IAA E01, Traduction journalistique 2006

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IAA E01, Traduction journalistique 2006
IAA E01, Traduction journalistique 2006-2007
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Traduction N° 1
1. Thème
« Benoît XVI regrette »
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Après la controverse soulevée par ses propos sur l’Islam lors d’une conférence universitaire à Ratisbonne, en
Bavière, Benoît XVI a exprimé ses regrets, hier, depuis sa résidence d’été de Castel Gandolfo où des mesures
exceptionnelles de sécurité ont été prises. Mais il s’est refusé à présenter les excuses formelles exigées par
nombre de représentants du monde musulman. Déjà, la veille, le nouveau secrétaire d’Etat Mgr Tarcisio Bertone
avait affirmé que le pape était « absolument désolé » que ses propos sur l’Islam et le jihad « aient été interprétés
d’une façon qui ne correspondait pas à ses intentions. […] Monarque absolu et en théorie infaillible, le pape n’a
de comptes à rendre à personne. Mais là, il ne s’agit pas d’une question de doctrine ou d’organisation de l’Eglise,
et le Vatican semblait de plus en plus embarrassé des propos de l’ancien gardien du dogme et brillant théologien
ultraconservateur qui semble parfois avoir oublié qu’il est devenu pape. Certains s’inquiètent de l’absence de
sens diplomatique du successeur du très politique et médiatique Jean Paul II.
Marc Semo, Libération, 18 septembre 2006 [174 mots]
2. Version
“Should Vatican aides have warned the Pope?”
The authoritarian nature of Pope Benedict's papacy was being blamed last night for the speech that provoked
uproar in the Muslim world. Unlike his predecessor John Paul II, who worked closely with a select group of
advisers when drafting key speeches, Benedict XVI insists on writing his own.
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Although the final drafts are then circulated to his aides, senior Vatican advisers believe that there is no one
brave enough to tell the Pope he may have made a mistake. The Pope was known as “God's Rottweiler” when he
held his previous position as the Vatican's defender of the faith. Fr Daniel Madigan […] said that the Pope was
“clearly writing things himself” since his speech contained elementary errors about Islam. “He is not really au
fait with the material. He says the second Surah was handed to Mohammed when he did not have political power
but almost every Muslim scholar believes it was handed to him later, in Medina, when he did have political
power. Since the exile of Archbishop Michael Fitzgerald to be the papal envoy to Egypt, there are few highranking Islamic experts close to the Pope. Yesterday, Archbishop Fitzgerald declined to comment on the row,
saying that he was “on retreat” in France.
Malcolm Moore, The Daily Telegraph, September 19, 2006 [221 words]
Traduction n° 2
1. Thème
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Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a répété que l'élargissement « est un puissant
outil politique pour renforcer l'unité de l'Europe dans la diversité. » Pour lui, l'adhésion de nouveaux membres
« est la condition de l'Europe puissance et non de l'Europe miniature dont certains voudraient se contenter. » M.
Barroso est d'avis que « dire non à la Turquie aurait un coût énorme. » Plus tôt, Catherine Colonna, ministre
française déléguée aux affaires européennes, s'était interrogée sur la « capacité d'absorption » de l'Union, sans
nommer la Turquie : « L'élargissement modifie en profondeur la nature même du projet européen, alors que l'on
affecte de croire que l'on poursuit la même construction européenne en étant simplement plus nombreux. » Pour
le patron de l'exécutif européen, « il faut en particulier tordre le coup à certaines idées reçues et à certains
amalgames dangereux qui amènent les citoyens à confondre dans un même mouvement de rejet la
mondialisation et l'Europe. » M. Barroso a, par ailleurs, implicitement contesté l'analyse énoncée la veille par
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Jacques Chirac à propos de l'action de l'Europe lors du conflit, cet été, entre Israël et le Liban. Le président de la
République avait regretté que l'Union ait "été trop absente de la crise libanaise".
Philippe Ricard, Le Monde, 31 août 2006 [210 mot
2. Version
“Turkey in turmoil as EU talks begin”
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As Veysel Dalci, a leader of the governing party of pragmatic Islamists in Ordu on the Black Sea, stepped up to
place a wreath at a monument to Ataturk – Father of the Turks – on Sovereignty Day, he was seen chewing gum.
The Turkish prosecution service went into action and Mr Dalci was charged with the crime of insulting Mustafa
Kemal, better known as Ataturk, a national hero. Mr Dalci, who was held for 48 hours before being bailed, is
awaiting trial and could face 3 years in prison.
It is a small example of the political turmoil and violence in Turkey as officials from Ankara sat down this week
in Luxembourg with EU foreign ministers to formally open the negotiations that Turkey hopes will end in the
largely Muslim country joining Europe. The run-up to the momentous occasion has been anything but smooth.
Assassinations, ethnic conflict, political trials and human rights violations in recent weeks are generating fear
and instability. […] Diplomats, politicians and analysts believe the upheaval is being staged by hardline
nationalists aimed at destabilising Turkey, discrediting the AKP government of Recep Erdogan, and shattering
its hopes of integration with Europe.
Ian Traynor, The Guardian Weekly, June 16-22 2006 [200 words]
Traduction n° 3
1. Thème
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Le meilleur institut de sondage de la bande de Gaza est une boutique de drapeaux. Les couleurs qui ornent sa
devanture, sur l’artère principale de la ville, renseignent mieux qu’un long discours sur l’état d’esprit des
habitants. Le mois dernier, Mondial de football oblige, c’est la bannière du Brésil qui arrivait en tête des ventes.
Mais le piètre parcours de l’équipe auriverde et le déchaînement de violence sur la frontière israélo-libanaise ont
tôt fait de la remplacer par l’étendard jaune du Hezbollah, le parti chiite libanais. « J’en ai vendu des milliers
d’exemplaires en quelques jours, dit Tareq Abu Dayyeh, le jeune patron du magasin. Avant chaque
manifestation, les responsables de chaque parti viennent m’en prendre un nouveau lot. Hassan Nasrallah [le chef
du Hezbollah] est le seul dirigeant arabe qui se sacrifie pour le bien de notre peuple. » […]
Depuis dix jours, les Palestiniens se frottent les yeux devant leurs téléviseurs. Les images des explosions de
roquettes Katioucha sur les villes israéliennes de Haïfa ou Nahariya suscitent un mélange d’incrédulité et de
fascination dans une population soumise au feu roulant des batteries d’artillerie et des hélicoptères israéliens.
Benjamin Barthe, Le Monde, 22 juillet 2006 [189 mots]
2. Version
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It's a measure of the intractable nature of this conflict that the UN's Relief and Works Agency is now in its 56th
year of caring for Palestinians who became refugees when the state of Israel was established. So its director John
Ging draws on official records when he declares: "It's dangerous and miserable. This is the largest, most
enduring crisis of modern times." Since the West cut funding to the Palestinian Authority, as many as 170,000
families are without an income and there is little else to prime the local economy. About 90 per cent live below
the poverty line, as many as 85 per cent are said to be jobless, and close to one million individuals depend on UN
handouts of oil, flour, beans, rice, sugar and milk. The shelling has driven hundreds from their homes and forced
farmers to abandon crops in the fields. The entrails of bombed government agencies, like the new high-rise
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towers of the Foreign Ministry, spew into desolate streets. […] But such is the level of infrastructure bombing
now, that European aid officials have concluded that rebuilding any of Gaza in the absence of a viable peace
process is a waste of good money - the roads, bridges and buildings will only be bombed again, they say.
Paul McGeough, The Sydney Morning Herald, September 2, 2006 [213 words]
Traduction n° 4
1. Thème
« Les modèles blairiste et suédois survivront »
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Tony Blair en Grande-Bretagne, Göran Persson en Suède. Deux éminences de la gauche européennes sont
poussées hors de la scène. Pour Tony Blair, c’est décidé, il ne reste plus qu’à savoir la date. Pour Göran Persson,
les élections devraient trancher dimanche 17 septembre et il était impossible d’anticiper le résultat, mais en
Suède, cette sorte de « ballottage » peut déjà s’assimiler à une défaite. La « troisième voie » blairiste, comme le
« modèle suédois », en échec ? Pour tous ceux qui voyaient dans ces deux pays une source d’inspiration, le
revers paraît rude. Au fil des années, les travers de leur personnalité, hier tolérée, ont fini par énerver : Blair
parce que c’est un filou (les excès de sa communication) et qu’il dédaigne trop souvent les députés de base du
Labour. […] Outre-Manche, le rival au sein du Labour, Gordon Brown, va modifier la politique étrangère dans
un sens moins atlantiste (la guerre en Irak), mais aussi moins européen. Concernant l’économie et le social, celui
qui a été chancelier de l’Echiquier depuis neuf ans a dit qu’il poursuivrait la politique qu’il a conduite avec M.
Blair.
Le Monde (édition en ligne), 17 septembre 2006 [197 mots]
2. Version
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A sullen and potentially unstable truce was struck last weekend between Tony Blair and Gordon Brown after the
prime minister reluctantly bowed to the demands of the chancellor and rebel MPs by promising to step down
within 12 months. Although neither man elaborated on the timetable for his departure and both insisted no secret
deal had been reached, one option that might be acceptable to both sides would be for Mr Blair to announce in
February that he will stand down as party leader in May. This would trigger a leadership contest after the local,
Scottish and Welsh elections in May – and mean that Mr Blair would leave 10 Downing Street early enough to
give his successor time to make an impact before Parliament goes into the long summer recess. By then, he
would have achieved 10 years in office. […]
In a brief statement, made during a visit to a London school last Friday, Mr Blair apologised, admitting that the
bitter infighting within Labour “has not been our finest hour, to be frank.”
Patrick Wintour & Michael White, The Guardian Weekly, Sept. 15-21, 2006 [174 words]
Traduction N° 5
1. Thème
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La régression générale dans la violence n'était pas écrite à l'avance (même si elle avait été prophétisée par
Jacques Chirac). Il était difficile de ne pas souscrire à l'objectif de la démocratisation de la région, de celle-ci
comme de toute autre. Mais pour avoir une chance de sortir le Proche-Orient d'une impasse sanglante - que
résument les bombes qui broient les enfants de Cana, les roquettes et désormais les missiles qui ravagent le nord
d'Israël, le bain de sang quotidien à Bagdad et la litanie des morts à Gaza - il eût fallu accompagner le projet de
« Grand Moyen-Orient » d'un engagement sérieux et résolu de la part des Etats-Unis. C'est le contraire qui est
advenu. George Bush a en effet commencé par se désengager du conflit israélo-palestinien. Plus précisément sa
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politique a consisté à coller à celle d'Israël. Il a réduit d'autant le crédit politique de l'Amérique dans le monde
arabe. Il a fragilisé ses alliés modérés (notamment l'Egypte, la Jordanie et les pays du Golfe) en suscitant une
vague d'antiaméricanisme sans précédent. Et comme Israël a choisi la voie unilatérale (retrait du Liban sud, puis
retrait de Gaza), il n'y a plus eu de « processus de paix ».
Jean-Marie Colombani, Le Monde, 1er août 2006 [202 mots]
2. Version
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Just how powerful is the Israel lobby? What was its role in engineering the Iraq war, and is it pushing for a
repeat performance in Iran? […] AIPAC was founded in the early 1950s by a Canadian-born former journalist,
I.L. Kenen, with funding from Jewish groups. Kenen was a tireless advocate for Israel in the 50s and 60s, when
it had to claw for dollars and votes against a powerful lobby of oil interests, Arab-oriented diplomats and
lawmakers such as William Fulbright, the legendary chairman of the Senate foreign relations committee, who
saw US support of the fledgling Jewish state as a serious mistake that threatened regional stability.
The 1967 six-day war marked a turning point. Arab leaders talked of driving the Jews into the sea, igniting fears
of a new Holocaust, but Israel launched pre-emptive airstrikes on Egypt and Syria and won a smashing victory.
Many American Jews rallied around their scrappy Middle Eastern cousin, as did non-Jews who saw Israel as a
powerful little island of democracy in a sea of hostile Arab dictatorships.
Glenn Frankel, The Washington Post, July 28, 2006 [175 words]