Baromètre OMT du tourisme mondial

Transcription

Baromètre OMT du tourisme mondial
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
En route pour une nouvelle année de
forte croissance
Selon les données préliminaires recueillies pour
cette édition du Baromètre OMT du tourisme
mondial, on estime à 460 millions le nombre
d'arrivées de touristes internationaux dans le
monde sur les sept premiers mois de 2005. Cela
représente une augmentation de quelque 25
millions d'arrivées par rapport à la même période
en 2004, soit une croissance de 5,9 %.
La progression observée depuis le début de l'année se
révèle très conforme aux premières prévisions de l'OMT
pour les 12 mois de 2005. Ainsi qu'il ressort des nouvelles
prévisions présentées dans ce numéro du Baromètre (cf.
page 4), l'année au complet devrait se clore sur une
croissance de 5 à 6 %. Il est à noter que cette hausse
constitue en soi un résultat exceptionnel. Elle signifie que
le tourisme international est non seulement en voie de
confirmer l'excellent chiffre de 2004 (+10,7 %), mais aussi
que l'on va dépasser les prévisions de croissance moyenne
à long terme, de 4 % . (Suite page 2)
Arrivées de touristes internationaux, évolution mensuelle
Monde
(% variation)
24
22
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
-2
-4
-6
-8
-10
-12
-14
Table des matières
Premières données sur le tourisme en 2005
Monde
Résultats
Perspectives
Prévisions pour l'ensemble de l'année 2005
Evaluation du Groupe d'experts en tourisme de l'OMT
Transport aérien
Régions
Europe
Asie et Pacifique
Les suites du tsunami
Amériques
Afrique et Moyen-Orient
Conjoncture économique
2
2
2
3
4
5
7
10
10
15
18
19
22
25
Groupe d'experts en tourisme de l'OMT
Légère baisse de l'indice de confiance dans le tourisme de l'OMT
Les quelque 230 experts du monde entier qui ont
contribué à cette édition du Baromètre en répondant à
notre enquête continuent de croire que le tourisme
international est sur la voie d'une croissance soutenue.
Cependant, si l'on compare leurs évaluations globales
pour cette période à celles données pour la période portant
sur les mois de janvier à avril (134), on relève un recul de
six points pour les quatre mois de mai à août (128). Le
pronostic du Groupe d'experts de l'OMT pour la période
courante de septembre à décembre 2005 affiche
également une légère baisse (129, contre 132 quatre mois
plus tôt). Cette tendance corrobore la baisse de confiance
relative observée depuis le dernier trimestre 2004. (Suite
page 5).
Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT
2003
2004
2005*
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
----------------------------------------------------------------------Ce numéro du Baromètre OMT du tourisme mondial paraît plus
tôt que d'habitude de manière à pouvoir être distribué à la
conférence mondiale organisée par l'OMT à Iguaçu du 3 au 6
octobre 2005 sur le thème Le compte satellite du tourisme
(CST) : comprendre le tourisme et élaborer des stratégies.
Le prochain numéro paraîtra selon le calendrier habituel à la
fin de janvier 2006 et contiendra, entre autres, des estimations
préliminaires pour l'ensemble de l'année 2005.
Organisation mondiale du tourisme
Capitán Haya 42, 28020 Madrid, Espagne
Tel (34) 91 567 81 00 / Télécopieur (34) 91 571 37 33
[email protected]
www.world-tourism.org
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Bien
meilleur
175
150
Meilleur
125
Pareil
100
Pire
75
Bien
pire
50
Perspectives
Évaluation
25
Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Copyright © Organisation mondiale du tourisme, Madrid 2004
Tous droits réservés. Le contenu du présent numéro peut être cité à condition de
préciser clairement la source. La distribution ou la reproduction du texte intégral n’est
permise que pour un usage personnel ou interne. S'il vous plaît n'incluez pas de copies
dans des pages web de libre accès public. L'OMT vous suggère à sa place de faire une
liaison à la section ` Données et chiffres ‘ du web de l'OMT.
1
Baromètre OMT du tourisme mondial
Le Baromètre OMT du tourisme mondial est une publication de
l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) qui a pour objet de
suivre régulièrement l'évolution du tourisme à court terme afin de
fournir à tous les acteurs directs ou indirects du tourisme des
statistiques et des données d'analyse utiles et actuelles en temps
opportun.
Le Baromètre OMT du tourisme mondial paraît trois fois par
an (en janvier, juin et octobre). Chaque numéro comporte trois
sections permanentes : une vue d'ensemble des données du
tourisme à court terme fournies par les pays de destination, les
pays émetteurs et le transport aérien ; les résultats de la dernière
enquête réalisée auprès du Groupe d'experts en tourisme de
l'OMT, qui représentent une évaluation rétrospective et
prospective de l'activité touristique à court terme; et une sélection
de données économiques intéressant le tourisme. Pour les
prochains numéros, l'objectif est d'accroître le nombre de sujets
abordés et d'en améliorer le traitement peu à peu.
Le Baromètre OMT du tourisme mondial est rédigé par la
section Etudes de marché et techniques de promotion de l'OMT
avec la collaboration de la consultante Nancy Cockerell. Le
Secrétariat remercie sincèrement tous ceux qui ont participé à
son élaboration, notamment les organismes qui lui ont fourni des
données et les membres du Groupe d'experts en tourisme de
l'OMT, pour leur précieuse contribution.
Pour plus d'informations et pour consulter les numéros
précédents, prière de se reporter à la rubrique Faits et chiffres du
site de l'OMT sur la Toile www.world-tourism.org/facts/menu.html.
N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires et
suggestions par courriel [email protected], par téléphone
(+34 915678212) ou par télécopie (+34 915678217).
Explication des abréviations et des signes utilisés
*
..
= chiffres ou données provisoires
= chiffres ou données non (encore) disponibles
T1 : janvier, février, mars
T2 : avril, mai, juin
T3 : juillet, août, septembre
T4 : octobre, novembre, décembre
Q1 : janvier, février, mars et avril
Q2 : mai, juin, juillet et août
Q3 : septembre, octobre, novembre et décembre
CPA : chiffres partiels de l'année à ce jour, variation concernant les mois pour
lesquels on possède des données par rapport à la même période un an plus
tôt. Les totaux (sous-)régionaux sont des approximations basées sur les pays
ayant des données à fournir.
Série Arrivées de touristes internationaux
TF : arrivées de touristes internationaux aux frontières (à l'exclusion des
visiteurs de la journée)
VF : arrivées de visiteurs internationaux aux frontières (touristes et visiteurs
de la journée)
THS : arrivées de touristes internationaux dans les hôtels et établissements
assimilés
TCE : arrivées de touristes internationaux dans les établissements
d'hébergement collectif
NHS : nuitées dans les hôtels et établissements assimilés
NCE : nuitées dans tous les établissements d'hébergement collectif
Série Recettes et dépenses du tourisme international
Tous les pourcentages sont dérivés de séries non corrigées des variations
saisonnières en devises locales, sauf indication contraire : $ : $ EU ; € : euro ;
as : séries corrigées des variations saisonnières
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Premières données sur le tourisme en 2005
Monde
Résultats
(Suite de la page 1)
L'évolution du tourisme dans le monde confirme que la
croissance se ralentit. Les 9 % de hausse relevés au premier
trimestre ont été réduits de moitié au deuxième trimestre (4 %),
en partie parce que le congé de Pâques tombait tôt cette année ;
les estimations s'établissent à +15 % pour mars, 0 % pour avril,
+7 % pour mai, +6 % pour juin et +5 % pour juillet. Ainsi qu'on
le disait dans la dernière édition du Baromètre, ce ralentissement
était à prévoir, le tourisme ayant tendance à progresser plus
rapidement pendant l'intersaison que pendant la haute saison.
C'est parce qu'il peut y avoir saturation dans les transports et
l'hébergement aux moments de forte demande. D'un autre côté,
c'est aussi le signe que le tourisme mondial entre dans une phase
de croissance plus soutenue.
Une fois encore, le tourisme d'agrément fait mieux que le
tourisme d'affaires, favorisé par une multiplication des offres à
bas prix pour les voyages sur de courtes distances et par une
demande non encore totalement satisfaite après avoir longtemps
contenue en ce qui concerne les voyages long-courriers. Mais on
constate quelques manifestations d'une reprise de la demande
pour le tourisme d'affaires, y compris dans le secteur des
réunions, voyages de stimulation, conférences et expositions
(MICE). Par ailleurs, les croisières font apparaître une croissance
supérieure à la moyenne depuis le début de l'année.
La plupart des régions et sous-régions jouissent d'une
augmentation soutenue de la demande touristique, malgré les
fluctuations normales relevées d'un mois à l'autre. Selon les
informations disponibles, l'Afrique et l'Asie-Pacifique se révèlent
pour l'instant les régions du monde les plus en pointe (+9 %
chacune), et l'Amérique centrale (+15 %) est de loin la sousrégion qui connaît la croissance la plus marquée, devant l'Asie du
Nord-Est (+12 %) et l'Amérique du Sud (+10 %). Compte tenu
du manque de données pour certaines régions – en particulier
pour l'Afrique et le Moyen-Orient – les chiffres doivent toutefois
être interprétés avec prudence.
Beaucoup d'événements et de développements se sont
conjugués pour altérer la confiance des touristes. Si certains pays
ne se sont pas encore totalement remis de la dévastation
provoquée par le séisme et le tsunami survenus dans l'Océan
indien, le tourisme mondial ou régional ne s'en ressent
néanmoins pas trop, comme l'OMT l'avait prévu au début de
l'année. C'est également vrai d'événements plus récents –
attentats à Londres, en Turquie (Kusadasi, Istanbul et Ankara) et
en Egypte (Le Caire et Sharm-el-Sheikh) - , qui ont été aggravés
par des accidents d'avion et des catastrophes naturelles telles
qu'inondations, sécheresses, ouragans et tremblements de terre.
L'industrie a de nouveau fait la preuve de sa résistance à de tels
chocs. S'agissant du comportement des consommateurs, on voit
clairement que les voyageurs n'ont pas été découragés par les
menaces extérieures. Au niveau mondial, les conséquences sont
négligeables. Ces événements ont sans doute conduit à une
modification temporaire des flux touristiques mais n’ont pas
arrêté les gens de voyager. Au niveau local, dans les zones
touchées, les conséquences peuvent être graves mais, le plus
souvent, elles s'avèrent étonnamment de courte durée.
2
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
croissance de 7 ou 8 % dans le monde. Mais la décision
prise par le gouvernement américain d'affréter pendant six
mois trois navires de la société Carnival pour y loger le
personnel de secours à la suite de l'ouragan se traduit par
une réduction de la capacité de 7.000 lits, soit une perte
probable de 2 millions de nuitées pendant les six mois. De
surcroît, d'autres navires pourraient être réquisitionnés,
plusieurs rapports indiquant que l'on pourrait avoir besoin
au total de 25.000 couchettes pour héberger une partie des
sans-abri. En conséquence, aucune capacité nouvelle ou
presque n'étant à l'horizon, on s'attend à ce que la
croissance du nombre de croisiéristes soit inférieure d'un
ou deux points de pourcentage aux prévisions initiales.
Parallèlement, l'Europe pourrait connaître une croissance
supérieure à la moyenne, plusieurs compagnies de
croisières ayant déplacé des navires des Caraïbes en
Méditerranée pour cet hiver.
Malgré la généralisation des surtaxes de carburant
dans le transport aérien, les compagnies aériennes et
d'autres entreprises se sont abstenues au cours des derniers
mois de répercuter sur les consommateurs la totalité des
hausses du coût de l'énergie parce qu'elles exercent dans un
secteur extrêmement concurrentiel. Mais si l'énergie devait
continuer de se renchérir, la plupart des experts pensent
que les touristes, et les consommateurs en général,
finiraient se ressentir de ces hausses.
Les indicateurs de la consommation restent moroses
partout dans le monde, comme en témoignent les
nombreux sujets de préoccupation évoqués par le Groupe
d'experts de l'OMT, de l'instabilité du prix de l'énergie et
des taux de change à la crainte d'un ralentissement de
l'économie en passant par le sentiment d'une baisse du
revenu disponible.
Évolution mensuelle des arrivées de touristes
internationaux, 2002-2005*
100
90
2005*
2004
2003
2002
80
70
60
millons
50
40
30
jan. fév. mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc.
Source: Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Perspectives
Il est trop tôt pour évaluer les répercussions probables des
ouragans Katrina et Rita, qui ne datent que d'un mois. Mais
il ne fait aucun doute qu'un secteur pâtira des ces
événements à court terme, celui des croisières. Avant
Katrina, l'industrie tablait avec confiance sur une
Arrivées de touristes internationaux par (sous-)région
Année complète
2003
Données mensuelles ou trimestrielles (% de variation par rapport à l'année précédente)
2004
03/02 04/03
2005*
(millions)
(%)
CPA
2004
T1
T2
jan
fév mars avril
mai
juin juillet
T1
T2
T3
T4
Monde
689
763
-1,5 10,7
5,9
9,0
4,2
6,0
2,8 15,1
0,1
6,6
5,7
5,3
9,5
18,6
7,1
8,1
Europe
396,2
416,4
0,7
5,1
4,6
9,4
2,4
7,8
-0,9 14,6
-2,7
5,3
4,3
4,9
7,2
6,7
2,6
4,9
44,2
47,9
1,8
8,5
7,3
10,2
7,2 16,1
3,0 11,8
0,5 11,4
8,8
3,2
9,8
10,0
7,1
8,1
Europe occidentale
136,1
138,9
-1,4
2,1
2,9
6,5
-0,4
Europe centr./orient.
68,3
78,6
5,5 15,2
7,0
16,3
Europe du Nord
147,7
150,9
Asie et Pacifique
Eu. méditerranéenne méridionale
119,3
152,6
Asie du Nord-Est
67,6
Asie du Sud-Est
36,3
Océanie
9,0
Asie du Sud
6,4
Amériques
0,1
3,9
-2,0 16,1
-9,3
2,9
3,8
4,4
2,1
3,2
0,7
3,1
6,8 22,4
8,4 12,4
3,4
7,7
2,7
3,5
14,3
14,3
12,7
10,9
2,2
4,2
9,1
1,2
1,7
-5,7 15,1
-0,4
4,6
4,1
6,5
9,2
5,5
-1,3
2,0
-9,0 27,9
8,7
10,2
8,1
3,9 12,6 14,4
7,3
9,6
7,4
6,8
11,2
89,6
24,1
13,3
87,6
-8,8 29,6
12,2
15,7
10,6 11,4 19,8 16,2
9,8 11,6
10,1
8,2
6,8 103,7
23,7
16,8
47,4
-13,7 30,6
3,7
2,6
4,3
2,2
5,1
16,5
99,2
28,9
10,5
10,2
-1,0 12,5
5,9
8,4
7,5
10,2 16,7
5,0
2,7
-7,4
4,9 12,2
4,2
6,5
3,4
7,7
5,5 12,5
1,3
3,1
6,0
4,2
11,8
26,6
12,6
4,0
8,7
-2,8
1,1
2,3 12,5
12,2
2,4
26,6
20,1
16,3
7,1
9,7
113,1
125,7
-3,0 11,2
6,6
9,6
4,0
8,2
5,0 17,7
-1,9
6,1
7,1
4,8
12,6
15,6
9,0
8,0
Amérique du Nord
77,4
85,8
-7,1 10,9
6,5
11,3
3,5
8,7
5,3 18,6
-1,9
5,4
6,8
4,4
10,6
17,0
9,2
7,3
Caraïbes
17,0
18,2
6,5
6,7
2,5
4,9
1,1
5,2
-1,1
-2,6
3,0
3,1
0,5
8,6
10,1
5,2
1,9
Amérique centrale
4,9
5,8
4,2 17,8
14,7
16,7
9,3 24,2
-0,8 23,1
18,0
14,6
18,7
14,2
12,8
22,9
Amérique du Sud
13,7
15,9
9,3 16,2
9,5
6,4
9,8 22,0
-1,2
9,2
10,4
9,9
23,9
15,0
11,0
12,8
9,8 12,4
5,5 15,1
1,4 10,5
11,5
6,7
-1,2
3,3
9,8
12,3
11,8
7,6
-1,2 13,3
4,4 16,0
14,9
7,0
19,1
18,7
14,4
10,6
9,1
6,4
-8,5
-4,4
5,4
13,1
8,9
6,2
23,0
32,2
11,5
13,1
Afrique
12,3 16,4
7,5
6,9
9,7
30,8
33,2
4,3
8,0
8,7
12,9
Afrique du Nord
11,1
12,8
6,6 15,3
8,7
6,4
Afrique subsaharienne
19,7
20,4
3,1
3,9
8,7
15,9
8,5 14,5
8,5 16,0
-0,3
30,0
35,4
2,9 18,0
3,0
-3,8
8,5
-16 13,7
8,0 10,3
Moyen-Orient
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
-5,8
7,3
(d'après les données de l'OMT, octobre 2005)
Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
3
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Prévisions pour l'ensemble de l'année 2005
L'année s'achèvera sur une progression de 5 à 6 %
Dans son édition de janvier 2005, le Baromètre OMT du
tourisme mondial a présenté pour la première fois des
prévisions à court terme sur les arrivées de touristes
internationaux. Pour le présent numéro, les prévisions
relatives aux 12 mois de 2005 ont été actualisées à la
lumière de l'évolution des arrivées jusqu'en juillet 2005.
Des prévisions ont également été effectuées pour les
différentes régions. Elles ont été préparées par l'OMT en
collaboration avec le professeur Egon Smeral, économiste
à Vienne (Autriche). Pour ces prévisions, la technique
REGARIMA a été retenue (pour plus de détails sur la
méthode employée, prière de consulter les notes
appropriées à la rubrique Faits et chiffres sur le site de
l'OMT à l'adresse www.world-tourism.org/facts/eng/
barometer.htm).
Pour l'ensemble de l'année, les modèles de prévision à
court terme font ressortir un taux de croissance compris
entre 5 et 6 % pour le nombre d'arrivées de touristes
internationaux dans le monde. Si la hausse s'est établie à
5,9 % de janvier à juillet, elle devrait atteindre 5,3 % sur le
reste de l'année, pour donner un taux moyen de 5,7 % sur
l'ensemble de 2005. Ce chiffre inclut naturellement une
marge d'erreur, laquelle est beaucoup plus faible qu'en
janvier puisqu'une bonne partie de l'année s'est déjà
écoulée. Dans l'hypothèse où aucun nouveau choc ne
viendra peser sur les tendances, il découle de ce résultat
que, en 2005, les arrivées de touristes internationaux se
chiffreront à environ 800 millions. Toute la question est
évidemment de savoir si l'on passera ou non ce cap des 800
millions.
La croissance la plus forte est attendue en Asie et dans
le Pacifique (+10 %), devant l'Afrique (+7 %) et les
Amériques (+6 %). Pour l'Europe (+4 %) et le MoyenOrient (+3 %), en revanche, on anticipe des taux de
croissance plus modestes. Les prévisions pour l'Europe,
l'Asie-Pacifique et les Amériques ne devraient pas être
éloignées des volumes effectivement enregistrés à la fin de
l'année, alors que celles concernant le Moyen-Orient et
l'Afrique comportent des marges d'erreurs plus importantes
vu que, pour ces régions, on possède des données pour un
nombre relativement petit de pays. Les résultats du MoyenOrient, en particulier, doivent être interprétés avec
prudence parce que les données disponibles ne sont pas
non plus jugées très fiables. Pour cette raison, il ne serait
pas surprenant que les résultats définitifs se révèlent
supérieurs aux attentes.
Les prévisions pour 2005 font ressortir un
ralentissement de la croissance du tourisme international
parallèlement à un tassement de la croissance de la
production mondiale. Si le taux de croissance global est
tombé de plus de 10 % par an lors de l'année record de
2004 à 5 ou 6 % en 2005, ce "modeste" taux n'en dépasse
pas moins largement la moyenne de 4 % relevée sur la
période 1990-2004. Et la même évolution se vérifie pour
les différentes régions, à l'exception du Moyen-Orient. Une
grande cohérence se dégage des prévisions puisque le
chiffre qui résulte du rapprochement des prévisions pour
les cinq régions ne diffère que légèrement du chiffre
obtenu pour le tourisme mondial proprement dit.
Arrivées de touristes internationaux
(% de variation par rapport à l'année précédente)
30
27,9
2004
janvier-juillet 2005 – données actuelles
Août-décembre – prévisions
2005 – prévisions pour toute l’année
25
20
18,0
15
10,7
10,7
8,7
10
5,9 5,3 5,7
5
5,1 4,6
9,6
11,2
6,6
3,5 4,2
8,0 8,7
5,8 6,2
6,8
4,3
3,0 3,0 3,0
0
Monde
Europe
Asie et Pacifique
Amériques
Afrique
Moyen-Orient
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
4
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Evaluation du Groupe d'experts en tourisme de l'OMT
La confiance demeure relativement bonne, bien qu'elle ait été altérée par les événements récents
(Suite de la page 1)
Signalons que l'échelle utilisée pour cet indicateur a été
transformée pour être plus conforme à la pratique
habituellement suivie pour ce genre d'indicateurs de
confiance. On trouvera en encadré une explication du
mode d'établissement de cet indicateur.
Régions
Par région, les notes les plus élevées concernant la période de
mai à août 2005 ont été attribuées par les experts de l'Afrique
(144), des Amériques (132) et de l'Asie-Pacifique (131) –
toutes supérieures à la moyenne de 130 (voir la section
Régions pour les graphiques correspondants). Les experts du
groupe des voyagistes mondiaux, qui représentent les
membres actifs dans plus d'une région particulière, ainsi que
les experts du Moyen-Orient et de l'Europe, se montrent les
moins optimistes, avec des notes de 123, 118 et 125,
respectivement.
Comparativement aux résultats de la période antérieure,
les moyennes des mois de mai à août 2005 sont inférieures à
celles des mois de janvier à avril 2005 dans toutes les régions
sauf l'Europe (125 contre 123). Les baisses les plus fortes ont
été relevées par les experts du Moyen-Orient, qui ont donné
une note moyenne de 118 à la période de mai à août 2005,
contre une note élevée de 146 pour la période de janvier à
avril 2005. Une tendance similaire a été observée chez les
voyagistes mondiaux, dont la note globale est tombée de 150
à 123.
Les perspectives pour la période de quatre mois en cours
(septembre-décembre 2005) sont relativement optimistes en
Afrique (159), en Asie et dans le Pacifique (137) et au
Moyen-Orient (132), tandis que la note la plus basse a été
attribuée par les voyagistes mondiaux (110). Par rapport aux
notes de la période antérieure (mai-août 2005), seules deux
des cinq régions du monde voient leur cote reculer : l'Europe
(de 125 à 124) et les Amériques (de 132 à 129). La baisse la
plus marquée est observée chez les voyagistes mondiaux (de
123 à 111). Par ailleurs, selon le Groupe d'experts, les
perspectives (comparativement à celles annoncées pour la
période précédente) sont très encourageantes en AsiePacifique (137 contre 131), en Afrique (159 contre 144) et au
Moyen-Orient (132 contre 118). Cela montre que les experts
de ces régions ont de nouveau confiance dans la croissance
future du tourisme.
Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT
Voyagiste mondial
Bien
meilleur
175
150
Meilleur
125
Pareil
100
Pire
75
Bien
pire
50
Perspectives
Évaluation
25
Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
L'Indice de confiance dans le tourisme de l'OMT
L'Indice de confiance dans le tourisme de l'OMT s'appuie sur les résultats
d'une enquête effectuée par voie électronique par le Secrétariat de l'OMT
auprès de représentants choisis d'organismes publics et privés qui font
partie du Groupe d'experts en tourisme de l'OMT. Cette enquête est faite
tous les quatre mois depuis mai 2003 afin de suivre les résultats et les
perspectives à court terme du secteur touristique. Elle permet de
comparer les résultats et les prévisions au fil du temps, ainsi que de
confronter les résultats effectifs des quatre mois écoulés aux prévisions
établies pour cette période quatre mois plus tôt. D'autre part, les résultats
sont ventilés par région et par secteur d'activité. Ces chiffres ventilés
doivent toutefois être interprétés avec prudence car ils peuvent reposer
dans certains cas sur un nombre relativement faible de réponses.
Le Secrétariat se soucie de continuellement élargir et améliorer
l'échantillon du Groupe. Les experts qui souhaiteraient participer à
l'enquête, notamment ceux de pays qui ne figurent pas encore dans
la liste ci-dessus, sont priés d'envoyer un courriel à l'adresse
[email protected].
Comment lire ces données
Pour établir l'Indice de confiance dans le tourisme de l'OMT, il est
demandé tous les quatre mois aux membres du Groupe d'experts en
tourisme de l'OMT de répondre par courriel aux deux questions simples
suivantes :
- Quelle est votre appréciation des résultats du tourisme dans votre
destination/votre branche pour les quatre mois écoulés (ou en voie de
l'être) par rapport à ce que vous pourriez raisonnablement espérer à cette
époque de l'année ?
- Quelles sont les perspectives touristiques dans votre destination/votre
branche pour les quatre prochains moins comparativement à ce que vous
pourriez raisonnablement espérer à cette époque de l'année ?
Les participants doivent choisir une option parmi les cinq suivantes selon
qu'ils jugent la situation bien pire [0], pire [50], pareille [100], meilleure
[150] ou bien meilleure [200]. Les résultats sont rapportés à une moyenne
et ventilés par région et par activité. Une valeur supérieure à 100 signifie
que les participants qui jugent la situation "meilleure" ou "bien meilleure"
sont plus nombreux que ceux qui la jugent "pire" ou "bien pire".
En outre, il est demandé aux participants de donner une évaluation
qualitative dans leurs propres termes. L'analyse contenue dans le
Baromètre OMT du tourisme mondial reprend en grande partie leurs
commentaires.
Activités
L'évaluation moyenne pour la période de mai à août 2005
varie d'un minimum de 126 pour le groupe des organismes de
l’industrie générale pour les représentants des expertsconseils, des chercheurs et des médias, à un maximum de 145
pour les experts du transport. Par rapport à la période
précédente (janvier-avril 2005), les notes attribuées
apparaissent généralement plus basses, sauf parmi les
représentants des experts-conseils, des chercheurs et des
médias (de 124 à 126) et ceux de la catégorie de
l'hébergement et de la restauration (de 127 à 129). Des notes
particulièrement basses ont été attribuées par les représentants
des destinations (de 139 à 127) et des organismes voyagistes
mondiaux (de 132 à 126).
L'évaluation des perspectives touristiques pour la période
de septembre à décembre 2005 apparaît particulièrement
5
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
optimiste chez les représentants du secteur du transport (145),
qui donnent une fois encore une appréciation élevée, et parmi les
destinations (130) et les représentants de l'hébergement et de la
restauration (129). Les perspectives sont en légère amélioration
chez les représentants des destinations (130 contre 127) et le
groupe des experts-conseils, des chercheurs et des médias (128
contre 126) par rapport à leur évaluation de la période précédente
(mai-août 2005). Et les représentants du secteur du transport
(145) continuent de voir d'un œil très favorable les perspectives
des mois à venir. A l'inverse, les experts de l'hébergement et de
la restauration (129) et les représentants des voyagistes et agents
de voyages (126) se montrent relativement moins optimistes à
propos de la période devant eux.
Pour la présente édition, le Secrétariat a reçu les réponses d'experts des pays
et territoires suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine,
Australie, Autriche, Bahamas, Barbade, Belgique, Bermudes, Bolivie, Bosnie
et Herzégovine, Brésil, Canada, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Costa Rica,
Croatie, Cuba, Curaçao, Danemark, Egypte, El Salvador, Emirats arabes unis,
Equateur, Espagne, Estonie, États-Unis, Finlande, France, Grèce, Guatemala,
Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irlande, Islande, Israël, Italie, Jamaïque,
Japon, Jordanie, Kenya, Liban, Liechtenstein, Macao (Chine), Maldives, Malte,
Maroc, Maurice, Mexique, Monaco, Myanmar, Népal, Nicaragua, Norvège,
Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, PaysBas, Pérou, Porto Rico, Portugal, République centrafricaine, République de
Corée, République démocratique populaire lao, République dominicaine,
République tchèque, Réunion, Royaume-Uni, Sao Tomé et Principe, Serbie et
Monténégro, Slovénie, Suède, Suisse, Taiwan (pr. de Chine), Thaïlande,
Timor-Leste, Togo, Tunisie, Turquie, Uruguay et Venezuela.
Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT
Destinations
Bien
meilleur
Transport
175
175
150
150
125
125
Meilleur
Pareil
100
Pire
75
Bien
pire
50
100
Perspectives
Évaluation
Évaluation
50
25
25
Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05
Bien
meilleur
Perspectives
75
Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Hébergement et restauration
Voyagistes et agences de voyages
175
175
150
150
125
125
Meilleur
Pareil
100
Pire
75
Bien
pire
50
100
Perspectives
Évaluation
Évaluation
50
25
25
Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05
Bien
meilleur
Perspectives
75
Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Organismes de l'industrie générale et autres
Conseil, Recherche et Médias
175
175
150
150
125
125
Meilleur
Pareil
100
Pire
75
Bien
pire
50
100
Perspectives
Évaluation
Perspectives
75
Évaluation
50
25
25
Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
6
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Transport Aérien
Selon les dernières données de l'Association du transport
aérien international (IATA), le trafic de passagers entre
janvier et août 2005, exprimé en RPK (passagerskilomètres payants), s'est accru de 8,3 %. Ce sont les
transporteurs du Moyen-Orient et de l'Amérique latine
qui ont enregistré les plus fortes croissances , de 13,8 et
12,5 % , respectivement. Le trafic aérien en Amérique du
Nord et en Afrique (Egypte comprise) a augmenté de
presque 11 % par rapport à la même période en 2004,
tandis que l'Asie-Pacifique (+7,7 %) et l'Europe (+6,3 %)
affichent une croissance à un seul chiffre. Il est à noter
que dans toutes les régions sauf l'Afrique la croissance a
été plus marquée en juillet qu'en août.
Le coefficient de remplissage sur les lignes
internationales est demeuré élevé, à presque 79 % en août
et plus de 75 % sur la période de janvier à août. La
capacité, exprimée en sièges-kilomètres offerts (SKO), a
progressé de 7 % depuis le début de l'année – soit plus
d'un point de pourcentage de moins que le trafic (RPK) - ,
ce qui montre que les compagnies aériennes continuent
d'améliorer leur rentabilité pour atténuer les effets de la
hausse du prix du carburant. Les meilleurs coefficients de
remplissage ont été obtenus par les transporteurs de
l'Amérique du Nord (80,4 %) et de l'Europe (76,5 %) –
régions où l'offre de sièges a également augmenté (de 8,9
et 4,6 %) – tandis que la capacité s'est accrue d'une
manière spectaculaire en Amérique latine et au MoyenOrient (qui enregistrent l'une et l'autre une augmentation
du nombre de SKO légèrement supérieure à 11 %).
La crainte la plus souvent exprimée est que la hausse
du prix du carburant altère sérieusement les résultats nets
des transporteurs aériens. Mais des développements tout
aussi importants sont à signaler :
♦
Les résultats de l'industrie se sont améliorés, mais
davantage grâce aux suppléments facturés du fait de
l'augmentation du prix du carburant qu'aux recettes
produites par les tarifs de base pratiqués. L'IATA
estime que les compagnies aériennes couvrent par
elles-mêmes 40 % des surtaxes de carburant.
♦
L'IATA souligne le rôle joué par une bonne gestion
des coûts et une amélioration de l'efficacité de
l'exploitation.
♦
Le léger fléchissement de l'euro face au dollar
américain à apporté une petite bouffée d'oxygène aux
compagnies européennes présentes sur les lignes
transatlantiques, et leur a permis d'enregistrer des
taux de croissance plus proches de ceux de leurs
concurrentes américaines.
♦
La concurrence effrénée qui existe sur ce marché fait
qu'il est très difficile de répercuter sur les utilisateurs
finals la hausse des coûts de transport.
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
♦
La croissance du trafic de marchandises (dans laquelle
beaucoup voient un indicateur important du trafic de
passagers), atteint 3,5 %, résultat médiocre qui reflète la
faiblesse de la croissance du commerce de biens matériels.
La seule exception est le Moyen-Orient, où le trafic de
marchandises s'est accru de presque 15 %.
Les données présentées ici ont trait, d'une part, au trafic
international de passagers déclaré par les compagnies
aériennes membres de l'IATA et ventilé par région
d'immatriculation des transporteurs, et, d'autre part, au trafic des
compagnies membres des trois principales alliances de
transporteurs ventilé selon les lignes exploitées. Il convient de
signaler que ces données reflètent la grande majorité du trafic
aérien, mais pas la totalité, la plupart des compagnies incluses
dans l'étude étant des transporteurs réguliers et le trafic assuré
par les compagnies de charters et à bas coûts n'étant pris en
compte que dans une faible mesure.
Les données fournies par les compagnies aériennes
constituent en particulier un bon indicateur de l'évolution à court
terme du trafic moyen et long-courrier. En ce qui concerne le
trafic sur de courtes distances, en revanche, l'avion entre en
concurrence avec d'autres modes de transport (notamment par
voie terrestre mais aussi par eau), et des permutations sont
possibles d'un mode à l'autre (selon le prix relatif, le sentiment
de sécurité, etc.). Par ailleurs, le trafic n'est pas exprimé ici en
nombres de passagers transportés, mais en passagerskilomètres payants (ou RPK, un RPK étant un passager payant
transporté sur un kilomètre). Cela veut dire que chaque
passager transporté sur une longue distance a plus de poids
dans le trafic total mesuré en RPK que chaque passager
transporté sur une courte distance.
Trafic international des transporteurs de l'IATA par région d'enregistrement de la compagnie aérienne
(% variation)
30
25
2003
2004
2005* CPA
20
15
10
5
0
-5
-10
Ensemble
Amérique du Amérique latine
Nord
Europe
Afrique
Moyen-Orient
Asie et
Pacifique
Source : synthèse par l'OMT des données de l'IATA
7
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Amérique du Nord
Les compagnies américaines membres de l'Air Transport
Association(ATA) ont enregistré une augmentation de 5,4
% du trafic de passagers (RPK) entre janvier et août par
rapport à la même période un an plus tôt. Le segment de
la demande intérieure (incluant les Etats-Unis et le
Canada), qui représente 71 % du trafic total, a moins
progressé (+3,4 %) que le trafic international (+10,7 %),
segment auquel est due l'augmentation des recettes et qui
explique par conséquent que la capacité se soit accrue de
9,9 % sur les lignes internationales. Le secteur du
transport aérien aux Etats-Unis a globalement bien su
gérer sa capacité, avec un coefficient de remplissage de
79,3 % pour l'ensemble du réseau et de 80,6 % pour le
trafic international. Près de la moitié du trafic
international revient aux dessertes transatlantiques, qui,
sur les huit premiers mois de l'année, affichent une
hausse de 8,4 du trafic de passagers (RPK) par rapport à
2004. Cependant, les plus fortes hausses ont été
enregistrées sur les liaisons avec l'Amérique latine (+15
%) et l'Asie-Pacifique (+11 %), signe d'une reprise du
tourisme lointain ainsi que du dynamisme de l'économie
dans ces deux régions. Les augmentations de la capacité
durant les huit premiers mois de l'année apparaissent
particulièrement importantes sur les lignes du Pacifique
et de l'Amérique latine (+14 et 11 %, respectivement). Le
coefficient de remplissage a progressé sur toutes les
lignes sauf celles du pacifique (-2 %).
Trafic aérien sur les routes internationales par mois (RPKs)
(% de variation par rapport même période dernière année)
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
-10
-20
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
2003
2004
2005
Association of Asia Pacific Airlines (AAPA)
Association
aérienne (AEA)
2003 des compagnies européennes de navigation2004*
Air Transport Association of America (ATA)
-30
-40
-50
Source : synthèse par l'OMT des données de l'ATA, de l'AEA et de l'AAPA
ATA : trafic aérien sur des routes sélectionnées par mois (RPKs)
(% de variation par rapport même période dernière année)
70
60
Intérieure
50
Latine
40
Atlantique
30
Pacifique
20
10
0
-10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
-20
-30
2003
2004
2005*
-40
Europe
Source : synthèse par l'OMT des données de l'ATA
Selon l'Association des compagnies européennes de
navigation aérienne (AEA), le trafic de passagers (RPK)
totalisé par ses membres a cru de 6 % de janvier à juillet
par rapport à la même période un an plus tôt. Le trafic
intérieur mesuré en RPK, qui a représenté pendant cette
période 9 % du trafic de passagers total sur les vols
réguliers, affiche une modeste croissance de 2,3 %. Le
trafic long-courrier (6,4 %) a continué de mieux se porter
que le trafic intra-européen (6,1 %), confirmant la reprise
de la demande dans ce secteur. Les liaisons
internationales les plus en progression sont celles de
l'Atlantique Sud (+12,7 %), avec environ 20,6 milliards
de RPK, et l'Extrême-Orient (+11,8 %), avec 75,4
milliards de RPK, qui accapare 29 % du trafic
international sur de longues distances. A l'inverse, le
trafic sur l'Atlantique Nord, qui compte pour plus de 40
% de tout le trafic long-courrier, reste bien au-dessous de
la moyenne, à seulement 2 % pour les sept premiers mois
de 2005. Le trafic a augmenté de 7,5 % vers le MoyenOrient et de 6,8 % vers l'Afrique du Nord.
AEA : trafic aérien sur des routes sélectionnées par mois (RPKs)
(% de variation par rapport même période dernière année)
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
70
60
Intérieure
50
Europe geographique
40
Nord Atlantique
30
Extrême Orient / Australasie
20
10
0
-10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
-20
-30
2003
2004
2005*
-40
Source : synthèse par l'OMT des données de l'AEA
8
Baromètre OMT du tourisme mondial
Asie et Pacifique
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Statistiques préliminaires du trafic aérien - Passagers-km payants(RPK)
2004
Il ressort des données compilées par
l'Association of Asia Pacific Airlines (AAPA)
pour la période de janvier à juillet que le trafic
de passagers (RPK) s'est accru de 6,8 % parmi
ses membres comparativement à la même
période en 2004. Le trafic total a dépassé 307
milliards de RPK durant les sept premiers mois
de l'année. Pendant cette période, le nombre de
passagers
transportés
sur
les
lignes
internationales a totalisé 73,9 millions, soit 5
millions de plus qu'un an plus tôt.
Les transporteurs asiatiques enregistrent le
coefficient de remplissage le plus faible des
trois régions (73,3 %). La capacité en SKO a
gagné 5,7 % entre janvier et juillet. Cette
progression étant légèrement inférieure à celle
de la demande, le facteur de remplissage des
compagnies membres de l'AAPA s'est amélioré
de 0,7 point de pourcentage.
Si l'on en croit le directeur général de
l'AAPA, la demande reste forte mais il s'est
dit préoccupé par la hausse des prix du
carburant, en écho au sentiment exprimé par
d'autres associations de transporteurs aériens.
Pendant ce temps, l'essor des compagnies à
bas coûts en Asie du Sud-Est continue
d'accroître la capacité et d'ajouter à la
concurrence sur le marché du transport aérien
dans la région.
03/02 04/03 2005*
CPA
(billion)
mai
juin juillet
août
(%) (% par rap. année ant.)
International Air Transport Association (IATA), Monthly International Statistics (MIS)
Trafic intern. des vols réguliers par région d'enregistrement des comp. aériennes de l'IATA
Ensemble
2.000 ¹
Amérique du Nord
-2,4
15,4
8,3
9,1
8,5
8,2
6,1
-6,1
14,8
10,0
11,2
9,1
8,5
7,1
Amérique latine
9,7
14,2
12,5
13,6
12,8
12,9
8,4
Europe
2,0
10,1
6,3
7,0
6,6
7,2
5,0
Afrique (Égypte comprise)
1,1
10,9
10,8
9,9
13,3
7,4
8,5
Moyen-Orient (Israël et Iran compris)
12,9
24,6
13,8
20,2
15,2
13,4
8,7
Asie et Pacifique
-8,7
20,7
7,7
7,6
8,1
7,4
5,8
Air Transport Association of America (ATA)
Trafic de passagers des vols réguliers des comp. aériennes des États-Unis membres de l'ATA
Vols réguliers grandes lignes
1.053
-1,0
10,0
5,4
7,2
4,4
4,8
2,5
Intérieur (EU et Canada compris)
764
0,7
8,1
3,4
5,4
2,3
2,9
1,1
International
290
-5,5
15,5
10,7
11,9
9,8
9,7
6,2
Atlantique
134
-6,5
14,2
8,4
10,3
6,6
8,0
3,2
Pays latins
68
4,5
14,4
14,5
16,9
15,1
11,4
5,7
Pacifique
88
-10,8
18,3
11,0
11,2
11,4
11,1
11,5
Association des compagnies européennes de navigation aérienne (AEA)
Trafic passagers des compagnies membres de l'AEA
Total vols réguliers
655
1,0
9,0
6,0
7,0
6,3
7,0
0,0
54
1,6
0,9
2,3
5,8
4,3
3,9
0,0
Total international
601
1,0
9,8
6,4
7,1
6,4
7,2
0,0
Intra-européen
145
1,5
7,5
6,1
7,3
6,5
7,4
0,0
7
6,8
15,8
6,8
8,7
6,4
9,3
0,0
21
-0,5
17,4
7,5
8,6
9,6
6,8
0,0
429
0,8
10,1
6,4
6,9
6,3
7,2
0,0
Intérieur
Afrique du Nord
Moyen-Orient
Total long-courriers
dont:
Atlantique Nord
183
4,0
7,3
2,0
5,9
1,6
2,2
0,0
Atlantique Centre
45
4,9
3,3
7,1
5,0
9,5
8,2
0,0
Atlantique Sud
33
5,4
16,9
12,7
9,2
13,2
16,0
0,0
120
-6,8
19,3
11,8
10,4
12,0
13,0
0,0
48
0,9
3,5
5,3
2,7
6,2
7,3
0,0
505
-9,9
18,9
6,8
6,3
6,2
6,9
Extrême-Orient/Australasie
Afrique subsaharienne
Association of Asia Pacific Airlines (AAPA)
Trafic passagers consolidé
Activités internationales
Intra-Asie-Pacifique
23,7
Asie du Nord-Est
30,1
Nord-Est Sud-Est
28,7
Asie du Sud-Est
5,6
vers/de Chine
15,7
51,0
Trans-Pacifique
-9,0
16,3
Asie-Europe
-8,0
13,5
Source : synthèse par l'OMT des données de l'IATA, de l'ATA, de l'AEA et de l'AAPA
¹ Tous les transporteurs de l'IATA
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
9
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Régions
Europe
Résultats
Les premiers signes d'une reprise de l'économie dans les
pays de la zone euro à la fin de l'an passé se sont évanouis
avec l'effondrement de la demande intérieure, selon les
derniers chiffres publiés par le Fonds monétaire
international (FMI). Et cette évolution a plus ou moins
altéré la confiance des membres européens du Groupe
d'experts de l'OMT qui, pour la troisième période de suite,
se montrent les moins optimistes de tous les membres du
Groupe au sujet des perspectives à court terme. Certes, ils
reconnaissent dans leur majorité que, tout bien considéré,
la région a assez bien tiré son épingle du jeu, mais
l'incertitude économique semble avoir tempéré les bonnes
impressions ressenties par beaucoup de sujets interrogés, y
compris à propos du passé récent.
Arrivées de touristes internationaux, évolution mensuelle
Europe
(% variation)
16
14
12
10
8
6
4
2
0
-2
-4
-6
-8
2003
2004
2005*
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Il est vrai que l'Europe a eu son lot de catastrophes au
cours de la période de trois ou quatre mois étudiée. Et
pourtant, malgré les attentats commis à Londres et en
Turquie, et la vague d'inondations et de feux de forêts, les
résultats des mois de mai à juillet font ressortir une
croissance régulière du tourisme dans la région, avec une
moyenne d'environ 5 %, égale à celle enregistrée depuis le
début de l'année. Et si la croissance en août dans les pays
ayant déjà des chiffres à communiquer donne des signes
d'essoufflement, certains indices semblent cependant
montrer que ce n'est pas le cas d'autres pays qui ont même
mieux réussi que dans le passé à cette période qui
représente, en fait, la haute saison dans cette région du
monde.
Ce sont l'Europe du Nord et l'Europe centrale et
orientale qui affichent les meilleurs résultats depuis le
début de l'année (+7 % chacune), avec même une
croissance supérieure à la moyenne pour l'Europe du Nord
en mai et juin. Ce sont aussi ces deux régions qui
enregistrent la plus forte croissance économique, ce qui
n'est sans doute pas surprenant. Selon le FMI, la croissance
est soutenue dans les pays de l'Europe centrale et orientale,
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
dont beaucoup ont adopté récemment un système
d'économie de marché, bien que l'expansion se soit un peu
ralentie depuis 2004. Les principales raisons en sont la
hausse des cours du pétrole et le malaise économique qui
touche les partenaires commerciaux de l'Europe
occidentale.
En Europe du Sud et méditerranéenne, le gain a été de
4 %, avec une moyenne de 7 % en juillet, premier des deux
mois de la haute saison estivale. La moyenne de l'Europe
occidentale, quant à elle, s'est établie à 3 % jusqu'en juillet.
Si les dépenses du tourisme international ont progressé
chez les Allemands de 2 % sur les sept premiers mois de
l'année, en revanche plusieurs représentants des
destinations et de l'industrie au sein du Groupe d'experts de
l'OMT se sont dits déçus par les résultats relevés sur le
marché allemand au cours des trois derniers mois. Et le
deuxième marché émetteur de l'Europe, le Royaume-Uni,
s'est lui aussi assagi si l'on croit certaines destinations, bien
que les dépenses du tourisme émetteur aient progressé de 7
% en date de juillet.
Londres a essuyé deux vagues d'attentats en autant de
semaines durant le mois de juillet. Peut-être parce que les
Londoniens s'attendaient à un acte terroriste, bon nombre
d'entre eux semblent ne pas s'être laissés démonter par les
attentats, et la même réaction a été observée chez les
touristes en visite dans la capitale britannique. Mais, alors
que l'on avait la certitude que la première attaque terroriste
n'aurait pas de suite, la seconde vague d'attentats a porté un
coup nettement plus dur, faisant naître la crainte d'une
campagne de la peur prolongée. Voilà qui explique en
partie pourquoi les commentaires des membres
britanniques du Groupe d'experts de l'OMT ne reflètent pas
exactement les bons résultats obtenus par le Royaume-Uni
au cours des trois mois se terminant en juillet 2005.
Il est vrai que l'augmentation de 11 % du nombre
d'arrivées depuis le début de l'année au Royaume-Uni (et la
progression de 10 % des recettes) cache d'importantes
fluctuations d'un marché émetteur à l'autre. Les arrivées en
provenance de l'Amérique du Nord accusent un recul de 5
% depuis le début de l'année, conséquence probable de la
faiblesse du dollar, mais l'Europe occidentale enregistre un
gain de 12 % et d'autres régions émettrices (Europe
centrale et orientale et tous les autres marchés éloignés)
affichent en moyenne une croissante de 25 % pendant la
même période.
En Irlande, la croissance a repris pour atteindre une
moyenne de 4 % (contre 3 % en 2004), avec de très bons
résultats au Royaume-Uni et en Europe continentale.
Toutefois, le redressement du marché nord-américain (40
% des Nord-Américains qui visitent l'Irlande arrivent par le
Royaume-Uni) s'essouffle, et tout le monde redoute une
contraction de l'économie américaine à cause des
retombées des ouragans Katrina et Rita. De même,
l'inquiétude est générale à propos de la hausse des cours du
pétrole vu que la destination est fortement tributaire du
trafic aérien.
Les résultats relevés dans les pays nordiques sont
variables, allant d'une baisse de 3 % au Danemark à une
hausse de 4 % en Islande et en Suède. Il est un facteur
négatif qui a été évoqué par beaucoup d'observateurs, à
10
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
pratique de bas prix imputable à une surcapacité et à la
forte concurrence qui en résulte. Parmi les marchés qui
intéressent les pays nordiques, l'Espagne et la Pologne se
sont bien comportées, si ce n'est en Norvège, les EtatsUnis, le Canada et le Japon font mieux que la moyenne, et
l'Allemagne démontre une vigueur étonnante, sauf en
Finlande, qui attribue cette désaffection à la vive
concurrence en provenance des pays baltes. S'agissant de la
Chine, que tous les pays scandinaves courtisent
activement, la Finlande a essuyé une baisse de 26 % alors
que la Suède a gagné 65 %.
savoir le mauvais temps enregistré en juin et juillet, qui a
eu pour effet de freiner le tourisme interne et intra-régional
et de favoriser les voyages de dernière minute à l'étranger.
Cela aide à expliquer les baisses affichées par la Norvège
et le Danemark en juillet. Dans le cas de l'Islande, la
présence de taux de change défavorables – l'euro a perdu
10 % face à la couronne islandaise cette année – a aussi
pesé sur la demande. Peu de données sur les recettes sont
encore disponibles, mais on peut déjà noter une hausse de
20 % pour ce qui est de la Suède.
Selon ce que plusieurs membres du Groupe ont
remarqué, la croissance en Scandinavie est tirée par la
Arrivées de touristes internationaux par pays de destination
Année complète
Série
Europe
Europe du Nord
Danemark
2003
Données mensuelles ou trimestrielles (% de variation par rapport à l'année précédente)
2004
03/02 04/03 Série
2005*
(1000)
(%)
CPA
2004
T1
396.184 416.396
0,7
5,1
4,6
9,4
44.151
1,8
8,5
7,3
10,2
47.919
T2
jan fév
2,4
mars avril
mai
juin juillet août
T1
T2
T3
T4
7,8
-0,9 14,6
-2,7
5,3
4,3
4,9
7,2
6,7
2,6
4,9
7,2 16,1
3,0 11,8
0,5 11,4
8,8
3,2
9,8
10,0
7,1
8,1
TCE
3.474
3.358
1,1
-3,3 NHS(1)
-3,0
3,3
-4,8
4,2
-3,2
7,7
-6,4
-5,4
-3,2
-4,5
7,8
2,7
-1,5
0,2
Finlande
TF
2.601
2.840
-9,5
9,2 NHS(2)
1,8
4,3
3,9
6,8
2,1
3,6
9,9 12,6
-2,9
-6,0
9,9 -11,5
-1,4
1,9
Islande
TCE
771
836
9,5
8,4 THS(2)
4,3
-0,3
7,7
1,2
-4,8
2,8
2,3 13,1
6,9
2,7
12,4
7,7
9,9
17,4
Irlande
TF
6.369
6.575
5,0
3,2
TF
4,0
6,5
2,4
8,9
-3,2 13,2
-5,7
3,0
8,9
3,6
8,4
3,4
-0,6
5,0
Norvège
TCE
3.269
3.600
5,1 10,1
NHS
1,9
1,7
3,7
6,5
-2,6
3,2
2,6
7,6
2,5
-0,2
5,7
8,9
2,7
4,7
Suède
TCE
2.952
3.003
-1,3
3,6
7,0
3,3
6,6
4,0 10,5
1,4
2,9
4,7
0,4
3,3
3,8
2,0
3,8
Royaume-Uni
VF
24.715
27.708
11,4
14,0
11,1 21,6
6,0 14,4
1,8 16,7
14,3
7,4
10,2
15,6
12,8
10,0
Europe occidentale
Autriche
136.069 138.933
1,7 NCE(3)
2,2 12,1
VF
-1,4
2,1
2,9
6,5
-0,4
3,9
-2,0 16,1
-9,3
2,9
3,8
4,4
2,1
3,2
0,7
3,1
TCE
19.078
19.373
2,5
1,5
TCE
3,0
11,0
-9,2
8,3
-1,3 31,1 -27,0
3,4
-5,1
3,8
3,6
5,1
0,5
-4,1
-2,6
-7,3 15,3 -10,8
3,4
4,3
5,1
0,4
0,4
-1,4
2,8
7,8
-1,4
9,5
5,2
9,7
12,8
8,4
7,3
0,2
4,3
3,4
13,1
France
TF
75.048
75.121
-2,6
0,1
NHS
1,7
2,8
-0,5
Allemagne
TCE
18.392
20.137
2,4
9,5
TCE
5,8
6,1
6,0 12,7
Pays-Bas
TCE
9.181
9.646
-4,3
5,1
TCE
6,4
16,0
Suisse
TC
6.530
..
-4,9
..
NHS
68.251
78.649
Europe centr./orient.
Bulgarie
5,5 15,2
14,1 13,8 19,3
8,4
0,1 11,2
-1,2 15,8
-7,0
3,8
2,8
16,3
6,8 22,4
8,4 12,4
3,4
7,7
2,7
3,5
6,6 16,3
-8,9
6,9
4.048
4.630
17,9 14,4
TF
6,3
3,7
5.076
6.061
10,8 19,4
TCE
8,7
13,9
Estonie
TF
1.462
1.750
7,3 19,7
TCE
9,2
Hongrie
TF
..
12.212
TCE
6,8
Lettonie
TF
971
1.080
VF
26,5
28,4
Pologne
TF
13.720
14.290
-1,9
4,2
VF
5,2
12,3
0,3 26,1
Slovaquie
TCE
1.387
1.401
-0,9
1,0
TCE
10,3
10,1
10,4 10,8
147.713 150.895
0,1
2,2
4,2
9,1
1,2
Eu. Méditerran. méridionale
..
14,5 11,2
Andorre
TF
3.138
2.791
-7,4 -11,0
Croatie
TCE
7.409
7.912
6,7
6,8
TF
2.303
2.349
-4,8
2,0
158
165
28,3
4,8
23,4 41,6
Chypre
Ex Rép.y.Macédoine
TCE
TF
TCE
7,1
4,5
TF
..
-9,1
7,0
TCE
Rép. tchèque
-0,2 10,7
4,2
3,4
1,9
11,5
5,4 19,2 10,0 13,3
0,5
9,1
5,8
29,9
7,9 28,2 24,9 35,2 14,7
9,0
3,1
18,0
5,4 21,9 20,4 14,3
8,9
0,6
28,4 26,4 32,1 27,0 20,3 38,3
-17,3 -17,6
1,7
18,2
TF
7,1
10,0
TCE
18,9
21,1
17,9 23,6
TF
25,2
0,0
-2,2
12,7
10,9
24,6
19,4
14,7
1,4
22,5
20,0
15,0
-3,0
19,8
20,7
27,2
22,9
-1,2
14,2
10,0
7,5
17,6
27,0
20,5
17,7
9,7
26,6
41,8
5,0
-2,5
4,5
19,8
21,9
17,0
17,2
1,9 19,6 13,8 13,8
5,6
-0,6
4,8
-3,0
8,5
9,2
5,5
-1,3
2,0
3,8
9,1
-5,7 15,1
-17,4 -25,8
7,9
5,3
14,3
24,0
7,3
-1,5
-0,4
7,4
-1,0
14,3
4,6
4,1
6,5
-11,3
-9,3 -14,6
-8,6
5,9
11,2
21,7
0,9
8,5
10,7
-1,7
-6,4 -16,3
3,5 14,3
-9,3 34,3
-4,3
3,5
4,5
-4,1 22,4
-4,0
8,6
6,7
10,8
6,6
8,2
-1,7
-5,0 45,1 18,6
3,6
32,8
17,6
9,0
6,5
0,3
5,5
25,2
28,9 22,4 13,7 38,2 15,0 45,2
29,3
34,6
82,4
57,8
33,9
16,9
4,2
Israël
TF
1.063
1.506
Italie
TF
39.604
37.071
-0,5
-6,4
TF
-7,2
-6,3
-7,8 -11,4 -16,6
6,4
-7,1
-7,7
-8,4
13,5
2,8 -15,3 -17,5
Malte
TF
1.089
1.156
-4,0
6,1
TF
1,4
2,9
0,7
8,8 -11,3
9,6
-4,2
6,8
-0,8
1,0
-3,2
4,2
9,6
Portugal
TF
11.707
11.617
0,5
-0,8
NHS
3,7
6,7
-0,2
7,9
-0,7 11,8
-3,4
5,8
-3,1
9,3
-3,3
-1,2
-2,4
6,0
481
580
7,4 20,6
TCE
20,4
14,5
19,4
23,7
19,9
18,9
2,9 19,6 29,4 23,1
9,8
Serbie-et-Monténégro
TCE
Slovénie
TCE
1.373
1.499
5,5
9,2
TCE
2,6
13,4
0,2
3,9
4,8 30,1
-2,7
0,0
2,4
4,4
-3,6
5,8
8,0
11,7
7,7
Espagne
TF
51.830
53.599
-0,9
3,4
TF
6,0
7,4
4,6
5,3
-0,8 16,3
0,0
5,4
7,8
7,7
5,5
3,5
-1,3
-0,8
10,0
Turquie
TF
13.341
16.826
4,3 26,1
TF
23,2
29,7
26,2 30,5 13,8 41,5 22,8 28,3
26,2
23,2
12,5
42,4
45,6
16,9
16,7
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
20,4
9,4
(d'après les données de l'OMT, octobre 2005)
Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés
(1) Y compris les résidences secondaires
(2) Hôtels uniquement
(3) Hôtels urbains, hôtels resorts, villages de vacances et auberges de jeunesse
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
11
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
La croissance du tourisme en Europe occidentale
depuis le début de l'année (+3 %) apparaît légèrement
inférieure aux prévisions. Le nombre d'arrivées a stagné au
deuxième trimestre mais a progressé de 4 % en moyenne
en juillet. Les Pays-Bas et l'Allemagne se hisse en tête du
lot (+6 % chacun), suivis de la Suisse (+5 ). La France fait
un gain de presque 2 %, mais les recettes du tourisme
international ont cru de 4 % pendant la même période, la
reprise s'étant poursuivie sur les marchés émetteurs
éloignés (+14 % au départ de l'Asie et +10 % au départ des
Amériques). Il importe aussi de noter que Paris enregistre
une excellente année, avec une augmentation de 17 % du
nombre de nuitées passées par les Américains et des taux
de fréquentation élevés de la part des Britanniques, des
Espagnols et des Japonais (sauf en juillet, dans le cas du
Japon).
Les inondations catastrophiques survenues en Suisse
et en Autriche ont clairement eu des répercussions, mais
pas autant qu'on aurait pu le craindre, du moins pour
l'instant. La Suisse bénéficie depuis quelques mois d'un
retour de sa clientèle lointaine, notamment des Etats-Unis,
et de l'arrivée de nouveaux clients en provenance de
marchés de l'Asie comme l'Inde et la Chine.
Recettes du tourisme international
Série Dépenses du tourisme international
$EU Devises locales (% par rap. année ant.)
$EU Devises locales (% par rap. année ant.)
2004 2004
2004 2004
(millions)année
2005*
T1
T2
T3
T4 CPA
T1
T2 a
m
j
j
(millions) année
2005*
T1
T2
T3
T4 CPA
T1
T2
a
m
j
j
5
10
-3
5
7 26
9
Europe
Europe du Nord
4.279
0,5
3.087
8,5
5,9
-5,0
0,5
4,6
4,6
10,6
13,9 13,3
6,1
10,6
4,3
5,1
3,7
6.167
5,8
0,2 -0,7
5,3
19,9
20,0 19,6
20,3
27.299
7,5
3,6 17,8
8,7
9,5
10,1 20,3
6,4
15.412
0,4
-2,0
7,4
2,5
-5,6
0,5
0,5
9.185
2,3
6,2
1,0
3,7
-1,8
-1,0
-1,0
40.842
1,5
-0,7
3,8
-0,7
3,6
3,8
3,6
4,8
-1
5
9
2
27.657
8,9
9,1
9,7
8,2
8,5
4,3
3,9
7,4
8
6
8
-3
-2
12
9
3
Irlande
5.200
Norvège
8.428
0,5
3,8 -2,1 -0,3 -0,9
20,3 30,6 21,3 15,6 18,4
11,8 13,4 14,9
3,7
3,7
16,0 11,1 20,0
Suède
10.123
7,1 12,6
8,0
Royaume-Uni
55.930
4,1
5,2
7,3
4,2
8,6
6,9 12,8
5,4 10,3
Autriche
11.415
-11,7
-16
-17 -0,9
-25
-2,3
Belgique
13.954
4,2
6,4
3,4
1,8
7,3
1,2
France
28.636
11,1
8,1 18,2
9,4
8,8
10,7
Allemagne
72.271
0,5 -3,1
2,0
5,5
5,7
0,6
0,6
7,2 -4,6 -0,3
0,0
6,3
3,4
-4,2
-4,2
-1,4
3,3
Europe occidentale
3.666
11,9
15,9 12,2
8,6
12,1
-1,6
-1,6
10.260
1,9
-5,3
2,5
-1,4
11,4
5,7
2,8
Luxembourg
10.413
4,7
0,3
8,7
4,6
5,7
5,0
5,0
287
7,6
11,5
-1,2
-1,2
2.168
19,6
18,8
8,9
10,2
8,1
9,7
4.169
6,8
7,8
3,7
7,4
1,9
-1,8
5,2
806
20,3
13,4 18,4
26,1
19,9
3,1
8,2
0,4
4.061
-9,3
24,2
-6,7
-34
7,8
3.347
Pays-Bas
16.539
Suisse
8.797
1,6 -0,3
1,2
14,0 48,9 22,7 -0,5
3,0 16,4
8,7 16,1 12,8
5,8
-2,3
1,2
7,6 14,0 10
-3,5 -10
11 -10 10
-4,5
Europe centr./orient.
28,7 23,5
9,3
-10
267
13,9
29,7 13,7
817
16,9
29,3
5.828
35,0
95
63,8
Bélarus
8
4
14 12
$
Bulgarie
Rép. tchèque
Hongrie
10,7
38
-1,4
17,3 25,9 24,9 11,9 11,4
4,7
3,4
4,4
2,9
-4,5
9,2
3,2 14,4 26,7
16,2 24,1
9,5
1,8 15,7
16,6 16,6
2.271
Estonie
10,0 10,0
524
963
365
€
2.864
0,6
33,7
50,8 50,8
Lettonie
377
25,7
10,8
21,9 21,9
Lituanie
639
20,1 15,4
26,7
57,6
22,2 22,2
16,9 48,0
61,0
122
30,2 24,7
77,1 49,4 102,1
3,2
505
10,8
16,4
6,8
3,1
-11
5.226
16,1
17,5 24,5
20,9
-2,1
-16
4,5
34,1
39 152 139
4,5
47
36
13
7,2
9,3
14,2 14,5
7,1
5,6
7,8
0,0
2,2
-21
8,9
1,0 -0,4 -0,3 36,4
87,6 87,6
23,9 36,4 22,7 23,5 16,8
18,7 18,7
Pologne
€
3.906
30,9
5,9 -2,5 69,9 18,4
-1,8
Rép. Moldova
$
135
28,1
7,1 27,7 33,0 40,5
29,6 37,7 23,1
Roumanie
€
512
Féd. de Russie
$ 15.730
901
-8,4
-23
-8,5
14,3
42,1 52,4
31,6
1.141
22,0
22,9 26,6
36,4
4,0
33,3 24,2
40,2
Slovaquie
490
20,1
20,9 28,8
16,8
14,7
11,8 11,8
Bosnie-Herzg
7.074
-0,1
11,8 -8,5
1,1
1,7
-0,4
-0,4
Croatie
1,5
2,8
Ukraine
$
-4,8 18,8
-2
2
8
-1,8
1,9 -6,6
-41
28,8 17,9 38,2 30
22,1 23,1 30,4 26,6
7,6
11,1 11,1
-13
13
745
14,2
4,7 49,8 14,0
18,9 15,6 21,4
996
26,2 13,9 43,0 22,9 24,5
21,6 35,1 12,0
9
34 50
25 29
Eu. méditerranéenne méridionale
2.096
-3,2
-5,9
2,4
-6,1
-3,2
72
26,6
52,7 29,1
19,0
19,9
23,3 23,3
12.872
9,0
14,7
7,4
11,4
0,9
9,9 18,2
2.386
15,4
19,6 19,8
15,3
8,2
35.658
3,8
17,1 12,0
-2,3
-6,5
779
2,5
5,2 -3,5
8,5
3,5
-2,8
3,6
-6,9
-5
10,3 13,5
10,1
7
7.788
7,7
3,3 15,4
4,3
8,8
1.630
13,0
9,0 13,2
12,6
17,5
45.248
3,8
4,3 -2,4
5,2
8,5
15.888
20,3
42,6 44,8
9,0
19,6
15,7
-0,1 -14
4
4
Chypre
Ex Rép.y.Macédoine
3,6
7,1
23,5
-4,1
-1,1
-5,9
-0,2
-1,8
0,9
-0,5
6
-2
3
5 17
-9
-8
2 -16
15
-0,8
-0,3
-7
1
16,7 16,5
15,0
11
20
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
9
$
Grèce
Israël
1
€
$
126
-8,1 -2,8
841
12,7 36,9 24,4
208
-70,9 27,2
-3
55
13,5 29,7 16,2 11,5
3,4
2.874
8,2 25,1 12,9 -0,7
3,8
2.796
9,6 32,9 10,6
5,2 -2,0
2,2
2,2
-2,4
-2,4
7,2
7,2
16,3 31,2
4,8
-2,3
4,6
1,3
-0,6 -16
Italie
20.544
-9,4
3,9
-18
-12 -7,6
256
8,8
3,6 -4,9
1,3 20,3
12,2 11,2 13,4
4,4
5,1
4,2
11,9 12,4 12,6
Portugal
2.767
Slovénie
911
Espagne
Turquie
12.156
$
2.524
0,6
12,3 18,5 13,6
7,9
9,3 11,0
4,1
2,1
11
3 39
9,6
Malte
6
3
-10 19,2
4
-4
13 19
-13
7,9
4
16
4
15 20
9
9
3 10
1
22,0 22,3 23,0 18,2 25,4
27,6 27,4 27,9 24
32 28
19,5 13,0 38,4
12,5 22,3
10 10
5,8 28,2
9,4
8
(d'après les données de l'OMT, octobre 2005)
Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
2
12
Baromètre OMT du tourisme mondial
La hausse marquée du nombre d'arrivées et des
recettes du tourisme international enregistrée par de
nombreuses destinations de l'Europe centrale et orientale
est une illustration de la croissance soutenue dont jouit
cette région. Parmi les pays pour lesquels on possède des
données, la Lettonie (+27 %), la Slovaquie (+ 10 %), la
République tchèque (+9 %) et l'Estonie (+9 %) affichent
les plus fortes progressions quant au nombre d'arrivées. La
capitale tchèque, Prague, s'est particulièrement distinguée,
ayant attiré 1,7 millions de touristes au premier semestre
2005.
La Bulgarie (+6 %) a renforcé sa position en tant que
destination estivale intéressante pour les Européens
amateurs de plages et fait montre d'une excellente santé sur
plusieurs marchés. Le Royaume-Uni, par exemple, gagne
39 % (jusqu'à la fin de juillet), mais des hausses très
significatives sont aussi constatées du côté du Danemark (+
34 %), de la France (+ 28 %) et de la Russie (+13 %).
Par ailleurs, au sein du Groupe d'experts en tourisme
de l'OMT, beaucoup de représentants de l'Europe centrale
et orientale indiquent que la croissance du tourisme
récepteur est en grande partie attribuable aux compagnies
aériennes bon marché – de nouveaux transporteurs arrivant
sans cesse sur le marché - , mais que ce facteur dope
également la demande touristique chez les consommateurs
de la région, ce qui entraîne un fléchissement du tourisme
interne.
Dans plusieurs destinations de l'Europe du Sud et
méditerranéenne, le taux de croissance relevé depuis le
début de l'année dépasse largement la moyenne de la sousrégion, de 4 %. Ainsi, Israël et la Turquie (+25 et +23 %
jusqu'en août, respectivement) – qui n'ont apparemment
pas du tout souffert des attentats terroristes récents -, la
Serbie-Monténégro (+20 %) et l'ex-République yougoslave
de Macédoine (+19 %) affichent tous de fortes hausses à
deux chiffres. A l'opposé, l'Italie recule de 7 % par rapport
à 2004 et le nombre d'arrivées en Andorre a chuté de 17 %
sur les quatre premiers mois de l'année. Au Portugal, le
nombre de séjours avec nuitée a augmenté de 4 %, ce qui
constitue une bonne nouvelle après une année 2004
décevante, surtout grâce à la forte reprise du tourisme
observée en Algarve à la suite de la chute brutale survenue
avant et après la tenue de la Coupe d'Europe de football.
Par ailleurs, des destinations comme Chypre (+ 7 %) ont
peut-être bénéficié de quelques reports au détriment de
l'Egypte et de la Turquie.
L'augmentation des recettes dans la sous-région de
l'Europe du Sud et méditerranéenne est globalement plus
modeste. Dans la première destination de la sous-région,
l'Espagne, les recettes ont stagné au cours du premier
semestre (-0,5 %), tandis que les arrivées ont progressé de
6 % de janvier à août. Ce pourrait être une confirmation de
la tendance, constatée en 2004, à une baisse des dépenses
moyennes par visiteur due, entre autres facteurs, à l'essor
des compagnies à bas coûts desservant le pays. Les
compagnies à bas coûts ont transporté 29 % des visiteurs
reçus par l'Espagne en 2004, soit une hausse de 33 %, et
ont continué d'étendre leur part du marché cette année.
La Grèce ne dispose pas encore de chiffres officiels
sur les arrivées en 2005, mais ses recettes du tourisme
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
international ont augmenté de 10 % sur les sept premiers
mois de l'année, et il ressort d'autres sources que la reprise
du tourisme, longtemps attendue, est enfin au rendez-vous,
favorisée par la campagne médiatique très positive dont le
pays a profité lors des jeux Olympiques de l'été 2004. Le
trafic enregistré aux arrivées à l'aéroport d'Athènes est en
hausse de quelque 12 % et les représentants du tourisme
grec au sein du Groupe d'experts de l'OMT ont tous fait
état de résultats positifs.
Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT
Europe
Bien
meilleur
175
150
Meilleur
125
Pareil
100
Pire
Pire
75
Bien
Bien
pire
pire
50
Évaluation
Perspectives
Perspectives
Évaluation
25
Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Perspectives
L'incertitude pesant sur les cours du pétrole et, par
conséquent, sur les tarifs aériens et les prix du carburant,
est généralisée, ce qui n'a rien surprenant. L'application de
surtaxes par de nombreux transporteurs aériens ne semble
pas avoir freiné la demande de voyages en avion, du moins
pour l'instant. Certains aéroports utilisés principalement
par des compagnies à bas coûts continuent d'afficher des
taux de croissance exceptionnels, et le trafic total dans les
aéroports européens, selon les chiffres du Conseil
international des aéroports (ACI), s'inscrivait en hausse de
6 % en date de juillet. Les cours du pétrole brut ont baissé
durant les dernières semaines et la panique observée est
retombée, mais les prix du carburant demeurent élevés et
les consommateurs ont perdu confiance.
Pour faire face aux inquiétudes engendrées par les
éléments, des pays comme l'Autriche se dotent et font la
promotion d'équipements à l'abri des intempéries, c'est-àdire de centres qui offrent un vaste choix d'activités et de
divertissements en salle. De même, les compagnies de
croisières allemandes construisent de nouveaux navires ou
transforment les anciens pour protéger les passagers des
mauvaises conditions climatiques pendant les croisières
programmées en hiver dans le bassin méditerranéen.
Pour ce qui est des nouvelles encourageantes,
plusieurs pays de la région annoncent la tenue de grandes
manifestations, – conférences, expositions, etc. – , ce qui
devrait stimuler la demande touristique en Europe. Et la
promotion de segments de niche tels que la
gastronomie(Italie et Espagne), le thermalisme et la remise
en forme ((Hongrie) et l’écotourisme (plusieurs pays) vient
enrichir le produit touristique de l'Europe.
Parallèlement aux efforts engagés pour attirer des
marchés nouveaux et en développement comme la Chine et
13
Baromètre OMT du tourisme mondial
la Russie, les autorités touristiques nationales de l'Europe
font pression sur leurs gouvernements et sur l'Union
européenne (UE) pour lever les obstacles à la délivrance de
visas et simplifier les formalités d'obtention. C'est ainsi que
l'Estonie s'apprête à octroyer aux ressortissants russes des
permis de séjour de cinq jours sans visa; Il apparaît très
clairement que, au cours des 16 derniers mois, la nécessité
de détenir un visa a freiné, par exemple, la demande
pouvant exister en Russie pour les nouveaux pays membres
de l'UE, comme le montrent les expériences vécues en
Pologne et à Chypre.
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Les statistiques nationales mensuelles ou trimestrielles
présentées dans ce numéro ont été rassemblées par le
Secrétariat de l’OMT à partir de données préliminaires diffusées
par les institutions (par exemple les offices nationaux du tourisme,
les offices de statistiques, la banque centrale) de divers pays et
territoires sur leurs sites web, dans des communiqués de presse
ou des bulletins, ou obtenues directement auprès des autorités ou
d’organisations internationales telles que l’Organisation du
tourisme des Caraïbes (OTC), la European Travel Commission
(ETC), la Pacific Asia Travel Association (PATA) ou la South
Pacific Tourism Organisation (SPTO). Les informations publiées
dans ce numéro reflètent les statistiques disponibles au moment
de la préparation du Baromètre OMT du tourisme mondial. Au
besoin, ces données seront mises à jour sans préavis.
Dans les tableaux sur les arrivées de touristes internationaux
correspondant aux différentes régions de l’OMT, nous avons
choisi des séries pouvant servir d’indicateur de l’évolution du
tourisme en volume pour les destinations retenues. Les séries
mensuelles reproduites ne coïncident pas toujours avec les séries
annuelles habituelles des différents pays (arrivées de visiteurs ou
nuitées au lieu des arrivées de touristes, par exemple) et ne
concernent parfois qu’une partie du flux touristique total (comme
le trafic aérien ou des points d’entrée déterminés). Pour plus de
précisions, prière de se reporter aux notes de la page 2. Les
totaux (sous)-régionaux sont des approximations pour l’ensemble
de la (sous)-région établies par l’OMT en se référant aux pays
pour lesquels des données sont disponibles.
Les statistiques sur les recettes du tourisme international
offrent des informations complémentaires sur le développement
du tourisme récepteur, tandis que les données sur les dépenses
du tourisme international servent d’indicateur de l’évolution du
tourisme émetteur. Ces deux séries correspondent
respectivement aux postes « Crédit voyages » et « Débit
voyages » de la rubrique « Services » de la balance des
paiements. Pour que les fluctuations des taux de change n’entrent
pas en ligne de compte, les pourcentages figurant dans les
tableaux reposent, sauf indication contraire, sur des valeurs en
monnaie locale.
Les pays qui n’apparaissent pas dans ce tour d’horizon mais
qui ont des données mensuelles à nous fournir sont invités à
contacter le Secrétariat de l’OMT à l’adresse [email protected].
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
14
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Asie et Pacifique
Résultats
Malgré la persistance des effets du séisme et du tsunami
survenus en décembre dernier dans l'océan Indien (un état
de la situation est présenté à part à la page 18), la région
Asie-Pacifique affichait fin juillet l'un des meilleurs
résultats enregistrés dans le monde. Mais on observait de
grandes disparités d'une sous-région à l'autre.
Arrivées de touristes internationaux, évolution mensuelle
Asie et Pacifique
(% variation)
120
110
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
-10
-20
-30
-40
-50
2003
2004
2005*
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
La croissance globale dont a bénéficié la région AsiePacifique, de 9 % (par rapport à la même période en 2004),
est presque entièrement attribuable à la très forte
progression de l'Asie du Nord-Est, de 12 %. Tous les pays
de la région se sont bien comportés, mais la moyenne a été
tirée vers le haut par les gains exceptionnels engrangés par
la Chine (+16 %) et Taiwan (+17 %). Les deux destinations
ont également enregistré les plus fortes hausses de la sousrégion au titre des recettes du tourisme international (20 et
30 %, respectivement), surclassant tous les autres pays de
l'Asie et du Pacifique à l'exception du Bhutan, en
progression de 65 % mais, il est vrai, à partir d'une base
réduite.
Un développement récent qui ne manque pas d'intérêt
est le fait que la République de Corée s'est substituée au
Japon en tant que premier marché émetteur de la Chine.
Parallèlement, la diminution du nombre d'arrivées de
Japonais en Chine est due pour une part non négligeable
aux tensions politiques qui ont éclaté entre les deux pays
en mars-avril. De même, les tensions politiques entre le
Japon et la République de Corée ont temporairement
contracté la demande de voyages entre ces deux pays, bien
que le Japon dispense désormais de visa les Coréens, ainsi
que les voyageurs en provenance de Taiwan (province
chinoise) depuis mars 2005. Par ailleurs, la suppression du
visa pour les touristes se rendant à l'Exposition universelle
d'Aichi durant les six mois compris entre la fin mars et
septembre a contribué à attirer des étrangers au Japon
(hausse de 9 %). Selon les premières estimations,
l'Exposition universelle aurait accueilli 22 millions de
visiteurs (soit 7 millions de plus que l'objectif initial), dont
au moins 4 % d'étrangers.
En dépit des incidences négatives manifestement
imputables aux tensions politiques, le tourisme à l'intérieur
de la région Asie-Pacifique reste un important moteur de la
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
croissance. Sur les sept premiers mois de 2005, les pays
voisins ont été les premiers bénéficiaires de l'augmentation
de 26 % des dépenses effectuées par les Coréens à
l'étranger. Les Coréens, par exemple, sont de plus en plus
nombreux à faire des escapades le week-end dans les villes
côtières de la Chine, notamment dans la province proche
de Shandong, que ce soit pour se détendre ou pour
s'adonner au golf et à d'autres activités sportives.
Hong Kong, Chine (+9 % pour les arrivées et +15 %
pour les recettes) et Macao (Chine) (+8 % d'arrivées) ont
également profité de l'accroissement de la demande intrarégionale. Mais Macao (Chine) attribue aussi ses bons
résultats à une augmentation de la capacité dans le
transport aérien, notamment chez les compagnies à bas
coûts de la Malaisie, de la Thaïlande et de Singapour.
Il apparaît que la tenue de l'Exposition universelle au Japon
a eu peu d'effets sur la demande des Japonais pour ce qui
est des voyages à l'étranger, demande qui, en volume, a
progressé de 8 % de janvier à juillet. Et, en Chine, le
tourisme émetteur était en hausse de 10 % au terme des six
premiers mois de l'année.
S'il est une sous-région qui, sur les sept premiers mois
de 2005, n'a pas profité de la poussée du tourisme émetteur
en Chine, c'est l'Asie du Sud-Est, où l'augmentation du
nombre d'arrivées, de 4 % en moyenne, masque de très
grandes disparités entre les pays alors que la haute saison
se termine. Parmi les pays de l'Asie du Sud-Est ayant
fourni des chiffes, les Philippines (+10 %) et Singapour
(+9 %) sont ceux dans lesquels les recettes ont progressé le
plus nettement. Le Cambodge (+50 %), la RDP lao (+28
%) et les Philippines (+14 %) sont les principaux gagnants
quant au nombre d'arrivées.
A l'instar de la Thaïlande ( voir l'article sur les suites
du tsunami page 18), Singapour (+8 % d'arrivées) et la
Malaisie (+4 %) pâtissent d'une baisse de la clientèle
chinoise. Dans le cas de la Malaisie, cette baisse, qui a
atteint 50 %, a été attribuée à une multiplication des actes
de petite délinquance. En conséquence, l'Administration
nationale du tourisme de Chine (ANTC) a émis des
avertissements à l'adresse des voyageurs et a décrété une
suspension des circuits organisés dans ce pays. L'ANTC a
relevé des incidents similaires à Singapour et en Thaïlande,
qui ont probablement eu des conséquences négatives.
Les arrivées de touristes internationaux en Asie du
Sud ont stagné durant les premiers mois de 2005, mais la
tendance est la reprise depuis mai. Les pertes importantes
relevées aux Maldives (-45 %) et au Népal (-17 %) ont été
compensées par les bonnes performances de l'Inde (+17 %
pour les arrivées et +20 % pour les recettes) ainsi que par
le redressement enregistré au Sri Lanka (+13 % d'arrivées),
beaucoup plus marqué que prévu.
L'explosion du tourisme récepteur en Inde – qui
suscite l'intérêt de l'industrie touristique presque autant que
l'explosion du tourisme émetteur dans le pays – n'est que la
juste récompense des efforts engagés par les secteurs
public et privé pour redorer l'image touristique de l'Inde et
doper la demande. Mentionnons notamment l'amélioration
continue du produit, la libéralisation du transport aérien et
l'augmentation des dépenses de marketing et de promotion.
15
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
l'objet d'une demande soutenue, notamment de la part de
marchés en développement comme la Chine (+23 %) et la
République de Corée (+23 %). Les seuls pays à avoir
enregistré des baisses pendant la période sont le Japon,
l'Indonésie et l'Afrique du Sud.
De même, les résultats varient sensiblement d'un bout
à l'autre de l'Océanie, où plusieurs îles du Pacifique
affichent une croissance supérieure à la moyenne de la
sous-région (6 %) : îles Cook (+7 %), Guam (+8 %), îles
Marshall (+13 %) et Vanuatu (+33 %). La PapouasieNouvelle-Guinée a enregistré une des plus fortes hausses
(+20 %), mais à partir d'une base réduite. En NouvelleZélande, la croissance a été inférieure aux attentes, ce
qu'elle attribue à la vigueur du dollar néo-zélandais,
laquelle a eu pour contrepartie de stimuler les voyages et
les dépenses à l'étranger.
L'accroissement des dépenses des Australiens à
l'étranger (+12 % sur les six premiers mois de 2005) a
largement dépassé celui des recettes du tourisme
international dans le pays, de 4 %, phénomène lui aussi
attribué à la vigueur de la devise locale. Néanmoins,
l'augmentation du nombre d'arrivées en Australie, de 8 %
en date de juillet, montre que le tourisme dans le pays fait
Perspectives
Bien que les inquiétudes suscitées par les hausses du cours
du pétrole et leurs répercussions sur le prix du carburant
faussent les prévisions à court terme d'une bonne partie des
membres du Groupe d'experts de l'OMT, le pronostic
général pour le tourisme au départ et à destination de la
région apparaît très positif. En fait, on s'attend que la
hausse du prix du carburant touche plus le marché intérieur
que le tourisme international parce que, dans leur grande
majorité, les voyages internationaux à l'intérieur de la
région s'effectuent en avion.
Arrivées de touristes internationaux par pays de destination
Année complète
Série
Asie et Pacifique
Asie du Nord-Est
2003
Données mensuelles ou trimestrielles (% de variation par rapport à l'année précédente)
2004
03/02 04/03 Série
2005*
(1000)
(%)
CPA
2004
T1
T2
jan fév
mars avril
8,1
3,9 12,6 14,4
juin juillet août
T1
T2
T3
T4
119.334 152.629
-9,0 27,9
8,7
10,2
9,6
7,4
6,8
11,2
89,6
24,1
13,3
67.595
87.576
-8,8 29,6
12,2
15,7
10,6 11,4 19,8 16,2
9,8 11,6
10,1
8,2
6,8
104
23,7
16,8
13,3 19,8 16,8 22,9
9,8 15,5
1,9
87,2
22,7
17,9
14,7 208,4
30,1
17,0
Chine
TF
32.970
41.761
-10,4 26,7
TF
15,8
19,9
Hong-Kong (Chine)
VF
15.537
21.811
-6,2 40,4
VF
8,7
10,8
8,5
8,3 20,0
Japon
TF
5.212
6.138
-0,5 17,8
TF
9,0
10,3
7,2
-4,1 24,4 14,1
Corée, Rép. de
VF
4.753
5.818
-11,1 22,4
VF
5,6
15,0
7,3
mai
15,0
12,7
7,5
5,8
3,8
6,9
6,4
8,3
10,5
1,4
8,2 18,3 18,6 10,0
-0,1
-5,0
-2,3
7,4
-3,0 34,0
5,7 11,9
56,0
8,9
6,5
6,5
61,8
19,3
14,2
17,2
21,2
Macao (Chine)
TF
6.309
8.324
-3,9 31,9
TF
8,4
11,7
4,4 11,1
6,7
2,9
79,9
26,7
Taiwan (pr. de Chine)
VF
2.248
2.950
-24,5 31,2
VF
17,0
18,8
17,5 14,8 16,4 24,5 17,7 22,3
13,2
10,2
-10,9 246,2
29,6
14,5
36.268
47.380
-13,7 30,6
3,7
2,6
4,3
6,5
2,2
5,1
16,5
99,2
28,9
10,5
49,9
52,8
51,6 39,5 54,7 68,4 68,5 42,5
41,9
44,4
-4,1
-3,0
-4,8
-9,7
-4,8
Asie du Sud-Est
Cambodge
TF
701
1.055
Indonésie
TF
4.467
5.321
-8,8 50,5
TF
R.D.P.Lao
TF
195
236
-9,3 21,2
VF
28,2
23,0
33,8
Malaisie
TF
10.577
15.703
-20,4 48,5
TF
4,0
4,6
2,5
-11,3 19,1 TF(1)
-7,4
-2,7
8,6
1,4
10,9
4,9 12,2
-3,9
-2,4
4,2
3,6
-6,8
-1,0
3,9 11,4
4,0
7,0
4,2
-0,1
-3,9 -18,5
Myanmar
TF
206
242
-5,3 17,7
TF
-2,7
0,7
-7,0
2,6
Philippines
TF
1.907
2.291
-1,3 20,2
TF
13,5
11,0
14,5
6,0 13,0 14,6
8,9 18,1
Singapour
TF
5.705
..
VF
8,4
8,5
7,9
2,5
6,1 17,0
7,6
7,5
Thaïlande
TF
10.082
11.737
-0,5
-7,3
0,2
Viet Nam
TF
..
..
9.045
10.172
Océanie
-18,5
..
-7,3 16,4
..
..
5,0
3,0 186,6
29,9
17,6
4,4
75,1
14,0
2,3
0,7
85,9
31,5
0,7
11,8
26,6
12,6
4,0
7,7
4,2
..
VF
7,8
12,3
TF
7,2
-4,2
Polynésie française
TF
213
212
12,5
Guam
TF
910
1.160
Îles Marshall
TF
7
Îl.Mariannes du Nord
TF
452
5,5 12,5
1,3
3,1
6,0
3,0 10,0 10,3 16,7
1,7
32,7
4,2
3,4
6,4
7,5
24,8
9,5
3,2
11,9
2,0 -20,1
5,4 13,8 15,1
7,9
19,4
-6,3
4,5
14,8
10,7
-0,4
TF
-3,7
2,8
-8,9
8,0
-2,1
3,2
-14,1 27,5
TF
8,2
5,3
10,0 12,4
-2,2
6,5 11,4
-7,0 -11,6
-7,9
-4,7
-2,4
4,8
3,6
-7,3
6,7
12,2
12,4
47,6
49,7
24,4
7
19,9
-2,4
TF
13,2
-1,8
29,8
6,1
-2,7
1,3
-8,3
-0,4 78,6
22,6
-14,8 -19,7
19,6
..
-3,0
..
VF
-1,3
-0,2
-2,0
2,3
-2,1
4,1
-0,9
0,4
-5,6
22,4
3,4
-1,9
-8,9 28,6
0,8 16,1
-6,9 -11,5
-8,4
3,6
5,1 10,6
-5,2
16,9
-2,8
1,4
0,7 -21,9 -29,3
-0,2
Nouvelle-Calédonie
TF
102
100
-2,0
TF
3,0
14,9
Nouvelle-Zélande
VF
2.104
2.348
2,9 11,6
VF
3,9
5,8
Palaos
TF
68
95
16,6 39,1
TF
-6,2
3,7 -18,0
Papouasie-N-Guinée
TF
56
59
4,7
5,0
TF
19,6
8,2
Samoa
TF
92
98
3,8
6,2
TF
-5,7
0,0 -10,4
Vanuatu
TF
50
61
1,9 20,3
VF
32,7
10,8
5,0
18,4 14,5 17,3 25,2 16,5 23,8
16,0
Asie du Sud
13,2
9,2
3,4
6,4
15,4
8,7
8,4
7,6
51,5
22,2
5,9
-1,5
61,0
38,4 127,4
16,3
8,4
..
39,5
56,1
30,4
83
44,9
53,2
4,4 22,4 32,7 18,5 40,8
78
10,0
19,7
3,5
29,7
4.354
34,8
18,4
17,0
17,9
TF
43,9
-6,1
-7,8 -10,1
TF
87,9
51,2
18,1
22,7
Îles Cook
21,8
20,6
16,8
TF
Australie
8,2
7,3
VF
-1,0 12,5
-30,1
-5,0
-3,1
42,3
2,3
5,5 11,7
-6,2
2,3
34,5 28,7 -18,3 25,4 49,6 23,8
8,7
-5,3
-4,0 -16,3 -14,1
31,0
107 43,8
-7,4
2,7
8,7
-2,8
2,3 12,5
12,2
68,1 144,9
20,5
273 76,5
161 13,0 56,3
0,6
50,4
-5,2
-0,3
-5,6
9,0
23,8
13,3
6,0
-3,4
33,9 129,2
21,4
23,1
13,1
17,0
9,3
4,9
11,3
2,3
6,5
22,6 104,2
43,2 -25,9
-8,9
-4,8
2,4
26,6
20,1
16,3
7,1
35,4
15,5 116,4
50,0
8,3 -12,0
6.427
7.501
10,2 16,7
Bhoutan
TF
6
9
12,5 47,6
TF
Inde
TF
2.726
3.371
14,4 23,6
TF
16,6
20,2
28,8
23,6
23,9
Maldives
TF
564
617
16,3
9,4
TF
-44,8 -54,8 -40,9 -69,7 -50,8 -44,0 -46,4 -40,0 -33,2 -31,4 -31,3
10,6
23,1
11,2
-2,6
Népal
TF
338
360
22,7
6,5 VF(2)
-17,2 -32,0 -18,0 -15,6 -42,8 -35,5 -37,9
48,6
25,5
-6,3 -14,3
Sri Lanka
TF
501
566
27,3 13,1
9,5
-2,8
23,6
TF
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
12,9
18,7
-5,1
9,7
3,2
-0,6
43,3 11,3 -29,2 60,3
1,1
-2,8
-6,6
0,9
38,6 -23,5 -15,9 31,2 37,8 35,5
42,3
5,4
9,2
12,3
16,4
17,2
(d'après les données de l'OMT, octobre 2005)
Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés
(1) Arrivées d'étrangers par trente ports d'entrées sélectionnés
(2) Arrivées par voie aérienne uniquement
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
16
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Selon Abacus International, premier système mondial
de distribution dans la région, les réservations déjà
enregistrées ne donnent aucun signe d'un essoufflement de
la demande concernant les voyages en avion. Mais
nombreux sont ceux qui pensent que l'application récente
de surtaxes de carburant, en particulier par les
transporteurs à bas coûts, commencera à produire des effets
au dernier trimestre 2005. La première compagnie à bas
coûts de Chine, Spring Airlines, a été contrainte
d'augmenter ses tarifs seulement quelques jours après son
vol inaugural. Les compagnies à bas coûts ont été le
principal moteur de la croissance de la demande touristique
en Asie et dans le Pacifique en 2004 et 2005 mais, sur les
15, au moins, que l'on compte aujourd'hui dans la région,
seulement deux font des bénéfices : AirAsia et Virgin Blue.
Sous la pression de la concurrence, conjuguée à la hausse
des frais d'exploitation et à la raréfaction des lignes
lucratives, deux compagnies à bas coûts de Singapour,
Jetstar Asia et Valuair, filiale de Qantas, sont en train de
fusionner pour former une nouvelle compagnie, Orange
Star. Et d'autres regroupements sont à prévoir dans les
prochains mois, qui donneront lieu à fusions et
dégraissages.
Le maintien de taux de change défavorables inquiète
certains hauts responsables de l'industrie touristique en
Australie et Nouvelle-Zélande, mais les perspectives pour
le dernier trimestre 2005 dans la région sont globalement
très bonnes. Le parc Disneyland inauguré dernièrement à
Hong Kong sera à coup sûr une attraction de premier plan
et attirera des visiteurs des quatre coins de la région,
probablement au détriment de Macao (Chine) et de la
Chine du Sud. Toutefois, plusieurs manifestations
programmées à Macao (Chine), telles que le Grand Prix,
devraient aider à soutenir la demande durant le restant de
l'année.
Dans l'ensemble, le Groupe d'experts de l'OMT est
extrêmement confiant concernant l'évolution du tourisme
dans la région jusqu'à la fin de l'année. Les réservations
déjà effectuées auprès des voyagistes européens conduisent
à penser que, sur la plupart des principaux marchés, la
demande de voyages long-courriers a presque entièrement
retrouvé son niveau antérieur et que l'Asie absorbera une
partie importante de la demande générale. L'Inde, la
Thaïlande et l'Indonésie sont bien placées sur la liste des
préférences des Européens et devraient figurer parmi les
principaux bénéficiaires, à supposer que les augmentations
de prix imputables à la hausse du cours du pétrole, les
problèmes de capacité dans le transport aérien et les mises
en garde adressées aux voyageurs n'aient pas d'incidences
négatives.
Recettes du tourisme international
Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT
Asie et Pacifique
Bien
meilleur
175
150
Meilleur
125
Pareil
100
Pire
Pire
75
Bien
Bien
pire
pire
50
Perspectives
Évaluation
25
Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Série Dépenses du tourisme international
$EU Devises locales (% par rap. année ant.)
$EU Devises locales (% par rap. année ant.)
2004 2004
2004 2004
(millions)année
2005*
T1
T2
T3
T4 CPA
T1
T2 a
m
j
j
(millions) année
2005*
T1
T2
T3
T4 CPA
T1
T2
a
0,3
0
m
j
j
2
-1
-4
Asie et Pacifique
Asie du Nord-Est
25.739
47,9
11,5 149
43,8
35,4
20,3 24,7
9.007
26,2
15,2 179
10,5
0,8
15,4 15,4
11.202
18,6
12,0 50,3
13,9
5,2
7,1
9,6
5.697
6,6
6,9 34,9
5,8
-12
-8,9
-1,6 -16,0
4.040
35,7
-3,6 129
48,1
27,6
30,2 25,4
18,6
5,4
16
4
20
6
20 15
Chine
$
..
Hong-Kong (Chine)
13.258
15,8
2,4 50,5 10,0 10,3
8,9
8,9
38.129
23,5
4,4 70,3 25,7 11,4
3,1
8,7
3,6 30,6
6
6
Japon
-6 -25 -16
-7
Corée, Rép. de
$
9.499
15,2
Taiwan (pr. de Chine)
$
8.170
26,1 20,2
$
3.507
13,8 -6,0 52,9 40,2
35,1
77
5,9 25,2
5,9 22,1
25,5 22,8 28,9 24
9,2
44 20 23
6,8 11,5
Asie du Sud-Est
4.798
18,8
15,2 44,3
16,3
6,3
-3,9
-3,0
8.198
38,9
28,6 109
43,9
8,3
3,9
3,9
2.012
30,2
24,0 61,7
22,2
20,7
5.090
30,4
9,7 87,2
28,1
18,8
8,5
8,9
8,1
10.034
24,3
14,5 60,0
26,3
13,0
-1,1
-5,2
4,0
10,4 15,2
-4,8
Indonésie
Malaisie
5,5
7
17
-5
Philippines
3.093
$
1.315
1,6
7,4
1,2 17,0
8,7 15,3
6,4 11,3
2,0
-0,6
-0,6
9,0
16
46
4,1 16,0
-5,8 -20
Singapour
7.744
37,5 32,6 72,2 27,7 25,9
-27
19
2,9
3,2
2,6
Thaïlande
4.517
50,3 50,1 59,0 39,5 53,5
9,7 13,1
6,8
8
-3
Océanie
12.952
10,7
9,9 26,6
9,1
-6,6
4,4
5,3
2,9
Australie
9.407
13,8
4.951
9,0
2,1 17,4
19,6
4,8
-4,6
-3,0
-7,0
Nouvelle-Zélande
2.360
17,2 14,1 30,6 19,2
18
5,0
9,3
8,3
-12
17,6
8,2
12
50,0
43,3 16,3
116
52,9
65,0
148
4.769
35,4
51,4 35,6
30,1
27,4
19,8 19,8
186
36,9
104 68,0
31,4
27,9
-4,4 -10,2
513
22,0
26,1 12,0
3,6
28,0
8,5
17,0
50
Papouasie-N-Guinée
8,0 28,5 10,1 11,2
12,2 13,2 11,2
6,0
3,0 11,0
56,2 56,2
-1,9
..
Asie du Sud
-3,6
21,8
14
52
13
2,4
38,4
40
36
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
39 -14
Bhoutan
$
..
Inde
$
5.072
41,7 -6,3 61,4 47,5 79,2
Pakistan
$
1.275
37,9 257 -7,5 35,4
Sri Lanka
296
0,5 -15,1 -27,5
4,6
11,2
(d'après les données de l'OMT, octobre 2005)
Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
17
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Les suites du tsunami
Fin septembre, neuf mois se sont écoulés depuis le tsunami qui a
dévasté l'océan Indien le 26 décembre 2004. La phase de
reconstruction devrait durer encore entre six mois et deux ans –
et la reprise complète des zones les plus touchées, qui inclut le
rétablissement du marché de l'emploi – pourrait même
demander plus de temps, mais le tourisme se révèle plus résistant
qu'on aurait pu le penser.
En Indonésie, la province d'Aceh, la plus éprouvée par le séisme et
le tsunami, ne constitue pas une région touristique importante. Mais
la méconnaissance du pays fait que les clients potentiels ne se
rendent pas compte de la distance qui sépare cette province des
principales zones touristiques. De surcroît, le pays a essuyé un
nouveau tremblement de terre sur l'île de Nias à la fin mars. Ces
événements ont eu sur la demande touristique en Indonésie des
retombées assez marquées, quoique tempérées durant les premiers
mois de l'année par un afflux massif de secouristes. La baisse
enregistrée jusqu'à la fin de juillet s'établit à un peu plus de 4 %.
Cependant, les bons résultats de Bali, qui a gagné 5,5 % au cours de
la période de sept mois, a contribué à atténuer les pertes. Par ailleurs,
les perspectives à court terme sont très encourageantes du fait que le
gouvernement indonésien a de nouveau assoupli son régime de visas
en permettant aux visiteurs de 14 pays supplémentaires d'acheter leur
visa à leur arrivée en Indonésie. L'an passé, cette facilité avait été
accordée à un premier groupe de 21 pays.
Les Maldives sont la destination qui a le plus souffert du tsunami sur
le plan de la demande touristique. Entre janvier et août; le nombre
d'arrivées a accusé une chute de 45 % attribuée en grande partie à
une perte de confiance des consommateurs et à une diminution de la
capacité dans le transport aérien. La Chine, la France et la
République de Corée sont les marchés les plus touchés, signe que la
confiance des consommateurs ne constitue pas une caractéristique
régionale. Selon les dernières données obtenues, 72 complexes
touristiques sont actuellement ouverts sur les îles, onze sont restés
fermés et subissent des rénovations, et quatre sont toujours en
construction.
S'agissant des bonnes nouvelles, il apparaît que certains
marchés se sont fortement repris après le recul enregistré au premier
trimestre 2005. C'est le cas de la Russie, qui, au terme des huit
premiers mois, accuse une baisse relativement modérée de 9 % du
nombre de séjours effectués par des vacanciers russes aux Maldives.
De plus, les activités de marketing et de promotion ont été renforcées
par le Bureau du tourisme des Maldives (MTPB), qui a déjà organisé
ou planifié plusieurs tournées de sensibilisation sur les principaux
marchés émetteurs. Si le MTPB parvient à tenir son pari, la
diminution du nombre d'arrivées sur toute l'année devrait inférieure à
25 %, et l'année prochaine devrait être marquée par une forte reprise.
Au Sri Lanka, le nombre d'arrivées d'étrangers était en hausse de 13
% à la fin de juin 2005, grâce à une progression de plus de 30 % sur
les trois mois courant de mars à mai et à un bond de 42 % en juin,
mais la répartition des arrivées s'avère très différente de ce qu'elle
habituellement. Ainsi qu'il ressort des statistiques recueillies par la
Pacific Asia Travel Association (PATA), si le taux d'occupation des
hôtels à Colombo s'inscrit en hausse, en revanche des baisses
significatives sont encore relevées dans le sud du pays, qui abrite le
plus gros de l'industrie touristique du Sri Lanka.
D'un côté, une partie de la croissance enregistrée cette année est due
à l'arrivée de secouristes ainsi que d'expatriés rentrés au pays pour
participer au travail de reconstruction et, d'un autre côté,
l'augmentation du nombre de vacanciers indiens, de 47 %, a été
favorisée par la suppression des visas et l'amélioration des liaisons
aériennes. Quant à elle, la Chine, qui ne représente pas aujourd'hui
un marché émetteur important pour le Sri Lanka, est une des
premières cibles de la campagne de marketing et de promotion
menée par le pays en 2005, à l'image des premiers vols directs lancés
entre les deux pays à la mi-juin par Sri Lankan Airlines.
En Thaïlande, le nombre de touristes arrivés directement à l'aéroport
Don Muang de Bangkok au cours des huit premiers mois de 2005
était en hausse d'un peu moins de 3 % par rapport à la même période
un an plus tôt. Et, selon les estimations, le nombre total d'arrivées de
touristes internationaux aurait augmenté de 8,5 % sur les cinq
premiers mois. Le nombre de réservations déjà effectuées pour
l'hiver 2005-2006 étant encourageant, il apparaît plus que probable
que l'Administration du tourisme de Thaïlande (TAT) atteindra cette
année son objectif de 13,4 millions, soit une progression de presque
15 %.
Une des grandes priorités est de rétablir la confiance sur
d'importants marchés de l'Asie comme la Chine, Taiwan (province
chinoise), Hong Kong, Chine et la République de Corée, confiance
partout sensiblement en baisse par rapport à 2004. A eux quatre, ces
marchés ont représenté 25 % des arrivées comptabilisées en 2004.
Il ressort néanmoins des statistiques relatives à l'ensemble de la
Thaïlande que les touristes commencent à s'intéresser à des régions
inusitées du pays, dont la station balnéaire de Hua Hin et, dans le
nord, la ville de Chiang Mai. Les statistiques fournies sur le trafic
aérien et l'hébergement pour Phuket, entre autres, confirment
cependant qu'il reste encore du chemin à parcourir.
Par ailleurs, il sera difficile de faire revenir les touristes qui
voyageaient par voie terrestre entre la Malaisie et Singapour, à cause
des incidents survenus dans le sud du pays, alors que l'accord signé
récemment avec les Etats-Unis sur l'ouverture de l'espace aérien
contribuera probablement à améliorer le chiffre des arrivées à moyen
terme.
Pour plus de détails sur la situation de chaque pays, voir le site web
consacré par l'OMT aux suites du tsunami à l'adresse <www.worldtourism.org/tsunami/eng.html>.
Évolution des arrivées de touristes internationaux dans les destinations touchés par le tsunami
Année complète
2003
2004
(1000)
Indonesie¹
Bali²
Maldives³
Sri Lanka
Thaïlande 4
03/02
04/03
%
CPA
2004 2005*
(1000)
2005/2004
05*/04
%
jan
fév
mars
avril
mai
juin juillet
août
%
3.691
993
4.541
1.458
-9,8
-22,8
23,0
46,9
2.558
952
2.454
1.005
-4,1
5,5
-2,7
-2,0
-3,9
19,3
-2,4
17,4
3,6
4,7
-6,8
-0,5
-9,7
3,5
-4,8
7,0
564
501
6.877
617
566
8.188
16,3
27,3
-9,7
9,4
13,1
19,1
416
275
5.253
230
311
5.406
-44,8
12,9
2,9
-69,7
-23,5
-18,7
-50,8
-15,9
7,3
-44,0
31,2
17,6
-46,4
37,8
-3,8
-40,0
35,5
4,9
-33,2
42,3
8,2
-31,4
-31,3
5,9
7,9
Source : recueil de l’OMT basé sur les autorités nationales au travers du Pacific Asia Travel Association (PATA)
1 Arrivées par 13 ports d'entrée
3 Arrivées par voie aérienne
2 Arrivées directes de touristes étrangers
4 À l’Aéroport Int. de Bangkok (en excluant Thaïs d’outremer)
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
18
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Amériques
Résultats
Les Amériques connaissent de nouveau une bonne année, la
région ayant enregistré une croissance moyenne de 7 % à la fin
de juillet. L'Amérique centrale, en progression de 15 %, arrive
en tête de classement, suivie de l'Amérique du Sud (+10 %).
L'Amérique du Nord affiche une croissance plus modeste, de 7
%, et cependant supérieure à la moyenne mondiale. Toutefois,
dans plusieurs sous-régions du monde, le rythme de croissance
mensuel se ralentit peu à peu, après une année 2004
vigoureuse. Aux Caraïbes, les résultats varient sensiblement
d'un groupe d'îles à l'autre, avec pour conséquence que
l'augmentation moyenne relevée durant les sept premiers mois
de 2005 ne dépasse pas 3 %, chiffre inférieur aux attentes de
l'industrie.
Arrivées de touristes internationaux, évolution mensuelle
Amériques
(% variation)
22
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
-2
-4
-6
-8
-10
-12
-14
-16
2003
2004
2005*
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Il est intéressant de noter que, dans le Groupe, les experts de la
région portent globalement une appréciation de moins en moins
bonne sur les derniers résultats enregistrés à mesure que l'on
avance dans l'année, mais que les personnes qui répondent au
questionnaire du Baromètre voient l'avenir sous un beau jour, et
cela tout en ayant conscience des incidences potentielles des
ouragans Katrina et Rita sur le tourisme. Il est vrai que les
premiers commentaires reçus par l'OMT en réponse au
questionnaire, distribué juste au moment de l'arrivée de
Katrina, ont été extrêmement négatifs. Mais les réactions
recueillies plus récemment s'avèrent nettement plus mesurées,
les experts s'entendant généralement pour dire que les
retombées ne seront pas durables.
Aux Etats-Unis, les arrivées ont progressé de 8 % et les
recettes de 13 %, et plusieurs de leurs marchés affichent une
croissance à deux chiffres : Mexique (+10 %), Brésil (+23 %),
Argentine (+12 %), Chine (+20 %), Italie et Suède (+19 %),
France (+16 %) et Espagne (+12 %).
Le Canada est la seule destination de l'Amérique du Nord
à avoir obtenu des résultats médiocres jusqu'en juillet (-0,1 %
pour les arrivées et +3 % pour les recettes). La stagnation du
nombre d'arrivées est entièrement imputable au tassement du
marché américain, lequel s'explique essentiellement par des
taux de change défavorables pour
les Américains désirant voyager au Canada, et par d'autres
facteurs comme le recul des voyages par la route dû à la hausse
des prix de l'essence. Lorsque les Etats-Unis sont exclus du
tableau général, on obtient un taux de croissance important, de
10 %.
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Au Mexique, l'augmentation de 11 % du nombre
d'arrivées (et de 16 % pour les recettes) est attribuable, selon le
Groupe d'experts de l'OMT, à de multiples facteurs, dont
l'intensification des investissements dans l'infrastructure –
comme l'aménagement du port de croisière à Puerto Vallarta –
et dans des complexes touristiques, ainsi que l'accroissement
des budgets de marketing et de promotion. Malgré les
importants dégâts provoqués par l'ouragan Emily dans la
péninsule du Yucatan, le pays affiche globalement des résultats
très positifs, en particulier au titre des recettes et dans le secteur
des croisières.
Ainsi que l'OMT l'avait prévu fin 2004, l'Amérique latine
absorbe cette année une bonne part de la croissance du marché
émetteur des Etats-Unis du fait de taux de change relativement
favorables. Depuis 2004, le dollar américain s'est légèrement
apprécié par rapport à l'euro, mais il a perdu beaucoup de
terrain l'an passé. De nombreux Américains ont donc décidé de
ne pas se rendre en Europe cette année. En conséquence, le
tourisme américain en Europe n'a progressé que de 2 %
jusqu'en juin 2005, contre 11 % pour l'Asie-Pacifique, 15 %
pour le Mexique et 17 % pour l'Amérique centrale.
Concernant les Caraïbes, le Groupe d'experts de l'OMT
invoque deux facteurs principaux pour expliquer que les
résultats soient cette année inférieurs aux attentes :
l'insuffisance des dessertes aériennes et les ouragans. La
réduction des dessertes aériennes et la survenue d'ouragans
aussi précoces qu'actifs font que la Jamaïque doive se contenter
de 1 % de croissance, par exemple, situation que l'on retrouve
clairement dans beaucoup de petites îles, comme Curaçao (-2
%). Parmi les îles des Caraïbes qui se sont bien comportées, il
convient de mentionner Anguilla (+13 %), Sainte-Lucie (+11
%), Saint-Vincent-et-Grenadines (+26 %). De grandes
destinations telles que Cuba (+10 %) et la République
dominicaine (+7 %) ont aussi fait beaucoup mieux que la
moyenne de la sous-région pour ce qui est de la croissance
touristique.
Ainsi qu'on l'observe dans d'autres régions du monde,
l'augmentation des investissements consacrés par les pouvoirs
publics au tourisme, en particulier au marketing, à la promotion
et au développement des infrastructures, plus l'amélioration de
la coopération public-privé, ont contribué à doper la demande
en Amérique centrale et du Sud. En dépit d'un real fort, le
Brésil a vu ses recettes du tourisme international augmenter de
17 % sur les sept premiers mois de 2005 mais, pour être tout à
fait objectif, il est à noter que les dépenses effectuées à
l'étranger ont cru de 71 % pendant la période, la situation
économique ayant continué de s'améliorer dans le pays.
Le Chili a indiqué que l'hiver 2005 sera le meilleur qu'il
ait enregistré depuis cinq ans, le nombre d'arrivées s'inscrivant
en hausse de 11 % en date de juillet grâce notamment au bon
comportement du marché brésilien. Beaucoup d'autres pays de
l'Amérique centrale et du Sud connaissent également une
croissance à deux chiffres depuis le début de l'année (étant
entendu que le nombre effectif de mois considérés varie d'un
pays à l'autre) : Honduras (+24 %), Nicaragua (+22 %), Costa
Rica (+16 %), Colombie (+15 %), Guatemala et Pérou (+13 %
chacun), Argentine, Equateur et El Salvador (+12 % chacun).
Perspectives
Dans la région des Amériques, les gouvernements et le secteur
privé s'inquiètent au premier chef de l'évolution des cours du
pétrole et de savoir dans quelle proportion les
19
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
hausses récentes seront répercutées sur les consommateurs
sous la forme d'une augmentation des prix de l'essence et
du gaz. Heureusement, l'ouragan Rita a provoqué moins de
dégâts qu'on l'avait craint et les cours du pétrole se sont
légèrement détendus, bien qu'ils demeurent anormalement
élevés.
Arrivées de touristes internationaux par pays de destination
Année complète
Série
Amériques
Amérique du Nord
2003
Données mensuelles ou trimestrielles (% de variation par rapport à l'année précédente)
2004
03/02 04/03 Série
2005*
(1000)
(%)
CPA
2004
T1
T2
jan fév
mars avril
mai
juin juillet août
T1
T2
T3
T4
113.051 125.710
-3,0 11,2
6,6
9,6
4,0
8,2
5,0 17,7
-1,9
6,1
7,1
4,8
12,6
15,6
9,0
8,0
77.417
85.846
-7,1 10,9
6,5
11,3
3,5
8,7
5,3 18,6
-1,9
5,4
6,8
4,4
10,6
17,0
9,2
7,3
-12,6
-1,6
1,1
3,8
7,4
-7,1
-2,7
1,9
-1,5
-3,4
17,4
10,6
4,8
7,4 18,7
6,3
7,7
9,9
16,6
14,6
7,7
9,1
10,5
Canada
TF
17.534
19.150
9,2
TF
-0,1
4,3
Mexique
TF
18.665
20.618
-5,1 10,5
TF
11,1
12,3
États-Unis
TF
41.218
46.077
-5,4 11,8 TF(1)
7,8
12,7
3,8
9,9
-3,8
7,7
8,1
11,7
20,2
7,3
5,6
17.049
18.187
6,5
2,5
4,9
1,1
5,2
9,7
-2,6
3,0
3,1
0,5
8,6
10,1
5,2
1,9
12,5
16,5
8,8 18,6 11,6 19,7
-0,6
Caraïbes
6,7
Anguilla
TF
47
54
Antigua-et-Barbuda
TF
224
245
13,1
6,8 14,9
Aruba
TF
642
728
-0,2 13,4
Bahamas
TF
1.510
1.561
-0,2
Barbade
TF
531
552
6,7
Bermudes
TF
257
272
TF
9,4 TF(2)
TF
-3,9
8,0 10,1
4,4 21,4
-1,1
1,9
8,9
19,1
11,1
18,9
25,3
16,5
-2,9 10,1 -14,5
-7,6
-7,3
-9,5
19,0
12,2
4,5
2,6
15,3
1,8 23,9
0,9
-2,4
14,0
18,5
11,6
10,2
-9,7
4,1 -10,6
5,0
7,6
13,4
3,4 TF(2)
-1,8
-4,1
-0,9
-3,3
-7,5
-2,0 -10,0
3,8
TF
-1,9
1,9
-5,4
5,6
-1,1
1,4
-9,7
5,9
TF
2,1
12,4
3,9
8,9
2,4 20,9
19,2
1,6
TF
5,0
15,5
-7,1
5,8
-4,0 22,6
TF
-11,2
9,6
-9,4
-6,2 -20,8 52,5
-53,1 -56,2 -51,9 -62,6 -58,8 -49,5 -54,5 -52,7 -47,9 -49,8 -49,2
3,0
6,0
1,7
7,9
9,8
-5,2
-0,6 -10,0
-5,8
-3,9
11,5
1,9
4,9
-2,7
8,9
3,1
1,4 -12,2
-7,0
-5,1
12,2
28,6
9,0 34,3 -12,3
-4,5
-2,6
Bonaire
TF
62
63
Îles Vierg.Britanniq.
TF
271
332
Îles Caïmanes
TF
294
260
-2,9 -11,6
TF
Cuba
TF
1.847
2.017
11,5
9,2
VF
9,6
8,1
7,9 10,6
3,7
9,9 10,6
2,0
10,3
20,9
Curaçao
TF
221
223
1,6
0,9
TF
-2,1
7,5
-7,4
3,6
-0,9 20,0 -16,6
-0,4
-1,9 -14,2
8,1
Rép. dominicaine
TF
3.282
3.450
16,8
5,1
TF
7,0
8,0
7,7
8,6
0,8 14,8
Grenade
TF
142
134
7,5
-6,0
TF
Jamaïque
TF
1.350
1.415
6,6
4,8
TF
1,2
7,9
Martinique
TF
453
471
1,4
3,9
TF
2,6
8,7
Montserrat
TF
8
10
-12,6 14,1
TF
7,3
7,3
Porto Rico
TF
3.238
3.541
2,7
3,1
Saba
TF
10
11
Sainte-Lucie
TF
277
Saint Eustache
TF
11
Saint-Martin
TF
428
475
Saint-Vincent Grd
TF
79
87
Trinité-et-Tobago
TF
409
443
Îles Vierg. Améric.
TF
Amérique centrale
4,9
9,4 THS(3)
-36,2 -30,4
9,3
6,3
11,9 -10,5
-4,9
-4,5 -13,5 -11,6 -71,6
10,5
29,1
6,9
31,0
8,6
17,6
2,2 -76,0
12,6
12,0
2,7
1,0
5,1
1,7
-9,1
2,5
2,6
1,9 12,6
-2,4
6,9
2,4 13,5
-5,7
-0,8
3,0
9,5 13,6 -11,3
-2,1
10,1
2,8
8,5
0,2
1,6
6,8
2,3
-1,5
6,6
-9,1 10,0
TF
-4,4
18,8
298
9,3
7,8
TF
11,1
15,6
12,5 20,7
5,7 21,4 29,1
8,7
11
7,1
5,7
TF
-4,7
-1,6
-6,0
-2,0
3,5 -17,2
-0,3
-2,5
-2,1
2,4
-7,8
-0,7
-7,3
538
544
4.899
5.771
Belize
TF
221
231
Costa Rica
TF
1.239
1.453
12,3 11,1 TF(2)
-3,0
0,4
TF
25,5
43,4
31,9 17,5 89,0 -12,7
6,5
8,2
TF
9,0
14,3
2,9 52,4 -11,3 19,3 -12,2 16,2
3,5
1,1
TF
10,5
11,4
15,8
14,7
16,7
7,1 13,0 13,5 20,0
12,3 16,4
4,5
TF
4,0
4,9
0,0
11,3 17,3
TF
15,9
13,3
14,9
17,7 10,2
El Salvador
TF
857
966
-9,8 12,7
TF
12,3
7,2
Guatemala
TF
880
1.182
-0,5 34,3
TF
12,6
26,9
-0,5
9,3 24,2
4,6
9,3
-5,6
-3,6 22,5
4,7
-0,8 23,1
18,0
-1,7 28,9
29,6
2,5 20,6 26,0 33,4 -10,7 17,5
4,3
6,6
35,4
24,3
30,9
14,6 37,1 19,4 37,3
-6,9 34,2
25,4
21,7
35,3
8,5 24,6 36,4 45,6
-9,4 13,7
24,8
Panama
TF
VF
4,8
3,1
8,8
7,4
-6,5
9,5
6,4
7,5
6,9
9,8 22,0
TF
11,7
12,1
11,2
THS
2,0
10,0
-5,7 16,0 14,0
0,8
5,4
8,6 -32,9
4,3 10,0 14,5 19,1
2,4
9,5
Bolivie
TF
370
405
Chili
TF
1.614
1.785
14,3 10,6
TF
10,9
13,9
Colombie
TF
582
744
23,0 27,8
VF
15,4
15,4
Équateur
VF
761
793
11,4
4,1
VF
11,5
23,3
Guyane
TF
101
122
-3,3 20,9
TF
-7,1
Paraguay
TF
268
309
7,2 15,3
TF
9,0
10,3
Pérou
TF
1.024
1.203
18,8 17,5
VF
13,0
12,9
..
TF
24,4
24,4
12,9 23,7
VF
2,2
Suriname
TF
..
138
Uruguay
TF
1.420
1.756
10,8
..
9,5
1,0
0,0 -11,7
7,7
3,0 16,0
-1,2
9,2
4,9 24,5 45,1 -13,3 -15,7
-7,6 -18,7 24,8 -33,1
7,5
21,2
18,2
20,5
22,1
5,4
8,6
8,4
4,9
6,0
6,9
11,8
4,6
3,0
3,2
11,0
15,1
10,3
6,7
16,2
-8,3
19,0
13,1
9,0
2,7
12,8
14,4
6,1
9,5
12,2
6,2
5,5
10,7
1,0
19,9
10,4
-0,2
18,7
14,2
12,8
22,9
6,2
TF
6,2 12,0
11,6
22,3
TF
3.353
-1,7
12,5
1,5
11,1 10,1
2.995
1,7
1,7
-1,4
11,5 16,9
TF
12,0
-0,4
672
Argentine
7,0
-6,0
13,0
615
6,0 15,2
-1,4 -40,9
31,3
611
9,3 16,2
13,3
12,6
526
652
6,5
6,0
3,5
TF
15.906
14,6
8,9
4,7 20,3 14,9 29,7
-8,0 18,5
0,9
-3,6
9,8
TF
566
-5,6
-3,3
Nicaragua
13.686
0,9
2,8
Honduras
Amérique du Sud
8,3
13,4 14,0 27,2 -41,1 -29,1
1,2 10,4
4,2 17,8
9,9
-24,1 -37,4 -29,5 -50,7 -36,2
-4,1
25,9
26,0
48,0
38,5
29,9
-6,2
19,3
7,1 -12,0
14,7
15,6
57,7
18,2
11,5
1,3
32,1
11,8
6,1
10,4
9,9
23,9
15,0
11,0
15,4
8,1
8,8
14,3
8,7
-0,4
-3,6
28,9
1,5
35,8
13,5
8,8
1,9 -13,0
-1,9
12,8
21,1
14,2
7,2
0,4
19,7
39,2
16,6
25,3
9,1
9,9
-4,1
3,6
23,0
28,7
32,5
1,6
3,1 12,7
7,3
9,3
16,4
15,5
10,9
18,2
12,9 13,0 12,8 13,0 13,4 12,8
12,6
13,5
17,5
17,5
17,5
17,5
40,1
23,2
11,6
14,0
7,0 -12,0
5,5 11,1 15,3
8,9
7,5
21,2
63,8
0,2 23,6
-1,7
-1,3 49,5 -34,3 10,8
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
7,0
3,2
10,6
(d'après les données de l'OMT, octobre 2005)
Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés
(1) À l'exclusion des visiteurs mexicains ne voyageant pas au-delà des 25 miles de la zone frontalière des EU
(2) Arrivées par voie aérienne des non-résidents
(3) Enregistrement des hôtels des non-résidents uniquement
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
20
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Les Américains pensent que les augmentations du prix
des carburants qui en résulteront toucheront surtout le
tourisme interne parce que, aux Etats-Unis, beaucoup de
voyages se font en voiture ou en véhicule de plaisance, mais
tout le monde n'est pas d'accord sur la question. Certains
s'attendent à un net fléchissement du tourisme lointain à
cause de l'augmentation de la part représentée par le trajet en
avion dans le prix total d'un voyage.
Le scénario le plus sombre est le suivant : la hausse des
cours du pétrole se traduira par une réduction du revenu
disponible parce qu'une partie de l'argent dépensé servira à
absorber l'augmentation du prix du carburant, ce qui pourrait
avoir pour effet de ralentir la croissance économique aux
Etats-Unis et de peser, à long terme, sur l'emploi et sur
l'évolution des revenus. Le nombre record de compagnies
aériennes actuellement couvertes par le chapitre 11 de Loi
sur les faillites – parmi elles trois des plus gros transporteurs
américains (Delta et Northwest se sont récemment joints à
United, tandis que US Airways vient de disparaître) –
pourrait aussi déboucher à longue échéance sur une
diminution de la capacité dans le secteur et sur une hausse
des prix.
Le 5 avril dernier, les Départements d'Etat et de la
Sécurité intérieure ont annoncé l'Initiative sur les voyages
dans l'hémisphère occidental (WHTI), qui obligera tous les
voyageurs à destination et en provenance des Amériques Etats-Unis, Canada et Mexique, Caraïbes, Bermudes,
Amérique centrale et du Sud – a détenir un passeport ou tout
autre document reconnu (qui reste à déterminer) indiquant
l'identité et la nationalité du porteur lorsqu'ils entreront ou
rentreront aux Etats-Unis. Il n'est actuellement pas exigé de
passeport. Si, comme prévu, la WHTI entre en vigueur fin
2006 pour les voyages par voie aérienne et maritime, et fin
2007 pour le franchissement des frontières avec le Mexique
et le Canada par voie terrestre, on s'attend à un important
recul du tourisme dans ces pays vu que la plupart des
Américains ne possèdent actuellement pas de passeport.
On voit à la lumière de plusieurs de ces exemples que
la menace des ouragans constitue un sujet de préoccupation
important parce qu'elle est préjudiciable au climat des
affaires et à la confiance des consommateurs. Les
destinations auraient intérêt à s'inspirer de la réponse
apportée au problème avec le programme Visit Florida. La
menace des ouragans étant un phénomène récurrent chaque
été –haute saison pour la Floride -, celle-ci a décidé
d'intensifier sa publicité pour redorer son image de
destination touristique. Elle a commencé à proposer un
système d'assurance aux organisateurs de congrès pour les
rassurer. En date du mois d'août, des contrats d'une valeur de
quelque 4,2 millions de dollars avaient été signés et, à
Orlando, premier centre touristique de la Floride qui attire la
moitié des visiteurs reçus dans l'Etat, seules cinq des 988
manifestations programmées pour cette année avaient été
annulées.
Recettes du tourisme international
Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT
Amériques
Bien
meilleur
175
150
Meilleur
125
Pareil
100
Pire
75
Bien
pire
50
Perspectives
Évaluation
25
Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Série Dépenses du tourisme international
$EU Devises locales (% par rap. année ant.)
$EU Devises locales (% par rap. année ant.)
2004 2004
2004 2004
(millions)année
2005*
T1
T2
T3
T4 CPA
T1
T2 a
m
j
j
(millions) année
2005*
T1
T2
T3
T4 CPA
T1
T2
4,3
8,5
6,7
a
m
j
9
17 25
j
Amériques
Amérique du Nord
12.843
13,1
-0,5 21,2
18,5
16,0
10.753
14,9
14,4 14,8
11,9
74.481
15,7
13,2 30,3
1.884
7,2
10,3 21,3
354
1,7
0,0
3.180
2,3
1.358
3,4
5,5
1,5
Canada
sa 16.017
10,8
18,1
16,4 19,4
14,7
13
14
17 12
Mexique
$
11,3 10,6
15,5
6,7
13,3 11,8
15,5
16
16
15 11
États-Unis
sa 65.635
-5,9
-4,6
-3,0
-3,0
Bahamas
..
-19
17,9
23,6
18,4 18,4
Bermudes
232
-1,4
6,1
0,7
5,3
17,8 25,8
13,3
27,1
0,4
4,2
19,0
21,0 21,0
337
17,1
30,0 29,6
48,3
64,3
57,3 57,3
770
28,4
-2,2 22,7
34,2
70,0
12,7 14,1
Guatemala
6.959
14,3
9,6 25,0 10,8
8,5
9,6 16,0
9,6 27,0 13,4
8,7
7,6
14,5 12,3 16,5
9,2
9,7
9,9 14
7
9
6
3,8
2
2
7
Caraïbes
7,7
Rép. dominicaine
2,7
5,5 17,8
-14 12,4
2,9
3,6
2,0
18,0 18,0
1,7
0,0
0,0
3,4
3,4
$
..
-2,8 -3,4
Costa Rica
$
404
14,8
0,3 18,1 14,5 24,3
El Salvador
$
240
22,1
2,3
$
649
Amérique centrale
11,9
19
8
9 11
0,5 38,8 45,9
7,9 19,1 36,7 12,6
7,4 11,8
8
Amérique du Sud
2.563
27,8
44,6 20,0
18,4
26,3
31,3 31,3
3.222
30,0
64,5 29,4
10,1
22,6
17,2 14,7
15,2
1.091
0,0
37,6 27,9
24,5
18,3
15,7 18,1
11,1
1.032
18,7
-3,7 14,5
25,3
32,9
20,3 20,3
367
-9,6
-9,5 -9,6
-9,6
-9,6
-9,4
1.078
14,7
16,5 15,8
16,2
9,5
14,5 12,2
18
14
-9,4
17,0
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
14 34
Argentine
$
2.964
18,0 29,9 16,7
Brésil
$
2.871
27,0 40,6
Chili
$
892
7,9 12,4
7,6 14,8
Colombie
$
1.290
24,6 19,4 17,1 24,6 32,9
16,8 16,8
10,3 10,3 10,3 10,3 10,3
Équateur
$
391
Pérou
$
620
15,1
3,7
7,4 39,0
4,4
9,8 13,2
6,2 20,2 45,7
3,8
2,7
4,5
23,7 23,7
71,3 47,7 82,7 37 136 89 97
1,3
1,3
3,4
3,5
-0,6
3,3
(d'après les données de l'OMT, octobre 2005)
Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
21
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Afrique et Moyen-Orient
Les résultats de la région doivent toutefois être
interprétés avec prudence car il convient de voir dans les
tendances générales simplement des estimations, compte
tenu des grandes disparités existant quant au nombre de
pays couverts. Par exemple, les 9 % de croissance relevés
pour l'Afrique jusqu'en juillet sont à mettre sur le compte
de l'Afrique du Nord et de l'Afrique sub-saharienne, qui
affichent toutes les deux une progression de 9 %. Or, en
Afrique sub-saharienne, on ne possède de données que sur
quatre des 19 pays dont se compose la sous-région. Certes
ces quatre pays réunis ont accaparé 43 % des arrivées
dénombrées dans la sous-région en 2004, mais il est
évident que la moyenne enregistrée est due essentiellement
à la croissance de 30 % enregistrée par le Kenya.
Après une année 2003 décevante, pendant laquelle la
demande a été sérieusement freinée par les mises en garde
adressées aux voyageurs, le Kenya a fortement rebondi l'an
passé, et les résultats du premier semestre 2005 confirment
que cette reprise a été soutenue. Il y a à cela plusieurs
explications, notamment l'engagement accru manifesté par
de nombreux acteurs du pays pour régler des problèmes
comme celui de la sécurité, le développement de la
promotion du tourisme et l'amélioration du produit
touristique du pays. De plus, le Bureau du tourisme du
Kenya dispose d'une plus grosse enveloppe budgétaire de
la part du gouvernement et un nouveau groupe de pression,
la Kenya Tourism Federation, s'est constitué pour défendre
les intérêts du secteur privé.
Bien que le rand sud-africain ait continué de
s'apprécier, plusieurs signes montrent que, à l'étranger, la
demande touristique pour l'Afrique du Sud ne s'en ressent
pas véritablement (+7 %). Cependant, comme on ne
possède de données sur les arrivées que pour quatre mois,
cela reste à vérifier. La destination a également bénéficié
d'une augmentation de la capacité dans le transport aérien.
Résultats
Bien que la diversification des économies (essentiellement)
pétrolières du Moyen-Orient par le biais du tourisme soit
un phénomène relativement récent, les gouvernements de
la région multiplient les efforts pour en exploiter le
potentiel touristique. Des produits mieux conçus, un
accroissement des crédits affectés au tourisme et un
développement des actions de marketing et de promotion
sont autant de facteurs qui leur ont facilité la tâche et qui
les ont aidés à s'assurer une bonne rentabilité de leurs
investissements. Par ailleurs, si l'on en croit les experts de
la région, et notamment ceux de l'Afrique, l'essor du
tourisme est favorisé par le resserrement des partenariats
entre les secteurs public et privé.
Arrivées de touristes internationaux, évolution mensuelle
Afrique
(% variation)
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
-2
-4
-6
2003
2004
2005*
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Arrivées de touristes internationaux par pays de destination
Année complète
Série
Afrique
Afrique du Nord
2003
Données mensuelles ou trimestrielles (% de variation par rapport à l'année précédente)
2004
03/02 04/03 Série
2005*
2004
(1000)
(%)
CPA
T1
30.763
33.234
4,3
8,0
8,7
12,9
11.092
12.791
6,6 15,3
8,7
6,4
T2
jan fév
9,8 12,4
11,8
7,6
mars avril
mai
juin juillet août
1,4 10,5
11,5
6,7
-1,2
3,3
9,8
12,3
14,9
7,0
19,1
18,7
14,4
10,6
TF
4.761
5.501
10,7 15,5
TF
6,2
6,0
10,7
5,7
-2,3 14,7
4,2 16,1
13,0
2,6
5.114
5.998
1,0 17,3
TF
9,9
7,6
12,5 10,0
-0,1 12,2
4,6 15,9
16,2
14,3
8,5 16,0
6,4
19.671
20.443
866
1.132
Maurice
TF
702
719
3,0
2,4
Seychelles
TF
122
121
-7,7
Afrique du Sud
VF
6.640
6.815
1,4
Moyen-Orient
3,1
3,9
8,7
15,9
8,5 14,5
7,3
9,1
30,2
34,9
24,2 34,2 34,2 36,2 15,3 28,2
28,2
TF
5,0
7,1
2,4
9,8
4,2
-1,0
TF
3,4
5,0
-3,4
3,6
2,6
TF
7,2
10,3
12,1
3,4 30,7 VF(1)
3,7
10,7
5,3
-6,8 18,4
1,0 -16,7
6,7
5,3
5,0 13,7
-1,7
-8,5
-4,4
5,4
13,1
10,4
12,9
34,8
27,8
1,5
-3,5
3,1
7,2
-4,2 -10,5
1,6
9,4
-0,8
0,8
2,8
7,3
23,0
32,2
11,5
13,1
25,4
18,0
14,8
11,1
52,3
79,9
23,3
7,6
3,0
-3,8
..
-6,7
..
VF
2,1
-2,5
26,7 -55,0 21,3 16,3
Égypte
TF
5.746
..
17,1
..
VF
13,2
16,5
13,0 12,0 10,1 26,1 13,1 12,0
13,8
Jordanie
TF
2.353
2.853
-1,3 21,2
TF
9,1
3,1
15,0
14,8
31,6
47,3
17,4
3,7
Liban
TF
1.016
1.278
6,3 25,8
TF
-15,7 -10,9 -19,2
-9,1 -15,4
31,4
52,2
16,2
60,2
Arabie saoudite
TF
7.332
8.580
-2,4 17,0
TF
-21,9 -21,9
17,2
17,9
3,5
31,7
THS
5.871
..
10,9
7,9
8,0
8,6
7,6
5,7
2,4 -19,4 -16,3 -34,4 -19,8
-21,4 -41,3
9,8
9,6 10,2 20,4
7,4
1,0
-0,1 10,0
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
8,5 12,5
8,3
6,2
11,5
13,5
35.391
-9,2
8,9
15,1
14,6
2.955
8,9
8,0 10,3
14,0
15,8
24,0
29.999
.. THS(2)
-5,8 -15,7 13,7
-4,7
20,9
19,0
TF
7,8
8,5
6,8
-0,3
4,7
Bahreïn
Emirats arabes unis
2,9 18,0
T4
4,4 16,0
TF
TF
T3
5,5 15,1
Tunisie
Kenya
T2
-1,2 13,3
Maroc
Afrique subsaharienne
T1
5,9
(d'après les données de l'OMT, octobre 2005)
Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés
(1) Arrivées de touristes aux'aéroports internationaux Jomo Kenyatta, Mobassa et Moi, ansi que par bateaux de croisière
(2) Doubai seulement
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
22
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
A Maurice, le plus grand dynamisme affiché par le
gouvernement pour développer le tourisme est une des
principales raisons avancées pour expliquer que le nombre
d'arrivées ait augmenté de 5 % en date de juillet. Le
transport aérien s'est libéralisé, un nombre croissant de
compagnies à bas coûts desservant la destination, et il est
prévu de faire de Maurice un paradis pour les amateurs de
boutiques hors taxes ainsi que de développer le secteur des
réunions, voyages de stimulation, conférences et
expositions (MICE).
Arrivées de touristes internationaux, évolution mensuelle
Moyen-Orient
(% variation)
65
60
55
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
-5
-10
-15
-20
-25
2003
2004
2005*
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
En Afrique du Nord, la progression enregistrée, de 9
% en moyenne, a été favorisée par une croissance à deux
chiffres du nombre d'arrivées en Tunisie (+10 % jusqu'en
août), pays où les arrivées continuent de progresser mois
après mois. De son côté, la croissance affichée par le
Maroc, à deux chiffres durant trois des quatre mois
compris entre mars et juin, s'est un peu ralentie en juillet.
Cependant, plusieurs signes indiquent qu'il ne s’agissait
que d'un coup de frein temporaire et que les étrangers
s'intéressent de plus en plus au Maroc, non seulement pour
y faire du tourisme mais aussi pour y acheter une maison
de vacances.
Le trafic à destination de l'Afrique du Nord a aussi été
dopé par les ressortissants de la région qui vivent à
l'étranger et qui reviennent en visite dans leur pays
d'origine. Chaque été, beaucoup d'immigrants nordafricains habitant en France ou dans d'autres pays de
l'Europe occidentale traversent l'Espagne par voie terrestre
puis le détroit de Gibraltar pour gagner le Maroc ou
l'Algérie. Pour gérer correctement ce flux de voyageurs, les
autorités espagnoles chargées de la circulation, des ports et
d'autres domaines enclenchent l'opération dite "Passage du
détroit", opération divisée en deux phases : la phase du
départ ("salida") du 15 juin au 15 août, et la phase du
retour ("retorno") du 15 juillet au 15 septembre. Durant ces
deux périodes, on a dénombré un total de 2,7 millions de
passagers et 665 000 véhicules (dans les deux sens),
chiffres en hausse de 7,1 et 8,7 %, respectivement, par
rapport à 2004, ce qui constitue un record historique si l'on
en croit le ministère espagnol responsable.
Au Moyen-Orient, la moyenne (+3 %) a été très
fortement affectée par une baisse estimée à 22 % au
premier trimestre 2005 en Arabie Saoudite, laquelle a
absorbé plus de 24 % des touristes arrivés dans la région en
2004. La fréquentation a particulièrement fléchi en février,
tendance commune à d'autres destinations du MoyenOrient, le congé de l'Eid al-Adha étant tombé en janvier
cette année et non en février comme en 2004. En dépit de
plusieurs attentats terroristes commis dans la région –
notamment au Liban et en Egypte – la plupart des pays, y
compris l'Egypte, se comportent bien depuis le début de
l'année grâce, pour une bonne part, à la mise en œuvre
réussie de programmes de relance. D'autre part, comme les
chiffres de l'Arabie saoudite ne sont que des estimations, il
est fort probable que les résultats se révèlent moins
catastrophiques qu'on l'avait craint initialement.
Recettes du tourisme international
Série Dépenses du tourisme international
$EU Devises locales (% par rap. année ant.)
$EU Devises locales (% par rap. année ant.)
2004 2004
2004 2004
(millions)année
2005*
T1
T2
T3
T4 CPA
T1
T2 a
m
j
j
(millions) année
2005*
T1
T2
T3
T4 CPA
-19
6,2
2,2 -1,3
T1
T2
a
m
j
j
Afrique
Afrique du Nord
3.921
12,6
15,2
2,8
10,7
22,4
22,6 19,1
44,5
1.910
16,7
13,2 24,8
22,8
19,4
11,6 10,8
12,1
109
17,0
15,3 11,0
28,3
12,2
-1,5
-5,1
2,1
853
20,8
37,9 28,2
14,6
6,9
4,2
9,1
1,1
-26 -14,3
21,7
32
62
43
-3
Maroc
568
-3,9
Tunisie
326
5,0
-0,3
-9,4 10,7
Afrique subsaharienne
95
-2,4
1
22,5
11,9
3,3
403
4,3
-3,9
6,8
6,0
7,6
5,2
5,2
5.648
-6,2
-9,3 -8,5
-4,7
-2,5
2,6
0,6
6.125
33,6
58,9 45,3
29,3
14,0
6.542
15,6
-6
12
-2
-5
Cap-Vert
78
0,4 -2,3
1,7
Maurice
255
16,2 22,1 20,1 18,2
6,2
134
-4,0 15,3 11,7 -0,3
-37
1,6
3,6 -4,1
1,4
-21
-27
-23
11,2 10,6 11,9
1,9
-16
20,2 20,2
Mozambique
$
Namibie
4,7
Afrique du Sud
87
-0,4 -1,6
5,2
sa
2.668
-20,0 -5,9
$
1.257
-4,8
4,7 -8,0
4.406
5,8
2,5 35,6 -2,0 -3,8
-2,6 14,4 -16,8
20,3 22,2 18,7
0,7
0,7
Moyen-Orient
12,1 12,1
Égypte
37,4 37,4
Arabie saoudite
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
(d'après les données de l'OMT, octobre 2005)
Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
23
Baromètre OMT du tourisme mondial
Les arrivées enregistrées en Egypte, de leur côté,
étaient en progression de 13 % fin juillet, mais il est
possible qu'elles aient connu un fléchissement ce mois-là à
la suite des attentats à la voiture piégée perpétrés à Sharmel-Sheikh. Il n'existe pas de données officielles pour la
République arabe de Syrie, mais un rapport du
gouvernement syrien indique que le nombre de touristes de
l'Europe occidentale ayant acheté un forfait est en hausse
de 55 % cette année, hausse favorisée par la décision du
gouvernement d'octroyer, à leur arrivée, un visa aux
touristes occidentaux voyageant dans le cadre d'un circuit
en groupe.
En Jordanie, le nombre d'arrivées était en
augmentation de 9 % en date du mois de juin – celui des
touristes occidentaux ayant progressé de 7 % – et les
Emirats arabes unis (Dubaï uniquement) ont enregistré une
augmentation de 8 % durant la même période. Dans les
deux cas, la croissance a été attribuée, du moins en partie,
au fait qu'un nombre important de touristes qui avaient
prévu à l'origine de visiter le Liban ont changé d'idée.
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Parallèlement, l'attentat à la voiture piégée qui a coûté
la vie à l'ex-premier ministre Rafik Hariri à Beyrouth au
début de l'année a jeté un coup de froid sur la demande
touristique concernant le Liban (-16 %) et devrait continuer
d'avoir des effets. Le nombre de touristes turcs, par
exemple, serait en baisse de 100 000 depuis le début 2005.
Le mois d'octobre sera calme à cause du Ramadan –
célébré dans la plus grande partie du Moyen-Orient et de
l'Afrique du Nord – mais la demande devrait reprendre à
compter de novembre et retrouver les niveaux de 2004 d'ici
le printemps prochain, date à laquelle le Liban sera prêt à
accueillir en été les touristes des pays arabes du Golfe qui
voyagent pour affaires, clientèle de base pour l'industrie
touristique libanaise.
Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT
Afrique
Bien
meilleur
175
150
Meilleur
125
Pareil
Perspectives
Les perspectives du tourisme en Afrique s'annoncent
excellentes, si l'on croit les experts de la région, beaucoup
plus optimistes que les experts de toutes les autres parties
du monde. Là encore, ce sentiment semble est dû en grande
partie à l'amélioration de la coopération entre les secteurs
public et privé, spécialement dans les domaines du
marketing et de la promotion.
Dans le cas du Moyen-Orient, les craintes ne
manquent certes pas à propos des incidences des attentats
terroristes récents et de la poursuite des troubles au Liban.
Mais l'expérience semble indiquer que les consommateurs
ont tendance à reprendre assez vite confiance.
La rapidité d'intervention et la confiance démontrées
par le gouvernement égyptien en réaction aux attentats de
Louxor en 1997, par exemple, ont contribué à conforter
l'image d'un pays qui fait tout pour assurer la sécurité des
touristes. En plus de lancer sur les principaux marchés de
consommation une grande campagne de plusieurs millions
de dollars pour améliorer le niveau de confiance, il a payé
des voyagistes pour qu'ils continuent de programmer la
destination, en assumant les risques à leur place. Cette
stratégie s'est avérée payante puisque les attentats commis
à Taba en octobre 2004 ont eu un effet presque négligeable
sur les voyages et la demande touristique. Et l'industrie n'a
cessé de se renforcer depuis lors. Voilà qui est de bon
augure pour la reprise du tourisme à Sharm-el-Sheikh,
théâtre des attaques à la voiture piégée survenues le 22
juillet dernier.
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
100
Pire
75
Bien
pire
50
Perspectives
Évaluation
25
Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT
Moyen-Orient
Bien
meilleur
175
150
Meilleur
125
Pareil
100
Pire
75
Bien
pire
50
Perspectives
Évaluation
25
Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05
Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
24
Baromètre OMT du tourisme mondial
La conjoncture économique
Pas de changement majeur
L’évolution du développement économique mondial reste,
pour l’essentiel, pareille à celle que le Fonds monétaire
international (FMI) indiquait dans le numéro d’avril de
World Economic Outlook. Le numéro qui vient de paraître
envisage avec optimisme la croissance mondiale (4,3 %) en
2005 et en 2006, bien qu’avec des nuances. Jouent dans ce
sens certains facteurs qui ont à voir avec des risques
géopolitiques, avec la hausse des prix du pétrole, aux effets
modérés jusqu’à présent, avec une impression croissante
de protectionnisme et avec un éventuel durcissement des
marchés financiers. Les prix élevés de l’énergie entraînent
actuellement la décélération de certains indicateurs et
l’affaiblissement de la confiance des chefs d’entreprise.
Cette situation renforce la nécessité de réduire les obstacles
aux investissements, notamment dans le domaine du
raffinage du pétrole et des économies d’énergie
Par ailleurs, en 2005, il y a accentuation des différences que
des rapports précédents signalaient déjà entre les régions du
monde. Les États-Unis d’Amérique (3,5 %) malgré les
conséquences des ouragans, la Chine (9 %), l’Inde (7,1 %)
avec une nette expansion de son secteur des services et
l’augmentation de sa production industrielle, le Canada (2,9
%) et le Japon (2 %) maintiennent une tendance au
renforcement de la croissance. Il y a lieu de souligner que
malgré le déficit budgétaire des États-Unis, pendant les huit
premiers mois de l’année 2005, le dollar américain s’est
légèrement apprécié vis-à-vis de nombreuses monnaies
nationales et de l’euro. Deux repères de plus : la Réserve
fédérale a relevé jusqu’à 3,75 % le taux d’intérêt de base et
l’indice de confiance des consommateurs a perdu 12,2 points
en septembre. En Europe, il n’y a pas de reprise nette, en
grande partie en raison de la faiblesse de la demande des
consommateurs ; le FMI y prévoit une croissance de 2,5 % en
2005 et de 1,2 % si l’on ne considère que la zone euro. On
s’attend à un rythme de croissance similaire ou moindre dans
des pays clés pour le tourisme international comme la France
(1,5 %), la Belgique (1,2 %), l’Allemagne (0,8 %), les PaysBas (0,7 %) ou l’Italie (0 %). Ces valeurs sont dépassées au
Royaume-Uni (1,9 %), en Autriche (1,9%), en Suède (2,6 %)
ou en Espagne (3,2 %). Le groupe des pays d’Europe centrale
et orientale connaîtra une croissance de 4,1 %, soit un peu
moins que la Fédération de Russie (5,5 %) ou que la Turquie
(5 %).
Les pays en développement et le groupe des pays
émergents auront également des comportements différents à
cause des prix du pétrole ou d’autres matières premières, de
leur accès à l’industrialisation et aux marchés internationaux et
de facteurs strictement nationaux.
Après une forte croissance en 2004, il est prévu cette
année une certaine décélération en Amérique latine et dans les
Caraïbes (4,1 %), surtout au Brésil (3 %), ce qui s’explique par
la contraction de la demande sous l’effet de mesures de
maîtrise de l’inflation et par l’apparition d’incertitudes
politiques dans des pays déterminés. Il vaut la peine de faire
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
remarquer le maintien d’un bon rythme de croissance dans des
économies comme celle du Venezuela (7,8 %), de l’Argentine
(7,5 %) ou du Chili (5,9 %). Au Mexique, on s’attend à 3 % de
croissance.
Croissance du produit intérieur brut (PIB) à prix constants
(%)
6
5
4
3
2
1
0
80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05* 06*
Source : Fonds monétaire international
L’augmentation des prix du pétrole a soutenu la
croissance du PIB dans les pays du Moyen-Orient, ce qui s’est
traduit par une amélioration importante du compte courant de
leur balance des paiements et de leur situation fiscale. La
croissance économique se situe entre 4,8 et 6 % en Égypte,
dans les Émirats arabes unis ou en Arabie saoudite. En
Afrique, la croissance devrait être de 4,5 %. Au-dessous de ce
taux, on trouve les pays de l’arc septentrional du continent – le
Maroc, l’Algérie et la Tunisie – avec une croissance de 3,7 %
et l’Afrique du Sud avec une croissance remarquable de 4,3 %.
En Afrique subsaharienne, il est prévu une croissance de 4,8
%, légèrement supérieure à la moyenne du continent. Il y
existe des pays qui profitent de l’évolution des prix du pétrole
et d’autres qui en pâtissent. Toutefois, en général, ils sont
favorisés par la progression des exportations d’autres matières
premières, par une plus grande stabilité macroéconomique et
par l’avancement des réformes structurelles.
Sous la forte poussée des exportations et des importations
des économies émergentes et en développement, le commerce
mondial des biens et des services augmentera de 7 % cette
année et de quelques dixièmes de point en plus en 2006. En
dépit de ce dynamisme et de prévisions économiques
favorables, les tensions inflationnistes semblent être maîtrisées
si bien qu’en 2005, les économies avancées enregistreront une
augmentation de 2,2 % des prix à la consommation et celles
des pays émergents et en développement, de 5,9 %.
Pétrole ; moyenne du Brent R.U., Doubai, et West Texas Intermediate
($EU par barril)
70
60
50
40
30
20
10
0
80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05
Source : Fonds monétaire international
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
25
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Vue d'ensemble du World Economic Outlook d'septembre 2005. Projections du Fonds monétaire international (FMI)
PIB
milliards $EU
Croissance du produit intérieur brut (PIB) à prix constants
% var. par rapport à l'année précédente
Projections actuelles
Tendance¹
Moyenne (%)
2004
2000
2001
2002
2003
2004
2005*
2006*
40.895
4,7
2,4
3,0
4,0
5,1
4,3
4,3
++
–
=
3,8
32.398
8.497
3,9
5,8
1,2
4,1
1,5
4,8
1,9
6,5
3,3
7,3
2,5
6,4
2,7
6,1
++
+
–
–
=
–
2,7
5,1
Pour regions de l'OMT :
Europe
Zone euro
Allemagne
France
Italie
Espagne
Pays-Bas
Belgique
Autriche
Royaume-Uni
Suisse
Suède
Europe centrale et orientale (excl. CEI)
Féd. de Russie
Turquie
14.837
9.465
2.755
2.046
1.680
1.041
608
352
295
2.133
358
347
744
582
303
4,6
3,8
3,1
4,1
3,0
5,8
3,5
3,7
3,4
4,0
3,6
4,3
3,9
10,0
7,4
2,2
1,7
1,2
2,1
1,8
3,5
1,4
0,9
0,8
2,2
1,0
1,0
3,1
5,1
-7,5
2,0
0,9
0,1
1,3
0,4
2,7
0,1
0,9
1,0
2,0
0,3
2,0
3,1
4,7
7,9
2,3
0,7
-0,2
0,9
0,3
2,9
-0,1
1,3
1,4
2,5
-0,4
1,5
4,1
7,3
5,8
3,6
2,0
1,6
2,0
1,2
3,1
1,7
2,7
2,4
3,2
1,7
3,6
5,6
7,2
8,9
2,5
1,2
0,8
1,5
0,0
3,2
0,7
1,2
1,9
1,9
0,8
2,6
4,1
5,5
5,0
2,8
1,8
1,2
1,8
1,4
3,0
2,0
2,0
2,2
2,2
1,8
2,8
4,4
5,2
5,0
++
++
++
++
+
=
++
++
+
+
++
++
++
=
++
-–
–
–
-=
–
-–
-–
–
----
+
+
+
+
++
=
++
+
+
+
+
=
+
–
=
2,6
2,1
1,4
2,3
1,5
3,7
2,4
2,1
2,3
2,9
1,4
2,7
3,5
3,6
3,8
Amériques
États-Unis
Canada
Amerique Latine et les Caraïbes
Mexique
Brésil
Argentine
Venezuela
Colombie
Chili
14.733
11.734
993
2.006
675
604
152
108
97
94
3,8
3,7
5,2
3,9
6,6
4,4
-0,8
3,7
2,9
4,5
0,8
0,8
1,8
0,5
-0,2
1,3
-4,4
3,4
1,5
3,4
1,2
1,6
3,1
0,0
0,8
1,9
-10,9
-8,9
1,9
2,2
2,5
2,7
2,0
2,2
1,4
0,5
8,8
-7,7
4,1
3,7
4,5
4,2
2,9
5,6
4,4
4,9
9,0
17,9
4,1
6,1
3,6
3,5
2,9
4,1
3,0
3,3
7,5
7,8
4,0
5,9
3,4
3,3
3,2
3,8
3,5
3,5
4,2
4,5
4,0
5,8
++
++
+
++
++
++
=
++
=
++
–
–
=
-----=
=
=
=
+
–
+
=
--=
=
3,1
3,3
3,4
2,6
3,7
2,2
1,5
0,7
1,8
4,0
Asie et Pacifique
Japon
Australie
Pays asiatiques nouvellement industrialisés
Corée, Rép. de
Taiwan (pr. de Chine)
Hong-Kong (Chine)
Singapour
Asie
Chine
Inde
Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande
10.010
4.671
618
1.257
680
305
164
107
3.199
1.654
665
624
5,7
2,4
3,2
7,9
8,5
5,8
10,2
9,6
6,7
8,0
5,4
5,3
3,8
0,2
2,5
1,3
3,8
-2,2
0,5
-1,9
5,6
7,5
3,9
2,5
5,0
-0,3
4,0
5,3
7,0
3,9
1,9
3,2
6,6
8,3
4,7
4,6
6,1
1,4
3,3
3,1
3,1
3,3
3,2
1,4
8,1
9,5
7,4
5,4
6,7
2,7
3,2
5,6
4,6
5,7
8,1
8,4
8,2
9,5
7,3
5,8
6,1
2,0
2,2
4,0
3,8
3,4
6,3
3,9
7,8
9,0
7,1
4,9
5,8
2,0
3,2
4,7
5,0
4,3
4,5
4,5
7,2
8,2
6,3
5,4
+
++
=
++
++
++
++
++
=
=
=
+
–
–
–
-–
---–
–
=
–
–
=
+
+
++
+
-+
–
–
–
+
5,0
1,2
3,8
4,4
4,5
4,3
3,4
4,7
6,7
8,5
6,0
3,0
Afrique
Afrique du Sud
Algérie, Maroc, Tunisie
Nigéria
686
213
163
71
3,2
4,2
2,2
5,4
4,0
2,7
4,1
3,1
3,5
3,6
3,7
1,5
4,5
2,8
6,2
10,7
5,2
3,7
5,0
6,0
4,5
4,3
3,7
3,9
5,7
3,9
5,6
4,9
+
+
---
–
+
---
++
–
++
+
3,8
3,0
4,1
4,2
Moyen-Orient
Arabie saoudite
Emirats arabes unis
Égypte
646
251
104
77
4,4
4,9
5,0
5,4
3,2
0,5
8,0
3,5
2,4
0,1
4,1
3,2
6,1
7,7
11,3
3,1
5,2
5,2
8,5
4,1
5,0
6,0
5,6
4,8
4,6
4,7
4,2
5,0
–
--+
–
+
-+
–
--=
4,1
2,9
6,4
4,8
Monde
dont:
Pays développés
Marchés émergeants et pays en développement
04-03 05*-04 06*-05*1995-2004
Source : synthèse par l ‘OMT du World Economic Outlook, Fonds monétaire international (www.imf.org/external/pubs/ft/weo/weorepts.htm)
¹ variation en pourcentage par rapport à l' année précédente : - - < -1 ; - [-1,-0.2] ; = [-0.2,0.2] ; + [0.2,1] ; ++ >1
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
26
Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
Taux de change
et août 3,3 % sur l'euro, 3,5 % sur la livre sterling et 3,7 %
sur le yen japonais, et il s'est également raffermi face à un
grand nombre d'autres monnaies d'Europe et d'Asie.
Toutefois, dans le cas de l'euro, la variation sur une année
reste favorable à la devise européenne, puisque l'euro
s'échangeait en août 2005 au taux de 1,23 dollar, contre
1,22 dollar en août 2004.
D'autre part, le dollar américain a encore cédé du terrain
face à d'autres monnaies, comme le dollar canadien (-4 %
en mai et août), le peso mexicain (-2,6 %) et la nouvelle
lire turque (-1,8 %). L'euro s'est lui aussi affaibli face à la
nouvelle lire turque (-5 %), ainsi que face à toutes les
devises de l'Amérique du Nord : -7 % contre le dollar
canadien et -5,7 % contre le peso mexicain durant les trois
mois compris entre mai et août. Pendant la même période,
l'euro a également reculé face aux devises asiatiques, sauf
le yen et le dollar néo-zélandais, et il est resté à peu près
stable (+0,2 %) par rapport à la livre sterling. Le rand sudafricain a continué de s'affermir face à l'euro : ce dernier,
qui valait 8,53 rands en 2003, était tombé à 7,95 rands en
août 2005.
L'un des développements récents de l'économie
internationale les plus notables a été le changement de
devise longtemps attendu auquel la Chine a procédé. Ce
pays a commencé à réformer son taux de change – après
avoir indexé le yuan ou le renminbi sur le dollar américain
au taux de 8,28 pendant presque une décennie – pour
passer à un régime de flottement contrôlé aligné sur un
panier de devises, dont l'euro. En même temps, le yuan a
été réévalué le 21 juillet de 2 % par rapport au dollar, en
conséquence de quoi le taux de change s'établit à 8,11
yuans pour un dollar. Cela représente une correction
modeste, mais il y a place à d'autres assouplissements
progressifs, quoique limités, à moyen terme.
Une autre évolution assez significative réside dans la
légère reprise du dollar américain. Dès janvier, il a en effet
commencé à regagner le terrain perdu en 2004 sur d'autres
monnaies importantes, après avoir atteint en décembre
2004 son taux le plus bas, soit 1,34 dollar pour un euro.
Poursuivant cette tendance, le billet vert a repris entre mai
Taux de change ECU/euro au dollar EU
(EU$ par Ecu/€) Taux de change de l'euro au dollar EU
1,5
1,5
1,4
1,4
1,3
1,3
1,2
1,2
1,1
1,1
1,0
1,0
0,9
0,9
0,8
(EU$ par €)
0,8
0,7
I-0
2
II02
III02
IV
-0
2
I-0
3
II03
III03
IV
-0
3
I-0
4
II04
III04
IV
-0
4
I-0
5
II05
III05
IV
-0
5
19
90
19
91
19
92
19
93
19
94
19
95
19
96
19
97
19
98
19
99
20
00
20
01
20
02
20
03
20
04
20
05
0,7
Source : De Nederlandse Bank
Source : De Nederlandse Bank
Taux de change
Unités monétaires par dollar EU
Moyenne
03/02 04/03 2004
2003 2004
%
%
août
dollar EU
dollar canadien
peso mexicain
1,40
10,80
1,30 -10,9
11,29 11,4
euro
couronne danoise
couronne suédoise
livre sterling
couronne tchèque
florin hongrois
zloty polonais
tolar slovène
couronne norvégienne
franc suisse
nouvelle lire turque
0,88
6,57
8,07
0,61
28,15
224
3,89
207
7,08
1,34
1,50
0,80
5,98
7,34
0,55
25,64
202
3,64
192
6,73
1,24
1,43
yen japonais
dollar australien
dollar néo-zélandais
dollar singapourien
dollar de l' Hong Kong
dollar taïwanais
won coréem
rand sud-africain
116
1,54
1,72
1,74
7,79
34,40
1191
7,54
2005
mai
Unités monétaires par euro
An dernier m.-a.05 Moyenne
03/02 04/03
août
%
2003 2004
%
%
2004
août
2005
mai
An dernier m.-a.05
août
%
-7,0
4,5
1,31
11,39
1,26
10,98
1,21
10,69
-8,3
-6,2
-4,0
-2,6
1,13
1,58
12,21
1,24 19,6 10,0
1,62 6,6 2,2
14,04 33,3 14,9
1,22
1,60
13,87
1,27
1,59
13,93
1,23
1,48
13,14
1,0
-7,4
-5,3
-3,2
-7,0
-5,7
-16,4 -9,1
-16,4 -8,9
-16,7 -9,1
-8,0 -10,8
-13,6 -8,9
-12,7 -9,8
-4,7 -6,4
-13,5 -7,0
-10,9 -4,9
-13,3 -7,7
-1,6 -4,6
0,82
6,11
7,54
0,55
25,98
204
3,64
197
6,84
1,26
1,48
0,79
5,86
7,24
0,54
23,81
198
3,29
189
6,37
1,22
1,37
0,81
6,07
7,60
0,56
24,08
199
3,29
195
6,44
1,26
1,35
-0,9
-0,6
0,7
1,4
-7,3
-2,7
-9,6
-1,1
-5,9
0,0
-9,0
3,3
3,5
4,9
3,5
1,1
0,2
0,0
3,3
1,2
3,8
-1,8
7,43
9,12
0,69
31,85
254
4,40
234
8,00
1,52
1,69
7,44 0,0
9,12 -0,4
0,68 10,1
31,89 3,4
252 4,4
4,53 14,1
239 3,5
8,37 6,6
1,54 3,7
1,78 17,7
-
108 -7,3 -6,7
1,36 -16,4 -11,5
1,51 -20,2 -12,4
1,69 -2,6 -3,0
7,79 -0,2 0,0
33,41 -0,4 -2,9
1144 -4,2 -3,9
6,44 -28,0 -14,6
110
1,41
1,53
1,72
7,80
34,12
1157
6,45
107
1,31
1,39
1,65
7,79
31,30
1002
6,34
111
1,31
1,44
1,66
7,77
32,10
1021
6,47
0,1
-6,7
-5,9
-3,1
-0,4
-5,9
-11,8
0,3
3,7
0,6
3,3
0,7
-0,2
2,6
1,9
2,0
131
1,74
1,94
1,97
8,81
38,91
1347
8,53
134
1,69
1,87
2,10
9,69
41,56
1423
8,01
0,1
0,0
-1,9
0,1
-0,8
2,9
2,2
4,6
1,5
4,9
7,44
9,19
0,67
31,63
249
4,43
240
8,33
1,54
1,80
7,44
9,19
0,68
30,22
252
4,17
240
8,08
1,54
1,74
7,46
9,34
0,69
29,59
244
4,04
240
7,92
1,55
1,65
0,3
1,7
2,4
-6,4
-1,8
-8,7
-0,2
-5,0
0,9
-8,1
0,2
1,6
0,2
-2,1
-3,0
-3,1
0,0
-2,0
0,5
-5,0
10,9 2,6
0,0 -2,7
-4,6 -3,6
16,5 6,7
19,4 10,0
19,1 6,8
14,6 5,6
-13,9 -6,1
135
1,71
1,86
2,09
9,50
41,54
1409
7,85
135
1,66
1,77
2,10
9,89
39,73
1272
8,05
136
1,61
1,77
2,04
9,55
39,46
1255
7,95
1,1
-5,8
-5,0
-2,1
0,6
-5,0
-10,9
1,2
0,5
-2,6
0,1
-2,5
-3,4
-0,7
-1,3
-1,2
Source : synthèse par l'OMT des données de De Nederlandse Bank (DNB)/Banque centrale européenne (BCE)
Organisation mondiale du tourisme (OMT) ©
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Baromètre OMT du tourisme mondial
Volume 3, Nº 3, octobre 2005
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