Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes
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Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes
DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes COMITE INTERMINISTERIEL DES DROITS DES FEMMES ET DE L’ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES FEUILLE DE ROUTE Bilan 2014 Programme d’actions 2015 1 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 COMITE INTERMINISTERIEL DES DROITS DES FEMMES ET DE L’EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES FEUILLE DE ROUTE DU MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES DE LA SANTE ET DES DROITS DES FEMMES Nom du Haut fonctionnaire en charge de l’égalité des droits entre les femmes et les hommes : Nathalie Tournyol du Clos Directrice de projet 2 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 INTRODUCTION Avant même que le périmètre ministériel ne soit changé le 26 août 2014, l’implication du Ministère des Affaires sociales et de la santé à la mise en œuvre de la politique publique de l’égalité était aussi naturelle qu’importante. Cela se traduit par exemple par : L’attention accordée aux femmes dans le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale ; La place des femmes dans le plan cancer avec des actions de communication de grande envergure pour encourager la prévention et plus généralement dans la stratégie nationale de santé ; De grandes avancées relatives à l’accès à la contraception et à l’IVG dont le remboursement à 100% de l’IVG pour toutes les femmes ; La sensibilisation et la formation du corps médical à la détection et à la prévention des violences faites aux femmes dans le cadre du quatrième plan de lutte contre les violences faites aux femmes ; La poursuite de l’effort financier dans le cadre de la convention liant l’Etat à la CNAF pour créer 275 000 solutions d’accueil pour la petite enfance d’ici 2017 ; Une réflexion nouvelle sur la mixité des métiers du travail social avec les Etats généraux du travail social et la signature d’EDEC comportant des mesures de mixité dans les métiers de l’autonomie et de la petite enfance. Pour la première fois, les deux DNO adressées aux services territoriaux (DIRECCTE et DRJSCS) à l’automne 2014 fixent explicitement les objectifs de politique publique à atteindre. Les ministères sociaux en tant qu’employeurs se sont particulièrement engagés et ont quasi intégralement atteint les objectifs du plan d’action pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2012-2014. Le plan d’actions RH commun aux trois ministères sociaux s’inscrit dans la dynamique du label diversité obtenu par les ministères sociaux en juillet 2012. L’essentiel des objectifs du plan d’actions ont été atteints avec : - L’amélioration de la connaissance statistique de la situation respective des femmes et des hommes ; La lutte contre les stéréotypes, les préjugés et les autres facteurs de discrimination. Il faut à ce sujet mettre en avant la réalisation d’un film d’une durée d’une heure environ « Encadrer au féminin ». Produit à l’occasion du 8 mars 2014, il a été largement diffusé au sein des ministères sociaux. Les deux autres axes étaient : - La formation du plus grand nombre de personnels à la problématique de l’égalité femmes/hommes ; 3 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 - Des mesures spécifiques au recrutement avec par exemple la formation des jurys de concours, un guide relatif à la rédaction des fiches de poste. 4 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 POLITIQUE DES DROITS DES FEMMES ET DE L’EGALITE REALISATION 2014 LES POLITIQUES PUBLIQUES MENÉES Mentionner les mesures effectivement réalisées SANTE DES FEMMES Mesure n°1 DECLINER LA STRATEGIE NATIONALE DE SANTE EN INCLUANT LES INEGALITES ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES Action n° 1 : prendre en compte des risques particuliers de femmes dans le cadre du Plan cancer et notamment la prévention Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent et la 1ère cause de décès par cancer chez la femme en France. Le dépistage est un moyen efficace de lutter contre ce cancer (meilleures chances de guérison, traitements moins lourds). Le programme national de dépistage du cancer du sein est généralisé en France depuis 2004 et concerne les femmes entre 50 et 74 ans qui n’ont pas de facteur de risque. La participation au programme (51,6 % en 2013) est stable depuis 2008 et reste insuffisante dans le contexte, spécifique à la France, d’un dépistage réalisé hors programme qui concerne environ 15% des femmes éligibles. Le 4 février 2014 a été lancé le troisième plan Cancer par le Président de la République. Les enjeux de ce nouveau plan portent, d’une part, sur l’augmentation de la participation des femmes qui se font le moins dépister, qui sont plus souvent socialement défavorisées, d’autre part, pour les femmes à risque aggravé (antécédents personnels ou familiaux de cancer, gènes de prédisposition), jusque-là exclues du dépistage, sur la mise en place de modalités de dépistage adaptées s’appuyant sur les recommandations d’avril 2014 de la Haute autorité de santé (HAS). Le plan réaffirme enfin la nécessité d’une information des femmes sur les avantages et inconvénients du dépistage permettant à chacune de faire un choix éclairé. Dans le 3ème Plan cancer une mesure intéressera plus particulièrement les femmes chefs de familles monoparentales : « Apporter des solutions d’accueil de jeunes enfants pendant les RDV médicaux et les traitements » Ainsi, à l’occasion d’Octobre rose 2014, et dans le cadre du Plan Cancer 2014-2019, une nouvelle campagne d’information sur le dépistage du cancer du sein est lancée par les pouvoirs publics. Cette année, au-delà des femmes concernées par le programme de dépistage organisé, la campagne s’adresse donc aussi aux femmes à risque aggravé de cancer du sein. Elle propose à toutes ces femmes des informations complètes sur le dépistage du cancer du sein, ses avantages, ses limites, et sur les modalités adaptées à leur niveau de risque. Le médecin traitant et les autres professionnels de santé intervenants bénéficieront de l’appui logistique des structures de gestion des programmes de dépistage pour s’assurer qu’une proposition de dépistage soit faite à l’ensemble des personnes ciblées, tenant compte des recommandations de la HAS et de l’INCa. Par ailleurs, à l’occasion des 10 ans du programme de dépistage organisé, l’ouverture d’une réflexion sur l’évolution du dépistage du cancer du sein a été annoncée. Action n° 2 : prendre en compte les spécificités des femmes dans la prévention des pratiques addictives 5 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 Le plan d’action gouvernementale contre les drogues et les conduites addictives 2013-2017 mis en œuvre par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA ex MILDT) prévoit bien le développement d’interventions de prévention au bénéfice de groupes exposés (prévention sélective) et de sujets vulnérables dont : - les femmes présentant des conduites addictives ; - les femmes enceintes consommatrices d’alcool et/ou de tabac. Extrait du plan Favoriser la prise de conscience des risques sanitaires et sociaux accrus encourus par les femmes • En sensibilisant les femmes sur la réalité de leur niveau de consommation, notamment d’alcool et de tabac, qui tend à se rapprocher de celui des hommes ; • En renforçant des actions particulières en direction des femmes enceintes (et de leur compagnon pour le tabac) ; • En mettant en exergue les risques sanitaires (développement de certains cancers) et sociaux (sur exposition aux violences de toutes natures) spécifiques aux femmes ; • En faisant mieux connaître et partager les évidences scientifiques sur les risques inhérents aux consommations durant la grossesse. La recommandation d’abstinence reste en effet mal comprise et semble se heurter au crédit accordé à l’expérience de l’entourage de la femme enceinte plus qu’à la preuve scientifique ; • En soulignant le paradoxe entre l’aspiration à une vie équilibrée et les effets de la consommation de substances psychoactives. Le lien entre la régulation du poids et la consommation de tabac sera aussi abordé. La MILDECA a mis en œuvre par exemple les mesures suivantes : - - améliorer le suivi des femmes enceintes par les services de la PMI dans le but de repérer les besoins de prise en charge des conduites addictives avec une expérimentation dans quatre départements ; améliorer l'accès aux soins des femmes usagères de drogues qui fréquentent peu les structures médico-sociales spécialisées dans la prise en charge des addictions de peur d'être stigmatisées : L'Association Fédération Addiction procède à un recensement des bonnes pratiques d'accompagnement (accueil des femmes usagères de drogues) et de prise en charge des femmes, au travers la publication d'un guide et le développement du partenariat avec les professionnels du Mouvement français pour le planning familial. Le programme national de réduction du tabagisme (PNRT) présenté le 25 septembre 2014 prévoit que sur chaque paquet de cigarette un pictogramme indiquant qu'il est recommandé de ne pas fumer pendant la grossesse sera apposé et ce dans le courant de l’année 2015. Action n° 3 : améliorer l’accès à la contraception et à l’IVG Une instruction a été adressée le 1er août 2014 aux directeurs des Agences régionales de santé et des établissements de santé leur demandant de garantir la qualité de l’accès à l’information et de la 6 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 prise en charge des femmes en matière d’IVG. Des délais d’accès conformes aux recommandations de la Haute Autorité de Santé doivent être maintenus tout au long de l’année. Il importe par ailleurs de souligner les actions récentes mises en œuvre par le gouvernement pour garantir à toutes les femmes qui en ont besoin une bonne information et le recours à l’IVG sans obstacle financier, partout en France. On peut signaler notamment les mesures suivantes : - le remboursement à 100% des IVG pour toutes les femmes ; - la revalorisation de 50% de l’acte chirurgical de l’IVG pour les établissements hospitaliers ; - la création du site www.ivg.gouv.fr pour garantir aux femmes une information complète et fiable sur leurs droits ; la suppression de la condition de détresse dans le cas d’une demande d’IVG et l’élargissement du délit d’entrave à l’IVG dans le cadre de la loi du 4 août 2004. En matière de contraception, on peut citer la mise en œuvre du tiers-payant pour les actes (consultation et examen préalable) liés à la prescription d’un contraceptif aux mineures de plus de 15 ans. Enfin, le projet de loi de santé comporte des dispositions permettant aux sages-femmes la pratique des IVG par voie médicamenteuse facilitant la délivrance de la contraception d’urgence dans les établissements du second degré. L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) a mis en place des outils personnalisés pour aider les femmes à oser changer de contraception. L’INPES et le ministère chargé de la santé ont lancé une nouvelle campagne de sensibilisation afin d’inciter toutes les femmes souhaitant changer de contraception à en parler avec un professionnel de santé. Elle comprend : - - Un dispositif presse avec 3 visuels (une jeune femme de 20 ans, de 30 ans et un couple) et des publi-rédactionnels qui seront diffusés en pleine page dans des magazines hebdomadaires et mensuels ; Une campagne digitale comprenant des bannières et des contenus éditoriaux. La campagne renvoie les lecteurs et les internautes vers le site choisirsacontraception.fr. Le site propose un tableau d’aide au choix, la présentation de l’ensemble des moyens de contraception existants et donne la liste des professionnels pouvant répondre à toute question sur la contraception. Sur les EICCF : l’objectif fixé était de finaliser la rénovation de la formation en conseil conjugal et familial et d’approfondir le diagnostic sur la situation des EICCF et leurs interactions avec les autres dispositifs chargés de l’information, l’éducation et l’orientation sur la sexualité et la contraception afin d’engager un plan d’action pour l’évolution de ces structures. En 2014, une enquête a été confiée à un prestataire externe dans l'objectif d'avoir une connaissance plus précise des EICCF avant de déterminer les principaux axes d'évolution. 7 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 Mesure n°2 : MIEUX ACCOMPAGNER LES FEMMES ENCEINTES Action n°1 : mieux accompagner les femmes, notamment les mères isolées en situation de précarité après l’accouchement. La Commission nationale de la naissance et de la santé de l’enfant (CNNSE) a produit un guide destiné aux professionnels sanitaires et sociaux afin de permettre une meilleure prise en charge des mères isolées et en situation de précarité. Il sera très prochainement mis en ligne sur le site du ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes (dossier CNNSE). Il importe de saluer les initiatives de plusieurs agences régionales de santé (Champagne-Ardenne, Ile de France) qui ont mis en place des plans « PRENAP » destinés à accompagner ce public. AIDE ET SOUTIEN A LA PARENTALITE Mesure n° 1 : METTRE EN ŒUVRE LES DISPOSITIONS DE LA COG ETAT/CNAF EN MATIERE DE SOLUTIONS D’ACCUEIL DES JEUNES ENFANTS La Convention d’objectifs et de gestion qui unit la CNAF et à l’Etat (COG 2013-2017) a acté la création de 275 000 places dont 100 000 places en accueil collectif, 100 000 places chez des assistants maternels et 75 000 en école maternelle pour les enfants âgés de 2 à 3 ans. La COG comporte de surcroit les objectifs suivants de nature sociale : réduction des inégalités territoriales ; réduction des inégalités sociales (10% d’enfants issus de famille pauvres dans les crèches) ; exigence de qualité pour l’accueil collectif et l’accueil individuel : resserrement significatif du maillage des Relais d’assistants maternels (1 relais pour 70 professionnels) et mise en œuvre d’un plan en faveur des métiers de la petite enfance qui permettra de développer l’accès à la formation et facilitera la mise en place de parcours professionnels. La contribution budgétaire de l'Etat prévue pour la période de 2013 à 2017 est de près de 16 milliards d'euros (contre près de 11 budgétés pour les cinq années précédentes). Les données 2014 relatives à la création de places individuelles ou collectives ne sont pas disponibles à la date de rédaction de ce document. Mesure n°2 : ACCOMPAGNER L’EXPERIMENTATION GIPA PREVUE PAR LE PROJET DE LOI POUR L’EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES Pour protéger les familles monoparentales victimes d’impayés de pension alimentaire, une garantie publique des impayés de pension alimentaires a été effectivement lancée sous forme expérimentale pour 18 mois, et ce dans 20 départements pilotes. L’expérimentation prévoit : - La mise en œuvre d’une allocation de soutien familial (ASF) complémentaire : elle permettra, si le parent isolé est éligible à l’ASF, de compléter la pension alimentaire fixée par le juge aux affaires familiales jusqu’au niveau de l’ASF ; 8 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 - Le versement de l’ASF dès le deuxième incident de paiement d’une pension alimentaire, alors qu’aujourd’hui, l’ASF n’est versée qu’au bout de deux mois consécutifs d’impayés de pensions alimentaires ; par ailleurs, si la pension est versée de façon irrégulière, les droits à l’ASF ne s’ouvrent pas ou alors de façon intermittente : l’expérimentation corrigera cette situation. Dans le cadre de cette expérimentation, l’accompagnement des parents isolés pendant les périodes de divorce et de séparation par les caisses d’allocations familiales (CAF) et les caisses de mutualité sociale agricole (CMSA) sera en outre renforcé (mobilisation de la médiation familiale, aide au parent isolé en cas de difficulté pour obtenir auprès du débiteur les éléments nécessaires à la fixation d’une pension alimentaire par le juge aux affaires familiales, renforcement des moyens à disposition des caisses pour recouvrer les pensions alimentaires). Le maintien de l’ASF pendant 6 mois après une éventuelle remise en couple est aussi prévu , afin d’éviter une rupture trop rapide des aides (l’ASF s’arrête aujourd’hui dès la remise en couple). Une évaluation sera conduite à l’issue de l’expérimentation MESURE n° 3 FAVORISER L’IMPLICATION DES PERES DANS LES ACTIONS D’ACCOMPAGNEMENT A LA PARENTALITE La loi du 4 août 2014 comporte plusieurs dispositions qui vont permettre une meilleure implication des pères : - une période de protection contre la rupture du contrat de travail de 4 semaines suivant la naissance de l’enfant est prévue pour les contrats de travail concernant des hommes salariés. - Une autorisation d’absence pour suivi des examens médicaux (trois) est également accordée au conjoint, concubin et partenaire lié par un PACS de la femme enceinte. - Le congé de 4 jours dont bénéficie tout salarié pour son mariage est étendu aux salariés qui concluent un PACS. A ce stade on ne peut que rappeler les autres mesures de la loi prises en faveur de l’exercice d’une vraie co-parentalité : réforme du congé parental (50% du congé à prendre par les pères), développement de la médiation familiale, consolidation des espaces de rencontre… Les actions suivantes qui devaient être mise en œuvre en 2014 ont fait l’objet d’un changement de portage et ne sont pas encore mises en œuvre : - Proposer au PMI et lors de la préparation à la naissance et à la parentalité une offre plus inclusive des pères - Recueillir des bonnes pratiques des pères dans les dispositifs de soutien à la parentalité et les diffuser auprès des professionnels. LUTTE CONTRE LA PRECARITE MESURE n°1 : AMELIORATION DE L’INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE DES FAMILLES MONOPARENTALES 9 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 Revalorisation de l’allocation de soutien familiale de 25%, cette revalorisation en plus de l’inflation sera achevée à l’horizon 2018. La première revalorisation exceptionnelle aura lieu le 1er avril 2014 ; Le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale adopté le 21 janvier 2013, a prévu que l’État rechercherait les moyens de garantir un accueil en structure collective des enfants dont les familles vivent en grande précarité. À terme, la part de ces enfants dans ces structures devra au moins correspondre à la proportion qu’ils représentent parmi les enfants du même âge sur le territoire concerné, avec dans tous les cas un minimum de 10 %. Des travaux statistiques ont été lancés par la CNAF qui devraient permettre dès 2015 d’avoir une première estimation du nombre des enfants de familles pauvres dans les EAJE actuellement et de pouvoir ainsi fixer des objectifs chiffrés fiables. Loi du 4 aout 2014 prévoit aussi le prolongement du versement de la prestation au-delà des 3 ans de l’enfant, dans l’attente d’une scolarisation pour les parents modestes et l’ accès prioritaire aux places de crèches pour les femmes bénéficiaires de la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PREPAREE) . Le CILE a prévu également que soit élaboré un statut pour les centres parentaux permettant d’accueillir les pères dans le cadre des actions de prévention et de protection de l’enfance. LUTTER CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES MESURE n°1 PRISE EN CHARGE SANITAIRE DES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES L’Organisation Mondiale de la Santé a évalué que les femmes victimes de violences perdent entre 1 et 4 années de vie en bonne santé. Dans ce contexte, les ministres ont chargé Mme Fontanel (ARS d’Alsace), Mme le Dr. Soussy (UMJ du centre hospitalier intercommunal de Créteil) et le Dr. Pelloux (SAMU de PARIS) d’une mission en vue de l’élaboration d’un protocole national relatif à la prise en charge des femmes victimes de violence. Un rapport qui précise l’articulation des Unités Médico-Judiciaires avec la médecine de ville et les établissements de santé, a été établi en lien avec les services et propose des solutions opérationnelles qui sont actuellement à l’étude. Ce rapport sera remis à la Ministre des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes en novembre. La question se pose en particulier de savoir quel sera le pilote de ce protocole au niveau régional et départemental. Les mesures qui seront retenues après arbitrage ministériel seront mises en œuvre en 2015. LA POLITIQUE DE RESSOURCES HUMAINES POUR L’EGALITE PROFESSIONNELLE Le plan d’action 2012-2014 a été réalisé à 85%. Thème I - Améliorer la connaissance statistique et l’analyse de la situation respective des femmes et des hommes. 10 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 Mesure 1 : Enrichir les bilans sociaux d’un bilan de la diversité, en affichant clairement la situation comparée des Les données disponibles, répondant à une grande part de l’objectif, figurent dans les bilans sociaux travail et Santé 2012. femmes et des hommes au regard des résultats en matière de recrutement, de mobilité, d’avancement et de rémunération. Action 2014 Mesure 2 : Intégrer, dans le rapport annuel de la diversité (RAD) dans les ministères chargés des affaires sociales les actions qui concourent, directement ou non, à une meilleure prise en compte de l’égalité entre les femmes et les hommes. Les bilans sociaux 2013 intègrent les 30 indicateurs définis par le décret du 27 décembre 2013. Action 2014 L’objectif est pris en compte pour le RAD 2012-2013, en cours de finalisation. Ce document sera présenté à un prochain CTM. • Mesure 3 : Conduire, sous l’angle du genre, une étude interne sur la question des rémunérations des agents non titulaires et des primes versées aux Etude réalisée en 2011 par DAGEMO/SDAF pour les primes des fonctionnaires et contractuels en services déconcentrés du secteur travail Etude lancée fin 2013 sur les rémunérations comparées des contractuels des ministères chargés des affaires sociales (administration centrale). Rapport achevé fin juin 2014 Mesure 4 : Réaliser une enquête sur le ressenti des agents à l’égard de leur parcours de carrière Action 2014 : L’enquête préparée fin 2013, sera intégrée dans l’objectif de mise en place d’un baromètre social pour l’ensemble des ministères chargés des affaires sociales L’enquête, en préparation, sera réalisée au cours du 2ème trimestre 2015 Thème II – Lutter contre les stéréotypes, les préjugés et les autres facteurs de discriminations Mesure 1 : Continuer de réaliser des supports pédagogiques sur les thématiques de la diversité et notamment celle de l’égalité femmes/hommes. • • • Projection ponctuelle de films (1) Présentation par PowerPoint de données reprenant les chiffres clés de la plaquette SDFE et des bilans sociaux (1) Séminaire « regards croisés » tenu en mars 2013, avec une thématique propre à l’égalité F-H Action 2014 • Quizz et autres outils de communication réalisés en lien avec la journée du 8 mars 2014. 11 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 Mesure 2 : Mener une campagne continue d’information sur les actions entreprises Mesure 3 : Organiser une manifestation le 8 mars, journée de la femme, avec des expositions, des conférenciers, des spectacles de sensibilisation à la thématique… Mesure 4 : Contribuer auprès de la délégation de la communication des ministères chargés des affaires sociales à la réalisation d’interviews filmées des membres de l’encadrement supérieur de l’administration centrale et des services déconcentrés des ministères chargés des affaires sociales et de la santé, dont principalement des femmes, afin de les faire s’exprimer sur leur ressenti sur leurs fonctions, sur leur parcours et les difficultés éventuellement rencontrés pour accéder à ces postes. • • Diffusion périodique de brèves dans la revue électronique Connexion Focus réalisé dans Eole sur la diversité (outil d’échanges entre DICOM et correspondants communication) Action 2014 • Information périodique des référents diversité et correspondants communication. • Plaquette égalité : réalisée en juin 2014 sous forme dématérialisée. • Actualisation et harmonisation des intranets en cours. L’ensemble des projets s’inscrit dans le plan de communication 2014 piloté par la DICOM. Action 2014 • Projection de films durant cette semaine (1) • Réalisation d’un quizz (1) • Expositions • Manifestations en services territoriaux Opérations similaires à préparer pour le 8 mars 2015. Action 2014 Film réalisé en 2013 et finalisé en 2014. Intitulé « Encadrer au féminin » il a été diffusé à l’occasion de la journée du 8 mars 2014. Un extrait du film monté en clip pourra également être utilisé à d’autres occasions (évènements, formations). Le film a été distribué dans les services déconcentrés. Plusieurs régions l’ont diffusé dans le cadre d’actions de communication interne. Thème III - Former l’ensemble des personnels à la problématique de l’égalité femmes/hommes • Mesure 1 : Constituer, former et animer un réseau de référents diversité. Sept sessions de formation ont été réalisées entre octobre et décembre 2012 à l’IGPDE. • L’animation du réseau des référents est notamment réalisée par les séminaires nationaux (11 mai 2012 puis 11 janvier 2013 et 13 février 2014) Action 2014 • Trois sessions nouvelles de formations de formateurs ont eu lieu au 2ème trimestre 2014. 12 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 Mesure 2 : Former à ces enjeux, l’encadrement dirigeant, supérieur et intermédiaire RH et les représentants du personnel par un prestataire extérieur ainsi que les gestionnaires RH et les autres agents par les référents diversité. Action 2014 • Les autres formations, assurées par les référents diversité, se poursuivent en 2014. Ces formations et sessions de sensibilisation intègrent un volet sur l’égalité professionnelle et la non discrimination en raison du genre. Au 31 janvier 2014, 3567 agents ont été formés. • • Mesure 3 : Veiller à ce que l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle prenne en compte dans ses actions de formation sur les ressources humaines, les enjeux de l’égalité femmes/hommes (mesure sur secteur Travail). Mesure 4 : Proposer aux agents (femmes et hommes) une formation/sensibilisation à la gestion des situations de harcèlement moral et sexuel (session encadrement et agents) Mesure 5 : Utiliser la cellule d’écoute sur le champ du harcèlement discriminatoire Des formations/sensibilisations spécifiques à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes sont programmées par le bureau de la formation en 2014. Deux types de sessions sont prévus : une pour l’encadrement et une pour les autres agents Un chantier d’intégration des thématiques égalité-diversité dans les formations métiers est lancé en 2014 avec le bureau de la formation. Quelques centaines de formations métiers doivent être imprégnées de ces thématiques entre 2014 et 2016, dans l’objectif notamment de bannir tous stéréotypes et représentations. A terme, tout formateur en formation statutaire ou continue devra avoir préalablement suivi une formation à l’égalité F-H et la diversité. Le contrat d’objectifs et de performance (COP) 2011-2013 comporte plusieurs mesures sur la prise en compte de l’égalité : • dans la professionnalisation des jurys • dans le contenu des formations existantes Action 2014 • Evaluer plus finement l’impact de ce COP • Formuler des préconisations pour la préparation du COP 2014-2016 • Engager une action similaire pour le COP de l’EHESP Action 2014 • La circulaire FP du 4 mars 2014 sur les harcèlements a été largement diffusée. Plusieurs CHSCT ont traité du sujet. Inscrire à nouveau ces thématiques à l’ordre du jour de CHSCT. • Les nouvelles formations de formateurs (cf. mesure 1) comportent un volet sur ces aspects • Le chantier d’imprégnation des formations métiers (cf. mesure 2) comporte une sensibilisation aux formes de harcèlement • 3 modules de formation doivent être intégrés au catalogue de formation 2015 (formation management, sensibilisation pour tous les agents, ateliers pour tous les agents) • Renforcer l’incitation à participer aux formations/sensibilisation égalitédiversité des médecins, infirmiers, assistants de service social. • Inscrire ces thématiques aux journées professionnelles de juin 2014 du réseau national des assistants de service social La cellule (CEMCAS) fonctionne depuis juillet 2013. S’il s’agit de faits de harcèlement moral ou sexuel à caractère discriminatoire, elle les traite comme toute autre discrimination. S’il s’agit de faits de harcèlement à caractère non discriminatoire, la cellule alerte la DRH. (1 cas de discrimination fondé sur le sexe, 2 cas de harcèlement moral non 13 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 discriminatoire, zéro cas de harcèlement non discriminatoire signalés par la CEMCAS) Thème IV – Mesures spécifiques aux opérations de recrutement Mesure 1 : Tendre à une composition paritaire des jurys de concours et examens et des membres des commissions de sélection Depuis quelques années la composition paritaire est très proche de l’équilibre, tout comme la répartition des présidences, dans les jurys des secteurs travail et affaires sociales. Action 2014 Une baisse sensible du taux de féminisation est constatée en 2012. Point de vigilance Mesure 2 : Anticiper les contraintes d’agenda des membres de jurys Action 2014 Mesure 3 : Favoriser la compréhension des mécanismes subjectifs d’appréciation, les mécanismes inconscients, les écueils à éviter afin de rester objectif et prévenir les risques directs et indirects de discrimination lors de l’épreuve orale Objectif intégré dans les actions de formation de professionnalisation des jurys de concours et d’examens professionnels, et dans les formations dispensées par les référents diversité Mesure à mettre en place Objectif étendu à l’ensemble des autres formations. Action 2014 Réaliser un premier bilan fin 2014 pour les formations continues. (Fin 2015 pour les formations initiales.) Mesure 4 : Veiller pour les autres formes de recrutements à l’application effective des règles de transparence et de traçabilité définies par l’instruction du 27 juillet 2012 relative aux nouvelles procédures de recrutement mises en place dans les ministères chargés des affaires sociales. Règles mises en œuvre par l’instruction du 27 juillet 2012 Action 2014 er Son impact sera évalué au cours du 1 semestre à partir d’un questionnaire renseigné par les référents diversité 14 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 • Mesure 5 : Veiller au respect de l’usage de la représentation équitable du féminin ou du masculin ou de la neutralité des genres dans la rédaction des notes, rapports, fiches de postes. Descriptifs métiers des répertoires ministériels Travail et Santé mis en conformité. • Suppression du terme Mademoiselle des procédures de recrutement et de gestion des carrières Fiches de postes : • guide de remplissage de la fiche de poste réalisé et circulaire du 10/01/2013 relative à la pérennisation de la BIEAC • Surveillance périodique des fiches de postes diffusées sur le WEB dans les sphères Travail et Affaires sociales Action 2014 • Point de vigilance sur autres actes de gestion. THEME V Mesures spécifiques à la carrière des agents et à l’exercice de leur activité Mesure 1 : Mieux prendre en compte les conséquences des absences de longue durée Instruction et guide de bonnes pratiques diffusés en février 2013 en services déconcentrés (hors travail) et en administration centrale. Action 2014 A adapter et diffuser dans les DIRECCTE et DIECCTE. Mesure 2 : Favoriser une meilleure articulation entre temps professionnels et temps personnels. Instruction et charte réalisées fin 2012. La charte traite de la gestion des temps, de l’organisation du travail, de l’accès à la formation, du télétravail et autres activités distantes, de l’usage de la messagerie et autres outils. Elle n’est pas encore diffusée Mesure 3 : Limiter l’impact de la durée des formations et de leur localisation géographique sur la situation des agents connaissant les plus fortes contraintes Action 2014 A mettre en œuvre en lien avec le bureau de la formation en vue du programme de formation 2015 Thème VI Mesures relatives aux parcours professionnels : promotions et mobilités Mesure 1 : Veiller à ce que les conditions d’exercice de la mobilité, les critères et les procédures de promotion ne défavorisent aucun agent. Diverses règles existent. Note de procédure à formaliser pour que les candidatures à une promotion ou mobilité soient examinées au vu de règles objectives et transparentes. 15 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 La mesure s’applique à compter de 2013. Mesure 2 : Mettre en œuvre le décret n° 2012-601 du 30 avril 2012 relatif aux modalités de nominations équilibrées dans l’encadrement supérieur de la fonction publique pour favoriser un accès égal des deux sexes aux emplois d’encadrement dans les services centraux Le taux minimum exigible de nominations de chaque sexe est de 20% en 2013 et 2014. En 2013 la proportion de femmes en administration centrale a atteint 29%, dont :- emplois de direction : 0 % - encadrement supérieur : 36 % Action 2014 • • Les ministères chargés des affaires sociales devront au moins maintenir le taux réalisé en 2013. Une vigilance particulière est nécessaire s’agissant de l’accès des femmes aux emplois de direction. La mesure s’applique à compter de 2013. Mesure 3 : Mettre en œuvre le décret n° 2012-601 du 30 avril 2012 relatif aux modalités de nominations équilibrées dans l’encadrement supérieur de la fonction publique pour réduire les écarts entre la part d’hommes et de femmes sur les emplois d’encadrement supérieur dans les services déconcentrés, relevant ou non du champ du décret. Le taux minimum exigible de nominations de chaque sexe est de 20% en 2013 et 2014. En 2013 la proportion de femmes en services déconcentrés a atteint 41 %, dont : - encadrement supérieur en DRJSCS et DJSCS : 50 % - encadrement supérieur en DIRECCTE et DIECCTE : 38 % Action 2014 Les ministères chargés des affaires sociales devront au moins maintenir le taux réalisé en 2013. ETENDRE LA PARITE AUX INSTANCES CONSULTATIVES DU MINISTERE L’état des lieux des instances consultatives appartenant au champ du Ministère des affaires sociales, de la Santé et des droits des femmes a été dressé. Le tableau ci-après recense les plus notables : Comités Texte de référence Décret du 10 mai 2010 Nombre de femmes présentes 1 9 femmes sur 32 membres appartenant aux differents Conseil d’orientation des retraites 1 Dans la mesure où l’information est disponible et à jour. 16 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 (COR) colléges Comité de pilotage des régimes de retraite loi portant réforme des retraites du 9 novembre 2010 Mme Yannick Moreau, Présidente depuis le 27/06/2014 Décret du 27 mai 2011 Décret n° 2011-594 du 27 mai 2011 relatif à la composition et à l'organisation du comité de pilotage des régimes de retraite Arrété du 30 mai 2011 Haut conseil à la famille Décret du 30 octobre 2008 Arrêté du 3 juin 2009 60 membres dont 31 femmes dans les différents colleges Haute autorité de santé (HAS) Article L161-2 CSS + décret du 31 janvier 2014 AUCUNE FEMME Haut conseil pour l’assurance maladie Décret du 7 octobre 2003 53 membres l’avenir Décret du 10 novembre 2006 Mme Anne-Marie BROCAS, Inspectrice générale des affaires sociales présidente 4 femmes dans les différents collèges Haut conseil du financement de la sécurité sociale Décret 29 mars 2012 6 femmes sur 45 membres Arrêté du 24 septembre 2012 1 seule femme parmi les PQ Commission des comptes de la sécurité sociale Art D 144-1 CSS 7 femmes Conférence nationale de santé Articles L 1413 et D 1411-37 du CSP 120 membres titulaires et 120 suppléants L’arrêté du 03/06/2011 prévoit une obligation de parité dans le cadre de l’appel à candidature des représentants des usagers Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion (CNLE) loi n° 88-1088 du 1er décembre 1988 relative au revenu minimum d’insertion. Article L. 143 – 1 du Code de l’action sociale et des familles ; Articles R.143-1 à R. 17 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 143-5 et D. 143-6 à D.143-8 relatifs aux missions, à l'organisation et au fonctionnement du CNLE. Commission nationale des gens du voyage décret n° 003-1120 du 24 novembre 2003. comprend 54 membres dont 8 élus, 8 représentants des partenaires sociaux, 8 PQ , 8 représentants de personnes morales ou privées A ce jour, il comporte 30 femmes dont 3 parmi les personnalités qualifiées Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire décret n° 2010-1230 du 20 octobre 2010. . Le Conseil est composé, outre son président, de 45 membres titulaires, organisés en 4 collèges dont 3 élus et 8 PQ PQ : 2 femmes/8 Elus 1/3 11/37 pour les professionnels Conseil national pour l’accès aux origines personnelles (CNAOP) loi du 22 janvier 2002/ Décret 2002-781 du 3 mai 2002 Comité national des retraités décret n°82- 697 du 4 août 1982 Le CNRPA comprend 57 membres dont 14 femmes (soit 24,5%), dont 4 PQ parmi lesquelles on compte une femme Conseil national consultatif des personnes handicapées Textes de référence : loi du 30 juin 1975/arrêté du 5 octobre 2009 LE CNCPH comprend 177 membres dont 65 femmes (soit 37%) représentant le secteur associatif, les organisations syndicales, les collectivités territoriales, ou de grandes institutions. Il s’agit donc d’une composition de nature essentiellement institutionnelle Comité national de l’organisation sanitaire et social (CNOSS) Code de la santé publique, art R 6122-1 à R 6122-7 Comité nationale l’hospitalisation Texte de référence Articles L. 16221-2 et R. 162-21 et suivants du code de la sécurité sociale Arrêté du 7 mai 2007 pris en application de l'article L. 162-21-2 du code de la sécurité sociale et (CNRPA) de Il comprend 9 membres (dont 1 PQ).Une seule femme siège, en qualité de représentant de son directeur (le DGS). 18 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 fixant la composition et les modalités de fonctionnement du conseil de l'hospitalisation INSCRIRE L’EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS LE FONCTIONNEMENT DU MINISTERE Mesure n°1 : mise en œuvre du plan d’action « égalité femmes/hommes » de la direction des ressources humaines Cf. ci-dessus Mesure n° 2 La mise en œuvre de la loi du 4 août 2014 (article 75) : la parité dans la gouvernance des caisses nationales de sécurité sociale • Action n°1 Le principe de la parité dans les conseil et conseils d’administration des Caisses nationales de sécurité sociale introduit dans la loi du 4 août 2014. Il impose ainsi aux différentes organisations désignatrices d’améliorer la présence des femmes dans leur représentation. L’objectif est poursuivi en deux temps : - lors du premier renouvellement, les organisations disposant de plus d’un siège doivent faire des désignations de telle sorte que l’écart entre les hommes et les femmes ne soit pas de plus d’un. Un seuil minimum de 40% de femmes au sein des conseils d’administration doit être atteint. - lors du second renouvellement la parité devra être atteinte, ou que l’écart entre le l’écart entre les femmes et les hommes soit le plus faible s’agissant des conseils composés d’un nombre impair de sièges (cas de la CNAF et de la CNAMTS). La période intermédiaire entre ces deux renouvellements permettra aux différentes organisations de s’organiser pour satisfaire à cet impératif. Une première mise en œuvre : le renouvellement des conseillers de la CNAMTS en octobre 2014. Le conseil de la CNAMTS, doit intervenir par arrêté, au plus tard fin octobre 2014, les précédents membres ayant été désignés le 31 octobre 2009 pour cinq ans. Conformément aux textes, la ministre chargée de la sécurité sociale s’est donc assurée de la désignation d’un minimum de 40% de femmes, au sein de ce conseil. En outre, chaque organisation qui était appelée à désigner plus d’un conseiller titulaire a procédé à ces désignations de telle sorte que l’écart entre le nombre des hommes désignés et celui des femmes désignées ne soit pas supérieur à un. Ces dispositions sur la parité s’appliqueront aux conseils d’administration des autres caisses nationales et de l’ACOSS, lors du renouvellement de leur mandat, fin 2017 (leurs membres ayant été désignés en 2011, pour cinq ans et leur mandat ayant été prorogé d’un an). Action n°2 : Conseils des organismes locaux : 19 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 Au sein des conseils d’administration des caisses de base du régime général, 38% des sièges sont occupés par des femmes, taux qui varie selon les branches et les collèges. S’agissant des personnalités qualifiées, 43% sont des femmes, soit un taux supérieur à ce qui est prévu par la loi du 12 mars 2012. La DSS a sensibilisé les organisations syndicales et patronales nationales, à l’occasion des renouvellements généraux de 2006, 2009 (pour la branche maladie) et 2011, sur la nécessité de renforcer la parité dans les conseils d’administration nationaux et locaux. Action n° 3 favoriser la promotion sociale des femmes Dans la continuité des travaux de la mission confiée à Mme Annick Morel relatifs à la dynamisation des parcours de carrière des agents de direction de la sécurité sociale, un volet réglementaire publié en 2013 a porté sur la rénovation de la formation et de la promotion professionnelle. Certaines modifications visent notamment à mettre en place des modalités de préparation du concours de l’EN3S déconcentrée, de manière à faciliter la conciliation de la vie personnelle, professionnelle et de la préparation d’un concours (aujourd’hui la préparation est uniquement effectuée sur Paris). AUGMENTER LE TAUX D’ACTIVITE - PLAN MIXITE DES METIERS PROMOUVOIR LA MIXITE DANS LES METIERS DE LA PETITE ENFANCE Un EDEC Petite enfance est en cours de préparation et sera signé en novembre 2014 par le ministre du travail et la secrétaire d’état en charge de la famille, des personnes âgées et de l’autonomie qui prendra en compte l’objectif d’accroitre la mixité des métiers de la petite enfance. PROMOUVOIR LA MIXITE DANS LES EMPLOIS DE L’AUTONOMIE Dans le cadre de la plateforme nationale d’action mixité, a été signé le 27 Mars 2014 par les Ministres en charge du travail et de l’emploi, des droits des femmes et par les fédérations professionnelles un EDEC autonomie (2014-2016). Il constitue la première action du plan des métiers de l’autonomie et intègre une dimension de mixité dans son action 6. PROMOUVOIR LA MIXITE DES EMPLOIS DANS LE DOMAINE DU TRAVAIL SOCIAL La Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) a lancé les Etats généraux du travail social (ETGS) dans le prolongement du Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale avec pour objectif de « refonder le travail social » au profit des publics fragiles et des travailleurs sociaux, toujours plus sollicités. Il s’agit entre autres de faire évoluer : le regard porté sur le travail social par la société et les usagers ; le regard des travailleurs sociaux sur les usagers. Dans le cadre des thématiques mises à l’étude figure celle du travail social à l’épreuve du genre et de l’égalité femmes-hommes. Pour se faire, la DGCS a initié au cours de l’année 2013/2014 une formation action réunissant une dizaine d’agents de la direction qui ont successivement travaillé sur la division sexuée du travail social, le travail social sous l’angle des stéréotypes de genre et celui des inégalités, les politiques sociales au prisme du genre. Le groupe s’est enfin attaché à identifier les principales transformations de la société à prendre en compte pour comprendre les évolutions de la problématique genre et travail social. Ses travaux ont 20 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 donné lieu à un cahier spécial « renouveau du travail social et genre » publié par la Direction générale de la cohésion sociale. A la suite de ses travaux se sont tenues en septembre une session des assisses interrégionales du travail sociale s’est tenue où sont intervenus à ce sujet des travailleurs et acteurs sociaux ainsi que des usagers. Ces travaux nourrissent les états généraux et plus généralement la réflexion sur une mixité jusqu’ici refusée, et pose la question du manque de valorisation de la profession à raison de son caractère féminin. LE PROGRAMME D’ACTIONS 2015 LA CONTRIBUTION DU MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES, DE LA SANTE ET DES DROITS DES FEMMES AUX PRIORITES INTERMINISTERIELLES 2015 MISE EN ŒUVRE DE LA LOI DU 4 AOUT 2014 : EGALITE RÉELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES Les services du Ministère des affaires sociales ont pour objectif de publier l’ensemble des décrets d’applications relatifs à la loi Mesure n°1 : Lutte contre la précarité Action n° 1 : le mécanisme de renforcement des garanties contre les impayés de pensions alimentaires (GIPA) prévu à l’art. 27 nécessite un décret en Conseil d’Etat qui est bien paru le 23 octobre 2014. Définir les conditions dans lesquelles le parent est considéré comme hors d’état de faire face à son obligation d’entretien ou au versement d’une pension alimentaire mise à sa charge par une décision de justice Maintien du droit à l’allocation de soutien familial pour le père ou la mère titulaire du droit à l’allocation qui s’est marié, a conclu un PACS ou vit en concubinage, et ce pendant six mois. Action n° 2 : Versement en tiers payant directement à l’assistant maternel agréé, du complément de libre choix du mode de garde au regard du plafond de ressources du ménage ou de la personne prenant part à l’expérimentation (art.31) Mesure n°2 : Lutte contre les stéréotypes sexistes Action n°1 : L’interdiction des concours d’enfants de moins de 16 ans fondé sur l’apparence nécessite un décret en conseil d’Etat (art.58 de la loi du 4 aout 2014) Le décret est en préparation. Mesure n°3 : Promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie professionnelle Action n°1 : Partage de la prestation partagée d’éducation (art 8) Lorsque les deux membres du couple ont tous deux droit à la prestation, assument conjointement la charge de l'enfant au titre duquel la prestation partagée d'éducation de l'enfant est versée et que chacun d'entre eux fait valoir, simultanément ou successivement, son droit à la prestation, la durée totale de versement peut être prolongée jusqu'à ce que 21 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 l'enfant atteigne un âge limite en fonction de son rang. Le droit à la prestation partagée d'éducation de l'enfant est ouvert jusqu'à ce que l'enfant ait atteint cet âge limite. L'âge limite de l'enfant, le montant de la prestation et les conditions dans lesquelles la durée de la prestation peut être prolongée sont fixés par décret. - Cette disposition emporte l’adoption de quatre décrets : Versement de la prestation partagée d’éducation de l’enfant en fonction du rang de l’enfant Age limite de l’enfant, montant de la prestation et conditions dans lesquelles la durée de la prestation peut être prolongée Condition d’augmentation de la durée totale du versement lorsque les deux membres du coupe assurent conjointement la garde de l’enfant Conditions dans lesquelles la durée de versement du montant majoré peut être augmentée. Mesure n°4 : Mise en œuvre de l’objectif constitutionnel de parité L’article 74 I met en œuvre un processus de nomination équilibrées au sein des commissions et instances consultatives placées directement auprès du premier ministre et des ministres. En l’espèce le ministère conduira les travaux réglementaires nécessaires en étroite collaboration avec le Secrétariat général du gouvernement. L’article 74 II prévoit par voie d’habilitation législative la prise des mesures nécessaires pour favoriser l’égal accès des femmes et des hommes au sein des autorités administratives indépendantes ou des autorités publiques indépendantes. Les AAI suivantes sont concernées : L’Agence française de lutte contre le dopage, la HASD, le comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé. L’article 76 I prévoit par voie d’habilitation législative la prise de mesures nécessaires pour favoriser l’égal accès des femmes et des hommes au sein conseils, conseils supérieurs, conseils nationaux, régionaux interdépartementaux et départementaux des ordres professionnels. Les six ordres suivants relèvent du champ de compétences du ministère : Ordre national des Chirurgiens-Dentistes, l’Ordre national des Infirmiers, le conseil national de l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes, le Conseil national de l’Ordre des Médecins, l’Ordre national des Pédicures podologues, l’Ordre des sages-femmes. S’agissant de ces deux mesures importantes, il importante de rappeler que la loi devra intervenir au plus tard avant le 3 aout 2015. L’article 76 II prévoit par voie d’habilitation la prise des mesures nécessaires pour favoriser l’égal accès des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration des mutuelles. La loi devrait être adoptée au mois d’avril 2015 AUGMENTER LE TAUX D’ACTIVITE - PLAN MIXITE DES METIERS 22 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 Mesure n°1 Mise en œuvre des deux EDEC EDEC petite enfance (voir p. 21) EDEC Autonomie La promotion de la mixité des métiers est intégrée dans le volet 1 (action A3) de l’EDEC Autonomie. Les actions de promotion de l’attractivité des métiers et de leur mixité ont été identifiées comme devant faire l’objet d’une action transversale inter-secteur / inter-OPCA. Les quatre OPCA (ACTALIANS, AGEFOS-PME, UNIFAF, UNIFORMATION) ont ainsi travaillé à la définition d’actions commune à l'ensemble des branches professionnelles pour développer l’attractivité et la mixité des métiers de l’autonomie. Le cahier des charges de cette action est en cours de réalisation. Elle devrait débuter par une prestation marketing au 1er trimestre 2015 et être suivie d'action de communication à la rentrée 2015. Mesure n° 2 : Promotion de la mixité dans le domaine du travail social Les Etats généraux du travail social vont déboucher sur le lancement d’un plan d’action pour le travail social, au sein duquel : - la dimension de promotion de la mixité des métiers sera identifié ; - le contenu des référentiels de formation sera retravaillé en intégrant l’objectif de lutter contre les stéréotypes de genre ; - les métiers seront revalorisés, pour leur permettre à la fois plus de polyvalence et plus de spécialisation. Les professionnels verront leurs compétences renforcées en matière d’expertise et de pilotage de projet, ainsi que d’encadrement ; - des actions de communication seront mises en place pour revaloriser leur image et insister sur l’utilité sociale de ces métiers. LUTTER CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES Le Ministère des affaires sociales et de la santé est un acteur incontournable de la déclinaison opérationnelle du 4ème plan national de lutte contre les violences faites aux femmes (2014-2016). Mesure 1 : Documenter le phénomène pour permettre la conception d’une réponse politique adéquate. Action n°1 : le ministère s’assurera que le financement de l’enquête Virage (Violence et Rapports de genre : contexte et conséquences des violences subies par les femmes et par les hommes) portée par l’INED est suffisant. Action n°2 : le ministère a lancé une étude sur l’actualisation du chiffrage des répercussions économiques des violences au sein du couple. Action n°3 : Il est aussi prévu de lancer une enquête sur la problématique des enfants exposés au sein du couple. 23 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 Mesure n°2 : Consolider la réponse sanitaire et assurer la coordination des politiques publiques Action n° 1 : Finalisation et diffusion du protocole national relatif à la prise en charge et au suivi des violences faites aux femmes (pilotage MIPROF en attente d’arbitrage cabinet) Action n° 2 : Déclinaison régionale du protocole via des conventions entre le Ministère de la santé (ARS), le Ministère de l’intérieur et le ministère de la justice. (Pilotage MIPROF en attente d’arbitrage cabinet) Action n°3 : Elaboration d’un protocole national de prise en charge pour les victimes de violences sexuelles par la Haute Autorité de Santé (HAS)- proposition d’ inscription au programme de travail 2015 HAS par la MIPROF « aide au diagnostic en matière de repérage, de prise en charge et d’orientation des femmes victimes de violences : recommandation en matière de pratiques pour les professionnel –e-s de santé. [Attente demande ministre] Mesure n°3 : Soutenir la création d’espaces de rencontre parents-enfants et l’accompagnement partagé Action n°1 : Mise en place d’un financement national (CNAF) pour structurer l’offre sur le territoire. La COG Etat-CNAF 2013-2017 prévoit de développer l’offre d’espaces de rencontres et la mise en place d’un financement national structuré. A compter de 2015, il prendra la forme d’une prestation de service dédiée. Cette solution permettra de pérenniser et d’augmenter, les financements consacrés au développement des espaces de rencontres. Mesure n° 4 : mobiliser les professionnels des secteurs sanitaires et sociaux à travers un programme transversal de formation initiale et continue Action n° 1 : mise en œuvre des dispositions de la loi du 4 août 2014 L’article 51 de la loi du 4 août 2014 a introduit une obligation de formation initiale et continue de l’ensemble des professionnels concernés sur les violences intrafamiliales et les violences faites aux femmes. la MIPROF, conformément à la mission qui lui a été confiée par décret, finalise un cahier des charges national de formation pour ces professionnels qui sera présenté lors d’un colloque intitulé « Mobiliser les professionnels par la formation » le 20 novembre prochain. Un groupe de travail sur la formation des médecins a été mis en place sous l’égide de la MIPROF qui a conduit à la réalisation d’outils pédagogiques très concrets (Un court-métrage à visée pédagogique et à destination des professionnels de santé « Anna » ), accompagné d’un livret d’accompagnement à la formation, des supports de cours pour les étudiants en médecine en cours de validation par différentes instances, avant d’être diffusés largement, sous forme dématérialisée et disponibles sur le site www.stop-violences-femmes.gouv.fr . D’autres professionnels seront concernés en 2015 en partenariat avec la DGOS. 24 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 Les sages femmes, pour lesquelles les outils à visée pédagogique précités seront ainsi mis à la disposition de l’ensemble des écoles de sages femmes (soit environ 2000 étudiant-e-s sages femmes), sachant que, à l’instar des études en médecine, un arrêté, en mars 2013, a inscrit dans le cursus initial des sages femmes la prévention et le dépistage des violences faites aux femmes. Un groupe de travail piloté par la MIPROF composé des représentant-e-s des ministères concernés, des instances professionnelles (conseils de l’ordre, collèges nationaux des spécialités, associations et syndicats nationaux) et des expert-e-s finalise actuellement un volet spécifique au livret d’accompagnement afin de donner des éléments complémentaires adaptés aux missions des sages femmes et plus particulièrement aux consultations des femmes enceintes. La même démarche sera mise en œuvre pour les travailleurs sociaux. LUTTER CONTRE LA TRAITE DES ETRES HUMAINS Construire un parcours de sortie de la prostitution Il ne saurait être question deréserver le soutien qu’aux personnes s'engageant dans un parcours de sortie. Il faut être dans une stratégie de réduction des risques pour tous. Action n° 1 : réduction des risques sanitaires pour les personnes qui se prostituent La Haute autorité de santé (HAS) réalise actuellement un référentiel relatif à la prise en charge sanitaire et sociale des personnes se prostituant2. Ce référentiel est en cours de rédaction et devrait être finalisé et publié en 2015 pour s’inscrire dans une prise en charge globale de la santé de ces populations. LES PRIORITÉS MINISTERIELLES 2015 I. Prévenir les ruptures dans le parcours des femmes en situation de précarité ACTION 1 – Garantir les impayés de pensions alimentaires A la suite de l’avis rendu par le Haut Conseil à La Famille (HCF) sur le rapport élaboré en 2013 par Bertrand Fragonard autour des « aides aux familles », le lancement d’une expérimentation visant à mieux protéger les familles monoparentales des impayés de pension alimentaire a été annoncée par le Gouvernement. Le protocole de cette démarche a été signé par les ministres en charge de la famille, du droit des femmes ainsi que par la Caisse Nationale d’Allocations Familiales (CNAF) et la Caisse Centrale de la Mutualité Sociale Agricole (CCMSA) le 3 décembre 2013. Cette expérimentation a été lancée de manière effective en février 2014 dans 18 caisses volontaires de la CNAF et de la CCMSA. 2 Programme de travail 2014 : « Prévention des infections sexuellement transmissibles et des dommages sanitaires, sociaux et psychologiques liés à l’activité prostitutionnelle » 25 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 Action 2- Améliorer l’accueil en structures collectives des enfants de moins de 3 ans issus de familles modestes La convention d’objectifs et de gestion (COG) 2013/2017 liant l’Etat et la CNAF prévoit d’accueillir au moins 10% d’enfants de moins de trois ans visant sous le seuil de pauvreté dans les structures collectives ; Dans cette perspective, il est prévu : - la réalisation d’une évaluation de la répartition par tranches des revenus des publics des Etablissements d’Accueil des Jeunes Enfants (EAJE) ; - la mise en place d’une expérimentation avec 4 CAF volontaires devant permettre une transmission d’informations plus complètes et fiables sur le public accueilli ; les premiers éléments pourront être communiqués dès 2015. - le déploiement en 2017, d’un dispositif d’appariement entre les données des EAJE et les fichiers des allocataires. Action 3 - Renforcer la prévention et l’accès aux soins Le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013/2017 prévoit un ensemble de mesures visant à favoriser la prévention et l’accès aux soins des publics fragiles, pleinement intégrées au plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. Dans ce cadre, une action visant à favoriser la diffusion des bonnes pratiques d’accompagnement et de prise en charge, notamment par les professionnels de structures médico-sociales spécifiques, des femmes témoignant de conduites addictives, est en cours de mise en œuvre par la Fédération Addiction. Le plan prévoit le financement de 3 dispositifs de soins résidentiels accueillant des femmes avec enfants et d’une équipe de repérage et de prise en charge précoce parents/enfants (mesure 29). Les crédits délégués fin 2014 permettront une mise en place de ces dispositifs dans 3 régions (Aquitaine, Centre, Nord-Pas-de-Calais) courant 2015. Une instruction aux ARS sera diffusée pour actualiser et harmoniser les missions des réseaux de santé en périnatalité dans un cadre régional afin de mobiliser tous les acteurs intervenant en périnatalité pour améliorer les indicateurs de santé publique dans ce domaine. Le projet de loi de santé prévoit : o o D’autoriser les sages-femmes à pratiquer les IVG par voie médicamenteuse. Une actualisation du guide IVG sera effectuée courant 2015 pour tenir compte de ce progrès ; La délivrance de la contraception d’urgence sans restriction par les infirmières scolaires, qui participe au respect du droit des femmes à disposer de leur corps. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 o La fusion des CDAG/CIDDIST. Pour l’usager, il s’agit d’accroître l’accessibilité de l’offre de prévention et de dépistage du VIH/SIDA, des hépatites et des IST, notamment pour les personnes les plus exposées aux risques en santé sexuelle ou les plus éloignées de l’offre. Elle permettra également de mieux garantir la continuité du parcours en santé sexuelle des personnes (notamment en proposant une contraception et des vaccinations). 26 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 Le programme national de réduction du tabagisme prévoit la mise en place d’un pictogramme de mise en garde à l’attention des femmes enceintes sur le paquet de cigarette, qui devrait être effectif courant 2015. Cette mesure s’accompagne par une communication adaptée aux femmes enceintes dans le cadre de Tabac info service. Une campagne relative à la prévention du cancer du col de l’utérus a été réalisée en janvier 2013 et 2014; elle sera reconduite annuellement. Un dépistage organisé de ce cancer ciblant plus particulièrement les femmes socialement les plus défavorisées devrait être mis en œuvre dans le cadre du plan cancer 2014-2019. Par ailleurs, le ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes porte et finance une cinquième enquête nationale périnatale qui se déroulera en mars 2016. Cette enquête, comme les précédentes, est essentielle car elle permet de connaître et de suivre les indicateurs de santé des femmes enceintes et des nouveau-nés, les facteurs de risque identifiés pendant la grossesse et au moment de l’accouchement et l’évolution des pratiques médicales dans ces domaines. Celle-ci permettra notamment d’observer les conditions de la prise en charge des femmes avant et après l’accouchement et d’éclairer les inégalités sociales en la matière. Les travaux préparatoires à cette enquête ont débuté en juin 2014. L'enquête se déroulera en mars 2016. Les premiers résultats sont attendus pour le milieu de l'année 2017. LA POLITIQUE DE RESSOURCES HUMAINES POUR L’EGALITE PROFESSIONNELLE La Direction des ressources humaines met en œuvre un nouveau plan d’action pour les années 2015-2016. Mesure n°1 Améliorer la connaissance statistique et l’analyse de la situation respective des femmes et des hommes. Action 1 : Généraliser l’analyse sexuée • Intégrer dans les bilans sociaux et les rapports annuels de la diversité les 30 indicateurs définis par le décret du 27 décembre 2013. Faire figurer dès le rapport annuel de la diversité (RAD) 2012/2013, les actions qui concourent, directement ou non, à une meilleure prise en compte de l’égalité entre les femmes et les hommes. • Faire une cartographie des directions, faisant apparaitre : - par année, les nominations dans les emplois supérieurs qui s’avéreraient éloignées des objectifs de l’article 56 de la loi Sauvadet - pour ces mêmes emplois la part de ceux tenus par des hommes et par des femmes - l’état des emplois tenus par des femmes et des hommes sur les postes d’encadrement intermédiaire - l’état global des emplois tenus par des femmes et des hommes, par direction et par catégorie A, B et C • Faire une cartographie des commissions et comités, ainsi que des conseils d’administration des établissements sous tutelle 27 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 • Vérifier si les informations portées à la connaissance des assistants(es) de service social et des équipes médicales sont identifiées et comptabilisées dans leurs rapports périodiques s’agissant des situations de discriminations, harcèlement moral, harcèlement sexuel ou violences ACTION 2 : Conduire des études spécifiques • • Conduire une étude sur les facteurs favorables et défavorables à un égal accès des femmes et des hommes aux fonctions d’encadrement supérieur (analyse des procédures et du rôle des acteurs, identifications des freins, effets de la mobilité…) en AC et SD Réaliser une étude de suivi de cohortes pour les IPASS, les DT, les IJS et les attachés afin d’identifier les évolutions de parcours femmes/hommes liées aux changements de grade dans ces corps ACTION 3 : Réaliser un baromètre social incluant des questions sur l’égalité • Intégrer dans le questionnaire du baromètre social adressé à tous les agents la situation de travail, le temps de travail, la conciliation vie professionnelle/vie personnelle, la parentalité ainsi que le harcèlement moral et le harcèlement sexuel. Voir la faisabilité d’y inclure une question sur les violences Mesure n° 2 Lutter contre les stéréotypes, les préjugés et les autres facteurs de discriminations Action 1 : Poursuivre la réalisation des supports pédagogiques et organiser des évènements sur les thématiques de la diversité et notamment celle de l’égalité femmes/hommes. (L’ensemble des projets s’inscrit dans le plan de communication 2014 piloté par la DICOM.) • • • Elaborer un plan de communication ad hoc Organiser une manifestation le 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes (expositions, conférences, projections de films, spectacles de sensibilisation à la thématique…). S’assurer que des initiatives de même nature sont prises dans les services territoriaux Réaliser une exposition photos, ou concours de photos, ou dessins humoristiques promouvant la mixité des métiers Action 2 : Mener une campagne continue d’information sur les actions entreprises. (L’ensemble des projets s’inscrit dans le plan de communication 2014 piloté par la DICOM.) • Faire systématiquement figurer l’obligation de mettre en œuvre cette politique dans les lettres de mission qui sont adressées aux directeurs • Communiquer périodiquement sur les questions d’égalité en relatant les points d’actualité et en valorisant les actions réalisées (Intranet, Connexion, Eole etc.). Définir des moyens de communication spécifiques en direction des réseaux (référents diversité, chargés de communication, etc.) Action n° 3 : Etendre l’exigence d’égalité et de parité à l’ensemble des établissements sous tutelle 28 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 • • • Mieux faire connaitre les actions menées par les ministères et exporter leur exigence d’égalité et de parité auprès de leurs différents opérateurs, agences, établissements publics sous tutelle et assimilés Veiller à l’équilibre des nominations entre les femmes et les hommes dans les conseils d’administration et autres conseils des agences et des établissements sous tutelle Suivre l’exécution des mesures contenues des COP et CPOM (sous réserve de la participation des Direction de tutelle) Action n°4 : Intégrer la problématique de l’égalité dans les politiques d’achat public (article 16 loi du 4 août 2014) • Tenir compte dans tous les marchés publics, contrats de partenariat et délégation de service public des obligations légales des entreprises en matière d’égalité professionnelle en liaison avec la DAFIIS Action n°5 : Renforcer la mobilisation par une démarche volontariste de contractualisation - Sous réserve de l’accord du Secrétaire général engager la démarche pour obtenir le label « égalité » • - sous réserve de l’accord du secrétaire général contractualisation avec le Défenseur des Droits MESURE n°3 - Former l’ensemble des personnels à la problématique de l’égalité femmes/hommes Action 1 : Constituer, former et animer un réseau de référents diversité. • • Poursuivre la formation des nouveaux référents diversité Organiser au moins 1 séminaire national par an Action n°2 : Former à ces enjeux l’encadrement dirigeant, supérieur et intermédiaire, les agents exerçant des fonctions RH et les représentants du personnel • Poursuivre les formations assurées par les référents diversité Ces formations et sessions de sensibilisation intègrent un volet sur l’égalité professionnelle et la non discrimination en raison du genre. • Programmer avec le bureau de la formation des formations/sensibilisations spécifiques à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes en 2015. Deux types de sessions sont prévus : une pour l’encadrement et une pour les autres agents. • Former les nouveaux cadres dirigeants participant au CODIR/CODAC • Mettre en place un module de formation obligatoire pour les autres agents d’encadrement nouvellement entrés en fonction, et ce dès leur prise de poste. • Sensibiliser/ former les nouveaux membres de CAP, CT, CHSCT issus des élections de décembre 2014. Organiser un séminaire à cet effet au deuxième semestre 2015. Un chantier d’intégration des thématiques égalité-diversité dans les formations métiers est lancé en 2014 avec le bureau de la formation. • Imprégner de ces thématiques, entre 2014 et 2016, les quelques centaines de formations métiers, dans l’objectif notamment de bannir tous stéréotypes et représentations. A terme, tout formateur en formation statutaire ou continue devra avoir préalablement suivi une formation à l’égalité F-H et à la diversité. 29 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 Action n°3 : Proposer des formations/sensibilisations à la gestion des situations de harcèlement moral, de harcèlement sexuel et de violence • Intégrer deux modules de formation sur la gestion des situations de violences et de harcèlement moral et de harcèlement sexuel au catalogue de formation 2015 (deux sessions management et acteurs concernés, deux modules de sensibilisation pour tous les agents). • Mettre en place un atelier « Faire face aux situations de harcèlement moral, harcèlement sexuel et de violence » à destination des agents d’administration centrale • Mettre en place des actions de formation spécifiques pour les professionnels (services sociaux, médecine de prévention, conseillers mobilité carrière…) à l’occasion de réunions du réseau des médecins de prévention, journées professionnelles du réseau national des assistants de service social… Action n°4 : Prendre en compte les signalements de la cellule d’écoute (CEMCAS) sur le champ du harcèlement S’engager à y répondre et se donner les moyens de mettre fin aux faits signalés. S’il s’agit de faits de harcèlement moral ou sexuel à caractère discriminatoire, la CEMCAS les traite comme toute autre discrimination. S’il s’agit de faits de harcèlement à caractère non discriminatoire, la cellule alerte la DRH. (Un cas de discrimination fondé sur le sexe, deux cas de harcèlement moral non discriminatoire, un cas de harcèlement sexuel, zéro cas de harcèlement non discriminatoire signalés par la CEMCAS depuis son ouverture en juillet 2013) Action n°5 : Mettre en place des actions de communication sur le harcèlement moral, le harcèlement sexuel et les violences en conformité avec la circulaire du 4 mars 2014. • • • • • Renforcer la prévention des faits de harcèlement, notamment sexuel, par l’information des risques disciplinaires encourus notamment par l’élaboration d’un guide Rendre transparentes les sanctions disciplinaires qui ont été prises Sensibiliser les agents dès la prise de poste par le biais du livret d’accueil en rappelant les règles de comportement auxquelles sont tenus tous les agents, notamment ceux en situation d’encadrement et en informant les agents potentiellement victimes de harcèlement ou violences, de leurs droits et des initiatives à prendre pour préserver ces droits. Développer la diffusion de supports, plaquettes, l’affichage et la diffusion sur les murs d’écrans vidéo, la mise en ligne sur l’intranet ministériel de tous messages, images, clips, de nature à sensibiliser les agents sur les questions de harcèlement moral, de harcèlement sexuel et les violences. S’assurer que les membres de l’équipe du service de médecine de prévention intègrent ces questions dans leur relation avec les patients. Le médecin coordonnateur diffusera les messages appropriés à l’ensemble du réseau national Mesure n°4 Mesures spécifiques aux opérations de recrutement Mesure n°1 : Tendre à une composition paritaire des jurys de concours et examens et des membres des commissions de sélection 30 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 • Rester vigilant sur la participation équilibrée des hommes et des femmes et sur la répartition des présidences de jurys et commissions de sélection Mesure n°2 : Favoriser la compréhension des mécanismes subjectifs d’appréciation, les mécanismes inconscients, les écueils à éviter afin de rester objectif et prévenir les risques directs et indirects de discrimination • Poursuivre les formations des membres de jury de concours/examens professionnels Mesure n°3 : Veiller pour les recrutements non visés à la mesure 1, à l’application effective des règles de transparence et de traçabilité définies par l’instruction du 27 juillet 2012 relative aux nouvelles procédures de recrutement mises en place dans les ministères chargés des affaires sociales. • Continuer d’évaluer son impact à partir d’un questionnaire renseigné par les référents diversité Mesure n°5 Mesures spécifiques à l’activité quotidienne des agents et à leur évolution de carrière Action n°1 : Mieux prendre en compte les conséquences des absences de longue durée • Faire un bilan de l’application de l’instruction et du guide de bonnes pratiques diffusés en février 2013 en services déconcentrés (hors ministère du travail) et en administration centrale. Action n°2 : Favoriser une meilleure articulation entre temps professionnels et temps personnels. • • • • Mettre en œuvre une charte avec l’ensemble des directions d’administration centrale pour une diffusion souhaitée en 2015 dans l’ensemble des services Mieux informer les agents sur les règles applicables et les effets en termes de retraite des choix faits en matière de congés familiaux et de temps partiel Développer le télétravail et mettre en place des solutions de travail distant dans les lieux tiers Encourager la pleine utilisation du congé de paternité et mettre en place les conditions de son suivi statistique Mesure n° 6 : Mesures relatives aux parcours professionnels : promotions et mobilités Action n°1 : Veiller à ce que les conditions d’exercice de la mobilité, les critères et les procédures de promotion ne défavorisent aucun agent. Procédure d’examen des candidatures à une promotion ou mobilité : 31 DGCS/SDFE/B1 Date : 8 décembre 2014 • • • • Rédiger une note procédure fixant des règles objectives et transparentes portant notamment sur le fonctionnement des revues des cadres, les différents viviers gérés et leurs caractéristiques, l’existence de plans de relève sur les postes clés Systématiser le recours à une grille d’analyse Privilégier le recours à un groupe de personnes pour examiner les candidatures Encourager les candidatures féminines par la mobilisation des responsables hiérarchiques (notamment dans le cadre de l’entretien professionnel annuel) et des conseillers mobilité carrière Action n°2 : Mettre en œuvre le décret n° 2012-601 du 30 avril 2012 relatif aux modalités de nominations équilibrées dans l’encadrement supérieur de la fonction publique pour favoriser un accès égal des deux sexes aux emplois d’encadrement • Maintenir au moins le taux réalisé en 2013 dans les services centraux. Améliorer le taux réalisé en 2013 dans les services déconcentrés : Dans le cadre de la réforme territoriale qui voit passer le nombre de régions métropolitaines de 22 à 13, une attention toute particulière sera accordée aux nominations de DR et de chef de pole ou SG des DIRECCTE pour que la proportion de femmes présentes reste constante, voire augmente. • • • • • Proposer systématiquement aux décideurs la candidature d’au moins un agent de chaque sexe pour les nominations aux emplois visés par la loi Sauvadet Mettre en place des mesures d’accompagnement personnalisé des talents féminins pour les emplois supérieurs (sous réserve de la disponibilité des financements nécessaires) Développer un programme de mentorat visant à soutenir les femmes dans le développement de leur carrière Encourager les femmes ayant des ambitions managériales à prendre conscience de leurs compétences, augmenter leur participation aux sélections de management Démystifier le déroulement des procédures afin de réduire les freins aux candidatures féminines Action n° 3 : Contribuer à la mise en œuvre de l’obligation de représentation équilibrée dans les fédérations sportives (loi n°2014-873 du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes) ETENDRE LA PARITE AUX INSTANCES CONSULTATIVES DU MINISTERE Mentionner les mesures : INSCRIRE L’EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS LE FONCTIONNEMENT DU MINISTERE CF. le plan d’action mis en œuvre par la direction des ressources humaines. très majoritairement féminin du travail social 32