Formation RATP
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Connexions Connexions BULLETIN DE LIAISON DU SERVICE ECONOMIQUE DU CRE RATP N° 69 - NOVEMBRE 2000 Dossier Formation RATP : un bilan 99 décevant L’Inspection du travail Evolution des recettes voyageurs EDITO Ovous bjectif avez dit objectif ? Les premiers éléments sur le suivi de la contractualisation ont été transmis dernièrement par la direction. L’ensemble des résultats démontre une bonne tenue des indicateurs de la RATP, dans un contexte où le trafic devrait afficher une hausse de +5% en fin d’année, évolution bien supérieure aux prévisions initiales. Les agents, le matériel et les installations ont donc fait face à l’augmentation inattendue du trafic en garantissant une bonne qualité de service. En effet, pour tous les indicateurs contenus dans les annexes du contrat RATP/STP, les résultats sont au-dessus des objectifs fixés. Certains d’ailleurs, plus que d’autres. C’est le cas notamment pour la disponibilité des distributeurs de tickets et des escaliers mécaniques. Ces bons résultats viennent contrarier des projets de réorganisation actuellement en gestation, tel que le rapprochement d’équipes de maintenance, contenu dans le dossier “ ligne 13 ” et qui va probablement s’étendre à l’ensemble des lignes. En effet, l’objectif affiché de ces projets est d’améliorer la qualité de service. Mais vu les résultats satisfaisants observés, cet argument ne tient plus la route. Les agents devront donc interpeller leurs directions sur ce point pour connaître les véritables enjeux de ces projets. Alain MAILLARD Président de la Commission économique du CRE SOMMAIRE DOSSIER ....................................................................................... 2.5 La formation 1999 à la RATP DERNIERES SEANCES.......................................................... 6.7 Le projet télébillettique à SIT TABLEAU DE BORD ................................................................ 8.9 LE SAVIEZ-VOUS .......................................................................... REPERES................................................................................. 10 11 . 1 3 L’Inspection du travail TENDANCE ........................................................................................ 14 Les recettes voyageurs KIOSQUE ................................................................................. 15 . 16 PLEINS FEUX SUR « Le bel avenir du contrat de travail » Appel des économistes pour sortir de la pensée unique, Ed. Syros, mai 2000 NOTRE SELECTION DOSSIER La formation A la Régie, les résultats de la formation professionnelle pour l’année 1999 sont plutôt paradoxaux. En effet, bien que les dépenses de formation aient augmenté sensiblement par rapport à 1998, les réalisations enregistrées tombent à leur plus bas niveau depuis cinq ans. Le bilan s’avère donc plutôt mitigé même si la somme allouée à la formation professionnelle par la RATP se situe bien au-dessus du seuil minimum légal. La formation professionnelle à la RATP représente 1 503 965 heures en 1999, ce qui équivaut à environ 39 heures par agent. On s’aperçoit, en comparant ce résultat à ceux des cinq dernières années, que le nombre d’heures de formation dispensées en 1999 est à son plus bas niveau (cf. tableau). afin d’affiner les réels besoins en formation. Il s’agit, par ce biais, de faire coïncider l’offre et la demande de formation des départements et unités. Ecart entre les prévisions et les réalisations Une seconde explication réside dans le phénomène inquiétant d’absentéisme des stagiaires, qui sont contraints de ne pas assister à la formation pour des raisons de surcharge de travail. A ITA, par exemple, on enregistre un taux d’absentéisme représentant environ 10% des réalisations, notamment pour les formations “ sécurité ”. De la même manière, le budget formation du département SIT n’a pas été entièrement dépensé (en francs et en heures). En effet, le département a été confronté à des problèmes d’annulation des sessions par manque de participants pour des raisons de service. A MTR, par contre, les raisons de non réalisation de plus de 76 000 heures de formation tiennent à un taux d’échec inquiétant au concours de conducteur et à une stabilité organisationnelle nécessitant un accompagnement moindre En fait, l’objectif fixé lors des prévisions n’a pas été atteint puisque le taux de réalisation se monte, en moyenne, à 91%. Seulement deux tiers des départements réalisent au moins 90% de leurs objectifs. Les représentants du personnel ne restent pas indifférents à cette situation et dénoncent l’écart important entre les prévisions initiales et les réalisations. Ils constatent qu’une mauvaise évaluation des besoins des différents départements est une première explication de la différence observée. Fin 1999, début 2000, la Régie prend en compte ce dysfonctionnement et met en place des groupes de travail composés des responsables de départements Connexions 2 Un phénomène inquiétant d’absentéisme professionnelle à la RATP en termes de formation. Suite à ce dernier argument, on peut se demander quel impact aura la scission de MTR, si elle devient effective, sur les actions de formation à venir. Au final, ce phénomène d’absentéisme dénonce plus globalement un manque d’effectifs au sein des départements de maintenance et d’exploitation, à l’heure où l’on parle d’amélioration de la qualité de service. Baisse du nombre de stagiaires Au total, deux tiers de l’effectif (27 457 agents) ont suivi une formation en 1999. Le nombre de stagiaires, à l’instar des heures de formation, est également à son plus bas niveau depuis 5 ans. En aparté, on peut noter que la direction de DSC2 a présenté, pour 1999, une répartition des agents non formés depuis cinq ans par unité. Elle précise qu’à son échelle, l’année 1999 s’est caractérisée par la mise en place d’une nouvelle organisation et de grands projets tels que Sesam Vitale et l’euro. Pour revenir à l’ensemble de la Régie, le nombre de stagiaires est donc en baisse pour toutes les catégories excepté pour les “ non qualifiés ” dont le nombre de stagiaires augmente par rapport à 1998. L’année 1999 se caractérise également par une hausse de +7,5% de la durée moyenne des stages globalement, ce qui s’explique par une baisse moindre des heures de formation comparée à celle des stagiaires. En termes financiers, la formation professionnelle à la Régie se chiffre à 533 millions de francs, soit, paradoxalement, le plus haut niveau de dépenses de formation depuis 1995. Sur ce mon- tant, 495 millions de francs correspondent aux dépenses liées aux actions de formation, soient : - 464 MF pour les dépenses des départements (la rémunération des stagiaires, les charges externes, la rémunération des personnes concourant à la formation et les autres dépenses), - 26 MF pour les coûts pédagogiques des formations transversales, - 5 MF pour les investissements locaux. Une hausse du coût de l’heure de formation La hausse des dépenses se justifie donc par un bond du coût de l’heure de formation. En effet, on note un accroissement du coût de l’heure de formation depuis 1997. Par rapport à 1998, il est en hausse de +11,1% et dépasse de +18% les prévisions initiales. La Régie explique cet écart par une sous-estimation des salaires moyens prévisionnels des agents et par l’intégration des salaires des formateurs occasionnels dans le poste “ salaires des formateurs et des gestionnaires ”. 7,15% de la masse salariale A l’instar du montant des dépenses, le taux de participation (dépenses de formation sur la masse salariale) augmente légèrement de 0,06 point par rapport à 1998 alors que depuis 1994, il était en diminution. Par ailleurs, le taux de participation réalisé est supérieur aux prévisions. Le taux de participation s’établit à 7,15% de la masse salariale en 1999 contre 7,55% en 1994. L’évolution positive du taux de participation en 1999 s’explique par LA FORMATION PROFESSIONNELLE PAR CATÉGORIES Stagiaires 1998 1999 Heures 1998 Durée des stages 1999 1998 1999 Cadres 4 628 4 266 84 348 85 129 18,23 19,96 Maîtrises 13 532 12 194 299 034 257 219 22,10 21,09 Exécutions qualifiés 46 002 38 182 951 619 921 703 20,69 24,14 Exécutions non qualifiés 2 483 2 648 292 558 239 914 117,82 90,60 57 290 1 627 559 1 503 967 24,42 26,25 Ensemble 66 645 RÉPARTITION DES HEURES DE FORMATION PAR OBJECTIFS Réalisation Part des 1999 objectifs La formation professionnelle continue 1 157 924 76,99% Maintenir les compétences individuelles 424 814 28,25% Former les agents pour améliorer la vie quotidienne des voyageurs 71 141 4,73% Permettre à chacun de maîtriser les nouvelles technologies au service du voyageur 117 927 7,84% Développer les compétences des agents du tertiaire 38 318 2,55% Poursuivre la décentralisation, développer les compétences de l'encadrement, responsabiliser tous les agents 70 099 4,66% Faciliter les parcours professionnels des agents 435 625 28,97% Les formations qualifiantes liées à l'embauche 346 043 23,01% Total formation professionnelle imputable 1 503 967 100,00% Les autres dispositifs de formation, non imputables (mobilité, promotion, qualification) Total formation professionnelle non imputable Connexions 3 101 218 1 605 185 DOSSIER une augmentation des dépenses de formation (+3% en francs courants) par rapport à 1998 supérieure à l’évolution de la masse salariale (+0,4%) et non pas par un effort quantitatif de formation (les heures de formation étant en baisse sur un an). Le taux de participation reste, tout de même, bien au-dessus de 1,5% de la masse salariale que prévoit l’obligation légale pour les entreprises de dix salariés et plus (cf. Connexions n°53, mai 1999). Cependant, on est loin des 9% de taux de participation à EDF-GDF et des 11% à Air France. Répartition de la formation Les moyens de la formation en 1999 ayant été recensés, il est donc intéressant de voir comment est réparti ce budget global de formation, à quels objectifs il tente de répondre. Petite remarque préliminaire : le plan de formation s’articule, depuis 1999, en trois parties afin de mieux distinguer les différentes allocations de formation. Les deux premières parties du plan correspondent aux formations imputables. Ceci signifie que ce type de formations doit se dérouler conformément à un programme établi en fonction d’objectifs préalablement déterminés. Il doit également préciser les moyens pédagogiques mis en œuvre et ainsi définir un dispositif permettant de suivre l’exécution de ce programme et d’en apprécier les résultats. La dernière partie regroupe les actions de formation non imputables au sens légal mais qu’il est important de suivre en termes de formation sécurité notamment, mais aussi d’adaptation au poste de travail et de mise en double. L’un des objectifs les plus importants en volume d’heures s’intitule “ maintenir les compétences individuelles et collectives ”. Il représente 28,2% des heures imputables en 1999. Plus précisément, il s’agit de contribuer à la sécurité ferroviaire et à la sûreté de fonctionnement, de garantir la pérennité du patrimoine et la disponibilité des équipements et de prévenir les risques techniques et environnementaux. Cet axe concerne principalement les départements d’exploitation et de maintenance. Les objectifs de la formation en 1999 Les élus remarquent que la formation “améliorer la vie quotidienne des voyageurs ” comporte un faible volume d’heures de formation, alors que cet objectif est la priorité majeure du plan d’entreprise 1998-2000. 71 141 heures ont été prévues à ce titre pour, d’une part, améliorer la relation de service (accueil, commercial) notamment au sein des pôles multimodaux, et d’autre part, intensifier les actions de lutte contre la fraude et améliorer la maîtrise du territoire et la gestion des lieux. A SC1, par exemple, les membres de la commission formation du CDEP remarquent que les souhaits du service attentionné ne sont pas encore traduits en 1999 par des formations adéquates, en particulier sur la formation en langue pour le personnel en contact avec le public. La formation doit, aux yeux de la direction, également permettre à chacun de maîtriser les nouvelles technologies au service du voyageur (Altaïr, TPV, télébillettique…). 117 927 heures de formation ont été consacrées à cet objectif en 1999. Mais, selon les représentants du personnel, la formation dispensée suite à l’arrivée de nouvelles technologies ne doit pas pénaliser les formations sur le maintien des connaissances. En effet, seulement 38 318 heures de formation, soit 2,5% des heures imputables (la plus petite part des réalisations 1999), sont consacrées à développer les compétences des agents du tertiaire. Autre objectif suivi : poursuivre la décentralisation, développer les compétences de l’encadrement et responsabiliser tous les agents. Connexions 4 Cet objectif correspond à 4,6% des actions de formation imputables, soit 70 099 heures de formation. Pour les représentants du personnel, d’ailleurs, il reste à convaincre l’ensemble de l’encadrement que la formation est un réel atout et que le temps et les dépenses consacrés à ce titre doivent être traités comme un réel investissement pour l’entreprise. Enfin, 435 625 heures de formation ont été réalisées en 1999 pour faciliter les parcours professionnels des agents, soit 29% des heures imputables. Trois priorités sont affichées, à savoir “ préparer et accompagner les mobilités ”, “ préparer et accompagner les promotions ” et “ faciliter la qualification des agents ”. Les élus notent que la réforme du système de promotion sociale (concours, etc.) est en suspens. La direction informe à ce propos, que la refonte du système de promotion sociale est en cours pour l’ensemble de l’entreprise. En effet, cette dernière reconnaît que le processus n’est pas au point mais que sa révision ne se fera pas du jour au lendemain. Actuellement, la plupart des promotions se font au choix et les concours ont tendance à disparaître, ce qui soulève le problème du peu d’intérêt de l’entreprise à développer la promotion sociale. Il s’agit de rendre le système plus efficace, plus rapide et plus lisible pour l’agent. La formation liée à l’embauche La deuxième partie du plan, on l’a vu, concerne la formation liée aux embauches avec 346 043 heures de formation, soit 23% des heures imputables. L’essentiel de cette formation réside dans les formations qualifiantes pour les métiers de base. On peut noter que la formation des machinistes à BUS représente un tiers de la formation liée à l’embauche avec 121 600 heures pour 626 machinistes recrutés. Les représentants du personnel souhaitent La formation qualifiante à l’embauche d’ailleurs que les formations liées à l’embauche ne se fassent pas au détriment de la formation professionnelle continue, phénomène trop souvent observé. Par exemple, à BUS, les représentants du personnel s’inquiètent du devenir des centres de formation et des moyens alloués pour assurer à la fois la formation liée aux embauches (notamment de machinistes) et la formation professionnelle continue. Les représentants du personnel regrettent que la direction ne prenne pas suffisamment en compte les vœux formulés lors des entretiens d’appréciation et de progrès des agents en termes de formation. La formation professionnelle doit aussi permettre à l’agent de faire évoluer ses connaissances. Mais les formations accordées sont souvent obligatoires et ne répondent qu’aux besoins de l’entreprise. La formation professionnelle constitue avant tout pour la direction un outil de management pour atteindre les objectifs stratégiques de l’entreprise et dépend fortement des évolutions rencontrées par la RATP. Ceci pose la question du plan de formation de la Régie pour 2001, sachant que le contexte sera assez différent des années précédentes. En effet, l’année 2001 sera synonyme de relance de la politique de développement des transports en commun (poursuite du contrat de plan 2000-2006), de réforme institutionnelle (entrée de la région au sein du STP, signature d’un contrat STP/RATP, principe de despécialisation), d’évolutions réglementaires vers la concurrence (avec le projet de règlement européen de juillet dernier et l’accélération de l’ouverture du marché mondial), une croissance très forte du trafic, l’introduction de nouvelles technologies et la mise en œuvre de l’aménagement et la réduction du temps de travail. Le prochain plan de formation de la Régie sera présenté aux élus à la séance du CRE de novembre. Espérons que les moyens prévus seront à la hauteur des ambitions. RÉPARTITION DU NOMBRE DE FORMATION (IMPUTABES ET NON IMPUTABLES) PAR DÉPARTEMENT RER 11% SC1 6% SC2 2% SIT 4% BUS 25% ESE 5% MTR 28% MRB 6% MRF 9% ITA 4% EVOLUTION DES SOMMES INSCRITES AU PLAN DE FORMATION 495 713 500 000 490 000 180 000 470 000 479 395 470 976 470 704 476 297 481 039 460 000 450 000 1994 1995 1996 1997 1998 Les plans de formation 2000 et 2001 se caractérisent, entre autres, par un poids important de la formation qualifiante liée à l’embauche. Explications : Le plan de formation pour l’année 2000 est présenté par la Régie comme étant influencé par les embauches liées à la réduction du temps de travail. Les principes communs pour la négociation sur le temps de travail et la création d'emplois signés le 2 juillet 1999 prévoit 40 000 emplois pour fin 2001, ce qui correspond à la création d'environ 1 200 postes sur deux ans (soit 600 pour 2000). Globalement, les heures de formations qualifiantes liées à l'embauche sont en hausse de +18,87% par rapport à 1999. Les embauches totales sont en hausse de +24% par rapport à 1999. Autre nouveauté : le plan de formation 2000 prend également en compte l'embauche de 170 emplois - jeunes, intégrés à SEC (47 600 heures de formation). Au total, les embauches (hors CDD) en 2000 devraient se monter à 2 280 agents, soient environ 120 cadres, 210 agents de maîtrise et 1 950 opérateurs, nous dit la Régie. La tendance se poursuit en 2001 avec 2 400 embauches prévues. En effet, le plan de formation 2001 prévoit environ 618 000 heures consacrées à la formation à l’embauche, soit quasiment deux fois plus qu’en 1999. Les actions de formation liées à l’embauche représenteraient ainsi 31% des heures imputables. La Régie explique que ses prévisions de recrutement intègrent l’augmentation des départs à la retraite, ajoutée à la mise en place de l’Aménagement et de la réduction du temps de travail. Connexions 5 1999 DERNIERES SEANCES BUS 18 octobre SC2 12 octobre • Information sur la politique de la ville et l’action territoriale • Présentation du fonctionnement et de l’organisation du relais de Bussy • Avis du CDEP sur les orientations 2001 de la formation • Présentation du projet de plan de formation 2001 • L’inaptitude chez les machinistes receveurs de la RATP • Bilan d’activité de la Médecine du Travail et du Service social pour 1999 • Point sur l’élaboration du plan GIS 2001-2003 • Demande d’informations sur l’expérimentation proposée au SMT et les conséquences sur les personnels • Information sur les évolutions de fonctionnement au CFTN • Présentation de la première partie de l’expertise sur Sésam-vitale ESE 19 octobre • Avis sur le plan de formation 2001 (Prévisions) • Avis sur la création du groupe de soutien achats • Avis sur la création de l’activité de vérification des appareils de signalisation MTR 12 octobre • Avis sur la mise en service du PCC délocalisé de la ligne 4 • Information sur l’état d’avancement du projet télébillétique • Information sur la lettre d’orientation du plan de formation RER 5 octobre ITA 18 octobre • Réflexion des élus sur les schémas directeurs MTR et RER • Point technique sur l’amiante • Bilan de SAGAI à six mois d’expérience et présentation de SAGAI phase 2 • Point annuel sur l’état d’avancement du RVB MRB 19 octobre • Avis du comité sur le projet de rapport relatif à l’égalité professionnelle des femmes et des hommes en 1999 • Information sur les principes de fonctionnement et d’organisation du relais-bus de Bussy • Bilan du SAM, présentation du SAM graphique • Point sur les formations qualifiantes MRF 20 octobre • Avis du CDEP sur la lettre d’orientation du département MRF pour 2001 • Présentation du plan de formation professionnelle 2001 • Point sur les modalités d’application du modificatif n°4 de l’IG 436 B concernant le pointage et le regroupement de primes • Avis sur la mise en place de la sous-filière BL • Plan 2001-2003 • Information sur la politique de la ville et le développement territorial SIT 19 octobre • Demande d’avis sur le plan de formation 2001 • Demande d’avis sur le projet de développement de l’offre de service à l’unité ESI CA 27 octobre • Protection et surveillance des établissements tertiaires • Fourniture, installation, mise en service de copieurs et leur production de copies • Fourniture de parkas du personnel d’exploitation, de maintenance et de sécurité • Refonte du logiciel de régulation Altaïr • Avenants de prorogation des marchés de propreté élargie du métro et du RER • Proposition de nouvelles opérations de “ crossborder lease ” CRE 25 octobre SC1 26 octobre • Point sur la mise en place d’une organisation dédiée à la politique de la ville et à l’action territoriale • Conclusion de l’expertise de la société SAAEC sur les GIE et plus particulièrement sur SECTRANS • Avis sur l’aménagement de l’organisation de la Logistique d’établissement du site de Lagny – Philidor – Maraîchers • Intervention de M. Jean-Paul Bailly, Président Directeur Général, sur les orientations de l’Entreprise • Information sur la politique de développement des filiales de la RATP et leur stratégie • Information sur l’impact pour la RATP du projet de règlement européen des transports de voyageurs (texte du 26 juillet 2000), et ses conséquences sur la contractualisation • Information sur l’élaboration du Plan d’Entreprise 2001-2003 Connexions 6 Avancement du projet télébillettique Selon le dernier planning retenu, le projet devrait connaître une première phase de généralisation qui concernera l'ensemble des agents RATP d'ici l'été 2001. Cette première étape sera ciblée sur les voyageurs qui disposent déjà d'un système d'abonnement. En premier lieu, les porteurs de Carte Intégrale pour les zones 1 à 3 seront équipés de Passes à partir du dernier trimestre 2001 au fur et à mesure du renouvellement de leur abonnement. Viendra ensuite le tour des abonnés Carte Intégrale zones 4 à 8, puis des jeunes porteurs d'Imagine'R. ZOOM L’écho des CDEP A l'occasion de la séance de septembre du CDEP SIT, le président de l'Institution a donné aux élus un certain nombre d'informations sur l'état d'avancement du dossier télébillettique. Il s'agit en effet d'un projet complexe, initialisé au milieu des années 90, qui s'articule autour de plusieurs étapes et couvre différents aspects. Il s'agit surtout d'un processus qui concerne directement un très grand nombre d'agents dans l'entreprise. En terme d'équipement, la RATP a passé en juin 2000 un premier marché d'un montant d'environ 100 MF pour les réseaux Métro et RER. Remporté par la société Ascom Monétel, ce marché comprend la fourniture d'un million de cartes à puces, 2 000 valideurs et 600 concentrateurs de station. Il couvre également la fourniture de logiciels pour la chaîne de validation, ainsi que la personnalisation des cartes et leur expédition aux abonnés. Le projet télébillettique ayant d'importantes répercussions sur les agents, les informations fournies aux élus ont notamment souligné l'existence de groupes de Connexions 7 réflexions mis en place avec une quarantaine d'agents commerciaux des départements d'exploitation qui ont réfléchi aux évolutions nécessaires en terme de gestion des lieux, de conseil commercial, d'information sur la ville et d'assistance aux voyageurs en cas d'incident. Parallèlement, des discussions ont été engagées avec les organisations syndicales dans le cadre d'un groupe de travail créé en avril 2000 sur la base de deux représentants par famille syndicale. Objectif : discuter, sur la base des orientations générales de la direction, des évolutions que le Passe va induire en matière d'organisation et de métiers. Les organisations spécifiques aux départements concernés seront ensuite négociées de manière décentralisée. Enfin, le projet de la direction prévoit que, à partir de la mi-2001, 20 000 agents des départements impliqués (MTR, BUS, RER, SEC, CML, SIT et MRB) bénéficieront d'une journée de sensibilisation à la télébillettique afin de "partager une culture commune de la télébillettique, de ses enjeux commerciaux et de son impact sur la relation de service". Pour cela, un réseau de 100 "ambassadeurs télébillettique" (formateurs ou agents de maîtrise opérationnels) sera mis en place afin d'assurer ces actions de sensibilisation entre novembre 2000 et début 2002. A l'issue de cette information, les élus du CDEP se sont interrogés sur l'impact que la mise en place du Passe sans contact pourrait avoir sur leur activité de maintenance, notamment pour ce qui est des valideurs installés à bord des bus. En l'état des informations communiquées par la direction, il est envisagé que SIT prenne en charge le second niveau de maintenance de ces équipements, sans pour autant qu'il y ait de garanties quant au maintien en interne d'une telle activité. Sur un autre plan, les élus ont souhaité corriger une omission en informant de l'existence récente d'un groupe de travail mis en place au niveau du Conseil d'administration afin de mener une réflexion sur le développement de la télébillettique. D'autre part, ils ont déploré que le soi-disant dialogue social mis en place par le biais des divers groupes de réflexion existants se soit soldé essentiellement par des déplacements sur d'autres réseaux, alors même que les questions qui sont en jeu, et qui sont traitées dans le cadre de la négociation avec les syndicats, sont d'importance. Les élus craignent de ce point de vue que la direction n'ait qu'une "réflexion à courte vue" alors que ce projet va avoir de fortes répercussions sur les métiers, notamment ceux liés à la vente. TABLEAU DE BORD Après un bond de la consommation de plus de 3% au premier semestre 2000, les achats de produits manufacturés des ménages accusent une baisse de –1,2% en septembre par rapport au mois précédent. On constate notamment un repli des achats d’automobiles de –0,5%. Conjoncture Recul de la consommation. Unité ou base 100 en 1995 INSEE Production industrielle sans énergie et IAA*(cvs) Production BTP (cvs) 100 en 1995 avril mai juin juil. août sept. mensuel 118,0 118,9 118,0 120,1 R 120,1 P _ 108,2 108,2 _ mensuel 100 Mds de F en 1995 Consommation des ménages Périodicité mensuel 107,1 108,4 108,1 Variation sur 1 an +4,0% Variation sur 1 mois +1,8% sur juin 104,03 105,79 106,10 107,40 105,49 104,24 +3,4% +0,1% sur juin +3,9% -1,2% R : révisé ; P : prévision ; * nouvelle base et nouvelle pondération ; IAA=industries agro-alimentaires Emploi En septembre 2000, le taux de chômage atteint 9,5% de la population active, soit 0,1 point de moins qu’en août. Les demandeurs d’emploi sont également en baisse de –1,8% sur un mois et de –15,3% sur un an. Baisse du chômage. DARES Demande d’emploi en fin de mois (cat. 1 et 6) (cvs)* Taux de chômage Offres d’emploi au cours du mois (cat. A) avril mai juin juil. août Unité ou base Périodicité Millier mensuel % mensuel 9,9 9,8 9,6 9,7 9,6 Millier mensuel 88,3 - - 110,1 111,5 2 872,6 2 850 9 2 809,6 2 794,1 2 770,6 Variation sur 1 an Variation sur 1 mois - 15,3% -1,8% 9,5 - 1,6pt - 0,1pt 145,2 + 3,2% +30,2% sept. 2 722,0 *Depuis juin 1996, l’ancienne catégorie I a été scindée en 2 par l’INSEE (cat 1 : demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE pour un emploi à durée indéterminée et à temps plein et ayant travaillé moins de 78 H dans le mois ; cat 6 : demandeurs d’emploi ayant travaillé plus de 78 H dans le mois). Chacun se souvient des événements de septembre dernier inhérents au boom du prix des carburants (+5.6% sur 1 mois). La hausse des cours du pétrole brut au cours des trois premières semaines de septembre et l’appréciation du dollar face à l’euro expliquent cette accélération. L’augmentation des prix pétroliers contribue à hauteur de 75% à l’augmentation de l’indice d’ensemble des prix à la consommation. Prix Accélération du prix des carburants. INSEE Unité ou base Périodicité avril mai juin juil. août sept. Variation sur 1 an Variation sur 1 mois Indice des prix à la consommation d’ensemble 100 en 1998 mensuel 101,9 102,1 102,3 102,1 102,3 102,9 +2,2% +0,5% Indice des prix à la consommation ménages urbains employés ou ouvriers (hors tabac) 100 en 1998 mensuel 101,7 101,9 102,1 101,9 102,1 102,6 +2,1% +0,5% Indice des prix des transports combinés de voyageurs 100 en 1998 mensuel 102,1 102,1 101,6 103,8 103,8 103,8 +1,9% - Indice des prix des carburants 100 en 1998 mensuel 120,5 121,1 125,2 126 124,1 131,1 +21,3% +5,6% Connexions 8 La hausse du trafic, corrigé de l’incidence des grèves, sur les réseaux ferré et routier se poursuit en septembre. Par ailleurs, l’évolution du trafic global sera proche de 5% à la fin de l’année, niveau supérieur aux prévisions initiales de la RATP. Trafic Hausse inattendue du trafic. RATP Unité ou base Périodicité avril mai Trafic RATP ferré Milliard de voyages/km mensuel 0,798 Trafic RATP routier (lignes RATP seules) Milliard de voyages/km mensuel 0,199 0,231 Service offert RATP routier (lignes RATP seules) Milliard de PKO 4p/m2 mensuel 0,796 Service offert RATP ferré* Milliard de voitures/km Tours perdus ferrés RATP Tours perdus routier RATP juin juil. août sept. Variation sur 1 an cumul 00/99 0,885 0,848 0,760 0,619 0,843 3,5% +3,2% 0,215 0,176 0,143 0,215 +3,4% +4,9% 0,849 0,807 0,713 0,680 0,837 +1,6% +3,2% mensuel 25,094 26,359 24,868 22,466 21,360 25,195 -1,4% +0,8% Unité mensuel 3 749 4 310 4 922 +64,5% -2,2% Milliers de km mensuel 137,1 319,2 288,94 246,17 99,88 263,05 +22,8% -17,9% 2 912 2 631 1 682 NB : Coefficients multiplicateurs utilisés par le SES pour passer de voyages à voyageurs/km à la RATP (kms moyens parcourus) : Métro (4,82 km), RER (10,20 km). * sans Orlyval Effectif RATP Création de HAL. RATP Pôle service aux voyageurs MTR M14 RER (dont conducteurs) BUS (dont machinistes) SEC CML IEF Pôle industriel ESE ITA SIT MRF MRB Contrôle général de la gestion CGF JUR LOG Pôle social DRH-PPP/GIS (dont ARI) Pôle développement et politique de la ville DEV STR PAT PRO Présidence PRE DGC Total En septembre, une modification organisationnelle a conduit à la fusion de LOG et de la DGHA pour devenir le département “ Achat et logistique ” (HAL). L’effectif global se monte à 39 049 agents, soit 517 agents de plus qu’en septembre 1999. septembre 1999 25 934 9 140 248 2 902 (3 399) 12 432 (9 776) 929 217 66 10 341 2 035 1 629 1 195 2 711 2 772 635 279 127 229 843 843 517 90 329 99 261 171 90 38 531 Connexions 9 septembre 2000 26 345 9 244 247 2 919 (3 418) 12 663 (10 152) 988 221 63 10 458 2 053 1 654 1 253 2 719 2 779 621 269 123 229 840 840 539 94 20 336 99 247 158 89 39 050 évolution en % +1,6% +1,1% -0,4% +0,6% (+0,6%) +1,9% (+3,8%) +6,4% +1,8% -4,5% +1,1% +0,9% +1,5% +4,9% +0,3% +0,3% -2,2% -3,6% -3,1% -0,4% -0,4% +4,3% +4,4% +2,1% -5,4% -7,6% -1,1% +1,3% différence +411 +104 -1 +17 (+19) +231 (+376) +59 +4 -3 +117 +18 +25 +58 +8 +7 -14 -10 -4 -3 -3 +22 +4 +7 -14 -13 -1 +519 LE SAVIEZ-VOUS ? 06/10/00 Contrat de plan 02/10/00 Réforme fiscale L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) estime que le plan fiscal proposé par Laurent Fabius profiterait surtout aux hauts revenus. Selon les économistes de cet organisme indépendant, les allégements fiscaux sur les ménages les plus riches qui bénéficient du cumul des différentes baisses (réduction de l'impôt, baisse de la TVA, suppression de la vignette), s'avèrent élevés en valeur absolue même s'ils apparaissent modérés en pourcentage. La baisse de la CSG sur les bas salaires modère ces effets inégalitaires ■ 12/10/00 Discriminations au travail 03/10/00 Travail de nuit des femmes Rebondissement sur le travail de nuit des femmes dans l’industrie. L'amendement du gouvernement qui devait le légaliser conformément aux directives européennes, est repoussé par le Sénat. Les représentants de la majorité sénatoriale favorables à l'abrogation de l'article de loi interdisant le travail des femmes la nuit, n'étaient pas assez nombreux en séance pour contrebalancer le vote des sénateurs de gauche hostiles à un texte profondément modifié par les sousamendements de la droite. Le texte doit être présenté en deuxième lecture à l'Assemblée nationale le 30 novembre. 04/10/00 Réforme de l’épargne salariale Le projet de loi sur l’épargne salariale présenté par Laurent Fabius, ministre de L’Economie et des Finances, trouve finalement un compromis dans la majorité parlementaire. Adopté par l'Assemblée nationale, ce nouveau dispositif d’épargne qui initialement exonérait les employeurs de versements de cotisations sociales, prévoit de taxer les versements patronaux à hauteur de 8,2% soit exactement le taux de cotisation retraite. Par ailleurs, les députés ont supprimé la référence à une sortie en rente mais ont accepté la possibilité d'une sortie "fractionnée". ■ 04/10/00 Financement des syndicats Les trésoriers de quatre confédérations syndicales (CGT, FO, CFTC et CFE-CGC) écrivent au Premier ministre pour lui demander que les moyens de financement des syndicats s'inscrivent "dans un cadre légal". Ils réclament une redéfinition de certaines sources de financement et la "transparence, tout en préservant l'indépendance des organisations syndicales". Le rôle des organisations syndicales, soulignent-ils, est "réduit à la seule sphère des adhérents", ce qui "tend à éluder la nécessaire existence d'un financement du paritarisme, ainsi que les possibilités de subventionnement par les collectivités territoriales". ■ 05/10/00 Les grands travaux du Contrat de plan Etat-Région 2000-2006 en Ilede-France portant sur l'amélioration des transports collectifs, prennent du retard. Les dossiers avancent trop lentement pour le président du Conseil régional, Jean-Paul Huchon, qui dénonce la lenteur des procédures administratives. "Les chantiers qui démarrent en 2001 devront s'achever en 2004 ou 2005. Au-delà de 2006, il faut revoir la copie" prévient-il. ■ Les députés adoptent un texte, transcription du droit européen, qui renforce la législation contre les discriminations au travail. Cette loi apporte de nouvelles garanties aux salariés en renversant la charge de la preuve qui incombait jusqu'à présent aux victimes. Il appartient dorénavant à l'employeur de prouver que sa décision est "justifiée" par "des éléments objectifs étrangers à toute discrimination". Par ailleurs, cette notion voit son champ s'élargir tant dans sa nature (sont visés les discriminations syndicales, les discriminations sexuelles, le racisme, l'homophobie…) que dans leurs mises en œuvre : circonscrite auparavant aux candidats à l'embauche et aux licenciés, la liste des motifs est étendue à l'ensemble de la carrière professionnelle (rémunération, formation, qualification, mutation, promotion). ■ 15/10/00 19/10/00 Inégalités sociales Selon une étude réalisée par l'Insee, les inégalités se sont accrues entre 1990 et 1998 alors que le caractère redistributif des prestations s'est accentué. Toutefois, le durcissement des critères d'attribution des allocations de chômage et l'essor du temps partiel ont eu pour effet d'appauvrir les foyers à bas revenus. De 1990 à 1996, les revenus moyens des 10 % des ménages les plus pauvres ont chuté de près de 3,5 % ; alors que ceux des 10 % des ménages les plus riches n'ont diminué que de – 0,2 %. ■ Ouverture du marché de l'électricité Le gestionnaire du Réseau de transport d'électricité (RTE) chargé d'acheminer l'électricité à travers le territoire français, lance une consultation pour la fourniture du courant nécessaire à l'équilibre de son réseau. Assurée jusqu'à présent par EDF, cette production sera répartie entre trois ou quatre opérateurs européens. L'exploitant national, qui conteste cette procédure établie pour se conformer aux exigences de la libéralisation, s'attend à perdre 20 % de sa clientèle industrielle et devra dans le même temps conquérir de nouveaux clients à l'étranger. ■ Elections aux CE en 1998 Selon les résultats que publie le ministère de l'Emploi et de la Solidarité, les élections aux comités d'entreprise de 1998 ont été marquées par la poursuite du recul des listes de non-syndiqués. Avec une participation de 65,7 %, les listes des non-syndiqués qui recueillent 24,1 % des suffrages exprimés, perd 1 point en 1998 par rapport à 1996. La CGT est le syndicat le mieux représenté avec 24,3 % des suffrages et progresse de 0,7 point entre ces deux périodes. La CFTC gagne 0,4 point et la CFDT 0,2 point. Les résultats de la CGT-FO et ceux de CFE-CGC sont stables. ■ 27/10/00 Convention Unedic Après la rencontre technique de "clarification" sur la convention chômage, qui réunissait les grandes centrales syndicales sous l'égide du ministère de l'Emploi, celui-ci a annoncé l'ouverture officielle de la procédure d'agrément. Les deux organisations non signataires, CGT et FO, se sont déclarées "déçues" de cette réunion. Renforcées dans leur conviction que les nouvelles mesures ne permettront pas d'augmenter le nombre de chômeurs indemnisés, les deux organisations largement majoritaires envisagent de faire valoir leur droit d'opposition au nouveau texte. ■ Connexions 10 REPÈRES L’Inspection du travail Institution importante dans le jeu des relations de travail, l’Inspection du travail constitue également une source majeure d’information sur le degré d’application de la réglementation sociale et sur la réalité sociale des entreprises. Mais ce rôle multiple et essentiel se heurte de plus en plus à la modification de son terrain d’intervention. Gros plan sur une institution plus que centenaire. C’est la loi du 2 novembre 1892 qui fait véritablement naître l’Inspection du travail en France. La conjonction de plusieurs phénomènes va impulser cette naissance et en premier lieu le développement industriel débridé avec sa kyrielle d’accidents du travail et la montée en puissance des organisations syndicales qui vont dénoncer largement les difficiles conditions de travail. Une affirmation du rôle de l’Etat La loi du 2 novembre 1892 limite la durée du travail des enfants, des filles mineures et des femmes, et innove en prenant les premières mesures de protection des travailleurs dans le domaine de l'hygiène et de la sécurité. Parallèlement, elle met en place un système garantissant sa propre application : elle crée l'Inspection du travail, reconnaît aux inspecteurs un droit d'entrée dans les entreprises et leur donne un statut de fonctionnaires d'Etat qui doit garantir leur indépendance. Depuis un peu plus d'un siècle existe donc en France une structure chargée de vérifier l'application de la législation sociale dans les entreprises. Ses missions sont codifiées par un certain nombre de textes établis en référence à la convention de l'Organisation Internationale du Travail dont la France est signataire et qui, depuis 1947, oblige les Etats signataires à organiser un système d'inspection du travail. Au fil du temps, l'Inspection du travail française a vu l'étendue de ses missions se développer en parallèle avec l'extension du droit social. Ainsi, par étapes successives, s'est mis en place un corps d'inspecteurs du travail dont le champ d'intervention couvre les conditions de travail, mais également les relations professionnelles, le statut du personnel, les salaires, l'emploi et la formation professionnelle. Chargés de "veiller à l'application du Code du travail et des lois et règlements non codifiés relatifs au régime du travail" (Art. L611-1 du Code du travail), les inspecteurs du travail assurent aussi une mission de conseil et de conciliation. Ils ont également vu depuis 1982 leur domaine d'action s'élargir au Connexions 11 contrôle des conventions et accords collectifs. Intervenant dans le cadre des rapports de travail entre employeurs et salariés, l'Inspection du travail assure en fait ses fonctions dans trois grands domaines. Le premier, et certainement le plus connu, couvre l'ensemble des relations professionnelles, qu'elles aient un caractère individuel ou collectif. Un rôle essentiel dans les relations collectives de travail Dans le cas des relations individuelles de travail, le rôle de l'Inspection est plus limité dans la mesure où il s'agit essentiellement du domaine de compétence du Conseil de prud'hommes. Elle y assure cependant une fonction d'information sur les dispositions du contrat de travail (réponse à des demandes individuelles dans le cadre des permanences assurées par les inspecteurs) et de vérification de la bonne application des dispositions légales. Mais REPÈRES c'est bien dans le domaine des relations collectives de travail que les prérogatives de l'Inspection du travail sont les plus conséquentes. Elles se traduisent tout à la fois par : - des actions de contrôle et d'information (respect du droit syndical, déroulement des élections, fonctionnement et information des comités d'entreprise), - un pouvoir de décision pour ce qui a trait à la mise en place des institutions représentatives du personnel, ou au licenciement d'un salarié protégé, - une mission d'animation, voire de conciliation, à l'occasion de l'élaboration ou de la révision des conventions collectives, ou encore dans le cadre de la prévention et du règlement des conflits collectifs. Le second grand champ d'intervention de l'Inspection du travail concerne la prévention des risques professionnels et les conditions de travail. Si la loi confère aux employeurs la responsabilité de protéger la santé de leurs salariés et l'obligation d'appliquer la législation, l'Inspection a pour mission de s'assurer de la mise en œuvre des mesures requises. Elle le fait par le biais de visites dans les entreprises ou d'enquêtes menées à l'occasion d'accidents. L'Inspection du travail française revêtant un caractère généraliste, ses agents assument cette fonction en s'appuyant sur un certain nombre de partenaires ou d'organismes spécialisés dans la prévention des risques professionnels : médecins inspecteurs régionaux du travail ou ingénieurs de prévention, et Services médicaux du travail notamment. Ils doivent tout à la fois contrôler la conformité des installations et équipements et identifier les risques professionnels à partir de l'étude globale des éléments contribuant à l'élaboration d'un processus de travail. Enfin, l'Inspection du travail exerce un certain nombre de fonctions dans le domaine de l'emploi et de la formation professionnelle. Si elle n'a plus aujourd'hui de pouvoir décisionnel en cas de licenciements économiques, elle peut intervenir si la procédure n'est pas respectée. De plus, elle est chargée de vérifier que les entreprises qui demandent des aides publiques remplissent les conditions requises et respectent la législation sociale. Une action de terrain Pour mener son intervention de terrain, l'action essentielle de l'Inspecteur du travail est le recueil d'informations. Le Code du travail et les textes internationaux lui octroient à cette fin plusieurs modalités d'intervention. Tout d'abord, l'Inspecteur du travail dispose à tout moment d'un droit de visite inopinée dans les entreprises. Il est par contre tenu d'informer l'employeur de sa présence, ce dernier devant prévenir le CHSCT. L’Inspecteur peut se faire accompagner du délégué du personnel et dispose d'un pouvoir d'enquête qui passe notamment par l'audition du personnel. Il peut aussi exiger que lui soient présentés les docu- ments internes à l'entreprise, dont la nature est spécifiée dans la législation et par la jurisprudence. Il peut également ordonner la vérification d'une installation ou d'un équipement par un organisme agréé. Enfin, il doit recevoir de manière périodique un certain nombre de documents qui lui permettent de se tenir informé de la situation des entreprises qui relèvent de son secteur (bilan social, règlement intérieur, PV d'élection, ordre du jour des réunions de CHSCT, …). Plusieurs moyens d'action Si l’Inspecteur constate une irrégularité au cours de ses investigations, il peut en premier lieu formuler à l'employeur une observation écrite. Dans un certain nombre de situations, il peut aller plus loin et recourir à la mise en demeure qui enjoint à l'employeur de se mettre en conformité sous un certain délai, sous peine de verbalisation. Cela est possible dans les cas où sont mis en cause l'hygiène et la sécurité ou certains aspects de la réglementation du travail. L'Inspecteur du travail peut également recourir à la voie pénale et dresser un procèsverbal "faisant foi jusqu'à preuve du contraire", transmis au Procureur de la république qui décidera de l'éventualité de poursuites. Enfin, s’il constate une situation de danger grave ou pouvant engendrer un dommage imminent et important, il peut saisir le juge des référés qui pourra ordonner des mesures EVOLUTION DE L’ACTIVITÉ 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 Inspecteurs + contrôleurs du travail en section 1 235 1 203 1 150 1 113 1 139 1 164 1 158 Etablissements assujettis 1 131 633 1 180 670 1 245 187 1 290 816 1 340 388 1 360 225 1 396 074 12 170 593 12 237 578 12 990 002 13 137 574 12 699 185 12 679 321 13 040 291 357 137 380 052 347 292 295 185 321 295 Salariés concernés Interventions en entreprise Connexions 12 297 295 259 879 Une position difficile à tenir Dans le même temps, l’action de l’Inspecteur du travail n’est pas toujours perçue de manière très positive par les salariés qui lui reprochent parfois une action trop limitée ou une écoute insuffisante. Il faut dire que l’Inspection du travail se situe au sein d'une triple relation administration - employeurs - salariés, qui la conduit à répondre tout à la fois à des sollicitations locales (demande d'informations, intervention en entreprise) et nationales (mise en œuvre des programmes d'actions du ministère). En effet, les services d'Inspection du travail "de droit commun" (voir encadré) sont administrativement rattachés aux directions départementales et régionales du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle. Ils sont organisés en sections au niveau départemental, dont le nombre et la localisation sont fixés par le ministre du travail. Intégrés aux services déconcentrés de l'Etat dans le domaine de l'emploi, ils y occupent cependant une place particulière dans la mesure où inspecteurs et contrôleurs du travail ont une certaine indépendance d'action et décident seuls de leurs programmes de visites et de l'organisation de leurs actions. Il n'en demeure pas moins que, chaque année, des priorités d'actions sont fixées au niveau national pour inciter les inspecteurs à contrôler plus particulièrement certains aspects. Pour 1999, ces priorités portaient sur le respect des horaires de travail, la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, le contrôle des contrats précaires et les discriminations raciales. Pour assurer l’ensemble de ces missions, l’Inspection du travail dispose de moyens pour le moins limités. On compte ainsi en France 438 sections d’Inspection du travail qui sont en moyenne chacune chargée du contrôle de plus de 3 200 établissements, soit quelque 30 000 salariés. Or chaque section dispose en tout et pour tout d’un Inspecteur du travail auquel est rattaché en moyenne 1,7 contrôleur et 1,6 secrétaire. C’est dire si, en l’état des moyens investis dans ce domaine, l’Inspection du travail risque d’avoir du mal à relever les défis qui se posent à elle dans les années à venir. Elle est en effet confrontée à une modification des relations du travail marquées de plus en plus par la précarisation, la multiplication des statuts, la flexibilité des horaires et des lieux de travail, ou encore la diversité des contrats de travail. Cela alors même que le rôle de l’Inspection est d’autant plus crucial que cette modification se double d’une diminution du poids des institutions représentatives du personnel. Un défi majeur à affronter pour cette institution plus que centenaire. Connexions 13 Sources : - "L'Inspection du travail" - Paul Ramackers et Laurent Vilbieuf - Que sais-je ? "Les chiffres clés de l'Inspection du travail en France en 1997 - Rapport au Bureau International du travail" - La documentation Française INTERVENTION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL EN 1997 10% 2% 7% 18% 6% 11% 4% 42% Obligations des employeurs Représentation du personnel et droits collectifs Règlementation du travail Médecine du travail Emploi Salaire Santé et sécurité Une organisation complexe provisoires telles que l'immobilisation ou la saisie des matériels, ou encore la fermeture temporaire des installations. Depuis 1991, l'Inspecteur du travail peut aller jusqu'à ordonner lui-même l'interruption des travaux sur un chantier en cas de risque grave et imminent. Agissant au cœur des entreprises, l’Inspecteur du travail dispose d’un certain nombre de moyens d’action dont il doit pouvoir user en toute indépendance et en toute liberté. Pourtant, il exerce une activité qui n’est pas toujours facile et se heurte parfois à l'hostilité des employeurs dont il contrôle les établissements. La traduction de cette opposition peut aller du refus de communiquer des documents, jusqu'à des violences verbales et physiques. Dans tous les cas, ces manifestations sont sanctionnées par les textes s'il y a délit d'obstacle, avec refus d'accès aux lieux, aux salariés ou aux documents, ou délit d'outrage en paroles ou en actes. Incidents de contrôle En France, les services d'Inspection du travail sont placés sous la responsabilité de trois ministères différents. L'inspection du travail dite "de droit commun", la plus connue et quantitativement la plus importante puisqu'elle a compétence sur l'ensemble des entreprises ne relevant pas d'un système spécifique d'Inspection, est sous l'autorité du ministère de l'Emploi. Mais il existe également des Inspections du travail spécifiques placées sous la responsabilité respective du ministère de l'agriculture et du ministère des transports, qui s'assurent du respect de la législation sociale dans ces secteurs particuliers. Enfin, ce corps unique mais interministériel de fonctionnaires, coexiste avec des services particuliers qui assurent le contrôle des établissements de l'Etat relevant de la délégation générale à l'armement, de ceux exploitant mines, carrières ou énergie électrique, ou encore de ceux relevant des collectivités territoriales ou des services de l'Etat. TENDANCES Evolution des recettes voyageurs Depuis 1986, les recettes voyageurs de la RATP ont quasiment doublé. La hausse enregistrée en l’espace de 13 ans se monte, en effet, à 83,3%. Par réseau, le trafic payant est en hausse de +61,7% sur le métro et a été multiplié par 2,5 sur le RER et par 1,8 sur le réseau autobus. Aperçu de la tendance. L’évolution des recettes de trafic est déterminée principalement en fonction de deux composantes : les tarifs et le trafic. ayant progressé de 11% par rapport à 1995 (année de grèves et d’attentats) et de 6% par rapport à 1994. Un effet prix jusqu’en 1995 … suivi d’un effet trafic positif De 1989 à 1995, la politique de la RATP a consisté à faire progresser ses tarifs à un taux de 3% au-dessus de l’inflation. Cette mesure a joué positivement dans l’évolution des recettes, par contre un fléchissement important du trafic sur la période a contrebalancé l’effet positif des prix. L’année 1996 marque un renversement de tendance essentiellement impulsé par une reprise du trafic, les recettes Cependant, c’est en 1998 que la RATP enregistre la plus forte progression de la décennie (hors effet rattrapage de 1996) avec une hausse de 6,9% des recettes voyageurs. L’effet trafic (impact de la hausse de l’offre) contribue pour une part importante à la hausse des recettes. Par contre, le taux de fraude a freiné l’augmentation des recettes voyageurs. Le développement de nouveaux titres (Imagine ‘R et le billet DECOMPOSITION DE L’ÉVOLUTION DES RECETTES DIRECTES DE TRAFIC (EN %) unique sur le réseau bus banlieue) a permis d’augmenter le trafic mais avec un effet positif moindre sur les recettes compte tenu de sa tarification avantageuse pour les usagers. Le poids des recettes voyageurs Au final, de 1987 à 1999, la part des recettes dans le financement de l’exploitation a augmenté de plus de six points pour atteindre 44,3% en 1999. Par ailleurs, la Régie table sur une hausse de 2,6% des recettes voyageurs en 2000. Rappelons que la RATP se situe désormais dans un contexte de contractualisation, ce qui la rend pour partie responsable de l’évolution de ses recettes. EVOLUTION DU FINANCEMENT DE L’EXPLOITATION (PRODUITS DU TRANSPORT) 15% En % 10% 5% 1987 1990 1993 1995 1999 Recettes du trafic 38% 41,40% 41,70% 39,70% 44,3% Compensations diverses 19% 18,60% 17,90% 16,80% 19,5% Indemnité compensatrice 43% 35,30% 33% 37% 30,4% Divers 0% 4,70% 7,40% 6,40% 5,8% 100% 100% 100% 100% 100% 0% -5% -10% Total produits du transport -15% 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 Connexions 14 Sources : RATP comptes d’exercices Sécafi Alpha Pleins feux sur L’enjeu du contrat de travail L'association "l’Appel des économistes pour sortir de la pensée unique" a organisé en janvier 1999 un colloque où juristes,économistes et sociologues ont passé au crible toutes les questions qui sont au cœur des débats sur l'emploi :dépréciation du contrat de travail,inégalités professionnelles, développement du travail précaire et du sous-emploi, diminution du coût du travail…. Cet ouvrage est né des travaux de cette initiative qui a rencontré un vif succès. KIOSQUE “Le bel avenir du contrat de travail “. Appel des économistes pour sortir de la pensée unique Editions Syros,mai 2000 L’Appel des économistes pour sortir de la pensée unique réunit plus de trois cents économistes français qui ont voulu créer un espace de réflexion reposant sur des propositions alternatives. Dans cet ouvrage collectif qui fait un tour d'horizon complet sur la question du travail, les auteurs se situent d'emblée dans la perspective d'explorer les voies permettant de construire un nouveau plein-emploi qui garantirait de nouveaux droits aux travailleurs. Le rejet du modèle social-libéral Un premier thème de réflexion porte sur la question de la "fin du travail". Peut-on notamment parler de crise du travail sans parler des rapports sociaux entre travail et capital ou de la crise plus globale de la société ? Autrement dit,s'agit-il d'aménager une "troisième voie" pour le capitalisme ou de le transformer en profondeur,voire le dépasser ? Telles sont les interrogations exposées par Jean-Marie Harribey qui se livre à une vive critique de "l'économisme". Plusieurs contributions viennent à l'appui de cette démarche. C'est le cas de Rachel Silvera et Anne Eydoux qui dénoncent les propositions d'allocation universelle censées offrir à tout citoyen un revenu inconditionnel et permanent. Elles démontrent notamment qu'avec ce type de formule,la place des femmes sur le marché du travail est de nouveau sur la sellette. Christophe Ramaux récuse l'idée d'une fatalité de Connexions 15 l'instabilité de l'emploi et critique les analyses qui,en exemptant le système économique de toute responsabilité, ont pour objectif de refonder le marché du travail autour de nouveaux dispositifs juridiques tels que le "contrat d'activité" (rapport Boissonat) ou de "droits de tirages sociaux" (rapport Supiot). Montrant le danger à réorganiser la rémunération du travail autour de la propriété d'une épargne salariale, Bernard Friot se prononce résolument en faveur du droit du salaire, fondement de la citoyenneté, qui reste la forme centrale de reconnaissance tant de l'emploi que du hors emploi (retraite, maladie, chômage, formation). Didier Gelot examine le programme "emplois jeunes" du gouvernement Jospin et ne manque pas de souligner que l'introduction de contrats de travail de droit privé au sein de la fonction publique s'inscrit dans un mouvement de précarisation. Selon l'auteur, si ce programme joue un rôle non négligeable dans la lutte contre le chômage, il a pour objectif implicite de répondre à la volonté des pouvoirs publics de transformer le contenu des emplois statutaires. Le défi de l'emploi travail comme remède au chômage et propose de développer l'action publique pour freiner les dérives des "pratiques gestionnaires" de recrutement et d'évaluation. S'interrogeant aussi sur les tendances actuellement à l'œuvre,Marie-France Mouriaux voit dans la pluri-activité les prémices d'une disparition du contrat de travail "typique" au profit du contrat commercial. Suit une analyse de Jean-Louis Dayan qui avance l'idée d'un "bonus/malus" comme régulateur du marché du travail : Les entreprises bénéficieraient d'exonération de charges sociales en contrepartie d'un comportement d'embauche jugé vertueux par la collectivité. Pour contrecarrer le nouveau mode de gestion des entreprises qui tend à faire de la précarité une nouvelle norme d'emploi, Hervé Tourniquet défend la voie du renforcement juridique en matière de droit du licenciement économique. Thomas Coutrot clôt cet ouvrage en explicitant des propositions de réformes progressistes du marché du travail. Il souligne, à cet égard, le caractère subversif pour le libéralisme d'un projet qui viserait à éliminer la menace du chômage et de la précarité. Un certain nombre de problèmes juridiques liés au contrat de travail sont évoqués. C'est le thème de la contribution de Marie-Laure Morin pour qui le droit a un rôle essentiel à jouer dans l'évolution du salariat. Selon elle, ce n’est pas l’emploi qu’il faut protéger, mais la personne au travail, quelles que soient les formes d’emploi. En fait, c'est bien le fatalisme que ce livre met en cause. Ainsi François Eymard-Duvernay critique également les logiques de flexibilisation du marché du L'intérêt de ce recueil de textes est de mêler des approches parfois contrastées permettant d'apprécier la diversité des enjeux. Si les différences entre les auteurs sont perceptibles, le souci est partagé de replacer la question des rapports de travail et d'emploi au cœur des débats sur la cohésion sociale. Un ouvrage qui évite les pièges de la naïveté et qui plaide avec une certaine vigueur, pour l'amélioration des droits sociaux de chaque travailleur. Notre sélection KIOSQUE RATP C FRJGH N S PU Connexions Bulletin de liaison du service économique du CRE RATP 68, avenue Gambetta - BP 119 93172 Bagnolet Cedex Directeur de la publication : Jamaldine Oudni. Rédaction : Service économique Tél. 01 48 18 93 90 E-mail : [email protected] Réalisation CRE/RATP Atlas des Franciliens Le tourisme des années 2010 INSEE, IAURIF, juin 2000 Conseil national du tourisme, Forts du succès de l'ouvrage précédent réalisé à l'occasion du recensement de 1990, la Direction régionale de l'INSEE et l'Institut d'Aménagement et d'Urbanisme de la Région Ile-de-France (IAURIF) ont reconduit ce partenariat pour rédiger et éditer en commun cet atlas des Franciliens réactualisé à partir des données du dernier recensement. Ce tome 1, intitulé "territoire et population", est le premier des quatre fascicules qui composeront cette nouvelle collection. Il examine d'abord les grandes questions posées par l'aménagement des métropoles (organisation des transports, protection de l'environnement…), ensuite les caractéristiques démographiques de la population, et enfin les soldes naturels et migratoires. Cet ouvrage, richement illustré, est accompagné d'un cédérom qui offre de multiples possibilités de consultation. La Documentation Française, mai 2000 Dans le prolongement du rapport Réinventer les vacances (1998), cet ouvrage explore les grandes tendances du secteur touristique et formule des recommandations pour l’avenir. Après un aperçu historique, les auteurs brossent un panorama prospectif de l’environnement du secteur (mutations de la demande, contexte économique et politique, évolution des transports, impact des nouvelles technologies…) et des diverses composantes de l’offre (lieux de destination, filières de produits et modes d’hébergement). questions : pourquoi l'égalité ? Et égalité de quoi ? Il s'efforce ainsi de définir les fondements des phénomènes de pauvreté en dépassant une conception restrictive basée sur l'égalité des chances. Ses réflexions, dont la lecture est assez difficile, mettent plutôt l'accent sur la diversité humaine comme nouveau mode d'organisation sociale. Le travail dans la société de l'information Guillaume Duval et Henri Jacot, Editions Liaisons, mai 2000 Repenser l'inégalité Amartya Sen, Seuil, mai 2000 Amartya Sen est un économiste du développement qui a été récompensé par l'Académie Nobel pour ses travaux sur l'origine des famines. Théoricien et philosophe soucieux de justice sociale, il propose une analyse "éthique" de l'égalité à travers deux grandes COMITE REGIE D’ENTREPRISE RATP Connexions 16 Aujourd'hui plus personne ne peut ignorer les effets de la révolution des technologies de l’information non seulement sur l'organisation des entreprises mais également sur l'emploi en général et les conditions de travail. Par ailleurs, le développement de cette nouvelle économie remet en cause le droit du travail et la négociation sociale. Sans oublier les enjeux aux niveaux des territoires induits par les nouvelles logiques d’implantation des sociétés. Ce recueil de textes analyse l'ensemble de ces mutations en cours et pose la question des nouvelles régulations nécessaires.