dossier péda.qxp
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Commission Enseignement Thomas Dauvergne Présentation Introduction La naissance d'un sport L'invention du roulement à billes en 1884, fut sans nul doute l'évolution technique qui permit aux hommes d'établir les premiers records de vitesse et de fond. De nombreux hommes, se lancèrent dans cette course à la performance. La création de fédérations à la fin du 19ème siècle et de championnats au début du 20ème, va permettre l'homologation de nombreuses prouesses athlétiques qui restent remarquable plus d'un siècle après. 1884 1890 1892 1893 : : : : DONOVAN : 1755km en six jours soit 292km par jour, au Madison Square Garden de New-York. Premier record de vitesse par l'anglais DELMONT : 1 mile (1609m) en 2'50'4, soit 34km/h. SNOWDON : 50 miles (80km) en 2h53'30, soit 28km/h. Première fédération de roller-skating en Angleterre. 1910 : Première fédération française : FPRF (fédération des Patineurs à Roulettes de France). Premiers championnats de France au Palais des Sports, sur piste, avec une épreuve de vitesse : 1km, et une épreuve de fond : 30km. Il n'y avait pas d'épreuves féminines. Le roumain CATULLESCO est le premier champion de France de vitesse. 1910-1914 : Course du Patin d'Or : 24 heures consécutives. Elle se courait en décembre. C'est le canadien Jesse CAREY qui remporte la compétition en 1910 avec 459km soit 19,15km/h. 1914-1922 : MOREL, quatre fois champion de France de fond, champion de vitesse en 1925. 1925 : Dissolution de la FPRF 1926 : Fédération française de Rink-Hockey à Bordeaux, et fédération internationale à Barcelone. 1932 : Premiers championnats de France de vitesse sur route. 1935 : Premiers championnats d'Europe de vitesse et participation féminine. 1937 : Premiers championnats du monde 1941-1943 : Pendant l'occupation, course annuelle Madeleine Bastille à Paris. 1945 : Création de la Fédération Française des Sports de Patinage à Roulettes. 1953 : Participation féminine aux championnats du monde. 1990 : Fédération Française de Roller-Skating (FFRS) 1993 : Homologation des patins en ligne par la FFRS. 1999 : Le marathon du championnat du monde passe à 84km. 2000 : Création de la Coupe du Monde des marathons, se divisant en 8 épreuves : Paris, Berlin, Rome, Zurich, Engadin, Pampelune, Eindhoven, Vienne. 2001 : Première édition de French Inline Cup, comportant 5 épreuves : Annecy, Dijon, Les Herbiers, Paris et Grenoble 2001 : arrivée et fin du patin clap. 2001 : Cardin, Boulard, Gicquel médaillés d’or, d’argent et de bronze aux championnats du monde de Marathon. 2001 : Arnaud Gicquel gagne la coupe du monde de marathon. 2002 : Arrivée des roues de diamêtre 84 mm sur le marché. 2003 : Arrivée des roues de diamêtre 100 mm sur le marché. 2003 : Pascal Briand gagne la coupe du monde de marathon. 2004 : Alexis Contin est champion du monde du Marathon 2005 : La France est la quatrième nation avec 19 médailles aux mondiaux. 2005 : L’équipe Saab Salomon roule en 110mm Introduction A la fois stratégique et dynamique, la Course a été la première discipline à utiliser le patin en ligne dans les compétitions officielles que ce soit sur piste ou sur route, bien avant l'arrivée de la déferlante américaine. Pratiquée par les hommes et les femmes, en individuel ou par équipe, la Course propose de nombreuses épreuves variant selon la distance, allant du 300 mètres au grand fond (84 km). Six types d'épreuves : 200m ou 300 mètres. C'est un épreuve individuelle contre la montre. 500 m, 1500 m, semi-marathon, Marathon et grand fond. Le vainqueur est celui franchissant le premier la ligne d'arrivée. Ce sont les courses en ligne. Epreuves à élimination : une élimination directe frappe le dernier athlète du peloton. Les distances régis sant habituellement ces épreuves sont les 15 000 et 20 000 m. Epreuves à points. Selon la distance à parcourir, le nombre d'engagés et la longueur de la piste, les athlètes doivent effectuer un certain nombre de tours. Ainsi, certains tours permettent de marquer des points selon la place occupée lorsque l'athlète franchit la ligne d'arrivée. Le vainqueur est l'athlète ayant totalisé le plus grand nombre de points à l'arrivée du dernier tour. Epreuves à points et élimination. Ces épreuves se déroulent selon un protocole déterminé qui élimine le dernier concurrent de la course alors que les trois premiers engrangent des points. Le vainqueur est celui qui reste dans les 5 derniers et qui a totalisé le plus de points. Cette course se déroule sur 10 000 m et 20 000 m. Epreuves de relais par équipe de trois patineurs. Les relais s’effectuent en poussant l’autre patineur de manière à lui donner de l’élan. Les distances variés entre 5000m et 10000m. Ce sont des épreuves par équipe demandant une réflexion tactique pointue. La course, que ce soit par équipe ou en individuel implique des choix tactiques variant selon : - le type de piste (à virages plats, à virages relevés ou incurvés qui constituent des points stratégiques), la distance de l'épreuve, les partenaires engagés, les adversaires. Première nation européenne souvent en confrontation avec l’Italie, et cinquième nation mondiale en 2004, la France compte une pépinière de champions, dont Estelle FLOURENS, Arnaud GICQUEL et Pascal BRIAND, champions du Monde et véritables locomotives des Equipes de France. Les champions du monde français : - Hervé LALLEMENT Franck PEYRON Thierry PENOT Arnaud GICQUEL Alexis CONTIN Pascal BRIAND Franck CARDIN Sandrine PLU Estelle FLOURENS Thomas BOUCHER Alexis CONTIN Organisation FFRS Président : Nicolas BELOIR Cadres techniques Directeur Technique National Hervé Lallement Entraineurs Nationaux Serge Gardères Sandrine Rabaud Thierry Zocca Pascal Briand Mathieu Boher Entraineurs Régionaux Entraineurs de club Comité National Course Coordonne les calendriers et championnats, organise les équipes nationales Président Rolland Broustaut Comité Technique Arbitrage Juges Internationaux, Nationaux et Régionaux Président Claude Fournier Comités Régionaux Courses Organisent l’activité au niveau régional sous tutelle des Ligues Régionales Clubs Patineurs Lieux de pratique La piste Les deux lignes droites sont identiques, plates et représentent 33% minimum du circuit. Les deux virages ont le même rayon Les deux virages sont plats ou à virages relevés de rayon et de pente identique. Depuis 2003 Longueur 200 m Largeur minimum 6m virages plats virages relevés droits virages relevés incurvés Ex : piste de Valence d’Agen, Longjumeau... Le circuit routier spécifique Depuis 2003 Longueur de 300 à 1000m Largeur minimum 6m Anneau de type routier spécifique et aménagé pour la pratique du roller. L’inclinaison maximal transversale est de 3% La pente maximale est de 5% Les virages sont plats. Il peut comporter un virage inversé (chicane) Ex : circuit de Grenade sur Garonne, Breuillet, Ploufrangan... Lieux de pratique Le circuit routier fermé sur la voie publique Circuit routier non dédié exclusivement à la pratique réservé occasionnellement pour les entraînements ou les compétitions : parking, circuit en agglomération ou hors agglomération; fermés à la circulation. Ils peuvent parfois atteindre plusieurs kilomètres en boucle. Une course peut s’effectuer en une seule boucle. Ex : Rennes Sur Roulette, Roller Marathon de Dijon, Marathon de Berlin. Longueur : de 400m à 1000m pour les courses traditionnels inférieurs à 20 000m Pour les compétitions de longue distances toutes les longueurs de circuit sont possibles suivant le nombre de participants et la distance de course. Ex Rennes sur Roulette : circuit de 3,5 km Circuit ouvert sur la voie publique Les coureurs partent d’un point pour arriver à un autre. C’est un circuit dit en ville à ville. Il de déroule sur route fermée à la circulation ou parfois semi-fermée à la circulation. Par ex : La Tran’s Roller (Pontarlier - Mouthe : 38 km), Le Lion (Belfort - Montbéliard : 21 km), Athen to Atlanta : 140 km. Indoor De plus en plus de courses se déroulent en salle (gymnase, hall des expositions...), sur des surfaces différentes (parquet, bitume, béton, résine...), qui doivent proposer une adhérence suffisante. Les virages sont dessinés par 4 plots. Le plot extérieur est en retrait de 1m par rapport au premier plot dans le sens de la longueur. Largeur minimum : 5 m Le circuit est une piste plate. Les distances 2004 Cétégories Années Ages Poussines 94/93 Poussins France Route France Route France Piste 10/11 ans 100m 1500m 120m 94/93 10/11 ans 100m 2000m 120m Benjamines 92/91 12/13 ans 100m 2000m 120m Benjamins 92/91 12/13 ans 100m 3000m 120m Minimes F 90/89 14/15 ans 20 km Minimes G 90/89 14/15 ans 20 km Cadettes 88/87 16/17 ans 30 km Cadets 88/87 16/17 ans 42 km Juniors H 85/86 Vétérans D 69 18/19 ans 5000 chro 50 km 18 et + 3000 chro 42 km 20 et + 5000 chro 50 km 18 et + 3000 chro 42 km 18 et + 5000 chro 70 km 35 et + 21 km 200/1000 10000 10000 200/1000 10000 10000 200/1000 10000 10000 200/1000 10000 10000 200/1000 10000 20000 200/1000 10000 10000 200/1000 10000 20000 200/1000 10000 10000 200/1000 10000 20000 Vétérans H 69 35 et + Nationales 86 National 84 Elites D 86 Elites H 84 Grand Fond 42 km pts eli pts eli pts eli pts eli pts eli pts eli pts eli pts eli pts eli France Piste 300/500m 10000 10000 300/500m 10000 10000 300/500m 10000 10000 300/500m 10000 10000 300/500m 10000 20000 300/500m 10000 10000 300/500m 10000 20000 300/500m 10000 10000 300/500m 10000 20000 Américaine ND et ED 5000m Hors France Super minis G Super minis F Minis G JH, NH et 5000m EH 98/97 6/7 ans 300m 98/97 6/7 ans 500m 96/95 8/9 ans 500m Minis F 96/95 8/9 ans 1000m Open H/F 85/70 18/34 ans FIC de V2 H/F 55 et avant 50 et + FIC 30 km à 42 km 30 km à 42 km pts eli pts eli pts eli pts eli pts eli pts eli pts eli pts eli pts eli Théorie Position de base Flexion genoux à 90° Angle bassin jambes à 90° Objectifs : obtenir une plus grande surface de poussée, une poussée latérale et une meilleur stabilité Position dîtes de longue distance. Les épaules et le bassin sont fixes : le corps est gainé Le carré d'énergie est la surface dans laquelle la poussée du patineur est optimisée. En patinant, le poids du corps se déplace sur les bords du carré d'énergie. Avec la poussée, le patin se déplace de la ligne centrale vers les bords extérieurs du carré d'énergie. Que se passe t’il quand le patin va jusqu'aux limites du carré d'énergie ? L'appui perd énormément d'efficacité ! C'est à dire que la poussée effectuée à l'intérieur de ce carré d'énergie est la plus importante. Lorsque le patin sort du carré d'énergie, il est utile mais plus dans la finition du mouvement que pour l'accélération puissante ! Différence entre glace et roulettes ? La poussée sur glace a la lame jusqu'au dernier centimètre, en contact avec le sol. Sur la route cet appui se dégrade avec un angle de plus en plus plat de la roue au sol. Indications : Les mains tendus sur les genoux. Propulsion La base de la poussée est d’obtenir une poussée latérale avec l’ensemble des roues au sol. Elle se décompose en 2x2 phases simultanées et coordonnées. Nez, genoux, patins alignés, transfert de poids de la jambe d'appui à la jambe de propulsion 1 - Une phase de poussée latérale jumelée avec Poussée latérale avec l’ensemble des roues au sol Une phase de transfert de poids Genou à 90° 2 - Une phase de glisse jumelée avec Une phase de retour du patin dans l’axe Retour du pied dans l’axe de patinage en effectuant un demi-cercle par l’arrière. Glisse sur 1 pied Pour la foulée classique, il faut une accélération maximale dans une position très basse (l'angle de genou à environ 90°). Durant un cycle de mouvement, il est important d'avoir une extension complète de la jambe d'appui pour réussir le geste de manière optimale. La flexion est alors indispensable pour obtenir une poussée latérale avec l’ensemble des roues au sol. Sur la glace, c'est un mouvement encore plus long (étirement de la cheville) Cette longue phase d'appui durant la poussée classique est préférable à un travail effectif à l'intérieur du carré d'énergie. Une longue "charge" statique en position basse et une longue phase de glissement sur une jambe a en conséquence logique une tétanisation rapide du muscle. Propulsion Le sprint Pour obtenir une très haute vitesse, le patineur augmente sa fréquence de patinage (nombre de pas effectués) tout en baissant son centre de gravité en fléchissant encore davantage les genoux. Le buste se penche en avant. L’objectif est une augmentation de l’amplitude et du nombre de poussées, un maintient optimum de l’équilibre et une meilleur pénétration dans l’air. Les bras Ils sont coordonnés à la propulsion et se dirigent dans le sens de déplacement (de l’arrière vers l’avant) comme en course à pied. L’amplitude des gestes varie selon la vitesse de déplacement. Recherche d’aérodynamisme Les bras propulsent dans le sens de déplacement. Ils montrent la direction. Augmentation de l’amplitude des gestes Propulsion La Double Poussée La double poussée possède plus d'éléments devant être appris et successivement coordonnés. Afin d’être réellement efficace, les patineurs doivent s'entraîner durant de nombreuses heures. Comment fonctionne la double poussée ? Avec la double poussée, le patineur peut accélérer plus vite et plus fortement. Le patineur peut patiner et garder une vitesse très haute, sur une longue distance avec un effort “minimal”. Les deux phases de poussée - le patin glisseur et le patin pousseur - se trouvent la plus grande partie du temps dans le carré énergétique. Le principe de double poussée est de réduire les phases de glisse ou la vitesse va nécessairement décroître. L'effort effectué par le patin glisseur - jusque là en glisse non dynamique dans la poussée traditionnelle - permet ainsi d'avancer plus efficacement sans perte d'énergie. La phase de glisse devient dynamique en poussant à l’intérieur du carré d’énergie. Le torse joue un rôle très important concernant l'efficacité de la poussée : lorsque le timing est correct. Le travail des muscles dans les cuisses et les fessiers est essentiellement soutenu par la position du poids du corps qui se place en opposition au patin. La prise de carre est alors importante et permet la réalisation de la poussée. Cette phase de glisse est donc prolongée par la poussée vers l'intérieur et en conséquence la fréquence du pas est réduite. Le patineur a besoin de moins de cycles de mouvements (consommant de l'énergie) pour la même distance. Le patin pousseur se repositionne simultanément, comme lors de la poussée traditionnelle dans l’axe de patinage. Accomplie correctement, il y a plus de muscles qui participent durant la double poussée que durant la poussée classique. En résultat, il y a un effet plus ou moins semblable au mouvement rotatif de la jambe d'un cycliste : un effort et repos coordonnés et réguliers de presque tous les muscles de la jambe. Le plus grand problème à intégrer dans cette technique de double poussée, c'est le timing. Les mouvements de la jambe et du torse doivent être harmonisés de façon optimale. La poussée du patin glisseur ne doit pas faire oublier la poussée originel du patin pousseur vers l’extérieur au risque de n’avoir aucune efficacité. La position du corps est essentielle et gainée Le retour du patin est accentué et coordonné. La prise de carre est simultanée sur les deux patins et ne doit pas faire oublier la première phase de poussée. Ici la poussée du pied glisseur se met en place en même temps que la poussée vers l’extérieur. Les épaules restent dans l’axe. La phase de glisse sur un patin est remplacée par une phase de propulsion en carre externe. Tourner Le croisé propulsif utilisé en vitesse a pour but de maintenir ou d’augmenter la vitesse dans un virage. Pour être efficace la poussée est latérale et donc perpendiculaire à la trajectoire (tengeante du virage). Cela implique une position du bassin et des épaules dans l’axe de la poussée et également perpendiculaire à la trajectoire. Le maintien des épaules et du bassin dans l’axe de patinage en position statique (gainage) est primordiale pour obtenir une efficacité optimale de la poussée et de l’équilibre. La glisse, pieds au sol, se fait dans la même position (bassin, épaules perpendiculaires à la trajectoire) en maintenant un corps le plus gainé possible afin de favoriser la reprise du mode propulsif, le maintient de la trajectoire à haute vitesse et éventuellement le changement de trajectoire. La prise de carre et la flexion est plus ou moins importante en fonction de la vitesse. Le bassin et les épaules restent dans l’axe des jambes et de la prise de carres des patins (gainage) Les épaules et le bassin sont fixes et perpendiculaire à la tangeante du virage. La poussée est latérale La poussée pour être efficace doit se faire perpendiculairement à la tengeante du virage et de la direction (rapport de force / sens de déplacement). Patiner en groupe Mise à part en contre la montre individuel, la course s’effectue toujours à plusieurs. Il est donc indispensable de maîtriser la technique du roue dans roue ou savoir patiner avec les autres. Le phénomène d’aspiration est très important en roller de vitesse du fait du peu de distance séparant deux patineurs (parfois à peine 20 cm !). Ainsi la technique utilisé aura pour but de patiner devant et derrière un groupe (en ligne droite et en virage), prendre des relais (passer devant ou laisser sa place), s’insérer dans le groupe, changer de position ou sortir du groupe seul ou à plusieurs. La notion de tactique et d’équipe rentre en jeu. Par exemple protéger un équipier ou le faire rentrer à la bonne place pour un sprint final. Dans un peloton de patineurs, il y a beaucoup de mouvements. La plupart du temps, les coureurs ne patinent pas de façon harmonisée comme dans les courses contre la montre en équipe. Celui qui mène le peloton et patine dans le vent doit accomplir un travail très dur et les autres veulent profiter le plus longtemps possible de l'aspiration. Lorsqu' un patineur est fatigué, un autre essaie de prendre le relais pour maintenir la vitesse du groupe. Patiner dans le peloton nécessite une bonne vigilance pour ne pas trop perdre d'énergie. Les yeux et les oreilles sont très importants pour pouvoir réagir à tous les événements d'une compétition. Parce qu'une orientation vers l'arrière est difficile dans un peloton, il est important de s'habituer au regard au dessus de l'épaule surtout pendant les courses sur route. Accélérer, combler les trous... Pas beaucoup de place... Patiner en groupe Si on regarde derrière soi à des distances régulières, ça aide à garder un oeil sur les adversaires pendant l'évolution de la course. Ainsi, on peut éviter des mauvaises surprises comme des attaques et la perte de sa position dans le peloton. L'accélération et ralentissement dans le peloton provoque un effet de "YOYO ". On peut être à la cinquième ou sixième position mais si on patine trop vite, on est ensuite obligé de ralentir. Pourtant, La tête du peloton patine à vitesse constante mais si un trou se créé, il faut ré-accélerer. Malgré cela, dès le trou comblé, on roule de nouveau trop vite et il faut ralentir de nouveau. Ce " cercle vicieux " provoque un étirement perpétuel. Il arrive que des patineurs à la fin du peloton fassent un sprint seulement pour garder le contact avec celui ci. La meilleur façon pour l’éviter, c'est de patiner en faisant attention à ce qui se passe devant soi. Chacun doit donc observer en permanence le dynamisme du groupe, reconnaître les accélérations et les ralentissements pour pouvoir réagir à temps. Si le patineur va plus vite que le groupe, il ne doit jamais freiner mais donner sa vitesse au patineur de devant, en posant sa main avec prudence sur son dos, mais jamais en le poussant vers le bas ou vers le côté. Il faut accélérer dans tous les cas au rythme du groupe. Dans un groupe homogène, il est normal que chacun se relaye pour prendre la première position dans le peloton. Il y a certes des situations dans lesquelles on ne veut pas mener le peloton en raison de sa stratégie de course. Mais dans un groupe suivant le même but, il y a une règle : tout le monde doit participer au travail "dans le vent ". Mais quelle est la meilleure position dans le peloton ? Certainement pas tout derrière parce que là, les conditions dans les grands groupes ne sont pas confortables et même chaotiques. Il faut travailler dans les premières positions. Ce sont les positions de la 4ème à la 10ème place dans lesquelles on patine avec le moins de perte d'effort. Comment peut on défendre sa position pendant la course ? Premièrement, l'espace entre soi même et le patineur devant doit être le plus petit possible ainsi aucun autre patineur ne peut entrer dans le trou. Deuxièmement, la position des bras doit être renforcée en créant une barrière. Chaque patineur dans un peloton doit éviter de créer des trous. Par inattention ou par fatigue, il est très difficile et fatiguant de combler les trous, surtout quand la vitesse du peloton est déjà très haute. Une accélération "avec toute son énergie " et sur l’instant est toujours mieux que d'essayer de retrouver le contact avec le peloton sur une longue distance. Naturellement, on peut aussi se reposer dans le peloton. Lorsque la vitesse ralentit, beaucoup de patineurs se relèvent pour soulager leur dos, la musculature des cuisses et permettre ainsi une circulation du sang optimale. Finalement le peloton est l’essence même de la course. La sensation de vitesse et de glisse qu’il procure quand on patine à l’intérieur est impressionnante. Ainsi lorsqu’un patineur commence à être à l’aise dans un groupe, il peut développer son jeu et mettre en place une vrai tactique de course. Savoir patiner avec les autres ! Observer et analyser !