1 Prise en charge de la douleur : démarche entreprise au Centre
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1 Prise en charge de la douleur : démarche entreprise au Centre
Prise en charge de la douleur : démarche entreprise au Centre Hospitalier de Lannion Véronique BOETE, IADE – Annick CORBEL, Cadre de santé – Sylviane LE BALCH, IDE – Marie VOIRIOT-CAPELLE, Cadre supérieure de santé Centre Hospitalier – LANNION 22 1° - LE CONTEXTE 1-1 – Présentation du centre hospitalier Le centre hospitalier de Lannion est un établissement public de santé situé en région Bretagne. Il dispose d'une capacité d'accueil de 678 lits et places, répartis de la façon suivante1: q Pôle Médecine (urgences, cardiologie, gastro-entérologie, médecine interne- diabétologie, médecine interne-neurologie, pneumologie) : 149 lits et places q Pôle Chirurgie gynécologique, (bloc ORL, opératoire, vasculaire, anesthésiologie, orthopédique, chirurgie traumatologique, viscérale, USC, consultations externes) : 64 lits et places q Pôle femmes mères enfants (gynécologie obstétrique, pédiatrie) : 32 lits et places q Pôle personnes âgées (SSRG, EHPAD, USLD, HAD) : 263 lits et places q Pôle rééducation unités médico-sociales (médecine physique et de réadaptation adultes et pédiatrique, unité pour enfants poly-handicapés, CAMPS, SESSAD, plateau technique de rééducation) : 170 lits et places q Pôle médico-technique : imagerie médicale, pharmacie, laboratoire, stérilisation, hygiène hospitalière 1-2 – Le CLUD, dans l’établissement Suite à la loi n°95-116 du 4 février 1995, un Comité de Lutte contre la Douleur (CLUD) a été constitué au CH de Lannion en 1998. Il a permis : 1 Données 2006 – service de communication du CH Lannion-Trestel 1 q La mise en œuvre d'une formation institutionnelle de prise en charge de la douleur pour les professionnels médicaux et paramédicaux de l’établissement q La désignation de référents médicaux et paramédicaux, au sein de chaque service, chargés de relayer les orientations du CLUD et d'aider à la mise en œuvre des projets de service dans le domaine de la prise en charge de la douleur En 2005, suite à la dissolution du CLUD, Madame Le Bonniec, Directrice des soins, décide de reprendre le projet afin de maintenir la dynamique existante. Elle constitue un groupe projet composé : q d’un cadre supérieur de santé : Marie Voiriot-Capelle q d’un cadre de santé titulaire du D.U. douleur : Annick Corbel Ce groupe projet a pour objectif : q La poursuite des travaux menés par les référents douleur (élaboration de protocole en lien avec la prise en charge de la douleur) q L’élaboration d’un projet de prise en charge de la douleur, dans le cadre du projet de soins Parallèlement, la Direction de l’établissement décide de recréer un CLUD et d’inscrire la prise en charge de la douleur dans le projet d’établissement (projet de soins et plan d’amélioration de la qualité). Elle décide aussi de formaliser un dispositif opérationnel de prise en charge de la douleur, afin de clarifier les rôles de chacun et de définir les orientations stratégiques sur plusieurs années. En 2006, des contacts sont pris avec Madame Thibault, cadre supérieure de santé au CNRD, pour la construction des différentes étapes du projet de prise en compte de la douleur, pour : q le bilan de l’existant q l’élaboration du projet q l’organisation d’un état des lieux q une réflexion sur le rôle des référents douleur de l’établissement et leur formation continue. 2 2° - LE DISPOSITIF OPERATIONNEL2 2-1 - Le Comité de Lutte contre la Douleur (CLUD) F Les membres du CLUD sont : q Le Président, médecin rhumatologue q Le Directeur q Le Directeur Adjoint, chargé de la qualité q La Directrice des soins q Le Président de la CME q La Pharmacienne q La cadre supérieure, chef de projet pour la prise en charge de la douleur sur l'établissement q Un médecin par pôle ((5 médecins) q Un représentant du CHSCT (une aide soignante, référente douleur pour son service) q Les professionnels ressources, titulaires du DU douleur (1 cadre de santé, 1 IADE, 1 IDE, 2 IDE à partir de septembre 2008) q Un cadre de santé F Les missions du CLUD sont les suivantes : q Définir les orientations stratégiques de prise en charge de la douleur sur l'établissement en s'appuyant sur les actions définies par le plan d'amélioration de la prise en charge de la douleur 2006-2007, les orientations du SROS III et les références de la Haute Autorité de Santé (HAS). q Valider les travaux réalisés dans ce domaine sur l'établissement 2-2 - Le chef de projet, les professionnels ressources et les référents douleur q Le chef de projet est chargé de mettre en œuvre les orientations du CLUD pour l'établissement, sur délégation de la Directrice des soins. 2 annexe 1 3 q Les professionnels ressources, titulaires d’un Diplôme Universitaire douleur collaborent aux missions du chef de projet et exercent leur expertise dans le domaine de la prise en charge de la douleur q Les référents douleur paramédicaux et sages femmes (42 professionnels : 1 infirmière diplômée d’Etat et 1 aide-soignante par service, 2 kinésithérapeutes, 1 sage femme et 1 manipulatrice en électroradiologie), participent à l'élaboration des documents douleurs (classeur douleur, protocoles, recommandations…) et établissent un relais dans les services de soins. 3° - LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES DEFINIES PAR LE CLUD POUR 2007 – 2011 3-1 - L'objectif premier du CLUD, réactivé en 2005, a été de maintenir et développer la dynamique existante depuis 1998. En effet, le bilan au 31 décembre 2005 fait apparaître une mobilisation importante au sein de l'établissement: q Formation de 371 professionnels à la prise en charge de la douleur q Obtention du Diplôme Universitaire douleur pour 3 professionnels q Formation de 291 professionnels à la manutention q Acquisitions de 6 pompes à morphine q Equipement en lits à hauteur variable dans tous les services De plus, le CLUD a validé quelques protocoles et recommandations: q Rédaction d'un classeur de prise en charge de la douleur aiguë, ainsi que des protocoles post-opératoires immédiats q Rédaction des protocoles EMLA® et MEOPA en 2005 q Rédaction de recommandations relevant du rôle autonome des professionnels para médicaux, dans la prise en compte des douleurs provoquées par les soins Enfin, le CLUD a établi une collaboration au sein du territoire de santé, par la participation d'un professionnel ressource aux réunions inter CLUD Cependant, le dernier état des lieux, concernant la prise en charge de la douleur, datant de 1999, la réalisation d’une nouvelle évaluation s’impose. 4 De plus, afin de développer la prise en charge de la douleur dans les services de soins, il s’avère nécessaire de permettre aux référents para-médicaux d’acquérir une compétence spécifique dans ce domaine. 3-2 - Il apparaissait donc fondamental d'inscrire dans les orientations stratégiques 2007 – 2011 du CLUD : q L’évaluation de la prise en charge de la douleur sur l’établissement q Le développement des compétences des référents q L’amélioration de la prise en compte des douleurs dont le développement de l'évaluation de l’intensité q La généralisation de la formation des professionnels médicaux et para médicaux q Enfin, la poursuite de la complémentarité avec les établissements voisins 4° - LES OBJECTIFS DU PROJET DE SOINS ET LE PLAN D'ACTION Le projet de soins a eu pour objectif de mettre en œuvre les orientations stratégiques du CLUD. Le plan d'actions 2007-2008 a défini plusieurs axes : q Elaborer un organigramme sur l'établissement q Mettre en place un classeur douleur dans tous les services q Organiser une évaluation de la prise en charge de la douleur dans l'établissement en 2 étapes : Ø Audit clinique dans les dossiers de soins Ø Enquête de pratique par questionnement auprès des professionnels paramédicaux et sages femmes q Former les référents douleurs (réactualisation des connaissances et méthodologie de diffusion de documents) q Actualiser le contenu de la formation institutionnelle q Définir les grands principes de prise en charge de la douleur par des recommandations diffusée par pôles sur l'établissement (choix des échelles d'évaluation, identification de la douleur, évaluation de son intensité, actions, réévaluation, traçabilité) 5 5° - LA METHODE DE TRAVAIL RETENUE 5-1 - L’évaluation et la formation des référents ont été réalisé avec la collaboration de Madame Thibault, cadre supérieure au CNRD, notamment pour : q L’élaboration des grilles d’audit clinique et d’enquête de pratique par questionnement q La formation des référents para-médicaux et médicaux (2 jours) q L’aide méthodologique pour mener l’évaluation et en faire la synthèse q Le conseil pédagogique pour l’organisation de 2 journées de formation par l’équipe projet 5-2 – Mise en œuvre du plan d’action pour l’année 2007 4 journées de formation avec l'ensemble des référents ont été organisées. Ces journées ont été partagées entre: q Un temps de formation le matin q Un temps de production l'après midi F Première journée Matin : réflexion sur les motivations des référents – animation : Marie Voiriot-Capelle, Annick Corbel, Véronique Boete, Sylviane Le Balch – conseil pédagogique : Pascale Thibault Après midi : élaboration d'un dispositif opérationnel de prise en charge de la douleur sur l'établissement et préparation de la diffusion des classeurs douleur dans les services F Deuxième journée Matin : formation – qu'est ce que prendre en charge un patient du point de vue de la douleur? (identification de la douleur, évaluation de la douleur, traçabilité, application des prescriptions médicales, mise en œuvre de moyens relevant du rôle autonome, réévaluation) – intervenant : Pascale Thibault Après midi : préparation de l'audit concernant l'évaluation de la douleur sur l'établissement – conseil méthodologique : Pascale Thibault 6 F Troisième journée Matin : formation – évaluation de la douleur : sémiologie – qui fait quoi? (identification, utilisation des échelles) – quand? – comment? – traçabilité? – que fait-on en cas de désaccord soignant-soigné ou soignant-soignant? - intervenant : Pascale Thibault Après-midi : audit clinique dans les dossiers de soins, réalisé par les référents des services F Quatrième journée Matin : retour sur la formation dispensée par Pascale Thibault – mobilisation des connaissances pour élaborer des recommandations visant à harmoniser les pratiques dans les services de soins Après midi : diffusion des résultats de l’évaluation3 et élaboration de recommandations de prise en charge de la douleur par pôles 4 - animation pour la journée : Marie VoiriotCapelle, Annick Corbel, Véronique Boete, Sylviane Le Balch – conseil pédagogique : Pascale Thibault 5-3 – Mise en œuvre du plan d’actions pour l’année 2008 2 journées avec l'ensemble des référents ont été organisées. Elles ont été animées par le cadre supérieur de santé et les professionnels ressources. Elles ont été consacrées à la formalisation des recommandations 4 de prise en charge de la douleur par pôles, à leur mise en forme sur un document pour affichage et à leur diffusion au sein des services. 5-4 – Plan de communication sur le projet q Le CLUD s'est réuni à chaque étape du projet, pour émettre un avis sur les documents et les valider, définir les échelles d'évaluation retenues, diriger le projet. q La CME et la CSIRMT ont été régulièrement informées. q Les cadres des services de soins ont reçu une information lors de chaque étape du projet et ont été sollicités lors de l'évaluation (préparation des dossiers audités, 3 4 annexe 2 annexe 3 4 7 distribution des questionnaires d'enquête aux professionnels de leurs équipes). Ils ont reçu le document de synthèse de l’évaluation pratiquée sur l’établissement, ainsi que les résultats concernant leur service. De plus, ils ont été chargés d'organiser une réunion d'équipe, centrée sur la prise en charge de la douleur, afin de permettre aux référents de diffuser les recommandations. q Lors de chaque formation institutionnelle sur la prise en charge de la douleur, le projet et ses étapes sont présentées aux professionnels présents, afin de les sensibiliser à l’évolution du projet. 6° - PERSPECTIVES Les axes d'évolution prévisibles (ils doivent être discutés lors d'un prochain CLUD) sont les suivants: q Elaborer des protocoles médicaux q Développer les projets par pôle et les inclure dans les contrats de pôle q Intensifier la formation continue et l'étendre aux médecins q Mener un audit ciblé en 2009, sur la traçabilité de l’évaluation de l’intensité de la douleur 7° - CONCLUSION Cette méthode de travail permet de développer une culture de prise en charge de la douleur partagée par l'ensemble des professionnels sur un établissement. Elle nécessite, bien entendu, d'être relayée dans les services par un accompagnement de l'équipe projet et d'être à nouveau évaluée pour mesurer son efficacité. Comme toute méthode de travail, elle présente des avantages et des limites. Les facteurs de réussite pour la conduite de ce projet sont : q L’engagement de l’équipe de direction et du président de la CME et la collaboration de la cellule qualité de l’établissement q L’apport méthodologique et pédagogique du CNRD ainsi que son soutien tout au long de la démarche q L’expertise et la conviction de l’équipe projet 8 q L’implication des cadres dans la conduite de l’évaluation, la diffusion des recommandations et leur mise en œuvre q La motivation et la compétence des référents douleur Les facteurs limitatifs sont : q Le temps passé (par les professionnels du groupe projet, mais aussi par les référents douleur, en dehors de leur service) q La diversité des priorités de terrain, autres que la douleur q L’importance de mener un suivi sur une longue durée 7° - BIBLIOGRAPHIE [1]. Socio-dynamique du changement : J.C. FAUVET et N. BUHLER – éditions d’organisation 1994 [2]. Guide pour la mise en place d’un programme de lutte contre la douleur dans les établissements de santé – Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées – Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins – mai 2002 [3]. Plan d’amélioration de la prise en charge de la douleur 2006 – 2010 – Ministère de la santé et des solidarités [4]. Manuel de certification V2 : référence 32 – H.A.S. [5]. Traçabilité de l’évaluation de la douleur – projet COMPAQH – INSERM – 2006 [6]. Guide des pratiques psycho corporelles : I. Célestin-L’hopiteau et P. ThibaultWanquet – éditions Masson 2006 [7]. P. Thibault, P. Cimerman – Douleur liée aux soins : prévention et prise en charge – Objectif soins n° 166 – mai 2008 ; 34 9 ANNEXE 1 PRISE EN COMPTE DE LA DOULEUR Dispositif opérationnel Le projet d’établissement : Le Comité de LUtte contre la Douleur : Le Directeur, Des valeurs Le Directeur Un médecin Président, 15 membres § partagées par tous : § Une personne qui Définir les orientations stratégiques de la prise en charge de la douleur Valider les protocoles, procédures, recommandations… Le projet de soins : La Directrice des Soins Infirmiers, de Rééducation et Médico-Techniques souffre doit être : § Ø Entendue Ø Comprise Ø Informée Le traitement doit permettre un soulagement rapide § Son environnement Les infirmières ressources, Le projet de prise en compte de la douleur : le chef de titulaires d’un diplôme universitaire douleur (1 IADE- 1 cadre de santé – 1 IDE) projet § doit être adapté § § Tous les professionnels de l’hôpital sont engagés § dans la prise en charge de la douleur § La collaboration entre les professionnels des différentes catégories Collaborer aux missions du chef de projet Exercer leur expertise dans le domaine de la prise en charge de la douleur Animer les groupes de travail et les formations institutionnelles Participer aux différents congrès, réseaux et interclud § § § § § § § Elaborer la fiche projet, en relation avec le Directeur projet Organiser et animer les réunions Garantir l’échéancier Organiser les formations institutionnelles Faire un bilan régulièrement avec le Directeur projet Communiquer régulièrement sur le projet (cadres, CSIRMT, CME) Faire valider la production des groupes par le CLUD et le partenariat avec la personne soignée et son entourage sont les conditions Un groupe projet, constitué de 42 référents nécessaires et (infirmièr(e)s, aides soignant(e)s, sage femme, kinésithérapeutes, manipulateur-radiologie), représentant différentes catégories de professionnels collaborant à la prise en charge des patients indispensables pour une réelle prise en compte des douleurs • • à l’hôpital. • Liens : § § § • Cellule qualité Communication Formation continue • • • Etre force de proposition lors des réunions de référents douleur et faire part des difficultés rencontrées dans les services Transmettre au service les informations reçues en réunion de référents douleur Participer à la réalisation de protocoles, procédures recommandations, à leur étude de faisabilité, à leur diffusion et à leur réactualisation Avoir un rôle de conseil auprès de l’équipe lors de la mise en place de nouveaux protocoles Etre l’interlocuteur privilégié lorsque la prise en charge de la douleur pose problème dans le service Participer à l’évaluation de la prise en compte des douleurs dans 10 l’établissement Réactualiser les classeurs douleur dans les services ANNEXE 2 Synthèse de l’évaluation de la prise en charge de la douleur au CH de Lannion Les documents utilisés 34% des dossiers présentent un suivi de l’évaluation de l’intensité de la douleur. 76% des professionnels disent évaluer l’intensité de la douleur de leur patient et 39.2% le notent sur la feuille de surveillance ü La tracabilité de l’évaluation de l’intensité de la douleur sur un document de surveillance tout au long de l’hospitalisation du patient reste à développer. Les feuilles de surveillance nouvelle version ont un emplacement spécifique pour tracer la douleur. Lorsque la feuille de surveillance est rangée dans un classeur (et non dans le dossier de soins), les soignants remarquent que la tracabilité de la douleur n’est pas assurée. ü Le plan de soins guide est peu utilisé. ü La douleur post opératoire est protocolisée et sa prise en charge est tracée. ü 56% des soignants disent qu’il existe un projet douleur dans leur service. L’identification de la douleur On retrouve des éléments d’identification de la douleur sur la feuille de transmission ciblée. Dans 60 % des dossiers, il s’agit d’une douleur aiguë. Nous constatons aussi que 26% des dossiers font mention d’une douleur provoquée par les soins (et plus si nous prenons en compte certains commentaires : douleur provoquée par le port d’une coquille ou l’injection de toxines…) Seules 30% des cibles sur la feuille de transmissions ciblées sont précisées à l’aide de 3 signes ou plus. Pour les professionnels, plus de 80% des douleurs identifiées sont aiguës, chroniques, provoquées par les soins ou psychologiques et plus de 65% sont liées au handicap ou à la fin de vie. L’évaluation de l’intensité de la douleur 1. La rubrique « autre outil » nous interpelle. En effet, nous pensons avoir introduit une confusion lors de l’enquête entre les items « échelles » et « outils ». En effet, la terminologie « outils » peut signifier « autres documents ou autre moyens » suivant le contexte. Cependant, le taux important de remplissage de cette rubrique laisse supposer qu’il y a encore un manque de connaissances concernant les échelles d’évaluation de l’intensité de la douleur et que la démarche d’évaluation de la douleur manque de cadrage. 11 2. La plupart des services n’utilisent pas d’échelle d’hétéro évaluation de la douleur, alors que tous les patients ne sont pas communicants. 3. L’intensité de la douleur des patients à leur arrivée à l’hôpital est tracée dans 42% des dossiers. 52% des professionnels disent qu’ils le font systématiquement. 4. 26% des professionnels évaluent l’intensité de la douleur sur prescription médicale et 33.5% uniquement si le patient se plaint. Les actions mises en oeuvre 1. 55% d’actions relevant du rôle autonome sont mises en œuvre en complément de 77% d’actions sur prescription médicale. 2. La prescription médicale fait appel à des moyens non médicamenteux dans 21 % des dossiers évalués. 3. Enfin, l’utilisation peu répandue des protocoles MEOPA et EMLA nous interroge (2% lors de l’audit clinique, alors que 74% des personnes enquêtées disent l’utiliser). En effet, des protocoles ont été distribués dans tous les services à la demande des équipes. Ces protocoles ont été accompagnés de formations à l’utilisation du MEOPA, réalisées dans le cadre d’une sensibilisation à la prévention des douleurs provoquées par les soins 4. Les professionnels disent disposer d’un panel important de moyens pour prendre en charge la douleur (du traitement médicamenteux à l’hypnothérapie) La ré-évaluation de la douleur après la mise en œuvre des actions L’intensité de la douleur est réévaluée dans 74% des dossiers. 87% des professionnels disent le faire. Lorsqu’un patient est douloureux, sa douleur n’est pas ré-évaluée de façon systématique après la mise en place des actions. De plus, lorsqu’elle est ré-évaluée, ce n’est pas forcément avec la même échelle d’évaluation. Ceci peut s’expliquer dans un secteur comme la chirurgie où l’EVS est utilisée en post opératoire immédiat, puis relayée par l’EN ou l’EVA. Cependant pour d’autres secteurs, c’est moins compréhensible. Ceci nous renvoie à la connaissance des outils et à la rigueur dans leur utilisation. 12 ANNEXE 3 Recommandations -Recommandations -Recommandations -Recommandations -Recommandations Douleurs - C... Douleurs - M... Douleurs - M... Douleurs - P... Douleurs - R... 13 14