Nigéria
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Nigéria
Rapport économique sur l’Afrique 2013 MEDIA KIT Nigeria Monographie nationale Le gouvernement nigérian favorise l’établissement de liens dans le secteur du pétrole Le Nigeria est fortement tributaire du secteur pétrolier, qui est actuellement sa principale source de recettes en devises et de croissance, bien que la contribution des secteurs non pétroliers à la croissance se soit accrue ces dernières années. Entre 1980 et 2010, les recettes pétrolières constituaient en moyenne 76% des recettes du gouvernement fédéral. Les exportations du Nigeria sont très peu diversifiées, le pétrole représentant en moyenne 97% des exportations au cours de la même période. Néanmoins, des efforts sont déployés pour resserrer les liens entre le secteur pétrolier et les autres secteurs de l’économie, avec toutefois un succès modéré. domine toujours les exportations du Nigeria mais la part du secteur non pétrolier dans le total des exportations s’est accrue. L’exploration pétrolière et la commercialisation et la distribution des produits pétroliers sont aux mains d’entreprises multinationales et locales. Les entreprises étrangères, qui disposent d’une technologie plus avancée, dominent le secteur de la prospection et de l’exploration pétrolière. Shell, qui a obtenu en 1938 des permis d’exploration dans le pays, produit environ 43% du pétrole brut du Nigeria. Pour encourager la participation des entreprises locales, le gouvernement et les compagnies pétrolières ont mis en place des programmes de formation visant à développer la technologie locale et à améliorer les compétences de la main-d’œuvre. La Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) gère les intérêts du gouvernement dans la production de pétrole du pays. Dans les années 1960 et 1970, trois usines de production de cacao ont été implantées dans le sud-ouest du Nigeria et la plupart des usines construites par la suite sont situées dans les États de l’ouest du pays. La plupart des transformateurs de cacao sont des entreprises privées, aucune société d’État ou nationale n’étant présente dans ce secteur. Les transformateurs sont réunis sous l’égide de l’Association des transformateurs de cacao du Nigeria (COPAN). Les entreprises doivent s’inscrire au registre des exportateurs du Conseil nigérian de promotion des exportations (NEPC) pour accéder au réseau de commercialisation du cacao, et auprès de l’Autorité maritime nationale (NMA) pour être autorisés à charger des produits de cacao à bord de leurs navires. Chaque usine de transformation emploie environ 200 personnes et crée jusqu’à 1 000 emplois indirects. L’industrie cherche à créer 365 000 emplois au moins d’ici 2015. Les défis que l’industrie doit relever sont : le coût élevé et l’insuffisance des approvisionnements de cacao en fèves pour les usines locales, l’instabilité politique, l’accès au financement, la faible utilisation des capacités, le coût élevé de l’énergie et le coût élevé des pièces de rechange importées non disponibles au Nigeria. Les stratégies politiques nationales reconnaissent l’importance des liens entre le secteur pétrolier et le reste de l’économie. Dans le passé, des efforts ont été déployés pour établir de tels liens : des mesures ont été prises pour créer des entreprises locales, renforcer les capacités humaines et engager des activités de développement dans la région pétrolifère du delta du Niger. En 2010, la Loi sur le contenu local a été adoptée afin de faciliter la valorisation locale, renforcer les capacités locales et améliorer les liens entre l’industrie pétrolière et gazière et les autres secteurs de l’économie nigériane. Les résultats des efforts du gouvernement visant à accroître le contenu local sont mitigés. La faible de performance a été attribuée à l’absence de législation, au manque de capacités de suivi et de supervision de la NNPC, à sa capacité limitée de procéder à des activités indépendantes d’exploration et de production, et à un sentiment de mécontentement dans la région du Delta du Niger. Les années 1970 ont marqué le début de l’évolution des exportations Avant les années 1970, l’agriculture était la principale activité économique et la principale source de devises étrangères du Nigeria. Le pays produisait et exportait du cacao, du coton, de l’huile de palme, des amandes de palme, de l’arachide et du caoutchouc. Dans les années 1950 et 1960, les cultures agricoles et alimentaires enregistraient des taux annuels de croissance de 4% à 3%, et les recettes publiques étaient fortement tributaires des taxes sur ces exportations. Entre 1970 et 1974, la part des produits agricoles dans les exportations totales a baissé, passant d’environ 43% à un peu plus de 7%, et à partir du milieu des années 1970, le taux de croissance annuel moyen a baissé de 17%. La principale cause de cette évolution a été la flambée des prix du pétrole des années 1970, qui s’est traduite par d’importantes recettes en devises et le délaissement du secteur agricole. Le Nigeria est devenu un importateur net de produits agricoles, notamment de riz et d’huile comestible. Le passage du statut d’exportateur net de produits agricoles à celui d’importateur à grande échelle des mêmes produits s’est fait de façon spectaculaire entre 1973 et 1982. En 1986, cette tendance a commencé à s’inverser. Le pétrole Le Nigeria est actuellement le quatrième producteur mondial de cacao, derrière la Côte d’Ivoire, le Ghana et l’Indonésie. Après le pétrole brut, le cacao est la deuxième grande source de devises du Nigeria, avec environ 35% des recettes des exportations non pétrolières. Quelque 20% seulement de la production de cacao du Nigeria est transformée localement, le reste étant exporté sous forme de fèves brutes. Le Nigéria importe de grandes quantités de chocolat d’Europe et des États-Unis : du cacao est donc cultivé au Nigeria, puis conditionné et exporté pour être transformé en produits qui sont ensuite importés. Très peu de mesures visent la filière cacao La transformation du cacao ne figure pas parmi les priorités du programme nigérian de développement industriel et le gouvernement n’a pas les capacités de mettre en œuvre des mesures incitatives pour encourager la transformation du cacao au Nigeria. La seule exception est la subvention à l’expansion des exportations dont peuvent bénéficier les transformateurs de cacao qui exportent leur production. Alors que le Nigeria n’a pas encore mis en place de politique ou de stratégie industrielle sur la valorisation locale en termes de contenu local ou de transformation locale du cacao, la subvention à l’expansion des exportations est une mesure qui peut favoriser la création de liens en amont et en aval de la transformation du cacao, avec d’autres secteurs nationaux. Le cadre politique encourage la valorisation et la plupart des entreprises de transformation et d’exportation de cacao se sont lancées dans l’intégration en aval et ont beaucoup investi dans des équipements et machines en vue de valoriser les produits locaux. La création de liens en aval permet d’accroître la consommation locale de produits à base de cacao comme le beurre de cacao, le tourteau de cacao, la liqueur de cacao et la poudre de cacao. Pour bénéficier de la subvention à l’expansion des exportations, les entreprises doivent atteindre un quota d’embauche, autre méthode indirecte de détermination du contenu local. Le gouvernement n’a pas mis en place de programme de formation sur la création de liens entre l’industrie de transformation du cacao et les autres secteurs de l’économie nigériane. Pour leur part, les transformateurs de cacao ont investi dans le perfectionnement du savoirfaire technologique des ouvriers d’usine sous la forme de programmes de formation et d’éducation visant à mettre en place et à maintenir des bonnes pratiques de fabrication dans leurs usines, et à renforcer la bonne réputation des produits nigérians sur le marché mondial. Union Afrique