DOCUMENT CN WAVRE
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DOCUMENT CN WAVRE
DOCUMENT RELATIF AUX PROJETS DE CONTOURNEMENT NORD DE WAVRE Impact du tracé Les zones que cette route serait amenée à traverser présentent un intérêt écologique, paysager, archéologique et historique incontestables. Elle traverse le poumon vert de Wavre : la zone de lisière du magnifique bois de Laurensart, la partie sud-ouest du bois qui serait recoupée (1), un beau paysage vallonné typique du Brabant wallon. Elle traverserait un Chemin de Grande Randonnée (GR 579) et un remarquable chemin creux de grand intérêt biologique. Elle porterait atteinte à des sites archéologiques, tels les substructions de la villa romaine du premier siècle après JC, villa urbana la plus grande de Belgique (2), site archéologique exceptionnel de Wallonie, site classé, et les vestiges du cimetière gallo-romain (3), ainsi que les vestiges des installations portuaires (navigation sur la Dyle jadis). Le site classé n’est qu’une petite partie du fundus de la villa romaine ! Du point de vue historique, la ferme de l’Hosté, ferme des seigneurs de Wavre (4)est établie à proximité de leur ancien château datant du 11e siècle et détruit en 1507. La route détruirait le cadre de vie (impact acoustique, visuel, pollution) des habitants d’un quartier ancien (antérieur au 17e siècle) et agréable : le Culot (il figurait sur les cartes de Ferraris-1771/1778). Elle détruirait des lieux de promenades chers aux wavriens et aux gréziens, outre la dégradation des paysages aux abords du Chemin de Grande Randonnée 579. Ces paysages sont très intéressants (5). Le tracé longerait l’étang de Gastuche, en perturbant sa riche avifaune. Or, la vallée de la Dyle est un important couloir de migration de l’avifaune européenne. Après avoir rejoint la route N268, le tracé du contournement attaquerait le versant opposé de la vallée (versant sud), traversant le bois des vallées, site de grand intérêt biologique (SGIB, partie du réseau écologique principal) (6). Ce versant présente également un grand intérêt archéologique (7). La construction du contournement nord de Wavre nécessiterait d’énormes transports de terre, entrainant des déblais importants, éventrant les paysages (8). Tout cela porterait atteinte à des zones du plan de secteur Wavre-JodoignePerwez qui devraient être sauvegardées : zones agricoles et d’intérêt paysager, zones forestières, sites classés, sites archéologiques. (1) Le bois de Laurensart : milieu de très grande qualité biologique (carte d’évaluation biologique de la Belgique). Hêtraie et chênaie-hêtraie acidophile. Avifaune diversifiée (dont des espèces protégées par la directive européenne Faune-Flore-Habitats). Le tracé de la route du contournement créerait une fragmentation du couvert forestier et de sa lisière (tranchée comptant à sa plus grande largeur une centaine de mètres entre les deux crêtes de talus (compte tenu du relief du versant). Soit une perte de plus de deux hectares de forêt et une barrière biogéographique. (2) Substruction de la villa romaine de Basse-Wavre : la villa fut construite au 1e siècle après JC (vers l’an 50) par un haut dignitaire de l’empire romain. Elle fut exhumée en 1904, mais les fouilles furent refermées au cours de la guerre 14-18 pour remettre le terrain en culture. La villa comprenait 52 locaux. Les substructions s’étendent sur une longueur d’environ 150 mètres. Neuf des locaux étaient bâtis sur hypocauste. Pavements en mosaïques, murs revêtus de marbre. (3) Le cimetière des habitants de la villa avait été établi sur une hauteur voisine, au bois du Bock, et au bord du ravin dénommé le Pappendael, à 800 mètres au nord-est de la villa, dans la direction du village d’Ottenbourg (J Martin 1977). Il existe une petite nécropole galloromaine à la limite des territoires de Wavre et de Grez-Doiceau en contrebas de Laurensart, dans le vallon.Des tombelles de la période Halstattienne, vers 650 avant JC se situent à la pointe du bois de Laurensart. (4) La ferme de l’Hosté, jadis ferme des Ducs de Looz-Corswaren, seigneurs de Wavre, fut établie à proximité d’un château déjà mentionné en 1170 et détruit en 1507. La ferme est un quadrilatère homogène du deuxième tiers du 18e siècle, bel exemple de la « cense wallonne ». L’origine de la ferme remonte au 11e siècle. (5) (6) (7) (8) Le mélange harmonieux de massifs boisés, de prairies et de champs sur une topographie vallonnée rend ces paysages particulièrement intéressants. Or la nouvelle route défigurerait le paysage sur de longs tronçons de la promenade du GR. Dans le bas du versant, du bois jusqu’au pont sur le chemin de fer, l’important remblais couperait la vue dans le fond de la vallée. Le bois des vallées est constitué de divers boisements feuillus, chênaies-boulaies et hêtraies acidophiles, de milieux semi-naturels ouverts : landes sèches à Calune, pelouses sur sable. La flore et la faune y sont diversifiées (Taymans, J, 2006). Ce site aurait dû devenir site Natura 2000. Le bois figure sur la carte de Ferraris (1771-1778). Il existe huit tombelles de l’époque Halstattienne (ancien âge du fer) à la bruyère Saint-Job et dans le bois des vallées entre basse-Wavre et Dion-Le-Val, ainsi que d’autres sur la crête de Gastuche à GrezDoiceau. Ces « sites archéologiques » (SA) figurent sur la carte du plan de secteur Wavre-Jodoigne-Perwez. Terrassement important en raison du relief : du côté du versant nord entre la Noire Epine et l’étang de Basse-Wavre, 70 mètres de dénivellation (de 110m à 40m d’altitude), relief vallonné, chemins creux. Le tracé suivrait sur 300 mètres le chemin creux appelé « Chaussée du bois de Laurensart », le remplaçant par une tranchée large (jusqu’à une centaine de mètres) et profonde. La route serait ensuite en remblais jusqu’au pont du chemin de fer (où la largeur de l’emprise au sol des talus dépasserait la centaine de mètres, alors que les terrains remblayés sont d’une qualité écologique importante ; prairies humides arborées, flore et faune.) (C.E.B). Cela constituerait aussi une barrière biogéographique. Du côté du versant sud, 40 à 50 mètres de dénivellation, vallonnement profond du bois des vallées, du bois de Dion, …D’où, des déblais importants, de gros transports de terres, augmentant le coût des travaux, des paysages éventrés, des emprises importantes dans des milieux de grand intérêt biologique. Il en résulterait de nouvelles barrières biogéographiques ; la fragmentation des milieux naturels figure parmi les causes principales de l’érosion de la biodiversité. En ce qui concerne la mobilité Le contournement nord de Wavre ne soulagera pas la circulation dans Wavre. Il ne sera pas utilisé par les wavriens. La circulation dans Wavre est plus dense le jour du marché et durant la période scolaire, lorsque les parents conduisent leurs enfants dans les écoles. Le matin et en fin de journée, il y a ceux qui se rendent dans le centre pour y travailler. Des communes voisines viennent les clients pour les commerçants du centre. Il s’agit toujours d’un trafic radiaire. Pour le trafic externe, pour le trafic de transit venant de Grez-Doiceau, d’Archennes, de Hamme-Mille, de Louvain, de l’est du Brabant Wallon, nous avons déjà le contournement sud, c’est à dire la RN 25 qui permet un accès à l’autoroute E 411. Pour l ‘emploi et le développement du zoning nord, il existe déjà un accès direct du zoning à la E 411. Cet accès pourrait encore être amélioré : - Des aménagements au niveau du pont de Bierges pourraient encore faciliter les connections avec la E 411. - Des aménagements au rond-point entre la N 4 et l’avenue des Collines amélioreraient les connections avec la N 4. - La chaussée des Collines pourrait être élargie entre ce rond-point et GSK. - Un tunnel remplaçant le passage à niveau de la rue de Bruxelles dans Wavre faciliterait beaucoup la circulation au niveau de la N 4. Le contournement nord de Wavre se traduirait par un appel aux automobilistes et au trafic de camions (cercle vicieux). D’où un trafic supplémentaire excentré, sans avantages pour les habitants mais dont les nuisances, les pollutions, retomberaient sur les wavriens et des habitants des communes environnantes, dont Grez-Doiceau. Le contournement nord de Wavre ne règlerait donc pas les problèmes des navetteurs. Il s’agit encore de la politique du « tout à la voiture » qui ne peut que retarder des solutions alternatives de développement durable. Les transports en commun doivent être développés sans tarder : - Navettes vers les entreprises à partir des stations de chemin de fer de Wavre, de Rixensart,…avec bientôt une correspondance avec le RER. - Développer les services des « Confortos » et autres bus rapides (le succès rencontré demande une augmentation de fréquence des trajets) - Il manque une vue globale sur la mobilité à Wavre, un véritable plan de mobilité. Et nous demandons une vraie étude d’incidences sur l’environnement concernant le projet du contournement nord de Wavre. Voir dans l’historique les solutions alternatives proposées. Historique 28/03/1979 : au plan de secteur Wavre-Jodoigne-Perwez figure un projet de tracé de la route nationale 275. 20/06/1983 : lettre des Amis du Parc de la Dyle au ministre des travaux publics Olivier (barrière biogéographique) 21/06/1983 : le conseil communal de Wavre adopte un tracé n°2 pour la continuation de la route au débouché du bois de Laurensart et sa jonction à la route nationale 37 (actuellement RN 268). Justification : éviter la construction de la route sur des terrains marécageux, construction trop coûteuse. 02/04/1984 : opposition du conseil communal de Grez-Doiceau au contournement nord de Wavre. Juillet 1984 : le ministre Wathelet refuse le permis de bâtir pour le contournement nord de Wavre. 10/08/1984 : le fonctionnaire délégué de l’administration de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire refuse le permis de bâtir, car non-conformité du tracé avec celui prévu au plan de secteur. 18/02/1986 : le conseil communal de Wavre propose la modification du plan de secteur W-J-P (cf décision du 21/06/1983). 26/06/1986 : le ministre de la région wallonne pour l’aménagement du territoire délivre le permis de construire la route nationale 275 (actuellement RN 257) à condition qu’elle ne se prolonge pas à plus de 50 mètres de la route Ottenbourg-Wavre. 16/01/1987 : pétition des Amis du parc de la Dyle contre le contournement nord de Wavre. Octobre 1987 : Analyse du projet de contournement nord-est de Wavre par le CREAT (Louvain-La-Neuve). 05/01/1988 : avis d’enquête publique sur un projet de modification partielle du plan de secteur W-J-P et portant sur le tracé du contournement nord de Wavre. L’enquête publique concerne les habitants de Wavre et de Grez-Doiceau. Février 1988 : L’Entente Nationale pour la Protection de la Nature marque son opposition. Lettre au gouverneur du Brabant. 1989 : réponse des Amis du Parc de la Dyle au gouverneur du Brabant lors de l’enquête publique relative à un projet de modification partielle du plan de secteur W-J-P. 19/11/2002 : le conseil communal de Wavre vote une demande de modification du plan de secteur W-J-P pour réaliser la deuxième partie du contournement nord de Wavre depuis la chaussée d’Ottenbourg jusqu’à la RN 25, en passant par le bois de Laurensart, le Culot et les étangs de Gastuche (article du Soir Brabant Wallon du 04/12/2002). Le bourgmestre de Grez-Doiceau, Mr Van Bever n’est pas favorable. Article du 4/12/2002 du journal Le Soir : Jean Goossens, conseiller communal Ecolo de Wavre et Benoit Thoreau, conseiller communal CDH, expliquent les raisons de leur opposition au projet de contournement nord de Wavre. 12/03/2003 : la locale Ecolo de Wavre organise une rencontre avec les riverains inquiets et plusieurs associations locales et régionales de défense de la nature et de l’environnement. Voir le document « le contournement nord de Wavre » : réflexion des habitants (Mme Catherine Buhbinder) : A. Discussions sur l’opportunité de cette route, avec en conclusion : le contournement nord de Wavre ne soulagera pas le trafic dans Wavre. Il ne sera pas utilisé par les wavriens. Par contre, il amènera un trafic supplémentaire excentré mais dont les nuisances retomberont sur les wavriens (bruits de fond, pollutions… ) B. Nécessité d’une vue globale sur la mobilité à Wavre : la ville de Wavre n’a pas réalisé un plan de mobilité ; aucune étude d’incidence par rapport au contournement nord. Attendre les conclusions du plan de sécurité réalisé par le bureau d’étude Transitec. C. L’emploi et le développement du zoning nord : le zoning nord a un accès direct sur la E411. D. La valeur d’une zone à protéger pour le bonheur de tous les wavriens Document du 13/04/2003 : « contact de l’Allée du bois des Roux », lettre ouverte au Collège des Bourgmestre et Echevins de Grez-Doiceau, concerne : connexion de la liaison du zoning nord de Wavre avec la RN 25 sur le territoire de la commune de Grez-Doiceau. Rocade de jonction entre les deux axes de circulation en pleine zone verte et agricole. Tout le tracé en zone verte. Nuisances supplémentaires pour les habitants (signatures d’habitants de l’Allée du bois des Roux). 18/03/2004 : Le gouvernement Wallon approuve le principe de révision du plan de secteur. L’avant-projet devait tenir compte d’une étude de Transitec ainsi que du Plan de Mobilité en élaboration dans les communes des Ardennes Brabançonnes et devait aussi être soumis à une étude d’incidence. Août 2004 : Au conseil communal de Grez-Doiceau, Ecolo critique le projet de CN, gabegie de moyens financiers publics et bouleversement majeur par le déplacement d’énormes volumes de terre pour la réalisation des remblais et des pentes (7% par endroits) avec massacre d’une zone naturelle en lisière du bois de Laurensart et d’une autre sur la pente du bois des Vallées (ce dernier était proposé pour être classé en zone Natura 200… ) Plaintes des riverains du quartier du Culot (la nouvelle voirie passerait à 120 mètres de chez eux). Ecolo demande une augmentation de la fréquence et de la vitesse de la liaison ferroviaire Ottignies-Wavre-Gastuche (Vers L’Avenir, 26 août 2004). 22/11/2004 Article de Vers L’Avenir : pour Ecolo Wavre, le plan de sécurité routière consacre le « tout à la voiture ». Il ne votera pas le plan qui mise sur la solution-miracle du CN, lequel traversera la dernière vallée bucolique à intérêt écologique de la ville. Et rien n’est prévu dans ce plan pour rendre le centre ville un peu plus accessible à tous (piétons, cyclistes et automobilistes…) ni comment améliorer l’accès à Bruxelles. Et les transports en commun ? Il préconise des parkings extérieurs et des navettes de bus. Le CDH de Wavre dit également « non » au « tout à la voiture ». Il s’oppose au CN. Il réclame une offre attrayante et fiable de transports en commun. Le PS de Wavre constate le fait que quand il n’y a pas école, les problèmes de circulation dans le centre de Wavre sont en partie résolus. Comme Ecolo, le PS prône la construction de parkings en périphérie du centre- ville et des navettes de bus vers le centre urbain (en fermant le parking de la place Bosch). Transitec : le plan de sécurité routière veut prioriser les transports en commun sur les axes pénétrant dans Wavre via notamment une meilleure gestion des carrefours à feux. Prévoir une bande réservée aux bus qui seraient identifiés par les feux et auraient la priorité. Autre projet : celui d’une navette communale (minibus) qui desservirait les quartiers les plus éloignés et rabattrait vers la gare, les écoles, le centre ville… Le projet de RER est intégré à l’étude. La SNCB souhaite à terme supprimer un maximum de passages à niveau à Wavre et dans les autres villes. 03/03/2005 : article de presse « faciliter l’accès au zoning nord ». Le PDG de GSK, Jean Stephenne a sollicité le ministre André Antoine en vue de prévoir des voies d’accès suffisantes à l’absorption du trafic routier. Il ne s’agit pas du projet de contournement nord mais de divers aménagements prévus (rondspoints, feux de signalisation, etc) sur la chaussée des Collines menant au parc industriel nord. Le ministre demandera l’exécution rapide de ces travaux. Décembre 2012 : remarque des Amis du Parc de la Dyle lors de l’enquête publique relative à une demande de GSK d’un permis unique pour construction et exploitation d’un parking de 970 places sur 5 niveaux au parc de la Noire Epine. Jacques Sténuit Les Amis du Parc de la Dyle