The Hyènes - Peace and Loud - Concerts et Spectacles à PAU

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The Hyènes - Peace and Loud
Dupontel - "Enfermés dehors" - Bande originale du film - groupe formé pour l'occasion - Nom "The Hyènes"
emprunté à la célèbre réplique de "Bernie", autre film d'Albert Dupontel ...
Voilà l'introduction obligatoire (ici en version télégraphique) que vous lirez dans tous
les articles traitant dePeace and Loud, deuxième album du groupe (un EP
autoproduit est sorti en 2009 et sera disponible en coffret édition spéciale 2CD)
composé de Denis Barthe (ex batteur des ex Noir Désir), Jean-Paul Roy(bassiste
du même ex groupe et ici à la guitare), Vincent Bosler (chanteur de Very Small
Orchestra) etOlivier Mathios (bassiste de Ten Cuidado).
The
Hyènes - crédit photo : Richard Aujard
de gauche à droite : Vincent Bosler, Olivier Mathios, Denis Barthe, Jean-Paul Roy
On ajoutera, pour mieux situer l'esprit du quatuor, que l'intention première était de
s'arrêter à ce projet et que si ce qui était alors un trio (Olivier Mathios arrive avec les
concerts) n'existant même pas "légalement" se laissa convaincre d'aller faire de la
scène, c'est que Barthe et Roy rongeaient leurs freins, pour les raisons que vous
connaissez et sur lesquels il est inutile de revenir, et que tout ça leur manquait
terriblement.
Après avoir été "Le groupe qui répète le moins du monde" (dixit Barthe), The
Hyènes a passé 7 ans à manger de la scène au quatre coins de la France et s'est
frotté à un nombre hallucinant d'autres formations (de No One Is Innocent à Eiffel en
passant par Mathias Malzieu, Shaka Ponk, les Têtes Raides, le Bordel Tour, Heavy
Trash...) Le fait qu'il n'y ait pas d'invités sur cet album est d'ailleurs surprenant quand
on connait leur goût pour les mélanges de tous genres. Un groupe d' "envie" donc,
d'abord et avant tout !
Pour qui écoute le Peace and Loud la première fois, le sentiment est exactement
celui-là : l'envie de tout donner, de tout balancer... et quitte à lancer le pied, autant le
foutre aux culs de ceux qu'ils exècrent ! De la hargne, des majeurs qui se lèvent et
quelque chose comme un fond de nihilisme adolescent. Rock dans le sens le plus
classique.
The Hyènes - crédit photo : Richard Aujard
Le programme est d'ailleurs établi en quelques mots dès le troisième morceau "La
chanson pour..". "moi je connais une chanson qui emmerde les gens", ce refrain
connu des cours d'écoles est recyclé en titre forcément hyper efficace et rageur et
est chargé évidemment de nous transmettre la philosophie de la galette : The
Hyènes font ce qui leur fait plaisir et tant mieux si ça emmerde !
Des textes hargneux qui ne peuvent trouver plus beau décor que ces riffs de grattes
nerveux sur fond de basse/batterie énergiques et enlevées - Ted Niceley (Noir
Désir, Fugazi, Girls against boys) aux manettes - on en trouve une pelleté sur
l'album : "Dead Pompidou'z" (premier morceau. Sur le remaniement de l'Histoire par
les politiciens dans leurs propres intérêts et leur facilité à manipuler le monde...), "La
Peur", "Le pouvoir anesthésiant de la télévision" ou "Die Deutschen" (sur le racisme
ordinaire de tout un chacun... plutôt gonflé et bien vu de montrer qu'on porte en nous
tous un fond puant.) Et pourtant, The Hyènes tient absolument à affirmer le côté
exutoire et jubilatoire de ses morceaux plutôt que de parler d'engagement.
"Hier soir j'ai bu qu'une seule bière et j'ai même pas mis le nez dehors. J'suis resté
comme un Français, j'ai même regardé le football..." Vincent Bosler ne lésine pas
sur l'autodérision et l'humour grinçant, par exemple sur "Punk is dead" (dont est tirée
la citation) ou "Normal" (le groupe est entré en studio au mois de Mars 2012.
Morceau clin d'oeil à la "normalité" de notre président ou... ?).
Ajoutez à cela une bonne portion de dynamite pure, les "Black B.", "R le Roadie"
(pas aussi Maudit que l'autre), "Bougez vous" ou "On dormira quand on sera morts".
Peace and Loud est un album qui réalise ses objectifs à 100%, et il me semble qu'il
serait difficile de parler de manque d'originalité comme certains seront sans doute
tenter de le faire si on reconnait que le groupe ne parle que de faire du rock, du bon.
Ces gars-là auraient pu jouer aux légendes du Rock français, intouchables.
L'humilité, le talent et la fougue (encore et toujours), voilà les mots qui résonnent
lorsque s'arrête le lecteur.
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The Hyènes - Peace and loud