Baromètre OMT du tourisme mondial
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Baromètre OMT du tourisme mondial
Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 En route pour une nouvelle année de forte croissance Selon les données préliminaires recueillies pour cette édition du Baromètre OMT du tourisme mondial, on estime à 460 millions le nombre d'arrivées de touristes internationaux dans le monde sur les sept premiers mois de 2005. Cela représente une augmentation de quelque 25 millions d'arrivées par rapport à la même période en 2004, soit une croissance de 5,9 %. La progression observée depuis le début de l'année se révèle très conforme aux premières prévisions de l'OMT pour les 12 mois de 2005. Ainsi qu'il ressort des nouvelles prévisions présentées dans ce numéro du Baromètre (cf. page 4), l'année au complet devrait se clore sur une croissance de 5 à 6 %. Il est à noter que cette hausse constitue en soi un résultat exceptionnel. Elle signifie que le tourisme international est non seulement en voie de confirmer l'excellent chiffre de 2004 (+10,7 %), mais aussi que l'on va dépasser les prévisions de croissance moyenne à long terme, de 4 % . (Suite page 2) Arrivées de touristes internationaux, évolution mensuelle Monde (% variation) 24 22 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 -10 -12 -14 Table des matières Premières données sur le tourisme en 2005 Monde Résultats Perspectives Prévisions pour l'ensemble de l'année 2005 Evaluation du Groupe d'experts en tourisme de l'OMT Transport aérien Régions Europe Asie et Pacifique Les suites du tsunami Amériques Afrique et Moyen-Orient Conjoncture économique 2 2 2 3 4 5 7 10 10 15 18 19 22 25 Groupe d'experts en tourisme de l'OMT Légère baisse de l'indice de confiance dans le tourisme de l'OMT Les quelque 230 experts du monde entier qui ont contribué à cette édition du Baromètre en répondant à notre enquête continuent de croire que le tourisme international est sur la voie d'une croissance soutenue. Cependant, si l'on compare leurs évaluations globales pour cette période à celles données pour la période portant sur les mois de janvier à avril (134), on relève un recul de six points pour les quatre mois de mai à août (128). Le pronostic du Groupe d'experts de l'OMT pour la période courante de septembre à décembre 2005 affiche également une légère baisse (129, contre 132 quatre mois plus tôt). Cette tendance corrobore la baisse de confiance relative observée depuis le dernier trimestre 2004. (Suite page 5). Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT 2003 2004 2005* Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © ----------------------------------------------------------------------Ce numéro du Baromètre OMT du tourisme mondial paraît plus tôt que d'habitude de manière à pouvoir être distribué à la conférence mondiale organisée par l'OMT à Iguaçu du 3 au 6 octobre 2005 sur le thème Le compte satellite du tourisme (CST) : comprendre le tourisme et élaborer des stratégies. Le prochain numéro paraîtra selon le calendrier habituel à la fin de janvier 2006 et contiendra, entre autres, des estimations préliminaires pour l'ensemble de l'année 2005. Organisation mondiale du tourisme Capitán Haya 42, 28020 Madrid, Espagne Tel (34) 91 567 81 00 / Télécopieur (34) 91 571 37 33 [email protected] www.world-tourism.org Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Bien meilleur 175 150 Meilleur 125 Pareil 100 Pire 75 Bien pire 50 Perspectives Évaluation 25 Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Copyright © Organisation mondiale du tourisme, Madrid 2004 Tous droits réservés. Le contenu du présent numéro peut être cité à condition de préciser clairement la source. La distribution ou la reproduction du texte intégral n’est permise que pour un usage personnel ou interne. S'il vous plaît n'incluez pas de copies dans des pages web de libre accès public. L'OMT vous suggère à sa place de faire une liaison à la section ` Données et chiffres ‘ du web de l'OMT. 1 Baromètre OMT du tourisme mondial Le Baromètre OMT du tourisme mondial est une publication de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) qui a pour objet de suivre régulièrement l'évolution du tourisme à court terme afin de fournir à tous les acteurs directs ou indirects du tourisme des statistiques et des données d'analyse utiles et actuelles en temps opportun. Le Baromètre OMT du tourisme mondial paraît trois fois par an (en janvier, juin et octobre). Chaque numéro comporte trois sections permanentes : une vue d'ensemble des données du tourisme à court terme fournies par les pays de destination, les pays émetteurs et le transport aérien ; les résultats de la dernière enquête réalisée auprès du Groupe d'experts en tourisme de l'OMT, qui représentent une évaluation rétrospective et prospective de l'activité touristique à court terme; et une sélection de données économiques intéressant le tourisme. Pour les prochains numéros, l'objectif est d'accroître le nombre de sujets abordés et d'en améliorer le traitement peu à peu. Le Baromètre OMT du tourisme mondial est rédigé par la section Etudes de marché et techniques de promotion de l'OMT avec la collaboration de la consultante Nancy Cockerell. Le Secrétariat remercie sincèrement tous ceux qui ont participé à son élaboration, notamment les organismes qui lui ont fourni des données et les membres du Groupe d'experts en tourisme de l'OMT, pour leur précieuse contribution. Pour plus d'informations et pour consulter les numéros précédents, prière de se reporter à la rubrique Faits et chiffres du site de l'OMT sur la Toile www.world-tourism.org/facts/menu.html. N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires et suggestions par courriel [email protected], par téléphone (+34 915678212) ou par télécopie (+34 915678217). Explication des abréviations et des signes utilisés * .. = chiffres ou données provisoires = chiffres ou données non (encore) disponibles T1 : janvier, février, mars T2 : avril, mai, juin T3 : juillet, août, septembre T4 : octobre, novembre, décembre Q1 : janvier, février, mars et avril Q2 : mai, juin, juillet et août Q3 : septembre, octobre, novembre et décembre CPA : chiffres partiels de l'année à ce jour, variation concernant les mois pour lesquels on possède des données par rapport à la même période un an plus tôt. Les totaux (sous-)régionaux sont des approximations basées sur les pays ayant des données à fournir. Série Arrivées de touristes internationaux TF : arrivées de touristes internationaux aux frontières (à l'exclusion des visiteurs de la journée) VF : arrivées de visiteurs internationaux aux frontières (touristes et visiteurs de la journée) THS : arrivées de touristes internationaux dans les hôtels et établissements assimilés TCE : arrivées de touristes internationaux dans les établissements d'hébergement collectif NHS : nuitées dans les hôtels et établissements assimilés NCE : nuitées dans tous les établissements d'hébergement collectif Série Recettes et dépenses du tourisme international Tous les pourcentages sont dérivés de séries non corrigées des variations saisonnières en devises locales, sauf indication contraire : $ : $ EU ; € : euro ; as : séries corrigées des variations saisonnières Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Premières données sur le tourisme en 2005 Monde Résultats (Suite de la page 1) L'évolution du tourisme dans le monde confirme que la croissance se ralentit. Les 9 % de hausse relevés au premier trimestre ont été réduits de moitié au deuxième trimestre (4 %), en partie parce que le congé de Pâques tombait tôt cette année ; les estimations s'établissent à +15 % pour mars, 0 % pour avril, +7 % pour mai, +6 % pour juin et +5 % pour juillet. Ainsi qu'on le disait dans la dernière édition du Baromètre, ce ralentissement était à prévoir, le tourisme ayant tendance à progresser plus rapidement pendant l'intersaison que pendant la haute saison. C'est parce qu'il peut y avoir saturation dans les transports et l'hébergement aux moments de forte demande. D'un autre côté, c'est aussi le signe que le tourisme mondial entre dans une phase de croissance plus soutenue. Une fois encore, le tourisme d'agrément fait mieux que le tourisme d'affaires, favorisé par une multiplication des offres à bas prix pour les voyages sur de courtes distances et par une demande non encore totalement satisfaite après avoir longtemps contenue en ce qui concerne les voyages long-courriers. Mais on constate quelques manifestations d'une reprise de la demande pour le tourisme d'affaires, y compris dans le secteur des réunions, voyages de stimulation, conférences et expositions (MICE). Par ailleurs, les croisières font apparaître une croissance supérieure à la moyenne depuis le début de l'année. La plupart des régions et sous-régions jouissent d'une augmentation soutenue de la demande touristique, malgré les fluctuations normales relevées d'un mois à l'autre. Selon les informations disponibles, l'Afrique et l'Asie-Pacifique se révèlent pour l'instant les régions du monde les plus en pointe (+9 % chacune), et l'Amérique centrale (+15 %) est de loin la sousrégion qui connaît la croissance la plus marquée, devant l'Asie du Nord-Est (+12 %) et l'Amérique du Sud (+10 %). Compte tenu du manque de données pour certaines régions – en particulier pour l'Afrique et le Moyen-Orient – les chiffres doivent toutefois être interprétés avec prudence. Beaucoup d'événements et de développements se sont conjugués pour altérer la confiance des touristes. Si certains pays ne se sont pas encore totalement remis de la dévastation provoquée par le séisme et le tsunami survenus dans l'Océan indien, le tourisme mondial ou régional ne s'en ressent néanmoins pas trop, comme l'OMT l'avait prévu au début de l'année. C'est également vrai d'événements plus récents – attentats à Londres, en Turquie (Kusadasi, Istanbul et Ankara) et en Egypte (Le Caire et Sharm-el-Sheikh) - , qui ont été aggravés par des accidents d'avion et des catastrophes naturelles telles qu'inondations, sécheresses, ouragans et tremblements de terre. L'industrie a de nouveau fait la preuve de sa résistance à de tels chocs. S'agissant du comportement des consommateurs, on voit clairement que les voyageurs n'ont pas été découragés par les menaces extérieures. Au niveau mondial, les conséquences sont négligeables. Ces événements ont sans doute conduit à une modification temporaire des flux touristiques mais n’ont pas arrêté les gens de voyager. Au niveau local, dans les zones touchées, les conséquences peuvent être graves mais, le plus souvent, elles s'avèrent étonnamment de courte durée. 2 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 croissance de 7 ou 8 % dans le monde. Mais la décision prise par le gouvernement américain d'affréter pendant six mois trois navires de la société Carnival pour y loger le personnel de secours à la suite de l'ouragan se traduit par une réduction de la capacité de 7.000 lits, soit une perte probable de 2 millions de nuitées pendant les six mois. De surcroît, d'autres navires pourraient être réquisitionnés, plusieurs rapports indiquant que l'on pourrait avoir besoin au total de 25.000 couchettes pour héberger une partie des sans-abri. En conséquence, aucune capacité nouvelle ou presque n'étant à l'horizon, on s'attend à ce que la croissance du nombre de croisiéristes soit inférieure d'un ou deux points de pourcentage aux prévisions initiales. Parallèlement, l'Europe pourrait connaître une croissance supérieure à la moyenne, plusieurs compagnies de croisières ayant déplacé des navires des Caraïbes en Méditerranée pour cet hiver. Malgré la généralisation des surtaxes de carburant dans le transport aérien, les compagnies aériennes et d'autres entreprises se sont abstenues au cours des derniers mois de répercuter sur les consommateurs la totalité des hausses du coût de l'énergie parce qu'elles exercent dans un secteur extrêmement concurrentiel. Mais si l'énergie devait continuer de se renchérir, la plupart des experts pensent que les touristes, et les consommateurs en général, finiraient se ressentir de ces hausses. Les indicateurs de la consommation restent moroses partout dans le monde, comme en témoignent les nombreux sujets de préoccupation évoqués par le Groupe d'experts de l'OMT, de l'instabilité du prix de l'énergie et des taux de change à la crainte d'un ralentissement de l'économie en passant par le sentiment d'une baisse du revenu disponible. Évolution mensuelle des arrivées de touristes internationaux, 2002-2005* 100 90 2005* 2004 2003 2002 80 70 60 millons 50 40 30 jan. fév. mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc. Source: Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Perspectives Il est trop tôt pour évaluer les répercussions probables des ouragans Katrina et Rita, qui ne datent que d'un mois. Mais il ne fait aucun doute qu'un secteur pâtira des ces événements à court terme, celui des croisières. Avant Katrina, l'industrie tablait avec confiance sur une Arrivées de touristes internationaux par (sous-)région Année complète 2003 Données mensuelles ou trimestrielles (% de variation par rapport à l'année précédente) 2004 03/02 04/03 2005* (millions) (%) CPA 2004 T1 T2 jan fév mars avril mai juin juillet T1 T2 T3 T4 Monde 689 763 -1,5 10,7 5,9 9,0 4,2 6,0 2,8 15,1 0,1 6,6 5,7 5,3 9,5 18,6 7,1 8,1 Europe 396,2 416,4 0,7 5,1 4,6 9,4 2,4 7,8 -0,9 14,6 -2,7 5,3 4,3 4,9 7,2 6,7 2,6 4,9 44,2 47,9 1,8 8,5 7,3 10,2 7,2 16,1 3,0 11,8 0,5 11,4 8,8 3,2 9,8 10,0 7,1 8,1 Europe occidentale 136,1 138,9 -1,4 2,1 2,9 6,5 -0,4 Europe centr./orient. 68,3 78,6 5,5 15,2 7,0 16,3 Europe du Nord 147,7 150,9 Asie et Pacifique Eu. méditerranéenne méridionale 119,3 152,6 Asie du Nord-Est 67,6 Asie du Sud-Est 36,3 Océanie 9,0 Asie du Sud 6,4 Amériques 0,1 3,9 -2,0 16,1 -9,3 2,9 3,8 4,4 2,1 3,2 0,7 3,1 6,8 22,4 8,4 12,4 3,4 7,7 2,7 3,5 14,3 14,3 12,7 10,9 2,2 4,2 9,1 1,2 1,7 -5,7 15,1 -0,4 4,6 4,1 6,5 9,2 5,5 -1,3 2,0 -9,0 27,9 8,7 10,2 8,1 3,9 12,6 14,4 7,3 9,6 7,4 6,8 11,2 89,6 24,1 13,3 87,6 -8,8 29,6 12,2 15,7 10,6 11,4 19,8 16,2 9,8 11,6 10,1 8,2 6,8 103,7 23,7 16,8 47,4 -13,7 30,6 3,7 2,6 4,3 2,2 5,1 16,5 99,2 28,9 10,5 10,2 -1,0 12,5 5,9 8,4 7,5 10,2 16,7 5,0 2,7 -7,4 4,9 12,2 4,2 6,5 3,4 7,7 5,5 12,5 1,3 3,1 6,0 4,2 11,8 26,6 12,6 4,0 8,7 -2,8 1,1 2,3 12,5 12,2 2,4 26,6 20,1 16,3 7,1 9,7 113,1 125,7 -3,0 11,2 6,6 9,6 4,0 8,2 5,0 17,7 -1,9 6,1 7,1 4,8 12,6 15,6 9,0 8,0 Amérique du Nord 77,4 85,8 -7,1 10,9 6,5 11,3 3,5 8,7 5,3 18,6 -1,9 5,4 6,8 4,4 10,6 17,0 9,2 7,3 Caraïbes 17,0 18,2 6,5 6,7 2,5 4,9 1,1 5,2 -1,1 -2,6 3,0 3,1 0,5 8,6 10,1 5,2 1,9 Amérique centrale 4,9 5,8 4,2 17,8 14,7 16,7 9,3 24,2 -0,8 23,1 18,0 14,6 18,7 14,2 12,8 22,9 Amérique du Sud 13,7 15,9 9,3 16,2 9,5 6,4 9,8 22,0 -1,2 9,2 10,4 9,9 23,9 15,0 11,0 12,8 9,8 12,4 5,5 15,1 1,4 10,5 11,5 6,7 -1,2 3,3 9,8 12,3 11,8 7,6 -1,2 13,3 4,4 16,0 14,9 7,0 19,1 18,7 14,4 10,6 9,1 6,4 -8,5 -4,4 5,4 13,1 8,9 6,2 23,0 32,2 11,5 13,1 Afrique 12,3 16,4 7,5 6,9 9,7 30,8 33,2 4,3 8,0 8,7 12,9 Afrique du Nord 11,1 12,8 6,6 15,3 8,7 6,4 Afrique subsaharienne 19,7 20,4 3,1 3,9 8,7 15,9 8,5 14,5 8,5 16,0 -0,3 30,0 35,4 2,9 18,0 3,0 -3,8 8,5 -16 13,7 8,0 10,3 Moyen-Orient Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © -5,8 7,3 (d'après les données de l'OMT, octobre 2005) Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 3 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Prévisions pour l'ensemble de l'année 2005 L'année s'achèvera sur une progression de 5 à 6 % Dans son édition de janvier 2005, le Baromètre OMT du tourisme mondial a présenté pour la première fois des prévisions à court terme sur les arrivées de touristes internationaux. Pour le présent numéro, les prévisions relatives aux 12 mois de 2005 ont été actualisées à la lumière de l'évolution des arrivées jusqu'en juillet 2005. Des prévisions ont également été effectuées pour les différentes régions. Elles ont été préparées par l'OMT en collaboration avec le professeur Egon Smeral, économiste à Vienne (Autriche). Pour ces prévisions, la technique REGARIMA a été retenue (pour plus de détails sur la méthode employée, prière de consulter les notes appropriées à la rubrique Faits et chiffres sur le site de l'OMT à l'adresse www.world-tourism.org/facts/eng/ barometer.htm). Pour l'ensemble de l'année, les modèles de prévision à court terme font ressortir un taux de croissance compris entre 5 et 6 % pour le nombre d'arrivées de touristes internationaux dans le monde. Si la hausse s'est établie à 5,9 % de janvier à juillet, elle devrait atteindre 5,3 % sur le reste de l'année, pour donner un taux moyen de 5,7 % sur l'ensemble de 2005. Ce chiffre inclut naturellement une marge d'erreur, laquelle est beaucoup plus faible qu'en janvier puisqu'une bonne partie de l'année s'est déjà écoulée. Dans l'hypothèse où aucun nouveau choc ne viendra peser sur les tendances, il découle de ce résultat que, en 2005, les arrivées de touristes internationaux se chiffreront à environ 800 millions. Toute la question est évidemment de savoir si l'on passera ou non ce cap des 800 millions. La croissance la plus forte est attendue en Asie et dans le Pacifique (+10 %), devant l'Afrique (+7 %) et les Amériques (+6 %). Pour l'Europe (+4 %) et le MoyenOrient (+3 %), en revanche, on anticipe des taux de croissance plus modestes. Les prévisions pour l'Europe, l'Asie-Pacifique et les Amériques ne devraient pas être éloignées des volumes effectivement enregistrés à la fin de l'année, alors que celles concernant le Moyen-Orient et l'Afrique comportent des marges d'erreurs plus importantes vu que, pour ces régions, on possède des données pour un nombre relativement petit de pays. Les résultats du MoyenOrient, en particulier, doivent être interprétés avec prudence parce que les données disponibles ne sont pas non plus jugées très fiables. Pour cette raison, il ne serait pas surprenant que les résultats définitifs se révèlent supérieurs aux attentes. Les prévisions pour 2005 font ressortir un ralentissement de la croissance du tourisme international parallèlement à un tassement de la croissance de la production mondiale. Si le taux de croissance global est tombé de plus de 10 % par an lors de l'année record de 2004 à 5 ou 6 % en 2005, ce "modeste" taux n'en dépasse pas moins largement la moyenne de 4 % relevée sur la période 1990-2004. Et la même évolution se vérifie pour les différentes régions, à l'exception du Moyen-Orient. Une grande cohérence se dégage des prévisions puisque le chiffre qui résulte du rapprochement des prévisions pour les cinq régions ne diffère que légèrement du chiffre obtenu pour le tourisme mondial proprement dit. Arrivées de touristes internationaux (% de variation par rapport à l'année précédente) 30 27,9 2004 janvier-juillet 2005 – données actuelles Août-décembre – prévisions 2005 – prévisions pour toute l’année 25 20 18,0 15 10,7 10,7 8,7 10 5,9 5,3 5,7 5 5,1 4,6 9,6 11,2 6,6 3,5 4,2 8,0 8,7 5,8 6,2 6,8 4,3 3,0 3,0 3,0 0 Monde Europe Asie et Pacifique Amériques Afrique Moyen-Orient Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 4 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Evaluation du Groupe d'experts en tourisme de l'OMT La confiance demeure relativement bonne, bien qu'elle ait été altérée par les événements récents (Suite de la page 1) Signalons que l'échelle utilisée pour cet indicateur a été transformée pour être plus conforme à la pratique habituellement suivie pour ce genre d'indicateurs de confiance. On trouvera en encadré une explication du mode d'établissement de cet indicateur. Régions Par région, les notes les plus élevées concernant la période de mai à août 2005 ont été attribuées par les experts de l'Afrique (144), des Amériques (132) et de l'Asie-Pacifique (131) – toutes supérieures à la moyenne de 130 (voir la section Régions pour les graphiques correspondants). Les experts du groupe des voyagistes mondiaux, qui représentent les membres actifs dans plus d'une région particulière, ainsi que les experts du Moyen-Orient et de l'Europe, se montrent les moins optimistes, avec des notes de 123, 118 et 125, respectivement. Comparativement aux résultats de la période antérieure, les moyennes des mois de mai à août 2005 sont inférieures à celles des mois de janvier à avril 2005 dans toutes les régions sauf l'Europe (125 contre 123). Les baisses les plus fortes ont été relevées par les experts du Moyen-Orient, qui ont donné une note moyenne de 118 à la période de mai à août 2005, contre une note élevée de 146 pour la période de janvier à avril 2005. Une tendance similaire a été observée chez les voyagistes mondiaux, dont la note globale est tombée de 150 à 123. Les perspectives pour la période de quatre mois en cours (septembre-décembre 2005) sont relativement optimistes en Afrique (159), en Asie et dans le Pacifique (137) et au Moyen-Orient (132), tandis que la note la plus basse a été attribuée par les voyagistes mondiaux (110). Par rapport aux notes de la période antérieure (mai-août 2005), seules deux des cinq régions du monde voient leur cote reculer : l'Europe (de 125 à 124) et les Amériques (de 132 à 129). La baisse la plus marquée est observée chez les voyagistes mondiaux (de 123 à 111). Par ailleurs, selon le Groupe d'experts, les perspectives (comparativement à celles annoncées pour la période précédente) sont très encourageantes en AsiePacifique (137 contre 131), en Afrique (159 contre 144) et au Moyen-Orient (132 contre 118). Cela montre que les experts de ces régions ont de nouveau confiance dans la croissance future du tourisme. Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT Voyagiste mondial Bien meilleur 175 150 Meilleur 125 Pareil 100 Pire 75 Bien pire 50 Perspectives Évaluation 25 Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Organisation mondiale du tourisme (OMT) © L'Indice de confiance dans le tourisme de l'OMT L'Indice de confiance dans le tourisme de l'OMT s'appuie sur les résultats d'une enquête effectuée par voie électronique par le Secrétariat de l'OMT auprès de représentants choisis d'organismes publics et privés qui font partie du Groupe d'experts en tourisme de l'OMT. Cette enquête est faite tous les quatre mois depuis mai 2003 afin de suivre les résultats et les perspectives à court terme du secteur touristique. Elle permet de comparer les résultats et les prévisions au fil du temps, ainsi que de confronter les résultats effectifs des quatre mois écoulés aux prévisions établies pour cette période quatre mois plus tôt. D'autre part, les résultats sont ventilés par région et par secteur d'activité. Ces chiffres ventilés doivent toutefois être interprétés avec prudence car ils peuvent reposer dans certains cas sur un nombre relativement faible de réponses. Le Secrétariat se soucie de continuellement élargir et améliorer l'échantillon du Groupe. Les experts qui souhaiteraient participer à l'enquête, notamment ceux de pays qui ne figurent pas encore dans la liste ci-dessus, sont priés d'envoyer un courriel à l'adresse [email protected]. Comment lire ces données Pour établir l'Indice de confiance dans le tourisme de l'OMT, il est demandé tous les quatre mois aux membres du Groupe d'experts en tourisme de l'OMT de répondre par courriel aux deux questions simples suivantes : - Quelle est votre appréciation des résultats du tourisme dans votre destination/votre branche pour les quatre mois écoulés (ou en voie de l'être) par rapport à ce que vous pourriez raisonnablement espérer à cette époque de l'année ? - Quelles sont les perspectives touristiques dans votre destination/votre branche pour les quatre prochains moins comparativement à ce que vous pourriez raisonnablement espérer à cette époque de l'année ? Les participants doivent choisir une option parmi les cinq suivantes selon qu'ils jugent la situation bien pire [0], pire [50], pareille [100], meilleure [150] ou bien meilleure [200]. Les résultats sont rapportés à une moyenne et ventilés par région et par activité. Une valeur supérieure à 100 signifie que les participants qui jugent la situation "meilleure" ou "bien meilleure" sont plus nombreux que ceux qui la jugent "pire" ou "bien pire". En outre, il est demandé aux participants de donner une évaluation qualitative dans leurs propres termes. L'analyse contenue dans le Baromètre OMT du tourisme mondial reprend en grande partie leurs commentaires. Activités L'évaluation moyenne pour la période de mai à août 2005 varie d'un minimum de 126 pour le groupe des organismes de l’industrie générale pour les représentants des expertsconseils, des chercheurs et des médias, à un maximum de 145 pour les experts du transport. Par rapport à la période précédente (janvier-avril 2005), les notes attribuées apparaissent généralement plus basses, sauf parmi les représentants des experts-conseils, des chercheurs et des médias (de 124 à 126) et ceux de la catégorie de l'hébergement et de la restauration (de 127 à 129). Des notes particulièrement basses ont été attribuées par les représentants des destinations (de 139 à 127) et des organismes voyagistes mondiaux (de 132 à 126). L'évaluation des perspectives touristiques pour la période de septembre à décembre 2005 apparaît particulièrement 5 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 optimiste chez les représentants du secteur du transport (145), qui donnent une fois encore une appréciation élevée, et parmi les destinations (130) et les représentants de l'hébergement et de la restauration (129). Les perspectives sont en légère amélioration chez les représentants des destinations (130 contre 127) et le groupe des experts-conseils, des chercheurs et des médias (128 contre 126) par rapport à leur évaluation de la période précédente (mai-août 2005). Et les représentants du secteur du transport (145) continuent de voir d'un œil très favorable les perspectives des mois à venir. A l'inverse, les experts de l'hébergement et de la restauration (129) et les représentants des voyagistes et agents de voyages (126) se montrent relativement moins optimistes à propos de la période devant eux. Pour la présente édition, le Secrétariat a reçu les réponses d'experts des pays et territoires suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Bahamas, Barbade, Belgique, Bermudes, Bolivie, Bosnie et Herzégovine, Brésil, Canada, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Costa Rica, Croatie, Cuba, Curaçao, Danemark, Egypte, El Salvador, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Estonie, États-Unis, Finlande, France, Grèce, Guatemala, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irlande, Islande, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Liban, Liechtenstein, Macao (Chine), Maldives, Malte, Maroc, Maurice, Mexique, Monaco, Myanmar, Népal, Nicaragua, Norvège, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, PaysBas, Pérou, Porto Rico, Portugal, République centrafricaine, République de Corée, République démocratique populaire lao, République dominicaine, République tchèque, Réunion, Royaume-Uni, Sao Tomé et Principe, Serbie et Monténégro, Slovénie, Suède, Suisse, Taiwan (pr. de Chine), Thaïlande, Timor-Leste, Togo, Tunisie, Turquie, Uruguay et Venezuela. Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT Destinations Bien meilleur Transport 175 175 150 150 125 125 Meilleur Pareil 100 Pire 75 Bien pire 50 100 Perspectives Évaluation Évaluation 50 25 25 Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05 Bien meilleur Perspectives 75 Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Hébergement et restauration Voyagistes et agences de voyages 175 175 150 150 125 125 Meilleur Pareil 100 Pire 75 Bien pire 50 100 Perspectives Évaluation Évaluation 50 25 25 Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05 Bien meilleur Perspectives 75 Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Organismes de l'industrie générale et autres Conseil, Recherche et Médias 175 175 150 150 125 125 Meilleur Pareil 100 Pire 75 Bien pire 50 100 Perspectives Évaluation Perspectives 75 Évaluation 50 25 25 Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 6 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Transport Aérien Selon les dernières données de l'Association du transport aérien international (IATA), le trafic de passagers entre janvier et août 2005, exprimé en RPK (passagerskilomètres payants), s'est accru de 8,3 %. Ce sont les transporteurs du Moyen-Orient et de l'Amérique latine qui ont enregistré les plus fortes croissances , de 13,8 et 12,5 % , respectivement. Le trafic aérien en Amérique du Nord et en Afrique (Egypte comprise) a augmenté de presque 11 % par rapport à la même période en 2004, tandis que l'Asie-Pacifique (+7,7 %) et l'Europe (+6,3 %) affichent une croissance à un seul chiffre. Il est à noter que dans toutes les régions sauf l'Afrique la croissance a été plus marquée en juillet qu'en août. Le coefficient de remplissage sur les lignes internationales est demeuré élevé, à presque 79 % en août et plus de 75 % sur la période de janvier à août. La capacité, exprimée en sièges-kilomètres offerts (SKO), a progressé de 7 % depuis le début de l'année – soit plus d'un point de pourcentage de moins que le trafic (RPK) - , ce qui montre que les compagnies aériennes continuent d'améliorer leur rentabilité pour atténuer les effets de la hausse du prix du carburant. Les meilleurs coefficients de remplissage ont été obtenus par les transporteurs de l'Amérique du Nord (80,4 %) et de l'Europe (76,5 %) – régions où l'offre de sièges a également augmenté (de 8,9 et 4,6 %) – tandis que la capacité s'est accrue d'une manière spectaculaire en Amérique latine et au MoyenOrient (qui enregistrent l'une et l'autre une augmentation du nombre de SKO légèrement supérieure à 11 %). La crainte la plus souvent exprimée est que la hausse du prix du carburant altère sérieusement les résultats nets des transporteurs aériens. Mais des développements tout aussi importants sont à signaler : ♦ Les résultats de l'industrie se sont améliorés, mais davantage grâce aux suppléments facturés du fait de l'augmentation du prix du carburant qu'aux recettes produites par les tarifs de base pratiqués. L'IATA estime que les compagnies aériennes couvrent par elles-mêmes 40 % des surtaxes de carburant. ♦ L'IATA souligne le rôle joué par une bonne gestion des coûts et une amélioration de l'efficacité de l'exploitation. ♦ Le léger fléchissement de l'euro face au dollar américain à apporté une petite bouffée d'oxygène aux compagnies européennes présentes sur les lignes transatlantiques, et leur a permis d'enregistrer des taux de croissance plus proches de ceux de leurs concurrentes américaines. ♦ La concurrence effrénée qui existe sur ce marché fait qu'il est très difficile de répercuter sur les utilisateurs finals la hausse des coûts de transport. Organisation mondiale du tourisme (OMT) © ♦ La croissance du trafic de marchandises (dans laquelle beaucoup voient un indicateur important du trafic de passagers), atteint 3,5 %, résultat médiocre qui reflète la faiblesse de la croissance du commerce de biens matériels. La seule exception est le Moyen-Orient, où le trafic de marchandises s'est accru de presque 15 %. Les données présentées ici ont trait, d'une part, au trafic international de passagers déclaré par les compagnies aériennes membres de l'IATA et ventilé par région d'immatriculation des transporteurs, et, d'autre part, au trafic des compagnies membres des trois principales alliances de transporteurs ventilé selon les lignes exploitées. Il convient de signaler que ces données reflètent la grande majorité du trafic aérien, mais pas la totalité, la plupart des compagnies incluses dans l'étude étant des transporteurs réguliers et le trafic assuré par les compagnies de charters et à bas coûts n'étant pris en compte que dans une faible mesure. Les données fournies par les compagnies aériennes constituent en particulier un bon indicateur de l'évolution à court terme du trafic moyen et long-courrier. En ce qui concerne le trafic sur de courtes distances, en revanche, l'avion entre en concurrence avec d'autres modes de transport (notamment par voie terrestre mais aussi par eau), et des permutations sont possibles d'un mode à l'autre (selon le prix relatif, le sentiment de sécurité, etc.). Par ailleurs, le trafic n'est pas exprimé ici en nombres de passagers transportés, mais en passagerskilomètres payants (ou RPK, un RPK étant un passager payant transporté sur un kilomètre). Cela veut dire que chaque passager transporté sur une longue distance a plus de poids dans le trafic total mesuré en RPK que chaque passager transporté sur une courte distance. Trafic international des transporteurs de l'IATA par région d'enregistrement de la compagnie aérienne (% variation) 30 25 2003 2004 2005* CPA 20 15 10 5 0 -5 -10 Ensemble Amérique du Amérique latine Nord Europe Afrique Moyen-Orient Asie et Pacifique Source : synthèse par l'OMT des données de l'IATA 7 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Amérique du Nord Les compagnies américaines membres de l'Air Transport Association(ATA) ont enregistré une augmentation de 5,4 % du trafic de passagers (RPK) entre janvier et août par rapport à la même période un an plus tôt. Le segment de la demande intérieure (incluant les Etats-Unis et le Canada), qui représente 71 % du trafic total, a moins progressé (+3,4 %) que le trafic international (+10,7 %), segment auquel est due l'augmentation des recettes et qui explique par conséquent que la capacité se soit accrue de 9,9 % sur les lignes internationales. Le secteur du transport aérien aux Etats-Unis a globalement bien su gérer sa capacité, avec un coefficient de remplissage de 79,3 % pour l'ensemble du réseau et de 80,6 % pour le trafic international. Près de la moitié du trafic international revient aux dessertes transatlantiques, qui, sur les huit premiers mois de l'année, affichent une hausse de 8,4 du trafic de passagers (RPK) par rapport à 2004. Cependant, les plus fortes hausses ont été enregistrées sur les liaisons avec l'Amérique latine (+15 %) et l'Asie-Pacifique (+11 %), signe d'une reprise du tourisme lointain ainsi que du dynamisme de l'économie dans ces deux régions. Les augmentations de la capacité durant les huit premiers mois de l'année apparaissent particulièrement importantes sur les lignes du Pacifique et de l'Amérique latine (+14 et 11 %, respectivement). Le coefficient de remplissage a progressé sur toutes les lignes sauf celles du pacifique (-2 %). Trafic aérien sur les routes internationales par mois (RPKs) (% de variation par rapport même période dernière année) 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 -10 -20 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 2003 2004 2005 Association of Asia Pacific Airlines (AAPA) Association aérienne (AEA) 2003 des compagnies européennes de navigation2004* Air Transport Association of America (ATA) -30 -40 -50 Source : synthèse par l'OMT des données de l'ATA, de l'AEA et de l'AAPA ATA : trafic aérien sur des routes sélectionnées par mois (RPKs) (% de variation par rapport même période dernière année) 70 60 Intérieure 50 Latine 40 Atlantique 30 Pacifique 20 10 0 -10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 -20 -30 2003 2004 2005* -40 Europe Source : synthèse par l'OMT des données de l'ATA Selon l'Association des compagnies européennes de navigation aérienne (AEA), le trafic de passagers (RPK) totalisé par ses membres a cru de 6 % de janvier à juillet par rapport à la même période un an plus tôt. Le trafic intérieur mesuré en RPK, qui a représenté pendant cette période 9 % du trafic de passagers total sur les vols réguliers, affiche une modeste croissance de 2,3 %. Le trafic long-courrier (6,4 %) a continué de mieux se porter que le trafic intra-européen (6,1 %), confirmant la reprise de la demande dans ce secteur. Les liaisons internationales les plus en progression sont celles de l'Atlantique Sud (+12,7 %), avec environ 20,6 milliards de RPK, et l'Extrême-Orient (+11,8 %), avec 75,4 milliards de RPK, qui accapare 29 % du trafic international sur de longues distances. A l'inverse, le trafic sur l'Atlantique Nord, qui compte pour plus de 40 % de tout le trafic long-courrier, reste bien au-dessous de la moyenne, à seulement 2 % pour les sept premiers mois de 2005. Le trafic a augmenté de 7,5 % vers le MoyenOrient et de 6,8 % vers l'Afrique du Nord. AEA : trafic aérien sur des routes sélectionnées par mois (RPKs) (% de variation par rapport même période dernière année) Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 70 60 Intérieure 50 Europe geographique 40 Nord Atlantique 30 Extrême Orient / Australasie 20 10 0 -10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 -20 -30 2003 2004 2005* -40 Source : synthèse par l'OMT des données de l'AEA 8 Baromètre OMT du tourisme mondial Asie et Pacifique Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Statistiques préliminaires du trafic aérien - Passagers-km payants(RPK) 2004 Il ressort des données compilées par l'Association of Asia Pacific Airlines (AAPA) pour la période de janvier à juillet que le trafic de passagers (RPK) s'est accru de 6,8 % parmi ses membres comparativement à la même période en 2004. Le trafic total a dépassé 307 milliards de RPK durant les sept premiers mois de l'année. Pendant cette période, le nombre de passagers transportés sur les lignes internationales a totalisé 73,9 millions, soit 5 millions de plus qu'un an plus tôt. Les transporteurs asiatiques enregistrent le coefficient de remplissage le plus faible des trois régions (73,3 %). La capacité en SKO a gagné 5,7 % entre janvier et juillet. Cette progression étant légèrement inférieure à celle de la demande, le facteur de remplissage des compagnies membres de l'AAPA s'est amélioré de 0,7 point de pourcentage. Si l'on en croit le directeur général de l'AAPA, la demande reste forte mais il s'est dit préoccupé par la hausse des prix du carburant, en écho au sentiment exprimé par d'autres associations de transporteurs aériens. Pendant ce temps, l'essor des compagnies à bas coûts en Asie du Sud-Est continue d'accroître la capacité et d'ajouter à la concurrence sur le marché du transport aérien dans la région. 03/02 04/03 2005* CPA (billion) mai juin juillet août (%) (% par rap. année ant.) International Air Transport Association (IATA), Monthly International Statistics (MIS) Trafic intern. des vols réguliers par région d'enregistrement des comp. aériennes de l'IATA Ensemble 2.000 ¹ Amérique du Nord -2,4 15,4 8,3 9,1 8,5 8,2 6,1 -6,1 14,8 10,0 11,2 9,1 8,5 7,1 Amérique latine 9,7 14,2 12,5 13,6 12,8 12,9 8,4 Europe 2,0 10,1 6,3 7,0 6,6 7,2 5,0 Afrique (Égypte comprise) 1,1 10,9 10,8 9,9 13,3 7,4 8,5 Moyen-Orient (Israël et Iran compris) 12,9 24,6 13,8 20,2 15,2 13,4 8,7 Asie et Pacifique -8,7 20,7 7,7 7,6 8,1 7,4 5,8 Air Transport Association of America (ATA) Trafic de passagers des vols réguliers des comp. aériennes des États-Unis membres de l'ATA Vols réguliers grandes lignes 1.053 -1,0 10,0 5,4 7,2 4,4 4,8 2,5 Intérieur (EU et Canada compris) 764 0,7 8,1 3,4 5,4 2,3 2,9 1,1 International 290 -5,5 15,5 10,7 11,9 9,8 9,7 6,2 Atlantique 134 -6,5 14,2 8,4 10,3 6,6 8,0 3,2 Pays latins 68 4,5 14,4 14,5 16,9 15,1 11,4 5,7 Pacifique 88 -10,8 18,3 11,0 11,2 11,4 11,1 11,5 Association des compagnies européennes de navigation aérienne (AEA) Trafic passagers des compagnies membres de l'AEA Total vols réguliers 655 1,0 9,0 6,0 7,0 6,3 7,0 0,0 54 1,6 0,9 2,3 5,8 4,3 3,9 0,0 Total international 601 1,0 9,8 6,4 7,1 6,4 7,2 0,0 Intra-européen 145 1,5 7,5 6,1 7,3 6,5 7,4 0,0 7 6,8 15,8 6,8 8,7 6,4 9,3 0,0 21 -0,5 17,4 7,5 8,6 9,6 6,8 0,0 429 0,8 10,1 6,4 6,9 6,3 7,2 0,0 Intérieur Afrique du Nord Moyen-Orient Total long-courriers dont: Atlantique Nord 183 4,0 7,3 2,0 5,9 1,6 2,2 0,0 Atlantique Centre 45 4,9 3,3 7,1 5,0 9,5 8,2 0,0 Atlantique Sud 33 5,4 16,9 12,7 9,2 13,2 16,0 0,0 120 -6,8 19,3 11,8 10,4 12,0 13,0 0,0 48 0,9 3,5 5,3 2,7 6,2 7,3 0,0 505 -9,9 18,9 6,8 6,3 6,2 6,9 Extrême-Orient/Australasie Afrique subsaharienne Association of Asia Pacific Airlines (AAPA) Trafic passagers consolidé Activités internationales Intra-Asie-Pacifique 23,7 Asie du Nord-Est 30,1 Nord-Est Sud-Est 28,7 Asie du Sud-Est 5,6 vers/de Chine 15,7 51,0 Trans-Pacifique -9,0 16,3 Asie-Europe -8,0 13,5 Source : synthèse par l'OMT des données de l'IATA, de l'ATA, de l'AEA et de l'AAPA ¹ Tous les transporteurs de l'IATA Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 9 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Régions Europe Résultats Les premiers signes d'une reprise de l'économie dans les pays de la zone euro à la fin de l'an passé se sont évanouis avec l'effondrement de la demande intérieure, selon les derniers chiffres publiés par le Fonds monétaire international (FMI). Et cette évolution a plus ou moins altéré la confiance des membres européens du Groupe d'experts de l'OMT qui, pour la troisième période de suite, se montrent les moins optimistes de tous les membres du Groupe au sujet des perspectives à court terme. Certes, ils reconnaissent dans leur majorité que, tout bien considéré, la région a assez bien tiré son épingle du jeu, mais l'incertitude économique semble avoir tempéré les bonnes impressions ressenties par beaucoup de sujets interrogés, y compris à propos du passé récent. Arrivées de touristes internationaux, évolution mensuelle Europe (% variation) 16 14 12 10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 2003 2004 2005* Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Il est vrai que l'Europe a eu son lot de catastrophes au cours de la période de trois ou quatre mois étudiée. Et pourtant, malgré les attentats commis à Londres et en Turquie, et la vague d'inondations et de feux de forêts, les résultats des mois de mai à juillet font ressortir une croissance régulière du tourisme dans la région, avec une moyenne d'environ 5 %, égale à celle enregistrée depuis le début de l'année. Et si la croissance en août dans les pays ayant déjà des chiffres à communiquer donne des signes d'essoufflement, certains indices semblent cependant montrer que ce n'est pas le cas d'autres pays qui ont même mieux réussi que dans le passé à cette période qui représente, en fait, la haute saison dans cette région du monde. Ce sont l'Europe du Nord et l'Europe centrale et orientale qui affichent les meilleurs résultats depuis le début de l'année (+7 % chacune), avec même une croissance supérieure à la moyenne pour l'Europe du Nord en mai et juin. Ce sont aussi ces deux régions qui enregistrent la plus forte croissance économique, ce qui n'est sans doute pas surprenant. Selon le FMI, la croissance est soutenue dans les pays de l'Europe centrale et orientale, Organisation mondiale du tourisme (OMT) © dont beaucoup ont adopté récemment un système d'économie de marché, bien que l'expansion se soit un peu ralentie depuis 2004. Les principales raisons en sont la hausse des cours du pétrole et le malaise économique qui touche les partenaires commerciaux de l'Europe occidentale. En Europe du Sud et méditerranéenne, le gain a été de 4 %, avec une moyenne de 7 % en juillet, premier des deux mois de la haute saison estivale. La moyenne de l'Europe occidentale, quant à elle, s'est établie à 3 % jusqu'en juillet. Si les dépenses du tourisme international ont progressé chez les Allemands de 2 % sur les sept premiers mois de l'année, en revanche plusieurs représentants des destinations et de l'industrie au sein du Groupe d'experts de l'OMT se sont dits déçus par les résultats relevés sur le marché allemand au cours des trois derniers mois. Et le deuxième marché émetteur de l'Europe, le Royaume-Uni, s'est lui aussi assagi si l'on croit certaines destinations, bien que les dépenses du tourisme émetteur aient progressé de 7 % en date de juillet. Londres a essuyé deux vagues d'attentats en autant de semaines durant le mois de juillet. Peut-être parce que les Londoniens s'attendaient à un acte terroriste, bon nombre d'entre eux semblent ne pas s'être laissés démonter par les attentats, et la même réaction a été observée chez les touristes en visite dans la capitale britannique. Mais, alors que l'on avait la certitude que la première attaque terroriste n'aurait pas de suite, la seconde vague d'attentats a porté un coup nettement plus dur, faisant naître la crainte d'une campagne de la peur prolongée. Voilà qui explique en partie pourquoi les commentaires des membres britanniques du Groupe d'experts de l'OMT ne reflètent pas exactement les bons résultats obtenus par le Royaume-Uni au cours des trois mois se terminant en juillet 2005. Il est vrai que l'augmentation de 11 % du nombre d'arrivées depuis le début de l'année au Royaume-Uni (et la progression de 10 % des recettes) cache d'importantes fluctuations d'un marché émetteur à l'autre. Les arrivées en provenance de l'Amérique du Nord accusent un recul de 5 % depuis le début de l'année, conséquence probable de la faiblesse du dollar, mais l'Europe occidentale enregistre un gain de 12 % et d'autres régions émettrices (Europe centrale et orientale et tous les autres marchés éloignés) affichent en moyenne une croissante de 25 % pendant la même période. En Irlande, la croissance a repris pour atteindre une moyenne de 4 % (contre 3 % en 2004), avec de très bons résultats au Royaume-Uni et en Europe continentale. Toutefois, le redressement du marché nord-américain (40 % des Nord-Américains qui visitent l'Irlande arrivent par le Royaume-Uni) s'essouffle, et tout le monde redoute une contraction de l'économie américaine à cause des retombées des ouragans Katrina et Rita. De même, l'inquiétude est générale à propos de la hausse des cours du pétrole vu que la destination est fortement tributaire du trafic aérien. Les résultats relevés dans les pays nordiques sont variables, allant d'une baisse de 3 % au Danemark à une hausse de 4 % en Islande et en Suède. Il est un facteur négatif qui a été évoqué par beaucoup d'observateurs, à 10 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 pratique de bas prix imputable à une surcapacité et à la forte concurrence qui en résulte. Parmi les marchés qui intéressent les pays nordiques, l'Espagne et la Pologne se sont bien comportées, si ce n'est en Norvège, les EtatsUnis, le Canada et le Japon font mieux que la moyenne, et l'Allemagne démontre une vigueur étonnante, sauf en Finlande, qui attribue cette désaffection à la vive concurrence en provenance des pays baltes. S'agissant de la Chine, que tous les pays scandinaves courtisent activement, la Finlande a essuyé une baisse de 26 % alors que la Suède a gagné 65 %. savoir le mauvais temps enregistré en juin et juillet, qui a eu pour effet de freiner le tourisme interne et intra-régional et de favoriser les voyages de dernière minute à l'étranger. Cela aide à expliquer les baisses affichées par la Norvège et le Danemark en juillet. Dans le cas de l'Islande, la présence de taux de change défavorables – l'euro a perdu 10 % face à la couronne islandaise cette année – a aussi pesé sur la demande. Peu de données sur les recettes sont encore disponibles, mais on peut déjà noter une hausse de 20 % pour ce qui est de la Suède. Selon ce que plusieurs membres du Groupe ont remarqué, la croissance en Scandinavie est tirée par la Arrivées de touristes internationaux par pays de destination Année complète Série Europe Europe du Nord Danemark 2003 Données mensuelles ou trimestrielles (% de variation par rapport à l'année précédente) 2004 03/02 04/03 Série 2005* (1000) (%) CPA 2004 T1 396.184 416.396 0,7 5,1 4,6 9,4 44.151 1,8 8,5 7,3 10,2 47.919 T2 jan fév 2,4 mars avril mai juin juillet août T1 T2 T3 T4 7,8 -0,9 14,6 -2,7 5,3 4,3 4,9 7,2 6,7 2,6 4,9 7,2 16,1 3,0 11,8 0,5 11,4 8,8 3,2 9,8 10,0 7,1 8,1 TCE 3.474 3.358 1,1 -3,3 NHS(1) -3,0 3,3 -4,8 4,2 -3,2 7,7 -6,4 -5,4 -3,2 -4,5 7,8 2,7 -1,5 0,2 Finlande TF 2.601 2.840 -9,5 9,2 NHS(2) 1,8 4,3 3,9 6,8 2,1 3,6 9,9 12,6 -2,9 -6,0 9,9 -11,5 -1,4 1,9 Islande TCE 771 836 9,5 8,4 THS(2) 4,3 -0,3 7,7 1,2 -4,8 2,8 2,3 13,1 6,9 2,7 12,4 7,7 9,9 17,4 Irlande TF 6.369 6.575 5,0 3,2 TF 4,0 6,5 2,4 8,9 -3,2 13,2 -5,7 3,0 8,9 3,6 8,4 3,4 -0,6 5,0 Norvège TCE 3.269 3.600 5,1 10,1 NHS 1,9 1,7 3,7 6,5 -2,6 3,2 2,6 7,6 2,5 -0,2 5,7 8,9 2,7 4,7 Suède TCE 2.952 3.003 -1,3 3,6 7,0 3,3 6,6 4,0 10,5 1,4 2,9 4,7 0,4 3,3 3,8 2,0 3,8 Royaume-Uni VF 24.715 27.708 11,4 14,0 11,1 21,6 6,0 14,4 1,8 16,7 14,3 7,4 10,2 15,6 12,8 10,0 Europe occidentale Autriche 136.069 138.933 1,7 NCE(3) 2,2 12,1 VF -1,4 2,1 2,9 6,5 -0,4 3,9 -2,0 16,1 -9,3 2,9 3,8 4,4 2,1 3,2 0,7 3,1 TCE 19.078 19.373 2,5 1,5 TCE 3,0 11,0 -9,2 8,3 -1,3 31,1 -27,0 3,4 -5,1 3,8 3,6 5,1 0,5 -4,1 -2,6 -7,3 15,3 -10,8 3,4 4,3 5,1 0,4 0,4 -1,4 2,8 7,8 -1,4 9,5 5,2 9,7 12,8 8,4 7,3 0,2 4,3 3,4 13,1 France TF 75.048 75.121 -2,6 0,1 NHS 1,7 2,8 -0,5 Allemagne TCE 18.392 20.137 2,4 9,5 TCE 5,8 6,1 6,0 12,7 Pays-Bas TCE 9.181 9.646 -4,3 5,1 TCE 6,4 16,0 Suisse TC 6.530 .. -4,9 .. NHS 68.251 78.649 Europe centr./orient. Bulgarie 5,5 15,2 14,1 13,8 19,3 8,4 0,1 11,2 -1,2 15,8 -7,0 3,8 2,8 16,3 6,8 22,4 8,4 12,4 3,4 7,7 2,7 3,5 6,6 16,3 -8,9 6,9 4.048 4.630 17,9 14,4 TF 6,3 3,7 5.076 6.061 10,8 19,4 TCE 8,7 13,9 Estonie TF 1.462 1.750 7,3 19,7 TCE 9,2 Hongrie TF .. 12.212 TCE 6,8 Lettonie TF 971 1.080 VF 26,5 28,4 Pologne TF 13.720 14.290 -1,9 4,2 VF 5,2 12,3 0,3 26,1 Slovaquie TCE 1.387 1.401 -0,9 1,0 TCE 10,3 10,1 10,4 10,8 147.713 150.895 0,1 2,2 4,2 9,1 1,2 Eu. Méditerran. méridionale .. 14,5 11,2 Andorre TF 3.138 2.791 -7,4 -11,0 Croatie TCE 7.409 7.912 6,7 6,8 TF 2.303 2.349 -4,8 2,0 158 165 28,3 4,8 23,4 41,6 Chypre Ex Rép.y.Macédoine TCE TF TCE 7,1 4,5 TF .. -9,1 7,0 TCE Rép. tchèque -0,2 10,7 4,2 3,4 1,9 11,5 5,4 19,2 10,0 13,3 0,5 9,1 5,8 29,9 7,9 28,2 24,9 35,2 14,7 9,0 3,1 18,0 5,4 21,9 20,4 14,3 8,9 0,6 28,4 26,4 32,1 27,0 20,3 38,3 -17,3 -17,6 1,7 18,2 TF 7,1 10,0 TCE 18,9 21,1 17,9 23,6 TF 25,2 0,0 -2,2 12,7 10,9 24,6 19,4 14,7 1,4 22,5 20,0 15,0 -3,0 19,8 20,7 27,2 22,9 -1,2 14,2 10,0 7,5 17,6 27,0 20,5 17,7 9,7 26,6 41,8 5,0 -2,5 4,5 19,8 21,9 17,0 17,2 1,9 19,6 13,8 13,8 5,6 -0,6 4,8 -3,0 8,5 9,2 5,5 -1,3 2,0 3,8 9,1 -5,7 15,1 -17,4 -25,8 7,9 5,3 14,3 24,0 7,3 -1,5 -0,4 7,4 -1,0 14,3 4,6 4,1 6,5 -11,3 -9,3 -14,6 -8,6 5,9 11,2 21,7 0,9 8,5 10,7 -1,7 -6,4 -16,3 3,5 14,3 -9,3 34,3 -4,3 3,5 4,5 -4,1 22,4 -4,0 8,6 6,7 10,8 6,6 8,2 -1,7 -5,0 45,1 18,6 3,6 32,8 17,6 9,0 6,5 0,3 5,5 25,2 28,9 22,4 13,7 38,2 15,0 45,2 29,3 34,6 82,4 57,8 33,9 16,9 4,2 Israël TF 1.063 1.506 Italie TF 39.604 37.071 -0,5 -6,4 TF -7,2 -6,3 -7,8 -11,4 -16,6 6,4 -7,1 -7,7 -8,4 13,5 2,8 -15,3 -17,5 Malte TF 1.089 1.156 -4,0 6,1 TF 1,4 2,9 0,7 8,8 -11,3 9,6 -4,2 6,8 -0,8 1,0 -3,2 4,2 9,6 Portugal TF 11.707 11.617 0,5 -0,8 NHS 3,7 6,7 -0,2 7,9 -0,7 11,8 -3,4 5,8 -3,1 9,3 -3,3 -1,2 -2,4 6,0 481 580 7,4 20,6 TCE 20,4 14,5 19,4 23,7 19,9 18,9 2,9 19,6 29,4 23,1 9,8 Serbie-et-Monténégro TCE Slovénie TCE 1.373 1.499 5,5 9,2 TCE 2,6 13,4 0,2 3,9 4,8 30,1 -2,7 0,0 2,4 4,4 -3,6 5,8 8,0 11,7 7,7 Espagne TF 51.830 53.599 -0,9 3,4 TF 6,0 7,4 4,6 5,3 -0,8 16,3 0,0 5,4 7,8 7,7 5,5 3,5 -1,3 -0,8 10,0 Turquie TF 13.341 16.826 4,3 26,1 TF 23,2 29,7 26,2 30,5 13,8 41,5 22,8 28,3 26,2 23,2 12,5 42,4 45,6 16,9 16,7 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 20,4 9,4 (d'après les données de l'OMT, octobre 2005) Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés (1) Y compris les résidences secondaires (2) Hôtels uniquement (3) Hôtels urbains, hôtels resorts, villages de vacances et auberges de jeunesse Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 11 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 La croissance du tourisme en Europe occidentale depuis le début de l'année (+3 %) apparaît légèrement inférieure aux prévisions. Le nombre d'arrivées a stagné au deuxième trimestre mais a progressé de 4 % en moyenne en juillet. Les Pays-Bas et l'Allemagne se hisse en tête du lot (+6 % chacun), suivis de la Suisse (+5 ). La France fait un gain de presque 2 %, mais les recettes du tourisme international ont cru de 4 % pendant la même période, la reprise s'étant poursuivie sur les marchés émetteurs éloignés (+14 % au départ de l'Asie et +10 % au départ des Amériques). Il importe aussi de noter que Paris enregistre une excellente année, avec une augmentation de 17 % du nombre de nuitées passées par les Américains et des taux de fréquentation élevés de la part des Britanniques, des Espagnols et des Japonais (sauf en juillet, dans le cas du Japon). Les inondations catastrophiques survenues en Suisse et en Autriche ont clairement eu des répercussions, mais pas autant qu'on aurait pu le craindre, du moins pour l'instant. La Suisse bénéficie depuis quelques mois d'un retour de sa clientèle lointaine, notamment des Etats-Unis, et de l'arrivée de nouveaux clients en provenance de marchés de l'Asie comme l'Inde et la Chine. Recettes du tourisme international Série Dépenses du tourisme international $EU Devises locales (% par rap. année ant.) $EU Devises locales (% par rap. année ant.) 2004 2004 2004 2004 (millions)année 2005* T1 T2 T3 T4 CPA T1 T2 a m j j (millions) année 2005* T1 T2 T3 T4 CPA T1 T2 a m j j 5 10 -3 5 7 26 9 Europe Europe du Nord 4.279 0,5 3.087 8,5 5,9 -5,0 0,5 4,6 4,6 10,6 13,9 13,3 6,1 10,6 4,3 5,1 3,7 6.167 5,8 0,2 -0,7 5,3 19,9 20,0 19,6 20,3 27.299 7,5 3,6 17,8 8,7 9,5 10,1 20,3 6,4 15.412 0,4 -2,0 7,4 2,5 -5,6 0,5 0,5 9.185 2,3 6,2 1,0 3,7 -1,8 -1,0 -1,0 40.842 1,5 -0,7 3,8 -0,7 3,6 3,8 3,6 4,8 -1 5 9 2 27.657 8,9 9,1 9,7 8,2 8,5 4,3 3,9 7,4 8 6 8 -3 -2 12 9 3 Irlande 5.200 Norvège 8.428 0,5 3,8 -2,1 -0,3 -0,9 20,3 30,6 21,3 15,6 18,4 11,8 13,4 14,9 3,7 3,7 16,0 11,1 20,0 Suède 10.123 7,1 12,6 8,0 Royaume-Uni 55.930 4,1 5,2 7,3 4,2 8,6 6,9 12,8 5,4 10,3 Autriche 11.415 -11,7 -16 -17 -0,9 -25 -2,3 Belgique 13.954 4,2 6,4 3,4 1,8 7,3 1,2 France 28.636 11,1 8,1 18,2 9,4 8,8 10,7 Allemagne 72.271 0,5 -3,1 2,0 5,5 5,7 0,6 0,6 7,2 -4,6 -0,3 0,0 6,3 3,4 -4,2 -4,2 -1,4 3,3 Europe occidentale 3.666 11,9 15,9 12,2 8,6 12,1 -1,6 -1,6 10.260 1,9 -5,3 2,5 -1,4 11,4 5,7 2,8 Luxembourg 10.413 4,7 0,3 8,7 4,6 5,7 5,0 5,0 287 7,6 11,5 -1,2 -1,2 2.168 19,6 18,8 8,9 10,2 8,1 9,7 4.169 6,8 7,8 3,7 7,4 1,9 -1,8 5,2 806 20,3 13,4 18,4 26,1 19,9 3,1 8,2 0,4 4.061 -9,3 24,2 -6,7 -34 7,8 3.347 Pays-Bas 16.539 Suisse 8.797 1,6 -0,3 1,2 14,0 48,9 22,7 -0,5 3,0 16,4 8,7 16,1 12,8 5,8 -2,3 1,2 7,6 14,0 10 -3,5 -10 11 -10 10 -4,5 Europe centr./orient. 28,7 23,5 9,3 -10 267 13,9 29,7 13,7 817 16,9 29,3 5.828 35,0 95 63,8 Bélarus 8 4 14 12 $ Bulgarie Rép. tchèque Hongrie 10,7 38 -1,4 17,3 25,9 24,9 11,9 11,4 4,7 3,4 4,4 2,9 -4,5 9,2 3,2 14,4 26,7 16,2 24,1 9,5 1,8 15,7 16,6 16,6 2.271 Estonie 10,0 10,0 524 963 365 € 2.864 0,6 33,7 50,8 50,8 Lettonie 377 25,7 10,8 21,9 21,9 Lituanie 639 20,1 15,4 26,7 57,6 22,2 22,2 16,9 48,0 61,0 122 30,2 24,7 77,1 49,4 102,1 3,2 505 10,8 16,4 6,8 3,1 -11 5.226 16,1 17,5 24,5 20,9 -2,1 -16 4,5 34,1 39 152 139 4,5 47 36 13 7,2 9,3 14,2 14,5 7,1 5,6 7,8 0,0 2,2 -21 8,9 1,0 -0,4 -0,3 36,4 87,6 87,6 23,9 36,4 22,7 23,5 16,8 18,7 18,7 Pologne € 3.906 30,9 5,9 -2,5 69,9 18,4 -1,8 Rép. Moldova $ 135 28,1 7,1 27,7 33,0 40,5 29,6 37,7 23,1 Roumanie € 512 Féd. de Russie $ 15.730 901 -8,4 -23 -8,5 14,3 42,1 52,4 31,6 1.141 22,0 22,9 26,6 36,4 4,0 33,3 24,2 40,2 Slovaquie 490 20,1 20,9 28,8 16,8 14,7 11,8 11,8 Bosnie-Herzg 7.074 -0,1 11,8 -8,5 1,1 1,7 -0,4 -0,4 Croatie 1,5 2,8 Ukraine $ -4,8 18,8 -2 2 8 -1,8 1,9 -6,6 -41 28,8 17,9 38,2 30 22,1 23,1 30,4 26,6 7,6 11,1 11,1 -13 13 745 14,2 4,7 49,8 14,0 18,9 15,6 21,4 996 26,2 13,9 43,0 22,9 24,5 21,6 35,1 12,0 9 34 50 25 29 Eu. méditerranéenne méridionale 2.096 -3,2 -5,9 2,4 -6,1 -3,2 72 26,6 52,7 29,1 19,0 19,9 23,3 23,3 12.872 9,0 14,7 7,4 11,4 0,9 9,9 18,2 2.386 15,4 19,6 19,8 15,3 8,2 35.658 3,8 17,1 12,0 -2,3 -6,5 779 2,5 5,2 -3,5 8,5 3,5 -2,8 3,6 -6,9 -5 10,3 13,5 10,1 7 7.788 7,7 3,3 15,4 4,3 8,8 1.630 13,0 9,0 13,2 12,6 17,5 45.248 3,8 4,3 -2,4 5,2 8,5 15.888 20,3 42,6 44,8 9,0 19,6 15,7 -0,1 -14 4 4 Chypre Ex Rép.y.Macédoine 3,6 7,1 23,5 -4,1 -1,1 -5,9 -0,2 -1,8 0,9 -0,5 6 -2 3 5 17 -9 -8 2 -16 15 -0,8 -0,3 -7 1 16,7 16,5 15,0 11 20 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 9 $ Grèce Israël 1 € $ 126 -8,1 -2,8 841 12,7 36,9 24,4 208 -70,9 27,2 -3 55 13,5 29,7 16,2 11,5 3,4 2.874 8,2 25,1 12,9 -0,7 3,8 2.796 9,6 32,9 10,6 5,2 -2,0 2,2 2,2 -2,4 -2,4 7,2 7,2 16,3 31,2 4,8 -2,3 4,6 1,3 -0,6 -16 Italie 20.544 -9,4 3,9 -18 -12 -7,6 256 8,8 3,6 -4,9 1,3 20,3 12,2 11,2 13,4 4,4 5,1 4,2 11,9 12,4 12,6 Portugal 2.767 Slovénie 911 Espagne Turquie 12.156 $ 2.524 0,6 12,3 18,5 13,6 7,9 9,3 11,0 4,1 2,1 11 3 39 9,6 Malte 6 3 -10 19,2 4 -4 13 19 -13 7,9 4 16 4 15 20 9 9 3 10 1 22,0 22,3 23,0 18,2 25,4 27,6 27,4 27,9 24 32 28 19,5 13,0 38,4 12,5 22,3 10 10 5,8 28,2 9,4 8 (d'après les données de l'OMT, octobre 2005) Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 2 12 Baromètre OMT du tourisme mondial La hausse marquée du nombre d'arrivées et des recettes du tourisme international enregistrée par de nombreuses destinations de l'Europe centrale et orientale est une illustration de la croissance soutenue dont jouit cette région. Parmi les pays pour lesquels on possède des données, la Lettonie (+27 %), la Slovaquie (+ 10 %), la République tchèque (+9 %) et l'Estonie (+9 %) affichent les plus fortes progressions quant au nombre d'arrivées. La capitale tchèque, Prague, s'est particulièrement distinguée, ayant attiré 1,7 millions de touristes au premier semestre 2005. La Bulgarie (+6 %) a renforcé sa position en tant que destination estivale intéressante pour les Européens amateurs de plages et fait montre d'une excellente santé sur plusieurs marchés. Le Royaume-Uni, par exemple, gagne 39 % (jusqu'à la fin de juillet), mais des hausses très significatives sont aussi constatées du côté du Danemark (+ 34 %), de la France (+ 28 %) et de la Russie (+13 %). Par ailleurs, au sein du Groupe d'experts en tourisme de l'OMT, beaucoup de représentants de l'Europe centrale et orientale indiquent que la croissance du tourisme récepteur est en grande partie attribuable aux compagnies aériennes bon marché – de nouveaux transporteurs arrivant sans cesse sur le marché - , mais que ce facteur dope également la demande touristique chez les consommateurs de la région, ce qui entraîne un fléchissement du tourisme interne. Dans plusieurs destinations de l'Europe du Sud et méditerranéenne, le taux de croissance relevé depuis le début de l'année dépasse largement la moyenne de la sousrégion, de 4 %. Ainsi, Israël et la Turquie (+25 et +23 % jusqu'en août, respectivement) – qui n'ont apparemment pas du tout souffert des attentats terroristes récents -, la Serbie-Monténégro (+20 %) et l'ex-République yougoslave de Macédoine (+19 %) affichent tous de fortes hausses à deux chiffres. A l'opposé, l'Italie recule de 7 % par rapport à 2004 et le nombre d'arrivées en Andorre a chuté de 17 % sur les quatre premiers mois de l'année. Au Portugal, le nombre de séjours avec nuitée a augmenté de 4 %, ce qui constitue une bonne nouvelle après une année 2004 décevante, surtout grâce à la forte reprise du tourisme observée en Algarve à la suite de la chute brutale survenue avant et après la tenue de la Coupe d'Europe de football. Par ailleurs, des destinations comme Chypre (+ 7 %) ont peut-être bénéficié de quelques reports au détriment de l'Egypte et de la Turquie. L'augmentation des recettes dans la sous-région de l'Europe du Sud et méditerranéenne est globalement plus modeste. Dans la première destination de la sous-région, l'Espagne, les recettes ont stagné au cours du premier semestre (-0,5 %), tandis que les arrivées ont progressé de 6 % de janvier à août. Ce pourrait être une confirmation de la tendance, constatée en 2004, à une baisse des dépenses moyennes par visiteur due, entre autres facteurs, à l'essor des compagnies à bas coûts desservant le pays. Les compagnies à bas coûts ont transporté 29 % des visiteurs reçus par l'Espagne en 2004, soit une hausse de 33 %, et ont continué d'étendre leur part du marché cette année. La Grèce ne dispose pas encore de chiffres officiels sur les arrivées en 2005, mais ses recettes du tourisme Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Volume 3, Nº 3, octobre 2005 international ont augmenté de 10 % sur les sept premiers mois de l'année, et il ressort d'autres sources que la reprise du tourisme, longtemps attendue, est enfin au rendez-vous, favorisée par la campagne médiatique très positive dont le pays a profité lors des jeux Olympiques de l'été 2004. Le trafic enregistré aux arrivées à l'aéroport d'Athènes est en hausse de quelque 12 % et les représentants du tourisme grec au sein du Groupe d'experts de l'OMT ont tous fait état de résultats positifs. Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT Europe Bien meilleur 175 150 Meilleur 125 Pareil 100 Pire Pire 75 Bien Bien pire pire 50 Évaluation Perspectives Perspectives Évaluation 25 Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Perspectives L'incertitude pesant sur les cours du pétrole et, par conséquent, sur les tarifs aériens et les prix du carburant, est généralisée, ce qui n'a rien surprenant. L'application de surtaxes par de nombreux transporteurs aériens ne semble pas avoir freiné la demande de voyages en avion, du moins pour l'instant. Certains aéroports utilisés principalement par des compagnies à bas coûts continuent d'afficher des taux de croissance exceptionnels, et le trafic total dans les aéroports européens, selon les chiffres du Conseil international des aéroports (ACI), s'inscrivait en hausse de 6 % en date de juillet. Les cours du pétrole brut ont baissé durant les dernières semaines et la panique observée est retombée, mais les prix du carburant demeurent élevés et les consommateurs ont perdu confiance. Pour faire face aux inquiétudes engendrées par les éléments, des pays comme l'Autriche se dotent et font la promotion d'équipements à l'abri des intempéries, c'est-àdire de centres qui offrent un vaste choix d'activités et de divertissements en salle. De même, les compagnies de croisières allemandes construisent de nouveaux navires ou transforment les anciens pour protéger les passagers des mauvaises conditions climatiques pendant les croisières programmées en hiver dans le bassin méditerranéen. Pour ce qui est des nouvelles encourageantes, plusieurs pays de la région annoncent la tenue de grandes manifestations, – conférences, expositions, etc. – , ce qui devrait stimuler la demande touristique en Europe. Et la promotion de segments de niche tels que la gastronomie(Italie et Espagne), le thermalisme et la remise en forme ((Hongrie) et l’écotourisme (plusieurs pays) vient enrichir le produit touristique de l'Europe. Parallèlement aux efforts engagés pour attirer des marchés nouveaux et en développement comme la Chine et 13 Baromètre OMT du tourisme mondial la Russie, les autorités touristiques nationales de l'Europe font pression sur leurs gouvernements et sur l'Union européenne (UE) pour lever les obstacles à la délivrance de visas et simplifier les formalités d'obtention. C'est ainsi que l'Estonie s'apprête à octroyer aux ressortissants russes des permis de séjour de cinq jours sans visa; Il apparaît très clairement que, au cours des 16 derniers mois, la nécessité de détenir un visa a freiné, par exemple, la demande pouvant exister en Russie pour les nouveaux pays membres de l'UE, comme le montrent les expériences vécues en Pologne et à Chypre. Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Les statistiques nationales mensuelles ou trimestrielles présentées dans ce numéro ont été rassemblées par le Secrétariat de l’OMT à partir de données préliminaires diffusées par les institutions (par exemple les offices nationaux du tourisme, les offices de statistiques, la banque centrale) de divers pays et territoires sur leurs sites web, dans des communiqués de presse ou des bulletins, ou obtenues directement auprès des autorités ou d’organisations internationales telles que l’Organisation du tourisme des Caraïbes (OTC), la European Travel Commission (ETC), la Pacific Asia Travel Association (PATA) ou la South Pacific Tourism Organisation (SPTO). Les informations publiées dans ce numéro reflètent les statistiques disponibles au moment de la préparation du Baromètre OMT du tourisme mondial. Au besoin, ces données seront mises à jour sans préavis. Dans les tableaux sur les arrivées de touristes internationaux correspondant aux différentes régions de l’OMT, nous avons choisi des séries pouvant servir d’indicateur de l’évolution du tourisme en volume pour les destinations retenues. Les séries mensuelles reproduites ne coïncident pas toujours avec les séries annuelles habituelles des différents pays (arrivées de visiteurs ou nuitées au lieu des arrivées de touristes, par exemple) et ne concernent parfois qu’une partie du flux touristique total (comme le trafic aérien ou des points d’entrée déterminés). Pour plus de précisions, prière de se reporter aux notes de la page 2. Les totaux (sous)-régionaux sont des approximations pour l’ensemble de la (sous)-région établies par l’OMT en se référant aux pays pour lesquels des données sont disponibles. Les statistiques sur les recettes du tourisme international offrent des informations complémentaires sur le développement du tourisme récepteur, tandis que les données sur les dépenses du tourisme international servent d’indicateur de l’évolution du tourisme émetteur. Ces deux séries correspondent respectivement aux postes « Crédit voyages » et « Débit voyages » de la rubrique « Services » de la balance des paiements. Pour que les fluctuations des taux de change n’entrent pas en ligne de compte, les pourcentages figurant dans les tableaux reposent, sauf indication contraire, sur des valeurs en monnaie locale. Les pays qui n’apparaissent pas dans ce tour d’horizon mais qui ont des données mensuelles à nous fournir sont invités à contacter le Secrétariat de l’OMT à l’adresse [email protected]. Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 14 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Asie et Pacifique Résultats Malgré la persistance des effets du séisme et du tsunami survenus en décembre dernier dans l'océan Indien (un état de la situation est présenté à part à la page 18), la région Asie-Pacifique affichait fin juillet l'un des meilleurs résultats enregistrés dans le monde. Mais on observait de grandes disparités d'une sous-région à l'autre. Arrivées de touristes internationaux, évolution mensuelle Asie et Pacifique (% variation) 120 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 -10 -20 -30 -40 -50 2003 2004 2005* Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © La croissance globale dont a bénéficié la région AsiePacifique, de 9 % (par rapport à la même période en 2004), est presque entièrement attribuable à la très forte progression de l'Asie du Nord-Est, de 12 %. Tous les pays de la région se sont bien comportés, mais la moyenne a été tirée vers le haut par les gains exceptionnels engrangés par la Chine (+16 %) et Taiwan (+17 %). Les deux destinations ont également enregistré les plus fortes hausses de la sousrégion au titre des recettes du tourisme international (20 et 30 %, respectivement), surclassant tous les autres pays de l'Asie et du Pacifique à l'exception du Bhutan, en progression de 65 % mais, il est vrai, à partir d'une base réduite. Un développement récent qui ne manque pas d'intérêt est le fait que la République de Corée s'est substituée au Japon en tant que premier marché émetteur de la Chine. Parallèlement, la diminution du nombre d'arrivées de Japonais en Chine est due pour une part non négligeable aux tensions politiques qui ont éclaté entre les deux pays en mars-avril. De même, les tensions politiques entre le Japon et la République de Corée ont temporairement contracté la demande de voyages entre ces deux pays, bien que le Japon dispense désormais de visa les Coréens, ainsi que les voyageurs en provenance de Taiwan (province chinoise) depuis mars 2005. Par ailleurs, la suppression du visa pour les touristes se rendant à l'Exposition universelle d'Aichi durant les six mois compris entre la fin mars et septembre a contribué à attirer des étrangers au Japon (hausse de 9 %). Selon les premières estimations, l'Exposition universelle aurait accueilli 22 millions de visiteurs (soit 7 millions de plus que l'objectif initial), dont au moins 4 % d'étrangers. En dépit des incidences négatives manifestement imputables aux tensions politiques, le tourisme à l'intérieur de la région Asie-Pacifique reste un important moteur de la Organisation mondiale du tourisme (OMT) © croissance. Sur les sept premiers mois de 2005, les pays voisins ont été les premiers bénéficiaires de l'augmentation de 26 % des dépenses effectuées par les Coréens à l'étranger. Les Coréens, par exemple, sont de plus en plus nombreux à faire des escapades le week-end dans les villes côtières de la Chine, notamment dans la province proche de Shandong, que ce soit pour se détendre ou pour s'adonner au golf et à d'autres activités sportives. Hong Kong, Chine (+9 % pour les arrivées et +15 % pour les recettes) et Macao (Chine) (+8 % d'arrivées) ont également profité de l'accroissement de la demande intrarégionale. Mais Macao (Chine) attribue aussi ses bons résultats à une augmentation de la capacité dans le transport aérien, notamment chez les compagnies à bas coûts de la Malaisie, de la Thaïlande et de Singapour. Il apparaît que la tenue de l'Exposition universelle au Japon a eu peu d'effets sur la demande des Japonais pour ce qui est des voyages à l'étranger, demande qui, en volume, a progressé de 8 % de janvier à juillet. Et, en Chine, le tourisme émetteur était en hausse de 10 % au terme des six premiers mois de l'année. S'il est une sous-région qui, sur les sept premiers mois de 2005, n'a pas profité de la poussée du tourisme émetteur en Chine, c'est l'Asie du Sud-Est, où l'augmentation du nombre d'arrivées, de 4 % en moyenne, masque de très grandes disparités entre les pays alors que la haute saison se termine. Parmi les pays de l'Asie du Sud-Est ayant fourni des chiffes, les Philippines (+10 %) et Singapour (+9 %) sont ceux dans lesquels les recettes ont progressé le plus nettement. Le Cambodge (+50 %), la RDP lao (+28 %) et les Philippines (+14 %) sont les principaux gagnants quant au nombre d'arrivées. A l'instar de la Thaïlande ( voir l'article sur les suites du tsunami page 18), Singapour (+8 % d'arrivées) et la Malaisie (+4 %) pâtissent d'une baisse de la clientèle chinoise. Dans le cas de la Malaisie, cette baisse, qui a atteint 50 %, a été attribuée à une multiplication des actes de petite délinquance. En conséquence, l'Administration nationale du tourisme de Chine (ANTC) a émis des avertissements à l'adresse des voyageurs et a décrété une suspension des circuits organisés dans ce pays. L'ANTC a relevé des incidents similaires à Singapour et en Thaïlande, qui ont probablement eu des conséquences négatives. Les arrivées de touristes internationaux en Asie du Sud ont stagné durant les premiers mois de 2005, mais la tendance est la reprise depuis mai. Les pertes importantes relevées aux Maldives (-45 %) et au Népal (-17 %) ont été compensées par les bonnes performances de l'Inde (+17 % pour les arrivées et +20 % pour les recettes) ainsi que par le redressement enregistré au Sri Lanka (+13 % d'arrivées), beaucoup plus marqué que prévu. L'explosion du tourisme récepteur en Inde – qui suscite l'intérêt de l'industrie touristique presque autant que l'explosion du tourisme émetteur dans le pays – n'est que la juste récompense des efforts engagés par les secteurs public et privé pour redorer l'image touristique de l'Inde et doper la demande. Mentionnons notamment l'amélioration continue du produit, la libéralisation du transport aérien et l'augmentation des dépenses de marketing et de promotion. 15 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 l'objet d'une demande soutenue, notamment de la part de marchés en développement comme la Chine (+23 %) et la République de Corée (+23 %). Les seuls pays à avoir enregistré des baisses pendant la période sont le Japon, l'Indonésie et l'Afrique du Sud. De même, les résultats varient sensiblement d'un bout à l'autre de l'Océanie, où plusieurs îles du Pacifique affichent une croissance supérieure à la moyenne de la sous-région (6 %) : îles Cook (+7 %), Guam (+8 %), îles Marshall (+13 %) et Vanuatu (+33 %). La PapouasieNouvelle-Guinée a enregistré une des plus fortes hausses (+20 %), mais à partir d'une base réduite. En NouvelleZélande, la croissance a été inférieure aux attentes, ce qu'elle attribue à la vigueur du dollar néo-zélandais, laquelle a eu pour contrepartie de stimuler les voyages et les dépenses à l'étranger. L'accroissement des dépenses des Australiens à l'étranger (+12 % sur les six premiers mois de 2005) a largement dépassé celui des recettes du tourisme international dans le pays, de 4 %, phénomène lui aussi attribué à la vigueur de la devise locale. Néanmoins, l'augmentation du nombre d'arrivées en Australie, de 8 % en date de juillet, montre que le tourisme dans le pays fait Perspectives Bien que les inquiétudes suscitées par les hausses du cours du pétrole et leurs répercussions sur le prix du carburant faussent les prévisions à court terme d'une bonne partie des membres du Groupe d'experts de l'OMT, le pronostic général pour le tourisme au départ et à destination de la région apparaît très positif. En fait, on s'attend que la hausse du prix du carburant touche plus le marché intérieur que le tourisme international parce que, dans leur grande majorité, les voyages internationaux à l'intérieur de la région s'effectuent en avion. Arrivées de touristes internationaux par pays de destination Année complète Série Asie et Pacifique Asie du Nord-Est 2003 Données mensuelles ou trimestrielles (% de variation par rapport à l'année précédente) 2004 03/02 04/03 Série 2005* (1000) (%) CPA 2004 T1 T2 jan fév mars avril 8,1 3,9 12,6 14,4 juin juillet août T1 T2 T3 T4 119.334 152.629 -9,0 27,9 8,7 10,2 9,6 7,4 6,8 11,2 89,6 24,1 13,3 67.595 87.576 -8,8 29,6 12,2 15,7 10,6 11,4 19,8 16,2 9,8 11,6 10,1 8,2 6,8 104 23,7 16,8 13,3 19,8 16,8 22,9 9,8 15,5 1,9 87,2 22,7 17,9 14,7 208,4 30,1 17,0 Chine TF 32.970 41.761 -10,4 26,7 TF 15,8 19,9 Hong-Kong (Chine) VF 15.537 21.811 -6,2 40,4 VF 8,7 10,8 8,5 8,3 20,0 Japon TF 5.212 6.138 -0,5 17,8 TF 9,0 10,3 7,2 -4,1 24,4 14,1 Corée, Rép. de VF 4.753 5.818 -11,1 22,4 VF 5,6 15,0 7,3 mai 15,0 12,7 7,5 5,8 3,8 6,9 6,4 8,3 10,5 1,4 8,2 18,3 18,6 10,0 -0,1 -5,0 -2,3 7,4 -3,0 34,0 5,7 11,9 56,0 8,9 6,5 6,5 61,8 19,3 14,2 17,2 21,2 Macao (Chine) TF 6.309 8.324 -3,9 31,9 TF 8,4 11,7 4,4 11,1 6,7 2,9 79,9 26,7 Taiwan (pr. de Chine) VF 2.248 2.950 -24,5 31,2 VF 17,0 18,8 17,5 14,8 16,4 24,5 17,7 22,3 13,2 10,2 -10,9 246,2 29,6 14,5 36.268 47.380 -13,7 30,6 3,7 2,6 4,3 6,5 2,2 5,1 16,5 99,2 28,9 10,5 49,9 52,8 51,6 39,5 54,7 68,4 68,5 42,5 41,9 44,4 -4,1 -3,0 -4,8 -9,7 -4,8 Asie du Sud-Est Cambodge TF 701 1.055 Indonésie TF 4.467 5.321 -8,8 50,5 TF R.D.P.Lao TF 195 236 -9,3 21,2 VF 28,2 23,0 33,8 Malaisie TF 10.577 15.703 -20,4 48,5 TF 4,0 4,6 2,5 -11,3 19,1 TF(1) -7,4 -2,7 8,6 1,4 10,9 4,9 12,2 -3,9 -2,4 4,2 3,6 -6,8 -1,0 3,9 11,4 4,0 7,0 4,2 -0,1 -3,9 -18,5 Myanmar TF 206 242 -5,3 17,7 TF -2,7 0,7 -7,0 2,6 Philippines TF 1.907 2.291 -1,3 20,2 TF 13,5 11,0 14,5 6,0 13,0 14,6 8,9 18,1 Singapour TF 5.705 .. VF 8,4 8,5 7,9 2,5 6,1 17,0 7,6 7,5 Thaïlande TF 10.082 11.737 -0,5 -7,3 0,2 Viet Nam TF .. .. 9.045 10.172 Océanie -18,5 .. -7,3 16,4 .. .. 5,0 3,0 186,6 29,9 17,6 4,4 75,1 14,0 2,3 0,7 85,9 31,5 0,7 11,8 26,6 12,6 4,0 7,7 4,2 .. VF 7,8 12,3 TF 7,2 -4,2 Polynésie française TF 213 212 12,5 Guam TF 910 1.160 Îles Marshall TF 7 Îl.Mariannes du Nord TF 452 5,5 12,5 1,3 3,1 6,0 3,0 10,0 10,3 16,7 1,7 32,7 4,2 3,4 6,4 7,5 24,8 9,5 3,2 11,9 2,0 -20,1 5,4 13,8 15,1 7,9 19,4 -6,3 4,5 14,8 10,7 -0,4 TF -3,7 2,8 -8,9 8,0 -2,1 3,2 -14,1 27,5 TF 8,2 5,3 10,0 12,4 -2,2 6,5 11,4 -7,0 -11,6 -7,9 -4,7 -2,4 4,8 3,6 -7,3 6,7 12,2 12,4 47,6 49,7 24,4 7 19,9 -2,4 TF 13,2 -1,8 29,8 6,1 -2,7 1,3 -8,3 -0,4 78,6 22,6 -14,8 -19,7 19,6 .. -3,0 .. VF -1,3 -0,2 -2,0 2,3 -2,1 4,1 -0,9 0,4 -5,6 22,4 3,4 -1,9 -8,9 28,6 0,8 16,1 -6,9 -11,5 -8,4 3,6 5,1 10,6 -5,2 16,9 -2,8 1,4 0,7 -21,9 -29,3 -0,2 Nouvelle-Calédonie TF 102 100 -2,0 TF 3,0 14,9 Nouvelle-Zélande VF 2.104 2.348 2,9 11,6 VF 3,9 5,8 Palaos TF 68 95 16,6 39,1 TF -6,2 3,7 -18,0 Papouasie-N-Guinée TF 56 59 4,7 5,0 TF 19,6 8,2 Samoa TF 92 98 3,8 6,2 TF -5,7 0,0 -10,4 Vanuatu TF 50 61 1,9 20,3 VF 32,7 10,8 5,0 18,4 14,5 17,3 25,2 16,5 23,8 16,0 Asie du Sud 13,2 9,2 3,4 6,4 15,4 8,7 8,4 7,6 51,5 22,2 5,9 -1,5 61,0 38,4 127,4 16,3 8,4 .. 39,5 56,1 30,4 83 44,9 53,2 4,4 22,4 32,7 18,5 40,8 78 10,0 19,7 3,5 29,7 4.354 34,8 18,4 17,0 17,9 TF 43,9 -6,1 -7,8 -10,1 TF 87,9 51,2 18,1 22,7 Îles Cook 21,8 20,6 16,8 TF Australie 8,2 7,3 VF -1,0 12,5 -30,1 -5,0 -3,1 42,3 2,3 5,5 11,7 -6,2 2,3 34,5 28,7 -18,3 25,4 49,6 23,8 8,7 -5,3 -4,0 -16,3 -14,1 31,0 107 43,8 -7,4 2,7 8,7 -2,8 2,3 12,5 12,2 68,1 144,9 20,5 273 76,5 161 13,0 56,3 0,6 50,4 -5,2 -0,3 -5,6 9,0 23,8 13,3 6,0 -3,4 33,9 129,2 21,4 23,1 13,1 17,0 9,3 4,9 11,3 2,3 6,5 22,6 104,2 43,2 -25,9 -8,9 -4,8 2,4 26,6 20,1 16,3 7,1 35,4 15,5 116,4 50,0 8,3 -12,0 6.427 7.501 10,2 16,7 Bhoutan TF 6 9 12,5 47,6 TF Inde TF 2.726 3.371 14,4 23,6 TF 16,6 20,2 28,8 23,6 23,9 Maldives TF 564 617 16,3 9,4 TF -44,8 -54,8 -40,9 -69,7 -50,8 -44,0 -46,4 -40,0 -33,2 -31,4 -31,3 10,6 23,1 11,2 -2,6 Népal TF 338 360 22,7 6,5 VF(2) -17,2 -32,0 -18,0 -15,6 -42,8 -35,5 -37,9 48,6 25,5 -6,3 -14,3 Sri Lanka TF 501 566 27,3 13,1 9,5 -2,8 23,6 TF Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 12,9 18,7 -5,1 9,7 3,2 -0,6 43,3 11,3 -29,2 60,3 1,1 -2,8 -6,6 0,9 38,6 -23,5 -15,9 31,2 37,8 35,5 42,3 5,4 9,2 12,3 16,4 17,2 (d'après les données de l'OMT, octobre 2005) Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés (1) Arrivées d'étrangers par trente ports d'entrées sélectionnés (2) Arrivées par voie aérienne uniquement Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 16 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Selon Abacus International, premier système mondial de distribution dans la région, les réservations déjà enregistrées ne donnent aucun signe d'un essoufflement de la demande concernant les voyages en avion. Mais nombreux sont ceux qui pensent que l'application récente de surtaxes de carburant, en particulier par les transporteurs à bas coûts, commencera à produire des effets au dernier trimestre 2005. La première compagnie à bas coûts de Chine, Spring Airlines, a été contrainte d'augmenter ses tarifs seulement quelques jours après son vol inaugural. Les compagnies à bas coûts ont été le principal moteur de la croissance de la demande touristique en Asie et dans le Pacifique en 2004 et 2005 mais, sur les 15, au moins, que l'on compte aujourd'hui dans la région, seulement deux font des bénéfices : AirAsia et Virgin Blue. Sous la pression de la concurrence, conjuguée à la hausse des frais d'exploitation et à la raréfaction des lignes lucratives, deux compagnies à bas coûts de Singapour, Jetstar Asia et Valuair, filiale de Qantas, sont en train de fusionner pour former une nouvelle compagnie, Orange Star. Et d'autres regroupements sont à prévoir dans les prochains mois, qui donneront lieu à fusions et dégraissages. Le maintien de taux de change défavorables inquiète certains hauts responsables de l'industrie touristique en Australie et Nouvelle-Zélande, mais les perspectives pour le dernier trimestre 2005 dans la région sont globalement très bonnes. Le parc Disneyland inauguré dernièrement à Hong Kong sera à coup sûr une attraction de premier plan et attirera des visiteurs des quatre coins de la région, probablement au détriment de Macao (Chine) et de la Chine du Sud. Toutefois, plusieurs manifestations programmées à Macao (Chine), telles que le Grand Prix, devraient aider à soutenir la demande durant le restant de l'année. Dans l'ensemble, le Groupe d'experts de l'OMT est extrêmement confiant concernant l'évolution du tourisme dans la région jusqu'à la fin de l'année. Les réservations déjà effectuées auprès des voyagistes européens conduisent à penser que, sur la plupart des principaux marchés, la demande de voyages long-courriers a presque entièrement retrouvé son niveau antérieur et que l'Asie absorbera une partie importante de la demande générale. L'Inde, la Thaïlande et l'Indonésie sont bien placées sur la liste des préférences des Européens et devraient figurer parmi les principaux bénéficiaires, à supposer que les augmentations de prix imputables à la hausse du cours du pétrole, les problèmes de capacité dans le transport aérien et les mises en garde adressées aux voyageurs n'aient pas d'incidences négatives. Recettes du tourisme international Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT Asie et Pacifique Bien meilleur 175 150 Meilleur 125 Pareil 100 Pire Pire 75 Bien Bien pire pire 50 Perspectives Évaluation 25 Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Série Dépenses du tourisme international $EU Devises locales (% par rap. année ant.) $EU Devises locales (% par rap. année ant.) 2004 2004 2004 2004 (millions)année 2005* T1 T2 T3 T4 CPA T1 T2 a m j j (millions) année 2005* T1 T2 T3 T4 CPA T1 T2 a 0,3 0 m j j 2 -1 -4 Asie et Pacifique Asie du Nord-Est 25.739 47,9 11,5 149 43,8 35,4 20,3 24,7 9.007 26,2 15,2 179 10,5 0,8 15,4 15,4 11.202 18,6 12,0 50,3 13,9 5,2 7,1 9,6 5.697 6,6 6,9 34,9 5,8 -12 -8,9 -1,6 -16,0 4.040 35,7 -3,6 129 48,1 27,6 30,2 25,4 18,6 5,4 16 4 20 6 20 15 Chine $ .. Hong-Kong (Chine) 13.258 15,8 2,4 50,5 10,0 10,3 8,9 8,9 38.129 23,5 4,4 70,3 25,7 11,4 3,1 8,7 3,6 30,6 6 6 Japon -6 -25 -16 -7 Corée, Rép. de $ 9.499 15,2 Taiwan (pr. de Chine) $ 8.170 26,1 20,2 $ 3.507 13,8 -6,0 52,9 40,2 35,1 77 5,9 25,2 5,9 22,1 25,5 22,8 28,9 24 9,2 44 20 23 6,8 11,5 Asie du Sud-Est 4.798 18,8 15,2 44,3 16,3 6,3 -3,9 -3,0 8.198 38,9 28,6 109 43,9 8,3 3,9 3,9 2.012 30,2 24,0 61,7 22,2 20,7 5.090 30,4 9,7 87,2 28,1 18,8 8,5 8,9 8,1 10.034 24,3 14,5 60,0 26,3 13,0 -1,1 -5,2 4,0 10,4 15,2 -4,8 Indonésie Malaisie 5,5 7 17 -5 Philippines 3.093 $ 1.315 1,6 7,4 1,2 17,0 8,7 15,3 6,4 11,3 2,0 -0,6 -0,6 9,0 16 46 4,1 16,0 -5,8 -20 Singapour 7.744 37,5 32,6 72,2 27,7 25,9 -27 19 2,9 3,2 2,6 Thaïlande 4.517 50,3 50,1 59,0 39,5 53,5 9,7 13,1 6,8 8 -3 Océanie 12.952 10,7 9,9 26,6 9,1 -6,6 4,4 5,3 2,9 Australie 9.407 13,8 4.951 9,0 2,1 17,4 19,6 4,8 -4,6 -3,0 -7,0 Nouvelle-Zélande 2.360 17,2 14,1 30,6 19,2 18 5,0 9,3 8,3 -12 17,6 8,2 12 50,0 43,3 16,3 116 52,9 65,0 148 4.769 35,4 51,4 35,6 30,1 27,4 19,8 19,8 186 36,9 104 68,0 31,4 27,9 -4,4 -10,2 513 22,0 26,1 12,0 3,6 28,0 8,5 17,0 50 Papouasie-N-Guinée 8,0 28,5 10,1 11,2 12,2 13,2 11,2 6,0 3,0 11,0 56,2 56,2 -1,9 .. Asie du Sud -3,6 21,8 14 52 13 2,4 38,4 40 36 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 39 -14 Bhoutan $ .. Inde $ 5.072 41,7 -6,3 61,4 47,5 79,2 Pakistan $ 1.275 37,9 257 -7,5 35,4 Sri Lanka 296 0,5 -15,1 -27,5 4,6 11,2 (d'après les données de l'OMT, octobre 2005) Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 17 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Les suites du tsunami Fin septembre, neuf mois se sont écoulés depuis le tsunami qui a dévasté l'océan Indien le 26 décembre 2004. La phase de reconstruction devrait durer encore entre six mois et deux ans – et la reprise complète des zones les plus touchées, qui inclut le rétablissement du marché de l'emploi – pourrait même demander plus de temps, mais le tourisme se révèle plus résistant qu'on aurait pu le penser. En Indonésie, la province d'Aceh, la plus éprouvée par le séisme et le tsunami, ne constitue pas une région touristique importante. Mais la méconnaissance du pays fait que les clients potentiels ne se rendent pas compte de la distance qui sépare cette province des principales zones touristiques. De surcroît, le pays a essuyé un nouveau tremblement de terre sur l'île de Nias à la fin mars. Ces événements ont eu sur la demande touristique en Indonésie des retombées assez marquées, quoique tempérées durant les premiers mois de l'année par un afflux massif de secouristes. La baisse enregistrée jusqu'à la fin de juillet s'établit à un peu plus de 4 %. Cependant, les bons résultats de Bali, qui a gagné 5,5 % au cours de la période de sept mois, a contribué à atténuer les pertes. Par ailleurs, les perspectives à court terme sont très encourageantes du fait que le gouvernement indonésien a de nouveau assoupli son régime de visas en permettant aux visiteurs de 14 pays supplémentaires d'acheter leur visa à leur arrivée en Indonésie. L'an passé, cette facilité avait été accordée à un premier groupe de 21 pays. Les Maldives sont la destination qui a le plus souffert du tsunami sur le plan de la demande touristique. Entre janvier et août; le nombre d'arrivées a accusé une chute de 45 % attribuée en grande partie à une perte de confiance des consommateurs et à une diminution de la capacité dans le transport aérien. La Chine, la France et la République de Corée sont les marchés les plus touchés, signe que la confiance des consommateurs ne constitue pas une caractéristique régionale. Selon les dernières données obtenues, 72 complexes touristiques sont actuellement ouverts sur les îles, onze sont restés fermés et subissent des rénovations, et quatre sont toujours en construction. S'agissant des bonnes nouvelles, il apparaît que certains marchés se sont fortement repris après le recul enregistré au premier trimestre 2005. C'est le cas de la Russie, qui, au terme des huit premiers mois, accuse une baisse relativement modérée de 9 % du nombre de séjours effectués par des vacanciers russes aux Maldives. De plus, les activités de marketing et de promotion ont été renforcées par le Bureau du tourisme des Maldives (MTPB), qui a déjà organisé ou planifié plusieurs tournées de sensibilisation sur les principaux marchés émetteurs. Si le MTPB parvient à tenir son pari, la diminution du nombre d'arrivées sur toute l'année devrait inférieure à 25 %, et l'année prochaine devrait être marquée par une forte reprise. Au Sri Lanka, le nombre d'arrivées d'étrangers était en hausse de 13 % à la fin de juin 2005, grâce à une progression de plus de 30 % sur les trois mois courant de mars à mai et à un bond de 42 % en juin, mais la répartition des arrivées s'avère très différente de ce qu'elle habituellement. Ainsi qu'il ressort des statistiques recueillies par la Pacific Asia Travel Association (PATA), si le taux d'occupation des hôtels à Colombo s'inscrit en hausse, en revanche des baisses significatives sont encore relevées dans le sud du pays, qui abrite le plus gros de l'industrie touristique du Sri Lanka. D'un côté, une partie de la croissance enregistrée cette année est due à l'arrivée de secouristes ainsi que d'expatriés rentrés au pays pour participer au travail de reconstruction et, d'un autre côté, l'augmentation du nombre de vacanciers indiens, de 47 %, a été favorisée par la suppression des visas et l'amélioration des liaisons aériennes. Quant à elle, la Chine, qui ne représente pas aujourd'hui un marché émetteur important pour le Sri Lanka, est une des premières cibles de la campagne de marketing et de promotion menée par le pays en 2005, à l'image des premiers vols directs lancés entre les deux pays à la mi-juin par Sri Lankan Airlines. En Thaïlande, le nombre de touristes arrivés directement à l'aéroport Don Muang de Bangkok au cours des huit premiers mois de 2005 était en hausse d'un peu moins de 3 % par rapport à la même période un an plus tôt. Et, selon les estimations, le nombre total d'arrivées de touristes internationaux aurait augmenté de 8,5 % sur les cinq premiers mois. Le nombre de réservations déjà effectuées pour l'hiver 2005-2006 étant encourageant, il apparaît plus que probable que l'Administration du tourisme de Thaïlande (TAT) atteindra cette année son objectif de 13,4 millions, soit une progression de presque 15 %. Une des grandes priorités est de rétablir la confiance sur d'importants marchés de l'Asie comme la Chine, Taiwan (province chinoise), Hong Kong, Chine et la République de Corée, confiance partout sensiblement en baisse par rapport à 2004. A eux quatre, ces marchés ont représenté 25 % des arrivées comptabilisées en 2004. Il ressort néanmoins des statistiques relatives à l'ensemble de la Thaïlande que les touristes commencent à s'intéresser à des régions inusitées du pays, dont la station balnéaire de Hua Hin et, dans le nord, la ville de Chiang Mai. Les statistiques fournies sur le trafic aérien et l'hébergement pour Phuket, entre autres, confirment cependant qu'il reste encore du chemin à parcourir. Par ailleurs, il sera difficile de faire revenir les touristes qui voyageaient par voie terrestre entre la Malaisie et Singapour, à cause des incidents survenus dans le sud du pays, alors que l'accord signé récemment avec les Etats-Unis sur l'ouverture de l'espace aérien contribuera probablement à améliorer le chiffre des arrivées à moyen terme. Pour plus de détails sur la situation de chaque pays, voir le site web consacré par l'OMT aux suites du tsunami à l'adresse <www.worldtourism.org/tsunami/eng.html>. Évolution des arrivées de touristes internationaux dans les destinations touchés par le tsunami Année complète 2003 2004 (1000) Indonesie¹ Bali² Maldives³ Sri Lanka Thaïlande 4 03/02 04/03 % CPA 2004 2005* (1000) 2005/2004 05*/04 % jan fév mars avril mai juin juillet août % 3.691 993 4.541 1.458 -9,8 -22,8 23,0 46,9 2.558 952 2.454 1.005 -4,1 5,5 -2,7 -2,0 -3,9 19,3 -2,4 17,4 3,6 4,7 -6,8 -0,5 -9,7 3,5 -4,8 7,0 564 501 6.877 617 566 8.188 16,3 27,3 -9,7 9,4 13,1 19,1 416 275 5.253 230 311 5.406 -44,8 12,9 2,9 -69,7 -23,5 -18,7 -50,8 -15,9 7,3 -44,0 31,2 17,6 -46,4 37,8 -3,8 -40,0 35,5 4,9 -33,2 42,3 8,2 -31,4 -31,3 5,9 7,9 Source : recueil de l’OMT basé sur les autorités nationales au travers du Pacific Asia Travel Association (PATA) 1 Arrivées par 13 ports d'entrée 3 Arrivées par voie aérienne 2 Arrivées directes de touristes étrangers 4 À l’Aéroport Int. de Bangkok (en excluant Thaïs d’outremer) Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 18 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Amériques Résultats Les Amériques connaissent de nouveau une bonne année, la région ayant enregistré une croissance moyenne de 7 % à la fin de juillet. L'Amérique centrale, en progression de 15 %, arrive en tête de classement, suivie de l'Amérique du Sud (+10 %). L'Amérique du Nord affiche une croissance plus modeste, de 7 %, et cependant supérieure à la moyenne mondiale. Toutefois, dans plusieurs sous-régions du monde, le rythme de croissance mensuel se ralentit peu à peu, après une année 2004 vigoureuse. Aux Caraïbes, les résultats varient sensiblement d'un groupe d'îles à l'autre, avec pour conséquence que l'augmentation moyenne relevée durant les sept premiers mois de 2005 ne dépasse pas 3 %, chiffre inférieur aux attentes de l'industrie. Arrivées de touristes internationaux, évolution mensuelle Amériques (% variation) 22 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 -10 -12 -14 -16 2003 2004 2005* Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Il est intéressant de noter que, dans le Groupe, les experts de la région portent globalement une appréciation de moins en moins bonne sur les derniers résultats enregistrés à mesure que l'on avance dans l'année, mais que les personnes qui répondent au questionnaire du Baromètre voient l'avenir sous un beau jour, et cela tout en ayant conscience des incidences potentielles des ouragans Katrina et Rita sur le tourisme. Il est vrai que les premiers commentaires reçus par l'OMT en réponse au questionnaire, distribué juste au moment de l'arrivée de Katrina, ont été extrêmement négatifs. Mais les réactions recueillies plus récemment s'avèrent nettement plus mesurées, les experts s'entendant généralement pour dire que les retombées ne seront pas durables. Aux Etats-Unis, les arrivées ont progressé de 8 % et les recettes de 13 %, et plusieurs de leurs marchés affichent une croissance à deux chiffres : Mexique (+10 %), Brésil (+23 %), Argentine (+12 %), Chine (+20 %), Italie et Suède (+19 %), France (+16 %) et Espagne (+12 %). Le Canada est la seule destination de l'Amérique du Nord à avoir obtenu des résultats médiocres jusqu'en juillet (-0,1 % pour les arrivées et +3 % pour les recettes). La stagnation du nombre d'arrivées est entièrement imputable au tassement du marché américain, lequel s'explique essentiellement par des taux de change défavorables pour les Américains désirant voyager au Canada, et par d'autres facteurs comme le recul des voyages par la route dû à la hausse des prix de l'essence. Lorsque les Etats-Unis sont exclus du tableau général, on obtient un taux de croissance important, de 10 %. Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Au Mexique, l'augmentation de 11 % du nombre d'arrivées (et de 16 % pour les recettes) est attribuable, selon le Groupe d'experts de l'OMT, à de multiples facteurs, dont l'intensification des investissements dans l'infrastructure – comme l'aménagement du port de croisière à Puerto Vallarta – et dans des complexes touristiques, ainsi que l'accroissement des budgets de marketing et de promotion. Malgré les importants dégâts provoqués par l'ouragan Emily dans la péninsule du Yucatan, le pays affiche globalement des résultats très positifs, en particulier au titre des recettes et dans le secteur des croisières. Ainsi que l'OMT l'avait prévu fin 2004, l'Amérique latine absorbe cette année une bonne part de la croissance du marché émetteur des Etats-Unis du fait de taux de change relativement favorables. Depuis 2004, le dollar américain s'est légèrement apprécié par rapport à l'euro, mais il a perdu beaucoup de terrain l'an passé. De nombreux Américains ont donc décidé de ne pas se rendre en Europe cette année. En conséquence, le tourisme américain en Europe n'a progressé que de 2 % jusqu'en juin 2005, contre 11 % pour l'Asie-Pacifique, 15 % pour le Mexique et 17 % pour l'Amérique centrale. Concernant les Caraïbes, le Groupe d'experts de l'OMT invoque deux facteurs principaux pour expliquer que les résultats soient cette année inférieurs aux attentes : l'insuffisance des dessertes aériennes et les ouragans. La réduction des dessertes aériennes et la survenue d'ouragans aussi précoces qu'actifs font que la Jamaïque doive se contenter de 1 % de croissance, par exemple, situation que l'on retrouve clairement dans beaucoup de petites îles, comme Curaçao (-2 %). Parmi les îles des Caraïbes qui se sont bien comportées, il convient de mentionner Anguilla (+13 %), Sainte-Lucie (+11 %), Saint-Vincent-et-Grenadines (+26 %). De grandes destinations telles que Cuba (+10 %) et la République dominicaine (+7 %) ont aussi fait beaucoup mieux que la moyenne de la sous-région pour ce qui est de la croissance touristique. Ainsi qu'on l'observe dans d'autres régions du monde, l'augmentation des investissements consacrés par les pouvoirs publics au tourisme, en particulier au marketing, à la promotion et au développement des infrastructures, plus l'amélioration de la coopération public-privé, ont contribué à doper la demande en Amérique centrale et du Sud. En dépit d'un real fort, le Brésil a vu ses recettes du tourisme international augmenter de 17 % sur les sept premiers mois de 2005 mais, pour être tout à fait objectif, il est à noter que les dépenses effectuées à l'étranger ont cru de 71 % pendant la période, la situation économique ayant continué de s'améliorer dans le pays. Le Chili a indiqué que l'hiver 2005 sera le meilleur qu'il ait enregistré depuis cinq ans, le nombre d'arrivées s'inscrivant en hausse de 11 % en date de juillet grâce notamment au bon comportement du marché brésilien. Beaucoup d'autres pays de l'Amérique centrale et du Sud connaissent également une croissance à deux chiffres depuis le début de l'année (étant entendu que le nombre effectif de mois considérés varie d'un pays à l'autre) : Honduras (+24 %), Nicaragua (+22 %), Costa Rica (+16 %), Colombie (+15 %), Guatemala et Pérou (+13 % chacun), Argentine, Equateur et El Salvador (+12 % chacun). Perspectives Dans la région des Amériques, les gouvernements et le secteur privé s'inquiètent au premier chef de l'évolution des cours du pétrole et de savoir dans quelle proportion les 19 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 hausses récentes seront répercutées sur les consommateurs sous la forme d'une augmentation des prix de l'essence et du gaz. Heureusement, l'ouragan Rita a provoqué moins de dégâts qu'on l'avait craint et les cours du pétrole se sont légèrement détendus, bien qu'ils demeurent anormalement élevés. Arrivées de touristes internationaux par pays de destination Année complète Série Amériques Amérique du Nord 2003 Données mensuelles ou trimestrielles (% de variation par rapport à l'année précédente) 2004 03/02 04/03 Série 2005* (1000) (%) CPA 2004 T1 T2 jan fév mars avril mai juin juillet août T1 T2 T3 T4 113.051 125.710 -3,0 11,2 6,6 9,6 4,0 8,2 5,0 17,7 -1,9 6,1 7,1 4,8 12,6 15,6 9,0 8,0 77.417 85.846 -7,1 10,9 6,5 11,3 3,5 8,7 5,3 18,6 -1,9 5,4 6,8 4,4 10,6 17,0 9,2 7,3 -12,6 -1,6 1,1 3,8 7,4 -7,1 -2,7 1,9 -1,5 -3,4 17,4 10,6 4,8 7,4 18,7 6,3 7,7 9,9 16,6 14,6 7,7 9,1 10,5 Canada TF 17.534 19.150 9,2 TF -0,1 4,3 Mexique TF 18.665 20.618 -5,1 10,5 TF 11,1 12,3 États-Unis TF 41.218 46.077 -5,4 11,8 TF(1) 7,8 12,7 3,8 9,9 -3,8 7,7 8,1 11,7 20,2 7,3 5,6 17.049 18.187 6,5 2,5 4,9 1,1 5,2 9,7 -2,6 3,0 3,1 0,5 8,6 10,1 5,2 1,9 12,5 16,5 8,8 18,6 11,6 19,7 -0,6 Caraïbes 6,7 Anguilla TF 47 54 Antigua-et-Barbuda TF 224 245 13,1 6,8 14,9 Aruba TF 642 728 -0,2 13,4 Bahamas TF 1.510 1.561 -0,2 Barbade TF 531 552 6,7 Bermudes TF 257 272 TF 9,4 TF(2) TF -3,9 8,0 10,1 4,4 21,4 -1,1 1,9 8,9 19,1 11,1 18,9 25,3 16,5 -2,9 10,1 -14,5 -7,6 -7,3 -9,5 19,0 12,2 4,5 2,6 15,3 1,8 23,9 0,9 -2,4 14,0 18,5 11,6 10,2 -9,7 4,1 -10,6 5,0 7,6 13,4 3,4 TF(2) -1,8 -4,1 -0,9 -3,3 -7,5 -2,0 -10,0 3,8 TF -1,9 1,9 -5,4 5,6 -1,1 1,4 -9,7 5,9 TF 2,1 12,4 3,9 8,9 2,4 20,9 19,2 1,6 TF 5,0 15,5 -7,1 5,8 -4,0 22,6 TF -11,2 9,6 -9,4 -6,2 -20,8 52,5 -53,1 -56,2 -51,9 -62,6 -58,8 -49,5 -54,5 -52,7 -47,9 -49,8 -49,2 3,0 6,0 1,7 7,9 9,8 -5,2 -0,6 -10,0 -5,8 -3,9 11,5 1,9 4,9 -2,7 8,9 3,1 1,4 -12,2 -7,0 -5,1 12,2 28,6 9,0 34,3 -12,3 -4,5 -2,6 Bonaire TF 62 63 Îles Vierg.Britanniq. TF 271 332 Îles Caïmanes TF 294 260 -2,9 -11,6 TF Cuba TF 1.847 2.017 11,5 9,2 VF 9,6 8,1 7,9 10,6 3,7 9,9 10,6 2,0 10,3 20,9 Curaçao TF 221 223 1,6 0,9 TF -2,1 7,5 -7,4 3,6 -0,9 20,0 -16,6 -0,4 -1,9 -14,2 8,1 Rép. dominicaine TF 3.282 3.450 16,8 5,1 TF 7,0 8,0 7,7 8,6 0,8 14,8 Grenade TF 142 134 7,5 -6,0 TF Jamaïque TF 1.350 1.415 6,6 4,8 TF 1,2 7,9 Martinique TF 453 471 1,4 3,9 TF 2,6 8,7 Montserrat TF 8 10 -12,6 14,1 TF 7,3 7,3 Porto Rico TF 3.238 3.541 2,7 3,1 Saba TF 10 11 Sainte-Lucie TF 277 Saint Eustache TF 11 Saint-Martin TF 428 475 Saint-Vincent Grd TF 79 87 Trinité-et-Tobago TF 409 443 Îles Vierg. Améric. TF Amérique centrale 4,9 9,4 THS(3) -36,2 -30,4 9,3 6,3 11,9 -10,5 -4,9 -4,5 -13,5 -11,6 -71,6 10,5 29,1 6,9 31,0 8,6 17,6 2,2 -76,0 12,6 12,0 2,7 1,0 5,1 1,7 -9,1 2,5 2,6 1,9 12,6 -2,4 6,9 2,4 13,5 -5,7 -0,8 3,0 9,5 13,6 -11,3 -2,1 10,1 2,8 8,5 0,2 1,6 6,8 2,3 -1,5 6,6 -9,1 10,0 TF -4,4 18,8 298 9,3 7,8 TF 11,1 15,6 12,5 20,7 5,7 21,4 29,1 8,7 11 7,1 5,7 TF -4,7 -1,6 -6,0 -2,0 3,5 -17,2 -0,3 -2,5 -2,1 2,4 -7,8 -0,7 -7,3 538 544 4.899 5.771 Belize TF 221 231 Costa Rica TF 1.239 1.453 12,3 11,1 TF(2) -3,0 0,4 TF 25,5 43,4 31,9 17,5 89,0 -12,7 6,5 8,2 TF 9,0 14,3 2,9 52,4 -11,3 19,3 -12,2 16,2 3,5 1,1 TF 10,5 11,4 15,8 14,7 16,7 7,1 13,0 13,5 20,0 12,3 16,4 4,5 TF 4,0 4,9 0,0 11,3 17,3 TF 15,9 13,3 14,9 17,7 10,2 El Salvador TF 857 966 -9,8 12,7 TF 12,3 7,2 Guatemala TF 880 1.182 -0,5 34,3 TF 12,6 26,9 -0,5 9,3 24,2 4,6 9,3 -5,6 -3,6 22,5 4,7 -0,8 23,1 18,0 -1,7 28,9 29,6 2,5 20,6 26,0 33,4 -10,7 17,5 4,3 6,6 35,4 24,3 30,9 14,6 37,1 19,4 37,3 -6,9 34,2 25,4 21,7 35,3 8,5 24,6 36,4 45,6 -9,4 13,7 24,8 Panama TF VF 4,8 3,1 8,8 7,4 -6,5 9,5 6,4 7,5 6,9 9,8 22,0 TF 11,7 12,1 11,2 THS 2,0 10,0 -5,7 16,0 14,0 0,8 5,4 8,6 -32,9 4,3 10,0 14,5 19,1 2,4 9,5 Bolivie TF 370 405 Chili TF 1.614 1.785 14,3 10,6 TF 10,9 13,9 Colombie TF 582 744 23,0 27,8 VF 15,4 15,4 Équateur VF 761 793 11,4 4,1 VF 11,5 23,3 Guyane TF 101 122 -3,3 20,9 TF -7,1 Paraguay TF 268 309 7,2 15,3 TF 9,0 10,3 Pérou TF 1.024 1.203 18,8 17,5 VF 13,0 12,9 .. TF 24,4 24,4 12,9 23,7 VF 2,2 Suriname TF .. 138 Uruguay TF 1.420 1.756 10,8 .. 9,5 1,0 0,0 -11,7 7,7 3,0 16,0 -1,2 9,2 4,9 24,5 45,1 -13,3 -15,7 -7,6 -18,7 24,8 -33,1 7,5 21,2 18,2 20,5 22,1 5,4 8,6 8,4 4,9 6,0 6,9 11,8 4,6 3,0 3,2 11,0 15,1 10,3 6,7 16,2 -8,3 19,0 13,1 9,0 2,7 12,8 14,4 6,1 9,5 12,2 6,2 5,5 10,7 1,0 19,9 10,4 -0,2 18,7 14,2 12,8 22,9 6,2 TF 6,2 12,0 11,6 22,3 TF 3.353 -1,7 12,5 1,5 11,1 10,1 2.995 1,7 1,7 -1,4 11,5 16,9 TF 12,0 -0,4 672 Argentine 7,0 -6,0 13,0 615 6,0 15,2 -1,4 -40,9 31,3 611 9,3 16,2 13,3 12,6 526 652 6,5 6,0 3,5 TF 15.906 14,6 8,9 4,7 20,3 14,9 29,7 -8,0 18,5 0,9 -3,6 9,8 TF 566 -5,6 -3,3 Nicaragua 13.686 0,9 2,8 Honduras Amérique du Sud 8,3 13,4 14,0 27,2 -41,1 -29,1 1,2 10,4 4,2 17,8 9,9 -24,1 -37,4 -29,5 -50,7 -36,2 -4,1 25,9 26,0 48,0 38,5 29,9 -6,2 19,3 7,1 -12,0 14,7 15,6 57,7 18,2 11,5 1,3 32,1 11,8 6,1 10,4 9,9 23,9 15,0 11,0 15,4 8,1 8,8 14,3 8,7 -0,4 -3,6 28,9 1,5 35,8 13,5 8,8 1,9 -13,0 -1,9 12,8 21,1 14,2 7,2 0,4 19,7 39,2 16,6 25,3 9,1 9,9 -4,1 3,6 23,0 28,7 32,5 1,6 3,1 12,7 7,3 9,3 16,4 15,5 10,9 18,2 12,9 13,0 12,8 13,0 13,4 12,8 12,6 13,5 17,5 17,5 17,5 17,5 40,1 23,2 11,6 14,0 7,0 -12,0 5,5 11,1 15,3 8,9 7,5 21,2 63,8 0,2 23,6 -1,7 -1,3 49,5 -34,3 10,8 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 7,0 3,2 10,6 (d'après les données de l'OMT, octobre 2005) Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés (1) À l'exclusion des visiteurs mexicains ne voyageant pas au-delà des 25 miles de la zone frontalière des EU (2) Arrivées par voie aérienne des non-résidents (3) Enregistrement des hôtels des non-résidents uniquement Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 20 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Les Américains pensent que les augmentations du prix des carburants qui en résulteront toucheront surtout le tourisme interne parce que, aux Etats-Unis, beaucoup de voyages se font en voiture ou en véhicule de plaisance, mais tout le monde n'est pas d'accord sur la question. Certains s'attendent à un net fléchissement du tourisme lointain à cause de l'augmentation de la part représentée par le trajet en avion dans le prix total d'un voyage. Le scénario le plus sombre est le suivant : la hausse des cours du pétrole se traduira par une réduction du revenu disponible parce qu'une partie de l'argent dépensé servira à absorber l'augmentation du prix du carburant, ce qui pourrait avoir pour effet de ralentir la croissance économique aux Etats-Unis et de peser, à long terme, sur l'emploi et sur l'évolution des revenus. Le nombre record de compagnies aériennes actuellement couvertes par le chapitre 11 de Loi sur les faillites – parmi elles trois des plus gros transporteurs américains (Delta et Northwest se sont récemment joints à United, tandis que US Airways vient de disparaître) – pourrait aussi déboucher à longue échéance sur une diminution de la capacité dans le secteur et sur une hausse des prix. Le 5 avril dernier, les Départements d'Etat et de la Sécurité intérieure ont annoncé l'Initiative sur les voyages dans l'hémisphère occidental (WHTI), qui obligera tous les voyageurs à destination et en provenance des Amériques Etats-Unis, Canada et Mexique, Caraïbes, Bermudes, Amérique centrale et du Sud – a détenir un passeport ou tout autre document reconnu (qui reste à déterminer) indiquant l'identité et la nationalité du porteur lorsqu'ils entreront ou rentreront aux Etats-Unis. Il n'est actuellement pas exigé de passeport. Si, comme prévu, la WHTI entre en vigueur fin 2006 pour les voyages par voie aérienne et maritime, et fin 2007 pour le franchissement des frontières avec le Mexique et le Canada par voie terrestre, on s'attend à un important recul du tourisme dans ces pays vu que la plupart des Américains ne possèdent actuellement pas de passeport. On voit à la lumière de plusieurs de ces exemples que la menace des ouragans constitue un sujet de préoccupation important parce qu'elle est préjudiciable au climat des affaires et à la confiance des consommateurs. Les destinations auraient intérêt à s'inspirer de la réponse apportée au problème avec le programme Visit Florida. La menace des ouragans étant un phénomène récurrent chaque été –haute saison pour la Floride -, celle-ci a décidé d'intensifier sa publicité pour redorer son image de destination touristique. Elle a commencé à proposer un système d'assurance aux organisateurs de congrès pour les rassurer. En date du mois d'août, des contrats d'une valeur de quelque 4,2 millions de dollars avaient été signés et, à Orlando, premier centre touristique de la Floride qui attire la moitié des visiteurs reçus dans l'Etat, seules cinq des 988 manifestations programmées pour cette année avaient été annulées. Recettes du tourisme international Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT Amériques Bien meilleur 175 150 Meilleur 125 Pareil 100 Pire 75 Bien pire 50 Perspectives Évaluation 25 Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Série Dépenses du tourisme international $EU Devises locales (% par rap. année ant.) $EU Devises locales (% par rap. année ant.) 2004 2004 2004 2004 (millions)année 2005* T1 T2 T3 T4 CPA T1 T2 a m j j (millions) année 2005* T1 T2 T3 T4 CPA T1 T2 4,3 8,5 6,7 a m j 9 17 25 j Amériques Amérique du Nord 12.843 13,1 -0,5 21,2 18,5 16,0 10.753 14,9 14,4 14,8 11,9 74.481 15,7 13,2 30,3 1.884 7,2 10,3 21,3 354 1,7 0,0 3.180 2,3 1.358 3,4 5,5 1,5 Canada sa 16.017 10,8 18,1 16,4 19,4 14,7 13 14 17 12 Mexique $ 11,3 10,6 15,5 6,7 13,3 11,8 15,5 16 16 15 11 États-Unis sa 65.635 -5,9 -4,6 -3,0 -3,0 Bahamas .. -19 17,9 23,6 18,4 18,4 Bermudes 232 -1,4 6,1 0,7 5,3 17,8 25,8 13,3 27,1 0,4 4,2 19,0 21,0 21,0 337 17,1 30,0 29,6 48,3 64,3 57,3 57,3 770 28,4 -2,2 22,7 34,2 70,0 12,7 14,1 Guatemala 6.959 14,3 9,6 25,0 10,8 8,5 9,6 16,0 9,6 27,0 13,4 8,7 7,6 14,5 12,3 16,5 9,2 9,7 9,9 14 7 9 6 3,8 2 2 7 Caraïbes 7,7 Rép. dominicaine 2,7 5,5 17,8 -14 12,4 2,9 3,6 2,0 18,0 18,0 1,7 0,0 0,0 3,4 3,4 $ .. -2,8 -3,4 Costa Rica $ 404 14,8 0,3 18,1 14,5 24,3 El Salvador $ 240 22,1 2,3 $ 649 Amérique centrale 11,9 19 8 9 11 0,5 38,8 45,9 7,9 19,1 36,7 12,6 7,4 11,8 8 Amérique du Sud 2.563 27,8 44,6 20,0 18,4 26,3 31,3 31,3 3.222 30,0 64,5 29,4 10,1 22,6 17,2 14,7 15,2 1.091 0,0 37,6 27,9 24,5 18,3 15,7 18,1 11,1 1.032 18,7 -3,7 14,5 25,3 32,9 20,3 20,3 367 -9,6 -9,5 -9,6 -9,6 -9,6 -9,4 1.078 14,7 16,5 15,8 16,2 9,5 14,5 12,2 18 14 -9,4 17,0 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 14 34 Argentine $ 2.964 18,0 29,9 16,7 Brésil $ 2.871 27,0 40,6 Chili $ 892 7,9 12,4 7,6 14,8 Colombie $ 1.290 24,6 19,4 17,1 24,6 32,9 16,8 16,8 10,3 10,3 10,3 10,3 10,3 Équateur $ 391 Pérou $ 620 15,1 3,7 7,4 39,0 4,4 9,8 13,2 6,2 20,2 45,7 3,8 2,7 4,5 23,7 23,7 71,3 47,7 82,7 37 136 89 97 1,3 1,3 3,4 3,5 -0,6 3,3 (d'après les données de l'OMT, octobre 2005) Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 21 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Afrique et Moyen-Orient Les résultats de la région doivent toutefois être interprétés avec prudence car il convient de voir dans les tendances générales simplement des estimations, compte tenu des grandes disparités existant quant au nombre de pays couverts. Par exemple, les 9 % de croissance relevés pour l'Afrique jusqu'en juillet sont à mettre sur le compte de l'Afrique du Nord et de l'Afrique sub-saharienne, qui affichent toutes les deux une progression de 9 %. Or, en Afrique sub-saharienne, on ne possède de données que sur quatre des 19 pays dont se compose la sous-région. Certes ces quatre pays réunis ont accaparé 43 % des arrivées dénombrées dans la sous-région en 2004, mais il est évident que la moyenne enregistrée est due essentiellement à la croissance de 30 % enregistrée par le Kenya. Après une année 2003 décevante, pendant laquelle la demande a été sérieusement freinée par les mises en garde adressées aux voyageurs, le Kenya a fortement rebondi l'an passé, et les résultats du premier semestre 2005 confirment que cette reprise a été soutenue. Il y a à cela plusieurs explications, notamment l'engagement accru manifesté par de nombreux acteurs du pays pour régler des problèmes comme celui de la sécurité, le développement de la promotion du tourisme et l'amélioration du produit touristique du pays. De plus, le Bureau du tourisme du Kenya dispose d'une plus grosse enveloppe budgétaire de la part du gouvernement et un nouveau groupe de pression, la Kenya Tourism Federation, s'est constitué pour défendre les intérêts du secteur privé. Bien que le rand sud-africain ait continué de s'apprécier, plusieurs signes montrent que, à l'étranger, la demande touristique pour l'Afrique du Sud ne s'en ressent pas véritablement (+7 %). Cependant, comme on ne possède de données sur les arrivées que pour quatre mois, cela reste à vérifier. La destination a également bénéficié d'une augmentation de la capacité dans le transport aérien. Résultats Bien que la diversification des économies (essentiellement) pétrolières du Moyen-Orient par le biais du tourisme soit un phénomène relativement récent, les gouvernements de la région multiplient les efforts pour en exploiter le potentiel touristique. Des produits mieux conçus, un accroissement des crédits affectés au tourisme et un développement des actions de marketing et de promotion sont autant de facteurs qui leur ont facilité la tâche et qui les ont aidés à s'assurer une bonne rentabilité de leurs investissements. Par ailleurs, si l'on en croit les experts de la région, et notamment ceux de l'Afrique, l'essor du tourisme est favorisé par le resserrement des partenariats entre les secteurs public et privé. Arrivées de touristes internationaux, évolution mensuelle Afrique (% variation) 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 2003 2004 2005* Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Arrivées de touristes internationaux par pays de destination Année complète Série Afrique Afrique du Nord 2003 Données mensuelles ou trimestrielles (% de variation par rapport à l'année précédente) 2004 03/02 04/03 Série 2005* 2004 (1000) (%) CPA T1 30.763 33.234 4,3 8,0 8,7 12,9 11.092 12.791 6,6 15,3 8,7 6,4 T2 jan fév 9,8 12,4 11,8 7,6 mars avril mai juin juillet août 1,4 10,5 11,5 6,7 -1,2 3,3 9,8 12,3 14,9 7,0 19,1 18,7 14,4 10,6 TF 4.761 5.501 10,7 15,5 TF 6,2 6,0 10,7 5,7 -2,3 14,7 4,2 16,1 13,0 2,6 5.114 5.998 1,0 17,3 TF 9,9 7,6 12,5 10,0 -0,1 12,2 4,6 15,9 16,2 14,3 8,5 16,0 6,4 19.671 20.443 866 1.132 Maurice TF 702 719 3,0 2,4 Seychelles TF 122 121 -7,7 Afrique du Sud VF 6.640 6.815 1,4 Moyen-Orient 3,1 3,9 8,7 15,9 8,5 14,5 7,3 9,1 30,2 34,9 24,2 34,2 34,2 36,2 15,3 28,2 28,2 TF 5,0 7,1 2,4 9,8 4,2 -1,0 TF 3,4 5,0 -3,4 3,6 2,6 TF 7,2 10,3 12,1 3,4 30,7 VF(1) 3,7 10,7 5,3 -6,8 18,4 1,0 -16,7 6,7 5,3 5,0 13,7 -1,7 -8,5 -4,4 5,4 13,1 10,4 12,9 34,8 27,8 1,5 -3,5 3,1 7,2 -4,2 -10,5 1,6 9,4 -0,8 0,8 2,8 7,3 23,0 32,2 11,5 13,1 25,4 18,0 14,8 11,1 52,3 79,9 23,3 7,6 3,0 -3,8 .. -6,7 .. VF 2,1 -2,5 26,7 -55,0 21,3 16,3 Égypte TF 5.746 .. 17,1 .. VF 13,2 16,5 13,0 12,0 10,1 26,1 13,1 12,0 13,8 Jordanie TF 2.353 2.853 -1,3 21,2 TF 9,1 3,1 15,0 14,8 31,6 47,3 17,4 3,7 Liban TF 1.016 1.278 6,3 25,8 TF -15,7 -10,9 -19,2 -9,1 -15,4 31,4 52,2 16,2 60,2 Arabie saoudite TF 7.332 8.580 -2,4 17,0 TF -21,9 -21,9 17,2 17,9 3,5 31,7 THS 5.871 .. 10,9 7,9 8,0 8,6 7,6 5,7 2,4 -19,4 -16,3 -34,4 -19,8 -21,4 -41,3 9,8 9,6 10,2 20,4 7,4 1,0 -0,1 10,0 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 8,5 12,5 8,3 6,2 11,5 13,5 35.391 -9,2 8,9 15,1 14,6 2.955 8,9 8,0 10,3 14,0 15,8 24,0 29.999 .. THS(2) -5,8 -15,7 13,7 -4,7 20,9 19,0 TF 7,8 8,5 6,8 -0,3 4,7 Bahreïn Emirats arabes unis 2,9 18,0 T4 4,4 16,0 TF TF T3 5,5 15,1 Tunisie Kenya T2 -1,2 13,3 Maroc Afrique subsaharienne T1 5,9 (d'après les données de l'OMT, octobre 2005) Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés (1) Arrivées de touristes aux'aéroports internationaux Jomo Kenyatta, Mobassa et Moi, ansi que par bateaux de croisière (2) Doubai seulement Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 22 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 A Maurice, le plus grand dynamisme affiché par le gouvernement pour développer le tourisme est une des principales raisons avancées pour expliquer que le nombre d'arrivées ait augmenté de 5 % en date de juillet. Le transport aérien s'est libéralisé, un nombre croissant de compagnies à bas coûts desservant la destination, et il est prévu de faire de Maurice un paradis pour les amateurs de boutiques hors taxes ainsi que de développer le secteur des réunions, voyages de stimulation, conférences et expositions (MICE). Arrivées de touristes internationaux, évolution mensuelle Moyen-Orient (% variation) 65 60 55 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 -5 -10 -15 -20 -25 2003 2004 2005* Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © En Afrique du Nord, la progression enregistrée, de 9 % en moyenne, a été favorisée par une croissance à deux chiffres du nombre d'arrivées en Tunisie (+10 % jusqu'en août), pays où les arrivées continuent de progresser mois après mois. De son côté, la croissance affichée par le Maroc, à deux chiffres durant trois des quatre mois compris entre mars et juin, s'est un peu ralentie en juillet. Cependant, plusieurs signes indiquent qu'il ne s’agissait que d'un coup de frein temporaire et que les étrangers s'intéressent de plus en plus au Maroc, non seulement pour y faire du tourisme mais aussi pour y acheter une maison de vacances. Le trafic à destination de l'Afrique du Nord a aussi été dopé par les ressortissants de la région qui vivent à l'étranger et qui reviennent en visite dans leur pays d'origine. Chaque été, beaucoup d'immigrants nordafricains habitant en France ou dans d'autres pays de l'Europe occidentale traversent l'Espagne par voie terrestre puis le détroit de Gibraltar pour gagner le Maroc ou l'Algérie. Pour gérer correctement ce flux de voyageurs, les autorités espagnoles chargées de la circulation, des ports et d'autres domaines enclenchent l'opération dite "Passage du détroit", opération divisée en deux phases : la phase du départ ("salida") du 15 juin au 15 août, et la phase du retour ("retorno") du 15 juillet au 15 septembre. Durant ces deux périodes, on a dénombré un total de 2,7 millions de passagers et 665 000 véhicules (dans les deux sens), chiffres en hausse de 7,1 et 8,7 %, respectivement, par rapport à 2004, ce qui constitue un record historique si l'on en croit le ministère espagnol responsable. Au Moyen-Orient, la moyenne (+3 %) a été très fortement affectée par une baisse estimée à 22 % au premier trimestre 2005 en Arabie Saoudite, laquelle a absorbé plus de 24 % des touristes arrivés dans la région en 2004. La fréquentation a particulièrement fléchi en février, tendance commune à d'autres destinations du MoyenOrient, le congé de l'Eid al-Adha étant tombé en janvier cette année et non en février comme en 2004. En dépit de plusieurs attentats terroristes commis dans la région – notamment au Liban et en Egypte – la plupart des pays, y compris l'Egypte, se comportent bien depuis le début de l'année grâce, pour une bonne part, à la mise en œuvre réussie de programmes de relance. D'autre part, comme les chiffres de l'Arabie saoudite ne sont que des estimations, il est fort probable que les résultats se révèlent moins catastrophiques qu'on l'avait craint initialement. Recettes du tourisme international Série Dépenses du tourisme international $EU Devises locales (% par rap. année ant.) $EU Devises locales (% par rap. année ant.) 2004 2004 2004 2004 (millions)année 2005* T1 T2 T3 T4 CPA T1 T2 a m j j (millions) année 2005* T1 T2 T3 T4 CPA -19 6,2 2,2 -1,3 T1 T2 a m j j Afrique Afrique du Nord 3.921 12,6 15,2 2,8 10,7 22,4 22,6 19,1 44,5 1.910 16,7 13,2 24,8 22,8 19,4 11,6 10,8 12,1 109 17,0 15,3 11,0 28,3 12,2 -1,5 -5,1 2,1 853 20,8 37,9 28,2 14,6 6,9 4,2 9,1 1,1 -26 -14,3 21,7 32 62 43 -3 Maroc 568 -3,9 Tunisie 326 5,0 -0,3 -9,4 10,7 Afrique subsaharienne 95 -2,4 1 22,5 11,9 3,3 403 4,3 -3,9 6,8 6,0 7,6 5,2 5,2 5.648 -6,2 -9,3 -8,5 -4,7 -2,5 2,6 0,6 6.125 33,6 58,9 45,3 29,3 14,0 6.542 15,6 -6 12 -2 -5 Cap-Vert 78 0,4 -2,3 1,7 Maurice 255 16,2 22,1 20,1 18,2 6,2 134 -4,0 15,3 11,7 -0,3 -37 1,6 3,6 -4,1 1,4 -21 -27 -23 11,2 10,6 11,9 1,9 -16 20,2 20,2 Mozambique $ Namibie 4,7 Afrique du Sud 87 -0,4 -1,6 5,2 sa 2.668 -20,0 -5,9 $ 1.257 -4,8 4,7 -8,0 4.406 5,8 2,5 35,6 -2,0 -3,8 -2,6 14,4 -16,8 20,3 22,2 18,7 0,7 0,7 Moyen-Orient 12,1 12,1 Égypte 37,4 37,4 Arabie saoudite Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © (d'après les données de l'OMT, octobre 2005) Voir encadré à la page 2 pour explication des abrévations et symboles utilisés Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 23 Baromètre OMT du tourisme mondial Les arrivées enregistrées en Egypte, de leur côté, étaient en progression de 13 % fin juillet, mais il est possible qu'elles aient connu un fléchissement ce mois-là à la suite des attentats à la voiture piégée perpétrés à Sharmel-Sheikh. Il n'existe pas de données officielles pour la République arabe de Syrie, mais un rapport du gouvernement syrien indique que le nombre de touristes de l'Europe occidentale ayant acheté un forfait est en hausse de 55 % cette année, hausse favorisée par la décision du gouvernement d'octroyer, à leur arrivée, un visa aux touristes occidentaux voyageant dans le cadre d'un circuit en groupe. En Jordanie, le nombre d'arrivées était en augmentation de 9 % en date du mois de juin – celui des touristes occidentaux ayant progressé de 7 % – et les Emirats arabes unis (Dubaï uniquement) ont enregistré une augmentation de 8 % durant la même période. Dans les deux cas, la croissance a été attribuée, du moins en partie, au fait qu'un nombre important de touristes qui avaient prévu à l'origine de visiter le Liban ont changé d'idée. Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Parallèlement, l'attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie à l'ex-premier ministre Rafik Hariri à Beyrouth au début de l'année a jeté un coup de froid sur la demande touristique concernant le Liban (-16 %) et devrait continuer d'avoir des effets. Le nombre de touristes turcs, par exemple, serait en baisse de 100 000 depuis le début 2005. Le mois d'octobre sera calme à cause du Ramadan – célébré dans la plus grande partie du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord – mais la demande devrait reprendre à compter de novembre et retrouver les niveaux de 2004 d'ici le printemps prochain, date à laquelle le Liban sera prêt à accueillir en été les touristes des pays arabes du Golfe qui voyagent pour affaires, clientèle de base pour l'industrie touristique libanaise. Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT Afrique Bien meilleur 175 150 Meilleur 125 Pareil Perspectives Les perspectives du tourisme en Afrique s'annoncent excellentes, si l'on croit les experts de la région, beaucoup plus optimistes que les experts de toutes les autres parties du monde. Là encore, ce sentiment semble est dû en grande partie à l'amélioration de la coopération entre les secteurs public et privé, spécialement dans les domaines du marketing et de la promotion. Dans le cas du Moyen-Orient, les craintes ne manquent certes pas à propos des incidences des attentats terroristes récents et de la poursuite des troubles au Liban. Mais l'expérience semble indiquer que les consommateurs ont tendance à reprendre assez vite confiance. La rapidité d'intervention et la confiance démontrées par le gouvernement égyptien en réaction aux attentats de Louxor en 1997, par exemple, ont contribué à conforter l'image d'un pays qui fait tout pour assurer la sécurité des touristes. En plus de lancer sur les principaux marchés de consommation une grande campagne de plusieurs millions de dollars pour améliorer le niveau de confiance, il a payé des voyagistes pour qu'ils continuent de programmer la destination, en assumant les risques à leur place. Cette stratégie s'est avérée payante puisque les attentats commis à Taba en octobre 2004 ont eu un effet presque négligeable sur les voyages et la demande touristique. Et l'industrie n'a cessé de se renforcer depuis lors. Voilà qui est de bon augure pour la reprise du tourisme à Sharm-el-Sheikh, théâtre des attaques à la voiture piégée survenues le 22 juillet dernier. Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 100 Pire 75 Bien pire 50 Perspectives Évaluation 25 Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © Le Groupe d’experts en tourisme de l’OMT Moyen-Orient Bien meilleur 175 150 Meilleur 125 Pareil 100 Pire 75 Bien pire 50 Perspectives Évaluation 25 Q1 03 Q2 03 Q3 03 Q1 04 Q2 04 Q3 04 Q1 05 Q2 05 Q3 05 Source : Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 24 Baromètre OMT du tourisme mondial La conjoncture économique Pas de changement majeur L’évolution du développement économique mondial reste, pour l’essentiel, pareille à celle que le Fonds monétaire international (FMI) indiquait dans le numéro d’avril de World Economic Outlook. Le numéro qui vient de paraître envisage avec optimisme la croissance mondiale (4,3 %) en 2005 et en 2006, bien qu’avec des nuances. Jouent dans ce sens certains facteurs qui ont à voir avec des risques géopolitiques, avec la hausse des prix du pétrole, aux effets modérés jusqu’à présent, avec une impression croissante de protectionnisme et avec un éventuel durcissement des marchés financiers. Les prix élevés de l’énergie entraînent actuellement la décélération de certains indicateurs et l’affaiblissement de la confiance des chefs d’entreprise. Cette situation renforce la nécessité de réduire les obstacles aux investissements, notamment dans le domaine du raffinage du pétrole et des économies d’énergie Par ailleurs, en 2005, il y a accentuation des différences que des rapports précédents signalaient déjà entre les régions du monde. Les États-Unis d’Amérique (3,5 %) malgré les conséquences des ouragans, la Chine (9 %), l’Inde (7,1 %) avec une nette expansion de son secteur des services et l’augmentation de sa production industrielle, le Canada (2,9 %) et le Japon (2 %) maintiennent une tendance au renforcement de la croissance. Il y a lieu de souligner que malgré le déficit budgétaire des États-Unis, pendant les huit premiers mois de l’année 2005, le dollar américain s’est légèrement apprécié vis-à-vis de nombreuses monnaies nationales et de l’euro. Deux repères de plus : la Réserve fédérale a relevé jusqu’à 3,75 % le taux d’intérêt de base et l’indice de confiance des consommateurs a perdu 12,2 points en septembre. En Europe, il n’y a pas de reprise nette, en grande partie en raison de la faiblesse de la demande des consommateurs ; le FMI y prévoit une croissance de 2,5 % en 2005 et de 1,2 % si l’on ne considère que la zone euro. On s’attend à un rythme de croissance similaire ou moindre dans des pays clés pour le tourisme international comme la France (1,5 %), la Belgique (1,2 %), l’Allemagne (0,8 %), les PaysBas (0,7 %) ou l’Italie (0 %). Ces valeurs sont dépassées au Royaume-Uni (1,9 %), en Autriche (1,9%), en Suède (2,6 %) ou en Espagne (3,2 %). Le groupe des pays d’Europe centrale et orientale connaîtra une croissance de 4,1 %, soit un peu moins que la Fédération de Russie (5,5 %) ou que la Turquie (5 %). Les pays en développement et le groupe des pays émergents auront également des comportements différents à cause des prix du pétrole ou d’autres matières premières, de leur accès à l’industrialisation et aux marchés internationaux et de facteurs strictement nationaux. Après une forte croissance en 2004, il est prévu cette année une certaine décélération en Amérique latine et dans les Caraïbes (4,1 %), surtout au Brésil (3 %), ce qui s’explique par la contraction de la demande sous l’effet de mesures de maîtrise de l’inflation et par l’apparition d’incertitudes politiques dans des pays déterminés. Il vaut la peine de faire Volume 3, Nº 3, octobre 2005 remarquer le maintien d’un bon rythme de croissance dans des économies comme celle du Venezuela (7,8 %), de l’Argentine (7,5 %) ou du Chili (5,9 %). Au Mexique, on s’attend à 3 % de croissance. Croissance du produit intérieur brut (PIB) à prix constants (%) 6 5 4 3 2 1 0 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05* 06* Source : Fonds monétaire international L’augmentation des prix du pétrole a soutenu la croissance du PIB dans les pays du Moyen-Orient, ce qui s’est traduit par une amélioration importante du compte courant de leur balance des paiements et de leur situation fiscale. La croissance économique se situe entre 4,8 et 6 % en Égypte, dans les Émirats arabes unis ou en Arabie saoudite. En Afrique, la croissance devrait être de 4,5 %. Au-dessous de ce taux, on trouve les pays de l’arc septentrional du continent – le Maroc, l’Algérie et la Tunisie – avec une croissance de 3,7 % et l’Afrique du Sud avec une croissance remarquable de 4,3 %. En Afrique subsaharienne, il est prévu une croissance de 4,8 %, légèrement supérieure à la moyenne du continent. Il y existe des pays qui profitent de l’évolution des prix du pétrole et d’autres qui en pâtissent. Toutefois, en général, ils sont favorisés par la progression des exportations d’autres matières premières, par une plus grande stabilité macroéconomique et par l’avancement des réformes structurelles. Sous la forte poussée des exportations et des importations des économies émergentes et en développement, le commerce mondial des biens et des services augmentera de 7 % cette année et de quelques dixièmes de point en plus en 2006. En dépit de ce dynamisme et de prévisions économiques favorables, les tensions inflationnistes semblent être maîtrisées si bien qu’en 2005, les économies avancées enregistreront une augmentation de 2,2 % des prix à la consommation et celles des pays émergents et en développement, de 5,9 %. Pétrole ; moyenne du Brent R.U., Doubai, et West Texas Intermediate ($EU par barril) 70 60 50 40 30 20 10 0 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 Source : Fonds monétaire international Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 25 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Vue d'ensemble du World Economic Outlook d'septembre 2005. Projections du Fonds monétaire international (FMI) PIB milliards $EU Croissance du produit intérieur brut (PIB) à prix constants % var. par rapport à l'année précédente Projections actuelles Tendance¹ Moyenne (%) 2004 2000 2001 2002 2003 2004 2005* 2006* 40.895 4,7 2,4 3,0 4,0 5,1 4,3 4,3 ++ – = 3,8 32.398 8.497 3,9 5,8 1,2 4,1 1,5 4,8 1,9 6,5 3,3 7,3 2,5 6,4 2,7 6,1 ++ + – – = – 2,7 5,1 Pour regions de l'OMT : Europe Zone euro Allemagne France Italie Espagne Pays-Bas Belgique Autriche Royaume-Uni Suisse Suède Europe centrale et orientale (excl. CEI) Féd. de Russie Turquie 14.837 9.465 2.755 2.046 1.680 1.041 608 352 295 2.133 358 347 744 582 303 4,6 3,8 3,1 4,1 3,0 5,8 3,5 3,7 3,4 4,0 3,6 4,3 3,9 10,0 7,4 2,2 1,7 1,2 2,1 1,8 3,5 1,4 0,9 0,8 2,2 1,0 1,0 3,1 5,1 -7,5 2,0 0,9 0,1 1,3 0,4 2,7 0,1 0,9 1,0 2,0 0,3 2,0 3,1 4,7 7,9 2,3 0,7 -0,2 0,9 0,3 2,9 -0,1 1,3 1,4 2,5 -0,4 1,5 4,1 7,3 5,8 3,6 2,0 1,6 2,0 1,2 3,1 1,7 2,7 2,4 3,2 1,7 3,6 5,6 7,2 8,9 2,5 1,2 0,8 1,5 0,0 3,2 0,7 1,2 1,9 1,9 0,8 2,6 4,1 5,5 5,0 2,8 1,8 1,2 1,8 1,4 3,0 2,0 2,0 2,2 2,2 1,8 2,8 4,4 5,2 5,0 ++ ++ ++ ++ + = ++ ++ + + ++ ++ ++ = ++ -– – – -= – -– -– – ---- + + + + ++ = ++ + + + + = + – = 2,6 2,1 1,4 2,3 1,5 3,7 2,4 2,1 2,3 2,9 1,4 2,7 3,5 3,6 3,8 Amériques États-Unis Canada Amerique Latine et les Caraïbes Mexique Brésil Argentine Venezuela Colombie Chili 14.733 11.734 993 2.006 675 604 152 108 97 94 3,8 3,7 5,2 3,9 6,6 4,4 -0,8 3,7 2,9 4,5 0,8 0,8 1,8 0,5 -0,2 1,3 -4,4 3,4 1,5 3,4 1,2 1,6 3,1 0,0 0,8 1,9 -10,9 -8,9 1,9 2,2 2,5 2,7 2,0 2,2 1,4 0,5 8,8 -7,7 4,1 3,7 4,5 4,2 2,9 5,6 4,4 4,9 9,0 17,9 4,1 6,1 3,6 3,5 2,9 4,1 3,0 3,3 7,5 7,8 4,0 5,9 3,4 3,3 3,2 3,8 3,5 3,5 4,2 4,5 4,0 5,8 ++ ++ + ++ ++ ++ = ++ = ++ – – = -----= = = = + – + = --= = 3,1 3,3 3,4 2,6 3,7 2,2 1,5 0,7 1,8 4,0 Asie et Pacifique Japon Australie Pays asiatiques nouvellement industrialisés Corée, Rép. de Taiwan (pr. de Chine) Hong-Kong (Chine) Singapour Asie Chine Inde Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande 10.010 4.671 618 1.257 680 305 164 107 3.199 1.654 665 624 5,7 2,4 3,2 7,9 8,5 5,8 10,2 9,6 6,7 8,0 5,4 5,3 3,8 0,2 2,5 1,3 3,8 -2,2 0,5 -1,9 5,6 7,5 3,9 2,5 5,0 -0,3 4,0 5,3 7,0 3,9 1,9 3,2 6,6 8,3 4,7 4,6 6,1 1,4 3,3 3,1 3,1 3,3 3,2 1,4 8,1 9,5 7,4 5,4 6,7 2,7 3,2 5,6 4,6 5,7 8,1 8,4 8,2 9,5 7,3 5,8 6,1 2,0 2,2 4,0 3,8 3,4 6,3 3,9 7,8 9,0 7,1 4,9 5,8 2,0 3,2 4,7 5,0 4,3 4,5 4,5 7,2 8,2 6,3 5,4 + ++ = ++ ++ ++ ++ ++ = = = + – – – -– ---– – = – – = + + ++ + -+ – – – + 5,0 1,2 3,8 4,4 4,5 4,3 3,4 4,7 6,7 8,5 6,0 3,0 Afrique Afrique du Sud Algérie, Maroc, Tunisie Nigéria 686 213 163 71 3,2 4,2 2,2 5,4 4,0 2,7 4,1 3,1 3,5 3,6 3,7 1,5 4,5 2,8 6,2 10,7 5,2 3,7 5,0 6,0 4,5 4,3 3,7 3,9 5,7 3,9 5,6 4,9 + + --- – + --- ++ – ++ + 3,8 3,0 4,1 4,2 Moyen-Orient Arabie saoudite Emirats arabes unis Égypte 646 251 104 77 4,4 4,9 5,0 5,4 3,2 0,5 8,0 3,5 2,4 0,1 4,1 3,2 6,1 7,7 11,3 3,1 5,2 5,2 8,5 4,1 5,0 6,0 5,6 4,8 4,6 4,7 4,2 5,0 – --+ – + -+ – --= 4,1 2,9 6,4 4,8 Monde dont: Pays développés Marchés émergeants et pays en développement 04-03 05*-04 06*-05*1995-2004 Source : synthèse par l ‘OMT du World Economic Outlook, Fonds monétaire international (www.imf.org/external/pubs/ft/weo/weorepts.htm) ¹ variation en pourcentage par rapport à l' année précédente : - - < -1 ; - [-1,-0.2] ; = [-0.2,0.2] ; + [0.2,1] ; ++ >1 Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 26 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Taux de change et août 3,3 % sur l'euro, 3,5 % sur la livre sterling et 3,7 % sur le yen japonais, et il s'est également raffermi face à un grand nombre d'autres monnaies d'Europe et d'Asie. Toutefois, dans le cas de l'euro, la variation sur une année reste favorable à la devise européenne, puisque l'euro s'échangeait en août 2005 au taux de 1,23 dollar, contre 1,22 dollar en août 2004. D'autre part, le dollar américain a encore cédé du terrain face à d'autres monnaies, comme le dollar canadien (-4 % en mai et août), le peso mexicain (-2,6 %) et la nouvelle lire turque (-1,8 %). L'euro s'est lui aussi affaibli face à la nouvelle lire turque (-5 %), ainsi que face à toutes les devises de l'Amérique du Nord : -7 % contre le dollar canadien et -5,7 % contre le peso mexicain durant les trois mois compris entre mai et août. Pendant la même période, l'euro a également reculé face aux devises asiatiques, sauf le yen et le dollar néo-zélandais, et il est resté à peu près stable (+0,2 %) par rapport à la livre sterling. Le rand sudafricain a continué de s'affermir face à l'euro : ce dernier, qui valait 8,53 rands en 2003, était tombé à 7,95 rands en août 2005. L'un des développements récents de l'économie internationale les plus notables a été le changement de devise longtemps attendu auquel la Chine a procédé. Ce pays a commencé à réformer son taux de change – après avoir indexé le yuan ou le renminbi sur le dollar américain au taux de 8,28 pendant presque une décennie – pour passer à un régime de flottement contrôlé aligné sur un panier de devises, dont l'euro. En même temps, le yuan a été réévalué le 21 juillet de 2 % par rapport au dollar, en conséquence de quoi le taux de change s'établit à 8,11 yuans pour un dollar. Cela représente une correction modeste, mais il y a place à d'autres assouplissements progressifs, quoique limités, à moyen terme. Une autre évolution assez significative réside dans la légère reprise du dollar américain. Dès janvier, il a en effet commencé à regagner le terrain perdu en 2004 sur d'autres monnaies importantes, après avoir atteint en décembre 2004 son taux le plus bas, soit 1,34 dollar pour un euro. Poursuivant cette tendance, le billet vert a repris entre mai Taux de change ECU/euro au dollar EU (EU$ par Ecu/€) Taux de change de l'euro au dollar EU 1,5 1,5 1,4 1,4 1,3 1,3 1,2 1,2 1,1 1,1 1,0 1,0 0,9 0,9 0,8 (EU$ par €) 0,8 0,7 I-0 2 II02 III02 IV -0 2 I-0 3 II03 III03 IV -0 3 I-0 4 II04 III04 IV -0 4 I-0 5 II05 III05 IV -0 5 19 90 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 0,7 Source : De Nederlandse Bank Source : De Nederlandse Bank Taux de change Unités monétaires par dollar EU Moyenne 03/02 04/03 2004 2003 2004 % % août dollar EU dollar canadien peso mexicain 1,40 10,80 1,30 -10,9 11,29 11,4 euro couronne danoise couronne suédoise livre sterling couronne tchèque florin hongrois zloty polonais tolar slovène couronne norvégienne franc suisse nouvelle lire turque 0,88 6,57 8,07 0,61 28,15 224 3,89 207 7,08 1,34 1,50 0,80 5,98 7,34 0,55 25,64 202 3,64 192 6,73 1,24 1,43 yen japonais dollar australien dollar néo-zélandais dollar singapourien dollar de l' Hong Kong dollar taïwanais won coréem rand sud-africain 116 1,54 1,72 1,74 7,79 34,40 1191 7,54 2005 mai Unités monétaires par euro An dernier m.-a.05 Moyenne 03/02 04/03 août % 2003 2004 % % 2004 août 2005 mai An dernier m.-a.05 août % -7,0 4,5 1,31 11,39 1,26 10,98 1,21 10,69 -8,3 -6,2 -4,0 -2,6 1,13 1,58 12,21 1,24 19,6 10,0 1,62 6,6 2,2 14,04 33,3 14,9 1,22 1,60 13,87 1,27 1,59 13,93 1,23 1,48 13,14 1,0 -7,4 -5,3 -3,2 -7,0 -5,7 -16,4 -9,1 -16,4 -8,9 -16,7 -9,1 -8,0 -10,8 -13,6 -8,9 -12,7 -9,8 -4,7 -6,4 -13,5 -7,0 -10,9 -4,9 -13,3 -7,7 -1,6 -4,6 0,82 6,11 7,54 0,55 25,98 204 3,64 197 6,84 1,26 1,48 0,79 5,86 7,24 0,54 23,81 198 3,29 189 6,37 1,22 1,37 0,81 6,07 7,60 0,56 24,08 199 3,29 195 6,44 1,26 1,35 -0,9 -0,6 0,7 1,4 -7,3 -2,7 -9,6 -1,1 -5,9 0,0 -9,0 3,3 3,5 4,9 3,5 1,1 0,2 0,0 3,3 1,2 3,8 -1,8 7,43 9,12 0,69 31,85 254 4,40 234 8,00 1,52 1,69 7,44 0,0 9,12 -0,4 0,68 10,1 31,89 3,4 252 4,4 4,53 14,1 239 3,5 8,37 6,6 1,54 3,7 1,78 17,7 - 108 -7,3 -6,7 1,36 -16,4 -11,5 1,51 -20,2 -12,4 1,69 -2,6 -3,0 7,79 -0,2 0,0 33,41 -0,4 -2,9 1144 -4,2 -3,9 6,44 -28,0 -14,6 110 1,41 1,53 1,72 7,80 34,12 1157 6,45 107 1,31 1,39 1,65 7,79 31,30 1002 6,34 111 1,31 1,44 1,66 7,77 32,10 1021 6,47 0,1 -6,7 -5,9 -3,1 -0,4 -5,9 -11,8 0,3 3,7 0,6 3,3 0,7 -0,2 2,6 1,9 2,0 131 1,74 1,94 1,97 8,81 38,91 1347 8,53 134 1,69 1,87 2,10 9,69 41,56 1423 8,01 0,1 0,0 -1,9 0,1 -0,8 2,9 2,2 4,6 1,5 4,9 7,44 9,19 0,67 31,63 249 4,43 240 8,33 1,54 1,80 7,44 9,19 0,68 30,22 252 4,17 240 8,08 1,54 1,74 7,46 9,34 0,69 29,59 244 4,04 240 7,92 1,55 1,65 0,3 1,7 2,4 -6,4 -1,8 -8,7 -0,2 -5,0 0,9 -8,1 0,2 1,6 0,2 -2,1 -3,0 -3,1 0,0 -2,0 0,5 -5,0 10,9 2,6 0,0 -2,7 -4,6 -3,6 16,5 6,7 19,4 10,0 19,1 6,8 14,6 5,6 -13,9 -6,1 135 1,71 1,86 2,09 9,50 41,54 1409 7,85 135 1,66 1,77 2,10 9,89 39,73 1272 8,05 136 1,61 1,77 2,04 9,55 39,46 1255 7,95 1,1 -5,8 -5,0 -2,1 0,6 -5,0 -10,9 1,2 0,5 -2,6 0,1 -2,5 -3,4 -0,7 -1,3 -1,2 Source : synthèse par l'OMT des données de De Nederlandse Bank (DNB)/Banque centrale européenne (BCE) Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 27 Baromètre OMT du tourisme mondial Volume 3, Nº 3, octobre 2005 Le Baromètre OMT du tourisme mondial est un service créé pour les Membres de l’Organisation. Il paraît trois fois par an en anglais, en espagnol et en français. Les États membres, les Membres associés et les Membres affiliés en reçoivent automatiquement un exemplaire. Si vous souhaitez recevoir le Baromètre OMT du tourisme mondial et que vous n’appartenez pas à l’Organisation, vous pouvez vous abonner pour recevoir les trois prochains numéros par voie électronique en format PDF au prix de 60 euros ou par voie électronique et sur papier au prix de 90 euros. Pour vous abonner, veuillez vous reporter à la page d’accueil de l’OMT à la rubrique InfoShop sous le lien www.worldtourism.org/cgi-bin/infoshop.storefront/EN/product/1324-1 ou vous adresser au Service Publications de l’OMT. Organisation mondiale du tourisme (OMT) © 28