à l`amour
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à l`amour
culture L’hymne à l’amour Entre les deux, mon cœur balance et je ne sais lequel aimer des deux … C Un couple épatant… Cavale… Après la vie D ela fait vingt ans que Bruno Belvaux et Jean Lambert travaillent ensemble. Vingt ans qu’ils taquinent la muse et s’amusent, ans la famille Belvaux, on vient d’avoir Bruno, auteur de théâtre. On demande maintenant le réalisa- teur Lucas, Namurois d’origine, auteur d’une prennent leur pied et se prennent la tête, verbalisent à qui mieux mieux et s’interrogent sur le trilogie d’anthologie actuellement à l’affiche temps qui passe, les relations entre l’artiste et son du cinéma Forum. public, l’homme et la femme, la comédie et le " Un couple épatant ", " Cavale ", " Après la Quinot P. drame, la part que l’homme consent à lui-même vie " : trois films, trois genres (comédie, thriller, et aux autres… mélo), trois films de genre. Explications de Cette complicité entre deux auteurs très à l’aise en des sentiments et vibrent pour leur partenaire Lucas Belvaux: matière de gymnastique cérébrale a donné nais- Caroline Leboutte, mais aussi pour leur public. « Envisageons nos vies respectives comme sance à " La Règle du Je " suivie quelques années « Comme dans " Modèle déposé ", les spectateurs autant de films. Nous en sommes chacun le plus tard de " Modèle déposé " avec Benoît ont un rôle assigné. Ils sont pris à partie par les personnage principal, entourés d’êtres plus ou Poelvoorde. Les deux compères ne pouvaient en comédiens, se retrouvent moins proches qui sont eux-mêmes le person- rester là. Il fallait qu’ils donnent une suite diver- concert et dans une soirée cabaret ». nage principal de leur vie et dont nous tissante à ces créations théâtrales. Cette suite s’ap- Comme les héros de l’histoire, déchirés entre sommes, nous, les personnages plus ou moins pelle " L’hymne à l’amour " et prendra des allures l’abandon de soi et l’envie d’être aimé, le public secondaires. Les trois films fonctionnent sur ce de spectacle-cabaret au Grand Manège. est tiraillé entre l’envie de se décoincer les zygo- principe de trajectoires qui se croisent ». En bon artisan du verbe, Bruno prend la parole. matiques et se triturer les neurones. Qui va l’em- « En général, c’est moi qui amène le sujet. Non porter ? impliqués dans un pas parce que Jean n’a pas d’idée (sourire en Avec dans l’ordre d’apparition coin), mais il se fait que j’éprouve un plaisir jubi- (ou dans le désordre c’est selon): latoire à inventer des histoires ». Ornella Muti, François Morel, Le sujet en question(s), c’est l’amour et la relation ▲ ▲ ▲ Gilbert Melki, Dominique L’hymne à l’Amour devant la caméra. entre une jeune femme, un compositeur interprète militant, un peu aigri car en mal d’inspiration, et un troisième larron plus jouisseur, plus ouvert au jeu des comédiens et mis en branle la méca- du 25 mars au 5 avril au Grand Manège Réservation au Théâtre de Namur nique théâtrale tout en faisant évoluer le texte au tél 081 226 026 sur le monde. En bon metteur en scène, Jean Lambert a réfléchi fil de ses rencontres avec Bruno et les acteurs. « Le dernier mot, on le posera quand l’ultime spectateur se retirera ». En qualité d’artistes aux multiples talents, Claude Sémal et Olivier Darimont ont composé la musique. Sur scène, ils jouent, chantent, émettent 6 mars 2003 namur magazine Blanc, Catherine Frot et Lucas Belvaux quand il passe culture t héâtre de namur Photos Mario Del Curto 11 – 19 mars SMArt fait cause commune avec les artistes B asée à Bruxelles depuis 1998, la Société Mutuelle pour Artistes, appelée plus simplement SMArt, vient d’ouvrir une antenne à Namur, au n0156 de la rue des Brasseurs, dans les locaux des Arts forains. Une quarantaine de membres à ses débuts, plus de trois mille aujourd’hui, elle est devenue au fil des ans l’interlocutrice incontournable pour ces milliers d’artistes qu’elle représente et défend à différents niveaux de pouvoir. En tant que secrétariat social, SMArt joue les intermédiaire entre les organisateurs d’événements et les personnes qui exercent une activité professionnelle dans le monde des arts et de la culture. Elle informe et répond aux nombreuses questions qui taraudent les artistes et les éloignent de leur mission première, la création : puis-je créer lorsque je suis au chômage ? quel est mon statut social et fiscal en tant que comédien ? dois-je signer un contrat pour jouer dans un festival ? SMArt organise une permanence le jeudi sur rendez-vous (tél : 0473 97 61 08) et une session d’information collective le 1er jeudi du mois, à 10h. du 8 au 11 avril Shake Variations énigmatiques Dynamiteur de grands textes, le metteur en scène anglais Dan Jemmett s’attaque au répertoire de Shakespeare en adaptant « La Nuit des Rois ». Le spectacle s’appelle Shake comme le diminutif de Shakespeare, comme le verbe secouer en anglais. Sur scène, des cabines de bains, cinq comédiens, une marionnette ventriloque et un humour british décapant proche des Monty Python. Un Prix Nobel de Littérature et un journaliste s’affrontent. Une pièce subtile, des dialogues brillants par un auteur à grand succès, Eric-Emmanuel Schmitt. 18 – 29 mars La douce-amère Une œuvre en forme d’énigme familiale où déferlent des vagues de poésie, d’amour et d’humour. Avec Pascale Vyvère. 28 mars Les deux concertos pour piano de Chopin En version musique de chambre par la Philharmonique de Namur. Avec Luc Devos au piano et le Brussel String Quartett 1er avril Atomixité Avec le chorégraphe Farid Beki et sa compagnie Melting Spot, le hip hop délaisse la rue pour investir la scène du théâtre et tutoyer d’autres langages artistiques. 03 avril Enzo Enzo Un répertoire chaleureux, des concerts qui sont autant de petits bijoux de tendresse et d’humour, Enzo Enzo revient après quatre ans de réflexions, riche d’un nouvel album « Le jour d’à-côté » empreint d’une certaine sérénité. 5 avril Celtic Legends 12 avril Show must go on Dernière création du Jeune Ballet de Namur au profit de « La Douceur Mosane », service d’accueil de jour pour adultes. 17 avril La Passion selon Saint-Jean Les Agrémens et le Chœur de chambre de Namur interprètent la version originale de Bach (Eglise St Loup). 1er mai J’adore papoter avec vous Avec la complicité de Muriel Robin, ce one-little-womanshow de Mimie Mathy parle d’un sujet terrible : le traumatisme du déménagement et de la pendaison de crémaillère. Une heure trente de pur bonheur. 9 mai Impair et père Roland Giraud et Stéphane Hillel dans une pièce de Ray Cooney 20 mai Maria Joao Pires La pianiste portugaise dans un concert exceptionnel dont le répertoire ne sera divulgué que quelques jours avant l’événement > Théâtre de Namur > Sun Productions tél: 081 226 026 Ces artistes irlandais venus de Galway mêlent danse, claquettes et chants traditionnels. Un spectacle époustouflant. 7 mars 2003 namur magazine culture Chaque année, à cheval entre mai et juin, le Festival des Arts forains déboule dans les rues de Namur et nous encanaille avec ses jongleurs qui pirouettent, ses entresorts et ses guinguettes, ses drôles de zigues, ses airs de fête, ses divines heures, ses devinettes, son baratin, ses bals musettes, ses saltimbanques et machin chouette… Photo Denis Tombal mis à l’honneur cette année à Namur en Mai les Arts forains nouveaux couplets, même refrain Aurélien tient l’affiche Derrière " Namur en mai ", il y a le couple Jean-Félix et Nathalie Tirtiaux, fondateurs et directeurs artistiques rejoints cette année par le fiston Nicolas. Et puis il y a l’homme de l’ombre, Aurélien Tirtiaux, présent dès la première heure en tant qu’affichiste. Il a réussi à donner une image, une identité propre au festival. « Mon idée n’est pas de reproduire ce que le public va voir mais de ressentir l’ambiance du festival en m’imprégnant de ses spectacles ». De sa toute première création en 1996 où il s’attache à théâtraliser la ville en jouant sur l’ombre et la lumière, à l’affiche de cette année, Aurélien traduit en images toute la symbolique du festival et raconte presque inconsciemment une histoire qui se nourrit de l’évolution de Namur en Mai. L’arrivée du comédien, la fusion du festival avec la ville qui l’a vu naître et grandir, la notion du passage à l’an 2000, la théâtralité, la symbiose entre métiers forains, arts du cirque et de la rue. Et toujours ce personnage sans visage qui, à l’instar des masques de la commedia dell’arte, permet à chaque spectateur de coller une expression à l’artiste. P our sa 8ème édition, Namur en Mai a convoqué Un opéra de rue méchamment secoué qui démar- l’illustre Famille Burattini et son « Théâtre du rera de la place de l’Ange et tentera de rallier la Mélodrame ». Où l’on découvre, dans des décors Bourse après quelques rencontres impromptues. éblouissants, l’histoire (terrible) d’un honnête hom- Dans tout l’espace forain, une trentaine de boni- me, star de music-hall, amoureux humilié, pilote menteurs venus de Belgique et d’ailleurs informe- émérite puis infirme, qui finit misérablement sa vie dans une ront et amuseront les badauds à l’issue d’un stage baraque foraine. Triste sort ! Sortez vos mouchoirs, des larmes de en arts de la rue effectué à Namur. rire risquent de choir ! Quartier général du festival, le chapiteau de la Moins pathétique, plus mécanique, « Le temps du démontage » place Maurice Servais sera le théâtre de cabarets met en scène des garagistes en pleine réparation dans un lieu déjantés. Ambiance assurée le soir par les Kag, un un peu glauque. Un spectacle qui turbine ferme. couple de chanteuses torchées, Samara Balouf et Dans le genre à la fois féerique et vertigineux, la compagnie son jazz manouche, En’s Battukada et ses percus- anglaise Héliosphère posera sa montgolfière sur la place d’Armes sions endiablées. Voilà pour l’atmosphère généra- d’où s’envolera une céleste trapéziste. le. Côté pratique, la monnaie du festival reste le Côté entresorts, citons en vrac « L’Expo’tuel » qui nous livre une sou (= 1,50 euro) et un forfait avantageux est prévu tranche de l’art assaisonnée de surréalisme, « Les Lampes de pour les familles. Acteur du Contrat-Culture, le Paulette » qui l’air de rien ont la langue bien pendue, la com- Festival des Arts forains bénéficie du soutien accru pagnie Cosmos qui troque ses jolis papillons contre des oignons, de la Ville et de la Communauté française qui, « La serre » qui abrite deux jongleurs en costume d’Adam se ren- ensemble, lui accordent près de 180 000 euros. voyant la balle sans trop se dévoiler… Originaires de Montréal, l’hypnotiseur Jeaninos usera de ses pouvoirs sur les badauds et « Les sages fous » raconteront, par marionnettes interposées, la naissance d’une petite autruche. Pour les marmots, un spectacle concocté par les Zygomars rien que pour leurs beaux yeux mais aussi un manège à vélos et des petits bateaux à gogo. Dans un registre disons classique, une bande de grooms interpréteront une version cuivrée de « La flûte en chantier ». 8 mars 2003 namur magazine Festival des Arts forains du 29 mai au 1er juin asbl des Arts forains 156 rue des Brasseurs à Namur tél : 081 22 20 42 www.artsforains.com