MIUS (Muis) D`ENTREMONT, PHILIPPE, baron de POBOMCOUP

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MIUS (Muis) D`ENTREMONT, PHILIPPE, baron de POBOMCOUP
MIUS (Muis) D’ENTREMONT, PHILIPPE, baron de POBOMCOUP (Pubnico), près du cap de Sable,
lieutenant-major, procureur du roi, colon, le premier des d’Entremont de la Nouvelle-Écosse, né en
Normandie (probablement à Cherbourg) vers 1601 (ou 1609), décédé vers 1700 (ou 1701) en Acadie.
D’après Placide Gaudet, le normand Philippe Mius avait des affinités avec la famille Bourbon et fut
créé sieur d’Entremont par Louis XIV ; mais d’après un descendant, H. Léandre d’Entremont, les titres de
noblesse remonteraient au xie siècle, en Savoie, et une branche de la famille savoyarde aurait émigré en
Normandie au, cours du xvie siècle. En 1649, le sieur d’Entremont épousait Madeleine Hélie (ou Élie) Du
Tillet, née en 1626. Il était alors capitaine dans un régiment. C’est en 1650 (Coll. de manuscrits relatifs à
la Nouv.-France, II : 329) ou 1651 (R. Le Blant) qu’il fut amené en Acadie avec son épouse et une fille par
le nouveau gouverneur, Charles de Saint-Étienne de La Tour, un ami d’enfance, comme lieutenant-major
et commandant des troupes du roi. Pour le récompenser de ses services, La Tour, par des lettres
patentes, en 1651 ou 1653, offrait à d’Entremont le fief Pobomcoup à titre de baronnie. Les droits
féodaux conféraient au baron un territoire s’étendant du cap Nègre au cap Fourchu (Yarmouth, N.-É.).
Le château féodal fut érigé près de l’entrée du havre naturel de Pobomcoup, du côté est.
D’Entremont joua un rôle important dans l’histoire de la colonie soit par ses fonctions
administratives, soit du fait qu’il fut l’un des rares seigneurs acadiens à s’occuper de culture et de
défrichement ; il attira sur son domaine « plusieurs engagés et quelques familles de Port-Royal, et cette
seigneurie finit par former un petit centre de population ».
Outre leur fille qu’ils avaient amenée de France, les d’Entremont donnèrent naissance à quatre
enfants en terre acadienne : deux des fils, Jacques, né en 1659, et Abraham, de Plemazais (ou Plemarch),
né en 1661 ou 1662, épousèrent les filles du »gouverneur Charles de La Tour et de Jeanne Motin, Anne
et Marguerite ; le troisième fils, Philippe, dont la vie est plus difficile à retracer, épousa en 1707 une fille
de Jean-Vincent d’Abbadie* de Saint-Castin. Quant aux filles, Marie-Marguerite, née en France, épousa
Pierre Melanson, dit La Verdure [V. Charles Melanson] ; et il semble que l’autre, Madeleine, soit restée
célibataire.
Vers 1670, au moment où le traité de Bréda était mis en vigueur, le gouverneur d’Andigné de
Grandfontaine s’établissait à Pentagouet (sur la Penobscot). D’Entremont fut nommé procureur du roi,
charge qu’il exerça pendant 18 ans malgré son âge avancé. On connaît des rapports de Mius
d’Entremont et de Jacques Bourgeois* sur les frontières de l’Acadie qui furent envoyés au ministre
Pontchartrain par Josephobinau de Villebon. Vers la fin de sa vie, d’Entremont quitta son domaine
seigneurial, léguant le titre de baron de Pobomcoup à son aîné, Jacques, et vint s’établir à Port-Royal
avec son épouse et deux de ses enfants. Vénérable patriarche, il décédait à la fin de 1700 ou au début
de 1701, âgé de plus de 90 ans. D’après la tradition, c’est à Port-Royal qu’il mourut, mais Léandre
d’Entremont indique plutôt comme lieu du décès Grand-Pré, où il se serait retiré chez sa fille MarieMarguerite Melanson. Philippe Mius d’Entremont a laissé en Acadie une nombreuse postérité ; la
baronnie de Pobomcoup resta à la famille jusqu’à la dispersion des Acadiens ; et, après plus de trois
siècles, on compte encore à Pubnico une centaine de familles du même nom.
-----------------------------------------------------------MIUS (Muis) D'Entremont, PHILIPPE, Baron Pobomcoup (Pubnico), near Cape Sable, Lieutenant Major,
prosecutor, colon, the first of Entremont of Nova Scotia, born in Normandy (probably Cherbourg) to
1601 (or 1609), died about 1700 (or 1701) in Canada.
According to Placide Gaudet, Norman Philippe Mius had affinities with the Bourbon family and Mr.
d'Entremont was created by Louis XIV; but according to a descendant, H. Leander d'Entremont, titles of
nobility date back to the eleventh century, Savoy, and a branch of the Savoy family had emigrated in
Normandy, during the sixteenth century. In 1649, Sieur d'Entremont married Madeleine Helie (or Elijah)
Du Tillet, born in 1626. He was then a captain in the regiment. It is 1650 (Coll. of manuscripts relating to
Nouv. France, II: 329) or 1651 (A. Blant) it was brought to Canada with his wife and daughter by the new
governor, Charles de Saint-Étienne de La Tour, a childhood friend, as lieutenant-major and commander
of the troops of the king. As a reward for his services, The Tower, by letters patent in 1651 or 1653
offered the fief d'Entremont Pobomcoup as barony. Feudal rights conferred Baron territory from Cape
Negro to Cape Forchu (Yarmouth, NS). The castle was erected near the entrance to the natural harbor of
Pobomcoup the east side.
D'Entremont played an important role in the history of the colony or by administrative functions, or
because he was one of the few lords to take care of Acadian culture and clearing; he drew on his field
"many committed and some families of Port-Royal, and this lordship eventually form a small population
center."
Besides their daughter they had brought from France, the Entremont gave birth to four children in
Acadian land: two son, Jacques, born in 1659, and Abraham, of Plemazais (or Plemarch), born in 1661 or
1662, married daughters of "Governor Charles de La Tour and Jeanne Motin, Anne and Marguerite; the
third son, Philippe, whose life is more difficult to trace, in 1707 married a daughter of Jean-Vincent
d'Abbadie de Saint-Castin *. As for the girls, Marie-Marguerite, born in France, married Pierre Melanson
dit La Verdure [V. Charles Melanson]; and it seems that other, Madeleine remained single.
Around 1670, when the Treaty of Breda was implemented, the governor of Andigné Grandfontaine
stood at Penobscot (on the Penobscot). D'Entremont was appointed prosecutor, a position he held for
18 years, despite his advanced age. Reports Mius d'Entremont and Jacques Bourgeois known * on the
borders of Canada who were sent by the Minister Pontchartrain Josephobinau Villebon. Towards the
end of his life, d'Entremont left his manor, bequeathing the title of Baron Pobomcoup his eldest,
Jacques, and established himself at Port Royal with his wife and two children. Venerable patriarch, he
died at the end of 1700 or early in 1701, aged over 90 years. According to tradition, it is at Port Royal he
died, but rather indicates Leander d'Entremont as place of death Grand-Pré, where he would be
removed from his daughter Marie-Marguerite Melanson. Philippe Mius d'Entremont has left numerous
descendants in Acadia; the barony of Pobomcoup remained in the family until the dispersion of the
Acadians; and after more than three centuries, there are still Pubnico a hundred families of the same
name.

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