Jean-Claude Bourret enquête sur la Bête du Gévaudan: «C`était
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Jean-Claude Bourret enquête sur la Bête du Gévaudan: «C`était
10 décembre 2010 la baule + enquête Une bande dessinée passionnante pour les petits et les grands… Jean-Claude Bourret enquête sur la Bête du Gévaudan: «C'était certainement un croisement entre un loup et un chien sauvage.» gens en les décapitant. V ous allez certainement prendre un plaisir immense en vous plongeant dans ce#e bande dessinée. Jean-Claude Bourret nous réserve une belle surprise pour ce#e fin d’année : il vient de rédiger une bande dessinée en deux tomes sur l’histoire de la Bête du Gévaudan. Un ouvrage qui sort en temps utile pour les fêtes et qui a été réalisé en collaboration avec le dessinateur Julien Grycan. Jean-Claude Bourret précise qu’il a travaillé sur l’histoire vraie de la Bête et que tous les détails historiques ont été scrupuleusement respectés. C’est une enquête captivante sur cet animal mystérieux, devenu l’un des plus célèbres au monde, et qui va enchanter les lecteurs de toutes générations en leur apprenant beaucoup de choses … La Baule+ : Comment vous est venue l’idée de travailler sur la Bête du Gévaudan ? Jean-Claude Bourret : Au début, je ne voulais pas faire une bande dessinée, mais le dessinateur Julien Grycan a pris contact avec moi l'année dernière pour me proposer de faire une bande dessinée sur les Ovnis. Je l'ai rencon- tré et je lui ais dit que je ne travaillais pas sur les Ovnis, mais sur la Bête du Gévaudan… Il a trouvé que c'était une idée formidable et nous avons décidé de travailler ensemble. Je travaille sur ce sujet depuis une trentaine d'années. Au début, comme tout le monde, j'ai lu un livre et cela m'avait intrigué. Je me suis documenté, avec Il paraît que votre livre fait hurler les défenseurs du loup... Je révèle un rapport du gouvernement danois qui a mandaté une université pour étudier les a#aques de loups au cours de ces derniers siècles. On se rend compte que les loups, contrairement à ce que disent les défenseurs du loup, a#aquent l'homme. L'homme n'est pas une proie naturelle pour le loup mais, de temps en temps, le loup a#aque l'homme. Je révèle des cas d'a#aques récentes au Canada et dans les grandes réserves américaines. des livres sérieux et d'autres plus farfelus, et j'ai découvert des histoires totalement invraisemblables, comme celle d'un seigneur pédophile ou d'un chasseur émasculé par les barbaresques qui, pour se venger de l'humanité, avait dressé un chien de combat pour aller a#aquer les petites filles et les petits garçons. Tout cela ne tient pas la route une seconde quand on connaît le dossier ! Donc j'ai voulu, pour les petits comme les grands, rétablir la vérité. Comment expliquez-vous la notoriété considérable de la Bête du Gévaudan, comme celle du monstre du Loch Ness ? Mais ce!e Bête, elle, a réellement existé… La Bête du Gévaudan a une notoriété internationale. Il y a eu des films et plus de 1500 livres écrits sur ce sujet. C'est une aventure qui a fait officiellement plus d'une centaine de morts, mais au moins 200 à 300 morts, parce qu'il y a eu beaucoup de morts non répertoriés. Il y a plusieurs hypothèses, était-ce un loup ou un sanglier ? Pas un sanglier parce que, dans 95% des cas, la Bête a a#aqué devant des témoins. Si nous avions eu affaire à un sanglier, les paysans de l'époque, qui connaissaient parfaitement le gibier, auraient été en mesure de le dire. Cela aurait pu être un loup, la première bête tuée était du reste un loup… J'avance une autre hypothèse, basée sur l'autopsie de la deuxième bête. C'était certainement un croisement entre un loup et un chien sauvage, car, à l'épo- que, il y avait énormément de chiens sauvages qui allaient manger les cadavres sur les champs de bataille. Il ne faut pas oublier que nous étions à la fin de la guerre de sept ans, avec plus de 100 000 morts sur les champs de bataille européens, et qu'il y avait des centaines de milliers de loups et de chiens sauvages qui venaient manger ces loups sur les champs de bataille. A-t-on retrouvé d'autres exemples de croisement entre un loup et un chien sauvage dans l'histoire ? Oui, on a retrouvé d'autres exemples. Évidemment, on ne pouvait pas faire d'autopsie à l'époque et l'identification ADN n'existait pas. Mais j'ai retrouvé le passage de la Bête : en 1763, elle est venue par la Savoie et on voit bien qu'elle est venue des champs de bataille d'Europe de l'Est qui se trouvent à quelques centaines de kilomètres, puisqu'un loup peut parcourir 100 à 150 kilomètres dans une journée sans aucun problème. J'ai retrouvé la le#re d'un curé, datant de 1763, qui décrit ce que l'on appelait à l'époque la Bête du Dauphiné. Ce#e le#re, c'est exactement la description de la Bête du Gévaudan. Simplement, elle commence à prendre de la force et elle a#aque les C’est véritablement une reconstitution historique. Ce qui est surprenant, c'est la précision historique et surtout les détails remarquables… Finalement, vous pouvez presque être plus précis que le cinéma ! J'ai voulu faire quelque chose d'extrêmement précis. Dans la bande dessinée, quand vous voyez un fusil, une baïonne#e, un uniforme, un four à pain ou une femme qui trait les vaches, ce sont les vêtements et les couleurs de l'époque et c'est véritablement une reconstitution historique. J'ai été obligé d'être très concis et précis, mais ce sont des faits historiques, avérés et vérifiés, avec des dates précises, parce que c'est une histoire vraie. C'est un exercice très difficile car dans une bande dessinée, il faut faire une phrase très courte et laisser le dessin parler. En écrivant la bande dessinée, je donne des instructions précises au dessinateur : «Dessin 1, il fait jour, tel personnage doit dire telle phrase…» Comme il y a 62 pages par tome et 7 à 10 dessins par page, vous voyez que c'est un travail énorme ! J’espère que les lecteurs de La Baule+ auront beaucoup de plaisir à découvrir ces deux tomes. Mais il n’y aura pas de tome 3... Propos recueillis par Yannick Urrien.