Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes (*) «La charité M
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Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes (*) «La charité M
Edito Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes (*) «La charité M'sieurs, Dames», trop peu pour moi. Nous vivons dans des pays nantis -tellement nantis que certains "d'ailleurs" viennent s'y casser les dents et les os et le reste-; des pays où les Droits de l'Homme et les Libertés Fondamentales constituent les bannières derrières lesquelles on devrait s'en aller redécouvrir des mondes, à présent que d'aucun claironnent "la fin de l'histoire" et l'empire universel des Droits de l'Homme et du citoyen (consommateur). Cela étant dit, allons à l'essentiel : les Droits de l'Homme restent, pour ce qui touche au quotidien des personnes handicapées et à leur famille, trop souvent de l'ordre de la déclaration formelle. Le droit à une vie digne, à un logement (sous-entendu adapté), à un emploi, au déplacements, etc. Vous me suivez ? Et ne parlons pas d'égalité d'opportunités... A qui se plaindre ? Faut-il d'ailleurs se plaindre ou, plus «pragmatiquement», revendiquer une fois pour toutes ? Revendiquer autour de quoi, de qui ? Revendiquer quoi, à qui, comment ? Que de bonnes questions, n'est-ce pas ? Si on parlait ? Si on apprenait à s'entendre, au-delà des cloisonnements que trop souvent nousmêmes nous imposons ? Si on profitait de l'outil que représente l'Internet pour poser des jalons constructifs dans ce sens ? Si nous participions, en grand nombre, à l'espace inter-associatif qui s'ouvre ici pour vous -nous tous- sur Handiplus ? Car, vraiment, quand je vois l'état des «bonnes volontés», que je m'informe des projets, des directives et des décisions engagées tant aux niveaux accessibilité que mobilité, comme vous, je me réjouis. Je me réjouis beaucoup moins lorsque, immergé dans la vie de tous les jours, les trottoirs, les transports, le métro, le logement, l'emploi et tout le reste avancent (quand ils avancent ! Pour autant qu'on ne nous raconte pas de bobards !) au pas de sénateur. Le sénateur, pour rappel, étant cet animal politique bien connu pour sa mobilité réduite et qui, comme tel, devrait logiquement être particulièrement sensible aux problèmes qui nous assaillent et qui trop souvent nous empêchent de vivre une vie de citoyens dignes comme celle que reprennent en choeur toutes nos Chartes Fondamentales. Au risque de faire grincer des dents -tant pis !- il doit aussi y avoir beaucoup plus de sénateurs qu'on ne le pense dans les associations et la communauté des personnes handicapées... On en reparle, ici, ensemble, très bientôt. Chiche ? José Camarena 2001-2008 (*) Rosa Luxemburg Juillet 2008