Le roman photo
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Le roman photo
Créer un roman photo policier 04/01/2012 CDI Théophile Gautier – Tarbes 2011-2012 Roman photo : éléments de définition Une histoire, sous une forme proche de la bandedessinée, composée de photos agrémentées de textes disposés dans des phylactères (des bulles!!!) Le roman photo emprunte à la fois à la BD (planche) et au cinéma (plans, cadrages,synopsis, scénario...) L’énigme du fétiche noir hors-série Télérama (avec Richard Bohringer) Les codes du polar ROMAN Énigme, enquête Noir À suspense, Thriller Espionnage Contexte Milieux aisés et belles demeures Quartiers mal famés où règnent la corruption et la violence Une situation dangereuse dans laquelle la victime est désorientée par le danger « Le monde du secret », en lien avec le contexte géopolitique Personnage principal L'enquêteur Le détective privé Le criminel La victime L'espion et le contre-espion L'agent secret Le militaire Que doit découvrir l'enquêteur ? Comment a été commis le crime ? Qui en est le coupable ? Comment triompher du criminel ? Comment éviter que le crime soit commis ? Enquête sur un vol de renseignements secrets, sur un enlèvement... Un jeu cérébral Émotion, excitation liée au goût du risque et de l'aventure Sentiments d'angoisse et de peur par identification avec la victime. Émotions en lien avec le contexte politique et social. Émotions induites chez le lecteur Une planche de BD La planche Le cartouche La bulle : phylactère de pensée La vignette La bulle : phylactère de parole La bande La composition de l'image ● Les plans ● Plan d'ensemble : une vue de grande taille permettant de visualiser d'une façon large un scène, afin de présenter un décor, un paysage, une foule, une situation... dans un contexte général. Permet au lecteur de comprendre où va se situer l'action ● Plan général : montre l'environnement du/des personnage(s) tout en se recentrant davantage sur lui/eux que sur l'environnement. Sert à créer un climat ● Plan large : plus resserré, il montre un groupe ou un personnage placé dans une partie du décor Plan général Plan large ● Plan moyen : montre un / des personnage(s) en pied, sur le(s)quel(s) l'attention du spectateur est concentrée. ● Plan américain : les personnages sont cadrés jusqu'aux cuisses, ce qui permet de les rapprocher du spectateur. Plan moyen Plan américain ● Plan taille (ou plan rapproché) et plan poitrine : placent les acteurs à la même distance que celle qui sépare les interlocuteurs d'une conversation. Accentue l'intimité, permet de lire les réactions psychologiques, le jeu du visage et des épaules. Permet de voir les mains du/des personnage(s) et les mouvements qu'il(s) effectue(nt) Plan taille Plan poitrine ● Gros plan : isole une partie du personnage ou du décor (visage, main, porte...). Permet de lire directement la vie intérieure du personnage ● Très gros plan : met en valeur un élément extrêmement précis (regard, doigt, téléphone …) Gros plan Très gros plan ● Les angles ● Angle de vue normal : il correspond à une vision classique de la scène. Notre œil est placé perpendiculairement à la vignette et on se trouve donc au niveau du sujet. ● La plongée : le lecteur se trouve dans une position plus élevée que le sujet, il domine la scène. Cet angle de vue écrase volontairement les personnages, ce qui a pour conséquence de suggérer une sensation d'infériorité, de faiblesse ou de danger. ● La contre-plongée : notre œil se trouve plus bas que le sujet, d'où un effet graphique de puissance, de majesté, de supériorité des personnages ou des lieux. L'effet psychologique que l'auteur veut nous donner en choisissant ce type de plan est un sentiment de victoire, de domination, d'arrogance ou de mépris des héros. ● Les cadres La surface des cadres peut varier au cours d'un même récit. Le format du cadre peut s'étirer en fonction de la nécessité de la scène. ● Cadre carré ou rectangulaire : le cadre carré ou rectangulaire est le plus utilisé en BD et dans les romans photos. La description de paysage aura besoin d'espace afin de donner un sentiment de grandeur : on préférera un cadre rectangulaire. Les gros plans nécessiteront un cadre très serré pour concentrer l'attention du lecteur sur une expression, un détail : on préférera alors un cadre carré. ● Cadre horizontal : permet de décrire une scène dans son ensemble, afin de renforcer l'effet d'une vue grandiose ou majestueuse. Permet d'isoler un personnage représenté à une petite échelle par rapport à un décor. Ce cadrage sert également pour une poursuite mettant en scène un grand nombre de voitures, de personnages, une foule immense.... Dans tous les cas ce type de cadre exprime un sentiment de solitude, de détresse, ou d'isolement. Ce sentiment est d'autant plus vrai que le cadre est resserré en hauteur ● Cadre vertical : idéal pour représenter des sujets dont les lignes naturelles sont verticales comme, par exemple, des immeubles, des falaises... ou tout objet se déplaçant dans un sens vertical comme les ascenseurs. Ce cadrage donne automatiquement un sentiment de hauteur mais aussi de dynamisme, d'ascension ou de chute vertigineuse. Plus le cadre sera haut et peu large, plus l'effet de vitesse, de mouvement, d'ascension ou de chute sera grand chez le lecteur. Le synopsis Définition : vue d'ensemble. Récit très bref qui constitue un schéma de scénario. ● ● Il sert à déterminer le cadre du récit, les caractéristiques principales de l'histoire. Il permet de camper le récit dans son contexte avant de réfléchir à son déroulement. Le synopsis ● Dans un premier temps, réfléchir aux éléments suivants : ● ● Époque : passé , présent, futur Temporalité : jour/nuit, histoire se déroulant sur une journée, sur une semaine ou davantage... ● Lieu : familier, exotique, unique, varié... ● Style : réaliste, parodique, fantastique... ● ● Type de personnages : personnage principal ou groupe de personnages, quel style de héros... Événement : quel est l’événement déclencheur de l'histoire ? (meurtre, disparition, enlèvement...) Le synopsis ● L'idée de départ : → L'objectif est de trouver une situation initiale en déséquilibre : il y a un problème qu'il va falloir résoudre. C'est l'élément déclencheur, qui peut-être triste, gai, drôle, effrayant... Exemples : disparition, vol, lettre étrange etc... Le synopsis ● Le Synopsis : ● ● À partir de l'idée de départ, développer le synopsis (l'histoire racontée) en 1 page Le développement du synopsis = créer les étapes qui ponctuent le retour à une situation équilibrée → C'est un résumé de ce que sera le roman photo, sa structure, son squelette. → C'est à partir de ce petit texte que va se développer le scénario Le synopsis ● En pratique : ● ● ● Détailler l'ouverture – Annoncer les personnages, l'époque, le lieu – Livrer la situation initiale – Créer l'atmosphère Détailler succinctement les personnages principaux et les lieux Noter dans l'ordre l'ensemble des actions (séquences) qui constitueront l'histoire du début à la fin Le scénario ● Définition : mise en scène . Plan écrit et détaillé comprenant généralement des indications techniques et les dialogues. Première mise en page du récit → Mise par écrit de l'intégralité du récit en utilisant l'ébauche réalisée au préalable (synopsis) comme base de travail → Important : présenter chaque séquence dans sa continuité narrative → Pour chaque séquence, indiquer : ● Le lieu de l'action (intérieur/extérieur) ● Le moment de l'action (jour/nuit) ● Les personnages présents (nom, attitude, sentiments, position...) Le scénario ● Découper le scénario → Une fois le scénario rédigé, il faut le découper : l'ensemble continu devient un ensemble fragmenté. (Chaque fragment correspond à une case) → Important : pour que le roman photo soit compréhensible, chaque case ne peut comporter qu'un seul élément narratif → Pour chaque case ou découpage, indiquer : ● Le lieu ● Les personnages présents ● L'action menée ● Le dialogue (bulle) et/ou la narration (cartouche) ● Le plan utilisé, l'angle de vue, le cadre Le scénario ● Les dialogues → Pour limiter les dialogues, les images devront être très expressives Le story-board ● Définition : découpage dessiné. Montage de dessins réalisé avant le tournage pour visualiser les plans d'une séquence → faire le croquis de chacune des planches. → On y trouve tous les éléments finaux : cases, images, bulles, cartouches → Organisation des bandes et de leur agencement Le story-board ● Conseils : ● ● Penser aux indicateurs spatio-temporels (cartouches) qui permettent au lecteur d'identifier le début de chaque nouvelle séquence (où et quand elle a lieu) Réfléchir au cadrage des personnages et à leur disposition entre eux. Utiliser cette disposition pour faire sens (exemple → l'un tourne le dos à l'autre pour marquer une opposition) ● Utiliser la position de l'appareil photo pour faire des effets ● Varier les cadrages pour un roman photo dynamique ● Éviter les succession de plans larges