hsar se retrouvait toujours en première ligne. Ce fut ainsi dans les années 90 et maintenant. Leur détachement s’installa dans la partie ouest de la ville. Il vivait sur la rue Staline près d’une fabrique de bière. Sa femme et ses deux enfants n’eurent pas le temps de quitter la ville. Les gens ne comprenaient pas le vrai danger de la situation. Le 8 août, Hsara apprit que les tanks géorgiens se frayèrent un chemin sur la rue Staline par ses collègues qui lui téléphonèrent du détachement de la milice défendant ce terrain. Les miliciens avaient seulement de l’armement légère et ils demandèrent de l’aide. Hsara partit là-bas à la course. Au dire des miliciens, ils réussirent à détruire un tank, d’où les militaires géorgiens surgirent et entrèrent rapidement dans une maison d’habitation. Hsar se mit à courir après eux et entra par les grilles. Il eut le temps de lancer un obus automatique mais fut blessé mortellement. Il fut l’un des premiers militaires ossètes qui périt. En novembre, il aurait eu 41 ans. Ses amis, sous les coups de feu, transportèrent le corps de Hsar jusqu’à chez lui. Étonnant que les familles des morts, malgré l’horreur de l’événements, refusèrent de quitter leurs appartements où se trouvaient les défunts. Il fallut emmener de force la soeur de Hsara dans le sous-sol. (Elle pleure) Sous les bombes tombantes, les jeunes hommes portèrent les citadins décédés jusqu’à chez eux. Mon frère Timour dut s’occuper des obsèques de nos proches. Quand je réussis à le rejoindre de Vladikavkaz, je lui demandai ce que je pouvais faire pour l’aider et il dit : envoie-nous un cercueil et un drapeau. (Elle pleure) Peu de temps avant la guerre fut célébré l’anniversaire de la mort de notre père. À la table funèbre il y avait 40 personnes. Trois périrent le 7 et 8 août. Chronique de l’agression géorgienne: Kachmazova Diane Grigorievna et Kachmazova Zaïra Grigorievna Alan Sipols 38 ans, habitant de Londre, raconte Kachmazova Diane Grigorievna (ma mère) et Kachmazova Zaïra Grigorievna (ma tante) vivaient à Tskhinval sur l’avenue Dzhioeva, 7. Zaïra était un médecin-neuropathologue – une profession très en demande à Tskhinval après les événements du 9 août, quand un grand nombre de personnes qui survécurent aux terreurs de la guerre eurent besoin d’assistance médicale qualifiée. La responsabilité envers les malades était une de ces raisons pour lesquelles mes proches, des femmes déjà âgées, restèrent toutes ces années après «la première guerre» à Tskhinval malgré les conditions de vie lourdes et la situation oppressante dans la zone du conflit. Au début d’août 2008, quand la situation s’échauffa fortement, les attaques des tireurs de précisions emportèrent les vies plusieurs personnes. J’insistais pour que ma mère et ma tante partent temporairement pour la Russie. Mais elles espéraient qu»il n’y est pas de guerre et elles restèrent à Tskhinval. Le jour du 7 août la situation dans la ville devint extrêmement tendue. Je contactai plusieurs fois ma famille par téléphone. La tante se rendit au travail à l’hôpital en se serrant contre les murs des maisons, car dans la rue elle pouvait être transpercée par les tireurs de précision géorgiens. Le soir, après la transmission télévisé de Saakashvili sur le cessez-le-feu, mes parents ainsi que la plupart des habitants d’Ossétie se sont mis au lit. Ils espéraient que le lendemain, jour de l’ouverture des jeux olympiques, commencerait par des négociations et non une guerre. Vers minuit, ma mère et ma tante furent réveillées par les fracas des explosions et descendirent au premier étage qui était un endroit relativement plus sûr (dans notre maison il n’y a pas de sous-sol). La nuit du 8 août se passa sous le fracas d’obus. Les étages supérieures de notre maison furent atteints par des morceaux d’éclats qui brisèrent le verre de toutes les fenêtres. Le matin 8 août dans la ville, il y avait des tanks géorgiens sur l’avenue Dzhioeva. Un des tanks s’arrêta devant notre maison et commença à enfoncer son enceinte de pierre et ils tirèrent avec des mitrailleuse sur les portes du garage. Il est difficile de s’imaginer ce que ma mère et ma tante vécurent, ne pouvant même pas regarder dans la rue à cause des tirs constants. Ma mère priait tout le temps. La Russie annonça de l’aide mil47 Août 2008 Les rues de Tskhinval Le véhicule blindé géorgien repoussé par l’armée populaire VICTIMES DE L’AGRESSION GE ´O RGIENNE itaire, mais l’on ne voyait aucune aide à Tskhinval. La défense ossète était brisée, l’armée géorgienne abusait dans les rues. Dès le soir du 8 août, les Géorgiens recommencèrent à écraser Tskhinval avec des canons à longue portée. La maison des voisins fut entièrement détruite sur l’intersection de Dzhioeva et Pouchkine. Ma mère et ma tante se trouvèrent toujours au premier étage de la maison en se déplaçant d’une pièce à l’autre, dépendant du côté où le fracas se faisaient le moins entendre. Le matin du 9 août pendant une petite interruption des bombardements, ma mère et ma tante purent pour un court moment monter au deuxième étage pour regarder les dégâts. Bientôt les tirs recommencèrent et elles durent redescendre au premier. Dans la journée du 9 août entre 13:00 et 16:00, pendant le bombardement suivant de la ville, un obus de gros calibre atterrit dans notre jardin se trouvant du côté Ouest de la maison. Il se déchira dans un nombre infinité de petits éclats aigus. L’explosion brûla une partie du jardin et forma dans le sol un trou de 3.5m de diamètre et 70cm de profondeur. L’obus, établi sur l’action de fragmentation, vint probablement du côté de Nikoz et sauta par explosion dirigée (environ du sud-ouest au nord-est). Une multitude d’éclats chauds (avec des bordures brûlantes) s’envolèrent avec une vitesse immense vers la maison, essentiellement au niveau du premier étage et passa au travers des charpentes métalliques comme dans du carton. Ma mère et ma tante se trouvèrent sur le chemin des ces éclats... Ce qui resta d’eux, je ne peux pas décrire. Que Dieu ne donne à voir à quiconque de telles choses! Les corps furent fortement mutilés. Les fragments ne furent pas tous trouver aussitôt et nous dûmes enterrer les restes plus tard. Il ne fut pas possible d’enterrer sa mère et sa tante près de leurs parents dans le cimetière du village de Tbet comme il avait été autrefois planifié. Les obus tombant près de ce village emportèrent les tombes de grand-mère et grand-père. sous-sol. Le village de Pris, qui est près de la frontière avec la Géorgie subit des bombardements vigoureux. À l’aube les époux décidèrent d’aller en ville, chez la soeur de Yury, Aleksandra. Il sembla à Yury qu’il serait plus dangereux de rester à Pris sous le nez des Géorgiens qu’en ville. Les assassins géorgiens aurait pu à n’importe quelle minute leur faire justice. La maison de sa soeur Alexandra à Tskhinval, sur la rue Pobedy leurs semblaient un endroit moins dangereux. Comme raconta Alexandra Tigieva, ce matinlà, Yury et son épouse ainsi que quelques habitants du village marchèrent jusqu’à la ville en passant par le cimetière Zgudersky et les bois, malgré les bombardements se prolongeant. «J’étais à la maison toute seule et je me cachait des bombardements dans le sous-sol. Il était environ 10 heures du matin quand mon frère et sa femme arrivèrent chez-moi, – raconte Alexandra. – Je me réjouissais qu’ils réussirent à parvenir à ma maison vivant et intact. Je les appelai de ma cachette, lorsqu’ils descendaient déjà au sous-sol. À ce moment-là, il y eut une explosion assourdissante et tout se mit à trembler: Sur ma maison tomba un obus et détruit une partie de sa structure. L’épouse de mon frère eut le temps de descendre au sous-sol, mais malheureusement pas lui. Il lui manqua que quelques secondes. Les éclats de l’obus l’atteignirent au cou, au visage et aux pieds. Les blessures du cou jaillirent de sang. Je sortis en courant vers lui mais je ne pouvais déjà rien faire pour lui: Yury décéda de ses blessures presque sur le coup. Le 9 août nous enterrèrent temporairement Yury dans le potager de ma maison. Trois jours plus tard, le 12 août, quand les pacificateurs russes prirent la situation entièrement sous contrôle et que les hostilités se calmèrent, nous réenterrâmes Yury dans le village de Pris. Yury était mon frère unique. Il était un homme honnête. Il était sensible, bon et ne refusait jamais d’aider les gens. Pendant de longues années il travailla comme plombier à l’hôpital républicain. Il jouissait du respect et de l’amour de sa famille et de ses amis». Dans le village de Pris, à la suite des bombardements, furent détruite beaucoup de maisons. Le toit de la maison de la famille Tigieva fut fortement endommagé par un obus qui l’emporta. Il n’eut pas le temps de s’abriter Iury Tigiev (68 ans) vivait dans le village de Pris. La nuit infernale du 7 au 8 août, quand la Géorgie fit une attaque barbare sur l’Ossétie du Sud, détruisant la ville dormante de Tskhinval ainsi que d’autres localités de la république par des rafales de coups de feu d’artillerie lourde, des lanceurs de roquettes multiples, etc., Yury et son épouse Juliette Gagieva étaient dans le Mort près de sa maison. L’habitant de Tskhinval, Hadzhumar Margiev (72 ans) périt près de sa maison dans la rue Pobedy à la suite du bombardement de la ville. Comme racontèrent les témoins de la mort tragique d’Hadzhumara, ses voisins Botaz Tsaritov et Roman Bikoev, il se cachait avec son épouse Zemfira dans le sous-sol de le maison 49 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T «Quand l’obus tomba sur la maison du voisin, Viacheslav et moi avions eu le temps de nous asseoir et cela nous sauva. Les éclats se dissipèrent au dessus de nos têtes », -dit Botaz Tsaritov. Il ajouta que les Géorgiens continuèrent à les bombarder. Encore quelques maisons sur cette rue furent réduites en cendres par les obus. Chronique de l’agression géorgienne: Dina Elbakieva (3 ans) et Angelina Kharazichbili À la suite des attaques cruelles contre la dormante Tskhinval commencé par les forces armées Géorgiennes, dans la nuit du 7 au 8 août périrent des centaines de citoyens paisibles. Plusieurs familles furent détruites. Le destin de Viacheslav Elbakieva fut très tragique. Il perdit subitement son épouse bien-aimée Angelina (34 ans) et sa fille de trois ans Dina. Viacheslav Elbakiev et Angelina Harazishvili s’aimaient beaucoup, mais après de longues années de vie commune ils n’avaient toujours pas eu d’enfants. Ils avaient toujours voulu des enfants et adoptèrent Dina dès les premiers jours de sa vie. Il prirent la toute petite fille à la maison de naissance, où sa mère biologique la laissa. Au dire des amies d’Anguelina, Inary Gigolaev et Emmy Parastaeva, le couple adoraient Dina. Ils lui donnèrent tout le temps beaucoup de cadeaux. «Pas tout les parents aiment leurs enfants comme Slavik et Anguelina aimaient la fille adoptive. Dina embellit leur vie, leur donna encore plus de chaleur et de joie », -dirent leur amies. Nous aimions beaucoup la petite Dina et ses parents Viacheslav et Anguelina. Viacheslav est un employé du bataillon ossète pacificateur. Anguelina s’occupait d’activité patronale. Ils louèrent une maison sur la rue Haritona Plieva, où ils déménagèrent quelques jours avant la nuit tragique. Avant cela, ils louaient une maison près de cette rue dans la ruelle de Bush (ruelle nommé en honneur du célèbre biologiste), où ils se lièrent d’amitié avec la famille d’Inary et Emmy. «Le 7 août très tôt le matin la situation commença à s’échauffer. La Géorgie renforcèrent les coups de feu sur Tskhinval et plusieurs villages de notre république. Ce jour-là, Anguelina et son enfant étaient chez-nous jusqu’au soir, – raconta Inara Gigolaeva – Slavik se trouvait au poste du village de Sarabuk. Anguelina s’inquiétait beaucoup pour lui. Emma et moi lui demandèrent de rester chez-nous pour la nuit puisque la situation dans la république restait incertaine. Elle refusa et dit qu’elle passerait la nuit chez sa soeur qui vit non loin. Il était environ 9 heures du soir quand elle et sa fille quittèrent notre maison». Angelina n’alla pas chez sa soeur. Elle décida de rester avec Dina à la maison. Sa nouvelle voisine Août 2008 Les rues de Tskhinval Le détail de l’uniforme militaire d’un soldat géorgiens décédé comme le faisait tous les voisins pendant le bombardement de la ville. Il s’occupait de son épouse paralysée qui ne pouvait pas plus se déplacer. Ils vivaient seul: leur fils et leur fille vivent en Russie. «Le soir du 8 août, les coups de feu se turent pour un certain temps. Nos miliciens réussirent à faire sortir les forces ennemies de la ville. Hadzhumar et nous ainsi que notre voisin Viacheslav Bitiev sortirent dans la rue prendre l’air pour quelques minutes. Nous nous trouvions près de la maison d’Hadzhumara, – dirent Botaz et Roman. – Il faisait déjà noir. L’un sorti avec une lampe de poche, l’autre pour fumer. Les Géorgiens s’installèrent apparemment dans les hauteurs au dessus de Tskhinval. Ils surveillèrent la nuit les rues de la ville avec des détecteurs infrarouges et ils nous remarquèrent. Quelques instants plus tard, près de la place où nous nous trouvions, un forte explosion gronda: Un obus tomba sur la maison du voisin et la détruisit entièrement. L’onde explosive nous jeta au sol. Un éclat d’obus atteignit Hadzhumaru à l’abdomen le coupant en deux. Il fut livré à l’hôpital mais ils ne réussirent pas à le sauver. Le 9 août, Hadzhumar mourut. Nous avions peur d’informer son épouse de la tragique mort de son mari. Elle était malade et nous craignirent qu’elle ne put supporter la nouvelle du décès d’Hadzhumara. Ils ne se séparaient jamais l’un de l’autre. Le 10 août à Tskhinval, les proches de la famille Margiev vinrent enterrer Hadzhumara dans le cimetière Zgudersky. Quand l’obus explosa près de la maison d’Hadzhumara, Roman Bikoev et Viacheslav Bitiev furent aussi blessés par les éclats. Ils furent soignés tout les deux en Ossétie du Nord mais leurs vies étaient hors de danger. 50 VICTIMES DE L’AGRESSION GE ´O RGIENNE immédiate, Melchik Besaeva l’invita aussi à venir chez-elle. «Je lui dis que si les bombardements allaient commencer, qu’elle pouvait venir avec son enfant se cacher avec nous dans notre sous-sol. Bien qu’elle eut aussi un sous-sol, elle aurait été plus tranquille avec nous vue l’absence de son mari. Mais elle ne vint pas», -raconta la voisine. Anguelina et sa fille s’étaient déjà mises au lit quand les Géorgiens, qui attendirent la nuit , ouvrirent le feu dans les quartiers résidentiels Tskhinval. Comme raconta Melchik Becaeva: «Lors des premiers coups de feu dans notre région, une forte explosion se fut entendre. J’eus à peine le temps d’aller au sous-sol avec ma famille, en courant nupieds, quand près de nous se fit entendre une deuxième explosion. Elle fut d’une telle force que toute la maison fut secouée. L’obus tomba sur la maison, que louait la famille Elbakiev. Nous ne comprîmes pas tout de suite quelle maison fut touché par l’obus. Nous l’apprîmes plus tard. En raison du bombardement continu, il fut impossible de même regarder une minute à l’extérieur. En plus, l’électricité avait été coupé. L’obscurité était telle que rien n’était visible. Tôt le matin à cinq heures, mon mari Yury ainsi que notre voisin sortirent vérifier l’état d’Angelina et de sa fille? Nous espérions qu’elles survécurent, pensions qu’elles réussirent à se cacher au sous-sol. Quand nous entrâmes dans la maison détruite, nous vîmes se tableau horrifiant: Angelina et Dina étaient mortes sous un tas de débris. D’Angelina fut visible seulement la tête et la partie supérieure de son corps». Quand leurs corps furent sortis des débris, on découvrit sur elles les éclats de l’obus qui tomba sur la maison. «Nous étions sous choc lorsque nous apprîmes leur mort horrible. Anguelina était une bonne et charitable personne. La charmante petite Dina était aimé de tous les voisins. Ils étaient une famille unie et joyeuse. Ça fait mal de regarder combien Viacheslav souffre. Il ne sait plus quoi faire. Nous sommes aussi très accablés», – dirent Emma, Inara et d’autres voisins regrettant la mort d’Anguelina et Dina. «Dina et ma fillette étaient de la même année. Elles jouaient constamment ensemble, -continua Inara. – Maintenant elle me demande toujours: «Où est Dina? Quand reviendra-t-elle?» Ayant entendu dire que Dina était déjà parti des vivants, elle m’approcha en pleurant et demanda: «Maman, c’est vrai que Dina est morte?» Je dus la calmer et je lui dit que Dina était chez sa mamie». Angelina ainsi que sa fille furent enterré au cimetière du village de Tbet. Pendant l’intenses bombardement de la ville par les géorgiens, ils se trouvaient dans leur maison. Ils n’avaient pas de sous-sol où ils aurait pu se cacher et ils n’allèrent pas chez les voisins. Son épouse Anisima Chyznal se déplaçait avec peine, elle était handicapée. Comme raconta leur fille Dzerassa, qui apprit les détails de la tragédie par les récits de sa mère, le 9 août à la suite d’un obus s’enflamma la maison du voisin, dans laquelle vivaient deux femmes seules. Anisim les aida à éteindre l’incendie mais avec ses petites forces, il ne réussit pas. Ils eurent seulement le temps de sortir la literie de la maison. Quelques minutes plus tard, après l’inflammation de la maison du voisin, un obus de l’équipement «Grad» tomba sur le toit de la maison des Dzhagaev, qui commença aussi à brûler. Anasim tâcha de ne pas laisser se répandre le feu, il tenta de l’éteindre aussitôt. Par l’escalier extérieur et avec un seau d’eau, il monta au grenier. À ce moment, un autre obus tomba sur la maison avec fracas et explosa. Anisim, se trouvant dans l’escalier, reçu un éclat dans la jambe qui la coupa presque entièrement. Anisim réussit à se glisser vers le bas. Le sang ruisselait de sa blessure et il commença à perdre connaissance. L’épouse malade ne pouvait donner à son mari l’aide nécessaire. Elle ne put attacher le bandage avec ses mains qui faisait mal, pour empêcher l’hémorragie de sa blessure à la jambe. Elle cria à l’aide mais personne ne répondit. À ce moment-là, dans la rue il ne restait plus de voisins. Ils s’étaient tous sauvés quand les formations géorgiennes armées commencèrent à entrer. Un voisin en voiture tenta d’aller les chercher, mais dut faire demi-tour en raison des bombardements. Il réussit à se sauver par miracle. La maison des Kadzhaev était entièrement en flamme. Le feu ne pénétra pas seulement dans l’entrée, mais aussi où était Anisim perdant son sang et graduellement connaissance. Près de lui était assise son épouse blessée par brûlures, qui regardait désespérément les souffrances de son mari mourant. Les soldats géorgiens ouvrirent la porte de leur maison, virent les supplices des vieillards et les laissèrent à la mort. Dans la nuit du 9 au 10 août, Anisim mourut de perte de sang. «Le 10 août, après que les occupants géorgiens furent sortis de la ville, on me permis enfin d’entrer dans le quartier de Shanghai où était mes parents. Devant moi apparut un tableau épouvantable: Une maison complètement brûler, ma mère blessée et près d’elle mon père mort avec une jambe arraché, couché dans une marre du sang. Plusieurs maisons voisines furent aussi brûlées complètement. Ma mère fut emportée à Vladikavkaz. Mon père fut temporairement enterré dans le potager pendants les bombardements périodiquement qui Les soldats géorgiens les laissèrent mourir Anisim Dzhagaev (74 ans) et son épouse vivaient dans une maison sur la rue Kulaeva. 51 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T recommencèrent de Nikoz. Deux jours plus tard, nous le réenterrâmes à Tbet», – raconta Dzerassa. La santé de Chyznal, qui reçut des brûlures graves, s’aggrava. Ses filles l’emportèrent à Moscou pour des traitements. près du village d’Ergneti. Ils n’avaient pas eu le temps de se remettre du mal quand fut tué le fils de Raïssa, Soslan. Raïssa et Elline survécurent difficilement le malheur qui leur tomba dessus. Raïssa ne travaillait plus. Ellina était employé par le Comité de contrôle de l’État et de la sécurité économique ROS. Comme racontèrent leurs voisines Alla Gassieva et Ella Tekhova, pendant le bombardement de Tskhinval par les artilleurs géorgiens, Raïssa, son frère qui venu de Nogir et sa fille se cachèrent dans la cour de la maison dans une fosse de réparation d’autos. Dans leur maison il n’y avait pas de sous-sol. «Le 9 août, notre région subit à nouveau un bombardement intense en provenance de Nikoz. À 11:30 sur la maison des Kadzhaev tombèrent simultanément quelques obus. Comme il fut établi ensuite par des spécialistes, c’était un lanceur de roquette multiple «Grad». Dans le trou où se cachaient Raïssa, son frère et Ellina, il y avait un réservoir d’essence qui sauta aussitôt, les enflammant tout les trois. Près du réservoir était assise Raïssa, qui fut brûlée plus que les autres. Elle couvrit de son corps sa fille assise à côté d’elle mais celle-ci reçut quand même de graves brûlures. Son frère étant assis plus loin souffrit moins. En entendant leurs cris, les voisins accoururent», – racontèrent Alla et Ella. La première qui arriva sur les lieux fut la retraitée Natasha Dzhagaeva, qui vit en face de leur maison. Elle tenta d’éteindre l’incendie dans la fosse et fut aussi brûlée fortement. Les brûlées Raïssa et l’Ellina, ainsi que Natasha furent emportées au sous-sol, où c’était plus sûr durant les bombardements, par leur voisin Elbrous Valieva, . «J’avais peur de les regarder, particulièrement Raïssa, -continuèrent Ella et Alla. – Nous ne savions pas comment les aider. Quelqu’un leur donna des calmants et tenta de leur trouver quelque chose pour les brûlures, mais sans succès. Les urgences ne répondirent pas aux coups de téléphone et il n’était pas possible de traverser Shanghai. Nous les aurions transporté nous même jusqu’à l’hôpital, mais les tanks géorgiens et l’infanterie était entrés du côté de Nikoz et des tireur de précisions surveillaient plusieurs endroits dans notre région. Il était dangereux de sortir dans la rue. Les victimes demandèrent constamment de l’eau. Ellina, fut probablement fortement empoisonné par le monoxyde de carbone. Elle vécu seulement jusqu’au matin. Nous n’informâmes pas la mère de la mort de sa fille. N’entendent plus sa voix, elle demandait constamment, «qu’est-ce qu’il y a avec ma fille ? Pourquoi ne dit-elle plus rien? Où est-elle?» Raïssa était à côté du cadavre de sa fille, mais ne pouvait pas la voir. Elle était devenue aveugle, toute son visage était brûlé et enflé». Le 10 août, après la libération de la ville par les forces ennemies, Raïssa et Natasha furent Comment pouvions-nous savoir que ce serait leur dernier voyage? Des milliers de citoyens furent victimes des cruels coups de feu à Tskhinval entrepris par les forces armées de la Géorgie dans la nuit du 7 au 8 août. Le destins fut tragique pour les habitants de la rue des 26 Commissaires, le père et le fils Ruten et Elbrous Kozaev ainsi que leur voisin Vladimir Tedeev. - La première nuit, dès que l’intense bombardement de la ville par plusieurs types d’armes lourds commença, nous nous cachâmes dans le sous-sol de notre voisin parce qu’il semblait plus solide et disposé à supporter une attaque de l’aviation géorgienne, -raconta l’habitante de rue des 26 Commissaires Svetlana Guchmazova. Les explosions d’obus se prolongèrent toute la nuit. Le matin du 8 août, quand il y eut un moment plus calme, Elbrous accompagné de son voisin Vladimir décida d’aller au Nord en voiture jusqu’à Vladikavkaz où se trouve le père très âgé de Ruten. Comment pouvions-nous savoir que nous voyions nos voisins pour la dernière fois? Après avoir passé le territoire de Dubovoy, des coups de feu commencèrent provenant d’un véhicule blindé qui couvraient un segment défini du chemin. «Mon père était au volant, -raconte la fille d’Elbrous, Milena Kozaeva. Après les premiers coups de feu mon père fut blessé et perdit son orientation. Quelques temps plus tard une forte explosion gronda et la voiture fut atteinte, mais les soldats géorgiens continuèrent à lui tirer dessus. Quelques secondes plus tard la voiture s’enflamma...». En raison des constants bombardements, les corps restèrent dans la voiture jusqu’au 10 août. Sous les restants de Ruten, on trouva son couteau. Elbrous fut identifié par sa montre. Vladimir fut identifié par des bouts de vêtements. Le 11 août, ils furent enterrés au cimetière Zgudersky. Une mère et sa fille décédèrent de brûlures Raïssa Tshovrebova et sa fille Ellina Kadzhaevoj vivaient dans une maison dans la rue Sanakoeva dans le quartier de Shanghai. Raïssa, au dire des voisins, avait environ 55 ans et Ellina environs 26 ans. Le malheur s’écroula sur cette famille martyre déjà au milieu des années 90, quand fut tué l’époux de Raïssa, Kavkaz, de la main géorgienne 52 VICTIMES DE L’AGRESSION GE ´O RGIENNE emporté à Vladikavkaz. Elles furent envoyées à Moscou trois jours plus tard. À l’hôpital de Moscou, Raïssa se trouva deux semaines dans le coma et décéda. Natasha Dzhagaeva est toujours sous traitement à Moscou. Comme on nous apprit, son état est insatisfaisant. Ellina et Raïssa furent enterrées par leurs proches à Nogir. De cette heureuse famille, il ne reste plus personne. «Raïssa et Ellina étaient de bonnes personnes. Il est difficile d’accepter qu’elles ne sont déjà plus à nos côtés», – dirent avec regret les voisines. Les Géorgiens la fusillèrent quand elle voulut entrer dans le refuge Il a quelques mois dans la vie Reguina Puhaeva (20 ans) il y eut un important événement: elle se maria. Les jeunes mariés vivaient à Dzau d’où l’époux venait. Au début d’août, l’heureuse Reguina vint pour quelques jours chez ses parents qui vivaient dans le quartier de Shanghai dans un appartement communautaire. L’attaque surprise des forces armées de la Géorgie sur l’Ossétie du Sud arriva lorsqu’elle était chez ses parents. Elle n’eut pas le temps d’aller retrouver son mari qui était à Dzau. Reguina, sa mère, son père et leurs voisins, se cachèrent dans le sous-sol durant des bombardements d’artillerie géorgienne. Le 9 août, les véhicules blindés géorgiens ainsi que l’infanterie envahirent cette région de la ville. Comme raconta Maïa Tshovrebova, la voisine de la famille Puhaev et témoin de la tragédie, les troupes géorgiennes n’avaient pas de limites à leur cruauté. «Devant notre bâtiment s’arrêta un tank géorgien et le brûla ainsi que d’autres maisons d’habitation. Après un certain temps dans notre entrée passa un groupe de soldats géorgiens. Ils crièrent et défièrent les locataires de sortir de leurs cachettes. Ils forcèrent les portes de nos appartements, lancèrent dans les pièces des bombes et tirèrent des coups de feu. Nous nous cachions dans le sous-sol et nous tremblions de la peur, pensant que ces barbares nous feraient justice à l’instant où ils nous trouveraient. Heureusement, Ils furent bientôt partis, probablement se dépêchant quelque part. Nous avions peur que les géorgiens reviennent dans notre direction. Après être resté jusqu’au soir dans le sous-sol, nous décidâmes d’aller dans des lieux plus sûr. Non loin de nous, il y avait un abri antiaérien où s’était précipitée une partie des locataires. Nous ne savions pas que dans ce refuge il y avait déjà des soldats géorgiens. Reguina courrait devant moi et quand elle descendit dans le bunker, les Géorgiens la virent et appuyèrent sur la détente. Elle tomba raide morte. Cela se passa devant mes yeux. Je me suis retourné et je prévenus les autres du danger, demandant tout bas Août 2008. Tskhinval. La tour du tank géorgien sapée qui perça la visière en béton d’une des maisons de ne pas informer la mère de Reguina, Varia, de la mort de sa fille. Nous courûmes dans la rue Jeleznodorojnaya où nous nous cachâmes dans une maisonnette». Après avoir tué Reguina, qui était enceinte de deux mois, les Géorgiens l’enveloppèrent dans une couverture et la cachèrent dans les buissons. Sa mère chercha sa fille toute la nuit. Le corps inanimé de Reguina fut trouvé après que les formations géorgiennes armées furent expulsé par les troupes russes des périphéries de la capitale d’Ossétie du Sud. Habité par le deuil, Varia dit avec douleur et désespoir dans la voix: «La perte de ma fille est une douleur insupportable. Mon mari et moi ne savons pas comment continuer à vivre. Je pense des fois au suicide». Reguina était leur seul enfant. La défunte fut mise en terre le 12 août à Dsau. Pourquoi?! Le 9 août 2008 devint le dernier jour de la vie d’Abaeva Lejla Pavlovna. Vivant à Moscou, ayant là-bas une maison et une famille, elle déménagea il y a trois ans à Tskhinval pour s’occuper de sa mère très âgée qui ne souhaitait pas quitter la maison pour aller, comme elle disait, au bout du monde. «Que vais-je faire à Moscou, ma maison est ici, je vivrais ici mon siècle», -répéta-t-elle. Lejla aimait elle-même beaucoup Tskhinval, où elle grandit et où elle avait une multitude d’amis. La veille des événements d’août, la situation s’échauffa de jour en jour. Il n’y eut pas une journée ou une nuit sans que l’ennemi assoiffé de sang ne soumit de méthodiques et d’impitoyables attaques sur la ville paisible de Tskhinval. Quand plusieurs habitants de la ville quittèrent pour s’éloigner du malheur, Lejla fut aussi conseillée de partir pour Moscou, sur quoi elle répondait à 53 Août 2008 Le bâtiment l’université d’Ossétie du Sud brûlé VICTIMES DE L’AGRESSION GE ´O RGIENNE chaque fois, que sa maison était maintenant ici et qu’elle devait partager le sort de son peuple jusqu’à la fin. Comme elle l’avoue, elle fut très anxieuse au début des bombardements et elle fut prise au coeur par une peur traître. Pouvait-elle alors supposer dans sa belle jeunesse, que ceux qui déchireraient de leurs mains sa belle vie seraient ceux avec qui elle lia son destin, ceux qu’elle considérait de la famille s’étant mariée à un géorgien en rêvant d’amour et de bonheur. Valentina Sanakoeva, une amie de Lejla: «Quand dans la nuit du 8 août la ville subit d’intense bombardements d’artillerie, les gens dans la panique se cachèrent dans les sous-sols et dans d’autres endroits. L’électricité et le téléphone étaient coupés presque aussitôt. Isolé, nous ne connaissions pas le destin de nos proches et de notre famille. Les premiers jours du bombardement était tellement intense que sortir dans la rue était hors de question. Mais quand le matin le 9 août tout se calma, je décida d’aller en courant chez mes amies pour voir comment elles se portaient comme elles ne vivaient pas très loin. Je me sentis pas très bien lorsque je vus déjà au loin leur maison en morceaux. En me rapprochant de l’endroit, je compris qu’un obus y était tombé. ...je trouva Lejla et sa mère dans la chambre de bain. Il y avait des ruines tout autour, dans l’air volaient des nuages de fumée. La veille femme blessé appelait sa fille, mais celle-ci ne répondait pas à ses cris. Lejla était étendue le visage vers le sol, sa tête était en sang. Elle était morte... Le bombardement s’intensifiant, je dus retourner dans mon sous-sol sans avoir eu la possibilité d’offrir mes derniers voeux à la défunte. Ce tableau horrible reste devant mes yeux. Comment est-ce possible, que d’un seul coup d’une main impitoyable tant de gens périssent? Pourquoi enleva-t-on la vie de ma bonne, belle et joyeuse amie? Quel trésors ou quel bien du monde vaut une seul vie humaine?! … Après quelques heures, notre maison d’habitation à cinq étage fut réduite en cendre. Quand dans la cour entra un tank géorgien, nous restâmes caché dans le sous-sol de la maison en feu, craignant de se faire découvrir. Le tank tourna la bouche du canon dans toutes les directions et partit. Ils décidèrent probablement qu’il n’y avait plus personne de vivants. Après avoir attendu un peu, nous passâmes au sous-sol de la maison voisine…». Le 11 août, Lejla Abaeva fut enterré dans le potager de sa maison au 34 rue Oktiabrckaya et fut réenterrée une semaine plus tard au cimetière. Comme il fut établi plus tard, sur leur maison tomba un obus du lance-roquettes multiple «Grad». Dans celle-ci, vivent maintenant son inconsolable mère et la soeur de la défunte. Chaque jour, elles subissent une torture terrible lorsqu’elles regardent à l’endroit où se répandit le sang de leur chère Lejla et où son corps couvert de blessure trouva refuge temporairement. Dans la ville de Moscou éloignée, Lejl Abaeva laissa derrière elle un fils et une fille de nationalités Géorgiennes… «Quelques jours plus, nous trouvâmes le crâne de ma soeur sur le toit de ma maison» L’agression militaire de la Géorgie du mois d’août contre la population civile d’Ossétie du Sud emporta la vie de plusieurs centaines de citoyens paisible qui mutila le destin de milliers de familles. Zalina Kachlaeva (19 ans) était dans l’attente du plus heureux jour sa vie; le 10 août, elle devait se mariée. Zalina possédait déjà sa robe de mariée. La famille des Kachlaev se préparaient soigneusement pour cet événement. Cependant l’attaque perfide de l’armée géorgienne sur l’Ossétie du Sud changea tout subitement. La nuit infernale du 7 au 8 août, les forces armées de la Géorgie commencèrent à assiéger Tskhinval, dirigeant sur la ville une rafale de coups de feu. Zalina, son père Tengiz et sa mère Manana attendaient au sous-sol. Après avoir préparé leur artillerie, les formations géorgiennes armées entrèrent dans la ville et commencèrent à tirer sur les citoyens. Les citoyens était en panique. Manana était vraiment effrayée et décida d’emmener sa fille à Vladikavkaz. De la rue Kutuzova, où était leur maison, Manana et sa fille allèrent sur la rue Kvajsinskaya, où vivait le frère de Manana, Alan Pliev qui pouvait les emporter en voiture en Ossétie du Nord. «Le 8 août au soir, Manana et sa fille vinrent chez nous. Ils étaient fortement effrayés,- dit Alan Pliev. – Le matin suivant, je m’apprêtais à emmener ma soeur, ma nièce ainsi que deux autres voisins à Vladikavkaz. Quand Manana et Zalina sortirent de la maison souhaitant être déjà assises dans ma voiture, un bombardier géorgien vola au dessus d’elles et largua sur notre rue des bombes dont les éclats déchirèrent en morceaux Manana et Zalina. (En racontant cette tragédie terrible, Alan retient avec peine ses larmes) Les morceaux dissipées de leurs corps furent suspendus sur l’enceintes. Quelques jours plus tard, nous trouvâmes le crâne de ma soeur sur le toit de ma maison, où il s’envola lors de l’attaque d’une bombe». D’autres voisines qui se trouvaient plus loin, furent blessé par les éclats. Après leur traitement à l’hôpital de Vladikavkaz où elles furent envoyées, leurs vies ne furent plus menacées. Les parties du corps dispersées de la mère et sa fille furent recueillies et transportées à la morgue. Elles furent enterrées en Ossétie du nord 55 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T Géorgiens armés jusqu’aux dents occupèrent la moitié de leur bâtiment à deux étages. Ils trouvèrent le sous-sol où se cachaient quatre femmes et trois hommes à l’âge de la retraite. Les Géorgiens ordonnèrent de monter les mains en l’air. «Nous ne pouvions rien faire d’autre que de sortir de notre cachette, – se rappela Naza le coeur gros. Ils nous dirent que viendraient une voiture qui nous emmèneraient en Géorgie. Nous nous trouvions dans l’entrée et les Géorgiens commencèrent à tirer près de la maison. Nous comprîmes qu’ils avaient tué quelqu’un. Bientôt nos hommes commencèrent à entourer notre bâtiment et les Géorgiens. Ils engagèrent le combat et ne portèrent plus attention à nous. Nous nous servîmes de cet instant pour redescendre au sous-sol». Quelques temps plus tard, quand les forces ennemis furent évincées de la ville, les locataires sortirent de leur abris. «En sortant du sous-sol, je décida de m’asseoir près de son seuil, – continua à raconter Nazi Chibirova. -Mon mari et d’autres voisins sortirent dans la cour et revinrent ensuite avec des visages réprimés. Valiko tâchait de ne pas me regarder. Les voisins me dirent que les Géorgiens avaient tué un homme près de notre maison. Je demandai s’ils le connaissaient parce que dans notre petite ville tout le monde se connaît. Quand je regardai mon époux, il pleurait. Je compris que le tué était mon fils… «, – en se rappelant, la mère de Vilen ne put retenir ses larmes. Quand Vilen apprit que son appartement brûlait, il se dépêcha à la maison. Il ne savait pas que dans le bâtiment se trouvaient des Géorgiens armés. Quand il entra dans la cour, il fut impitoyablement fusillé. Un peu plus tard, près de notre bâtiment, deux autres garçons de l’armée populaire périrent durant des hostilités, Vladik Gazzaev et Victor Tadtaev. Vilen Chibirov fut enterré en Ossétie du Nord. Août 2008. Tskhinval. Les rues de la ville à Zavodckaya. Zalina était étudiante en droit à l’université de l’Ossétie du Sud. Manana étais née en 1965 et travaillait dans un café. Tengiz, après la mort monstrueuse de sa femme bien-aimée et sa fille, perdit la raison. Il fut fusillé dans la cour de sa maison L’agression laissa Alan 7 ans et Milena 3 mois sans amour et soin paternel. Leur père, Vilen Chibirov fut fusillé par les occupants géorgiens près de sa maison. Vilen avait 33 ans et il finit la faculté sportive de l’UNOS. Il était depuis quelques années au rang de l’armée populaire. Le 7 août, la veille des hostilités, il expédia son épouse et ses deux enfants à Vladikavkaz. Il resta pour protéger sa ville natale. Son père Valiko et sa mère Naza Bekoeva-Chibirova restèrent à Tskhinval. La famille Chibirov vivait à la fin de la rue Geroev, dans le quartier de la 12ème école. Ici, les géorgiens firent irruption avec leur véhicules blindés suivit de leur infanterie. Le 9 août, ils entrèrent une seconde fois dans la ville par où ils s’étaient fait chassés dans la journée. Les troupes géorgiennes dans le quartier de 12ème écoles prirent en otages des locataires d’un bâtiment à deux étages. Parmi eux ce trouvaient les parents de Vilen. Comme raconta la mère de Vilen, Naza, accablée par le deuil, son fils était dès les premiers jours de l’agression géorgienne au poste. Son mari, elle et des voisins se cachèrent dans le sous-sol d’abord des bombardements, ensuite des tanks de l’adversaire qui entraient dans la ville et tiraient sur les maisons. Le 9 août, la maison de Chibirov s’enflamma après l’atteinte d’un obus. À ce moment-là, 15 Elle ne pouvait plus les avoir au bout du fil Les victimes de la récente agression géorgienne d’août contre l’Ossétie du Sud, comme lors du génocide ossète des années 20 et 90 du siècle précédent, furent essentiellement des citoyens innocents et paisibles: des enfants, des retraités et des femmes. Le malheur arriva dans plusieurs Diana, l’une des familles. La famille des soeurs soeur décédée Kachmazov n’y échappa pas. Elles étaient cinq soeurs d’une famille bien cultivée: Zaïra, Diane, Evelina, Léna et Marina Kachmazova. Trois d’entre elles, Zaïra, Léna et Marina choisirent des professions 56 VICTIMES DE L’AGRESSION GE ´O RGIENNE médicales. Evelina travaille comme professeur. Diane suivit les traces de son père Grigory Kachmazov, colonel de la milice, qui dans les années soviétiques était le chef du Département des affaires intérieures régionales. Diane Grigorievna était lieutenant-colonel de la milice à la retraite. Le destin des deux soeurs aînées, Zaira (née en 1940) et Diane (née en 1941), fut très tragique. Pendant ces jours sanglants d’août, elles périrent à la suite du cruel bombardement de Tskhinval exécuté par les forces armées géorgiennes. Zaïra et Diane vivaient dans une maison à deux étages construite par leur père sur l’avenue Alana Dzhioeva. Les soeurs vivaient seule dans cette maison. Le fils de Diane, dont elle était très fière, va de temps en temps en Angleterre. Zaira n’avaient pas de famille. Leur père décéda quelques années plus tôt après une longue maladie et leur mère mourut en 1992. Léna Kachmazova travaille à l’hôpital républicain à Tskhinval comme médecin-neuropathologue. Sa soeur Zaira était aussi neuropathologue. Léna souffrit elle-même des agresseurs géorgiens qui firent irruption à Tskhinval en 1991. Un véhicule blindé géorgien ouvrit le feu sur la voiture dans laquelle Léna allait au travail. Elle se sauva par miracle, mais reçut de graves blessures. En août de l’année courante, quand la guerre se déclencha soudainement en Ossétie du Sud, Léna Grigorievna était en vacance à Vladikavkaz, mais savait ce qui se passait dans sa république natale. Elle téléphonait à Tskhinval ses trois soeurs Zaira, Diane et Evelina à chaque minute. Sa soeur cadette Marina vivait à Vladikavkaz. Léna raconta difficilement la tragédie qui arriva à ses soeurs aînées. Dans sa voix on sentait sa douleur. Elle, ainsi que ses soeurs, éprouve beaucoup de peine pour leurs chères Zaira et Diane. «Je m’inquiétais beaucoup pour mes soeurs. Dès les premières heures après le commencement de l’assaut sur Tskhinval par l’armée géorgienne dans la nuit du 7 au 8 août, je parlais constamment avec mes soeurs par téléphone portable, -raconta Léna Grigorievna. Evelina était chez elle sur la rue Jdanova. Zaira et Diana, qui vivaient ensemble, se trouvaient aussi à la maison. Elles étaient au premier étage. Elles ne pouvaient se cacher ailleurs, parce qu’il n’y avaient pas de sous-sol dans leur maison. Mes soeurs n’étaient pas peureuses. Elles me disaient qu’il se passait quelque chose d’incroyable, qu’un tel bombardement n’avait jamais eu lieu à Tskhinval. Le 9 août à environ 13:30, lors de notre dernière conversation, Zaïra et Diane me communiquèrent qu’un tank géorgien était apparu sur leur rue, près de leur maison et tirait sur les maisons voisines. Mes soeurs pensèrent que le tank ennemi attaquerait aussi leur maison. Elles passèrent donc dans une autre pièce qui leur sembla plus sûr. Après cela, je tenta encore une fois de les avoir au bout du fil mais sans succès : personne ne répondit. Je devint très anxieuse comprenant que quelque chose de terrible était arrivées à mes soeurs. Mon fils, qui travail dans les structures du maintien de l’ordre, ne pouvait se rendre chez elles étant en poste. Il demanda à un ami de vérifier l’état de Zaïra et de Diane. Quand celui-ci arriva à la maison, il communiqua que personne n’ouvrait la porte mais que la maison n’avait pas aussi souffert que les autres, que seulement les vitres étaient cassées et que selon lui, le tank ne lui avait pas tiré dessus. D’autres gens se joignirent à lui, ils frappèrent mais personne de répondait. Après un certain temps, le frère de notre belle-fille Nikolay Kelehsaev et le juge du tribunal d’arbitrage Supérieur ROS, Tamerlan Dzhioev (c’est ma nièce Ilona Hugaeva, la fille de ma soeur Eveline, qui travaille pour vice-président du tribunal d’arbitrage Supérieur, qui lui demanda de venir), s’approchèrent simultanément de la maison et escaladèrent l’enceinte. Quelques minutes plus tard, je reçus une nouvelle terrible…» Tamerlan Dzhioev raconte: «Le matin du 10 août, à la demande d’Ilony Hugaevoj, un ami et moi allèrent à la maison où vivaient ses tantes. Elle s’inquiétait beaucoup, disait qu’elles ne répondaient plus aux coups de téléphone et n’ouvraient pas la porte aux gens. Comme personne nous ouvrit la porte, j’escaladai l’enceinte sur la rue Pouchkine et pénétrai dans la maison. Au même moment, arriva un proche des deux soeurs qui travaille au KGB. Personne ne répondit à mes appels. Il y avait un silence étrange dans la maison. Dans l’entrée, tout était dispersé. Le verre des fenêtres était cassé et les portes des pièces du premier étage étaient criblées par des éclats. Je compris qu’un obus explosa quelque part près d’ici. Je commençai à examiner les pièces, jetai un coup d’oeil dans chacune d’elles mais je ne trouvai personne. Je me réjouis de n’avoir trouvé personne de blessé ou de mort dans la maison. Je voulais déjà partir quand au dernier moment je décidai de regarder encore une fois dans la première pièce, auquel j’avais seulement jeté un coup d’oeil. Il faisait sombre dans la pièce et en regardant plus attentivement, je découvris soudain les corps des deux femmes près de la porte. Elles étaient recouvertes d’une couche de poussière. C’était la raison pourquoi je ne les avais pas remarqués la première fois. C’était les tantes d’Ilona». Au moment où les soeurs allèrent se cacher dans une autre pièce, un obus tomba dans le potager de la maison. Comme on découvrit par la suite, lorsque l’obusier tira, Zaïra et Diane se trouvaient derrière la porte entre-ouverte de la pièce et 57 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T se tenaient par la main. Les éclats atteignirent les soeurs et périrent. «Mes malheureuse soeurs furent plusieurs fois blessées par des fragments d’obus, continua Léna Kachmazova. -À juger par leurs blessures que j’examina moi-même à la morgue, Zaïra décéda sur le coup. Diane par contre, fut vivante pour quelque temps mais ses blessures furent si sérieuses, qu’elle ne put appeler à l’aide. Quand les soeurs furent découvertes, Zaira serrait dans ses mains son portable sur lequel je téléphona sans arrêt. Lorsque ma soeur Evelina vint à la maison et vit nos soeurs inanimées, étendues dans une flaque de sang, elle tomba en état de choc. Elle se sentit très mal par après. Nous sommes très triste à l’idée que nos chères Zaira et Diana ne sont plus auprès de nous». Zaira et Diana Kchmazova furent enterrées en Ossétie du Nord. allait sa mère. Sa femme et ses enfants furent envoyés la veille des hostilités en Ossétie du Nord. La tragédie se passa le 9 août au matin. Garik et Avetik périrent à la suite de l’éclatement d’un obus dans la cour de leur maison d’habitation. Comme raconta la voisine Rita Tadtaeva, témoin des événements, Avetik et Garik se trouvaient dans l’entrée. «Quand la Géorgie commença le bombardement de la ville avec de l’artillerie lourde, soutenu par de l’aviation, tous les voisins descendirent au sous-sol, -se rappela Rita. – Dans le sous-sol humide, sans eau et sans nourriture, j’étais assise avec ma fille et son enfant de neuf mois. L’appartement de trois pièces de ma fille qui était en réparations capitales et fut détruit par un obus. Le matin du 9 août, durant une petite accalmie, certains voisins sortirent de la cachette pour se tenir près de l’entrée; je sortis. Bientôt les bombardements recommencèrent, tous descendirent à nouveau au soussol et nous, dans l’entrée, fermâmes derrière nous la porte métallique. Dans l’entrée, nous étions sept personnes. Avetik et Garik étaient assis sur les marches de l’escalier avec à leur côté le frère aîné de Garik, Mairbeg. Je descendais déjà au sous-sol, quand dans notre cour, à côté d’un pavillon, explosa un obus avec un fracas assourdissant. Tout devenu en fumer et en poussière. L’explosion fut d’une telle force que le mur du pavillon cassa. Des centaines d’éclats se dissipèrent et criblèrent la porte de fer de l’entrée. Avetik et Garik qui reçurent des blessures multiples par les éclats de l’obus, décédèrent aussitôt». Les fragments de la bombe atteignirent Rita ainsi qu’à de différents niveaux de gravité: Mairbeg, Atsamaz Hubulov et Ljudvig Tshovrebov. Mairbeg et Ljudvig, grièvement blessés, furent transportés d’abord à l’hôpital républicain de Tskhinval, puis à celui de Vladikavkaz. Garik Gubiev fut inhumé au village de Kornis. Avetika Tedeeva fut enterré en Ossétie du Nord. Mort durant une attaque d’artillerie L’échelle de la tragédie d’août épouvante: Plus de mille citoyens paisible devinrent les victimes de l’action militaire monstrueuse réalisée par les forces armées de la Géorgie contre le peuple d’Ossétie du Sud. Les jours sanglants d’août furent aussi fatals pour Avetik Tedeev et Garik Gubiev, qui étaient des voisins dans la maison d’habitation #187 dans la rue Alana Dzhioeva. Toutes les deux vivaient paisiblement avec leurs familles. Avetika Tedeeva avait, au dire des voisins, près de soixante ans. Il travailla longtemps à l’usine de Tskhinval «Emalprovod». Dans sa jeunesse, il travaillait comme correspondant pour le journal «Dzau» à Dzau. Il écrivit des articles aussi pour le journal régional «Soveton Iryston». Ses talents multiformes furent aussi vivement exprimé dans une autre profession créative, la danse. Il dansa quelques années dans l’ensemble national «Simd». Avetik Tedeev jouissait d’un grand respect dans la société de Tskhinval. Étant un travailleur consciencieux de l’usine «Emalprovod», il fut élu deux fois député au Conseil de la ville. Son voisin plus jeune, Garik Gubiev (31 ans), était quelques années aux rangs de l’armée populaires. Il fondit une heureuse famille quelque temps plus tôt avec son épouse Madina Tshovrebova. Ils élevèrent un fils en troisième année et une fille de six mois. Durant la soudaine agression géorgienne, lorsque s’abattirent sur Tshinval des attaques d’artillerie lourdes, Avetik et son épouse ainsi que tous leurs voisins se cachèrent dans le sous-sol de leur maison. Garik se trouvait au poste à Dzau. Le soir du 8 août, il vint à Tskhinval pour vérifier comment La tragédie de la famille Kozaev Sur le martyrologe de victimes affligées par l’agression géorgienne sur l’Ossétie du Sud figure non seulement des citoyens isolés mais aussi des familles Août 2008 Photographie de la entières. Une de famille Kozaev ces familles fut celle des Kozaev qui vivait dans la rue Gennady Dzhabiev. Le «chef 58 VICTIMES DE L’AGRESSION GE ´O RGIENNE de la famille» Albert Kozaev, était un homme respecté, modeste et brave. Il travailla toute sa vie comme photographe. Dans les années soviétiques, il travaillait dans un atelier de photographie. Après la chute de l’URSS, il commença sa pratique privée. Son lieu de travail préféré était la place du Théâtre, où il photographiait des enfants devant la fontaine. Il vivait avec sa mère très âgée Maria Kozaeva, sa femme Bella et son frère aîné Irakly. Dans la nuit du 7 au 8 août, quand l’artillerie géorgienne démolit Tskhinval par le feu, la famille Kozaev tenta de se sauver des obus. Comme les voisins racontèrent, déjà au matin du 8 août personne ne vit la famille Kozaev. Ils n’eurent même pas le temps de sortir de la maison. Un obus d’artillerie explosa directement dans la cour de leur maison du côté du potager. Il avait un immense entonnoir sur le terrain en béton. D’un côté, Maria et Albert étaient étendus comme si la mère tentait de protéger le corps du fils mort. La femme d’Albert, Bella était près du seuil de la porte d’entrée. L’explosion la retrouva près de la porte. Selon la disposition du corps, elle ouvrait probablement la porte quand l’obus tomba. Comme on le vit par les traces de sang, après l’éclatement de l’obus elle était toujours vivante et tentait de sortir de la maison… Deux autres obus détruisirent l’escalier du premier étage et la cuisine au premier étage. Le frère d’Albert, Irakly (62 ans) qui était très malade, reçut une blessure terrible à la jambe. Il survit par miracle mais perdit la raison. On traita la blessure à la jambe d’Irakly qui fut même capable de marcher un certain temps. Sa famille l’entoura de soin et d’attention. Un groupe de travailleur «Nachi ctroiteli» participèrent aussi à son destin. Ils visitèrent Irakly et envisagèrent la restauration de la maison… Le 11 août, lorsqu’il fut enfin possible de se déplacer dans les rues de la ville sans craindre les obus de l’artillerie géorgienne, les corps des défunts furent découverts par la famille des Kozaev. Ils demandèrent l’aide de l’hôpital républicain qui leur dit que la morgue était complète, qu’il ne pouvait plus prendre de corps. Les proches, n’ayant pas d’autre choix, enterrèrent temporairement la famille Kozaev dans le potager de leur maison. Comme un des proches dit, «quand nous creusions les tombes dans le potager, il y avait une bataille aérienne directement au dessus de nous. Un avion russe SU courait après «queue et crinière» d’un avion géorgien. Le spectacle fut certes inoubliable. On ne voit pas de telles choses très souvent. Involontairement, je me pris à l’idée monstrueuse que tout en mettant la main à la pelle, j’admirais la bataille aérienne. Près de moi se trouvait trois défunts ensanglantés; mes proches. Probablement, durant cette guerre, tous perdirent la raison et s’habituèrent à la mort. Nous creusions les tombes avec acharnement, maudissant tout et tout le monde »… Quelques jours plus tard, la famille Kozaev fut enterrée à nouveau dans le cimetière municipal. Au début d’octobre, la première femme d’Irakly, Galina de Saransk et sa fille Medea vinrent le voir. Elles restèrent à Tskhinval un mois. Au milieu du mois de novembre Galina revint à Tskhinval. Elle revint cette fois non pas pour voir quelqu’un. Irakly Kozaev décéda le samedi du 8 novembre… Les éclats le déchirèrent en morceaux Terrible d’imaginer l’état de la mère qui trouva le corps en morceaux de son fils... Se fils à qui elle donna la vie, qu’elle éleva, qui était le sens et la motivation de toute son existence... Ce sort terrible fut celui d’une habitante de la ville de Tskhinval, Etera Dzhioeva, qui perdit son cher Alan et son fils fils Alan Ataev (née en 1971) durant les événements tragiques d’août. L’agression géorgienne enleva à plusieurs mères, les gens les plus chers à leurs yeux: des fils, des filles, des proches... Alan Ataev (Atos) vivait et travaillait à Tskhinval. Il était technicien dentaire dans une polyclinique privée «Fidar» sur la rue Staline. Après avoir terminé l’école secondaire #2 à Tskhinval, Alan continua ses études en Russie; il entra à l’université médicale national Kémérovo. Il était marié et élevait un fils de huit ans appelé en l’honneur son père Murat avec son épouse Nonna Kelehsaeva. À la veille des hostilités, Alan envoya sa femme et son fils à Vladikavkaz. Il resta à Tskhinval avec ses parents et sa soeur qui vivent sur la rue Staline en face d’une polyclinique pour enfant. La mère d’Alan, Eteri, émacié par le chagrin ne put retenir ses larmes en racontant la tragédie arrivée dans sa famille: «Dans la nuit du 7 au 8 août, quand les forces armées de la Géorgie attaquèrent Tskhinval, mon mari, ma fille, Alan et moi étions à la maison. Alan était réserviste et voulait aller à l’état-major de l’armée populaires, mais je lui demandai de ne pas nous laisser seul. Son père, en raison de sa nervosité, perdit la capacité à se déplacer. Il fallait le transporter dans nos bras et je demandai à mon fils de m’aider à le surveiller. Je lui dit: «Tu ne te caches pas, ils ne t’appellent pas. Si la nécessité vient, ils t’appelleront ». En raison des incessants bombardements, nous nous cachâmes dans notre semi sous-sol. Le 8 59 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T août dans la journée, entrèrent dans la ville des véhicules blindés géorgiens qui apparurent aussi dans notre rue, bombardant les bâtiments habités. Ils tirèrent aussi sur notre maison; des trous de balles sont restés sur les portes. Alan et d’autres hommes allèrent au sous-sol des voisins. À leur retour, ils dirent: «J’ai honte d’être à la maison pendant que nos hommes combattent l’ennemis». Il était très contrarié, il ne pouvait pas se calmer. Il regrettait de m’avoir obéi, de ne pas être allé à la guerre. Il avait une arme automatique, mais la sortir contre les tanks était absurde. De la rue on entendait les voix des soldats géorgiens. Ils défièrent les habitants de sortir de leurs cachettes en proférant des injures obscènes. Ayant sorti de la maison, je vis comment les Géorgiens commencèrent à s’éloigner rapidement, probablement ayant eu peur de quelque chose. Le matin du 9 août, on observa une petite accalmie dans la ville. Se servant de celle-ci, je sortis préparer le petit déjeuner pour ma famille. À ce moment là, Alan sortit en secret de la maison. Quand je regarda dehors, il n’était déjà parti. Vingt minutes plus tard, recommença l’intense bombardement de la ville». Alan partit probablement pour l’état-major de l’armée populaires qui était près de la brasserie. Il ne réussit pas à s’y rendre. Chemin faisant, avant le carrefour de le rue I.Harebova, explosa près de lui un obus d’un lance-roquettes multiples «Grad» dont les éclats mirent en morceaux le corps d’Alan. Quelques maisons dans cette partie de la rue, à la suite du bombardement par le LRM «Grad» furent brûlées complètement. «Nous téléphonions sur le portable d’Alan, mais il ne répondait pas, – continua à raconter Eteri. -Je demandais aux voisins s’ils l’avaient vue, où il était parti. Personne ne savait rien. C’est amis le cherchèrent aussi mais sans résultats. Le lendemain, j’allai à l’hôpital où il n’était pas ni parmi les blessés, ni parmi les morts. Ce jour-là la voisine vint chez moi et me dit que non loin dans notre rue, il y avait un cadavre en morceaux et me demanda d’aller là-bas avec elle. Autour du cadavre défiguré s’était accumulés des gens. Je me trouvais de l’autre côté la rue et j’interrogeait des connaissances. Quelqu’un avait recouvert le corps du mort avec un rideau mais un peu plus loin, à deux mètres du malheureux, traînaient ses jambes arrachés. Ayant jeté une regard sur elles, les doigts du pied gauche me semblèrent familiers. Je n’eus pas la force de regarder ce spectacle sinistre. La voisine et moi fîmes demi-tour. La panique cependant ne me quitta pas. Je décidai d’aller encore une fois là-bas avec ma fille. Mon coeur se serrait à la seule idée que ce pouvait être mon Alan. En chemin, je tâchais de chasser cette idée terrible, espérant que ce n’était pas lui et qu’une telle mort ne pouvait devenir la sienne. Les gens passant devant, disaient que le tué était probablement un soldat géorgien. Personne ne pouvait le reconnaître. Quand je m’approchai plus près et que je regardai se qui restait du mort, je vis des chaussures traînant près de lui… j’identifia mon fils…» Les morceaux recueillis du corps d’Alan furent mit dans une boîte clouée et enterré dans le potager de la maison paternelle. Deux semaines plus tard, il fut enterré au cimetière Zgudersky. -Personne n’entendit jamais plus un mot vulgaire à son égard. Il était bon et honnête. Il estimait beaucoup l’amitié et passait beaucoup de temps avec les amis. Ils l’aimaient aussi beaucoup, – se rappela sa mère inconsolable en essuyant ses larmes. La tragédie de la famille Tigiev L’ a g r e s s i o n géorgienne d’août mutila la vie de plusieurs familles heureuses. Elle apporta aussi du chagrin dans la maison de la famille Tigiev. Christopher avec sa femme - Plus de et ses petits-enfants trois mois plus tard, je ne peux pas encore m’habituer à l’idée qu’il n’est déjà plus là..., -dit Liudmila Mamieva, l’épouse de Christopher Tigiev, décédé au cours de l’agression géorgienne d’août. Ses yeux vinrent involontairement en larmes. -Dans la maison, tout me rappelle de lui. Tout est fait de ses mains. Christopher et Liudmila étaient heureux dans leur vie familiale. Ils élevèrent quatre enfants. Ils avaient huit petits-enfants. Un autre s’ajouta il y a un mois, mais Christopher ne vécut pas jusqu’à ce jour joyeux. Christopher Aleksandrovich Tigiev naquit en 1948 à Tskhinval. Dès l’âge de sept ans, il grandit sans séquelles de la mort de son père. Dès 12 ans, il aidait sa mère à soutenir la famille en travaillant durant les vacances d’été. Il fini avec mention l’institut agricole de Krasnodar, la faculté chimique et biologique de l’institut pédagogique d’Ossétie du Sud et une technique en métallurgie au lycée de Vladikavkaz. Christopher Tigiev fut plusieurs années le directeur technique de l’usine de Tskhinval «Emalprovod». Avant cela, il travailla au TSARZ?. Le 2 mai de cette année-là, il eut 60 ans. Toute la journée il fut fêter par ses proches et ses amis. Le 8 août, l’usine «Emalgorod» devait marquer le 50ème anniversaire de sa fondation. Christopher se préparait pour l’événement, mais la célébration 60 VICTIMES DE L’AGRESSION GE ´O RGIENNE n’eut pas lieu. Dans la nuit du 8 août, l’armée géorgienne commença à assiéger Tskhinval, qui déploya sur la ville dormante une rafale de coups de feu d’artillerie lourde. Décédèrent plusieurs habitants paisibles. Dans la nuit du 9 août, la vie de Christopher Tigiev fut tragiquement déchirée. Il vivait avec sa famille dans une maison sur la rue Octrovkovo. Durant l’agression géorgienne de 1991, un obus tomba sur la maison de la famille Tigiev. Alors, par miracle, personne des membres de la famille n’avait souffert. Cette fois le destin ne leur fut pas bienveillant. Comme dit l’épouse du défunt, témoin de sa mort, Christopher périt à la suite de blessures graves d’éclats d’obus. «Le 5 août, durant le bombardement nocturne de la ville par la Géorgie, un obus perça le toit du balcon de notre maison. Nous décidèrent ensuite d’évacuer nos petits-fils en Ossétie du Nord puisque la situation s’échauffait de jour en jour, -raconta Liudmila. – Dans la nuit du 8 août, quand la Géorgie commença l’assaut de la ville, mon mari et moi nous trouvions à la maison. Deux de nos fils étaient en poste. Nous nous inquiétions beaucoup pour eux. Le soir du 8 août, un obus tomba sur le toit de notre maison. L’onde explosive me jeta hors du lit. J’avais très peur et je demanda à Christopher de descendre dans notre semi sous-sol, bien qu’il ne soit pas très sûr. Notre fils cadet, Dima, accourut pour vérifier comment on se portait. Il nous demanda de nous cacher dans le bunker de la maison voisine, mais Chirstopher refusa d’aller là-bas. Nous restâmes à la maison. Mon mari était inscrit dans la réserve où il fut très vite convoqué. Il attendait ce moment, il ne pouvait plus rester à la maison sachant que ses fils se trouvaient sur la ligne de feu. Il considérait son devoir de défendre sa ville natale. Il était à peu près 2 heures du matin. Quand il ouvrit la porte, s’apprêtant à sortir, deux obus du LRM «Grad» explosèrent dans notre potager avec un fracas terrible et encore un autre dans la cour; les éclats s’envolèrent de tous côtés. L’un d’eux pénétra directement le coeur de mon mari. Il se saisit la poitrine et dit que sa poitrine brûlait fortement. À ce moment-là, Dima accourut à nouveau vers nous et lorsqu’il vit son père perdant du sang, il enleva son tee-shirt que je serai contre la blessure pour arrêter l’hémorragie. Nous couchâmes Christopher sur le dos. Dima me demanda de ne pas presser trop fort sur la blessure et il commença à lui faire la respiration artificielle, tentant de sauver son père mourant. Il courut ensuite chercher l’aide de notre voisine Alan Tshovrebov qui est médecin. Apprenant que Christopher était blessé, sorti aussi un autre voisin, Dzhemal Dzhigkaev. Dima revint ainsi qu’une l’ambulance qui n’avait pas de médecins à l’intérieure, seule- ment un conducteur et des civières. Dzhamal et Alan arrivèrent en même temps, mais Christopher n’était plus vivant...». La maison de la famille Tigiev ne fut pas la seule sur la rue Ostrovsky, qui souffrit des cruels bombardements. À la suite des bombardements du LRM «Grad» et des autres types armes, une dizaine de maisons furent détruite et transformés en foyer. Le 11 août, Christopher Tigiev fut temporairement enterré dans le potager de sa maison. Sa tombe fut creusé malgré les bombardements se prolongeant sur la ville par Dima et son parrain Rufin Dzhioev. Quelques temps plus tard, il fut reenterré au cimetière Zguderck. «Christopher aimait beaucoup sa famille, – Liudmila se rappelle. – Il arrivait parfois qu’il revenait à la maison fatigué ou qu’il soit parfois contrarié mais il ne le montrait jamais. Il n’apportait pas sa mauvaise humeur avec lui à la maison. Au contraire, commençait à plaisanter et jouer avec les petits-fils qui adorait. Avec lui l’atmosphère dans la maison était toujours extraordinairement agréable, chaud et joyeux. Il nous manque énormément». Elle fut la victime d’une monstrueuse attaque Parmi les mille citoyens paisibles devenus des victimes du bombardement monstrueux de Tskhinval, entrepris par les forces du ministère de la Défense de la Géorgie en août dernier, il y eut beaucoup de personnes âgés et malades qui n’eurent pas le temps ou la force de se mettre à l’abris. L’habitante de 85 ans de Tskhinval, Tamara Tugievna Kumaritova fut victime d’une mort terrible. Tamara Kumaritova naquit à Kohat dans la région de Tskhinval. Elle travailla longtemps comme professeur dans les institutions secondaire de la république. Elle vivait avec son fils et sa famille dans la maison d’habitation à neuf étages ?183 à la fin de la rue Alan Dzhioev. Comme raconta son fils Hamlet Hubezhov, quand l’assaut commença à Tskhinval dans la nuit du 8 août, sa mère et lui se trouvaient dans leur appartement qui se trouve au sixième étage. Après le bombardement de nuit de Tskhinval du 5 août par la Géorgie à partir des villages voisins de Nikoz et de Ergneti où se trouvaient les formations armées géorgiennes, l’épouse d’Hamlet ainsi que leurs deux enfants allèrent dans une autre ville de la région de BAM chez leur mère. «Quand les bombardements commencèrent dans la nuit du 8 août sur la ville par les LRM 61 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T «Grag» et l’artillerie lourde, plusieurs se cachèrent dans les sous-sols mais il était difficile pour ma mère avec ses pieds malades de descendre du sixième étage, -raconta Hamlet. -Les fenêtres de notre appartement sont du côté de Nikoz, d’où venait les rafales de tirs. Nous passâmes dans l’appartement vide voisin dont les clés m’avait été remis par la propriétaire avant son départ. Je pensais que ce serait plus sûr». Hamlet descendait périodiquement au premier étage, où se cachaient des bombardements certains voisins, de qui il était possible d’apprendre quelques nouvelles. En effet, l’électricité durant cette nuit avait été malheureuse coupée. Les gens reçurent des nouvelles par téléphone portable de leurs connaissances et de leurs proches qui se trouvait à l’extérieure de la république et qui avait la possibilité de regarder la télévision. «J’étais au premier étage quand à l’aube, à environ six heures du matin, quelques obus tombèrent sur notre neuf étages. La force des coups fut telle, que la maison trembla au point qu’il semblait qu’elle allait s’écrouler. Je compris que les obus tombèrent sur les appartements des étages supérieurs», -dit Hamlet. Quand la panique s’empara du lui pensant à sa mère, il monta vers elle et trouva un tableau sinistre : la très vieille Tamara, couverte de blessure d’éclats d’obus ainsi que de brûlures était étendue inanimée sur le sol. Les obus qui tombèrent sur la maison détruisirent tous les appartements du quatrième au huitièmes étage dont certains furent complètement brûlé. L’appartement d’Hamlet fut entièrement détruit. Le corps mutilé de Tamara Kumaritova fut inhumé le 11 août au cimetière du village de Tbet. était un mari idéal, un rêve pour n’importe quelle femme. À côté de lui, je me sentais toujours en pleine sécurité. Nous avions une famille heureuse. Pour notre fils, il était non seulement un père fantastique mais son meilleur ami. C’est très difficile de vivre sans lui...». Sanakoev Inal Dombaevich naquit en 1957. Il finit l’école secondaire #6 de Tskhinval, puis la faculté d’histoire et de philologie de l’institut pédagogique de l’Ossète du sud. Il travailla près de 25 ans dans les structures de maintien de l’ordre de la république dans de différentes fonctions. Inal prit une participation active dans la riposte de l’Ossétie sur l’agression géorgienne de 1989-92. Son nom fut placé dans le livre des héros de l’Ossétie. Dernièrement, Inal avait le titre de lieutenant-colonel de la milice et était le chef de l’état-major à Dzau du Bureau régional des affaires intérieurs. Pour l’exécution consciencieuse de ses fonctions, il fut récompensé plus d’une fois par la direction du Ministère des Affaires intérieures. Dans peu de temps, il devaient être conféré le nom de colonel. Inal ne vécut pas jusqu’à ce jour. Ce titre à lui sera attribué posthume. Les circonstances de la mort d’Inal sont raconté par sa veuve Larissa Dzhioeva. Voici ce qu’elle raconta au sujet du chagrin qui accabla sa famille et des jours éprouvant durant l’assaut de l’armée géorgienne sur Tskhinval: «Dans la nuit du 7 au 8 août, les forces armées fasciste de la Géorgie sous l’ordre de l’hypocrite Saakashvili, qui promit ce soir-là de ne pas commencer la guerre, attaquèrent perfidement l’Ossétie du Sud. Quand ils envoyèrent sur la ville dormant de Tskhinval une rafale de coups de feu avec leur artillerie lourde, je descendis avec mon fils dans le sous-sol. Notre voisine Maya Chetion, se cacha des bombardements avec nous. Inal à ce moment-là se trouvait au poste à Dzau. En raison de l’aggravation de la situation régnante dans la république, il fut rappelé de ses vacances le 5 août. Avant son départ pour Dzau, mon mari eut le temps d’aménager le sous-sol en cas du bombardements de la ville. Nous avions tout les trois terriblement peur et au matin nous déplacèrent au sous-sol du voisin Edward Ostaeva où était cachés d’autres voisins. Ensemble, c’était un peu plus facile. Dans la journée du 8 août, la ville fut envahi de véhicules blindés et d’infanterie géorgienne. Les tanks ennemis apparurent près de notre maison. Les gens furent pris de peur et de panique. Nous nous sentions condamnés, nous étions près au pire. À la course, nos hommes nous aidèrent à atteindre l’abri antiaérien de la cinquième école. Beaucoup de gens se réunirent à cet endroit. C’était étouffant et sale. Ayant resté dans le bunker de l’école jusqu’à six heures du soir, nous et des habitants de notre bâtiment décidâmes de revenir dans le sous-sol d’E.Ostaeva durant une accalmie de courte durée. L’agression enleva celui qui soutenait la famille Plusieurs familles ne se remettrons probablement jamais du malheur qui s’écroula sur eux durant le génocide d’août en Ossète. La famille Sanakoev qui vit à Tskhinval dans la maison d’habitation ?13 sur la rue de Gafeza, fut la victime d’une grande tragédie. L’agression géorgienne sépara Larissa Dzhioeva ainsi que son fils de 14 ans, Dombay du chef et soutien de la famille Inal Sanakoev. L’excellent élève de huitième année Dombay qui fut nommé en honneur de son grand-père, perdit son père à l’âge où il avait le plus besoin de son soutien. C’est aussi difficile pour Larissa qui se rappelle avec chaleur son époux bien-aimé: «Inal 62 VICTIMES DE L’AGRESSION GE ´O RGIENNE Tout ce temps, Inal s’inquiétait beaucoup pour nous et tard le soir, il revint de Dzau. En sachant que nous n’avions rien mangé de toute la journée, il décida de nous préparer quelque chose. Puisque le gaz durant le bombardements avait été déconnecté ainsi que l’électricité, Inal, malgré le bombardement continue de la ville, mis le four sur le balcon et prépara le déjeuner. Il offrit à manger à tout ceux qui se trouvait au sous-sol. Edik Ostaev divisa aussi tout ce qui put trouver dans sa maison. L’eau potable depuis longtemps n’entrait plus dans la ville, mais grâce à Edik qui ouvrit toutes ses réserves de jus pour l’hiver, nous ne mourûmes pas de soif. Edik supporta mal de nous voir dans cet état de dépression et décida d’emmener les femmes et les enfants dans sa «Gazel» à Dzau. Ce soir-là, les Géorgiens furent sortis de la ville mais les coups de feu ne cessèrent pas sur Tskhinval. Au contraire, ils s’accrurent en force. Nous avions entendu parler des bombardements sur le chemin de Zarckoy, où beaucoup de gens tentant d’évacuer la ville furent impitoyablement tués, mais nous n’avions déjà plus la force de rester dans le sous-sol où nous passâmes des nuits sans sommeil, tressaillis par la canonnade incessante de l’artillerie. Nous décidâmes de risquer, espérant qu’avant l’aube, nous aurions déjà réussi à nous frayer un chemin à Dzau. Inal me conseilla de prendre notre fils et de partir. Le 9 août, très tôt le matin, nous nous mîmes en route. Je voulais tant que mon mari nous accompagne, mais il me dit qu’il ne voulait pas laisser la ville et les gens qui ne pouvaient pas nous suivre. En partant de la détruite et flambante Tskhinval, Edik s’arrêta plusieurs fois pour prendre des gens qui tentaient aussi de sortir de la ville assiégée. Il les prit tous, même s’il n’y avait plus de place dans sa «Gazel». Les gens s’assirent les uns sur les autres. Sur le chemin de Zarsky, qui devint pour plusieurs le chemin de la mort, nous tremblions de peur chaque minute attendant le moment où une embuscade géorgiennes ouvrirait le feu sur notre voiture. Les enfants furent placés entre les adultes où, en cas de bombardements, ils souffriraient peut-être moins. La chance nous sourit: On nous ne tira pas dessus, nous parvînmes à Dzau avec succès. Mais voilà qu’un peu plus tard, les quelques voitures arrivant après nous en provenance de Tskhinval étaient criblées et avaient même des passagers blessés. Ils disaient qu’ils se retrouvèrent en chemin sous les bombardements des géorgiens qui occupèrent les villages ossètes. Nous quittèrent Dzau pour Vladikavkaz. Mon fils et moi étions en sécurité, mais je m’inquiétais à chaque instant pour mon mari. J’espérais et je voulais croire que bientôt cette terreur s’achèverait et que notre famille mènerait de nouveau une vie heureuse et paisible. Malheureusement, mes espoirs Août 2008 Un véhicule blindé géorgien sapé dans les rues de Tskhinval s’écroulèrent subitement... Le lendemain des proches m’annoncèrent une terrible nouvelle... qu’Inal n’était plus vivant…». Le bombardement de la ville ne s’apaisait pas. Inal était à la maison mais sortait périodiquement visiter les voisins qui se cachaient dans leur sous-sol. Au moment où il sortit dans la cour se dirigeant vers l’entrée voisine, on n’ouvrit le feu en provenance du village géorgien Nikoz qui se confine à la rue de Gafeza, Un obus lancé par une pièce d’artillerie explosa dans la cour. Les éclats se dissipèrent et percèrent Inal. Après avoir reçut de multiples blessures, il se rendit jusqu’à l’entrée de la maison où il décéda. Cela se passa dans la nuit du 10 août. Le 13 août, Inal Sanakoeva fut enterré en Ossétie du Nord. «Si j’avais su que la ville serait bombarder dans la nuit, je ne l’aurais pas laissé seul» Le 8 août 2008, sur la rue Tselinnikov, dans la cour de la maison à cinq étages #12, Edward, Vadim et Elza Kulumbegov enterrèrent les restes de leur père de 81 ans, Ili Kulumbegov, qui fut brûlé dans son appartement. Ilia Kylumbegov vivait seul dans son appartement. Son épouse décéda quelques années plus tôt. Sa fille et ses fils, qui vivaient avec leurs familles dans les bâtiments voisins, ne négligeaient pas leur père très âgé. Ils le visitaient chaque jour. «Il est difficile de se rappeler de ces événements terribles, – dit Elza. – Je regrette beaucoup que ne pas avoir prise soin de mon père. Le soir du sept août j’étais chez lui. La situation dans la république était complexe et je demandai à mon père de coucher chez moi mais il refusa. Si j’avais su que la ville serait 63 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T bombarder dans la nuit , je ne l’aurais pas laissé seul. La ville était bombardée assez souvent, mais de tels instruments de destruction comme le «Grad» avec lequel la Géorgie attaqua dans la nuit du 8 août, n’avaient jamais encore été utilisés contre nous. Mes filles et moi étions cachées dans le sous-sol. J’espérais que mon père était aussi descendu au sous-sol. Je m’inquiétais pour lui, mais en raison des bombardements continus, il n’était pas possible même sortir une minute de l’abris. Mes frères se trouvaient au combat. Il y eut une accalmie de courte durée au matin et je sortis visiter mon père. Quand je vis de la cour que son appartement était détruit, je paniqua. En montant à l’appartement, je vis quelque chose de terrible: Mon père était sur le plancher et le sang suintait de sa tête. Il était mort.» Pendant le bombardement, Ilia resta dans son appartement au troisième étage. Les voisins dirent qu’il tentèrent de le persuader de descendre à l’abris mais il ne sortit pas. Le matin du 8 août, les véhicules blindés géorgiens et l’infanterie firent irruption dans la ville. Ilia osa regarder par la fenêtre. Les Géorgiens remarquèrent le vieillard et tirèrent directement sur son appartement avec leur tank. Ilia fut blessé à la tête par des fragments et décéda. Le frère de Elza, Vadim revint dans la nuit de son poste de combat. Lui et des amis montèrent à l’appartement de mon père, transférèrent son corps une pièce qui avait moins souffert et le mirent sur le divan. Où devait-on porter un défunt la nuit? «Je pensai qu’au matin, dès qu’il serait possible, nous enterrerions mon père dans la cour – dit Vadim. – Dans la nuit du 9 août, la ville était bombardée avec beaucoup plus de force. Un autre obus tomba dans l’appartement de mon père qui s’enflamma aussitôt. Quand j’appris la nouvelle, je me mis à courir pour le sortir de l’appartement et je demandai aux voisins de m’aider mais il était déjà tard. L’appartement était tout en feu. Nous n’avions même pas d’eau pour éteindre l’incendie parce que l’eau n’entrait pas dans la ville». Dix jours plus tard, les restes d’Ilia Kulumbegov qui étaient temporairement dans la cour de la maison à côté du garage, furent réenterrés au cimetière Zgudersky. Une veille femme fut brûlé dans sa maison Les personnes âgés furent les gens les plus vulnérables durant l’assaut acharné de Tskhinval par les forces armées de la Géorgie en août 2008. Liubov Andréevna Tshovrebova fut brûlée dans la maison. Elle vivait sur la rue Pouchkine, dans la maison d’habitation à deux étages ? 6. Aux dires des voisins, elle avait environ 85 ans. La voisine de Liuba, Véra Alborova, raconta l’histoire de la tragédie de la maison ?6 : - Liubov Andréevna vivait avec sa fille et son petit-fils. Dans la nuit du 8 août, elle était seule à la maison: Sa fille et son petit-fils étaient en vacances d’été à Vladikavkaz. Quand dans la nuit commença le bombardement de la ville, sa voisine accourra et lui dit qu’il fallait se cacher au plus vite au sous-sol. Liuba s’enferma dans la maison et ne sortit pas. Les coup de feu n’arrêtèrent pas une minute. Les géorgiens fascistes utilisèrent contre la population civile des armes terribles. Le fracas de la canonnade ne cessait pas une minute. Toute la nuit nous restâmes dans le sous-sol, tressaillant à chaque explosion. Au petit matin une explosion assourdissante se fit entendre qui secoua fortement notre maison. Un obus était probablement tombé dessus. Je commençais à avoir froid dans l’humide sous-sol et je demandai à mon époux de monter à l’appartement et de m’apporter quelque chose de chaud. J’avais peur d’y aller moi-même. Quand mon époux monta, il vit que le premier étage était en feu et que le plafond s’effondrait. Il revint tout de suite et dit qu’il fallait partir d’ici, que de rester au sous-sol était trop dangereux. On nous apprit par la suite que le feu y avait aussi pénétré. Nous sortîmes à l’extérieur. Liuba vivait au premier étage. Mon mari frappa chez elle mais elle n’ouvrit pas la porte et ne donnait aucun signe de vie. Liuba était probablement déjà morte. Mon époux âgé n’avait pas les forces nécessaire pour défoncer la porte ainsi qu’il n’y avait déjà plus de temps. Les langues de feu allèrent vite au premier étage. Nous dûmes la laisser pour nous sauver nous-même. Nous ne savions pas où aller. La maison voisine à quatre étages était aussi enflammé, les gens dans la panique couraient se cacher où ils pouvaient. Notre voisin Valery Doguzov vivant au coin de la rue et lorsqu’il nous vit, il nous invita chez lui. Il avait un sous-sol sûr où se cachaient d’autres gens. Grâce à Valery, nous survécûmes. Ce jour-là, un tank géorgien qui sur notre rue bombardait les Août 2008 Tskhinval. Les femmes et les enfants se cachent des bombardements de l’artillerie géorgienne dans les sous-sols de la ville 64 VICTIMES DE L’AGRESSION GE ´O RGIENNE maisons, tira aussi sur la nôtre comme si ce n’était pas assez qu’elle flambait déjà de partout. Quand les troupes russes entrèrent dans la ville et prirent la situation en mains, le fils Liuba, Vladimir qui vivait à Moscou vint à Tskhinval pour voir sa mère. Il ne connaissait pas son destin et s’inquiétait beaucoup. Vladimir trouva dans la maison brûlée que les restes de sa mère âgée. Son fils et sa fille enterrèrent ce qui resta de Liuba. -Vladimir et Aza aimaient beaucoup leur mère, -dirent les voisins. – Ils sont dévastés pas son décès. Vladimir fut fortement ébranlé par la mort terrible de sa mère et eut une crise cardiaque. Il y avait sept appartements dans la maison d’habitation #6. Le feu «mangea» les biens si durement gagnés de leurs locataires. Ceux-ci sont beaucoup plus préoccupés par la question: «Où vivre maintenant?». Quand les locataires de ces maisons seront-ils accordés de nouveaux appartements? On ne le sait pas. Mon père et des voisins partirent derrière eux. Au matin, nos voisins revinrent sur leurs pas; il ne réussirent pas à partir. Mon père n’était pas parmi eux. Un voisin de la famille Bibilova, Hasbol Gazzaev raconta: «Dans la nuit du 8 août entra l’information que la Géorgie accepta de cesser les hostilités pendant deux heures pour évacuer les les femmes, les enfants et les vieillards de la république. Les locataires de la maison et moi risquèrent d’aller à pied à la gare à une heure du matin. Nous virent comment flambaient les maisons et les bâtiments. En raison de la fumée, il était difficile de respirer. Excepté Nikolay et moi, notre compagnie comprenait que des femmes qui était derrière nous. Nikolay me dit d’aller vers elles et de les aidé à avancer plus vite, alors que lui se dépêcherais à la gare pour réserver des billets d’autobus. Sur le chemin, nos militaires nous dirent qu’il n’y avait aucune évacuation de gens, que c’était de la fausse information. Les femmes décidèrent de faire demi-tour. À ce moment-là, le bombardement de la ville se renforça. Les femmes, se sauvant, se mirent à courir et se cachèrent dans une maison quelconque. Je me cacha ainsi qu’un des femmes dans le bunker de l’école ?3. Après une nuit dans le bunker, le matin à 10 heures nous retournâmes à la maison pendant une accalmie de courte durée. Nous ne connaissions pas le destin de Nikolay». N’ayant pas vu son père parmi les voisins qui revenaient à la maison, Hazbulat partit à la gare espérant apprendre quelque chose sur son père. «J’espérais que mon père se cachait quelque part du bombardement, mais devant l’hôtel «Alan», je découvris son cadavre. Il périt quelque part près de l’hôtel. Comme il fut conclu, son père décéda d’une blessures à la tempe faite par un éclat d’obus. Quelqu’un l’avait déplacé sur le gazon, le mit sur une couverture et le recouvrit d’un drap. Ses amis clouèrent son cercueil et le 11 août, j’enterrai mon père dans le village de Tbet dans le cimetière patrimonial». Les voisins dirent que Nikolay malgré son âge, restait une personne apte au travail. «Il était un vieillard vif qui ne cédait pas à son âge. Il travaillait même dans le potager», -dirent-ils. À 87 ans Nikolay périt d’une blessure de fragment à la tête Un combattant de la deuxième guerre mondiale, Nikolay Bibilov, périt lors du bombardement de la ville dans la nuit du 9 août par les agresseurs géorgiens. Nikolay Sardionovich Bibilov naquit en 1921 dans le village de Tbet, dans la région de Tskhinval. En 1942, durant la deuxième guerre mondiale, il fut appelé aux rangs de l’armée Soviétique. Nikolay travailla longtemps pour le Ministère des Affaires intérieures, mais dernièrement et jusqu’à sa mort, il travaillait dans un club d’échecs pour vétérans. Nikolay vivait sur la rue Staline, 25. Il vivait avec son fils, sa femme décéda il y a 12 ans. Le fils de Nikolay, Hazbulat raconta les circonstances de la mort de son père: Au début d’août, son père envisageait d’aller à Vladikavkaz chercher sa pension, ce qui ne réussit pas faire. La situation dans la république s’échauffait de jour en jour, la ville était bombardée pratiquement chaque nuit à partir des villages géorgiens. Quand commencèrent les bombardements de la ville dans la nuit du 8 août, mon père et moi étions cachés dans le sous-sol de notre maison. Dans la nuit du 8 août, accoururent des amis qui nous communiquèrent que des gens voulant quitté la ville étaient près à prendre Nikolay avec eux. Le groupe de gens, essentiellement des femmes et des enfants accompagnés d’employés du Ministère des Affaires intérieures, se dirigeaient vers la gare. Il espérait que les murs le protégeraient Tajmuraz Hugaev (71 ans) qui vivait dans la ville de Tskhinval au #17 rue Tselinnikov, péri le 8 août 2008 dans son appartement à la suite d’obus de tank. L’épouse du défunt, Liusia Kabisova raconta la tragédie de sa famille: – Dans la nuit du 8 août, quand commencèrent les coups de feu, mon mari et moi étions dans notre appartement. Nous n’étions pas descendus au sous-sol. Au matin, les voisines frappèrent à la porte et dirent que la situ65 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T ation devient de mal en pire et qu’il fallait se cacher au sous-sol. Tajmuraz refusa de descendre. Il s’inquiétait pour notre fils cadet Raybeg, qui était venu de Vladikavkaz et forma avec des amis un détachement de combat et participait aux hostilités. Son arrivée nous fut communiqué par notre fille, qui se trouvait avec notre fils aîné en Ossétie du Nord. Ils voulurent aussi venir, mais lorsqu’ils arrivèrent à Dzau, on ne les laissa pas passer. Il y avait des explosions assourdissantes autour de nous. Je demandai à Tajmuraz d’aller au sous-sol, mais il me répondit: «Mon fils est sur la lignes de feu et moi je dois être assis au sous-sol, à penser à ma vie personnelle!?». Il mit une chaise dans le passage, qui est entourée de murs sur tous les côtés, certain que rien ne le menaçait à cet endroit. Une voisine et moi allâmes au sous-sol, mais je n’y entra pas. Je m’arrêtai sur son seuil, espérant que Tajmuraz me suivit tout de même. J’appris que les troupes géorgiennes, ayant occupé les villages ossètes, fit irruption dans la ville du côté du village de Tbet. Que nos hommes engagèrent avec eux le combat. Ensuite, une forte explosion fit trembler toute la maison. Notre voisine Anna commença à avoir froid dans le sous-sol et risqua de monter pour s’habiller plus chaudement. Tajmuraz ne descendit pas au sous-sol et je décidai d’aller le voir. Dans l’escalier je rencontrai Anna, qui semblait sous panique. En descendant et ne me fit pas attention, elle ne cessait pas de répéter avec des yeux effrayés et pantois: «Les murs se sont écroulés, les murs se sont écroulés». En entrant dans mon appartement, je fus saisie d’effroi: Il était à moitié détruit et le mur du passage était tombé en ruines. J’appelais Tajmuraza mais personne ne répondait. J’examinai toutes les pièces, même rangement mais il n’était nulle part. Je commençai à déblayer les débris des murs écroulés et sous ceux-ci, je découvris mon malheureux Tajmuraza. Il était mort. Sa tête fut fracassée et son corps avait des blessures. Les murs, sur lesquels mon époux comptait, ne le protégèrent pas. Un des voisins me dit ensuite que c’était un tank géorgien qui avait tiré sur la maison. On trouva dans notre appartement une multitude d’éclats. Je ne descendis plus au sous-sol. Les voisins m’aidèrent à transporter le corps de mon époux dans une autre pièce. Trois jours et trois nuits, sans électricité et sous les intenses bombardements, Liusia resta seule assise près du défunt Tajmuraz. Trois jours plus tard, Tajmuraza Hugaeva fut enterré temporairement dans la cour de la maison. Il fut ensuite reenterré au cimetière du village de Tbet. – Mon mari était un homme travaillant, -dit Liusia. – Les 16 dernières années, il travaillait à l’hôpital républicain comme charpentier. Il travailla à plusieurs endroit et toujours avec conscience. Je ne travaille pas, j’ai un cancer qui demande beaucoup de traitements. Tajmuraz m’aidait beaucoup, sans lui je trouve ça difficile. Août 2008 Le cortège de réfugiés de Tskhinval en Russie. À la rencontre du cortège avance le cortège des troupes russes. TE ´M OIGNAGES DE TE ´M OINS Zelimhan Afanassiévitch Tamaev né en 1939, village de Satikar: Quand les militaires géorgiens entrèrent dans le village, ils commencèrent à tirer beaucoup. Nous nous sauvâmes, nous étions cachés. Cela se prolongea encore beaucoup beaucoup de temps. Ensuite tout cessa. Nous pensions que tout était fini. J’entrai dans une maison. Tout était retourné. Soudain, je vis que des militaires géorgiens venait par ici. Je me cachai aussitôt sous le lit. Couché, j’attendais qu’ils sortirent. Presque une heure et demie passa. Ensuite, ils allèrent au deuxième étage. Sous le lit, je pensais «que faire?» Quand ils montèrent, ils disaient «Pidem, pidem». À mon avis c’étais de l’ukrainien. Je pouvais voir seulement leurs pieds. Je ne pouvais pas voir leurs visages. Je pouvais seulement entendre ce qu’ils disaient. Ils parlaient en géorgien et en ukrainien. Ensuite, quand ils montèrent, je me sauvai. Malina Feliksovna Kisieva, née en 1965 , village d’Helchua: Les allemands n’entrèrent pas chez les gens comme le firent les géorgiens avec les ossètes. Comment est-ce possible! L’enfant avait un ans et demi, «dans vingt ans, dirent-ils, il nous fera la guerre» et ils lui tranchèrent la gorge. Cela se passa dans le village d’Helchua. Mon amie vit de ses yeux et me raconta. Ils tuèrent mon frère (Kisieva I.F.). Mon Dieu, il était si enflé qu’il ne se ressemblait plus. Il n’avait plus la moitié de sa tête. Son cerveau découvert, ses yeux absents. Nous ne pouvions pas le mettre dans le cercueil. Il entra à peine. Il restera toute ma vie comme ça mes yeux. Quand nous retirâmes le petit paquet (le polyéthylène qui enveloppait le cadavre), il était impossible de poser sur lui le regard. Dmitriy Hazbievich Bectaev, né en 1946 , village d’Helchua: Cela commença aux environs de 12 heures du matin le 7 août. Ma femme et moi ne dormions pas encore quand commença le bombardement. On tirait de toutes sortes d’armes. Je n’entendis jamais auparavant tirer de telles armes. Du «Grad» on tirait aussi. La voisine aussi vint nous rejoindre. Nous étions tous les trois dans la maison. Quand commença le bombardement, un homme de notre village fut tué– Ibragim Feliksovich Kisiev. Quatre personnes furent aussi blessées. Ils vinrent chez moi et nous leur fîmes des pansements. Ils nous bombardaient jour et nuit. Le 8 août, tous laissèrent leurs maisons, leur bétail et se sauvèrent dans les bois. Ils bombardèrent ensuite de toutes sortes d’armes. Quand ils cessèrent le feu pour une ou deux heures, nous allâmes dans la maison des Kisiev. D’où je venais, on me demanda d’enterrer Ibragim. Ils me dirent que son fils était aussi là-bas et qu’il saurait peut-être comment l’enterrer. Nata Tsutsaevna Becaeva née en 1936, village de Satikar: Ils battirent une autre femme– Eugènia Gaboeva, 75 ans. Elle vivait près du chemin. Des géorgiens entrèrent chez elle et lui demandèrent: «Tu es ossète?» «Oui, ossète». «Mais pourquoi tu ne pars pas d’ici? Maintenant on doit te tuer». «Comment puis-je me sauver, je ne peux pas marcher». Elle devaient déjà être morte mais parmi les géorgiens se trouvait une connaissance du village voisin. Il leur demanda de ne pas la tuer. Elle fut battue et jeté dans le sous-sol. Sa maison était toute criblée. À l’intérieure tout était retourné. Elle passa quatre jours dans le sous-sol. Lorsque les géorgiens partirent, elle sortit. Elle était toute recouverte de bleus. 68 TE ´M OIGNAGES DE TE ´M OINS J’envoyai un garçon chercher le fils de Ibragim. Nous lui dîmes que son père était déjà mort. Nous décidions comment l’enterrer, l’envelopper dans du cellophane ou bien d’une autre façon. Il n’était pas possible de clouer le cercueil. À ce moment, ma femme accourut et me dit: «Ils recommencent à bombarder. Je ne peux rester ici, allons dans les bois.» Nous nous sauvâmes dans les bois. Ceux qui restèrent, enterrèrent Idragim. Après cela, on me téléphona et me dit: «Il faut sortir les gens en groupe» Mais les géorgiens étaient déjà passés par Helchua. Je vit de mes yeux qu’ils parlaient dans une langue étrangère. Ils ne ressemblaient pas à des géorgiens. Ils brisèrent les portes. Prirent l’or et les devises. Ils ne laissèrent rien de précieux. Août 2008. Tshinval. Une femme âgée près de sa maison brûlée Inal Sadulovich Tekhov, né en 1953, village de Satikar: Ils arrivèrent le 7 août, placèrent leurs gros calibres et commencèrent à bombarder les villages de Dmenis, Helchua, Satikar et etc. Ils exposèrent leurs SAU, leurs Grad et leurs tanks près du village voisin géorgien Kerre. Ils tirèrent d’abord sur Dmenis, ensuite ils commencèrent à tirer ici. Tout ceux qui était au village allèrent dans les bois. Nous envoyèrent les femmes et les enfants encore plus loin à Dzhava. Mais elles restèrent dans les hauteurs. Nous regardions, surveillions. Le 9 août, ils recommencèrent le bombardement et nous partîmes à nouveau. Les Géorgiens passèrent dans le village, mais il n’y avait personne. Ils brûlèrent les maisons et partirent. Près de 38 maisons ont souffert. C’est seulement le 10 août, quand les Russes arrivèrent, que nous pûmes revenir dans nos maisons. Les géorgiens eurent peur. Ils abandonnèrent leurs armes et se sauvèrent. Autour de nous, il y a des villages géorgiens. Nous avons toujours eu avec eux des relations tendues. «Vous les ossètes, vous avez volé nos terres» – par exemple. Notre village souffrit fortement pendant la guerre du début des années 90 au XX siècles. Ils nous enlevèrent 12 jeunes garçons et un vieillard. Ils furent tous tués. Ils furent fusillés ou bien enterrés vivant. Heureusement cette fois-ci, ils n’eurent pas temps de tuer personne de notre village. pour nous faire sortir. Je leur dis que nous sommes des gens pauvres et de nous laisser tranquille. La voisine commença aussi à leur parler. Ils demandèrent de sortir dans la cour. Nous sortîmes. Ils nous emmenèrent ensuite à leur chef. Il devait décider quoi faire avec nous. Nous les implorions de nous laisser partir. Nous avions très peur. Je tremblais. Ils nous emportèrent en haut. Ils dirent qu’ils avaient des médicaments qui nous guériraient vite. Nous les suppliâmes beaucoup. Alors ils nous laissèrent et nous nous sauvâmes. Ceux qui restèrent, furent tué. Boris Revazovich Kumaritov, né en 1935, village de Sarabuk: Quand l’armé géorgienne fit irruption dans le village avec leur technique militaire, ils commencèrent à tirer sur le village. Quatre personnes périrent à la suite de ce bombardement. Certains par balles, d’autres par des éclats d’obus. Un d’eux reçut un éclat directement dans la tête. Un autre, ne put demander de l’aide. Il perdit tout son sang. Cinq maisons furent brûlées et ils détruisirent beaucoup de maisons: 7 au complet et les autres, une partie. Nous fîmes le jour suivant une liste complète des destructions. Voilà la rue principale du village de Sarabuk. Quand ils furent irruption ici, ils se préparèrent des tranchées comme abris et bien d’autres choses. Il y avait à peu près 500 personnes. Leurs gens eurent très peur. Ils laissèrent leurs maisons et coururent en direction de Dzhav. Les soldats géorgiens restèrent ici trois jours. Ils restaient quelques habitants dans le village. Ceux qui ne pouvaient pas se sauver: des vieilles et des vieillards qui ne pouvaient pas courir. Une femme fut tuée du village de Tsahilova; Olga Mihajlovna. Elle fut atteinte par un éclats d’obus. L’éclat entra par la fenêtre et elle mourut. Salim Gagloeva née en 1944, village de Sarabuk: Nadia accourut vers nous et nous dit que les Géorgiens étaient à nos portes. Je n’y crus pas et je dis: «Quels Géorgiens, de quoi parles-tu?». Elle dit: «Voilà regarde, là-bas». Près de notre enceinte, ils étaient partout. Ils se tenaient là, armés jusqu’aux dents. Ils commencèrent à crier 69 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T Andreï Guchmazov mourut aussi d’un éclat d’obus. Les deux autres furent tué par balles. Ils prirent aussi des otages. Ils enlevèrent deux femmes qui libérèrent ensuite à mi-chemin. Maintenant les gens reviennent chez soi. Toutes les maisons furent pillées. là-bas, où à leur avis était notre armée populaire. Je ne sais pas où je trouvai le courage, mais je leur dis que je n’allais nulle part. Je leur dis que mon bétail se disperserais. Ils commencèrent à nouveau à m’interroger. Je leur dis que j’étais une femme pauvre, que j’avais deux frères qui étais partis d’ici. Ils ne laissèrent ensuite partir. J’avais sur moi 80 000l. Quand les Géorgiens m’approchèrent, je les jetai. Ils creusèrent leurs tranchées et firent des renforcements à cet endroit. Ils trouvèrent probablement l’argent. Je ne les retrouvai pas. Voilà comment je perdis mon argent. J’avais très peur. Depuis ce temps-là, j’ai des maux de tête constants. Ainsi que des problèmes de foie, mais partir, je ne peux pas. Quand j’étais avec les Géorgiens, je tremblais mais ils me dirent qu’ils ne me tueraient pas si je leur remettais mes armes... Ils firent beaucoup de dommage au village. Ils détruisirent et pillèrent les maisons, les bâtiments de la milice et l’administration du village. Beaucoup de maisons d’habitants furent forcés et tous leurs objets précieux, emportés. C’est tout ce qu’ils eurent le temps de faire dans cette courte période. S’ils étaient restés plus longtemps, il y aurait eu beaucoup de dommage. Ils ne laissèrent sortir personne des maisons. Menaçaient de fusiller. Ils craignirent probablement d’être tiré dessus et menacèrent donc de brûler nos maisons, desquelles pouvait venir selon eux la menace. Dans le village, il y avait beaucoup de Géorgiens. Partout où l’on regardait, on ne voyait que des Géorgiens. D’où elles venaient ses fourmis, personne ne compris. Incroyable! Je se parvint à la maison avec peine avec mes jambes tremblantes. Je m’inquiétais plus pour Tskhinval que pour nous. À la télévision, les informations géorgiennes me rendirent folle. Je m’étonne que je restai saine; dans une telle situation n’importe qui aurais pu perdre la raison involontairement. La plupart de la population de notre village laissa celui-ci comme elle le put, en voiture jusqu’à Vladikavkaz où à pied dans les bois. À la dernière guerre, je n’étais pas là quand les Géorgiens entrèrent dans le village, j’étais à Tskhinval. Ma mère de 62 ans et mon père étaient ici. Nous avions des porcs et lorsqu’ils prirent le village, ils venaient chaque jour prendre un porc. Finalement, il resta un seul porcelet et mon père demanda aux Géorgiens de nous le laisser. Un des Géorgiens le frappa avec la crosse de son arme et il mourut cette nuit-là. Il n’y avait personne qui put l’enterrer. Ma mère envoya quelqu’un me chercher à Tskhinval mais il lui était impossible de sortir. En compagnie de militaires, je parvins finalement à la maison. Ils nous creusèrent une tombe et nous pûmes ainsi enterrer mon père. En Nadejda Shalvovna Bolataeva, née en 1950, village de Artsev: Il y eut un bombardement dans la nuit du cinq août. Nous savions déjà qu’ils détruisaient Tshinval. Nous avions aussi très peur. Tous gardaient sur soi leurs passeports, leurs biens de première nécessité et leur argent au cas où nous aurions à nous sauver. Il y eut ensuite des bombardements le six et le sept août. Le matin du 8 août, nous apprîmes qu’ils étaient prêts à entrer dans le village. Tous ceux qui purent, se sauvèrent. Mais moi, j’ai un mère malade de quatre-vingts ans et je ne pouvais pas l’abandonner. C’est pourquoi je resta. J’espérais aussi qu’ils n’arriveraient pas jusqu’à nous. Au matin, je chassai le bétail dans les pâturage. Il n’y avait pas âme qui vive. C’était très silencieux. On n’entendait même pas le bruissement des feuillages. Je regardai autour: personne ne chassait le bétail. Le silence était inhabituel. On n’entendait ni coups de feu, ni le chant des oiseaux. Un silence sourd. Je chassai le bétail plus loin. Il n’y avait toujours personne. Je marchai comme ça jusqu’au cimetière. Il y avait là-bas quelques militaires. Je les pris pour les nôtres. Je pensais qu’ils protégeaient le village contre les Géorgiens. Soudain, un d’eux cria en géorgien: «Allons-y, allons-y!» Quand j’entendis le géorgien, j’eus peur et je rebroussai chemin. Mais dès bois commencèrent à sortir en courant des militaires géorgiens. Ils coururent et coururent. Ils étaient si nombreux que je ne peux pas transmettre ça en mots. Je laissai tout tomber et me sauvai. J’entendis comment ils engagèrent leurs armes et me demandèrent de m’arrêter. Je m’arrêtai et ils me demandèrent de m’approcher. J’eus encore plus peur. J’avais peur d’aller vers eux mais j’avais aussi peur de me sauver. Trois coururent vers moi et il y en avait quelques-autres derrière eux. Ils commencèrent à m’accuser d’être une espionne ossète et d’avoir apporté à manger au bataillon. Je tentai de leur expliquer que je chassais seulement le bétail dans le pâturage, mais ils insistèrent et m’obligèrent à dire que je savais où étaient l’armée populaires et m’obligèrent à les conduire là-bas. Je leur dis que je ne savais rien. Ils ne me crurent pas et m’entraînèrent à leur chef qui était quelque peu fasciste… Ils commencèrent à m’interroger; qui suis-je, d’où je suis, etc. Ils voulurent que j’aille avec eux 70 TE ´M OIGNAGES DE TE ´M OINS secret, nous avions tous peur. Nous craignîmes même de le porter hors de la maison. Ils ne laissèrent personne dans le village. Ils ne regardèrent pas si c’était un vieillard ou un jeune. Tous ceux qui leur tombaient sous la main étaient tués. Dans une des maisons, ils trouvèrent un jeune garçon malade. Ils l’emmenèrent, le tuèrent, lui coupèrent les oreilles et le jetèrent dans le ravin. Selon le conseil du village, ils brûlèrent au moins 117 maisons. Il ne resta pas une maison qui ne fut détruite, brûlé ou pillé dans le meilleur cas. Où ont-ils tout emporté? Comme on dit, ils prirent même les clous rouillés. Nous avions une nouvelle maison. Ils amenèrent leur KrAz et arrachèrent les poteaux sur lesquels reposait la terrasse du deuxième étage. Ils pillèrent nos maisons pour ensuite les brûler. C’était pour que nous ne puissions pas revenir et que ces terres leur resteraient. se trouvaient dans la montagne de Snekvi et qu’ils devaient prendre la décision. Les Géorgiens parvint à la montagne d’Orbozala, cela veut dire très haut. Ils tirèrent tout le temps. Ils nous firent peur et ils nous frappèrent. Tout mon dos était en bleus. Les médecins me dirent qu’un de mes reins se déchira et je dus passé treize jours en réanimation. Je leur demandai de me fusiller parce que je n’en pouvais plus. Ils me dirent: «Tais-toi, racaille russe». J’étais seul, ils étaient une multitude. Ils nous emmenèrent dans un autre endroit. Ils nous bandèrent les yeux. Ils me demandèrent «As-tu des armes?». Je n’ai même pas de lances-pierre. Dans la nuit, Ils nous levèrent et nous poussèrent jusqu’au village de Meretvi. Mes pieds me faisaient mal, je ne pouvais plus courir. Ils nous pressaient et je tombais constamment. Ils me poussèrent avec un fusil. Je tombai et ils me dirent que je simulais. Je ne pouvais plus courir. Ils nous emmenèrent jusqu’à Meretvi et nous jetèrent par terre. Nous étions comme mort. Leur tanks et leurs soldats armés revinrent ici. Je ne pouvais pas les voir. Ils crièrent et se dissipèrent très vite. Ils partirent de Meretvi pour Gori et de là, ils atteignirent Tbilissi. Ils nous abandonnèrent dans les bois à la mort. Mais je survis quand même. En réalité, c’est la deuxième fois que je me retrouve en captivité. En 1992, pendant la Gamsahurdia (Fête de la Victoire), les Géorgiens nous attaquèrent. À cette époque, je vivais à Ksuis. Quand ils entrèrent dans notre village, nous nous sauvâmes n’ayant rien pris avec nous. Quand ce fut plus calme, j’allai là-bas pour voir si je pouvais prendre au moins quelques biens. Ils me saisirent et m’obligèrent à monter dans de l’eau glacée. Je tentai de résister mais ils étaient quatre et armés. Ils m’obligèrent à me déshabiller et ils me jetèrent ainsi à l’eau. Dans la rivière il y avait des éclats qu’ils placèrent là probablement pour faire plus de dommages. Je passai comme ça pratiquement toute la nuit. J’étais assis dans l’eau et je pouvait entendre ce qu’ils disaient. L’un d’eux me surveillait. J’avais probablement l’air d’être mort et il alla parler aux autres. Je partis à la nage. J’émergeai à la boulangerie du village de Ksuis. Je sortis sur le bord de la rivière, je rampai à la plastoune jusqu’au village de Satikar. Je rempai jusqu’aux gens. J’enflai à la suite d’une nuit entière dans l’eau glacée, Qui me soignerait ici? Il n’y avait pas de médecins ici et le chemin pour Tskhinval était fermé. Il n’était pas possible d’aller nulle part. On se cache tous comme on peut… J’étais déjà en délire. Les gens locaux comprirent et ils me mirent dans un baril rempli d’eau chaude. Ils firent ainsi plusieurs fois. Je fus guéri seulement trois mois plus tard. Hariton Iliitch Gabaev, né en 1936, village de Satikar: J’allais à la maison. Ma maison se trouve devant le conseil du village. Je ne savais pas ce qui se passais ici et je voulus sortir les poules du poulailler. Du conseil du village surgirent 50-60 personnes. Quelques-uns accoururent vers moi et me saisirent. On me renversa sur le sol. Ensuite, deux de ces hommes me prirent par les bras et me traînèrent jusqu’au village géorgien de Ksuis. Le chemin nivelé, saupoudré de galet. Tous mes vêtements furent déchirés, mes pantalons baissèrent et je perdis mes chaussures. Combien de blessures. Ils ne me laissèrent pas me recouvrir. Ils me rompirent mes derniers vêtements Ils me traitèrent de «chien russe». Ils me traînèrent ainsi jusqu’au centre de Ksuis. Là-bas, ils me ridiculisèrent. Ils ne me permirent pas d’aller à la toilette. Finalement, ils m’y emmenèrent eux-même. À sept heures, ils nous emmenèrent ici. Nos yeux étaient bandés pour que nous ne puissions pas voir. Je soulevai un peu mon bandeau et je pus voir. Je vis comment allait leurs tanks ainsi que leurs voiture. Plusieurs des voitures portaient l’écriture en géorgien «Police». Dans les autres voitures, il y avait beaucoup de militaires géorgiens qui étaient couverts de bâches. Ils étaient peut-être locaux mais ils portaient des masques, je ne compris pas. Nous étions ici jusqu’à deux heures du matin. Nous étions sept et ils étaient des millions. Quand ils m’attrapèrent, ils avait déjà Tengiz Bolataev et Chele. Ensuite, ils emmenèrent encore deux autres. Nous étions liés comme des chiens traînant par la terre. Ils nous pointèrent sur le front leurs fusils en nous disant qu’ils nous fusilleraient. Parmi les Géorgiens, il y avait des connaissances des villages voisins. Je leur demandai de nous laisser partir. Ils répondirent que leurs chefs 71 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T Liana Shalvovna Zasseeva, née en 1961 rue Geroev, 83/16. passeport Vi– TИ 512 089, employée du service Frontalier de la ROS Notre maison se trouve à la périphérie du sud de la ville, presque à la frontière. Le soir du 7 août, toute la maison se réunit dans la section sûre du sous-sol. Les vieillards, les femmes et les enfants étaient tous là. On mit des chaises dans le passage où étaient assises dix-sept personnes. Certains étaient déjà assis là quatre jours. Il y avait la nuit des bombardements terribles. Le matin devint un peu plus calme et certains sortirent dans la cour, montèrent regarder leurs appartements. Dans la cour, un obus mit le feu à la remise. Il se pouvait se propager sur les maisons et nous commencèrent donc à l’éteindre. Tout le mur sud de notre maison fut détruit, il n’excite plus. Après neuf heure, recommença les tirs d’artillerie. Nous descendîmes à nouveau au sous-sol. Vers 10:15, notre voisin regarda par une fente du sous-sol. Il dit que les tanks dans la rue avaient des inscriptions géorgiennes et que derrière eux il y avait une infanterie, probablement des forces spéciales en raison de leurs uniformes noires. Nous les entendions parler géorgien. Deux tanks passèrent, suivit de l’infanterie et ensuite encore deux tanks...et à nouveau de l’infanterie… Nous ne pouvions croire qu’ils entrèrent aussi simplement dans la ville et que leur ligne de défense ne se brisait jamais. La première division passa jusqu’à deux heures de l’après-midi. Dans la rue, les tanks se déployaient et tiraient sur les maisons. Quand les tanks arrivèrent déjà au centre, mon voisin regarda à nouveau par la fente et vit une grande accumulation de Géorgiens près de l’Hospice des invalides. Un vieillard dit alors, je ne peux plus rester assis dans le sous-sol. Il leva les mains et sortit ainsi vers les Géorgiens. Ils le fouillèrent et le laissèrent. Un garçon de dix-sept ans sortit alors vers eux. Il était de Moscou, Il était venu visiter sa tante et se retrouva au milieu d’une guerre. Les Géorgiens le fouillèrent et lorsqu’ils virent dans son passeport son adresse à Moscou, ils lui dire de s’enfuir immédiatement. Ils commencèrent ensuite à faire le tour des appartements. Kabulov, un vieillard de 70 ans, vivait dans la maison voisine à deux étages. Les Géorgiens montèrent dans son appartement. Le vieillard, qui sorti le premier du sous-sol, demanda de ne pas tuer Kabulov. Un des Géorgiens enfonça alors la porte et dit que Kabulov était déjà mort. Ils entrèrent dans son appartement, quand des tanks bombardèrent la maison. Quand les Géorgiens allèrent enfin plus loin, vers le centre de la ville, nous sortîmes en courant et commencèrent à éteindre l’incendie sur le deuxième étage où brûlait un studio. Si le feu passait dans les autres appartements, la maison pouvait s’écrouler. Nous allèrent ensuite au sous-sol. Vers sept heures, les Géorgiens commencèrent enfin à reculer. Il y avait des avions dans le ciel et nous comprirent qu’ils étaient russe. Ils chassèrent les Géorgiens en les bombardant avec des «Grad». Ils reculèrent vite, jetant leurs boîtes d’obus et les magasins de leur armes… Qui furent ensuite ramassés par nos hommes. La nuit et le matin furent assez tranquille. Les gens commencèrent à sortir dans la rue. J’appris que le 8 août fut détruite la maison voisine où vivait mon cousin. Il vivait au huitième étage et je craignis qu’il put être tuer. J’allai le visiter. Quand j’arrivai là-bas, je vis de la rue que les murs de la maison étaient entièrement détruits. J’eus pas le temps de monter, le bombardement recommença et je dus me cacher là au sous-sol. Je restai avec les habitants de cette maison jusqu’à midi. Les hommes du KGB vinrent ensuite nous dirent qu’ils s’attendent à ce que le bombardement recommence et qu’il faut partir. Nous passèrent dans la partie nord-ouest du sous-sol mais il n’était pas tellement profond, c’est pourquoi nous utilisèrent les tuyaux de canalisation pour pénétré encore plus bas, au centre de la maison. Nous restèrent assis là jusqu’à neuf heures du soir. Quelqu’un avait un walkitalkie et nous écoutions toutes les conversations. Nous entendîmes Barankevich dire que les divisions blindées avance vers le centre, via Shanghai, passant sur Geroev… Nous n’y crûmes pas jusqu’au moment où nous entendirent le fracas des voitures. Les tanks commencèrent à tirer sur toutes les maisons et derrière eux suivait une infanterie. Les soldats géorgiens tournèrent autour des maisons. Nous nous tûmes et figeâmes. Les soldats s’éloignèrent mais les tireurs de précision se cherchèrent des places dans les maisons à cinq étages. Derrière l’école #12, s’arrêta et se cacha un tank. Dans le sous-sol, trois agents d’unités spéciales étaient assis avec nous mais ils n’avaient rien d’autre que des fusils. Ils voulaient sortir et rechercher les tireurs de précision mais les femmes, il y en avait beaucoup, ne les laissèrent pas passer. Les hommes, en se couvrant les uns les autres, sortirent à la recherche des tireurs de précision qui fusillaient tout ceux qui osaient se montrer dans la rue. Par exemple, dans l’entrée d’un cinq étages, un tireur de précision tua d’un coup le fils de Tatiana Sytnik, Géorguy Tadtaev, un dentiste de profession qui finit cette année l’institut de médecine à Stavropol. Nos hommes tirèrent sur le tireur de précision, ce qui provoqua une riposte mais ne réussirent pas à le trouver. Pliev Dziba arriva avec son RPG (lanceroquettes) pour éliminer le tank. Il prit deux heures pour parvenir jusqu’à nous. Le tank, avant 72 TE ´M OIGNAGES DE TE ´M OINS de partir, tira sur les maisons d’habitation et frappa une maison sur la rue Oktiabrckaya. Deux entrées furent brûlées dans le cinq étages… Les nôtres tuèrent un des tireurs de précision dont le cadavre était devant l’école #12. Le tank attendait l’obscurité pour reculer. De l’aide vint de Nikoz et ils commencèrent à s’éloigner. Il y avait des coups de feu tout le temps... Vers 9, quand il fit sombre, nous passâmes à nouveau au petit sous-sol au sud. Nous étions vingt personnes, entassées, étouffées,sans eau… Les obusier tiraient sans arrêt, «Grad» et tanks... Tout ce temps là, ma mère ne savais pas où j’étais. Après onze heures, quelques hommes descendirent et annoncèrent une attaque aérienne et que tout le monde devait courir dans l’abris antiaérien. À douze heures, je me mis à courir au bunker avec Zema Hubezhova. Tout le chemin était en entonnoirs, il y avait des cadavres dans les rues, des fragments d’arbres, les maisons brûlaient et nous courrions à travers tout cela en priant de parvenir à la gare et au bunker de l’hôtel «Alan». Quand nous y parvînmes enfin, je vis que toute la ville s’y était réunie. Ma voisine, Asiat Habalova, apporta sa mère de 94 ans sur son dos. Elle me dit que ma mère était en panique et qu’elle me cherchait. Je tentai plusieurs fois de retourner mais on ne me laissa pas sortir. Je suis finalement resté dans le bunker jusqu’au matin. Je sortis le matin et je vis dans la rue un détachement de Tchétchènes. J’allai vers eux et ils me dirent qu’ils allaient nettoyer maintenant les rues pour que les tanks puissent entrer. Je décidai d’aller derrière eux. Ma voisine Zema Bekoeva alla avec moi. Nous arrivâmes à la rue Isaka et là, en face du jardin d’enfants, nous vîmes un tank brûlant ainsi que cinq cadavres géorgiens côte à côte. À l’angle des rues Geroev et Tchkalov, il y avait aussi un Géorgien mort. Zema vint avec moi parce qu’on lui communiqua que fut tué son cousin Chibirov qui avait 17 ans sous les yeux de ses parents. Ils étaient assis dans le bunker de l’usine «Emalprovod» avec leurs parents et leurs voisins sans se douter que leurs maisons brûlaient. Ce garçon sorti à la rencontre des Géorgiens et fut tué sur le coup. Il y a des témoins. Quand je parvins finalement jusqu’à ma famille, je descendis au sous-sol et je les appelai tous. Ils sortirent me rejoindre, m’embrassèrent et me dirent que ma mère me chercha même sous les coups de feu… Ils me racontèrent des choses des plus horribles. Les Géorgiens entrèrent dans le sous-sol. Nos deux jeunes hommes se cachèrent dans un coin recouvert de quelques chiffons, pour qu’ils ne furent pas trouvés par les Géorgiens qui les auraient sûrement tué. Nous avions deux femmes non transportables et encore une autre malade d’un cancer qui ne ne pouvait pas descendre au sous-sol. Elle resta tout le temps à la maison, au premier étage. Après leur visite au sous-sol, les Géorgiens examinèrent les appartements. Ils défoncèrent les portes et écrivirent sur elles qui y vivaient, vieillards, malades et quittèrent. À ce moment-là entraient des tireurs de précision et tiraient les gens qui risquaient de sortir dans les rues (y compris femmes, vieillards, sans importance). Bien que lorsque les Géorgiens étaient dans le sous-sol, ils nous dirent: «Nous tirons pas sur l’Ossète, nous sommes venus tuer les soldats russes. S’ils sont ici, nous les tuerons». Ils nous proposèrent ensuite de nous envoyer à Tbilissi, mais personne n’accepta. Je montai regarder l’appartement. Du balcon, je vis un tableau horrible: Shanghai étaient pilonné. Au moment du passage des tanks, ils tirèrent à l’appui la Maison de retraite. Les vieillards étaient au sous-sol et il n’y avaient personne pour les sortir de là. Je ne sais pas s’il resta quelqu’un d’entre eux vivant. La maison de cinq étage brûlait, le neuf étage flambait au septième ou au huitième étage. Le mur de la maison à deux étages fut emporté par le tank a porté le mur ainsi que l’appartement. J’appris que Kabulov fut enterré dans le potager. On était déjà le 10 août. Les Russes commencèrent à passer. Nous nous réjouissions, nous sortîmes les embrasser... À quatre heure du soir, nos hommes revinrent nous informer qu’il y aura une autre attaque de l’aviation et qu’il fallait évacué. Il fallut se rendre jusqu’au «Alan» ou à la sixième école, pour être plus exact, ce qui en restait. Nous courûmes vers le «Alan» avec nos documents. On nous dit qu’il y aurait un groupe et qu’ils nous emporterais. Près de l’hôtel, il y avait des camions. Quand ils nous placèrent, le bombardement recommença et nous nous dispersâmes. À l’accalmie nous ressortîmes, embarquâmes rapidement dans le camion et partîmes sur le chemin Kvernetsky, parce que celui de Tbet était interdit. Je sais que le huit août, un groupe de réfugié passa par Tbet et fut pilonné. Là-bas péri le beau-père d’une proche et l’épouse Gagloev de la région de TSARZ. Mon élève était dans le village de Dmenis et il me dit que survécurent par miracle quinze personnes, les autres furent fusillées, les blessés furent achevés. Khetagurovo fut anéanti. Tbet aussi. Ils arrangèrent un vrai carnage à Tbet. Ils tuèrent les enfants, les femmes et les vieillards sans parler des hommes qui y laissèrent leur vie. Ce sont les mots des témoins. Sur la rue Geroev fut tué Pliev Tamaz. Il travaillait dans l’OMON, il perdit les siens et se mit à l’abris. Dans le détachement géorgien, il y en avait 73 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T qui parlaient ossète et ils crièrent: «Tu es où?!» Tamaz pensa que c’était les siens, sortit de son abris et fut fusillé. S’approchèrent ensuite de lui et l’achevèrent d’une balle à la tête. C’était au coin d’Isaka et de Geroev. Ils entrèrent aussi dans la maison de Vadim Tshovrebov et jetèrent une grenade au sous-sol. Tout cela montre que parmi les Géorgiens, il y avait des pointeurs. ment vers notre bâtiment et nous vîmes soudain leurs inscriptions géorgiennes. Nous fîmes demitour et courûmes au sous-sol. Les tanks firent le tour du bâtiment, s’arrêtèrent et commencèrent à lui tirer dessus. Ensuite ils allèrent aux postes par notre rue. Nos hommes détruisirent un des deux tanks. Le deuxième tomba dans le canal d’irrigation. Les hommes, qui détruisirent le tank, avaient entre 18 et 24 ans. Ils n’avaient comme armes que des fusils, une mitrailleuse et un AGS. Ensuite ce fut plus tranquille… Dans la nuit du vendredi au samedi, quelqu’un dit que les tanks étaient à nouveau dans la ville, qu’ils passèrent par Shanghai… On nous dit de quitter ce quartier. Vers 5 heure du matin, quand il y eut une petite accalmie, nous passâmes dans la partie du nord de la ville. Nous nous cachâmes dans le sous-sol jusqu’au matin du dix août. Ce matin-là, un groupe de voisins partit pour Tbet. Nous pensions faire de même mais on nous dit ensuite qu’il ne valait mieux pas. Nous allâmes donc dans notre UAZ à Kvernet. À un endroit, quatre personnes surgirent des buissons, Tshovrebova Elina et sa mère ainsi qu’un couple. Ils étaient ensemble dans une voiture qui fut bombardé. Le fils de deux ans de ce couple mourut sur le coup… Ils nous demandèrent de les prendre mais il n’y avait déjà plus de place dans notre voiture. Nous dûmes les laisser là, sur le chemin. Je ne sais ce qu’ils sont devenus. Sur le chemin, des garçons nous arrêtèrent et nous dirent que leur voiture était morte. Ils nous demandèrent de les remorquer. Ils nous semblèrent suspect, mais nous les remorquèrent quand même un peu. Ensuite nous nous décrochâmes, ils continuèrent à nous suivre un peu et nous tirèrent dessus. Nous sortîmes de la voiture et nous nous jetâmes dans les buissons sur long du chemin. Quand les garçons furent partis, nous prîmes la voiture et continuâmes notre chemin. Quand nous arrivâmes à Dzhava, il y avait beaucoup de gens. Ensuite, on roulait lentement sur la route. On laissait passer les groupes techniques. Mes fils restèrent en ville… Où est ma bellefille, je ne sais pas. Les voisins dirent que le matin du huit août, les Géorgiens descendirent dans le sous-sol et prirent les jeunes femmes. Ils dirent aussi qu’ils prirent les hommes et les fusillèrent… Beaucoup d’hommes furent tués. Tout ceux qui passèrent par Tbet, parlèrent beaucoup de la voiture brûlé où fut trouvé cinq crânes d’enfant… Valentina Guéorguievna Kochieva, née en 1953 rue Tchkalova, 46. Travaille dans un orphelinat. Nous étions en tout huit personnes dans le sous-sol de ma maison, mon fils, moi et des voisins. Mon fils,Valiev Vladislav, étudiant à Stavropol, était à Tskhinval en pratique. Le sous-sol était petit, il n’y avait pas d’eau, pas de lumière, pas de gaz et pas de toilette. La batteries du portable s’épuisa. Nous ne savions plus se qui se passait et nous ne pouvions plus téléphoner nos proches, notre famille… Nous restâmes dans le sous-sol jusqu’au dix août, cinq heures du matin. Le matin, quand tout fut silencieux, nous prîmes la voiture. Dans les rues, il y avait des cadavres… Nous étions huit dans la voiture. Il y a trois kilomètres, pas plus, entre Tskhinval et le village de Kusret. Sur ce segment, je compta dix-sept voitures brûlé, fusillé… En arrivant, j’appris que mon deuxième fils, un étudiant de Zheleznovodska, partit pour Tskhinval comme volontaire. Aussi que mes voisins furent tués; Kozaev Irakli, un photographe sourd-muet, et sa mère. Sa femme Eka, une Géorgienne qui est maintenant une réfugiée, étais venue ici. Marina Pavlovna Kozaeva, née en 1965 Tskhinval, rue Gafeza, 6/31, administratrice du service du regroupement Polygraphe ROS Mes deux fils ainsi que d’autres hommes font la guerre. Ils sont dans le détachement de l’armée populaires. Mes voisins et moi étions assis tout ce temps dans le sous-sol de notre bâtiment. Il se trouve à la périphérie de la ville. Un peu plus loin, c’est déjà la Géorgie. Nous étions dix au total dans le sous-sol. Nous passâmes toute la première nuit des bombardements dans le sous-sol. Il était impossible de sortir, trop de coups de feu. Au matin, des rumeurs passèrent que les Géorgiens contrôlaient la région Znaursky ainsi que les villages près de la ville. Nous ne les crûmes pas. Soudain entrèrent les tanks dans la ville du sud et passèrent dans notre rue. Nous nous réjouissions, nous pensions que c’était enfin les Russes… Nous sortîmes même en courant à leur rencontre. Du groupe, se détachèrent deux tanks qui se dirigèrent directe- Larissa Nugzarovna Gabueva, née en 1968 rue Gagloeva, 36, médecin-pédiatre à la polyclinique pour enfants. Le 5 août, la polyclinique était déjà fermée. Je vins au travail, je téléphonai le médecin en chef 74 Août 2008 Sous le bombardement de l’artillerie géorgienne se trouvèrent même les automobiles de la mission d’OSCE à Tskhinval L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T et il me dit que nous ne travaillions pas. Je lui demandai: «Et vendredi?» Il dit: «Nous verrons, selon la situation». Les gens n’avaient aucunes craintes. Nous avions fait le dénombrement de la population d’enfant; 25 % des enfants étaient restés dans la ville. Nous avions fait l’évacuation des enfants à Rostov et à Vladikavkaz, mais basé sur le fait que c’était des vacances pour enfants. Il n’y avait pas eu d’avertissement concret, personne ne s’attendait à une telle attaque. Saakashvili dit qu’il ne tirerais pas et notre président nous assura que nous avions les moyens de se défendre... Nous étions tous absolument tranquilles et personne ne tâcha de partir nulle part. Dans la nuit du jeudi au vendredi, le 8 août à 23.30 commencèrent les coups de feu d’artillerie de gros calibre. J’en tremble encore. Ce jour-là, j’étais de service dans une maison de maternité, mais puisqu’à ce moment il n’y avait pas d’accouchements, nous allions chez les gens. Pour ne pas à avoir à me lever au milieu de la nuit, je décidai à tout hasard d’aller au travail. Quand commença le bombardement, j’étais à mi-chemins de la maison. Nous n’allions même pas dans les sous-sols parce que nous n’avions pas peur. Nous pensions que c’était un bombardement ordinaire qui s’achèverais bientôt. Nous nous cachâmes entre deux maisons. Il y avait mon mari, mon beaupère de 73 ans, ma belle-mère de 78 ans et moi. Nos enfants étaient hors de danger, mais ce n’était aucunement lié avec la guerre. Il y avait simplement des forfaits au centre de réhabilitation «Phénix». Nous pensions que dans un instant tout s’achèverais malgré que nous sentions que ce n’étais pas ordinaire. Nous n’avions encore jamais vu un tel bombardement. Les dernier temps, nous entendions que l’Ossétie du Sud pouvait sans problème faire face à une agression avec ses forces. Ça, tous les citadins vous le dirons. Nous n’étions pas prêts à une telle guerre et nous ne pouvions même pas imaginer qu’une telle chose contre la population civile était possible. Le bombardement se prolongeait et se prolongeait. Il devint évident qu’il fallait partir. Nous entrâmes dans la maison, pas au soussol mais au premier étage. L’entrée du sous-sol était barrée par une voiture. Ce n’était pas possible de déplacer la voiture sous les balles. Nous installâmes sur le plancher, comme nous le pouvions. Il y eu une petite accalmie vers le matin qui en trompèrent plusieurs. L’un courut vérifier ses proches, l’autre monta à son appartement chercher de la nourriture, des couvertures ou des documents. Le bombardement recommença bientôt et trouva les gens non-protégés . Un nouveau et puissant bombardement de «Grad» et de roquettes commença et sous nos yeux, les obus atteignirent la maison voisine et deux appartements. Murat Bjazrov et Lerika Tedeeva brûlèrent. Les obus «Grad» enflammèrent et brûlèrent complètement le bâtiment en 20 minutes. De la même façon brûla le deuxième jour la maison du docteur Hella Tokmaeva. Les voisins ne purent rien faire. Les éclats tombaient comme de la pluie, les balles sifflaient en plus de ne rien avoir pour éteindre le feu. Il n’y avait pas d’eau dans la ville à se moment là, même pas d’eau potable. Il ne faut donc pas diviser les Géorgiens en bon et mauvais. En premier, ils nous supprimèrent par le feu. En deuxième, ils tourmentèrent la ville par la soif en envoyant tout l’eau dans leurs potagers. On attendaient, bien que tout nos espoirs furent déjà perdus. Il circula même la rumeur que les Russes nous avaient trahi. Nos hommes couraient d’un air impuissant et tentaient comme ils pouvaient de se défendre, mais à la question: «Que se passe-t-il?» Ils répondaient: «Nous sommes entourés!» -et se sauvaient. Nous demandions, où était le commandement, où étaient les autorités. Quelles autorités, ils nous criaient, nous sommes entourés et presque tout le monde pense qu’à sauver sa peau. Un combattant de l’OMON accouru vers nous, un garçon absolument inconnu dont je ne retins même pas le nom sous la terreur. Il nous demanda notre voiture UAZ, qu’il rendrait s’il réussi à s’échapper… Il prit la voiture parce que naturellement, personne ne lui refusa. Le lendemain, les combats se prolongèrent et nous réussîmes finalement à entrer dans le soussol. Le passage se libéra lorsque quelqu’un pris la voiture. À un certain moment, quand tout se calma un peu, je montai. Ils rechargèrent probablement leurs armes ou quelque chose comme çà. Quand je revins, à la seconde où je passais au sous-sol, une roquette atterrit au premier étage. Toutes les fenêtres brisèrent et les épaisses portes de bois s’envolèrent. Les éclats s’envolèrent aussi dans notre appartement et notre tapis brûla. Par chance, il fut de matériel naturel. Cela nous évita un incendie. Il y avait une «Volga» dans la cour avec la vitre de derrière cassée. Le coffre arrière était aussi criblé par les éclats. Encore chanceux qu’ils n’atteignirent pas le réservoir. Nos hommes dirent qu’il y avait beaucoup d’infanterie et qu’elle était déjà près de l’usine «Emalprovod». Nos fenêtres et nos portes étaient toutes ouvertes et je pensai que les Géorgiens entreraient chez nous et que cela serait notre fin. Notre maison est près du chemin. C’est pourquoi je craignais d’être à la maison et que j’allai chez mes parents. Leur sous-sol est plus profond et tous les voisins étaient assis chez eux. Mon beau-père, ma belle-mère et Roland, mon mari, restèrent à la maison. Nous restâmes ainsi dans le sous-sol jusqu’à ce que les troupes russes entrèrent. En fait, ils 76 TE ´M OIGNAGES DE TE ´M OINS entrèrent trop tard. Personne ne croyait plus en la Russie, tous disaient qu’elle nous avait trahi et donc il n’y avait presque plus d’espoir. Le 11, nous partîmes en autobus. Jusqu’à ce moment là, il n’y avait eu aucune évacuation. Les gens quittèrent comme il le pouvait. Seulement le 11 août, des autobus arrivèrent de Vladikavkaz. Voilà comment dans la nuit nous partîmes dans nos robes de chambre, en pantoufles et avec quelques effets personnels. Il y eut les obsèques des soeurs Kachmazov, qui n’avaient même pas de sous-sol. Elles étaient assises au premier étage. Un obus leur tomba dessus et elles furent brûlés vives dans leur maison. Les obsèques eurent lieu ici, à Vladikavkaz. Le peuple n’était absolument pas près à une guerre. Les gens de Tskhinval furent laissés à leur destin, nous fûmes sacrifiés. Malgré tout, il resta beaucoup d’enfants dans la ville. J’entendis que sur le chemin Zarsky, près du village de Tbet, fut bombardée et brûlé une voiture pleine d’enfants. Une fille de seize ans fut rompue par une mine… lards solitaires Tibilov: Nana Tembolovna et Geras, son mari. Où sont-ils? Ils étaient aussi dans notre sous-sol. Le départ fut terrible… Il n’y avait pas de voitures et il n’y avait pas de plan d’évacuation. Les gens montèrent avec des connaissances… En principe, je ne serais pas partie. Mais quand on nous dit que les Géorgiens réussirent à entrer deux fois dans la ville… Avant mon départ, ils étaient déjà dans notre cour. Imaginez, ils vinrent comme ça, tout simplement à pied, sortirent de leurs tanks et se promenèrent ainsi dans la ville. Quand tout se calma, nous entendîmes des pas et une des trois jeunes filles qui était avec nous dit: «Les nôtres, les nôtres!» Elle sortit en courant de la cachette, voulant apprendre se qui se passe dans la ville… Elle fut chanceuse qu’il eut le temps de passer la porte du sous-sol, qu’elle vit son dos et fit demitour. S’il l’avait vu, il se serait retourné et qui sait ce qui lui aurait arrivé. À ce moment-là nous entendîmes la rumeur qu’ils jetaient des grenades dans les sous-sols et qu’ils prenaient les jeunes filles et les femmes en otages… Nous étions tous des femme, il y avait seulement ce veilles hommes, Geras Tibilov. Trois jeunes filles, ma fille et encore deux voisines. Ces rumeurs nous furent transmises mais nous risquâmes quand même . Dans la voiture de notre voisin Valery Kabulov entrèrent toutes les filles et femmes, nous étions au total sept. Je ne souhaite pas l’ennemis une telle route! Nous allions sur la rue Ostrovsky et les obus tombaient devant ou derrière, Valera conduisait la voiture en zigzags. Un avion vola au dessus de nous, quand nous n’avions pas encore gagné le chemin Zarsky … Nous prîmes le chemin Kusretsky et directement cent mètres devant nous tomba un obus, les éclats s’envolèrent. Nous arrivâmes aux montagnes Kvernetsky et dans la montée on nous perça le réservoir d’essence sans que nous le sachions… L’essence s’écoula, la voiture ne bougeant ni en avant, ni en arrière dans un endroit découvert, on commença à nous bombarder. Nous nous sauvâmes dans les bois. Nous avions l’impression que même là ils nous atteindraient et Valera dit qu’il fallait descendre. Nous descendîmes, pensant que peut-être on nous prendra un par un… Nous commençâmes à arrêter les voitures, mais personne n’avait d’essence et les voitures étaient toutes complètes… Heureusement pour nous, une voiture à moitié vide passa et nous prit jusqu’à Dzhava. Dans la voiture derrière nous était Marina Kochieva, le médecin en chef du centre d’épidémiologie et sanitaire, qui fut touché pas un obus. Quand ce bombardement commença, sa fille se jeta dans les buissons. Elle était jeune, seulement 26 ans. Elle dit que, lorsqu’elle sauta dans les buissons, elle pensait seulement à ne pas tomber dans Nelli Ivanovna Bikoeva, née en 1958 Mamcurova, 5/21, censeur du Lycée National des Arts Du sept au neuf août, nous restâmes dans le sous-sol, trois jours et demi. Il n’y avait même pas d’eau dans le sous-sol et en raison des intenses bombardement, il n’était même pas possible de sortir mettre de l’eau dans une bouteille à l’étage… Heureusement pour nous, il n’y avait pas de nouveau-nés. Nous étions tous adultes et les filles de vingt ans, elles enduraient… Ce qui ce passa durant ces quelques jours, ne se compare pas avec ce qui se passa les 17 dernières années Ce fut quelque chose d’incroyable… On bombarde au point où le souffle coupe. Peut-être que les militaires y sont habitués, mais pour les habitants, les femmes, les vieillards et les enfants ce fut d’une telle horreur. Il sembla que nos tripes se déchirèrent. Je ne sais comment ils purent bombarder la ville avec «Grad» et des obus de gros calibre. Je ne suis pas militaire, mais je sais que certains obus, appelés canon ou quelque chose comme ça, son interdit. Alors comment pouvait-on bombarder de cette façon une ville paisible?! Une horreur telle que sur notre maison, il y eut deux coups directs et une masse de fragments sur notre bâtiment dont il ne reste rien. Pas une fenêtre en place, ni un mur… Heureusement, dans notre maison ainsi que dans le sous-sol, il n’y eut aucun mort. Mais ces hommes qui allèrent à la guerre, qui sait? Nous ne pouvons pas encore réunir tout les voisins. Nous nous téléphonons et nous nous demandons comment sont les nôtres. Nous n’avons aucune nouvelle de deux voisins, les vieil77 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T une pose indécente, les jambes pliées, les mains en avant… vous vous imaginez?! (elle pleure) Voilà comment nous parvînmes avec peine à Dzhava. De là, nous étions dans de différentes voitures allant dans la même direction… La ville est dans un tel état… Pas une maison entière… Pas une! Pouvez-vous vous imaginer quelque chose comme ça? Il ne reste que des pierres de la rue Octrovsky et mêmes celles-ci sont en ruines... C’est pire que Stalingrad! taires, un ami, un voisin et encore 4 garçons. Quand les tanks s’approchèrent assez, mon ami Slavik, les fit sauter à l’aide d’un lance-grenades, les deux! D’un tank en sortit deux, qui brûlèrent presque et qui se mirent à courir dans un entrée. Nous ayant vu, ils commencèrent à tirer. Nos hommes leur tirèrent dessus et les tuèrent. Mon voisin fut blessé à la jambe. Ces tués étaient Coréens. Un autre se mit sous le tank et nous tirait de là. Mon ami tira à nouveau du lance-grenades et le tua. Nous vîmes tous qu’il était Noir. Je le vis de mes propres yeux. Les corps restèrent en place. Il ne fut pas assez brûlé pour ne pas définir qu’il était Noir. Des tanks étaient devant le Poste de pompiers. Ils déployèrent leurs canons sur l’hôtel et tirèrent. Nous savions qu’il y avait au sous-sols des gens. Ils ne voyaient pas. Mon ami Slavik sortit et fit sauter les deux tanks. Slavik était dans l’armée populaire et était arrivé le premier jour de la guerre. Il y avait encore un tank devant la sixième école. Ce fut un garçon qui, comme on dit, sortait de prison qui le fit sauter: pour ne pas les laisser à un destin arbitraire. Ce garçon était un agent des unités spéciales. Lorsqu’il fut remis en liberté, on lui donna un lance-grenades qu’il utilisa à de bonnes fins. Il est, en principe, un bon garçon qui était en prison en raison d’un accident d’automobile. Près de l’hôtel il y avait de forts combats et le garçon fut appelé par walki-talkie. Il courut jusque là et fit sauter le tank géorgien. Quand se fut plus calme, les Russes étaient déjà sur le chemin Zarsky, je courus à la maison, monta chercher de l’eau que je leur apportai. Je trouvai mes parents et je pus téléphoner jusqu’à mon oncle, qui était dans le sous-sol du GOVD. Il vint après 4 jours, affamé, assoiffé. Il dit qu’il avait au travail une voiture et qu’il nous prendrait. Il nous transporta dans sa «Niva» jusqu’à l’hôtel, 7 personnes. À Tbet, il fit monter encore une femme. Les gens dirent qu’il y aurait une évacuation mais rien. C’était la panique total. Certains passèrent par Tbet, d’autres par Kvernet. Nous passèrent par Tbet. Quand nous parvînmes au chemin Zarsky, on commença à nous bombarder. Les voitures qui partir juste avant nous, une «Volga» et une «UAZ», se trouvèrent sur le chemin brûlées. Mon oncle jeta un coup d’oeil dans la UAZ et dit qu’il n’y avait personne. J’examinai la Volga qui n’avait plus de toit, mais tout ceux qui y étaient assis furent entièrement brûlés. Il y avait seulement quelques traces de sang. Nous revîmes à la voiture et nous nous frayâmes un chemin. La voiture derrière nous roulait avec les phares ouverts et se fai- Hubulov Sarmat Emzarovich, 1990, peintre. Le 7 août, il était à Tskhinval. Nous étions 7 personnes, sa grand-mère, son grand-père, sa tante, ses deux petites soeurs et son neveu. Nous allions tous dormir. Saakashvili dit qu’il cessait les coups de feu. Nous dormions quand soudain commencèrent des explosions. Un des obus de lances-mines se retrouva sur notre balcon. Nous nous mîmes à courir aussitôt au sous-sol. Je pris les documents et quelques vêtements chauds. Deux heures plus tard, les tirs s’arrêtèrent. Je me levai et me mis au lit. Nous sommes habitués les tirs cesse vite. Je dormais quand ils commencèrent à tirer du «Grad» et je redescendis au sous-sol mais cette fois pour 4 jours entiers. La rue Lénine brûlait. À environ 9 heures du matin, les tanks géorgiens entrèrent dans la ville. Dans notre rue, sur la Tabolova, il y avait 4 tanks et ils tirèrent directement sur notre bâtiment. Pendant qu’ils se retournaient, nous pensions que c’était les Russes mais quand on regarda du soussol, ils nous remarquèrent et commencèrent à abattre l’entrée. Ensuite, ils sortirent de leurs tanks et défoncèrent le magasin voisin, le café «Assel», prirent de la bière, revinrent dans leurs tanks et commencèrent à chanter en géorgien. Ils jetèrent un coup d’oeil au sous-sol mais n’y descendirent pas. Les gens dirent (notre voisin de la rue Geroev, Alexandre) que certains d’entre eux parlèrent en ossète, ils dirent: «Ne craignez rien, nous sommes Ossètes.» Près de la boulangerie, dans un sous-sol voisin, des femmes et des enfants étaient assis. Une femme regarda à l’extérieur lorsqu’elle entendit du ossètes et ils lancèrent aussitôt une grenade dans le sous-sol. Ce soir-là, sur notre rue une voiture passa, un père voulait emmener son enfant. Je ne sait pourquoi, ils freinèrent à l’angle Isaka et Geroev. Derrière eux tira une tank. Ils savaient très bien que dans la voiture il y avait un enfant. Les voisins furent témoins et toute la ville parle de cet événement. Et encore, je vis des Noirs de mes yeux. Voilà comment ça se passa: Je courut durant l’accalmie chez ma mère à la gare. Elle vit juste à côté. Ensuite on commença à tirer à nouveau et je dus rester en place parce que s’approchaient déjà des tanks. Nous étions dans le sous-sol, quelques mili78 Août 2008. Tskhinval. Une femme près de sa maison qui souffrit d’un obus d’un tank géorgien L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T sait tirer dessus. Mon oncle sortit et cria au conducteur de couper ses phares. Les bombardements cessèrent aussitôt. Nous gagnâmes Dzhava et de là, nous allâmes chez ma tante à Vladikavkaz. Demain le 15 août, je reviendrai à la ville, papi resta là. Notre maison fut presque entièrement emporté mais je ne peux pas rester ici. Je pense que plusieurs reviendront à Tskhinval. Si on rebâtit la ville, alors tous reviendront. Nous nous étions tous réunis dans notre soussol et sous le fracas des coups de feu des tanks, nous attendions seulement un miracle de Dieu, parce qu’il était clair que les Géorgiens «travailleraient» notre ville avec attention, avant que les tanks russes arrivent. Le garçon de voisin accourut et dit qu’il perdit ses parents quand ils couraient vers les pacificateurs. À ce moment là, commença une vraie grêle. Je ne sais pas comment décrire ce qu’il y avait aux dessus de nos têtes; un tonnerre constant, une guerre d’obus, le sifflement des balles. La fin du monde. La maison voisine commença à brûler. Je sentais qu’une onde nous emportait. Là-bas, où tombaient les obus «Grad», tout flambait. Nous entendîmes qu’il y avait beaucoup de victimes dans la ville, beaucoup d’hommes blessés et personne pour le faire des pansements. Soudain nos voisins revinrent, ceux qui coururent vers les pacificateurs. Ils nous dirent que cela avait été terrible: les Géorgiens étaient presque déjà à la partie militaire, où les pacificateurs étaient basés. Ceux-ci se tenaient comme des condamnés préparés à mourir. Dans le bunker il n’y avait pas place. Près de 80 personne s’y était rassemblé, bien qu’il fut construit pour pas plus de 20 personnes. À un certain moment, nos hommes entrèrent et dirent: «S’ils nous trouvent, ils nous fusilleront». Les femmes les cachèrent derrière elles. Ils étaient en stupeur, que pouvions nous faire? Nous demandâmes, où étaient les autorité, le commandement, une direction quelconque. Ils dirent qu’ils virent seulement comment Barankevich jeta sur son épaule un lance-grenades et sauté par-dessus l’enceinte du poste des pacificateurs. Les journalistes étaient aussi tous là. Les hommes réussirent à s’échapper, passant par l’impasse Militaire ils allèrent chez eux et ensuite ici au sous-sol. Au total nous étions 12 personnes dans le sous-sol. Personne ne pouvait manger, seulement boire Le plus ridicule était, si on pouvait rire dans une telle situation, qu’il y avait là des voisins qui ne s’étaient pas parlé depuis 10 ans et qu’en deux jours ils se réconcilièrent et se soucièrent instantanément l’un des l’autres. Je pensai comment la vie est intéressement faite, on ne sait jamais comment elle tournera. Nous eûmes de la chance en comparaison avec les autres. Ma mère avait appris avec l’amère expérience de la première guerre et elle gardait toujours de l’eau au sous-sol, du pétrole et un lit. Mon père grognait toujours contre ses précautions, mais ma mère refusa d’enlever son «bunker». Le bombardement fut terrible. Nous savions tous que l’hôpital était bombardé et qu’il n’y avait plus d’endroit où transporter les blessés. Il y avait partout des gens atteint par les éclats. Ils visaient Olga Muratovna Ataeva, née en 1978, Tskhinval, rue Stalina, 30 Mon frère Alan Ataev, né en 1971, était dentiste à la polyclinique municipale, il ne se trouvait pas sous les drapeaux. Pendant le fort bombardement de la ville le 8 août, Lui, nos parents et notre soeur était dans le sous-sol de notre maison au centre de la ville. Le 9 août, pendant une accalmie relative, Alan sortit de la maisons pour regarder si quelqu’un avait besoin d’assistance médicale et il ne revint jamais. Le lendemain matin, malgré un fort bombardement, ma mère sortit à sa recherches. Elle trouva ses restes à 300 mètres de notre maison. Il fut mis en pièces probablement par une arme lourde, peut-être un tank. Maman le reconnut par ses souliers. Elle recueillit avec ma soeur ses restes et quelques heures plus tard, sous les feux, ils l’enterrèrent dans le potager. Ils n’étaient pas assurés qu’ils survivraient, mais pour eux l’essentiel était d’enterrer ce qui restait d’Alana. Laura Nugzarovna Gabueva Employée du Ministère des Affaires étrangères ROS Le lendemain matin après le bombardement, le fils des voisins accourut et dit qu’ils devaient rapidement se préparer et courir vers les pacificateurs parce que les Géorgiens entraient déjà dans la ville. J’étais avec mes parents dans le sous-sol et après avoir entendu ces cris, je sortis en courant apprendre ce qui se passait. Ils était déjà en route vers les pacificateurs, de sorte que nous ne pouvions déjà plus les rejoindre. Je courus chez ma soeur pour voir s’ils étaient vivants ou non, ils vivent à quelques maisons de chez nous, étant persuadé que je reviendrais vivante. qui me regardait par la fenêtre avec un air complètement perdu. Je lui dit d’aller vite au sous-sol, qu’il y aurait bientôt un bombardement, que les Géorgiens avait pris la ville. Elle dit: «Nous n’avons pas de sous-sol». «Courez chez nous», -lui dis-je Elle eut l’air perdu à nouveau et avec une voix tout à fait désespérée, elle demanda: «Mon mari est Géorgien. Vous nous laissez entrer?» «Courez maintenant chez nous avec votre mari», -lui dis-je en me sauvant à la maison. 80 Août 2008 Le cortège de réfugiés de Tskhinval en Russie L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T probablement la partie militaire des pacificateurs mais nous vivions tout près. Quand nous partîmes finalement par nos propres moyens, tout le monde se calmèrent un peu. Il fallait changer de situation au plus vite, regarder quelques tableaux paisibles pour sauver notre santé mentale. Les enfants étaient à Vladikavkaz, ils téléphonèrent tout le temps. Nous craignions qu’après leurs coups de téléphone le bombardement recommencerait encore plus intensément. Tous remarquèrent cette régularité. Quand les hommes vinrent chez nous, ils nous dirent que si on voulais utiliser les portables, qu’il fallait le faire un à la fois. Et ma batterie se vida, mais juste avant, je reçu un sms de ma petite nièce: «Vous êtes toujours vivants»? Savez-vous ce que je remarquai aussi? D’abord, quelqu’un lança côte à côte trois giclées et ensuite commença des puissants tirs d’artillerie à cet endroit. Quelqu’un signalait, montrait où était les accumulations de gens. À un certain moment, il y eut une accalmie et je suis sortie en reconnaissance. Je regardai et vit une chienne courant à une vitesse sauvage. Elle tourna dans notre ruelle, plongea dans notre cour et sauté au sous-sol, directement sous le lit. Elle ne sortit pas de là, avant que tout se calma. C’était le cinquième jours de bombardements. Elle sortit seulement pour boire de l’eau avidement de la soupière.. «Grad»... Ils donnaient l’impression qu’ils tombaient directement sur notre toit... Peut-être que s’était ainsi. Les portables fonctionnaient par simple miracle et ma tante téléphona aussitôt à Moscou et à Vladikavkaz. C’est seulement plus tard qu’on apprit que les Géorgiens surveillaient les signaux mobiles pour ensuite frapper à cet endroit. La première nuit fut la plus terrible, parce que nous ne savions pas encore ce qui se passait... et ces obus, ils nous sifflaient directement au dessus de nos têtes... dans notre quartier, la base des pacificateurs n’est pas loin ainsi que l’usine «Vidromachina»... Nous apprîmes seulement le matin que l’usine avait été pilonné. Le matin du 8 août, nous nous attendions que les Russes lèveraient enfin leur aviation et ce avant 4 heures du matin. Nous attendions, attendions, rien... Ensuite, à six heures du matin, il y eut enfin des avions. Nous nous réjouissâmes énormément. Quand ils commencèrent à bombarder, ne comprîmes pas que c’était sur la ville. Nous pensions que les Russes frappaient les positions géorgiennes. Joyeux, nous écrivâmes un sms à papa- «Papa, c’étaient des avions Russes, oui?!» Mais il n’y avait pas de lien, le message lui arriva seulement au soir. Naturellement, il ne répondit rien le matin. Nous étions même offensés qu’il ne nous soutenait pas dans notre joie. Ensuite nous apprîmes à qui appartenaient ces avions en réalité. Dans la journée, les tirs cessèrent pour quelque temps... Je ne me rappelle pas exactement quand c’était, ces jours-là sont tout mélangés dans ma tête... En fait, c’était un court répit. Tous pensèrent à nouveau que les Russes étaient enfin entrés dans la ville, bien qu’en réalité ce n’était pas le cas. Et tous commencèrent à sortir peu à peu des soussols, mais le courage suffisait seulement à parvenir aux grilles extérieures ou maximum, à traverser le chemin. En face de nous, trois maisons brûlèrent et leurs propriétaires eurent le temps de passer sous les feux à notre maison voisine. En jetant un coup d’oeil, nous vîmes aussi à l’angle Tabolova et Oktiabrskaya, qu’au lieu d’un appartement, il y avait un trou dans le mur. Nous ne risquâmes pas d’aller plus loin dans la rue et revînmes au sous-sol. On nous dit qu’un peu plus loin sur la rue, il y avait des tireurs de précision. Quand les Géorgiens passèrent dans la ville, sur la place, un camion déchargea vingt tireurs de précision qui se dispersèrent dans toute la ville. Nous les craignions beaucoup. Nous fermâmes les portes et restâmes assis dans le sous-sol. C’était probablement le huit, je ne peux pas dire exactement... Ce jour-là, mais déjà au soir, papa réussit à contacter Vladikavkaz. On lui dit que la Géorgie annonça un couloir humanitaire entre 3 et 6 Ualyty Marina Vladimirovna, née 1991 rue Oktiabrskayae, 58; étudiante Le 7 au soir, vers onze heure et demie, nous allions nous mettre au lit, nous pensions que cette nuit serait tranquille. Ils avaient promis d’ouvrir les négociations... À l’exception de papa et moi, ils étaient tous déjà couchés. J’étais dans la salle de bains. Et soudain, une explosion... Papa cria pour que tout le monde allèrent vite au sous-sol. D’abord je refusai, pensant que c’était un bombardement ordinaire. D’habitude, ils s’achevaient vite. Mais papa m’entraîna sans dire un mot au sous-sol. Il prit mon frère, qui dormait déjà, dans sa couverture et l’emporta au sous-sol. Une bonne chose que nous ayons descendu durant la journée un fauteuil. Mon frère fut mis là. Le bombardement était si fort que toute la maison et encore plus nos fenêtres tremblaient et tintaient... Nous nous promenions de haut en bas, après une couverture, après quoique ce soit, malgré que nous ne sachions pas combien de temps nous aurions à attendre là... Quand nous fûmes tous installés, papa se mit à courir, s’habilla et se sauva quelque part. Nous restâmes dans le sous-sol, dans l’obscurité... Assis, nous pensâmes qu’au matin, comme d’habitude, tout s’achèverais. Mais il faisait déjà jour, les coups de feu ne cessaient pas et ces 82 TE ´M OIGNAGES DE TE ´M OINS heures. Il était déjà presque six heures et nous nous étonnâmes beaucoup parce que de toute la journée, les tirs ne cessèrent pas une minute. La deuxième nuit nous l’endurèrent aussi à peine, bien que les tirs étaient moins intenses que la première nuit. À partir d’une heure du matin, ils commencèrent à tirer avec des «Grad», des tanks... Ensuite tout se tut pour quelque temps et à six tout recommença. Tout ce temps, nous étions assis au sous-sol qui est chez nous très petit, deux mètres sur deux... Il y a là aussi une chaudière parce que c’est notre chambre de chauffe... Nous avions mis un fauteuil, une paire de chaises et nous étions cinq – moi, ma mère, mon frère, ma soeur et ma tante. Mon grand-père était dans le sous-sol voisin qui n’était pas aussi profond. Et voilà comment nous restâmes deux jours dans ce sous-sol... Dieu merci, nous avions de l’eau. Papa, encore avant la guerre, emmena de l’eau. Nous avions aussi de la nourriture. Le sept août, nous avions préparé une grande casserole de soupe... Naturellement, personne ne mangea. Si quelqu’un des voisins passait, nous les asseyions presque de force. Nous avions de la nourriture et de l’eau, certains d’entre eux même leur maison brûlèrent... D’abord nous voulions attendre que tout passe, disant constamment que les Russes étaient déjà proches, que les Russes étaient à Dzhava, que les Russes étaient presque dans la ville... En réalité, il n’y eut aucune aide les premiers trois, on nous bombardaient, tiraient... Nous savions combien nos hommes avaient besoin d’aide... Par exemple, ils voyaient que les tanks géorgiens s’approchaient de la ville, mais avec quoi les faire sautés? Ils avaient seulement des fusils, des lancegrenades qu’on pouvait compter sur ses doigts... Nous voulions attendre. Ensuite une mère et son fils vinrent chez nous, leur maison avait brûlé. Pou être plus exact, le fils amena sa mère et partit faire la guerre. Cette femme, me voyant avec mon frère et ma soeur, s’étonna que nous étions toujours dans la ville et cela mena à la décision de partir. Mon père voulait aussi nous envoyer, déjà le 7 août, mais ensuite quand tout cela commença, comment aller en voiture durant un tel bombardement?! Mon père décida d’emporter mon frère et moi en premier, mais ma tante dit qu’elle voulait aussi partir avec nous. Mon père dit qu’il la prendrait bien mais que la voiture ne pourrait pas monter sur le chemin Kvernetsky, nous avons seulement une «Oka». En plus, mon frère et ma soeur ont chacun un sac et moi aussi quelques effets. Finalement, ma tante s’assit. Nous étions au total cinq personnes dans la voiture, le conducteur (papa) et trois sacs... Nous allions partir, nous étions déjà assis dans la voiture et soudain un avion arriva et commença à bombarder. Nous nous jetâmes aussitôt au sous-sol. Ensuite une deuxième fois et aussi une troisième... La quatrième fois, nous réussîmes à partir. Quand nous partions, on nous dit que les tanks tiraient sur la rue Oktibrskaya et nous décidions de prendre la rue Geroev. Nous décidâmes ensuite que la rue Geroev était encore plus dangereuse et prîmes finalement la rue Oktiabrskaya... Nous nous échappâmes par miracle... À la plus grande vitesse que permit notre «Oka», en évitant les entonnoirs, les branches cassées, nous allions en zigzags. Nous gagnâmes le bâtiment de Sofprofa et là, il y avait deux tanks sapés près de deux immenses entonnoirs. Je ne sais pas comment nous passâmes par là. Du chemin Kvernetsky s’ouvrait le panorama de la ville. Horrible, qu’est-ce que Tskhinval était devenu! Toute en fumée,en ruines et par-ci par-là des tanks sapés, des BTR... Au loin, un bruit d’avions... Le chemin Zarsky était très effrayant. Il nous semblait qu’on allait être bombardé dans un l’instant... Papa distinguait les tanks que l’on rencontrait. J’étais assise derrière et dans une telle position. Pouvez-vous vous imaginez comment sont assise autant de personne dans le siège arrière d’une «Oka», comme des sardines. Je suis assise et je regarde ces tanks et par leurs drapeaux, des bandeaux blancs, je définis que c’étais soi les nôtres ou les russes. Soudain à notre rencontre un tank, sans bandeaux blancs donc pas le nôtre. Et il n’y a pas de drapeaux russes non plus... Je étais assis et en panique complète, je le regardais et je pensais que notre fin était venue... Dieu merci, il se trouva que c’était un des nôtres! Nous montions et la voiture se surchauffa. Nous sortîmes de la voiture et allâmes à pied. Papa freinait toutes les voitures passantes et demandait de l’eau, que nous n’avions pas pris avec nous... Il nous rejoint par la suite. Sur le chemin Zarsky, quand nous sortîmes la deuxième fois, ma mère remarqua qu’elle oublia son sac avec les documents. Nous sortîmes, ma mère dit qu’elle reviendrait et nous prendrait de l’eau. Sur le chemin, ils arrêtèrent une voiture et leur dirent à notre sujet, -»Ils marchent sur le chemin, prenezles jusqu’à Dzhava». Nous marchions sur ce chemin poussiéreux... Et voilà, une voiture passa près de nous à une vitesse folle, pleine aussi, le coffre ouvert où y était assis, pendus par les pieds, deux personnes. Leurs visages étaient recouvert et blanc comme si un sac de farine leur était tombé sur la tête... c’était drôle, bien que comment rire dans une telle situation? Ensuite une UAZ passa et les enfants s’y assirent, Elle était aussi pleine à craquer. Nous montâmes tout les quatre... Deux d’entre eux sur le siège de devant l’un sur l’autre, encore deux 83 Août 2008. Tshinval. Une femme âgée près de sa maison brûlant TE ´M OIGNAGES DE TE ´M OINS s’assirent de la même façon en derrière, d’autres dans le coffre arrière et nous réussîmes aussi à monter... Heureusement, on ne nous tira pas dessus sur le chemin, mais ceux qui étaient derrière nous le furent... Nous parvînmes à Dzhava où il y a avait tant de monde... Et ce qui était un peu étrange: l’aviation géorgienne volait au dessus de nous et là une foule de gens... Un avion géorgien aurait pu passer, une bombe et la fin... Heureusement, cela n’arriva pas... Je ne compris aussi cela... À Dzhava, il y avait un tel cortège de machinerie russe, deux rangs sur les chemin, qui se rendaient presque à Vladikavkaz comme nous l’apprîmes plus tard... Ce cortège ne bougeait pas... Papa arriva enfin quarante minutes plus tard. Il était seul. Nous demandâmes ce qui était arrivé et où était maman, elle dit qu’elle voulait retourner chercher les documents. Un ami photographe, Vitja, la prit en voiture. Il allait à Tskhinval de Dzhava, il transportait du pain. Sur le chemin, ils firent monter aussi un soldat. Quand ils étaient déjà près de la ville, un obus tomba à cinq mètres de leur voiture dont les éclats se dissipèrent... la forêt autour s’enflamma... Le militaire sauta hors de la voiture, cria qu’il leur fallait maintenant retourner à Dzhava et se mit à courir. Nous étions tous à Dzhava et attendions maman qui n’arrivait pas, toujours pas... papa n’en pouvait plus et s’assit dans la voiture et alla à sa rencontre. Il les rencontra et revint avec eux jusqu’à Dzhava. Vitja nous conduisit ensuite jusqu’à Vladikavkaz... Il avait une veille «Zhiguli» et nous, une «Oka». Nous nous divisâmes dans les voitures et gagnâmes Vladikavkaz. Vitja avait aussi emporté son ordinateur qu’il plaça dans le coffre arrière... En voiture, la guerre et de la machinerie autour de nous et il demanda à papa: «Qu’est-ce qu’on sait à propos de l’électricité, quand nous la donneront-il?» Dans cet état, nous gagnâmes Vladikavkaz enfin... Une parente de Moscou vint visiter ses parents à Tskhinval. Ils voulurent partir le sept août, mais il n’y avait pas de voitures. Elle resta là, cachée dans le sous-sol, derrière une grandes chaudières de fonte. Les propriétaires eux partir. Elle était assise là, dans le sous-sol quand soudain entrèrent les Géorgiens dans la maison... Ils burent le vin et mangèrent toute la nourriture... Il y avait du deuil dans la maison. Moins d’une année plus tôt un membre de la famille mourut et sa photo était sur le mur. Ils la tirèrent ainsi que quelques autres qu’ils trouvèrent. Ils tournèrent la maison en ridicule, autrement je ne sais pas comment appeler ça... Quand ils partirent, ils jetèrent à tout hasard une paire de grenades au sous-sol... Elle fut chanceuse d’être assise derrière la chaudières... La tragédie d’Ossétie du Sud. Déclaration des témoins: née en 1952, village d’Hetagurovo, rue Ostaeva, 12. Professeur à l’école Hetagurovsky. Nous étions trois dans la maison, mon fils, moi et ma belle-soeur Tamara Nilolaevna Mamieva. Dans la nuit du 7 au 8 août, un obus explosa avec une telle force que le mur de notre maison fut percé. Elle s’enflamma aussitôt. Terrifiés, nous nous jetâmes de tous côtés, nous ne savions que faire et ma belle-soeur se précipita à l’extérieur. Et elle y resta. L’escalier s’enflamma et s’effondra sur elle. Nous ne réussîmes pas à la sortir de là. Nous ne pouvions même pas parvenir au seuil de la maison, tel était le bombardement. Dans les années soviétique, Tamara travailla longtemps à l’école d’un village géorgien comme professeur de russe. Nous retournâmes à l’intérieur et nous nous jetâmes d’un coin à un autre. Un deuxième obus tomba avec un tel bruit que nous restâmes pétrifié de terreur. Nous courûmes dans la pièce la plus lointaine, tassâmes le téléviseur du coin et nous y cachâmes. Je compris seulement après avoir senti l’odeur de la fumée que la maison brûlait. Un troisième obus vola au dessus de la maison, tomba sur une vigne et l’emporta. Des entonnoirs immense y sont restés. Nous n’avions déjà plus de place où nous cacher. Nous brisâmes une fenêtre, sortîmes nu-pieds et courûmes vers le sous-sol des voisins. Mon fils avait son portable dans la main et il le laissa tomber dans la hâte. Son passeport brûla aussi avec de l’argent et ma belle-soeur avait mes documents... Il ne nous restait plus rien. Nous aurions même pas eu le temps de sortir des aiguilles. Les voisins, chez qui nous étions maintenant, étaient aussi très effrayés. Nous changeâmes de sous-sol et je vis pour la dernière fois ma maison. Soudain je me rappelai que j’avais chez moi un bonbonne de gaz et je criai pour que personne ne s’approche. Mon voisin, aussi un Mamiev, perdu sa tête après qu’un obus soit tombé. Je courais, m’oubliant. Nous arrivâmes en courant dans le sous-sol des voisins, qui avaient une voiture. Nous commencèrent à les implorer de nous déposer à Dzhava. Il nous transporta dans la nuit jusqu’à Dzhava. Mon fils ne voulait pas partir pour l’Ossétie du Nord: j’ai mon père qui est toujours là-bas... Dans la journée, nous décidâmes de partir pour Vladikavkaz. Soudain un avion apparut au dessus du chemin et commença à bombarder... (elle pleure) Près de nous, les Russes furent pilonnés... Deux tanks russes s’enflammèrent. Nous gagnâmes le tunnel et mon fils ne voulut aller plus 85 Août 2008. Tskhinval. La mère du défunt, A.Gagloeva examine sa photo TE ´M OIGNAGES DE TE ´M OINS loin. Toute notre famille, papa étaient toujours làbas... Nous étions assis et nous ne pouvions pas partir... Nous pensions, comment avions-nous pu laisser la belle-soeur? Mais comment revenir? Ensuite nous apprîmes que ce jour-là, le frère de Tamara entra dans notre maison à Hetagurovo avec notre voisin, notre homonyme, Ahsar Mamiev, la sortirent de là et la transportèrent pour qu’elle ne brûle pas. À l’étage plus bas, elle brûla quand même. Avec le voisin, il la porta dans un drap enroulé autour d’elle et la laissa sur une couchette. Ils pensèrent de l’enterrer aussitôt que les feux se calmeraient. Ce soir-là, son frère revint à nouveau pour l’enterrer, mais les coups de feux étaient si fort qu’il ne réussit pas. Il se sauva avec peine en se jetant dans une fosse, ensuite dans l’autre... Dans la nuit, il partit à pied dans les bois et dit que les balles sifflaient au dessus de sa tête. Il passa la nuit dans la forêt de Zarsky. Quatre jours nu-pieds, sans nourriture, sans eau... Dans le village de Zar, un camion l’embarqua et le déposa avant la douane. Ensuite il se rendit à la douane... (elle pleure) Quelqu’un lui donna de l’argent sur le chemin... Quand il parvint finalement jusqu’à nous, il fut si réjouit... Nous commençâmes à chercher notre famille (elle pleure). La défunte fut enterrée par de la famille le troisième jour. Nous sommes revenus aujourd’hui, les hommes sont au cimetière pour creuser une tombe. Nous allons l’enterrer à nouveau et la commémorer selon la manière ossète. Ma mère est elle-même une réfugiée de la région de Borzhomsky, d’où elle fut chassée en 1991. C’est la deuxième fois que les Géorgiens nous enlèvent notre maison et tout le reste que nous avions acquis toutes ces années. Que le Dieu ne pardonne pas cette Géorgie! Que le chagrin et le sang du peuple ossète reste sur eux à jamais! Qu’ils éprouvent aussi ce que nous avons vécu pour qu’ils comprennent ce que c’était... (elle pleure) Dans notre village aujourd’hui, il y a onze obsèques. (des potagers au cimetière). On enterre mon élève, Ahsar Tomaev . Il était un si bon garçon. À l’entrée du village, lui et son ami furent tué. Ça leur était complètement égal qui tuer; des hommes, des femmes, des vieillards ou des enfants. La belle-mère d’un employée refusa de partir et resta à la maison, Nastja Dzhioeva. Elle fut tuée sur le seuil. Le vieillard, Efim Bekoev, travaillait comme censeur à notre école. Ils entrèrent chez lui, le tuèrent et détruisirent sa maison. Je ne peux pas me rappeler de tous, tant de personnes périrent... Je ne connais pas encore le sort de tout le monde. Je suis dans la rue pour la première fois depuis mon départ. Toute la rue est détruite. Ils tirèrent sur les maisons avec leurs tanks, les enfoncèrent avec ceux-ci et passèrent même sur mon potager. Après tout ça, ils burent comme des porcs à côté des restes brûlés de Tamara . Des porcs, je ne peux pas dire autrement. On ne peut même pas les appeler fascistes. Il faut trouver un nouveau terme, quelque chose de pire que fascisme... Si maintenant on ne reconnaît pas ces événements comme étant un génocide, cela signifie que dans le monde il ne reste plus de gens normaux et intelligent! Déclaration des témoins: Bestaeva Marina Nilolaévna, 63 ans, village Tbet Nous ne voulions pas croire que certains villages de notre région furent déjà occupés par les militaires géorgiens. Même si nous vivions dans l’attente constante d’une guerre, les gens pensaient que cette fois encore on se sauverait des nuits de fusillades. Mais quand dans la nuit du 8 août commença ce terrible bombardement, tous comprirent que le pire venait d’arriver. À 4 heures du matin, le voisin vint et cria que les tanks géorgiens entouraient le village voisin d’Hetagurovo et qu’ils se dirigèrent vers nous. Mon mari de 73 ans, mes petites-filles de 4 et 7 ans, ma belle-fille et moi voulions partir pour Vladikavkaz. Nous étions assis dans la voiture, n’ayant pas fait encore cent mètres, quand tombèrent juste devant nous deux roquettes. Nous et quelques femmes s’ayant sauvées de Tskhinval, allâmes nous sommes cachés dans le sous-sol d’un bâtiment à deux étages, où se cachaient déjà des gens. Les géorgiens étaient déjà dans le village. Probablement, ayant remarqué les déplacements des gens, ils entourèrent le bâtiment (il se trouvait sur le chemin conduisant à Tskhinval) et commencèrent à chanter des chansons, criaient «gaymardzhoc Sakartvelo» ce qui signifie «Vive la Géorgie» et nous criaient «sortez». Les enfants pleuraient et nous les femmes aussi. Dans le sous-sol, il y eut un mugissement. À ce moment là je pensai: c’est la fin. Dans le passage du sous-sol, il y avait de l’armée populaires qui avaient seulement des fusils. Que pouvaient-ils faire contre les tanks?! Les Géorgiens regardaient par les fenêtres et criaient «sortez». Les enfants entrèrent dans de vieilles boîtes. Enfin, l’armée populaire réussit à sortir en courant par la porte d’entrée situé de l’autre côté (à l’opposé des tanks géorgiens). Ils commencèrent à leur tirer dessus mais il semble qu’ils ne tuèrent personne. Ils tirèrent avec leurs tank sur le bâtiment et autour commencé à nouveau des tirs de différents types d’armes. On entendait le son terrible des coups fit par «Grad». Ma petite-fille, Annushka, perdit connaissance plusieurs fois de peur. Je priais seulement de mourir premier pour ne pas à voir la mort de mes enfants. Un peu plus tard, les tanks géorgiens qui se trouvaient devant la maison, partirent du côté 87 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T mencèrent à entrer à l’hôpital déjà dans le milieu de la journée de 7 août. À 6 heures du soir, on m’appela au travail. C’était essentiellement des blessures à la poitrine, au ventre et aux membres faites par des éclats. Quand au milieu de la nuit commença brusquement le bombardement, on descendit aussitôt tout les blessés de la section de traumatologie au sous-sol. Quelques secondes après avoir descendu les derniers malades, la section de traumatologie fut complètement démoli par un obus qui y tomba avec précision. S’il y avait eu là des gens, personne ne serais resté vivant. Personne ne pensait que l’hôpital serait bombardé. En effet, d’habitude on ne tire pas sur les hôpitaux. Nous nous faisions tirer avec précision. Autour, il y avait beaucoup de destructions malgré qu’il n’y ait aucun point stratégique. Nous n’eûmes pas le temps de descendre au sous-sol les tables d’opérations. Il fallut opérer sur du papiers. Au début nous opérions sous chandelles mais ensuite, quelqu’un apporta un petit générateur. Après le premier puissant bombardement, commencèrent à entrer des habitants blessés et tués de Tskhinval. Les premières heures, il y avais plus de cent personnes. L’équipe de chirurgiens opérait continuellement. Il y eut la première nuit près de 70 morts et 190 blessés. L’information entrait constamment de citadins qu’il y avait des blessés et des tués sur les rues de la ville, mais à cause des bombardements, il était impossible de les transporter à l’hôpital. Plusieurs citadins furent blessés dans leurs maisons et perdirent du sang. En trois jours, l’équipe de chirurgiens opéra un total de 270 personnes. Je ne compte pas les gens ayant eu des blessures superficielles. Ils étaient pansés par les infirmières. Le sang pour les blessés fut donné par les médecins, les infirmières et les citadins qui amenèrent les victimes. Plusieurs médecins perdirent connaissance par épuisement et fatigue. On leur fit reprendre leurs sens et ils se remettaient à nouveau aux devoirs. Nous étions aidés par les médecins de Tshinval qui revinrent d’un peu partout de vacance. Les maisons de cinq médecins qui travaillaient à l’hôpital ces trois jours-là, furent brûlées. Mon appartement fut brûlé. Août 2008 Le bâtiment l’université d’Ossétie du Sud brûlé de Tskhinval. Un peu plus loin sur la route, près d’une source, ces tanks fusillèrent des gens dans 2 voitures. Dans un d’elles était assis le fils de ma connaissance, Tadtaev Lev, et je vis aussi dans la voiture une femme tuée. Les autres furent blessés et crièrent à l’aide. Il y avait aussi une femme, du nom de Mziya, avec la fille. Elles perdaient du sang et pénétrèrent dans un grand tuyaux de béton près du chemin. Je ne pouvais rien faire pour les aider, je ne pouvais pas laisser les enfants. Nous passâmes rapidement dans un autre sous-sol d’où nous pouvions entendre des cris à l’aide en provenance de tout les côtés. Quand les tirs cessa, je courus voir où était passés ces gens mais il n’y avait déjà plus de blessés. Il y avait seulement le cadavre de Tadtaev et de la femme qui m’était inconnue. Le matin du 9 août, nous nous assîmes dans la voiture de notre voisin et partîmes du côté de Dzhava. En plus de nous, dans la voiture «Niva», il y avait sa mère, sa femme, Kozaeva Diane, et trois enfants de 6, 4 et 2 ans. Sur le chemin, nous nous arrêtâmes à Galuanta prendre la cousine de Diane. Dans le village, il resta son frère et son père. Quand nous parvînmes à Vladikavkaz, nous apprîmes que les Géorgiens avaient détruit entièrement Galuanta et que le frère de Diane fut tué. Sur le chemin Zarsky, beaucoup de voitures brûlaient. J’examinai chacune d’elles. Je n’entendis rien de mon fils pendant 5 jours. Il était aussi entré dans l’armée populaire. Mes petites-filles tenaient les croix et priaient Dieu, tout le temps que nous passions en enfer. Nous ne voulions pas cette guerre, nous ne la commencèrent pas. Les gens protégeaient seulement leurs enfants et leurs maisons. Avons-nous pas le droit de vivre ? Julietta Valieva, Tskhinval. Notre peuple supporta beaucoup de chagrin et de souffrances ces 18 dernières années, mais les événements d’août furent pour nous les plus tragiques. Je ne pourrai jamais oublier ces quelques jours longs et terribles passés avec mes voisins dans un sous-sol humide et sombre. Je tressaillais à chaque explosion ayant peur pour la vie de mes enfants et de mes parents en les serraient de plus Déclaration des témoins: Ajvar Bestaev, chirurgien à l’hôpital de Tskinvali Les habitants blessés des villages d’Hetagurovo, de Dmenis et de Satikar com88 TE ´M OIGNAGES DE TE ´M OINS en plus fort contre moi. Il n’y avait pas de larmes, il n’y avait pas de caprices d’enfant, comme s’ils comprenaient toute la gravité de la situation. Sans pain et sans eau, nos forces nous quittaient graduellement, mais pas l’espoir. Nous croyions en l’aide des pacificateurs russes. Quelques jours avant ces événements tragiques, la voisine voulait expédier sa jeune et enceinte belle-fille Tina Kabisov en Ossétie du Nord. Mais puisqu’elle n’avait pas de passeport, elle ne pouvait pas partir. Malheureusement, elle dut être assise avec nous dans le sous-sol. - Si jamais ma belle-fille commence à accoucher, je te demande s’il te plaît d’être ici. Ainsi je serai plus tranquille, – me dit la belle-mère de la Tina. Il m’était difficile de m’imaginer dans le rôle d’accoucheuse. Mon désarroi de ce moment, me fit oublier pour un certain temps les tirs d’artillerie et mes filles qui se trouvaient avec moi dans le sous-sol. Ils commencèrent à s’inquiéter aussi à propos de Tina. J’étais inquiète seulement pour une chose: Comment viendrons nous à bout de cette tâche si difficile. - Ne crains rien, les tirs cesseront bientôt et tu auras le temps de partir pour l’Ossétie du Nord, elle se tient bien la gaillarde, – disais-je pour calmer la voisine. Mais moi, je suppliais Dieu : «Mon Dieu, que s’achève au plus vite ce cauchemar …». Le matin du 10 août, elles réussirent finalement à partir pour l’Ossétie du Nord. À ce moment sur le chemin Zarsky, on bombardait fortement, mais elles se rendirent avec succès. Je m’inquiétais mais ne pouvait pas les contacter. Tout à fait par hasard, sur une page d’un journal russes était la photo de Tina. Il se trouva, qu’à leur arrivée à Vladikavkaz, ils l’apportèrent directement à l’hôpital où elle donna la vie à un garçon en santé. Je ne pus retenir mes larmes de joie. Un autre voisin, Rouslan Gagloev, était assis avec nous dans le sous-sol. Il se considérait une personne heureuse dans la vie. Près de lui il avait sa femme bien-aimée, qui le comprenait à demimot et ses enfants Irina et Alan. Faut-il beaucoup à une personne pour être heureux? Mais commença une fois de plus le génocide par la Géorgie. Sa famille était à Vladikavkaz et lui, à Tskhinval. Le matin du 9 août, nous sortîmes dans la rue après une étrange «accalmie». Rouslan m’appelé et me dit: - Tu sais, il faut emporter les enfants à Vladikavkaz. Elles sont triste, ça me chagrine. Je ne pouvais pas être en désaccord avec lui, mais le chemin Zarsky ce jour-là subit des bombardement intense et je ne pouvais pas risquer les vies de mes filles. Après notre conversation, j’allai dans l’entrée mais il resta à l’extérieur. Après quelques instants, j’entendis une forte explosion et Rouslan était sans connaissance. On l’emmena aussitôt à l’hôpital mais il décéda sur le chemin. Le 21 septembre, il aurait eu 50 ans. Nous n’oublierons jamais notre bon et joyeux Rouslan. Durant ces trois terribles jours, beaucoup d’appartements brûlèrent et presque tous furent détruits à un certain degré . Irina Grigorievna Kudzieva, professeur de la langue ossète et de littérature. Le jour terrible du 8 août, j’étais à la maison dans la rue Staline, 27. Mon mari, évidemment, n’était pas à la maison. Les voisins se réunirent chez moi se cacher du I.G.Kubzueva bombardement. Ensemble, nous nous sentions plus sûr. Soudain dans la cour, on entendit un fracas et des hurlements acharnés de quelqu’un. Nous jetâmes un coup d’oeil avec frayeur, nous voulions sortir en courant sur le balcon mais il était déjà trop tard. Les soldats géorgiens firent irruption chez nous. Je tâchai de me calmer et sortis dans le passage où l’on mis sur moi aussitôt dix fusils. Un des intrus me demanda en géorgien: - Y a-t-il des hommes dans la maison? - Net! – Je coupai en russe (je comprends le géorgien mais je ne le parle pas). - As-tu un rouge à lèvres rouge ? - Net! Je peux vous donner un brun, – répondant, je commença à comprendre quel genre de soldats demande du rouge à lèvres rouge. - Alors, donne le moi. - Pourquoi en avez-vous besoin? – Je ne pus me retenir. - Ce n’est pas de tes affaires! – dit l’un d’eux. Je leur rendis le rouge à lèvres et rapidement m’écarta dans le coin. Soudain l’un d’eux me regarda fixement et dit: - Je te connais. Tu terminas la 6ème école. - Non, j’étudiai dans la 6ème quelques années mais je terminai la 12ème. - Je terminai la 6ème. Et vous, les racailles, m’avez chassé pendant la première guerre! Et maintenant je vais vous montrer comment chasser les gens et brûler des maisons! Vous allez voir! Tu sais que nous sommes entrés non pas du côté de Tek mais de Nikoz? Des tanks s’en viennent encore. Tu vois ce gilet pare-balles? – Il grogna et frappa sur sa poitrine, – il pèse huit kilogramme! C’est de l’armement de l’OTAN. Son fusils ne le percera pas, c’est-à-dire on peut nous tuer mais seulement en atteignant la tête. 89 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T Peut-être, il voulut encore beaucoup parler mais il fut interrompu par le téléphone de quelqu’un. J’étais assise dans le coin et je ne respirait pas, j’écoutait seulement de quoi ils parlaient par téléphone: «Nous avons déjà pris la ville, firent sauter tant de tanks, nous examinons un quartier…». Ils restèrent chez nous jusqu’au soir. Vers 6 heures, ils se préparaient à partir. Celui qui m’avait reconnu me demanda: - On est au centre? - Si tu es d’ici, comment ne peux-tu pas savoir où est le centre? – Demandais-je en retenant à peine ma méchanceté. - Je te demande, on est dans le centre? – répéta-t-il. – Nous devons aller du côté de Tamaracheni. S’il nous n’arrivera rien, nous vous prendrons aux otages, non, on vous tuera tous! Je les trompai et leur dit qu’ils étaient plus haut que le centre. En ayant entendu cela, ils sortirent de la maison et partirent. Quelques minutes plus tard se fit entendre une explosion assourdissante. Les fenêtres plus exactement, ce qui en reste, s’envolèrent par terre et nous tombâmes dur le plancher. Les premières minutes, nous ne pouvions même pas bouger tellement nous étions pétrifiés. Quelque temps après, nous comprîmes que les Géorgiens, étant parti, ne laissèrent pas passer la possibilité de tirer encore une fois du tank sur la maison déjà détruite. Nous gardâmes le silence longtemps. Nous étions tous simplement frappés par tout ce qui se passait devant nos yeux et digérions dans le silence les événements. Quand les coups de feu se calmèrent, ma voisine sortit dans la cour. En revenant, elle traîna de la cour une tôle en fer sur laquelle était écrit avec du rouge à lèvres brun: «Cobra. Dans cette maison 3 blessés et un mort». Les Géorgiens laissèrent un signe pour ceux qui étaient en approche. Tard le soir, je décidai enfin de sortir. Sans aucun plan, simplement pour savoir s’il restait d’autres vivants dans la ville, à part nous. Je descendis par Staline et je vis un militaire courir devant moi. - Tu es ossète? – je fis oui de la tête. - Oui! Vous êtes toujours ici?! – répondit soudainement le soldat. -Ici, il y a seulement des femmes et des enfants. - Sauvez-vous! Et comment êtes-vous resté ici?! Il y a des tanks dans la ville! Ils montent par Staline! Je vous implore, sauvez-vous. - Courir où? Dans la direction du parlement? - Non, vous dites quoi? Le parlement brûle déjà! Sauvez- vous n’importe où! Cria-t-il la dernière fois et se cacha en tournant le coin. Je revenus à la maison. J’étais complètement perdue. Devant mes yeux passait ce soldat avec un visage déformé par la terreur. Je raconta à mes voisins à propos de ma rencontre. Après avoir pensé un peu, nous décidions qu’il fallait aller se cacher quelque part. La place la plus sûre et la plus accessible nous sembla être le bâtiment GOVD. Nous arrivâmes là-bas, mais personne. Heureusement, on nous entendit du bunker, qui étaient rempli de miliciens et de citadins qui m’étaient inconnus. Quand je descendis, on m’ordonna de fermer tout de suite mon portable. Les Géorgiens avait des tanks américains, qui définissent où sont les gens et les bombardent. On ne pouvait plus rester là. Même si on ne nous tuait pas, dans le meilleur cas nous resterions pris sous les débits. Graduellement nous passâmes à la maison voisine et ensuite au sous-sol du viceprésident du parlement Tarzan Kokojty. Je passai la nuit là. À 4.30 du matin, la ministre des affaires de la jeunesse Eleonora Bedoeva nous communiqua que commencera bientôt l’évacuation des enfants, des femmes et des vieillards près de l’hôtel «Alan». Je pris me document et couru par le parc. Le parc brûlait déjà, je ne voyait rien et le sol était recouvert entièrement de branches et de troncs d’arbres cassés. Je ne sais pas comment je traversa le parc, je me déchira les pieds jusqu’au sang mais cela n’était pas important. Sur Pouchkine, une voiture nous éclaira et donc, les tireurs de précision nous virent aussi. Je me rappelle que je courrais et qu’autour de moi tombèrent des obus. Sous mes yeux, un obus rompit le vieillard Tibilov Nikolay, un vétéran de la deuxième guerre mondiale. Voilà comment je me rendis au «Alan». Il y avait déjà beaucoup de gens, mais je ne remarqua aucun transport. Quand les gens nous virent, ils se jetèrent tous sur Eleonora: - Pourquoi les as-tu emmena ici? Il n’y aura aucun transport! Où son tes voitures? Dans le sous-sol de l’hôtel «Alan», il n’y avait pas de places, c’était étouffant et très étroit. Je n’avais déjà plus de forces, ni le désirs de me sauver la vie. J’étais assise sur le parapet et je ne pensais plus à rien. Ensuite les voisines me persuadèrent de passer quand même au sous-sol de la 6ème école. Dans la nuit, les tirs commencèrent à sonner différemment. Il semblait qu’on tirait de la ville et non sur la ville. Qu’est-ce que cela voulait dire, je ne pouvais pas comprendre: était-ce possible que l’ennemis est reculé? Le matin du 10 août, un garçon accourut vers nous en retenant à peine sa joie, il annonça: - L’armée russe est arrivée! 90 Août 2008. Tskhinval. Les militaires géorgiens bombardèrent le bâtiment de la bibliothèque républicaine Anaharsisa L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T La ville assiégée n’abandonna pas ses malades à leur injuste destin La rue était en fumée et en poussière par les débris et les incendies. Je courais sans pouvoir voir quoique ce soit devant moi. Soudain je trébuchai sur un cadavre. L’examinant, j’identifiai ma voisine Malvine Tshovrebova. Elle était devant sa maison dans une flaque de sang, décédée de blessures causé par des éclats. La région de son ventre avait des déchirures, elle était à son huitième mois de grossesse. J’eus très peur et je m’affola presque d’horreur. Je commença à crier avec hystérie. Quand j’arriva au travail, j’eus encore plus peur: le bâtiment de l’hôpital psychiatrique était détruit. Personne ne répondit à mes appels et je pensai qu’ils étaient tous morts. En examinant les ruines de l’hôpital, déplaçant rapidement les fragments, je ne trouvé ni tué, ni vivant». Le bâtiment psychiatrique républicain s’écroula à la suite des tirs directs de deux obus. Heureusement, les patients et le personnel de l’hôpital qui se trouvaient à ce moment là dans le couloir ne souffrirent que de contusions et de petites blessures. Bientôt l’hôpital commença à brûler et se transforma en foyer. «En face de l’hôpital psychiatrique vivait notre collègue dans une maison, – continua à raconter Svetlana. – Quand j’ouvris la porte et j’entrai dans la cour de la maison, elle vit nos patients. Ils se cachèrent ainsi que nos collègues avec les propriétaires de la maison dans une fosse. Nous entrâmes tous avec difficulté et s’était très étouffant mais nous restâmes à cet endroit jusqu’au matin du 9 août. Un proche des propriétaires accouru et communiqua que se dirige sur la ville un grand cortège de blindés géorgiens et conseilla de chercher un endroit plus sûr. Les propriétaires quittèrent la maison et nous nous trouvâmes dans la rue. Nous voulions nous cacher dans le sous-sol du cafés «Nuazan» avec les malades, mais les gens qui s’y cachaient, ne voulurent pas nous laisser entrer. Plusieurs étaient avec des enfants et craignaient de se retrouver avec des malades. Dans la ville on menait des combats et nous n’avions nulle part où nous cacher. Personne ne voulait nous héberger avec les malades. Nous nous retrouvâmes dans la rue quelques heures, se cachant derrière des maisons. Les malades pleuraient et nous demandaient de ne pas les laisser. À ce moment-là, il ne restait qu’Ira Bibilova et moi avec les malades. Nous étions affamés. Ira réussit à ramper jusqu’au potager et recueillit des prunes qu’elle distribua aux malades. Ensuite nous nous rappelâmes que le magasin «Farn» devait avoir un sous-sol. Le sous-sol était grand et seulement une dizaine de personnes s’y cachaient. Il y avait beaucoup de places. Nous réussîmes à persuader les gens que les malades ne causeraient pas de problèmes, qu’ils seraient assis dans le coin tranquille. Dans la nuit du 7 au 8 août, les gens se cachaient dans les bunkers, les sous-sols, etc, pour se sauver des rafales de coups de feu s’écroulant sur Tskhinval par les positions géorgiennes à l’aide d’artillerie lourde, de lances-roquettes «Grad» et accompagnés par l’aviation. L’habitante de Tskhinval, Svetlana Kulumbegova de 25 ans, passa la nuit à l’hôpital psychiatrique républicain. Heureusement, elle ne souffre pas de maladies psychiatrique. Elle est infirmière. Quand le principal psychopathe de Tbilissi donna l’ordre d’effacer de la surface de la planète Tskhinval, Svetlana était de service. Pour elle et son amie, l’infirmière Ira Bibilova, ce ne fut pas facile mais elles eurent le courage de rester avec leurs malades pendant ces jours difficiles. Cette histoire est très dramatique et ne manque d’héroïsme. Svetlana Kulumbegova raconte: «Quand dans la nuit du 8 août les forces armées de la Géorgie commencèrent l’attaquer de notre ville, il y avait avec moi à l’hôpital psychiatrique deux infirmières et un infirmier. À ce moment, il y avait à l’hôpital 16 patients. Les coups de feu n’arrêtaient Svetlana pas une minute. Autour de Kulumbegova nous tout grondait, les obus tombaient sur les maisons voisines et les transformaient en ruines. Il nous sembla que le couloir serait plus sûr. Nous y conduisîmes tout les malades et passâmes la nuit debout avec eux. Les patients comprenaient ce qui se passait et craignaient beaucoup. L’un d’eux tentait de se sauver constamment, s’inquiétant pour son frère qui était un collaborateur des structures de la force probablement au combat. On le retint avec difficulté. Je ne vis pas loin mon lieu de travail sur la rue Eredvsky. Au matin, pour quelques minutes, le bombardement de la ville se calma et je me servis de ce temps pour aller rapidement à la maison visiter ma mère, pour qui je m’inquiétait beaucoup. Ma mère était à la maison et elle se préparait à s’allonger et à se reposer après une nuit sans sommeil. À ce moment-là, des bombardements intenses recommencèrent sur la ville. Je persuadai ma mère d’aller chez les voisins et de se cacher dans leur sous-sol. Lorsque nous descendions l’escalier, près de notre maison se déchira un obus dont l’onde explosive nous jeta de tout côtés. Ma mère se cacha au sous-sol des voisins et je me mis à courir en direction du travail. Le bombardement transformait en ruines une maison après l’autre. 92 TE ´M OIGNAGES DE TE ´M OINS Marie Vladimirovna Tskhovrebova, née en 1935, Tskhinval, éducatrice au jardin d’enfants # 74. Tante Marie, comme elle se fait appeler au jardin, acheta une maison avec son mari sur la rue Koblova 30ans plus tôt. Lorsqu’ils «montaient» leur maisonnette en mettant toute leur âme, santé et énergie, ils avaient au même moment deux enfants Ils investirent toutes les cents gagnés si durement avec l’exploitation de leur terre en campagne pour bâtir d’année en année leur maison. C’est une particularité nationale ossète de construire une maison plusieurs décennies de temps pour leurs enfants, en la menant à complète perfection avant leur vieillesse avancée. Tante Marie et son mari étaient très fiers de leur maison dont les dernières retouches furent faite juste avant la guerre. - Nos connaissances venaient regarder notre maison à deux étages, la planification, l’entrée, les carreaux, le développement, – raconta tante Marie. – Nos enfants déjà adultes qui ont chacun leur famille et mon mari mourut il y a longtemps, il me restait que la maison paternelle. Oui, et mon travail au jardin d’enfants. Ce malheureux soir du 7 août, j’étais à la maison avec mon fils et ma belle-fille dont les enfants fut expédiés la veille à Vladikavkaz. Il était déjà tard quand commença les tirs, nous ne pouvions se cacher nulle part (On comptait sur la paix, il n’y avait pas de sous-sol). Nous décidâmes de nous laisser à la chance. On s’installa tous dans une pièce au premier étage. L’électricité avait été déconnectée depuis longtemps et nous écoutions les tirs dans l’obscurité étant impossible de dormir. À 2 heures du matin, une explosion assourdissante se fit entendre quelque part tout près de nous. Nous fûmes projetés au plancher. Je ne pouvais pas comprendre que s’était passé, mes oreilles était bouchées et bourdonnaient. Je compris, même dans l’obscurité, qu’un puissant obus était tombé dans notre maison qui sauterait bientôt. L’obus n’explosa pas, il perça le toit, le plafond de notre pièce, le plancher directement entre le divan où étaient assis mon fils et ma belle-fille et le lit où j’étais installé pour ensuite disparaître. Terrifié, mon fils cria de courir jusqu’au quatre étages sur la rue Sovietskaya qui avait des sous-sols. Je tentai de résister en persuadant mon fils qu’un obus ne tombe jamais deux fois au même endroit, mais il insista et nous nous mîmes à courir tous ensemble. Nous allâmes une éternité, bondissant d’un côté à l’autre, bien que le bâtiment était à seulement 15 mètres de nous. Courir sous les coups de feu n’est pas aussi facile qu’on pense. Mes jambes ne m’obéissaient pas, ma langue était retournée et ma raison troublée. Je me rappelle que je criais, maudissant les Géorgiens. En arrivant à la course à la maison, nous descendîmes au sous-sol plein à craquer de gens. Dans ce quartier vit un homme nommé Alan, qui s’apprêtait à transporter avec sa «Volga» sa femme et son nouveau née hors de la ville. Il avait une autre voiture, une «Uazik». Je lui demandai de nous aider à emporter les malades en Ossétie du Nord. Alan dit qu’il était prêt à nous accorder la voiture, si nous trouvions un conducteur. Mais quand nous trouvâmes un conducteur, les femmes qui se cachaient au sous-sol avec leurs enfants, lui demandèrent de les emporter. Il n’y avait plus de places dans l’auto. Nous ne dîmes rien, comprenant qu’il fallait sauver les enfants en premier lieu. Le sous-sol était très humide, de l’eau coulait de quelque part. Il y avait beaucoup de boue et d’ordures mais rien sur lequel on n’aurait pu s’asseoir. Cependant nous étions si fatigués que nous nous couchions sur la terre humide, sans y porter attention». Au dire de Svetlana, les malades qui émaciés par les nuits sans sommeil et la famine devenaient de plus en plus agressifs. Mais les amies ne laissèrent pas leurs protégés. Cependant, les malades demandait de l’assistance médicale urgente et ils ne survivraient pas longtemps sans nourriture. Le matin du 10 août, laissant les malades sous la surveillance d’un homme, les infirmières partirent à la recherche d’aide à l’hôpital républicain. Nous rencontrâmes le ministre de la santé publique Nugzarom Gabaraevym. «Nous expliquâmes la situation avec les malades au ministre, – dit Svetlana. - Il nous dit de patienter encore un peu. Il ordonna à l’hôpital de nous donner de la nourriture pour nos malades. Nous restâmes dans le sous-sol humide du magasin avec les malades jusqu’au 13 août. Les nourrissaient et sukhpaykami avec ce que nous apportaient les militaires. Le 13 août, grâce à notre collègue Aza Gubaeva qui demanda l’aide du Ministère de la santé en Ossétie du Nord, nous transportâmes les malades en Ossétie du Nord dans une ambulance en provenance de Vladikavkaz». Il est nécessaire d’admirer le courage de Svetlana Kulumbegova et d’Irina Bibilova, qui n’abandonnèrent pas durant ces difficiles jour d’août, ces malheureux dont personne n’avait besoin à leur injuste destin. C’est du vrai héroïsme. Sans Svetlana et Ira, plusieurs d’entre eux aurait pu périr. On veut exprimer notre admiration et les remercier d’être des personnes si honorables. À la suite des bombardements, la maison de de Svetlana fut complètement brûlée. Elle n’a plus d’endroit où vivre. Les malades sont présentement en traitement en Ossétie du Nord dans une clinique psychiatrique. On ne sait pas quand sera construit un nouveau bâtiment notre ville pour le traitement des gens atteints de maladies mentales, qui augmenta beaucoup ces derniers temps dans la république. 93 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T En chemin nous entendîmes comment un autre obus s’envola en sifflant sur notre maison. Il y avait un tel bombardement que je regarda rapidement seulement une fois rendu au bâtiment. Notre maison se trouvait en place, probablement parce que l’obus ne sauta pas comme la première fois. Déjà dans le sous-sol, nous réalisâmes que nous laissâmes tout à la maison. Ma belle-fille dit soudain qu’à la maison était resté l’argent qui devait servir à payer les ouvriers. 15 minutes plus tard, un garçon descendit en criant qu’une maison brûlait. Mais j’étais obstinément assurée qu’un autre obus ne tomberait pas sur notre maison. Cinq minutes plus tard, le voisin accourut en criant: «Marie, votre maison brûle!» Il était environ 5 heure du matin. Nous sortîmes en courant, la maison était entièrement en flamme, trois camions d’incendie était déjà là mais ils arrivèrent trop tard. Ils ne venaient pas à bout des flammes, le feu était partout, dévorait tout ce à quoi je consacrai ma vie. Le plus difficile était de savoir que je ne pouvais rien faire en voyant de mes yeux cette catastrophe. La maison fut réduite en cendres rapidement. Je me frappai les genoux et criai pour ensuite m’asseoir et me lamenter en silence. Je n’entendais pas les explosions et le fracas de la guerre. Je voyais seulement comment les gros flocons noirs retombaient lentement sur le sol et sur ma tête, les cendres de ma maison. Comme une pluie noire. Je sentais comment le désespoir s’emparait mes dernières forces… Après beaucoup de temps, je réalisa que je devais penser au fait que personne de mes enfants ne souffrit et que nous étions vivants. J’eu peur qu’en pleurant sur ma maison, je pus courroucer Dieu qui laissa mes enfants en vie. L’immense obus qui tomba entre nous dans la pièce n’explosa pas. N’est-ce pas un grand miracle et l’aide de Dieu? Et le fait que nous eûmes le temps d’évacuer les enfants avant même la guerre?! Cela me donna de la force. La guerre dispersa toute ma famille: Un de mes petits-fils vit dans un dortoir à Vladikavkaz, l’autre qui est encore écolier vit chez de la famille dans le village d’Oktiabrsky en Ossétie du Nord, mon fils et ma belle-fille vivent chez ses parents qui ont une très grande famille et moi je dois vagabonder entre mes proches. Je pense souvent si un jour je passerai par-dessus mon chagrin. Ma santé en souffre fortement. Probablement, seulement une personne qui perdit sa maison comme moi peut me comprendre. À Tskhinval, il y a beaucoup de personnes comme moi mais ils sont jeunes, sains et surmonteront cela, se bâtiront des maisons et gagneront leur petit coin de terre. Il ne me reste rien, excepté le souvenir de la maison où je passa la moitié de ma vie. Chaque seconde, les larmes me viennent aux yeux. Je tente de les retenir mais le chagrin est tel que je ne peux en venir à bout. En effet, ce retrouver à mon âge dans la rue, ce n’est pas facile. Je suis reconnaissante que le destin m’enleva seulement ma maison et non mes enfants. Mais je n’ai déjà plus la force de supporter une telle épreuve... La mort semblait imminente Le chemin de Zarsky était considéré comme étant «chemin de la vie» jusqu’aux jours de l’agression géorgienne d’août 2008 où elle devenue pour plusieurs le chemin de la mort. Les occupants géorgiens qui contrôlaient le chemin Zarsky à son début, bombardaient chaque auto qui apparaissait sur ce chemin ainsi que les citoyens qui tentaient d’évacuer la ville assiégée pour de lieux plus sûrs. Plusieurs y trouvèrent la mort. Ceux qui réussirent à survivre, seront poursuivis encore longtemps par les lourds souvenirs de l’enfer d’août. Marina Kochieva, qui occupe la fonction de président du Comité de surveillance de la protection des droits du consommateur et de la prospérité de la personne ROS, fut une de ces personnes qui se survécurent par miracle sur le chemin Zarsky quand la mort semblait imminente. Nous lui avons demandé de nous raconter son histoire: «Le soir du 7 août, j’étais à Tskhinval à la maison avec mon père. Mon fils de 12 ans quitta ce jour-là pour ses vacances d’été chez de la famille à Vladikavkaz. Ma fille, qui est une année plus jeune, se trouvait à Moscou chez mes soeurs. Dès les premiers jours d’août, la situation militairepolitique autour de la république commençait à se compliquer, mais je croyais que tout se normaliserait d’une façon ou d’une autre. En effet, les permanents bombardements nocturnes de positions ossètes et de villes par le côté géorgien, devinrent après plusieurs années, un phénomène banal de la vie Tskhinvaloise. Tôt le matin le 7 août, il y avait de forts coups de feu en provenance des villages géorgiens qui se calmèrent quelque peu dans la soirée. Quand je regarda l’intervention de Saakashvili à la télévision où il promettait de ne pas attaquer l’Ossétie du Sud, étrangement, je le crus et je me détendis. Peut-être voulais-je croire se que je voulais et finalement me reposer après plusieurs nuits sans sommeil. Cependant vers minuit, mon père et moi fûmes réveillés par des explosions assourdissantes qui firent trembler la maison. En provenance des positions géorgiennes, il y avait sur la ville une averse d’obus tirés par de l’équipement de type lourd. Mon père de 72 ans et 94 TE ´M OIGNAGES DE TE ´M OINS moi, allâmes nous cacher dans le semi sous-sol de la maison. Le fracas de la canonnade d’artillerie ne cessa pas de toute la nuit. L’aviation cornue de l’ennemis se dirigeant sur Tskhinval, créa encore plus de peur. Dans notre semi sous-sol, nous ne nous sentions pas en sécurité. Les obus, volant avec un son sifflant sinistre, explosaient un après l’autre dans notre quartier transformant les maisons d’habitation en ruines. Sur notre rue (rue Koblova) les obus, du lances-roquettes «Grad», enflammèrent quelques maisons dont il reste seulement des murs. Au petit matin, nous passâmes par l’enceinte chez de la famille qui vivent à côté. Leur sous-sol était sûr et bien protégé. Dans la journée du 8 août, je vis deux véhicules blindés à côté de notre maison par la fente de porte, sur lesquels était dessinés des drapeaux géorgiens et portait l’inscription en lettres latines «Policia». J’étais stupéfiée, je n’aurais jamais pu imaginer ou même supposer que les troupes géorgiennes réussiraient à se frayer un chemin jusqu’à Tskhinval. Je m’inquiétais énormément pour nos hommes. Je pensais qu’ils étaient tous morts. Les Géorgiens occupaient la ville. Une telle idée me retournais les esprits et je tombai dans le désespoir. Caché dans le sous-sol, sans espoir de sauvetage, nous attendions péniblement le moment quand entreraient les Géorgiens et nous feraient justice. Plus tard, on commença à entendre du ossète dans la rue. Regardant, je vis nos hommes dont parmi eux une connaissance. Moi et ma belle-soeur sortîmes vers eux. Je demandai à ma connaissance quelle était la situation. Il me calma et dit que tout irais bien, mais qu’il ne fallait pas sortir des refuges. Le regard assuré et intrépide de ces hommes, me donna l’espoir que tout n’était pas encore perdu. Mon cousin avait un magasin d’alimentations à côté de sa maison. Il distribua de la nourriture et de l’eau minérale aux voisins et aux enfants qui ne mangèrent rien tous ces jours. Le 9 août, vers l’heure du déjeuner, nous apprîmes que les subdivisions de la Géorgie envahirent à nouveau les limites de la ville. À ce moment, j’eus encore plus peur que le premier jour. On commença à entendre les rumeurs sur les atrocités des fantassins géorgiens, qui ne ménageaient même pas les enfants et les femmes. Le soir, nous décidâmes de nous risquer et partîmes de la ville vers 22:00. Je ne m’assis pas au volant de ma «deciatka», je demandai à mon cousin. Le voisin s’assit avec lui en avant et je m’assis derrière avec ma belle-soeur. Dans la première voiture il y avait mon gendre, sa mère et son père, suivi par notre voiture et finalement il y a avait une troisième avec mon cousin cadet et son Août 2008. Tskhinval. Des femmes et des enfants se cachent des bombardements de l’artillerie géorgienne épouse. Sous les bombardements, roulant dans la ville avec le coeur glacé, je vis une Tskhinval brûlée et détruite. J’étais bouleversée: en deux jours ma petite ville préférée fut transformée en amas de ruines. Comme si devant moi apparut des cadres des films d’archives sur Stalingrad. Sur le chemin Tbetsky, je vis deux tanks géorgiens brûlant. En gagnant le carrefour, près de l’entrée du chemin Zarsky, on se heurta aux détachements de fantassins géorgiens. Il y avait aussi des véhicules blindés. Ils se trouvaient à environ 30 mètres du chemin. Les Géorgiens ouvrirent le feu aussitôt sur nos voitures, nous bombardant avec de l’équipement de tires et de gros calibres. Nous augmentâmes la vitesse, Les obus explosaient près de nous, arrosant les voitures de leurs éclats. L’onde explosive d’obus qui explosa, projeta ma voiture par-dessus la fosse dans le champ. La voiture filait à pleine vapeur dans le champ. Nous y étions assis, perdus. Je ne sais pas ce qui me poussa, sans me rendre compte de mes actions, je tendis les bras, saisis le frein à main et arrêta la voiture. Comme on réalisa ensuite, encore quelques seconde et nous aurions entré à pleine la vitesse dans un tube d’irrigation. On commença à nous tirer de dessus. Mon cousin et sa femme sautèrent hors de leur voiture. Le voisin, en sautant, me cria «ne reste pas là». Par terre, dans l’obscurité, je ne pouvait pas comprendre où je me trouvais. Soudain j’entendu la voix du voisin m’appelant: «Marina, rampe vers moi». En m’orientant par sa voix, je rampa jusqu’à la fosse. Il me couvrit de son corps. Nous perdîmes les autres dans le remue-ménage. Les Géorgiens, supposant que nous pourrions nous cacher, tiraient à cet endroit tellement bas que mon voisin fut blessé à la cuisse. S’il ne m’avait pas recouvert, cette balle se serait retrouvée sur moi Marina ne savait même pas le nom du voisinsauveur, avec qui elle se retrouva dans la fosse au 95 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T bord de la route. Soslan, il s’appelait ainsi, s’était installé que récemment dans leur rue. Dans cette situation extrême, en chuchotant, ils firent connaissance. - Les Géorgiens commencèrent à ratisser le terrain, nous entendions le bruissement de l’herbe sous leurs pas de voleur prudents, – continua à raconter Marina . – Je me sentais condamné, la peur changea en résignation. Mon esprit s’indignait de comprendre, que je pourrais être encore utile à ma famille et à mon peuple. Ma vie me serait bientôt enlever par quelques insensibles moutons noirs. Heureusement, les Géorgiens «réussirent» à ne pas nous remarquer. Comme me dit ensuite mon autre belle-soeur, celle qui sauta de la troisième voiture, les soldats géorgiens avec leur lanterne s’approchèrent de notre voiture et l’examinèrent. Nous étions à 5 mètres d’elle. S’étant éloignés de nous, ils recommencèrent le bombardement de tout le terrain et firent sauter nos autos. Je fus environ 12 heures dans la fosse avec Soslan qui perdait du sang. J’étais accablée de ne pouvoir rien faire pour l’aider. Nous n’osions pas bouger par crainte d’être remarquer. j’essayai d’arrêter son hémorragie à la jambe en y appuyant avec mon pied. Les Géorgiens continuaient à tirer, en faisant de petites interruptions. Cette nuit-là, je fus témoin d’événements terriblement tragiques. Trois fois, à de différents moments, je vis des voitures avec des gens se faire bombarder par ces montres géorgiens lorsque comme nous, ils fuirent de l’horreur et se tentèrent sur le chemin Zarsky. Nous étions à cent mètres d’eux, mais nous vîmes comment les automobiles après les bombardements sautèrent et brûlèrent avec à leurs bord des gens. Je restai marquée par la dernière voiture. Après qu’elle fut bombardée, elle s’arrêta. On entendait les gémissements des femmes. Le conducteur de l’automobile commença à crier, en implorant les Géorgiens : «Ne tirez pas, des femmes sont blessées». La réponse des monstres géorgiens fut une rafale de tirs sur la voiture: elle sauta et s’enflamma. Ce fut un spectacle sinistre. Comment peut-on être si cruel et inhumain au 21e siècle. Tout ce temps, nous entendions les géorgien parler, leurs exclamations allègres à chaque fois qu’ils touchaient une voiture pleine de gens. Ils prenirent plaisir à tuer de manière monstrueuse des gens sans protection et coupable de rien, qui voulaient tout simplement survivre. Plus tard à cet endroit, on découvrit dans les autos brûlées, les cadavres des gens. Environ à 2-3 heures du matin, je vis aussi comment fut bombardé le village de Avneu avec des lances-roquettes «Grad». Les obus étincelant dans le ciel de nuit, passèrent en coup de vent au dessus de nous et se déchirèrent avec un fracas terrible sur la ville. Au dessus de Tskhinval, il y avait une lueur d’incendie horrifiante. À un certain moment, je perdis connaissance et ne remarqua pas comment les Géorgiens quittèrent cette place. Quand il commença à faire jour, j’entendis le mugissement du moteur des voitures. Quelques automobiles passèrent en coup de vent devant nous, mais ils ne furent pas suivis par des tirs. Après qu’une deuxième voiture passa devant moi avec succès, je compris que les Géorgiens était partis. Je ne pouvais pas croire que nous avions survécu. Soslan perdit beaucoup de sang et ne pouvait pas se déplacer. À l’apparition de la voiture suivante, je sortis sur la route et tenta de l’arrêter. Il y eu trois voitures mais elles étaient remplis de gens et elles ne s’arrêtèrent pas. Je réussis à arrêter une voiture seulement à la quatrième tentative: Une «Gazel» nous prit qui transportait des blessés. Il n’y avait pas de place, mais nous montâmes sur les marchepieds à l’extérieurs de la «Gazel», en nous tenant par l’intérieur de la cabine. Ainsi, nous gagnâmes Dzau. En chemin, je vis mon cousin et ma belle-soeur vivants et intacts. Ma joie n’avait pas de fin, je pensais qu’ils avaient été tués. J’appris ensuite que les autres se sauvèrent aussi. Mon cousin cadet et sa femme, lorsqu’ils sautèrent de la troisième voiture, ils perdirent aussi l’un et l’autre. Ma belle-soeur passa la nuit sur le chemin et au matin elle fut prise par une voiture allant dans le même sens. Mon cousin revint à la ville à pied cette nuit-là à travers les potagers. Mon gendre et ses parents se retrouvèrent près de la forêt après avoir sauté de leur voiture et de la même manière, par le bois, revinrent dans la ville flambante. Soslan guérit. Mon père et mon oncle qui refusèrent d’aller avec nous, étaient intact. Je pense que Dieu nous aida. Nous étions à un cheveu de la mort, mais survécûmes par miracle. Ma famille pleurait déjà pour moi, n’espérant pas me voir vivante. L’ironie cruelle du destin fut la répétition presque exact du sort tragique de ma mère qui eut lieu 16 ans plus tôt pendant l’agression géorgienne de 1992. Comme moi, elle voulut se sauver des horreurs de la guerre et aller voir ses enfants qui l’attendaient en Ossétie du Nord. Elle était parmi ces 36 malheureux qui le 20 mai 1992, sur le chemin Zarsky, furent fusillés impitoyablement lors d’une embuscade par des monstres géorgiens. Malheureusement, elle n’eut pas de chance. Mais moi, je devais survivre. LES ENFANTS ET LA GUERRE Rencontre au Ruksovo Tunnel étage, mais certains restèrent regarder la télé pour apprendre des nouvelles. Ce fut moi, Marat, Alan et Zarina. Zarina savait quelles prières il fallait lire. Elle apporta une Bible et nous proposa de lire le psaume 90. Nous lisions tout les quatre et il se passa quelque chose inimaginable: les tirs cessèrent environ deux heures. Durant cette période, les habitants du camp se calmèrent et se mirent même au lit. C’est vrai que le gardien dut encore un bon moment nous persuader que les obus ne voleraient pas jusqu’à Dzhava. «La guerre pourrait-elle arriver jusqu’à Dzhava? Est-ce possible que les nôtres reculent ainsi loin?», -pensais-je. Il ne faisait pas encore jour, quand dans le camp commença à nouveau le remue-ménage parmi les guides et les éducateurs. Nous étions assis tranquille et parlions à voix basse pour ne pas déranger et les rendre plus nerveux. Par leurs visages, on pouvait dire qu’ils ne savaient pas quoi faire avec nous. Ce jour-là, on commença à nous bombarder avec des avions, puisque les obus ordinaires ne pouvaient pas se rendre jusqu’à Dzhava. L’avion largua quelques bombes. J’oublia même l’anniversaire de mon frère. «Que se passerait-il, si aujourd’hui je disparaissait?» – de telles pensées me trottaient dans la tête. Durant les explosions, il semblait que tous avaient des troubles de raisonnement et que seulement les bons souvenirs et les pensées de leur famille les aidaient à ne pas perdre définitivement la raison. La directrice de notre camp de pionniers nous obligea à nous réunir d’urgence et nous emmena sur la route. Elle arrêtait toutes les voitures qui passaient et nous asseyait par deux ou par trois en direction de Vladikavkaz. Il y avait beaucoup d’enfants et les voitures allant vers le nord étaient pleines à craquer. Ce fut long. Finalement, tout ceux qui restèrent furent envoyés en «Oural». Nous allions loin de la guerre, de la mort. Ahsar Tshurbati, 15 ans. Élève de 9 année du gymnase «Ruhs». Visite le cercle des jeunes journalistes. Au début d’août, les combats dans les villages autour de Tskhinval ne cessaient pas. Chaque jour, on communiquait les noms des victimes du côté ossète. Mon frère et moi étions à ce moment-là au camp de Dzhava, où les écoliers de Tskinval vivaient une vie de camp ordinaire; jouaient au football, marchaient dans les bois, faisaient des compétitions, tout comme d’habitude. Le 7 août, nous nous étions mis au lit tôt, vers 10 heures, parce que nous étions fatigués après la course estafette. Le premier coup de feu, qui semblait être quelque part proche, nous réveilla aussitôt, moi et mon ami Géorguy. Le village de Dzhava est plus haut que Tskhinval et il nous venut instinctivement l’idée de monter plus haut de ce côté, comme si nous allions pouvoir voir ce qui s’y passait. Nous nous jetâmes dans la fenêtre. Au sud, là où on s’imaginait la ville, il y avait une lueur rouge, comme si le soleil se levait dans d’épais nuages et on entendait des fracas continus qui étaient différents des autres bombardements. Géorguy voulut réveiller les autres, mais je l’arrêta, parce que je ne voulais pas que personne ne voit cela. Géorguy accepta de ne pas réveiller particulièrement Igor, qui avait deux frères en service avec qui il parlait au téléphone toutes les heures. Mais le fracas et les coups de «GRAD» fut tellement fort qu’Igor se réveilla et saisit aussitôt son téléphone. Heureusement, la ligne fonctionnait. Son frère calma Igor et dit que tout était normal, que le bombardement cesserait bientôt comme d’habitude et que nous devions retourner au lit. «Pas aujourd’hui, dis-je à moi-même, aujourd’hui il y a une célébration, c’est l’anniversaire de mon frère» Je ne savais pas encore que ce n’était pas seulement un bombardement, mais une vraie guerre. Les guides nous emmenèrent au premier 97 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T Personne ne savait ce qui se passait. Tout fut éclairci seulement quand nous vîmes les cortèges de véhicules blindés se dirigeant vers Tskhinval. Plus près du tunnel nous vîmes aussi des soldats, qui étaient assis le dos droit sur les tanks. Ils n’avaient pas plus de 21 ans. Mes amis et moi les saluions comme nous le pouvions: nous criions, nous agitions les mains... Soudain nous vîmes, comment un des «tankistes» en réponse à nos cris mis sa main sur son coeur. Nous comprîmes qu’il protégerait notre maison jusqu’au bout. Probablement, nous avions l’air assez stupidement, un groupe d’enfants avec des visages confus. À ce moment je pensa que je voulais voir de mes yeux, comment l’armée russe et NOTRE «tankiste» allaient frapper sur l’ennemi et le mettre en fuite. On nous déposa à Vladikavkaz où l’anxiété était beaucoup plus forte. Les blindés allaient sans fin. Je pensais seulement à une chose: Mon Dieu, que se passe-t-il là-bas? Les réfugiés s’inscrivaient dans les camps, les pensionnats, les sanatoriums. On plaçait rapidement les enfant pour que nous oubliions ce cauchemar. Mon frère et moi fûmes t’inscrit dans la région de Stavropole. Là-bas on nous accepta comme de la famille. On nous soutenait par tous les moyens. Il y avait des psychologues et ils faisaient tout pour que les enfants ne pensent pas à la guerre. Le diaspora Alansky à Stavropol organisa pour nous différents événements : des excursions dans la ville, des concerts, des marches au zoo, le parc aquatique, le cinéma. Maintenant c’est du passé, la guerre est finie, notre Président annonça que tous reviendra comme avant. Nous nous réussîmes tous, il y avait quand même beaucoup de chagrin sur les coeurs parce qu’au retour à Tskhinval, nous ne reverrions pas quelqu’un de la famille, des amis, des proches. Nous pensions aussi combien nous nous ennuierons des guides de notre camp qui devinrent pour nous comme de la famille. Les souvenirs qui restent dans nos coeurs même s’ils se distinguent, chacun possédant des différents et des semblables. Le souvenir de cette peur que nous éprouvions pour nos proches, pour l’Ossétie du Sud, qui dura quelques jours d’une longueur infinis. Et le souvenir de ce «tankiste», qui fut le premiers à nous donner l’assurance de notre victoire. mes propres yeux. Je vis les tanks géorgiens qui supprimaient tout et tous sur leur voie. Je vis les avions géorgiens qui larguaient des bombes sur les habitants. Je vis comment brûlaient les maisons, comment couraient les femmes et les enfants se sauvant des balles des tireurs de précision géorgiens. Je vis encore le chagrin et les larmes des mères à qui la guerre enleva impitoyablement leurs enfants, des personnes de mon âge. Ils étaient comme moi à l’école, ils chantaient, dansaient et jouaient du piano. Ils devaient vivre et réjouir leurs parents de leur succès… Je pense souvent, à quoi rêvaient-ils? Qu’auraient-ils voulu dans la vie? En effet, nous survécûmes cette guerre maudite devons vivre pour soi et pour eux … La guerre, c’est horrible! Ce sont des centaines de gens sans abris, ce sont des enfants orphelins, ce sont des mères pleurant leurs enfants… Dans le sous-sol de ma maison, je priais pour que s’achèvent au plus vite les coups de feu et les explosions pour que ma mère, qui tenait dans ses bras mon petit frère de quatre ans, puisse finalement se reposer un peu et dormir. Mes amis! Nous, les enfants sommes future de notre planète. Je veux que nous portions serment de ne jamais faire la guerre l’un à l’autre. Que la paix soit dans le monde! Que tous les enfants de la planète Terre vivent sous un ciel de paix et qu’ils ne connaissent jamais les horreurs de la guerre! «Le Palais d’art juvénile fut brûlé où j’apprenais à chanter et à danser» Les enfants du Palais d’art juvénile de Tskhinval écrivent sur la guerre. Guchmazova Catherine, 13 ans. Étudie à l’école «Albion». Cathérine depuis l’âge de cinq ans pratique les danses nationales. «Je veux vous raconter l’histoire d’une terrible guerre» Je connus les terreurs de la guerre Les enfants du Palais d’art juvénile de Tskhinval sur la guerre en Ossétie du Sud. Zalina Kosatenko, élève de 7ème année. Elle fait partie du groupe de vocal et du cercle de joueur d’harmonica ossète. L’été. Le sept août. Un beau jour d’été. Les gens se réjouissent, font des plans. La guerre commença chez nous. Ces monstres géorgiens décidèrent de supprimer le peuple ossète et prendre nos terres. Déjà dans la nuit du huit août, ils commencèrent à bombarder la ville. Les troupes géorgiennes occupèrent les villages de Tbet et de Tsunar avec leurs véhicules blindés et ensuite commencèrent le bombardement de ses localités. Les La guerre dans ma patrie Je veux vous raconter l’histoire de la terrible guerre de mon Ossétie du Sud natale. Je la vis de 98 Août 2008. Dzau. Un médecin russe aide une réfugiée de Tskhinval L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T tanks dirigèrent intentionnellement le feu sur les écoles et les maisons. Le Palais d’art juvénile brûla où j’apprenais à chanter et à danser Le bombardement de la ville se faisait sans arrêt. Quand il y eut une accalmie de courte durée, certains se risquèrent hors de la ville. Ils ne réussirent pas à se rendre. La mort les rattrapa sur le chemin Zarsky. Des vieillards et des enfants y moururent. J’était terrifiée. Je me posais toujours les même question «Pourquoi, pourquoi nous tuent-ils?!». Parce que nous, les Ossètes, voulons vivre sur notre terre natale. Le président de la Géorgie nous promit qu’il ferait tout pour ne pas répande une goutte de sang. La Géorgie utilisa la technique militaire de quatorze pays étrangers. Ils devaient savoir que mourraient de paisibles habitants. Pourquoi plusieurs politiciens ferment les yeux sur ce fait. Qui donna le droit à ces monstres géorgiens d’enlever des vies humaines? Est-ce possible qu’il se passe au vingt premier siècle de telles choses horrible? C’est un crime et les politiciens géorgiens répondront pour tous ces forfaits. Je demande, nous les enfants de l’Ossétie du Sud demandons que ne se répète jamais plus ce cauchemar. Nous voulons vivre, se réjouir, rêver, apprendre, pas craindre de mourir! Nous restâmes à Dzhava quelques jours. Quand le 8 août les avions géorgiens arrivèrent làbas. De peur, ma tante nous obligea à mettre sur nos têtes des casseroles contre les éclats. Nous quitâmes Dzau pour Vladikavkaz. Pendant la guerre notre maison brûla. Maintenant nous sommes obligés de louer un logement. Je ne veux plus jamais revoir la guerre. Il faut qu’il n’y ai plus jamais de guerre sur la terre! «Arrêtons les adultes de faire des actes méchants!» Les enfants du Palais d’art juvénile de Tskhinval écrivent sur la guerre. Dina Gazzaeva, élève de 7ème année à l’école «Albion». Se passionne pour les échecs. L’anxieux mois d’août Comme il est terrible de se rappeler de ces jours et nuits sinistres d’août! J’ai depuis six mois d’horribles rêves pendant la nuit. Le huit août, après une nuit terrible sans sommeil, ma mère, ma mamie et moi partîmes dans les bois. Jusqu’à maintenant, dans mes oreilles sonne le bruit des avions de bombardement ennemis qui lancèrent des cubes blancs de la mort. C’étaient des bombes. Soudain ma mamie me saisit, me poussa dans les buissons et cria : «Vite, cachez-vous sous les buissons pour qu’ils ne nous remarquent pas!». Dieu merci, nous eûmes de la chance. Les avions qui volaient au dessus de nous, larguèrent leurs charges mortelles sur d’autres endroits. Ma mère me retira ma blouse rouge pour que l’ennemi au dessus de nous, ne nous remarqua pas. Nous parvînmes ainsi en rampant à la forêt. C’était notre seule chance. Finalement, nous reprîmes notre souffle et nous nous reposâmes. Nous étions heureuses d’être toujours vivantes. À ce moment là, sur la ville de Tskhinval, s’écroulaient des rafales de tirs avec de l’équipement terribles. Il semblait que sous le feu de «Grad» et de canons moteurs personne ne survivrait. Certains se sauvaient dans les sous-sols, d’autres perdaient du sang sans assistance médicale. La Russie venut en aide à l’Ossétie et nous sauva d’une destruction totale. Aujourd’hui notre Patrie est libre. Nous, les enfants d’Ossétie, avons vécu le cauchemar de cette guerre. «Pendant la guerre notre maison brûla» Abaeva Zarina. 2ème année, école «Albion». Zarina fait de la danse nationale au Palais d’art juvénile dans la studio «Arviron». Que disparaisse la guerre Arrivèrent les vacances d’été. Moi, ma soeur cadette, ma mère et mon papa étions en campagne. Mon oncle avec sa famille et ma tante nous visitaient. Mon oncle était venu en vacance de Russie. La grand-mère et mon grand-père vivaient avec nous en campagne. Nous passions du bon temps. Nous allions tout les jours se baigner à la rivière. Du matin au soir, on jouait à différents jeux. Un jour, ma mamie faisait des tartes et nous devions aller à l’église. Nous nous préparions à partir et attendions la voiture. Soudain, mon oncle arriva très contrarié. Nous ne partîmes plus pour l’église. La guerre commença! Mon oncle transporta les femmes et les enfants à Dzhava, les hommes partirent tous pour la ville lutter contre l’ennemi. 100 LES ENFANTS ET LA GUERRE Et enfin, nous pouvons dormir tranquillement dans nos lits sans craintes. La guerre est le mal le plus terrible sur la Terre. Aujourd’hui je veux m’adresser à tout les contemporains de la Terre: «Arrêtons les adultes de faire des actes méchants!» Personne, même ces adultes déments, n’a le droit de tuer, de brûler et de détruire! Tbilissi et Washington doivent se rappeler de cela! Personne n’a le droit d’enlever aux enfants leur enfance! sions. Nous comprîmes qu’il y a une guerre à Tskhinval . Le 8 août, après le petit déjeuner, sans avoir dormi, nous attendions l’autobus inquiet. Tous les enfants étaient sortis dans la rue. La journée était chaude. Soudain nous entendîmes le grondement des avions qui s’approchaient de nous. Cinq avions firent des cercles au dessus de nous, ensuite trois d’entre eux descendirent plus bas et les deux autres avions de chasse revinrent vers nous. Comme ma mère dit, son coeur bondit et s’arrêta. Je me trouvais derrière ma mère. Elle ne me lançait pas sortir dans la cour, ma soeur Zarina était devant nous. Tous les enfants agitaient leurs mains, pensant que c’était les nôtres venus en aide. Soudain, directement au dessus de nos têtes, se fit entendre si proche des décharges d’une force incroyable et tout autour en un instant éclata. Il y avait des tonnes de fumée, de poussière, de sable, tout étaient brouillé. Ma mère cria d’aller dans le bâtiment. Plus tard, nous apprenions que les avions d’assaut géorgiens avait largué des bombes, espérant de faire sauter le chemin. Je me rappelle bien des yeux de la chienne qui geignait et tentait de protéger leurs chiots. Ils vivaient dans la petite ville militaire. Ses yeux étaient tellement effrayés et tristes, elle nous demandait de l’aide. Tout de suite après les bombes à Dzhava, les maison brûlèrent et éclatèrent comme des allumettes. Il y eu beaucoup de blessés, y compris des proches. Plus tard, nos présidents arrivèrent à la petite ville militaire: Mamsurov et Kokojty. Ils étaient en négociations. Après un certain temps, un autobus vint nous chercher et nous transporta jusqu’à Vladikavkaz. Sur le chemin, il y avait beaucoup de gens qui voulaient partir et nous nous inquiétions à leur sujet mais nous vîmes ensuite des autobus se dirigent l’un après l’autre dans leur direction. Nous allâmes chez ma tante à Vladikavkaz. Ils regardaient les événements qui se passait en Ossétie du Sud à la télévision. Nous étions fatigués, endormis, inquiets et soudain nous entendîmes du seuil : «Des centaines de tués et de blessés». Mon frère prit très difficilement cette nouvelle. Il commença à crier que nous étions partis en vain, qu’il ne pouvait pas regarder tout ça et qu’il valait mieux mourir que d’entendre cette nouvelle. «Le chagrin de mon peuple, le chagrin» – criait-il. Ma mère avait beaucoup peur, nous pleurions. Nous nous trouvions dans un état terrible. Nous nous inquiétions beaucoup pour notre famille, nos proches, nos connaissances, nos amis et pour tout notre peuple. Nous ne pouvions pas manger et dormir. Nous buvions seulement de l’eau. Ma mère téléphona papa par portable. Il se réjouit de savoir que nous étions loin de cette terreur. Mais le pire était à venir. Le matin du 9 août, les Géorgiens attaquèrent à nouveau la ville et la bombardèrent avec des «Que la paix soit dans le monde!» Soslan Pliev, 9 ans. Soslan étudie à l’école # 6 en 4ème année. Il joue aux échecs au palais d’art juvénile. J’ai 9 ans. Je m’appelle Soslan. J’aime beaucoup la ville de Tskhinval, ma rue, ma maison, mes parents, mes amis et l’école. L’été, le 8 août 2008 commença la guerre. Je me rappelle bien du 7 août. Ma mère était très inquiète. Je ne l’avais jamais vu dans un tel état. Mon père lui demanda ce qu’elle avait et elle dit qu’elle sentait quelque chose de terrible, qu’elle ne pouvait pas expliquer, comme une pierre sur son esprit. Un peu plus tard nous entendions des tirs et des explosions. Ce n’était dans notre ville, mais quelque part au loin. Les bombardements devinrent plus fréquent et mon père alla au travail dans l’armée. Là-bas ils lui conseillèrent d’évacuer sa famille le plus vite possible. De la place de Théâtre partait la dernière voiture militaire et papa ainsi que mon oncles insistèrent pour que nous partions immédiatement. Moi, ma mère et mes frères, y compris mon cousin qui était venu nous visiter avec son père, commençâmes à nous préparer en toute urgence. Mon frère aîné Sarmat et mon cousin Atsamaz refusèrent jusqu’au dernier moment de partir. La voiture militaire nous attendait. Il y avait de plus en plus d’explosions. La mère demanda longtemps à mes frères de partir. Nous les attendions déjà sur la place mais ils ne venaient pas. Finalement il accepta et prit quelques affaires à la vite. Nous allions à grande vitesse parce que c’était déjà dangereux, particulièrement sur le chemin Zarsky. Du côté de la Géorgie, ce chemin était très surveillé, comme dans la paume d’une main. Quand nous arrivâmes à Dzhava, un petite ville militaire, ma mère ne voulait pas y rester mais il était passé quatre heures et il n’y avait pas de transport pour Vladikavkaz. Dans la petite ville militaire, on nous invita aussitôt à souper. Il y avait beaucoup d’enfants de différentes âges qui était essentiellement des villages. Nous fûmes debout toute la nuit parce que nous avions peur. On n’entendait très bien les explo101 Août 2008. Tskhinval. Une des cours municipales après la guerre LES ENFANTS ET LA GUERRE lances-roquettes multiples «Grad». Les obus et les bombes tombèrent dans le quartier de notre maison. Notre maison souffrit fortement, le toit fut emporté, les murs furent troués par les éclats, les fenêtres furent tous brisées, les armoires et les meubles s’envolèrent en morceaux. Et soudain à nouveau.... un fracas. Un coup direct. Par les éclats percèrent les portes de métal, puis la porte suivante et le mur et un des éclats s’enfonça dans le côté de papi Chermenu. Il tenta de se lever, gémit et commença à tomber. C’était très dangereux. On le bandit d’un drap, mit sur le lit. Ma tante se précipita dehors pour demander l’aide des voisins. Mon papi sentit déjà qu’il nous quittait et pris congé de tout ceux qui près de lui. Tout cela nous fut raconté par papa. Nous étions très bouleversé par la mort de papi. Mon papi aimait beaucoup sa terre. Mon père allait constamment avec lui en campagne, où ils fauchaient ensemble l’herbe, soignaient les abeilles. Son toast préféré était: «Que l’étendard de la liberté flotte au dessus de l’Ossétie!». Comme je regrette que papi ne réussit pas à vivre jusqu’à ce jour, à voir que nous sommes déjà un pays libre sauvé par la Russie des fascistes géorgiens, des bourreaux et des monstres. Mon papi fut enterré dans notre potager an face de la maison, parce qu’il y avait beaucoup de coups de feu. C’était le 10 août. Le 13 août, il fut enterré à nouveau dans le village de Dodot, où il était né. J’aimais beaucoup mon grand-père. Il me manque beaucoup. Nous dessinions, il était un peintre talentueux, il aimait fabriquer des choses, il m’apprit beaucoup. Je ne comprends pas la guerre. Pourquoi les gens veulent-ils la guerre, pourquoi sont-ils si cruels ? On n’est si bien quand autour de nous c’est tranquille, paisible, que les oiseaux chantent, que tout fleurit et tous se réjouissent de la vie. Quand nous revînmes à Tskhinval, il me fut très difficile de regarder mon école. Nous sortîmes à cet endroit. Je ne reconnaissais pas la ville, tout autour de moi me rappelait des films de guerre. J’aimais beaucoup les pins et les sapins, qui poussaient près de la maison. Les arbres étaient tous blessés, écorchés, les troncs avaient des trous de balles. Je compris que c’était eux qui avaient protégés notre maison. Merci à eux. Merci à tout ceux qui protégèrent notre petite Ossétie contre sa destruction. Grand respect à tous les soldats. Je veux que les enfants ne pleurent plus, ne craignent plus et ne se cachent plus dans les sous-sols. Que Dieu nous donne tous beaucoup de forces. Je ne veux pas vivre avec des bourreaux tel que Saakashvili sur la même planète et encore moins côte à côte. Que la paix soit dans le monde! «Il nous sembla que la ville n’existait plus» Natasha Tasoeva, 9 ans, parle de guerre d’août en Ossétie du Sud. Natacha étudie au Lycée d’arts. Elle fait partie du groupe «Faites vous-même de vos mains» au Palais d’art juvénile. Le 1 août, il y eu à Tskhinval un fort bombardement qui tua quelques personnes. On nous emmena, mois et mes cousines, en campagne pensant que se serait plus sûr là-bas. Nous étions cinq filles. Nous étions avec grand-mère. Ma mère et ma tante promettaient de nous emmener le 8 août à Vladikavkaz. Mais nous ne réussîmes pas à y aller... Dans la nuit du 8 août commença une vraie guerre. Nous vivions près du chemin Zarsky et nous vîmes comment les gens se sauvaient en voitures ou à pied. Ils disaient que les Géorgiens tuaient tout le monde. Tous partirent aussi de notre village. Mais nous restâmes. Ma mamie ne pouvait pas nous prendre, nos papa étaient en ville au poste et ils ne pouvaient pas venir... Mamie nous calmait mais partait ensuite dans la cour pleurer pour revenir ensuite. Nous savions qu’elle pleurait, elle avait peur pour nous et pour ses fils. Ma soeur Alda ne s’était jamais retrouvée sans maman. Elle pleurait et je la calmais. Je lui disais de ne pas avoir peur quand moi-même je m’inquiétais beaucoup pour papa, maman, mon oncle et pour tous... Nous sortions quand même dans la cour et regardions le chemin. Les adultes attendaient les tanks russes, mais ils ne venaient pas.... On nous prévint que si apparaissaient des avions, il fallait se coucher sous les buissons. Nous entendions du fracas, des explosions, des coups de feu et tout se mélangeait. On nous calmait et quand nous étions fatigués, nous allions dormir avec nos vêtements sans même retirer nos chaussures. Le matin du 9 d’août, nous nous réveillions tôt par du bruit, nous sortîmes en courant et vîmes comment des tanks s’approchaient rapidement. Nous étions heureux. C’étaient les Russes. Nous courûmes à la maison par l’église, nous y entrâmes et priâmes pour que tout s’achève bientôt et que l’on puisse voir nos parents. À 10 heures mon oncle et ma tante arrivèrent de la ville. Ils nous dirent que leur maison était détruite et qu’ils ne savaient à propos des autres. Ils nous emmenèrent à Vladikavkaz chez de la famille où s’était réunis des voisins et tous pleuraient. C’est seulement à ce moment-là qu’à la télé je vis ce qui se passait à Tskhinval. «Il nous sembla que la ville n’existait plus». Le 10 août, le frère de ma grand-mère arriva avec ma mère, ma tante, des grands-mère et encore les enfants des voisins qui se trouvaient dans leur sous-sol à Tskhinval. J’appris que papa était vivant. Mon oncle nous emmena à Rostov. Deux semaines plus tard, nous retournâmes à la maison. Tskhinval était détruite. Mais les Russes se sont forcés, le 1er septembre je retourna à l’école. Août 2008. Une maison détruite dans le village ossète de Tbet ILS LUTTE` R ENT POUR LEUR PATRIE Nous nous rappelons tout ceux qui donnèrent leur vie pour leur Patrie: Léonid Nikolaévitch Doguzov Satikar est presque seulement peuplé de Doguzov), réussit-on à ré-enterrer le corps de Léonid du potager au cimetière de la famille. Le 17 septembre, sera le 40ème jours de la mort de Léonid. Il n’est plus, mais pour ma mère Catherine, son père Nikolay, sa veuve Zemfira, ses enfants Zarina et Botaza, son frère Tengiz et sa soeur Saniat, il sera toujours vivant. Il est vivant aussi pour tout le peuple ossète, qui retiendra pour toujours le nom de ses héros. Un des premiers qui prit le coup ennemi dans ces jours d’attaque par la Géorgie sur l’Ossétie du Sud fut Léonid Nikolaévitch Doguzov. Le frère de Léonid, Tengiz Doguzov raconte: - Léonid était né en 1962 en Ossétie du Sud, ( région de Tskinvali, village de Satikar). Il fini sa 8 année à l’école de village et entra au lycée d’enseignement professionnel à Beslan (Ossétie du Nord). Il servit dans l’armée. Ensuite il travailla au Ministère des Affaires intérieures de la région de Tskhinval. Il se maria. Depuis le début des années 90 (temps anxieux pour l’Ossétie du Sud) il servit au Ministère de la Défense de la république, effectuant ces dernières années de service dans les postes. Un sportif, candidat maître de sports en judo et en boxe, lui était un compagnon sûr. Le jour du début de l’agression géorgienne, le 8 août 2008, il devait remettre son poste et partir pour Vladikavkaz voir son neveu de 6 ans. Il allait aussi voir son frère et sa soeur vivant à Mozdok, qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. Tout ces plans furent bannis par les tanks géorgiens qui envahirent le village de Satikar en compagnie de 200 soldats armés. Il sauva la vie de ses compagnons, Léonid leur donna la chance de se cacher, et continua à repousser l’ennemis jusqu’à la dernière cartouche. Il périt dans un combat inégal. Criblé de balles, il gagna du temps pour que les vieillards, les femmes et les enfants du village de Satikar eurent le temps de se cacher dans les bois voisins. Pendant que ces bandits sous forme de militaire de l’armée géorgienne se défoulaient sur Satikar, en faisant sauter la chapelle orthodoxe, les maisons et en fusillant les monuments du cimetière, Léonid fut étendu des jours sur le sol qui fut imprégné de son sang, serrant son fusil fermement… Seulement 10 jours plus tard,(le village de Ils accoururent au secours d’otages Dans la maison #139 sur la rue Oktiabrskaya, la famille du couple de Raïssa et Melitona Tadtaev est en pleure. Un de leur deux fils, Victor 22 ans, un employé du ministère de la Défense ROS périt comme un héros en tentant d’aider des otages. Le 9 août, quand les géorgiens envahirent une seconde fois Tskhinval, le quartier de la 12ème écoles fut témoin à nouveau de combats acharnés. Quelques dizaines géorgiens assoiffés de sang s’installèrent sous l’arc d’une maison d’habitation à deux étage où des habitants se cachaient à ce moment-là au sous-sol. Il y avait aussi quelques tireurs de précision géorgiens bien installés dans l’école #12. «Ayant appris que nous nous cachions dans le sous-sol, près de 15 Géorgiens armés jusqu’aux dents nous approchèrent et demandèrent que nous sortions du sous-sol les mains en l’air. Il y avait aussi quelques Géorgien assis dans nos maisons, – se rappelle une des habitantes prise par les Géorgiens, Elena Kachmazova. – Nous étions dans le sous-sol huit personne, il y avait quatre hommes retraités et sous l’âge de la retraite. Vers eux sortirent aussi moi et une autre 105 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T femme. Nous leur demandions en géorgien de ne pas nous tuer. Ils nous dirent que bientôt viendraient quelques voitures qui nous emmèneront en Géorgie. À ce moment-là, un de nos voisin Vilen Chibirov revenait à la maison. Quand il vit dans sa maison le Géorgien, il était déjà tard, il fut fusillé sous nos yeux. Ensuite, nos hommes de l’armée populaire arrivèrent à notre aide et engagèrent le combat avec eux. Les Géorgiens qui sortirent du sous-sol, se cachèrent aussi dans la maison et de là tirèrent des coups de feu. Nous retournâmes rapidement au sous-sol. Nous ne craignions plus pour soi, nous craignions pour nos hommes. Parmi eux, il y avait mon fils. Nous priions tout ce temps pour eux. Les premiers qui accoururent à notre secours, furent Victor Tadtaev et son ami Vladik Gazzaev. Ils ne s’attendaient probablement que dans la maison il y est tant de Géorgiens. Quand ils entrèrent dans la cour, ils n’avaient déjà plus le temps de se cacher quelque part et menèrent le combat à cet endroit. Ils se battirent comme des héros, mais ils furent tués»... Quand les autres hommes de l’armée populaires commencèrent à attaquer activement ces invités mal venu, les tanks géorgiens s’approchèrent mais nos hommes peu nombreux réussirent à les pousser hors du quartier et de la ville. Les tireurs de précision qui tiraient sur des cibles vivantes du bâtiment scolaire furent liquidés par nos combattants. Vilen Chibirov, au dire des voisins, avait environ 34 ans. Il fut enterré en Ossétie du Nord. Vilen avait pas de famille. Les Géorgiens laissèrent sans père un fils de 7 ans et une fillette de trois mois. Pendant la guerre, la femme et les enfants de Vilen se trouvaient à Vladikavkaz. Comme dit la mère de Victor Tadtaev, son fils allait se marié cet automne là. ‘Il était si heureux, joyeux et voulait tant se marié cet été-là, mais la situation autour de la république s’échauffait de plus en plus et je lui demanda d’attendre que la situation ne se normalise. Il fut décidé que le mariage aurait lieu en automne. Qui aurait pu imaginer que tout se terminerait ainsi…» – dit Raissa Tadtaeva sans retenir ses larmes. Victor fut enterré dans la cour de la cinquième école. Vladik Gazzaev vivait dans la région de Shanghai. Selon ses compagnons, il avait environ 35 ans. Vladik était quelqu’un de très respecté par ses amis. tiels, mais le 9 août la région de Shanghai fut envahit par les blindés géorgiens et son infanterie qui par leurs actions criminelles dirigèrent la terreur et la peur chez les habitants. Vadim Gussalov pendant l’agression géorgienne au début des années 90, joignit les rangs des défenseurs de la terre natale. Il faisait parti de l’armée populaire dès 1991. Il devint chef de peloton. Dans la nuit du 7 au 8 août, quand commença l’assaut de Tskhinval, Vadim se trouvait au poste à la frontière avec Nikoz, où se concentrèrent les grandes forces de l’ennemi. De ce village, le bombardement d’artillerie était dirigé sur les quartiers résidentiels de la ville et les positions de l’armée populaires ossètes. Au cours des hostilités, il fut blessé à la main: un balle lui coupa un doigt à la main droite. Il pénétra à la base des pacificateurs où on lui donna les premiers soins. Un pansement sur la blessure, il alla visiter cette nuit-là sa famille. Vadim vivait avec sa famille sur la rue Gertsena. «Nous nous cachions dans le sous-sol, il y avait avec nous nos voisins, un total de 17 personnes, – raconta l’épouse de Vadim, Madina Plieva. – S’étant persuadé que tout étais en ordre, Vadim revint sur la ligne de feu avec sa main blessée». Sans son doigt sur la main droite, il lui était difficile de manier une arme. Vadim avait besoin d’assistance médicale. L’infirmière qui lui avait fait le pansement à l’état-major des pacificateurs, lui avait recommandé d’aller immédiatement à l’hôpital, mais il n’y alla pas. Dans la journée du 9 août, les tanks géorgiens avaient envahis la région de Shanghai. L’armée populaire, qui était peu nombreuse, ne put résister et fut obligés de reculer les forçant à occuper de nouvelles positions. Vadim tenta de passer par le potager dans un autre endroit, mais il fut fusillé à ce moment-là par un occupants géorgiens. Le 11 août, Vadim Gussalova fut enterré temporairement dans le potager. Quelques jours plus tard, on le réenterra. Il avait 44 ans. Il laissa sa femme avec son fils de onze ans. Dans le quartier de Shanghai, il y eu encore beaucoup de mort, de blessés, de maisons détruites et brûlées. Il y a aussi des disparus. Il attendait la rencontre avec sa mère Vladislav Gazzaev périt comme un héros pendant les hostilités en tentant, avec ses amis Vilen Chibirov et Victor Tadtaev, d’aider des otages pris par des Géorgiens dans la région de la 12ème écoles. Ils périrent tout les trois. Dès les premières minutes de l’agression dénouée par le pouvoir de la Géorgie, Vladik prit la défense de sa Tskhinval préférée. Il avait 35 ans. Il vivait avec sa grand-mère très âgée Natasha Gagloev (85 années) et son oncle invalide. Vladik Il protégeait la république Le quartier de Shanghai est dans la partie sud-ouest de Tskhinval. Dans cette périphérie de la ville qui se confine au village géorgien de Nikoz, l’agression militaire de la Géorgie laissa des séquelles tragiques. De Nikoz on conduisait des coups de feu d’artillerie sur les quartiers résiden106 Août 2008. Tskhinval. Les médecins ossètes dans le sous-sol de l’hôpital républicain aident le pacificateur blessé L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T était leur support et leur espoir. Il est difficile pour la grand-mère de parler de son défunt petit-fils, elle pleure tout le temps. Vladislav était pour elle ce qu’il y a de plus cher. «Vladik était une personne incomparable. Bon, charitable. Il aimait beaucoup la grand-mère. Il se souciait d’elle et de son oncle malade. Il faisait tout à la maison, il préparait même la nourriture pour sa grand-mère et son oncle. Pendant les combats, Vladik vint quelques minutes à la maison pour sa grand-mère et pour nous. Il nous calma et dit que tout passerait, que les Géorgiens ne verront jamais un Ossète vaincu», – dit la voisine avec le même nom Dunia Gazzaeva. Après le divorce de ses parents, Vladik grandit avec sa grand-mère. Sa mère retourna en Ukraine d’où elle venait. Vladik lui téléphonait, mais n’avait pas vu sa mère plus de 10 ans. Comme dit Dunia Gazzaeva, Vladik devait aller en Ukraine la voir. Il avait déjà un billet pour le 18 août. «Il attendait tant cette rencontre, il voulait beaucoup la revoir» – dit la voisine. Comme dit encore Dunia Gazaeva : «Vladik allait aussi se marier dans peu de temps. Il n’aimait pas aborder spécialement le sujet du mariage, mais le dernier jour il me dit : «Tu sais, j’ai rencontré une jeune fille et elle me plaît beaucoup. Je pense me marie à elle après la guerre». Hélas, une balle ennemie ne lui permetta pas de réaliser ses plans»… les événements du début des années 90. Après la chute de l’URSS, une politique nationale-chauvine s’établie en Géorgie. Sous le slogan «la Géorgie pour les Géorgiens», la Géorgie expulsa les citoyens d’origine non géorgienne. On enleva les droits et les intérêts des non-géogiens. On opprima particulièrement les personnes de la nationalité ossète. En 1991 Kakha perdit son père Vladimir. Il fut battu à mort par des extrémistes géorgiens à Gori en se dirigeant vers Tskhinval visiter de la famille. Les Géorgiens voulurent faire justice à toute la famille Tibilov, mais sa mère réussit à se sauver avec ses trois fils adolescents. L’aîné, Kakhe, avait 15 ans à cette époque. Ils sortirent de la Géorgie en prenant des détours et émigrèrent en Ossétie du Nord. Après un certain temps, la famille Tibilov déménagea à Tskhinval où ils avaient de la famille. En 1997, Kakha fut accepté dans les rangs des forces pacificatrices de RON-Alanie. Il était conducteur-mécanicien de véhicules blindés (IFV). Pour l’exécution consciencieuse de son devoir, il fut promu commandement de bataillon. K?kh? prit une participation active au résultat de l’agression géorgienne en août 2008. Le 8 août, Kakha, faisant partie du commandement de bataillon, devait se diriger dans son IFV vers le village de Mugut avec un équipier. Près du village de Tbet, ils se trouvèrent sous une rafale de tirs d’artilleurs géorgiens. K?kh? dirigea son IFV dans les bois quand à ce moment-là sur le chemin apparut un Kamaz du bataillon pacificateur ossète. Son ami lui demanda de s’asseoir dans le Kamaz qui allait plus vite. Près de véhicule explosa un obus dont les éclats criblèrent le blindé. Kakha qui était assis dans celui-ci décéda aussitôt de multiples blessures que causa les fragments. Son cadavre resta toute la journée sur le chemin, il fut transporté à Tskhinval le lendemain. les autres subirent aussi des blessures mais à un degré moins sérieux, ils survécurent. Aujourd’hui, deux d’entre eux se trouvent toujours en traitement à Moscou. Les circonstances de la mort de Kakha furent racontées par un des blessés. L’heureuse vie familiale de Kakha et de son épouse Oksana Parastaeva ne dura pas longtemps. Ils s’étaient mariés un an plus tôt et avait eu une petite fille, Essenia, deux mois avant les événements malencontreux d’août. Oksana Parastaeva pleure tout le temps, ne peut pas accepter la perte de son cher époux. «Kakha se réjouissait tant de la naissance de sa fille. Il voulait toujours être à ses côté, – se rappelle Oksana. - Quand au début d’août la situation dans la république commença à s’échauffée, j’étais dans le village d’Hvtse de la région Dzausky. K?kh? se trouvait au poste à Sarabuk. En revenant, il passa Les pacificateurs luttaient pour la paix et le calme Les pacificateurs de la zone de conflit géorgien-ossète furent initialement convoqués en Géorgie pour régler sans hostilités radicale, la question de l’Ossétie du Sud . Toutes ces années, dès l’arrivée de la mission pacificatrice dans la zone du conflit, les pacificateurs furent plusieurs fois l’objet d’attaques et de provocations que initia le pouvoir géorgien ayant pour but de discréditer et d’arrêter les opérations pacificatrices. Beaucoup de pacificateurs russes laissèrent leurs têtes, protégeant la paix de notre terre martyre pendant l’agression militaire d’août réalisée par la Géorgie contre le peuple de l’Ossétie du Sud. Il y eu des pertes aussi dans le bataillon pacificateur ossète. Un d’eux fut Kahaber Tibilov, né en 1974, qui fut séparé de sa famille durant ces jours sanglants d’août. Kakha naquit en Géorgie dans la ville de Hashur, où il vit avec ses parents et ses frères jusqu’en 1991. La famille Tibilov souffrit du fascisme géorgien déjà pendant 108 Août 2008 Technologie géorgienne brûlant dans les rues de Tskhinval L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T par chez nous pour un moment. Il voulait embrasser sa fille mais il n’était rasé et sale. Il embrassa son petit pieds et partit à la course. Après cela, il ne vit plus sa fille. K?kh? était tout le temps au poste. Je le vis pour dernière fois à la veille de la guerre lorsqu’il entra dans la maison à la course pour cinq minutes. Je l’implorai de rester seulement une heure mais il dit que ce n’était pas possible, qu’il était pressé. À ce moment-là, j’avais déjà envoyer notre fille avec une parente en Ossétie du Nord. K?kh? s’ennuyait beaucoup de sa fille et me demanda d’embrasser sa fille très fort pour lui. Il me demanda pardon et me dit des mots comme s’il savait qu’il se séparait de nous pour toujours…» Les agresseurs géorgiens qui laissèrent autrefois Kakha sans père, privent maintenant la petite Essenia d’un père. Kakha Tibilov fut enterré en Ossétie du Nord dans le village de Dzuarikau. Il faut mentionner, qu’aux combats d’août participa aussi le frère Kakhi, Igor, qui dans une des batailles fut blessé à la jambe. Il sert en Tchétchénie. En Ossétie du Sud, il fit parti de la 58ème armée russe. Lors de l’agression géorgienne, deux autres pacificateurs du bataillon ossète décédèrent. Ahsar Tomaev, qui était au service des forces pacificatrices depuis 2003, périt le 8 août dans son village natal d’Hetagurovo, en le protégeant contre les agresseurs géorgiens jusqu’à son dernier soupir. Il avait 27 ans. Ahsar Gigolaev, né en 1976, habitant du village de Dmenis, fut tué le 9 août près du village de Sarabuk. Ahsar Gigolaev joignit les rang des forces pacificatrices peu de temps avant l’agression. Il laissa derrière lui une épouse, deux filles de neuf et cinq ans et un fils de deux ans. Que la terre soit un duvet pour ces bons fils d’Ossétie, qui donnèrent leurs vies pour la paix et le calme sur nos terres et pour le heureux futur de notre petite république. La mère de Ahsar, Naza TurmanovaKelehsaeva, ne peu sècher ses larmes de désespoir. «Lorsque l’agression commença, je partis avec la fille de Akhsar chez ma soeur à Beslan, – raconta sa mère. -J’était très inquiète pour mon fils, qui dès le premier jour de l’attaque des troupes géorgiennes se trouvait en service. Je ne pouvait le contacter. Je ne sais pas comment il allait. Je ne dormais pas la nuit, mes yeux ne pouvaient pas se fermer. Mes pensées étaient toujours avec mon fils. Sur un canal d’Ossétie du Nord on montrait l’hôpital à Ardone et soudain parmi les blessés qui étaient transportés de Tskhinval, je vis mon fils. Quand je le visita à l’hôpital, il était enroulé dans un pansements et parlait avec peine». On apprit ensuite que le 9 août, ils se dirigeaient de Dzau vers Tskhinval dans leur blindé. Sur le chemin, dans le village de Tbet, il y eu un puissant bombardement. Ils engagèrent le combat et Akhsar fut blessé. Il resta à l’hôpital Ardon un certain temps mais les médecins ne réussirent pas à sauver Akhsa. Il mourut le 31 août. Il était un père de famille remarquable. Son épouse et lui élevèrent trois filles, des jumelles de 17 ans et et une fillette de 2 ans. «Akhsar avaient tant de plans. Il était le support et l’espoir de la famille. Il voulait tant faire pour ses filles. En automne, il planifiait de célébrer le mariage d’une de ses jumelles», – se rappela sa mère avec les larmes aux yeux. Hélas, les agresseurs géorgiens mirent fin à ses plans. Akhsar Kelehsaev fut enterré au cimetière Zgudersky. Une balle ennemie lui enleva la vie Le peuple de l’Ossétie du Sud se tint ferme et garda son indépendance après l’invasion sanglante des nombreuses formations armées géorgiennes en août de cette année. La victoire fut à un prix trop cher : l’agression emporta la vie d’un millier de citoyens. Beaucoup de courageux défenseurs de la patrie rendirent la vie en luttant pour l’honneur et l’avenir radieux de notre république. Un des défenseurs héroïques de l’indépendance de l’Ossétie du Sud, un patriote dévoué du peuple fut Albert Tedeev. Le 30 août il aurait eu 44 ans. Il fut tué par un tireur de précision géorgien le 11 août près d’Ergnet, lors du ratissage du territoire de l’Ossétie du Sud par les forces d’occupation du MD de la Géorgie, qui utilisèrent leurs forces sur l’armée populaire et les pacificateurs russes. Son épouse Raïssa Arsoeva et ses deux fils adolescents Il périt en protégeant la paix Ahsar Kelehsaev (né en 1966) est un autre pacificateur qui périt sous la main des agresseurs géorgiens. Ahsar joignit en 2004 les forces pacificatrices de RON-Alanie Il était pointeur dans un IFV. Par l’exécution consciencieuse de ses fonctions, Ahsar Kelehsaev fut donné plusieurs fois le commandement de bataillons. Il travaillait plus tôt comme mécanicien dans une fabrique de vêtement à Tskhinval. ?khsar périt à la suite d’une blessure grave reçut le 9 août dans le village de Tbet en repoussant l’agression géorgienne. 110 Août 2008Petite fenêtre d’un blockhaus géorgien près du village ossète de Sarabuk. D’ici l’on tirait sur les villages de la région de Tskinval L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T de 14 et 13 ans restèrent sans celui qui supportait la famille. Albert Sevaevich Tedeev était né à d’Ertso. Il grandit dès l’âge de 13 ans sans père, qui décéda subitement Dans les rangs de l’armée populaires, il entra 3 ans plus tôt. Sa compagnie était au poste près de la fabrique de vêtements. Auparavant, Albert travaillait dans les structures de maintien de l’ordre ROS et reçut le titre de sergent cadet de la milice. Son épouse regrette la perte d’Albert et ne put retenir ses larmes en nous parlant de lui. «Dès les premières heures de la soudaine guerre, Albert joignit les rang des défenseurs de la république. – Le six août, je partis avec nos fils en Ossétie du Nord. J’étais chez mes parents à Mozdok. Je téléphonais régulièrement Albert, je m’inquiétais beaucoup. Il me calmait et me disait de ne pas m’inquiéter. Je parlai avec lui la dernière fois le 11 août. Il me dit que maintenant tout irais bien, que l’ennemi était vaincu. Mais ce jour-là… il ne se releva pas. J’appris la nouvelle le 12 août. De la famille m’annonça qu’Albert reçut une blessure grave et qu’il se trouvait à l’hôpital de Tskinval. Je commença à lui téléphoner sur son portable, mais personne ne répondait. Ensuite, un des employés de l’hôpital prit la ligne et me dit qu’Albert était déjà à la morgue… », – se rappelle Raïssa. Albert Tedeeva fut enterré en Ossétie du Nord dans le village Sunzha, mais on planifie de le réenterrer en Ossétie du Sud. Comme pour Albert à cet âge, ses fils sont maintenant sans soutien paternel mais ils ont quelqu’un de qui être fier. Azamat Dzhioev décéda durant la 25ème année de sa vie. Après l’armée, il continua servir au Ministère de la Défense. Il exerçait la position de commandant du groupe de la reconnaissance. Il avait le titre de capitaine. Les circonstances de la mort d’Amiran Bagaev et de Azamat Dzhioev furent racontés par les officiers de l’état-major du ministère de la Défense ROS. Comme ils racontèrent, dans la nuit du 7 au 8 août, quand les forces armées de la Géorgie commencèrent à attaquer Tskhinval, Amiran et Azamat accomplissaient une mission de combat. À l’aube, il y avait un danger d’invasion des forces ennemies sur la ville. Les formations armées géorgiennes, qui occupaient les villages ossètes et qui entouraient Tskhinval, voulaient faire irruption dans la ville de tous côtés. Le groupe avec en tête Amiran, reçu l’ordre de couvrir l’entrée de la ville de la périphérie occidentale de Tskhinval, du côté de Tbet. Dans cette zone, il y aurait du y avoir plus de gens. Quand les troupes géorgiennes avancèrent du côté de Tbet avec 500-600 fantassins ainsi que de véhicules blindés dont des tanks T-72, sur ce terrain il y avait seulement le groupe d’Amiran Bagaev comprenant neuf personnes. Azamat en faisait parti. Malgré la supériorité des forces ennemies en nombre et en matériel de combat, les hommes n’eurent pas peur comprenant probablement que la mort était imminente. Le commandant du groupe donné l’ordre de bloquer ce terrain et ne pas donner la possibilité à l’ennemi d’entrer dans les profondeurs de la ville. Nos hommes avaient essentiellement des fusils et seulement deux d’entre eux avaient des lance-grenades. Il était 10 ou 11 heures du matin le 8 août, quand s’engagea le combat acharné avec les forces supérieures de l’adversaire à la périphérie occidentale de la ville. Le petit détachement d’Amiran se brisa en trois groupes qui occupèrent une ligne de défense aux premiers bâtiments d’habitation près de l’entrée de la ville à la fin de la rue I.Harebova, un peu plus haut que la fabrique de vin. Trois combattants de l’OMON s’ajoutèrent à eux, un gardefrontière et encore une habitant de la région de Tselinnikov, Mair Sanakoev avec ses deux jeunes fils. Ils n’avaient pas d’armes, mais ils étaient prêts à donner au groupe d’Amirana n’importe quelle aide. Un des frères devint l’adjoint du mitrailleur, l’autre du grenadier. Leur père aussi prit par aux hostilités. D’abord l’infanterie géorgienne commença à entrer dans la ville en deux colonnes. Une colonne, en tentant de passer par la fabrique de vin, se trouvait près d’un poste d’essence. Azamat dirigea Le groupe d’Amiran Bagaev accomplit brillamment son devoir L’Ossétie du Sud gagné la guerre d’août avec la Géorgie mais bien entendu grâce à l’aide de la Russie. Avant l’arrivée des troupes russes, les forces peu nombreuses de l’armée populaires locales donnèrent de la résistance acharnée à l’ennemi. Nous devons être sincère, seulement quelques un, gardant honneur et dignité, prirent les armes et résistèrent héroïquement aux forces supérieures de l’adversaire. Des dizaines de nos hommes donnèrent leurs vies, luttant jusqu’au dernier souffle pour leur ville natale, pour l’indépendance de la république. Aux premiers rangs des défenseurs de la ville était les employés du Ministère de la Défense ROS, Amiran Bagaev et Azamat Dzhioev portant le surnom de «Panthère». Amiranu Bagaevu avait 33 ans. En 1993, il joignit les forces spéciales. En 2004, il travaillait pour le ministère de la Défense ROS comme commandant du groupe de reconnaissance spéciale. En 2006, il devint l’assistant du chef du service de reconnaissance avec le titre de commandant. 112 ILS LUTTE` R ENT POUR LEUR PATRIE son feu à cet endroit. Le poste d’essence en sautant arrosa de flammes les Géorgiens. Pour venir en aide à l’infanterie géorgienne, les véhicules blindés commencèrent à s’approcher. Après quelques heures de résistance, l’ennemi qui s’heurta à un petit détachement mais avec une défense bien organisé, commença à reculer. Ce jour-là, les Géorgiens ne purent se frayer un chemin dans la ville du côté de Tbet. Le groupe peu nombreux d’Amiran accomplit brillamment son devoir, mais qui au cours des combats subit des pertes irremplaçables: Amiran Bagaev reçut une blessure par arme à feu à la tête et décéda. Azamat Dzhioev sortait souvent de sa cachette pour tirer avec le lancegrenades sur les tanks. Un seul tank T-72, équipé d’une protection active, demandait beaucoup de tirs avant d’être supprimer. Azamat réussit à détruire le tank géorgien, mais celui-ci eu le temps de faire un coup de feu de retour. L’obus explosa à côté d’Azamat qui périt des multiples blessures que causèrent les fragments. Deux autres du groupe d’Amiran furent blessés gravement et furent transportés à l’hôpital local. Quelques combattants, y compris le courageux Mair Sanakoev et un de ses fils subirent des blessures à différents degrés. La blessure de Mair furent sérieuse, et il est toujours en traitement à Vladikavkaz. Les locataires de la rue I. Harebova confirmèrent le blocage héroïque de la horde géorgienne en provenance de Tbet par le groupe d’Amiran Bagaev I. Harebova. Amiran Bagaev et Azamat Dzhioev pour leur héroïsme et leur courage furent décorés posthume de l’ordre «Uatsamonga». Amiran était marié et laissa sans père un garçon de 4 ans. À l’endroit où il décéda, près du garage de la maison à cinq étages sur la rue I.Harebova, la famille et les locataires du cinq étages mettent des fleurs. Le 11 août, il fut temporairement enterré dans le potager de sa maison. Au terme des hostilités, il fut réenterré au cimetière Zgudersky. Azamat fut aussi temporairement enterré dans le potager de sa tante sur la rue Kornissky. Huit jours plus tard, son corps fut réenterré au village de Sihiat dans la région Znaursky, où ses inconsolables parents vivent. Il était leur unique fils. Le peuple se rappellera toujours du courage sans précédent et l’héroïsme de Amiran Bagaev et Azamat Dzhioev lors du blocage de l’agression géorgienne. Leurs noms seront écrit avec des lettres d’or dans l’histoire de l’Ossétie. Que la terre soit pour eux un lit douillet! Rukhsar ut! choix en 2004 après avoir fini le collège économique à Koursk. Un ans plus tôt, il devint éclaireur du bataillon de gestion et de reconnaissance d’artillerie MD et des Situation Spéciales ROS. Il devint rapidement chef du peloton de la reconnaissance. La spécificité de la subdivision dans laquelle il servait, demandait de bonnes connaissances et c’est pourquoi il étudia indépendamment «la science» de la correction de feu d’artillerie et atteint la perfection dans ce domaine. «Le 8 août le lieutenant O.Galavanov accomplis l’ordre de révéler les buts et de corriger le feu de l’artillerie», – voilà ce que dit son commandant, bien qu’Oleg comprenait sans ordre qu’il était la personne la mieux placée pour accomplir cette tâche dans une telle situation. Son poste de surveillance se trouvait sur le toit du bâtiment du bataillon pacificateur russe à la périphérie sud de la ville. À ce moment, dans la nuit du 7 au 8 août, c’était la place la plus dangereuse de la ville, parce que l’armée géorgienne aspirait avant tout à supprimer les pacificateurs. Oleg ne quitta pas son poste de combat et corrigeait le feu de nos artilleurs, malgré les feux intensifs dirigés vers ce toit. Finalement, l’adversaire le remarqua et commença des tirs ajustés sur son poste de surveillance. Oleg reçut de très graves blessures. Les pacificateurs russes purent le transporter au service de santé, mais il y avait aussi des rafales de feux continues là-bas. Tout brûlait autour, il y eu beaucoup de blessés et de morts parmi les pacificateurs. Le service de santé était dans une tente. Elle s’enflamma aussi. Le grièvement blessé Oleg ne pu être transporté de là. Il n’y avait nulle part où aller et déjà personne pour le faire. Oleg Galavanov périt faisant preuve de courage et l’héroïsme au combat. Galavanov Oleg reçut le titre de «Héros de la Russie» posthume. Nous saluons les exploit des garçons de Tskhinval qui tombèrent dans un combat inégal pour notre ville bien-aimée. Qu’éternelle soit leur gloire! Azamat Dzhioev décéda durant la 25ème année de sa vie. Azamat Dzhioev décéda durant la 25ème année de sa vie. Après l’armée, il continua servir au Ministère de la Défense. Il exerçait la position de commandant du groupe de la reconnaissance. Il avait le titre de capitaine. Les troupes s’avancèrent encore un peu près du poste d’essence. Azamat Dzhioev comprit ce qu’il fallait faire, mais les cloisons en béton devant lui du cinq étages l’empêchaient de tirer. Il surgit Oleg Galavanov périt faisant preuve de courage et l’héroïsme au combat Galavanov Oleg Ilitch, 32 ans, servait au Ministère de la Défense. Il était d’une famille de militaire et c’est pourquoi il lui fut facile de faire ce 113 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T dans la rue et tira du lance-grenades sur le poste à essence. Il sauta et s’enflamma. On trouva plus tard à cette endroit, quatre cadavres brûlés de soldats géorgiens. Aussitôt, un tank géorgien dirigea son canon du côté du bâtiment. Azamat eut le temps de charger son lance-grenades et sortit en courant à nouveau sur le chemin. Il tira sur le tank, le toucha mais ne le détruit pas. Il revint sur ses pas en courant. Cette fois-ci, le tank dirigea son canon sur l’angle de la maison où était Azamat. Il chargea vite son lancegrenades et tira à nouveau, simultanément avec le tank. Ce fut le dernier coup de feu de ce tank, l’obus le toucha avec succès. Azamut décéda sur place, mais le tank fut détruit. Dzhioev Azamat fut décoré posthume de l’ordre «Uatsamonga». notre rue près de la maison. Nous nous cachions dans le sous-sol s’attendant au pire. Les occupants géorgiens bombardaient les maisons d’habitation et les gens qui se trouvaient sur leur voie. Notre appartement s’enflamma presque à la suite des bombardements des transports blindés et de l’équipement de tireur. Près de nous, les Géorgiens firent sauter et brûler une voiture dans laquelle était une famille tentant de sortir de la ville assiégée. Un père et ses enfants périrent dans cette voiture. Ce soir-là, Inal vint nous visiter. Nous nous inquiétions beaucoup pour lui et nous nous réjouissâmes de voir qu’il était vivant et intact. À ce moment-là, grâce aux efforts de nos hommes, les troupes géorgiennes étaient sortis de la ville. Inal transporta à l’hôpital dans sa voiture le héroïque Amiran Bagaev qui fut touché pendant les combats avec les forces supérieures de l’adversaire. Le lendemain, les tanks géorgiens envahirent de nouveau la ville et l’infanterie s’avança sur notre rue. En apprenant cela, Inal armé d’une mitrailleuse ainsi que des hommes locaux et quelques engagés volontaires venus d’Ossétie du Nord, se dirigèrent vers le bâtiment de la télévision. Dans ce quartiers, ils y avaient de la résistance acharnée par ennemis ». Les tireurs de précision géorgiens réussirent à s’installer dans le bâtiment de la télévision. Au cours des combats, un des tireurs de précision du toit du bâtiment tua Inal Gazzaev. La balle l’atteignit au front. Il décéda aussitôt. «Nous nous inquiétions beaucoup quand Il sortit avec le groupe d’hommes engager le combat avec l’adversaire. Son père et sa mère ne pouvaient pas se calmer. Mon cousin Mair Sanakoev nous apprit de la mort d’Inal. Il faisait aussi la guerre avec son jeune fils à ces monstres géorgiens», – dit Diane. Mair et son fils furent blessés durant les hostilités. Inal Gazzaev fut inhumé à Hvtse. Que Dieu le garde! On se rappellera de lui! Un tireur de précision lui enleva la vie Les jours sanglants d’août enlevèrent la vie de plusieurs remarquables fils de l’Ossétie. Le 9 août cessa de battre le coeur du défenseur de la république Inal Gazzaev tué par un tireur de précision géorgien. Le 6 décembre, il aurait eu 28 ans. Inal était marié, et laissa sans père une fille malade de six ans (l’enfant une paralysie innée cérébrale) et un fils de deux ans. Inal était l’unique fils de ses parents. Inal Gazzaev était depuis deux années un employé des structures du maintien de l’ordre. En 2003, il joint les rangs de l’armée populaire. Il participa activement au blocage de l’agression géorgienne d’août. Comme raconta la soeur Inal, Diane Gazzaeva, les attaques des forces armées de la Géorgie sur l’Ossétie du Sud força son frère à aller au combat le 6 août. Le soir du 8 août, il vint visiter ses parents qui vivent sur la rue Geroev. Il envoya ce jour-là sa femme et ses enfants, qui se trouvaient à cette époque au village de Hvtse dans la région Dzausky, en Ossétie du Nord. Lors des bombardements incessants de la ville, la soeur et les parents d’Inal ainsi que leur trois petits-fils, dont deux étaient venu pour leurs vacances d’été à Tskhinval de Saint-Pétersbourg, se cachaient dans le sous-sol de leur maison à cinq étages. «Dans la journée du 8 août, le matériel de combat géorgien entra dans la ville, – raconta Diane. – Quelques unités blindés passèrent sur Les Géorgiens ne ménagèrent pas le blessé Tamaz L’action militaire inhumaine de la Géorgie réalisée en août de cette année contre le peuple peu nombreux d’Ossétie du Sud, changea le destin de centaines de familles. Comme plusieurs autres, le malheur vint dans la petite maison de la famille unie des Pilev à Tskinval, vivant sur la rue Mamsurova dans la maison ?12. La guerre cruelle laissa Alena Tibilova sans son compagnon fidèle 114 ILS LUTTE` R ENT POUR LEUR PATRIE Tamaz Pliev, le support de la famille. Son fils de onze ans, Atsamaz, se retrouva sans soutien paternel. Pliev Tamaz Sulikoevich était né en 1965 à Tskhinval. Après avoir fini l’école secondaire de Tskhinval #5, il entra à l’Institut d’enseignement D’Ossétie du Sud à la faculté d’éducation physique. Tamaz fut un fidèle collaborateur de l’OMON pour environ 12 ans. Il était l’assistant du commandant de la compagnie avec le titre de capitaine. Il jouissait d’un grand respect parmi ses amis et ses collègues. «De Tamaze, je ne peux dire que de bonnes choses. Outre du fait qu’il était sincère et bon, Il était une personne responsable sur qui l’on pouvait toujours compter», – se rappela le commandant de la compagnie Tajmuraz Gazzaev. Alena vit pour la dernière fois son époux vivant le 7 août. «En raison de l’aggravation de la situation au début d’août, on annonça la position caserne aux employées des structures de force. Les derniers jours Tamaz se trouvait constamment en travail et aux postes. Il n’avait pratiquement pas le temps de se reposer, – raconta Alena. – Le 7 août au déjeuner, il passa pour quelques minutes à la maison. Il m’apporta un sac de couchage et me conseilla de descendre au sous-sol en cas de bombardements. Nous avions expédié notre fils chez ma mère à Hvtse. Tamaz mangea rapidement et repartit au travail. Après cela, je ne le vis plus vivant». Alena travaille comme infirmière dans une maison de naissance. Dans la nuit infernale du 8 août, quand la Géorgie attaqua la capitale de l’Ossétie du Sud, elle était de service. «Nous étions obligés de cacher les femmes enceintes dans le soussol de la maison de naissance durant le bombardement de Tskhinval, – continua Alena. – Nous montions périodiquement à tour de rôle répondre au téléphone. Il y était approximativement deux heures du matin quand Tamaz me téléphona. Il me dit qu’on l’enverrait probablement protéger le chemin Zarsky, mais qu’il n’avait pas encore reçu l’ordre. Au matin, on n’entendit la rumeur que l’aviation géorgienne bombardait Dzau. J’avait très peur pour mon fils mais ensuite entra l’information qu’on évacuait les enfants de cette région en Ossétie du Nord. Je ne réussis plus à contacter Tamaz. Il cessa de me téléphone et je ne pouvais plus l’avoir au bout du fil. Je commençai à m’inquiéter pour lui. Avec une amie, dont les fils se trouvaient aux postes, je courus à l’hôpital dans l’espoir d’apprendre quelque chose. Il n’était pas parmi les tués. Il y avait beaucoup de blessés à l’hôpital, mais il n’y avait pas parmi eux de connaissances qui j’aurais pu me demander des nouvelles de mon mari. Après un certain temps, je courus de nou- veau à l’hôpital. En voyant un ami de Tamaz, Maira qui était blessés, je me jetai sur lui. Je lui demandai où était Tamaz, qu’est-ce qui se passa? Il se tenait avec un air triste et ne répondait rien. Je me mis à trembler, je compris que quelque chose était arrivé. Redemandant pour la troisième fois, Mair répondit qu’il est déjà mort… ». Les circonstances de la mort de Tamaza furent racontés par un habitant Tshinval, Vitaly Chehoeva, qui fut le dernier à le voir. Voilà ce qu’il se rappela: «Le matin du 8 août, les feux sur la ville se calmèrent. Je ne pouvais plus rester à rien faire et je décida de me joindre aux hommes qui se trouvaient en première ligne. Je n’avait pas d’arme, mais j’espérais que l’on m’en accorderait une. J’avais des connaissances parmi les combattants de l’OMON. Quand dans ma «Uazike» je gagna le bâtiment de l’OMON, il n’y avait personne sauf Tamaz Pliev avec qui j’était familier. À cet instant, il sortait porter aide aux hommes. Je lui demanda de me prendre avec lui, il avait une voiture de service «Uazik». La mienne, je la laissai là. Nous allâmes en premier chez lui, voir les voisins. Ensuite, on se dirigea du côté de la rue Tselinnikov, où étaient quelques hommes. Quand nous tournâmes dans la rue Geroev en provenance de la rue Valeria Gazzaeva, nous fûmes arrêtés par près de 50-60 gens armés qui se trouvaient devant une maison à quatre étages. Ils portèrent des casques. Nous ne nous serions pas arrêtés si nous n’avions pas pensés que c’était les russes ou bien nos hommes. Ils nous ordonnèrent en russe de sortirent de l’automobile les mains en l’air. Ils se tenaient à 20 ou 30 mètres de nous. J’étais sans arme et Tamaz laissa son fusil dans la voiture. Il s’adressa à ceux-ci disant que nous étions aussi Ossètes. Alors, l’un d’eux jura. Nous comprîmes que c’était l’ennemis mais de céder à ces monstres, nous n’y pensions pas. Je me jetai le long de l’enceintes du bâtiment le plus près. Les Géorgiens ouvrirent le feu mais je réussis à me cacher. Je pensais que Tamaz se mettrais aussi à courir mais il sauta dans la voiture, la démarra et tenta de s’enfuir à toute vitesse». Malheureusement, Tamaz ne réussit pas à se sauver. Les gens cachés virent comment la «Uazik» de Tamaz fut bombardée, s’éteignit et s’arrêta. De la porte ouverte sortit Tamaz blessé. Les Géorgiens accoururent et achevèrent le blessé. «Tamaz était bienveillant, tâchait toujours de trouver un terrain d’entente, – se rappela son épouse, Alena qui ne retint pas ses larmes. – Il était un bon père de famille. Il nous est difficile, mon fils et moi, de vivre sans lui». Le 11 août, Tamaz Pliev fut enterré en Ossétie du Nord dans le village de Majramadag. 115 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T Inal Kochiev à 25 ans était le capitaine de la 2ème compagnie du sixième bataillon de tireurs du Ministère de la Défense ROS Inal vivait avec ses parents dans une maison dans le quartier de Drgvis. Son père Grigory et sa mère Zaïra éprouvent difficilement la perte de leur fils unique. Comme sa mère accablée de chagrin nous raconta, le 7 août Inal était au poste au village de Kvernet. Lui et des hommes, creusèrent depuis quelques jours des tranchées. Ce jour-là, au poste de la périphérie nord de la ville, se trouvait son père de 62 ans Grigory qui est aussi un employé du Ministère de la Défense. Zaïra était chez sa voisine Madina Bestaeva. «La situation autour de la république était tendu. Avant de partir au poste, Inal me demanda de ne pas passer la nuit à la maison, d’aller chez les voisins, – raconta la mère Inala. – Madina était aussi seule, ensemble c’était plus facile. Quand se firent entendre les premières explosions dans la nuit, Inal me téléphona et me dit de descendre vite au sous-sol. Nous n’avions pas encore eu le temps de sortir de la pièce quand un obus explosa dans le potager. L’onde explosive me jeta à terre et mon portable me tomba des mains. Comme l’électricité avait été déconnecté, je ne commença pas à le chercher dans l’obscurité. Rapidement, je descendit avec Madina au sous-sol. Inal me téléphona, mais puisque mon téléphone était resté en haut, je ne répondis pas aux coups de téléphone. Il devint inquiet et téléphona même ma soeur à Vladikavkaz en espérant qu’elle eut réussi à me contacter. Après ces tentatives infructueuses d’avoir des nouvelles, à quatre heures du matin Inal décida de venir me voir malgré le bombardement monstrueux. Le semi sous-sol de la voisine n’était pas sûr. Inal chercha pour nous une cachette». Il ne s’inquiétait pas en vain, à côté de la maison des Bestaev, 25 mines tombèrent. La maison des Kochiev souffrit. Les obus défoncèrent leur toit. Dans le quartier du BAM, qui se trouve non loin de leur maison, Inal trouva un sous-sol sûr dans lequel se cachaient les gens. «Inal nous dit qu’il fallait courir jusqu’au ??M, – continua Zaïra. – Les feux cessèrent un peu quelques minutes. Nous nous risquâmes. À mi-chemin, le bombardement de la ville recommença. Autour de nous tout grondait. Madina perdit connaissance de la peur. Inal la chargea sur ses épaules et la porta à l’abris. Madina reprit ses esprit dans le sous-sol». Après avoir conduit sa mère et sa voisine dans l’endroit isolé, Inal les quitta et se joint à l’armée populaires. Quand on sut que les troupes géorgiennes se frayaient un chemin dans la ville, il décida d’agir. Dans le sous-sol où il amena sa mère, il y avait des hommes qui n’étaient pas dans les structures militaires et sans armes. Ils persuadèrent Inal de rester dans le sous-sol, d’attendre un peu parce qu’au dessus de la ville volaient des avions de chasse géorgiens qui bombardaient tous des L’agression géorgienne en août 2008 laissa de lourdes traces ineffaçables dans la mémoire de notre peuple. Cela fait deux fois plus mal de savoir que la guerre enleva les vies de plusieurs jeunes fils honorable d’Ossétie, qui aurait pu lui apporter grand profit. Inal Kochiev à 25 ans était le capitaine de la 2ème compagnie du sixième bataillon de tireurs du Ministère de la Défense ROS Il naquit et grandit à Tskhinval. Il étudia à l’école secondaire #6 à Tskinvali et au gymnase «Ruhs». Il finit la faculté d’éducation physique UNOS. Pendant un certain temps, Inal vit et travailla en Ossétie du Nord. À l’été 2004, quand la Géorgie recommença ses actions agressives contre l’Ossétie du Sud tentant de la conquérir par la force, Inal, étant un vrai patriote, revint à Tskhinval aux rangs des défenseurs de la patrie. Il ne pouvait pas regarder sa ville préféré, où il naquit et grandit, où ses parents vivaient, où ses amis étaient, sous la menace. À ce moment, il fut engagé par le ministère de la Défense. Au cours des hostilités de 2004, Inal Kochiev fut blessé à la main. Au cours de son service au Ministère de la Défense, Inal montra son côté exceptionnel et fut accordé plus d’une fois le commandement. Au dire de ses amis, Inal avait l’intention de retourner en Ossétie du Nord mais lorsque s’échauffa la situation à l’été 2008, il ne voulut plus quitter sa république natale. Quand les forces armées de la Géorgie attaquèrent l’Ossétie du Sud, Inal prit par aux hostilités avec sa compagnie. Le commandant de la compagnie et ses amis caractérisent Inala comme un compagnon fidèle, qui était prêt en tout temps à venir en aide à un ami. «Inal était une personne sur qui ‘ont pouvait se fier. Il estimait beaucoup l’amitié. Il était pour moi plus que ami, nous étions comme des frères», – dit le commandant de la compagnie. Inal était intellectuel, une personne érudite qui aimait apprendre. Il avait de grands projets dans le futur. Il envisageait de recevoir une deuxième éducation, il était depuis longtemps attiré par la jurisprudence. Le garçon sage et talentueux qui aurait fait sans faute une carrière enviable. Il avait une petite amie avec qui il allait se marier à l’automne 2008. Hélas, la vie du jeune garçon pleine d’espoir et de plans, fut enlevée par une balle ennemie au troisième jour de la guerre d’août. Pour tous ceux qui le connaissaient, la mort d’Inal était un vrai choc. 116 ILS LUTTE` R ENT POUR LEUR PATRIE airs. Inal ne pouvait se faire à l’idée. Une chose semblable était pour lui incompréhensible. Il croyait son devoir de se battre jusqu’à la fin, de ne pas céder. «Je m’inquiétais beaucoup pour mon fils, il ne restait pas en place. Je sortis du sous-sol à la course le cherchant dans les rues, sans faire l’attention au bombardement.Agité par les idées anxieuses, sortait en courant du sous-sol et le cherchait au milieu des rues, sans faire l’attention au bombardement intense. Il me semblait qu’une balle aurait pu le rattraper et qu’il était quelque part blessé ou tué. Avant la guerre, j’étais poursuivie par une pénible sensation, comme si je pressentais l’approche du malheur ». Le 9 août, Inal visita encore une fois sa mère. Zaïra se réjouit de voir son fils vivant et intact. Mais pour la dernière fois … Comme nous raconta le chef de peloton de la 2ème compagnies du 6ème bataillon, le matin du 10 août, un groupe de 20 personnes comprenant Inal Kochiev se dirigea dans le quartier de Shanghai qui fut envahi plus tôt dans la journée par des blindés et l’infanterie géorgienne. Pour le ratissage de cette périphérie de la ville, les militaires russes arrivèrent aussi à temps. Ce jour-là, Inal et ses hommes se dirigèrent du côté du village de Tamarashen pour le ratissage des villages près de la ville. Ils se divisèrent en deux groupes. Le groupe avec le commandant de la compagnie tourna sur le territoire de la base des forces spéciales géorgiennes qui s’installaient dans une ancienne ferme de lapin. Inal et ses hommes allèrent ratisser le village d’Achabet. En avançant dans le village, ils se heurtèrent aux restes des forces du ministère de la Défense de la Géorgie. Il réussirent à les faire tomber, mais Inal reçut une blessure par balle à la tête pendant les combats. Un autre garçon de son groupe fut blessé à l’abdomen. À ce moment, une ambulance revenait de Dzau. Les hommes l’arrêtèrent et envoyèrent Inal à Dzau où il y avait un hôpital mobile. Ses blessures étaient très sérieuse et il décéda après un certain temps. Son compagnon blessé de la compagnie survécut. Inal Kochiev fut enterré le 13 août dans un cimetière en Ossétie du Nord, près d’autres défenseurs de la patrie. caserne. Soslan était rarement à la maisons. Comme se rappela sa mère Ljana Margieva : «Tard le soir du 7 août, Soslan passa un moment à la maison. Il avait très faim mais n’eut pas le temps de casser la croûte quand commença le bombardement. Mon fils nous demanda de nous cacher dans le sous-sol et il partit dans la voiture de ses amis pour l’OMON». Soslan passa la nuit dans le bâtiment l’OMON. Tôt le matin, lorsqu’il commença à faire jour, il fut envoyé avec quelques autres combattants sur le chemin Tbetsky. Le groupe de combattants de l’OMON de troisième compagnie, avait à sa tête le commandant Merab Puhaev et comprenait environ 10 personnes. Le détachement peu nombreux se divisa en quelques groupes et s’occupa de la ligne de défense sur Tbetsky. Le matin du 8 août, les formations armées MD de la Géorgie occupèrent les villages ossètes et se digèrent vers Tskhinval par le chemin Tbetsky. Les combattants de l’OMON tâchèrent de leur barrer la voie. Les hommes résistèrent courageusement aux forces supérieures de l’adversaire. Les Géorgiens avait au moins de 25 tanks équipés de protection active et au moins 400 fantassins. Nos hommes arrêtèrent seulement un BTR. Ils résistèrent comme il purent mais les forces étaient inégales. Dans les champ ouvert, ils ne pouvaient même pas se cacher. Les Géorgiens intensifièrent le feux sur les positions occupées par nos hommes avec des tanks et de l’équipement de gros calibre. Soslan Maldzigov reçut des blessures graves et décéda sur le coup. Trois autres combattants de l’OMON périrent: Alan Sanakoev de 20 ans, Alan Kabisov de 23 ans et Gajoz Bichenov de 26 ans. Quelques hommes furent aussi blessés. Roin Dzhioev reçut une blessure grave, il était étendu dans le champ. Il fut remarqué par deux femmes qui travaillaient dans un café sur le chemin Tbetsky. Les femmes surveillaient le café durant la nuit. Quand commença l’assaut de Tskhinval, elles n’avaient pas eu la chance d’aller à la maison. Elles se cachaient dans le café. Quand les tirs cessèrent un peu, les amies donnèrent les premiers soins au blessé. Les hommes qui restèrent, le délivrèrent à l’hôpital local. Soslan fut enterré en Ossétie du Nord. Quinze jours après la mort de Soslan, son oncle, Levan Margiev de 40 ans, qui fut fortement ébranlé par la mort de son neveu, décéda d’une crise cardiaque. Ces jours-là, il vit beaucoup de cadavres de gens qui périrent de morts terribles et il les transporta lui-même à la morgue. Avant la guerre d’août, à la suite d’un attentat dans le vil- Le huit août devint le dernier jour de sa vie Au début de l’été 2008, il y eu un événement significatif dans la vie d’un habitant de 19 ans de Tskhinval, employé de l’OMON, Soslan Maldzigov se maria à sa bien-aimée. Les jeunes mariés étaient heureux, mais rapidement vint la guerre … Au mois de juillet, la situation autour de l’Ossétie du Sud s’aggrava beaucoup, les structures de force de la république furent appelées en 117 L'OSSE ´TIE DU SUD. CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T lage de Dmenis organisé par les services secrets géorgiens, un autre oncle de Soslan périt, cette fois du côté paternel, un employé des structures du maintien de l’ordre, Sevasti Maldzigov. Les éclats d’un obus ennemi rompit Ibragim en morceaux Dans la liste des employés du ministère de la Défense de la République d’Ossétie du Sud qui périrent au cours des hostilités d’août 2008, figure le nom d’Ibragim Tedeev, un correspondant de nfossetia.ru . Ibragim Gazanovich Tedeev (43 ans) exerçait les fonctions du chef des stocks du Ministère de la Défense ROS. Ibragim naquit et vit à Tskhinval. Pendant l’agression géorgienne de 1992, Ibragim Tedeev était un de ceux qui protégeait la république les armes à la main. À la suite d’un bombardement de roquettes dans la ville, Ibragim et son frère, Tajmuraz, reçurent des blessures d’éclats. Des petits éclats atteignirent Ibragim à la tête. Les médecins ne se décidèrent pas à les retirer. Toutes ces années, il vit avec ses éclats. Tajmuraz, qui avait seulement 14 ans, dut se faire amputer la jambe. Comme les amis d’Ibragim nous racontèrent, des employés du ministère de la Défense ROS, la nuit du 7 août 2008, quand les forces armées de la Géorgie attaquèrent l’Ossétie du Sud, Ibragim et ses hommes partirent miner une partie dangereuse du champ près de Tbet en cas d’une irruption des troupes géorgiennes de Nikoz, où se concentrait les forces ennemis. (au terme des hostilités toutes les mines furent supprimées). La même nuit, sous les feux, ils revinrent à l’emplacement où étaient les ingénieurs-sapeurs de la compagnie. Au dire du chef de peloton de déminage, Ibragim participait volontairement aux opérations de déminage, bien que ce n’était pas son devoir direct. «Ibragim étaient toujours prêt à aider, on n’avait même pas besoin de lui demander. Il comprenait qu’il n’y avait pas d’hommes et il venait chaque fois en aide. Il connaissait très bien son travail», – dit-il. Le 9 août au matin, Ibragim téléphona sa soeur à Vladikavkaz où elle emporta leur mère paralysée la veille des hostilités. «Ibragim nous téléphona et nous dit de ne pas s’inquiéter pour lui, que tout allait bien. On nous communiqua que les troupes russes arrivent en aide et bientôt tout reviendra sous contrôle», – raconta Marina. Ce matin-là, les troupes géorgiennes tentèrent à nouveau de prendre la ville. Ibragim et ses hommes s’apprêtèrent partir pour la ville en mission, pour la protéger des hôtes mal venus. Au moment de partir, il décida de téléphoner son frère mais il ne réussit pas à le contacter. L’emplacement où était les ingénieurs-sapeurs de la compagnie se retrouva sous bombardements de lances-mines. L’obus, qui vola avec un sifflement, fut entendu de plusieurs excepté d’Ibragim. Le chef du service cria aussitôt: «À plat ventre». En quelques seconde, tout les hommes eurent le temps de se cacher sauf Ibragim..., il fut mis en pièces. Ses camarades de combat recueillirent les parties du corps dispersées du mort et fut enterré sur le territoire de l’armée. Trois jours plus tard, quand la situation dans la république devint plus calme, sa famille et ses amis réenterrèrent les restants d’Ibragim dans le cimetière du village de Tbet. CONCLUSION Le décret «Sur la reconnaissance de la République d’Ossétie du Sud» 1. En prenant en considération l’acte de volonté du peuple d’Ossétie du Sud, reconnaître la République d’Ossétie du Sud à titre de l’État souverain et indépendant. 2. Le Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie entreprend des négociations avec l’Ossétie du Sud sur l’établissement de relations diplomatiques et la régularisation de l’accord atteint par les documents correspondants. 3. Le Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie entreprend avec la participation des organismes intéressés fédéraux du pouvoir exécutif les négociations avec l’Ossétie du Sud sur la préparation d’un projet de traité sur l’amitié, la coopération et l’assistance mutuelle et présenter dans un ordre établi une proposition sur sa signature. 4. En rapport avec l’appel du Président de la République d’Ossétie du Sud, le Ministère de la Défense de la Fédération de Russie assurera jusqu’à la conclusion de l’accord mentionné dans les 3 points du présent du décret, la réalisation des fonctions du maintien de la paix par les Forces armées de la Fédération de Russie sur le territoire de la République d’Ossétie du Sud. 5. Le présent décret entre en vigueur dès le jour de sa signature. Le président de la Fédération de Russie D.Medvedev Moscou, le Kremlin 26 août 2008 N 1261 L'OSSE ´T IE DU SUD CINQ JOURS D'UN MOIS D'AOU T Le projet commun NF «l’Ossétie accuse» et ROO «Bozpozhdenie». Nous exprimons notre reconnaissance pour les documents accordés par l’édition Information-analytique de la «Radio Ossète», le Ministère de la Presse et des communications de la République d’Ossétie du Sud, IA «Osinform», IA «RES», Le groupe de documentation des témoignages sur les hostilités en Ossétie du Sud, ainsi que tout ceux et celles qui apportèrent leur contribution au travail de ce vraie ouvrage. Dans ce livre on utilise les photos : Zara Valieva, Lana Parastaeva, Revmira Alborova, Andreï Kochiev. Sur ce livre travaillèrent: Oleg Kuduhov, Rouslan Bzarov.