Ateliers Juriforum - Conseil national des barreaux
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Ateliers Juriforum - Conseil national des barreaux
15/06/07 11:29 Page 6 Eté sportif ! Ateliers Juriforum Par Paul-Albert Iweins, Président du Conseil National. l y a quelques années encore, le droit et le sport paraissaient deux mondes aussi éloignés l’un de l’autre que le fairplay de la chicane et seuls les juristes sportifs assuraient épisodiquement le lien entre eux. I Aujourd’hui, ces deux mondes collaborent étroitement pour l’élaboration et le suivi des statuts associatifs, des contrats professionnels et la gestion des recours contentieux. Le droit du sport est une parfaite illustration de la croissance exponentielle de la demande de droit à laquelle les avocats doivent savoir répondre en n’hésitant pas à sortir de leurs domaines traditionnels. Avant de partir, je vous invite à noter un rendez-vous sur votre agenda : le 28 septembre prochain à Paris à la Maison de la Chimie l’Assemblée Générale Extraordinaire* du Conseil National à l’occasion de laquelle pourront être tirés les premiers enseignements de l’été législatif. • Les événements formation de l’année 2007 • Le choix parmi 20 ateliers animés par les meilleurs spécialistes * pour tout renseignement : Service de la communication du Conseil National Tél : 01 53 30 85 65 • Jusqu’à 14 heures de formation validées Lundi 19 et mardi 20 novembre 2007 Hôtel Lutetia, Paris • Un moment privilégié d’information et d’échanges entre professionnels du droit C’est également une école de la pluridisciplinarité (droit associatif, droit civil, droit public, droit fiscal, droit disciplinaire...), s’exerçant dans un domaine où les valeurs humaines et les passions conservent toute leur place. En cette période de début de vacances, que je vous souhaite heureuses et reposantes (même si celles des membres du Conseil National dont vous découvrirez les visages dans un encarté, seront sûrement studieuses), je vous invite à regarder d’un autre œil les moniteurs de clubs de voile ou les arbitres de beach volley : ce sont des demandeurs de droit ! Jeudi 11 et vendredi 12 octobre 2007 Parc Chanot, Marseille Le nombre de places par Atelier est limité, réservez dès aujourd'hui ! Programme complet et inscriptions : Laure Legru - Wolters Kluwer - Éditions Lamy - Case postale 605 - 1, rue Eugène et Armand Peugeot - 92856 Rueil-Malmaison cedex Tél. : 08 25 08 08 00 / Fax : 01 76 73 48 13 / E-mail : [email protected] 6 magazine Avocats & Droit n° 21 Lamy SA au capital de 1 800 000 € - 305 254 161 RCS Nanterre EDITORIAL Avocat & Droit 21 VIE DU CONSEIL Avocat & Droit 21 15/06/07 11:29 Page 8 p / / g Convention 2008 Compter, © office du tourisme de LILLE ...Déclarer, La Convention nationale des avocats se tiendra à Lille les 16, 17 et 18 octobre 2008 sur le thème « Concurrence et compétitivité ». M 8 ment du rapport du Président Michel Bénichou sur « L'Europe, les avocats et la concurrence », de la question de l'impact du droit communautaire sur la profession d'avocat. La première convention préparatoire, organisée par le Barreau de Draguignan à l'initiative de son Bâtonnier Roland Gras, se tient le 22 juin prochain à la Faculté de Droit de Draguignan sur le thème « Droit et Europe ». magazine Avocats & Droit n° 21 Les Barreaux, associations et syndicats professionnels qui souhaitent organiser une Convention Préparatoire sous forme de colloque ou sous une autre forme (séminaire, assemblée générale, diner débat, etc...)sont invités à adresser leur proposition en relation avec le thème de la Convention à l'attention de Marie-Aimée Peyron au Conseil National des Barreaux ● ...Payer, Facturer, ...Gérer ! Faites d’une obligation © office du tourisme de LILLE arie-Aimée Peyron, membre du bureau, a présenté l'état d'avancement de ce dossier qui est suivi par l'Association Convention Nationale 2008 et le comité de pilotage mis en place par le Barreau de Lille. Des appels d'offres ont été lancés pour la régie publicitaire et la gestion des inscriptions et réservations hôtelières. Les travaux de la Convention nationale seront placés sous l'angle européen avec la présence de nombreuses délégations étrangères. Un comité scientifique est constitué et devrait prochainement se réunir. La date de cette manifestation de la profession a d'ores et déjà été inscrite dans l'agenda du Président de la République et des ministres du gouvernement. Les conventions préparatoires traiteront, dans le prolonge- un plaisir... RENTABLE ! ASSOCIATION NATIONALE D’ASSISTANCE ADMINISTRATIVE ET FISCALE DES AVOCATS 5, RUE DES CLOŸS - 75018 PARIS Tél : 01 44 68 61 38 - mail : [email protected] - www.anaafa.fr VIE DU CONSEIL Avocat & Droit 21 15/06/07 11:29 Page 10 Intensifier les moyens pour continuer à démontrer que le droit est partout. “Grâce à la campagne menée ces trois dernières années, nous avons amélioré notre image auprès du grand public. Mais nous restons tous convaincus qu’il faut poursuivre et principalement auprès des catégories socio-professionnelles supérieures et des chefs d’entreprises. Ils nous associent encore trop souvent aux «cas de force majeure”. LES AVOCATS PARRAINENT “LE DROIT ET MOI” SUR LCI JUSQU’À FIN DÉCEMBRE 2007 Cette année LCI diffuse une série intitulée “Le Droit et Moi” : 35 témoignages courts (1 mn) d’hommes et de femmes, entre 23 et 65 ans. Ils racontent un problème de droit auquel ils ont été confrontés dans le cadre privé ou professionnel : marque, contrefaçon, image, fiscalité, création d’entreprise, travail… QUAND VOIR “LE DROIT ET MOI” SUR LCI ? Guy Lallement, Président de la commission communication du Conseil National des Barreaux e Conseil National des Barreaux vient de lancer avec les agences DufresneCorrigan-Scarlett, Parties Prenantes et Plan.Net un dispositif de communication renouvelé. L À 87 % vous aviez déclaré vouloir continuer cet effort de promotion de la profession. Cette campagne poursuit l’objectif de base de toute notre communication depuis 3 ans : le droit est partout. C’est pour cela que la signature “Les avocats pour avancer dans un monde de droit” est conservée. En revanche, cette campagne 2007 se veut plus intense dans le choix des moyens et met en avant beaucoup plus fortement la notion de conseil pour dépasser les stéréotypes réduisant l’avocat à la défense. Elle vise prioritairement les cadres, artisans, professions libérales et chefs d’entreprise. Cette stratégie se décline sur trois volets : le parrainage de la série “Le Droit et Moi” diffusée sur LCI jusqu’à fin décembre, 10 magazine Avocats & Droit n°21 l’évolution profonde du site avocats.fr et la reconduction de la Semaine nationale des avocats et du droit, du 5 au 12 octobre 2007. Nous avons également souhaité doter la profession d’un totem fort et fédérateur. Nous croyons essentiel de capitaliser sur un signe qui serve de repère et qui distingue nos actions communes de celles des autres. Ce totem marquera toutes nos communications collectives. Les barreaux et cabinets d’avocats qui le souhaitent pourront le reprendre et l’adapter à leur propre communication. Nous comptons sur toute la profession pour s’impliquer cette année davantage dans cette campagne : nous avons mis en place des moyens simples de s’y associer. Nous espérons qu’ils seront utilisés pour démultiplier l’impact des investissements que nous avons consentis collectivement. UNE IDENTITÉ GRAPHIQUE POUR FÉDÉRER LA PROFESSION Cette identité a été choisie pour son originalité et sa force Elle a été testée par un cabinet d’études auprès d’un échantillon de 300 personnes : 70 % des répondants la trouvent originale. Elle est rarement associée à un autre signe (9 %) et véhicule les valeurs que nous souhaitions : sérieux (69 %), modernité (64 %), écoute et proximité (62 %). Les couleurs et les deux silhouettes qui la composent sont déclinables. Une charte d’utilisation dédiée aux barreaux de France et aux cabinets d’avocats fixe les règles de base à respecter. Elle propose 2 modalités d’utilisation souples : l’utilisation de cette identité avec votre logo ou la transformation de votre logo pour adopter les couleurs et silhouettes. Très prochainement, vous pourrez télécharger la charte et le logo de la profession dans l’extranet du site www.cnb.avocat.fr. La série est diffusée tous les jours sur LCI jusqu’à fin décembre 2007 - Du lundi au vendredi vers 6h25 - Le lundi, mardi et jeudi vers 22h55 - Le samedi vers 8h40 - Le dimanche vers 8h50 LCI est la première chaîne d’information en France. Avec 360 passages, ce plan média nous permettra de toucher en moyenne 100 000 personnes chaque semaine, principalement des leaders d’opinion. Notamment sur les créneaux de 6h25, nous toucherons chaque fois entre 8 000 et 11 000 personnes. Dans chaque émission, le témoin relate sa confrontation avec un monde qu’il ignore, avec un langage et des codes qu’il maîtrise mal et qui le placent dans une situation complexe. Chaque témoignage se conclut sur la citation du code ou de la loi qui régit le problème exposé. Cette série nous permettra de faire vivre concrètement notre signature “Pour avancer dans un monde de droit” Nous avons décidé de la parrainer car elle illustre l’intrusion et la multiplication des problèmes de droit dans la vie quotidienne et professionnelle. Diffusée hors écrans publicitaires, elle nous permet de nous associer à un véritable contenu éditorial et d’apparaître en début et fin de chaque programme, en tant que “parrain”. C’est une forme de communication beaucoup plus subtile mais finalement plus efficace que de la publicité classique. Les témoignages peuvent être rediffusés gratuitement (hors utilisation commerciale). Nous avons obtenu le droit d’utiliser la série complète dans nos communications. Nous les avons déjà mis en ligne sur le site www.avocats.fr. Chaque barreau peut faire de même s’il le souhaite. Chacun peut également les utiliser pour faire, à son échelle, la promotion de la profession en les diffusant lors de conférences, réunions professionnelles, salons, etc. La seule restriction : pas de diffusion à titre commercial. internautes qui se posent des questions de droit et cherchent un avocat. Dès la page d’accueil, l’internaute a accès à quatre rubriques principales : - Les 35 vidéos de la série “Le Droit et Moi” portant sur une large palette thématique. Cette rubrique s’apparente, sur le fond et la forme, aux platesformes de vidéos à la demande. Grâce au classement thématique et à la liste complète des témoins, la consultation des vidéos est simple, directe et rapide. - L’annuaire des avocats : il conserve son moteur de recherche thématique et géographique et l’accès aux contacts directement par la carte de France. FAIRE DU SITE WWW.AVOCATS.FR UNE RÉFÉRENCE POUR LES QUESTIONS DE DROIT Le site avocats.fr a évolué en profondeur et propose des contenus utiles L’architecture du site a beaucoup changé depuis l’an dernier. Il n’est plus simplement destiné à décrire le dispositif de communication mis en place, il se positionne désormais comme une véritable ressource pour les magazine Avocats & Droit n°21 11 Avocat & Droit 21 15/06/07 11:29 Page 12 - Des blogs d’avocats. Cette nouvelle rubrique nous a paru indispensable : des blogs d’avocats, aux contenus riches et utiles, existent déjà. Fédérer ces informations sur la plate-forme de blog du site www.avocats.fr permet à ces avocats-bloggeurs d’augmenter leur visibilité et aux internautes d’accéder plus facilement à des informations-clés. Les avocats qui souhaitent ouvrir OUVRIR UN BLOG, C’EST SIMPLE ! Connectez-vous sur www.avocats.fr et entrez dans la blogosphère. Après avoir rempli un formulaire court et validé les conditions d’utilisation de la plate-forme, vous accédez à un module d’aide virtuel : il vous accompagne pas à pas pour définir votre profil d’utilisa- teur, publier votre premier article et même personnaliser votre blog avec des photos, vidéos ou sons, si vous le souhaitez. Dans cette blogosphère vous trouverez également des conseils pour optimiser votre blog et en faire un outil de communication efficace. un blog peuvent le faire directement sur le site. Chaque blog sera connecté à la fiche de l’avocat éditée dans l’annuaire. - “La semaine nationale des avocats et du droit” : dès septembre nous mettrons en ligne les informations pratiques sur les événements organisés au plan national et dans les barreaux participants. LA 2e “SEMAINE DES AVOCATS ET DU DROIT” AURA LIEU DU 5 AU 12 OCTOBRE 2007 En septembre 2006, nous avions organisé la première “Semaine nationale du droit” pour sensibiliser en priorité les dirigeants, repreneurs, et créateurs d’entreprises, et leur offrir la possibilité d’une consultation gratuite. Une plate-forme téléphonique et Internet avait donc été mise en place : en 5 jours nous avions reçu 5 200 questions. 12 magazine Avocats & Droit n°21 Nous remercions encore une fois les 250 avocats qui avaient apporté leur expertise pour y répondre. Nous les espérons encore plus nombreux cette année. Nous reconduisons l’opération “consultation téléphonique gratuite” Nous mettrons en place du 5 au 12 octobre une plateforme téléphonique accessible depuis un numéro Azur. Elle sera composée de juristes qui synthétiseront les demandes et les retransmettront aux avocats volontaires. Cette permanence sera assurée au siège du Conseil Nationale des Barreaux (22 rue de Londres) à Paris. Les barreaux volontaires pourront également organiser une permanence d’avocats en leur sein. Cela nous permettra le cas échéant d’augmenter notre capacité de réponse et d’orienter les appelants vers des avocats proches de chez eux. Nous souhaitons que chaque barreau s’implique localement dans l’opération Chacun peut s’engager soit en assurant simplement la promotion de l’opération dans leurs outils de communication (site Internet, lettre d’information, courrier), soit en allant jusqu’à organiser une opération de relations publiques pendant cette semaine (conférence thématique, petit-déjeuner, exposition sur les métiers…). Nous avons voulu simplifier ces démarches en créant des outils prêts à utiliser et téléchargeables sur www.cnb.avocats.fr : articles “à copier-coller”, bannières Internet, etc. Une très forte campagne radio assurera la promotion de cette Semaine Pendant une dizaine de jours nous mènerons une campagne Internet est devenu incontournable pour toute recherche d’information. Notamment sur Google, “Légifrance” est en 14e position des recherches les plus fréquentes (source : Google, oct. 2006. Un très grand nombre de recherches concernent également avocat, licenciement abusif, recouvrement de créance, rupture de contrat, etc… de promotion ciblée sur les radios en affinités avec nos cibles : France Inter, France Info, Europe 1, RTL, Nostalgie… Près de 500 spots diffuseront un seul et unique message construit pour ne laisser qu’une seule trace : “Si vous avez besoin d’un conseil. Vous avez besoin d’un avocat.”. Ce plan extrêmement puissant nous permettra de délivrer 50 millions de contacts sur la cible CSP + et + de 100 millions de contacts sur les Actifs • VIE DU CONSEIL Avocat & Droit 21 15/06/07 11:29 Page 14 RPVA n parle depuis si longtemps de la communication électronique avec les juridictions, de la mise en état électronique, de l'accès à la décision dès son prononcé sans qu'en dehors de très rares endroits rien ne se soit jamais concrétisé - que l'immense majorité d'entre nous a probablement fait son deuil de voir apparaître dans un avenir raisonnable un service dont nul ne conteste cependant qu'il est de nature à améliorer considérablement l'efficacité de la justice et à entraîner des gains de productivité, pour les juridictions, mais aussi pour les avocats. signé entre la Chancellerie et le Conseil National des Barreaux, en mai 2005, pour le développement concerté des applications devant permettre la communication entre les avocats et leur TGI, en matière civile. Peut-être ont-ils aussi appris que trois juridictions (LILLE, MARSEILLE et ALES) ont été désignées pour "tester" en vraie grandeur les potentialités de la communication électronique, mais que ces expériences, pour des raisons diverses ont accumulé d'importants retards... Pourtant l'administration donne aujourd'hui des preuves de sa volonté de développer l'usage de l'électronique, en multipliant les télé-déclarations. Et même la conservation des hypothèques a mené à bien son informatisation et commence à offrir aux notaires à travers Télé@cte la possibilité de réaliser en ligne dépôts ou recherches hypothécaires… Les mieux informés toutefois qu'un accord national a été C'est d'abord le logiciel e-barreau dont le développement a été effectivement engagé, et dont la livraison du premier module vient d'intervenir. Il permet désormais d'envisager des expérimentations sur la base d'une application aux fonctionnalités accrues, qui est la propriété de la profession. C'est ensuite la volonté politique de la Chancellerie qui s'est traduite par la mention, dans le décret du 28 décembre 2005, O 14 Pour accepter le principe même de la communication électronique, la juridiction doit évidemment avoir la certitude que ceux avec qui elle dialogue, qui prétendent accéder électroniquement à ses dossiers, et accomplir les actes de procédure liés à leur avancement sont des avocats, habilités à les réaliser. Malgré tout, depuis deux ans, les progrès se sont enchaînés. magazine Avocats & Droit n° 21 de l'existence de la communication électronique, et par la fixation d'une date, le 1er janvier 2009, pour sa généralisation. C'est aussi l'officialisation, dans les dernières semaines, d'une liste de 13 juridictions supplémentaires dans lesquelles va être étendue l'expérimentation ; et ce sont en conséquence quelques 2 700 avocats supplémentaires qui vont être concernés. Le mouvement est donc enfin lancé, et la communication électronique a cessé de n'être que "virtuelle". Progressivement, tous les tribunaux de grande instance vont être équipés du même logiciel, ComCi TGI 3, conçu pour la Chancellerie, et tous les avocats pourront dialoguer avec leur juridiction à travers un outil également unique. Ce résultat n'a été rendu possible que parce que la profession s'est dotée d'un outil permettant une communication sécurisée. S'agissant de la sécurité des liaisons, les exigences sont donc fortes, et il a été fait choix, dans la convention nationale, par préférence à d'autres architectures (HTTPS) d'une solution qui la prend en charge depuis le cabinet d'avocat jusqu'à la juridiction. Il n'existe aucune discussion sur le fait que ce réseau privé virtuel (virtual private network ou VPN) confère la meilleure sécurité possible. A la différence de solutions consistant à privilégier la sécurisation d'un lien unique entre une plateforme chargée de la réaliser et l'avocat (ce qui laisse hors du champ de la sécurité les autres communications du cabinet) le réseau privé virtuel est entièrement sécurisé. Ce réseau privé virtuel des avocats (RPVA) existe depuis le mois d’octobre 2005, et il est possible de souscrire un abonnement dès à présent. Le VPN de la profession permet en effet de bénéficier d'une solution qui regroupe : - un accès internet - une messagerie sécurisée (type avocat-conseil) - un certificat implanté sur une carte USB Le caractère global de la solution proposée doit également conduire les barreaux, et notamment ceux qui souhaitent se doter d'un intranet, à le concevoir en fonction de son existence, ne serait ce que parce que nulle part le réseau des juri- dictions (RPVJ) ne communiquera avec les avocats autrement que via le RPVA. Ce système existe donc par luimême, et avant même que la liaison avec le greffe ne soit partout disponible, les cabinets peuvent l'adopter. Les partenaires industriels choisis sont : - France Télécom pour l'accès à l'internet et la messagerie sécurisée, - CERTEUROPE pour le certificat (valable trois ans) Les offres commerciales garantissent l'accès au haut débit en SDSL (1 Mo) et surtout en ADSL (8 Mo) et permettent d'équiper un portable, un ordinateur unique, ou le réseau du cabinet. S'il est tout à fait évident que dès que les juridictions seront équipées, tous les avocats en dépendant souhaiteront immédiatement y être raccordés ; en attendant, le nombre des abonnés au RPVA reste beaucoup trop faible. La critique principale concerne le prix de l'abonnement, supérieur aux offres disponibles sur le marché. Il s'agit cependant d'un surcoût relatif, qui sera instantanément oublié le jour où la liaison avec le tribunal sera assurée, en raison des services rendus et des économies générées. Le prix de l'abonnement internet ne paraît d'ailleurs élevé que s'il est comparé avec les offres grand public. Il est en revanche proche de celui des offres professionnelles équivalentes. Or un cabinet d'avocats ne peut sérieusement s'en remettre, lorsqu'il s'agit d'assurer la confidentialité de communications couvertes par le secret professionnel, à des prestataires qui ne lui garantissent pas un niveau de sécurité suffisant. Considérée dans son ensemble, notre profession ne peut par ailleurs s'élever contre les atteintes au secret professionnel, et proposer à ses membres un outil qui ne soit pas en adéquation avec les principes défendus. Mettre à la disposition de tous les avocats un réseau sécurisé relevait donc de la responsabilité des instances représentatives de la profession, et c'est un souci qu'elles ont exprimé depuis le début des développements des technologies de la communication. Même ceux qui devront encore attendre 2009 avant de pouvoir se connecter à leur juridiction, peuvent donc disposer des services immédiatement opérationnels comme la messagerie sécurisée, ou les possibilités de cryptage et de signature des documents électroniques. Pour faciliter le déploiement du RPVA le Conseil National a par ailleurs décidé d'établir des partenariats avec des sociétés (SSII) ayant une bonne connaissance de la profession d'avocat, et des principaux éditeurs de logiciels. Ces derniers, dès que les développements d'e-barreau seront terminés, devront en réaliser la meilleure intégration possible à leurs logiciels, de façon à ce que les utilisateurs puissent en tirer tout le parti, dans le cadre de leur environnement de travail habituel. La liaison avec les juridictions n'est par ailleurs la seule des applications qui va voir le jour. Dès que seront (enfin) connues officiellement les nouvelles exigences (PRIS v2) en matière de sécurisation des échanges dématérialisés entre les autorités administratives et les usagers, le certificat associé au RPVA pourra faire l'objet d'un agrément et être utilisé pour effectuer les télé-déclarations. magazine Avocats & Droit n° 21 15 15/06/07 VIE DU CONSEIL Avocat & Droit 21 1- Le développement du logiciel de communication e-barreau est ainsi à la charge du Conseil National des Barreaux. Sans toutefois bénéficier des logiciels en cours de développement Les développements se poursuivent encore tant du côté avocats que du côté Chancellerie, avec pour objectif qu'au mois de Septembre 2008 soient livrés, en leur forme définitive, les logiciels qui permettront de mener de manière électronique la totalité de la mise en état. Le mode d'emploi pour le décryptage par le destinataire est également fourni… Cette offre s'adresse uniquement aux cabinets qui souhaitent bénéficier d'un haut débit lors de l'envoi des fichiers, et pas seulement en réception Les avocats collaborateurs peuvent souhaiter être dotés du certificat. Ils pourront profiter du réseau du cabinet, et il leur en coûtera seulement 90 € HT pour un certificat valable trois ans 16 11:29 Page 16 Les services accessibles devraient d'ailleurs se multiplier, après adoption d'un standard commun à l'ensemble des ministères ! Un exemple significatif de ces nouvelles possibilités est aujourd'hui donné par la numérisation du livre foncier : passer par le RPVA devrait permettre de le rendre accessible, non seulement bien sûr aux avocats d'Alsace-Moselle, mais aussi à tous ceux de la "France de l'intérieur". Ce n'est également que dans le cadre de cette démarche collective que sera envisageable la définition de règles de communication avec les greffes des tribunaux de commerce, le registre du commerce, les hypothèques, le cadastre, l'état civil, l'urbanisme…et enfin les autres professions réglementées. Il y a cependant une véritable urgence pour les cabinets à prendre dès maintenant conscience de cette problématique, à laquelle ils seront tous confrontés du jour où l'équipement des juridictions aura été mené à bien. D'abord parce qu'un changement d'opérateur peut demander du temps (les contrats signés engagent parfois sur une durée de plusieurs années) et qu'il doit être préparé techniquement, ensuite parce qu'il ne sera tout simplement matériellement pas possible de raccorder tout le monde, en même temps, à la fin de l'année 2008 ou au début de l'année 2009. A ce moment là, personne ne pourra plus se passer de ce nouveau service… Opter d'ores et déjà pour le RPVA permet donc de réaliser cette nécessaire migration autrement que dans l'urgence. L’Abonnement Quatre offres d’accès au RPVA sont proposées : Modes et débits d’accès au RPVA ADSL Monoposte (1) Pour 1 PC unique 512 Ko Frais de mise en service H.T. : 70 € Abonnement mensuel H.T. : 70 € Modem compris ADSL 8 Mo (2) Pour le réseau du cabinet Frais de mise en service H.T. : 30 € Abonnement mensuel H.T. : 85 € Routeur compris SDSL 1 Mo Avec débit minimum garanti Frais de mise en service H.T. : 480 € Abonnement mensuel H.T. : 260 € Routeur compris Nomade (1) Pour un ordinateur portable Frais de mise en service H.T. : 47 € Abonnement mensuel H.T. : 72 € + en option carte PCMCIA Edge/GPRS/3G à 69 € (1) Offre réservée aux utilisateurs équipés de Microsoft Windows Le débit crête de 8 Mo du Réseau vers le poste utilisateur dépend de sa localisation géographique. Chaque pack comprend : Un accès au réseau sécurisé RPVA et à l’ensemble de l’Internet au débit choisi ; 5 adresses de messagerie sécurisée @avocat-conseil.fr (il est également possible de conserver son nom de domaine) ; Un Certificat Avocat sur clé USB cryptographique ; Un outil de signature électronique ; Chaque certificat électronique supplémentaire sur son support USB est facturé 90 € H.T pièce (une seule fois, le certificat étant valable trois ans) Chaque adresse de messagerie supplémentaire sera facturée 0,60 € H.T/mois. magazine Avocats & Droit n° 21 Si l’on prend l’exemple d’un cabinet d’avocats composé de : 3 associés, 3 collaborateurs et 6 secrétaires. Le choix du pack d’accès au RPVA se portera sur un ADSL 8 Mo dont le débit supporte pleinement l’activité réseau du cabinet. Abonnement RPVA accès ADSL 8 Mo Sont compris dans l’abonnement : - un certificat avocat sur clé USB - 5 adresses de messagerie 85 € HT/mois 30 € HT - mise en service Si les deux autres avocats associés souhaitent également posséder leurs certificats électroniques personnels : - 3 avocats associés + 2 certificats =180 € HT Il y a 9 personnes au total dans le cabinet. Si chacun doit avoir une adresse de messagerie : - 3 collaborateurs - 3 secrétaires + 4 adresses de messagerie = 2,40 € HT/mois Total mensuel Frais fixes uniques 87,40 € HT 210 € HT Avocat & Droit 21 15/06/07 11:29 Page 18 Avocat & Droit 21 15/06/07 11:29 Page 20 ő2QWTCXCPEGTFCPU WPOQPFGFGFTQKVŒ #UUGODNÃG )ÃPÃTCNG 'ZVTCQTFKPCKTG UGRVGODTG 'PRTÃUGPEGFG /CFCOG4CEJKFC+ )CTFGFGU5EGCWZ/KPKUVTGFGNC,WUVKEG #55'/$.')04#.'':64#14&+0#+4' 8GPFTGFKUGRVGODTGFGJ´J /CKUQPFGNC%JKOKG DKUTWG5CKPV&QOKPKSWG2CTKU 0QO 2TÃPQO (QPEVKQP $CTTGCW #FTGUUG 6ÃNÃRJQPG 'OCKN (CZ " #UUKUVGTC´NCLQWTPÃGFWUGRVGODTG /CKUQPFGNC%JKOKG DKUTWG5CKPV&QOKPKSWG 2CTKU 0QP %GVVGCUUGODNÃGUGFÃTQWNGEQPHQTOÃOGPVCWZOQFCNKVÃUOKUGUGPRNCEGRCTNG%QPUGKN0CVKQPCNFGU $CTTGCWZRQWTNCHQTOCVKQPEQPVKPWGQDNKICVQKTG #UUKUVGTCCW&ÃLGWPGT (TCKUFGRCTVKEKRCVKQPCWFÃLGWPGTŝ66% 5GTQPVCDQTFÃUPQVCOOGPV %CORCIPGFGEQOOWPKECVKQPFGUCXQECVUő8QWUCXG\DGUQKP FŏWPEQPUGKN!8QWUCXG\DGUQKPFŏWPCXQECVŒGVNCPEGOGPV FGNCő5GOCKPGPCVKQPCNGFWFTQKVŒ $NCPEJKOGPVGVFÃENCTCVKQPFGUQWRÁQP %TÃCVKQPFŏGPVTGRTKUGGPSWÄVG62' 5RÃEKCNKUCVKQPU 2CEM+PUVCNNCVKQP 1WK 1WK #UUKUVGTCCW&ÉPGTFW%QPUGKN 1WK (TCKUFGRCTVKEKRCVKQPUWTFGOCPFGCW5GTXKEGFGNC%QOOWPKECVKQP 0QP 0QP /GTEKFGLQKPFTG´XQVTGTÃRQPUGWPEJÂSWGFGŝRQWTNGFÃLGWPGT´NQTFTGFW%QPUGKN 0CVKQPCNFGU$CTTGCWZ2QWTNGFÉPGTFW%QPUGKNNGTÂINGOGPVFGXTCÄVTGCFTGUUÃWNVÃTKGWTGOGPV &CPUNCNKOKVGFGURNCEGUFKURQPKDNGU4582CXCPVNGUGRVGODTG 2QWTVQWVTGPUGKIPGOGPVGVVQWVGKPUETKRVKQPOGTEKFGEQPVCEVGT NGUGTXKEGFGNCEQOOWPKECVKQPFW%QPUGKN0CVKQPCNFGU$CTTGCWZ 6ÃN'OCKNRTGUUGEQO"EPDCXQECVHT Avocat & Droit 21 15/06/07 11:30 Page 22 Colloque de la HALDE HAUTE AUTORITÉ DE LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS ET POUR L’ÉGALITÉ Jeudi 15 novembre 2007 de 14h00 à 18h00 Conseil National des Barreaux 22, rue de Londres - 75009 PARIS Métros : Saint Lazare / Europe / Trinité epuis sa création, la HALDE a développé le champ de son intervention et affirmé sa jurisprudence. D Le troisième colloque Conseil National des Barreaux/HALDE vous propose d’étudier précisément le raisonnement juridique de la HALDE, à partir d’exemples concrets de discriminations. Un bilan de jurisprudence des tribunaux qui consacre ces décisions complétera opportunément cet exercice. La force des décisions de la HALDE s’appuie sur sa montée en puissance. Le nombre moyen mensuel de réclamations déposées dépasse 500 par mois en 2007. Le domaine de l'emploi reste le plus important, il représente 42,8 % des réclamations reçues. La loi sur l'égalité des chances du 30 mars 2006 a doté la HALDE de nouveaux pouvoirs, notamment celui de proposer une amende transactionnelle et une réparation du préjudice subi par les victimes. La HALDE dispose ainsi d'une gamme de réponses adaptées à chaque situation. Au mieux de l'intérêt des réclamants et en accord avec ces derniers, le Collège s'attache à trouver la solution la plus efficace pour régler concrètement les situations individuelles. Pour nombre de situations le recours à la justice est nécessaire, dans ce cas la HALDE peut présenter ses observations devant les juridictions tant civiles, pénales qu’administratives. La HALDE est alors sollicitée pour présenter ses observations devant les tribunaux. Le partenariat mis en place avec le Conseil National des Barreaux démultiplie cette action par la sensibilisation des avocats. De la même manière, en partenariat avec les associations et les autorités judiciaires et policières, la HALDE mène des actions de formation et d’information pour que les discriminations soient mieux identifiées, caractérisées, formalisées et sanctionnées. Une victime informée sait comment formuler sa plainte, et un policier sensibilisé aux discriminations peut assurer une meilleure orientation de la personne. Les relations établies avec l'autorité judiciaire sensibilisent les magistrats à la lutte contre les discriminations. L'analyse des discriminations dans l'accès à l'emploi montre que, malgré les différences entre PME et grandes entreprises, les motifs et les pratiques illégitimes sont souvent similaires et mettent en jeu des motifs comparables : origine, âge, santé, handicap... Les discriminations à l'embauche occupent la première place dans le débat public. Les inégalités de traitement durant la vie professionnelle, souvent mises au second plan, constituent pourtant 30% des réclamations adressées à la HALDE en 2006. C’est le premier motif de saisine de la haute autorité. Les discriminations touchent tous les aspects de la vie professionnelle des salariés : le licenciement, mais aussi la rémunération, la formation, le reclassement, l'affectation, la qualification, la classification, la promotion professionnelle, la mutation ou le renouvellement de contrat (article L 122-45 du code du travail). La carrière des salariés repose sur le droit de l'employeur d'évaluer le travail de ses salariés et d'assurer leur promotion au choix. En matière de rémunération, par exemple, il est parfois difficile de distinguer clairement la différenciation des rémunérations, licite, de la discrimination, illégale. Cette difficulté est accentuée par l'individualisation des salaires qu’invoquent parfois les employeurs mis en cause. Enfin, le harcèlement sexuel et le harcèlement moral lorsqu’il est discriminatoire, engagent la responsabilité de l’employeur. La mutation de la victime, souvent pratiquée, ne saurait à elle seule constituer une réponse suffisante. Aux côtés des discriminations dans l'emploi, le domaine du logement fait partie des préoccupations de tous. La HALDE s'est attachée à les prévenir et, à cette fin, a mis en place des partenariats autant pour le logement privé que pour le logement social. Au-delà la HALDE a défini sa doctrine de la discrimination en matière d’accès au logement. Le fait, d’opérer une sélection entre différents candidats en fonction de leur niveau respectif de revenus et/ou des garanties financières dont ils disposent, peut ainsi être considéré en soi comme une discrimination prohibée. A cet égard, la haute autorité se montre tout spécialement attentive à l’importance des garanties financières exigées, des demandes excessives au regard des pratiques habituellement constatées pouvant également être le révélateur des pratiques discriminatoires dissimulées. La discrimination se dissimule en effet généralement sous une apparente appréciation objective des dossiers. Enfin cette session de formation sera l’occasion de revenir sur une question qui fait encore débat, la place du contradictoire dans les procédures suivies par la HALDE. VIE DU CONSEIL Avocat & Droit 21 15/06/07 11:30 Page 24 Le droit européen des contrats enjeux et perspective Par Marc Frilet, Avocat au Barreau de Paris et Expert CNB droit européen des contrats la buvette du Palais et dans divers forum d’échanges entre avocats et juristes internationaux les conversations sont souvent très animées lorsque l’on aborde le droit européen des contrats. A Faut-il un code civil européen ? Faut-il laisser libre court à la liberté contractuelle ? Faut-il limiter les règles communes éventuelles à la régulation de situations d’inégalités manifestes entre les parties au contrat justifiant une protection minimum ? Bien que la réponse à ces questions ne soient pas évidente une ligne de clivage est fréquemment observée entre les praticiens du monde de la « common law » et ceux du monde civiliste, parmi ces derniers un deuxième clivage apparaît parfois entre l’Europe du nord et l’Europe du sud. Les institutions européennes se sont intéressées de longue date à ces questions et un consensus s’est dégagé au fil des ans en faveur de la protection du consommateur des directives sectorielles ont ainsi été prises dans des situations très diverses.1 24 Cet ensemble de directives quelque peu hétéroclite constitue un « acquis communautaire » appliqué avec plus ou moins d’efficacité dans les pays membres. Ce sont les disparités d’application, le manque d’harmonisation des concepts entre les différentes directives allié à un désir de la Commission de progresser sur la voie d’un droit européen des contrats qui ont amené cette dernière à rédiger récemment un livre vert sur la révision de l’acquis communautaire en matière de droit de la consommation. Par ailleurs, à la suite de l’élaboration des « Principes Européens du droit des contrats » par la Commission Lando qui avait comme objectif de mettre en relief, du point de vue scientifique, les convergences entre les différents droits applicables en Europe, la Commission a appuyé un groupe d’experts présidé par le Professeur Von Bar pour prolonger la réflexion autour de la rédaction d’un code civil européen. Toutefois la proposition d’un code civil européen n’ayant pas été avalisé politiquement la magazine Avocats & Droit n° 21 Commission a précisé en 2004, que la mission confiée consistait essentiellement à adopter un « instrument optionnel », un « cadre commun de référence » (CCR) plutôt qu’un code uniforme et obligatoire. La Commission a alors souhaité recueillir l’avis d’experts de différents horizons à l’occasion de séances de consultations organisées à Bruxelles afin de déterminer le périmètre de ce « cadre commun de référence ». Il ressort de ces consultations que les travaux très élaborés de la Commission Von Bar dépassent le concept de cadre commun de référence et le débat sur sa délimitation est donc loin d’être clos. Depuis plusieurs années le CNB s’est intéressé à ces questions, et une délégation restreinte d’experts a participé à quelques réunions à Bruxelles à l’initiative de la Commission. Plus récemment et dans le cadre du CCBE les mêmes experts ont participé à la formulation des observations du CCBE en réponse au livre vert rédigé par la Commission sur l’acquis communautaire en matière de droit de la consommation. La rédaction de ces observations a donné lieu à des débats très riches entre les différentes délégations nationales. Un consensus minimum s’est dégagé en faveur d’une meilleure harmonisation du droit de la consommation et notamment pour un instrument horizontal intégrant quelques principes communs en droit des contrats. La question de l’extension de ces principes à toutes les sphères contractuelles et donc audelà du droit de la consommation s’est naturellement posée notamment dans les situations d’inégalité économique manifeste entre professionnels, entre entrepreneur principal et sous traitant, entre entreprise et artisan etc. La route à parcourir pour aboutir à un consensus autour de l’extension des principes communs du droit de la consommation au droit général des contrats paraît encore longue. Parallèlement, le débat sur le contenu d’un cadre commun de référence applicable à tous les types de relations contractuelles s’enrichit de jour en jour. Le CCBE a organisé à Rome le 2 mars 2007 un séminaire où les échanges ont été fructueux. Un consensus minimum paraît se dégager sur la nécessité d’identifier les obstacles réels à la fluidité des transactions résultant du manque d’harmonisation du droit des contrats. Toutefois, la méthode d’identification des obstacles et de la formulation de la règle de droit correspondante permettant de les contourner et de les effacer reste encore à débattre. Il semble acquis à tout le moins que le CCR devrait contenir au minimum un ensemble de définitions harmonisées facilitant la conclusion et la mise en œuvre des contrats (par exemple : Force Majeure, garantie, indemnisation, etc.). Pour de nombreux juristes du droit écrit persuadés qu’à terme un code européen des obligations et des contrats est un instrument indispensable pour fluidifier et sécuriser les transactions en Europe, tout en donnant en fait un nouvel essor à la liberté contractuelle, ces développements sont très prometteurs.2 Il est en tout état de cause de notre devoir de participer à ces débats pour valoriser le meilleur d’un droit écrit dont l’avenir florissant se dessine bien au-delà des frontières européennes. Il faut rendre hommage au CNB d’avoir apprécié ces enjeux à leur juste mesure. Une équipe renforcée est en cours de constitution afin de pouvoir continuer à élaborer une véritable stratégie d’influence au bénéfice du droit civil ● magazine Avocats & Droit n° 21 1- « la protection des consommateurs dans le cas de contrats négociés en dehors de établissements commerciaux » (directive 85/577/CEE du Conseil), « les voyages vacances et circuits à forfait » (directive 90/314/CEE du Conseil), « les clauses abusives dans les contrats conclu avec les consommateurs » (directive 93/13/CEE du Conseil), « la protection des acquéreurs pour certains aspects des contrats portant sur l’acquisition d’un droit d’utilisation à temps partiel de biens immobiliers » (directive 94/47CE du parlement), « des actions en cessation en matière de protection des intérêts des consommateurs » (directive 98/27/CE du parlement), « certains aspects de la vente et des garanties de biens de consommation » (directive 1999/44/CE du Parlement), « des pratiques commerciales déloyales des entreprises vis-à-vis des consommateur dans le marché intérieur » (directive 2005/29/CE du Parlement). 2- (Marc Frilet, « Terms and conditions of contract : the civil law approach and the European contract law perspective », RDAI n°1, 2007, p.57). 25 Avocat & Droit 21 0 80 da o 0 15/06/07 97 pa 11:30 Page 26 5/05/07 5 55 age « L’indemnisation du dommage corporel Une réparation à géométrie variable » jouez comme si vous y étiez 18 octobre 2007 versai A e nn omment expliquer qu’un même dommage donne lieu à une indemnisation différente selon qu’il est la conséquence d’un accident de la route, d’une faute médicale, d’un aléa thérapeutique, d’une contamination ou d’une infraction ? Peut-on concevoir que l’indemnisation varie, parfois du simple au double selon qu’elle repose sur une personne de droit public ou de droit privé, sur la responsabilité ou sur la solidarité nationale ? L’indemnisation intervenant dans le cadre d’une transaction est-elle toujours équitable et comment garantir qu’elle le soit ? Le Conseil National des Barreaux invite, pour ce 3ème colloque consacré à l’indemnisation du dommage corporel, les acteurs du processus indemnitaire à venir exposer leurs méthodes, leurs C iversa ir ni re An Maison de la Chimie 28 bis, rue Saint-Dominique - 75007 Paris Métro : Invalides • Relevez le défi Dalloz et gagnez peut-être le dernier Blackberry RENDEZ-VOUS DÈS LE 18 JUIN SUR www.jeu.dalloz.fr ✄ * Réglement complet du jeu sur www. jeu.dalloz.fr ArturoDirect + un abonnement gratuit à dalloz.fr, dans la matière de votre choix, jusqu ‘à la fin de l’année.* chiffres, leurs conceptions, afin d’engager le débat sur cette « réparation à géométrie variable ». L’objectif que nous nous fixons est de donner à chaque victime les chances d’obtenir un « juste prix », thème de notre colloque en 2006, et de donner aux professionnels les outils nécessaires pour y parvenir. Ce thème nous conduira nécessairement à aborder à nouveau la question des « barèmes », qui étaient au cœur du colloque de mars 2005, en entrant dans le concret et le comparatif. L’actualité devrait également nous conduire à dresser un premier bilan de la réforme du recours des tiers payeurs (PLFSS 2007). Quelles sont les dispositions prises par les organismes sociaux pour mettre en œuvre cette réforme ? Quelles en sont les premières applications ? Quelles conséquences en cas de partage de responsabilités, en matière d’accident du travail… ? Plus de 300 personnes assistaient à la première édition de cette manifestation. L’an dernier, nous étions plus de 500, nous avons fait quelques centaines d’heureux, ceux qui ont pu trouver place dans la salle, et de nombreux déçus, ceux que nous n’avons pu accueillir en raison de la capacité limitée des salles. Pour ce troisième colloque, nous nous donnons les moyens de satisfaire le plus grand nombre : une salle de 800 personnes, des intervenants professeurs, magistrats, assureurs, responsables de fonds d’indemnisation et, bien entendu, avocats spécialisés et passionnés. Une journée qui promet d’être riche en réflexion et formation. Inscrivez-vous dès maintenant. VIE DU CONSEIL Avocat & Droit 21 15/06/07 11:30 Page 28 Réforme des règles et usages de la profession Par deux décisions adoptées lors de ses Assemblées générales des mois d’avril et mai dernier, le Conseil national a procédé à une première réforme des dispositions du Règlement Intérieur National (R.I.N.) de la profession, dont les travaux se poursuivront d’ici la fin de l’année par un nouveau toilettage de nos règles déontologiques, et a adopté, en vertu de son pouvoir normatif, des normes communes à tous les avocats dans le cadre d’un règlement professionnel relatif à la mise en œuvre les obligations de lutte contre le blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme. François-Xavier Mattéoli, Président de la commission des règles et usages du Conseil National Décision à caractère normatif n° 2007-001 modifiant la décision n° 2005-003 portant adoption du règlement intérieur national (R.I.N.) de la profession d’avocat Conformément aux dispositions de l’article 21-1 de la loi n° 71-1130 du 31 décembre 1971 modifiée, l’Assemblée générale du Conseil national, réunie les 27 et 28 avril 2007, a adopté une décision à caractère normatif n° 2007-001 modifiant la décision n° 2005003 portant adoption du Règlement Intérieur National (R.I.N.) de la profession d’avocat. Cette décision porte réforme des dispositions des articles 2.2 (étendue du secret profession- 28 nel) et 2 bis (secret de l’enquête et de l’instruction) du R.I.N. Sont également insérées les nouvelles dispositions du Code de déontologie européen adoptées lors de la session plénière du CCBE à Porto le 19 mai 2006 (art. 21 du R.I.N.). Des modifications de forme avaient également été apportées, afin de procéder à la correction de certaines erreurs matérielles, oublis et fautes d’orthographe ou de syntaxe. Il a cependant été décidé de renvoyer la discussion sur le toilettage du R.I.N., avec d’éventuelles propositions de modifications de fond de ses dispositions, à un travail en Commission des Règles et Usages. Un avant-projet de texte sera présenté à une prochaine Assemblée générale. magazine Avocats & Droit n° 21 Dans le cadre de la procédure de concertation préalable à l’adoption des décisions à caractère normatif, la Commission déontologie du Barreau de Lyon a attiré l’attention de la Commission des Règles et Usages sur le sort des collaborateurs au regard de cette réforme afin qu’ils puissent faire référence, dans les réponses aux appels d’offres publics ou privés, aux entités pour lesquelles ils ont travaillé, même s’il ne s’agissait pas de leurs propres clients. A ce titre, il est rappelé que l’article 14.3 du R.I.N. impose à l’avocat collaborateur libéral ou salarié, dans les deux ans suivant la rupture du contrat, d’aviser le cabinet dans lequel il exerçait avant de prêter son concours à un client de celui-ci. La question se pose dans les mêmes termes pour les anciens associés. 1- Article 2.2 : Etendue du secret professionnel Le Conseil National avait adopté lors de son Assemblée générale du 16 décembre dernier un rapport de la Commission des Règles et Usages sur l’adaptation des règles déontologiques de la profession dans les procédures d’appels d’offres publics ou privés. Il fut ainsi proposé d’ajouter à l’article 2.2 du R.I.N. un alinéa 2 nouveau ainsi rédigé : « Dans les procédures d’appels d’offres publics ou privés et d’attribution de marchés publics, l’avocat peut faire mention des références nominatives d’un ou plusieurs de ses clients avec leur accord exprès et préalable ». cabinet doit être fait concomitamment à la demande d’accord express adressée à l'ancien client et que la réponse à l'appel d'offres doit indiquer que l'expérience a été acquise au sein d'un cabinet précisément nommé. L’Assemblée générale du Conseil National a adopté cet amendement qui a été intégré dans un troisième alinéa nouveau de l'article 2.2 ainsi rédigé : « Si le client de référence a été suivi par cet avocat en qualité de collaborateur ou d’associé d’un cabinet d’avocat dans lequel il n’exerce plus depuis moins de deux ans, celui-ci devra concomitam- tement de la récidive des infractions pénales. Il convenait toutefois de réformer dans les mêmes termes l’article 5 du décret Déontologie du 12 juillet 2005. A ce titre, le Conseil National a proposé une modification rédactionnelle de cette disposition réglementaire à la Chancellerie qui a fait l’objet d’une discussion avec les représentants de la Direction des Affaires Criminelles et des Grâces et de la Direction des Affaires Civiles et du Sceau. Le décret n° 2007-932 du 15 mai 2007 portant diverses dispositions relatives à la profession d’avocat (JO 16 Mai) a ainsi réformé l’alinéa 1er de l’article 5 du décret du 12 juillet 2005 en ces termes : les mots « sauf à son client pour les besoins de la défense » sont remplacés par les mots « sauf pour l’exercice des droits de la défense ». « Il reste que l’ensemble des avocats exerçant dans l’un des Etats membres de l’Union européenne sont dès aujourd'hui assujettis à des obligations de vigilance et déclaratives. » La Commission des Règles et Usages a ainsi proposé l’ajout d’un alinéa 3 nouveau sur la situation de l’ancien collaborateur ou associé ayant quitté le cabinet depuis moins de deux ans, dont la rédaction était la suivante : « Si le client de référence a été suivi par cet avocat en qualité de collaborateur ou d’associé d’un cabinet dans lequel il n’exerce plus depuis moins de deux ans, celui-ci devra aviser son ancien cabinet de la demande d’accord exprès adressée à ce client ». Le Barreau des Hauts-de-Seine a présenté un amendement à l’article 2.2 afin qu'il soit précisé que l’avis donné à l'ancien ment aviser son ancien cabinet de la demande d’accord exprès adressée à ce client et indiquer dans la réponse à appel d’offres le nom du cabinet au sein duquel l’expérience a été acquise ». 2- Article 2 bis : Secret de l’enquête et de l’instruction Il s'agissait de mettre en conformité l’article 2 bis du R.I.N. sur le secret de l’enquête et de l’instruction avec les modifications favorables de l’article 434-7-2 du Code pénal issues de la loi du 12 décembre 2005 relative au trai- Par conséquent, et de manière anticipée, l’Assemblée générale du Conseil National a adopté une nouvelle rédaction de l’article 2 bis du R.I.N., différente de celle qui avait été soumise à concertation de la profession, compte tenu de la réforme à venir de l’article 5 du décret du 12 juillet 2005 : « L’avocat respecte le secret de l’enquête et de l’instruction en matière pénale, en s’abstenant de communiquer, sauf pour l’exercice des droits de la défense, des renseignements extraits du dossier, ou de publier des documents, pièces ou lettres intéressant une enquête ou une information en cours ». « Il ne peut transmettre de copies de pièces ou acte du dos- magazine Avocats & Droit n° 21 29 VIE DU CONSEIL Avocat & Droit 21 15/06/07 11:30 Page 30 sier de la procédure à son client ou à des tiers que dans les conditions prévues à l’article 114 du code de procédure pénale ». Les mots « sans préjudice des droits de la défense » et « sauf à son client » ont été supprimés, et il a été ajouté au visa de l’article 2 bis R.I.N. la référence à l’article 434-7-2 du Code pénal. 3 – Article 21 – Code de déontologie des avocats européens Sont également insérées à l’occasion de cette réforme du R.I.N. les nouvelles dispositions du Code de déontologie européen adoptées lors de la session plénière du CCBE à Porto le 19 mai 2006 (art. 21 du R.I.N.). Décision à caractère normatif n° 2007-002 portant adoption d’un règlement relatif aux procédures internes destinées à mettre en œuvre les obligations de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme Le Conseil National des Barreaux a adopté, lors de son Assemblée générale des 25 et 26 mai dernier, une décision à caractère normatif n° 2007-002 portant adoption d’un règlement relatif aux procédures internes destinées à mettre en œuvre les « La dénomination du Code est ainsi modifiée pour devenir le « Code de déontologie des avocats européens » La dénomination du Code est ainsi modifiée pour devenir le « Code de déontologie des avocats européens ». L’article 21 du RIN, qui se trouve ainsi réformé, contient un propos introductif auquel la Commission des Règles et Usages a apporté quelques modifications rédactionnelles, notamment la suppression de la mention « hors le territoire de la République Française » concernant le champ d’application du Code de déontologie des avocats européens pour viser les relations transfrontalières de l’avocat français, y compris sur le territoire national. Les principales réformes de ce Code portent sur la gestion des fonds des clients (art. 21.3.8), l’assurance de la responsabilité professionnelle (art. 21.3.9) et la formation permanente (art. 21.5.8). 30 obligations de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Exposé des motifs 1) La profession d’avocat, en application de ses principes essentiels et des règles déontologiques qui la gouvernent, a constamment manifesté son refus d’adhérer à l’obligation de déclaration de soupçon et de dénonciation. Elle mènera jusqu'à leur terme les recours juridictionnels qu'elle a engagés, notamment contre le décret du 26 juin 2006 qui fait actuellement l’objet d’un recours en annulation non suspensif devant le Conseil d’Etat formé par le Conseil National des Barreaux, la Conférence des Bâtonniers, le Barreau de Paris et l’Ordre des avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation. magazine Avocats & Droit n° 21 En outre, la CJCE a été saisie par la Cour d’arbitrage de Belgique d’une question préjudicielle relative à la validité des dispositions de la deuxième directive blanchiment au regard, d’une part, du droit à un procès équitable garanti par l’article 6 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et, d’autre part, de l’obligation faite aux avocats par cette directive d’informer les autorités responsables de la lutte contre le blanchiment de capitaux de tout fait qui pourrait être l’indice d’un tel blanchiment. La profession d’avocat n'a également pas renoncé à convaincre les parlementaires européens de revenir sur l'application de cette réglementation et a, en conséquence, déposé une nouvelle pétition auprès du Parlement de Strasbourg. 2) Les exigences de la loi n° 2004-130 du 11 février 2004 en matière de prévention du blanchiment sont applicables depuis la publication du décret n° 2006-736 du 26 juin 2006. Par ces deux textes, la France a transposé la deuxième directive anti-blanchiment 2001/97/CE du 4 décembre 2001. 3) Il subsiste cependant des incertitudes juridiques. Certaines des nouvelles dispositions sont, en effet, remises en cause par la troisième directive anti-blanchiment 2005/60/CE du 26 octobre 2005 sur la question de l’identification des clients et des modalités de communication de l’information à TRACFIN. En outre, elle étend le champ d’application de la déclaration de soupçon en couvrant toutes les infractions punies d’une peine supérieure à un an d’emprisonnement. Sa transposition doit en principe être effectuée avant la fin de l’année 2007. 4) Il reste que l’ensemble des avocats exerçant dans l’un des Etats membres de l’Union européenne sont dès aujourd'hui assujettis à des obligations de vigilance et déclaratives. Ces nouvelles obligations rendent nécessaires la mise en œuvre de conseils destinés à prévenir l’utilisation des avocats à des fins de blanchiment des capitaux. Il convient, dans le respect de la relation de confiance existant entre l’avocat et son client, de prévenir et de détecter en amont les clients et les opérations suspects afin qu’aucun avocat ne puisse être utilisé à des fins de blanchiment des capitaux ou qu’il ne commette pas le délit de blanchiment par imprudence ou ignorance. Le décret du 26 juin 2006 crée un article R. 563-3 du code monétaire financier (CMF) prévoit que les avocats « adoptent des procédures internes adaptées à leurs activités destinées à mettre en oeuvre les obligations de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (…) ainsi qu'un dispositif de contrôle interne destiné à assurer le respect des procédures. » Ces procédures, « qui sont consignées par écrit, organisent une vigilance constante destinée à permettre la détection des opérations devant faire l'objet d'un examen particulier ou d'une déclaration. » Le Conseil National des Barreaux a considéré, nonobstant les dispositions du deuxième alinéa de l’article R. 563-3 CMF qui prévoient que « les procédures mentionnées au premier alinéa sont définies le cas échéant soit par arrêté du ministre compétent, soit par des règlements professionnels homologués par le ministre compétent, soit par le règlement général de l'Autorité des marchés financiers », qu'il appartenait à la profession, en vertu du pouvoir normatif qui lui était reconnu, d’adopter des normes communes à tous les avocats dans le cadre d’un règlement professionnel qui sera appliqué par chaque avocat. En effet, la profession doit être particulièrement attentive à ce qu’aucune inégalité ne naisse entre les avocats : les procédures de vigilance et de déclaration de soupçon des avocats doivent résulter de la qualité de l’analyse de la situation et de la pertinence d’un éventuel soupçon sur la base de normes communes. Certains avocats isolés dans le traitement des opérations sensibles ne doivent pas supporter les conséquences des déclarations de soupçon d’autres avocats mieux formés ou mieux conseillés par des services internes appropriés. Ainsi, chaque avocat doit s’en tenir à une interprétation stricte de la loi et de son décret d’application de telle sorte qu’il agira selon les mêmes critères dans le cadre des mêmes procédures internes normées et communes à tous avec la protection et sous le contrôle actifs de son Bâtonnier. 5) Ce corpus de règles internes sera accompagné d’un vademecum en cours d’élaboration par le Conseil national des barreaux et portant sur des conseils de vigilance et des procédures internes comprenant un commentaire des dispositions des textes applicables ainsi que des formulaires pour les procédures relatives aux obligations de vigilance, de déclaration et de contrôle interne des cabinets. 6) Il est essentiel de ne pas être défaillant dans le processus de vigilance et de déclaration qui doit être mis en place dans nos cabinets. En effet, une abstention pourrait être interprétée soit comme un grave défaut de vi- «Dans les procédures d’appels d’offres publics ou privés et d’attribution de marchés publics, l’avocat peut faire mention des références nominatives d’un ou plusieurs de ses clients avec leur accord exprès et préalable » gilance, soit comme une carence dans l’organisation de nos procédures internes de contrôle. Une abstention dolosive pourrait constituer la base de poursuites pour délit de blanchiment de capitaux. Cette obligation s’impose à tous les avocats, quels que soient leurs spécialités ou leurs formes d’exercice professionnel. La loi du 11 février 2004 constitue une dérogation au secret professionnel de l’avocat. Sa pérennité et sa protection dépendent des exigences que nous nous imposerons. Il ne pourra être préservé qu’au prix d’une identification et d’une évaluation stricte, préalable et correcte de nos clients et des opérations juridiques ou financières auxquelles nous envisageons d’apporter nos conseils ou que nous accompagnerons. En application des dispositions de l’article 38-1 nouveau du décret du 27 novembre 1991 modifié par le décret n° 2007-932 du 15 mai 2007, ces deux décisions normatives ont été notifiée au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, et au conseil de l’Ordre de chacun des barreaux. Elles seront publiées au Journal Officiel de la République française ● Mise en ligne sur le site Internet du Conseil National des décisions à caractère normatif n° 2007-001 et n° 2007002, et de la version consolidée du R.I.N. magazine Avocats & Droit n° 21 31 11:31 Page 32 © Conseil National des Barreaux / Jacques Blanchard 15/06/07 Etats Généraux du Droit des Collectivités Territoriales Commande publique - le Président Paul-Albert IWEINS a souligné le besoin de partenariat grandissant entre les acteurs publics et les Avocats, du fait de la décentralisation et du passage d’un « droit d’état » à un « état de droit », - Monsieur le Sénateur Louis de BROISSIA, Président du Conseil Général de Côte d’or, a appelé quant à lui à une pause dans le processus de décentralisation pour permettre l’approfondissement des nouveaux mécanismes mis en place. Cinq tables rondes étaient au programme de la journée. La matinée fut consacrée à « Pré-campagne, campagne, élection – prévention et gestion des risques ». Les autres tables rondes ont traité du droit de l'environnement, du droit de la propriété publique, du droit de l'aménagement et du droit de la commande publique. © Conseil National des Barreaux / Jacques Blanchard À - Monsieur François REBSAMEN, Maire de Dijon, a pour sa part suggéré la tenue de réunions régulières entre les Maires des grandes cités et les Bâtonniers de ces villes pour développer des actions communes au service des citoyens et des collectivités, Environnement Rendez-vous est pris pour l'année prochaine, ces rencontres ayant vocation à devenir annuelles. Aménagement © Conseil National des Barreaux / Jacques Blanchard l’occasion de l’ouverture des Etats Généraux du Droit des Collectivités Territoriales organisés par le Conseil National des Barreaux à Dijon le 24 mai dernier, en présence de plus de 300 participants, élus locaux, agents publics et Avocats : © Conseil National des Barreaux / Jacques Blanchard © Conseil National des Barreaux / Jacques Blanchard Dijon 24 mai 2007 © Conseil National des Barreaux / Jacques Blanchard VIE DU CONSEIL Avocat & Droit 21 Propriété publique 15/06/07 11:31 Page 34 Elèves avocats après la réforme, vers une juste gratification du stage a première promotion d’élèves avocats issue de la réforme va sortir en octobre prochain. Ces nouveaux avocats n’auront plus de stage à effectuer, et pourront s’inscrire directement au grand Tableau. Ils seront néanmoins la plupart du temps collaborateurs. Ils ont derrière eux, 5, 6 ou même 7 ans d’études supérieures, de multiples stages, une ouverture sur l’entreprise, le monde associatif ou les juridictions grâce à la réforme de la formation dorénavant séquencée en trois périodes de six mois : Acquisition de fondamentaux au sein des nouvelles Ecoles régionales, anciens centres regroupés, qui ont très rapidement mis en place les nouveaux programmes de formation initiale ; La seconde période dévolue au projet pédagogique individuel très diversifié grâce à l’imagination, le dynamisme des écoles et des élèves (Stages à l’étranger, en entreprise, en juridiction, en association, programmes européens) ; Puis enfin, un stage en cabinet d’avocats de six mois La présence de ces élèves avocats, en fin de cursus, en stage de longue durée permet au maître de stage de finaliser leur formation, mais laisse supposer qu’ils accompliront une mission utile au sein du cabinet, d’autant que les textes donnent au stagiaire de larges compétences. Cette utilité doit générer une juste gratification. Le Conseil National s’était déjà prononcé en 2004 en faveur de la gratification des élèves avocats et reste bien entendu toujours favorable à cette gratification. Lors de la réforme de la formation, la Chancellerie n’avait pas souhaité instaurer une gratification obligatoire : dans le cursus de l’école, le stage étant un élément déterminant pour obtenir le CAPA, il était nécessaire que tout élève puisse trouver un maître de stage, qui principalement forme l’élève par un apport pédagogique. L 34 Rachida Dati La rentabilité de l’élève au sein du cabinet ne devant pas entrer en ligne de compte. Depuis est intervenue en mars 2006, la loi sur l’égalité des chances qui a instauré une gratification minimum pour les stages de plus de 3 mois, fixée à 12,5 % du plafond horaire de la sécurité sociale, soit 379 € au 1er janvier 2007, en franchise de charges sociales. Son objectif étant d’instituer un dispositif cohérent de lutte contre la précarité dont souffre la jeunesse et améliorer les conditions de travail des stagiaires en les prémunissant contre les abus constatés dans les entreprises par la signature de convention de stage dont le contenu et la durée sont encadrés. Les catégories de stage visées par la loi comprennent tous les stages de l’enseignement supérieur, Universités, écoles de commerce… ainsi que les stages obligatoires conditionnant l’accès aux professions réglementées. La profession d’avocat y est donc soumise. VERS UNE JUSTE GRATIFICATION Qui doit la fixer ? Nous sommes une profession réglementée et le législateur a conféré une compétence exclusive au Conseil National en matière de formation professionnelle des avocats. Sa commission institutionnelle de la formation a vocation à organiser et traiter l’ensemble de la formation des avocats. La loi sur l’égalité des chances a confié aux syndicats la possibilité de conclure des accords professionnels ou accords de branche pour modifier éventuellement les montants planchers prévus par la loi. Une coopération entre le Conseil National et les syndicats est donc nécessaire en ce domaine ; un processus de concertation préalable doit être mis en place. magazine Avocats & Droit n° 21 la persévérance comme ligne de conduite Comment la fixer ? • Les modalités : Un accord de branche ne semble pas correspondre à la profession d’avocat, car il doit intervenir en tenant compte de la convention collective applicable, celle des avocats salariés ou celle du personnel salarié des cabinets d’avocats. Si le choix se porte sur l’accord professionnel, il ne devrait pas être conclu en faisant abstraction du rôle du Conseil National en la matière, et les élèves avocats devraient être représentés à cet accord. L’accord professionnel conclu le 19 janvier dernier entre tous les syndicats n’est plus applicable. La procédure d’extension prévue par le ministère du travail a été suspendue, les syndicats ayant retiré leur demande dans la mesure où la direction de la sécurité sociale considère que la franchise de charges ne s’applique qu’au plancher fixé par la loi. Ace jour, les conventions de stage sont tenues de prévoir une gratification de 379 € minimum. • Les pistes de réflexion : Doit-on réglementer les stages étudiants autres que le master 2 ? Doit-on différencier la gratification des stages de un, trois et six mois et des stages en alternance ? Doit-on différencier la gratification des stagiaires selon la taille des cabinets ? Le Conseil National et les syndicats vont se rencontrer dans quelques jours, après le bouclage de ce magazine, pour en discuter. Cette concertation devrait aboutir à un accord professionnel remanié ● Brigitte Longuet, président délégué de la commission formation du conseil national © Elodie Grégoire pour l'agence Gamma VIE DU CONSEIL Avocat & Droit 21 Conseillère de Nicolas Sarkozy à 37 ans, ministre de la justice à 42, Rachida Dati, ancienne magistrate, poursuit son parcours fulgurant avec persévérance et conviction. es médias français n’ont pas manqué de consacrer le parcours de la charismatique Rachida Dati. Née en 1965 à Saint Rémy (Saône-et-Loire) dans une famille de douze enfants, fille de parents immigrés maghrébins, Rachida Dati suit sa scolarité dans une école catholique. Dès ses 16 ans, elle travaille en grande surface et en milieu hospitalier pour gagner son argent de poche. En parallèle elle poursuit un DEUG en sciences économiques à l’université de Dijon. Le hasard fait qu’elle croise en 1986 à une réception à l’ambassade d’Algérie, Albin Chalandon à l’époque Garde des Sceaux. Sensible à sa ténacité, Chalandon l’invite à déjeuner. Le point de départ d’une carrière hors du commun pour cette jeune femme qui sort à peine de sa cité près de Chalon-sur-Saône. Tout en poursuivant son DEUG, elle travaille comme comptable chez Elf Aqui-taine avant de se retrouver à la direction de l’audit du groupe Matra communication après une rencontre avec le président du groupe Jean Luc Lagardère. Ensuite, à Londres, elle occupera un poste d’auditeur interne durant un an au sein de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement. En parallèle, Rachida Dati confirme L son don inné ; celui de rencontrer les bonnes personnes aux bons moments. Elle se lie d’amitié avec Marceau Long, Président du Conseil d’état, qui la présente à Simone Veil recherchant à l’époque un rapporteur pour un groupe d’étude à l’initiative du Premier Ministre Edith Cresson. A son retour d’Angleterre elle est fortement encouragée par Marceau Long et Simone Veil pour intégrer l’ENM. Elle prêtera serment dans une robe de magistrat offerte par Simone Veil avant de devenir juge dans le ressort de la Cours d’Appel d’Amiens et plus tard substitut de procureur au tribunal d’Ivry. Puis, elle rencontre Nicolas Sarkozy en 2002 et le suit du ministère de l’intérieur à la magistrature suprême. En mai dernier, elle est entrée place Vendôme pour devenir Garde des Sceaux, une nomination qui a surpris, notamment dans un milieu ou l’avancement est en principe le fruit d’un long parcours judiciaire. Lors de la cérémonie de passation de pouvoir le 26 mai dernier, elle déclaré qu’elle « défendrait de toutes ses forces l'indépendance de la justice » et qu'elle construirait avec l'ensemble des magistrats « une justice sereine » ● C.V. Rachida Dati en quelques dates : 1965 : naissance le 27 novembre 1965 à Saint-Rémy (Saône-et-Loire) 1986 : rencontre Albin Chalendon, alors ministre de la justice 1998 : Auditeure de justice au tribunal de grande instance de Bobigny 1999 : Juge commissaire aux procédures collectives au tribunal de grande instance de Péronne 2001 : Substitut du procureur de la République à la section financière près le tribunal de grande instance d’Evry 2002 : Conseillère technique en charge du projet de la loi sur la prévention de la délinquance au cabinet du ministre de l’Intérieur 2004 : Conseillère au cabinet du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Directrice générale adjointe en charge des marchés publics, des affaires juridiques et des affaires foncières et immobilières au conseil général des Hauts-de-Seine 2005 : Conseillère en charge du projet de loi sur la prévention de la délinquance auprès du ministre de l’Intérieur 2007 : Garde des Sceaux, ministre de la justice Cursus : Ecole nationale de la magistrature Maîtrise en droit public Maîtrise en sciences économiques (gestion des entreprises) magazine Avocats & Droit n° 21 35 15/06/07 11:31 Page 36 Avocats Une avocate très mobile ! Avocate au Barreau de Paris, Fabienne Griolet s’est spécialisée dans le droit des étrangers. Sa passion - plaider - fait d’elle une femme très mobile, se déplaçant en permanence pour assister ses clients. Son fidèle compagnon n’est autre que son PC portable, véritable mémoire de tous ses actes… J De multiples usages d’Internet Aujourd’hui, son usage d’Internet est quasi-permanent. A commencer par le choix de ses itinéraires à l’aide de sites de recherche : “Je ne connais pas toutes les adresses des prisons ou des tribunaux ! J’ai également l’annuaire en ligne des avocats de Paris lorsque je souhaite téléphoner à un confrère.” Maître Griolet cherche aussi sur Internet tous les articles relatifs au droit français, au droit européen ou au droit international ainsi que tous Grâce au Wi-Fi, Maître Griolet peut travailler n’importe où, y compris chez elle, d’une pièce à une autre… 18:11 Page 2 Mobilité : deux offres spéciales pour les professions juridiques La technologie au service de la mobilité eune avocate au Barreau de Paris, Maître Fabienne Griolet effectue plusieurs milliers de kilomètres par an, son ordinateur portable en “bandoulière”. Et pour cause : celui-ci renferme tous les dossiers et documents liés à son activité. “En tant qu’avocate, les premiers usages de l’informatique sont liés à la rédaction des conclusions d’audience et des innombrables courriers envoyés aux juges d’instruction et aux clients dont je défends les intérêts. Je passe une grande partie de mon temps à écrire !” commente Maître Fabienne Griolet qui reconnaît n’avoir eu la fibre informatique qu’à l’issue de ses études de droit avec la rédaction de son mémoire. 1/06/07 les textes législatifs et réglementaires. “Comme les lois sont votées en permanence, les codes papier de l’année ne sont valables que trois mois. Internet m’offre l’avantage d’être sûre de travailler avec les bons textes de lois” souligne Maître Fabienne Griolet qui passe aussi beaucoup de temps à rechercher des informations sur la toile, notamment par rapport au droit d’asile. “Avant de faire une demande pour raison médicale, je dois prouver la situation de mon client dans son pays d’origine : persécution politique, niveau médical du pays insuffisant… Internet est le moyen le plus pratique pour avoir ce type d’informations et vérifier les propos de mes clients.” Autre usage courant pour l’avocate, la messagerie. Celle-ci lui permet de poser des questions à des confrères sur une jurisprudence donnée ou d’échanger des modèles de documents (pour gagner du temps). “L’email présente l’avantage de communiquer sans déranger la personne” commente Maître Fabienne Griolet qui reçoit près de 1 500 messages par mois. Un PC portable léger et fiable, résistant et connecté “Comme vous le constatez, ma vie rime avec mobilité. Aussi, j’avais besoin d’un PC portable qui soit léger, fiable, résistant et qui me permette de me connecter facilement à Internet ” déclare-t-elle. “Aussi ai-je orienté mon choix pour un PC portable HP équipé de la technologie processeur Intel® Centrino®.” Maître Griolet apprécie tout particulièrement la connexion Wi-Fi offerte Maître Fabienne Griolet se déplace en permanence avec son PC portable pour avoir tous ses dossiers à portée de clics ! par son ordinateur portable qu’elle met à profit tant en déplacement que chez elle, pour “surfer” d’une pièce à l’autre. “J’aime bien travailler à domicile car je peux faire un travail d’étude en profondeur. En cela, l’ordinateur portable est très pratique. La grande autonomie de la batterie m’évite de devoir chercher sans cesse une prise de courant. J’y gagne en concentration ! ” L’innovation au service de la tradition Aujourd’hui, très rares sont les avocats et leurs assistantes qui utilisent une machine à écrire. “Les nouvelles technologies ont apporté un nouveau souffle à notre profession au travers de toutes les possibilités de communication, de recherche et de partage d’informations” note Maître Fabienne Griolet. “Il me serait impossible aujourd’hui de travailler sans mon ordinateur portable tant il est au cœur de mon activité quotidienne.” Pour Maître Fabienne Griolet, les bénéfices offerts sont nombreux, tant en termes de mobilité que d’efficacité opérationnelle. “Le premier avantage est un gain de temps important dans la rédaction de mes courriers ou l’étude de mes dossiers…” déclare Maître Fabienne Griolet qui, en déplacement, a l’assurance de posséder en permanence tous les documents et pièces de dossiers à portée de clics. De plus, la connectivité Internet lui garantit des informations constamment à jour. “Je gagne indéniablement en efficacité et en réactivité !” conclutelle, son PC portable sous le bras. Publi-rédactionnel Publi-rédactionnel Avocat & Droit 21 Que vous soyez avocat indépendant ou rattaché à un cabinet, gagner en efficacité est votre priorité. Aussi, pour vous aider à atteindre ces objectifs, trois grands noms de l’informatique - HP, Intel et Microsoft - vous proposent des offres communes spécialement pensées pour vous ! Vous désirez écrire, mettre rapidement en forme et imprimer tous vos documents ? Vous souhaitez vous connecter facilement à Internet - où que vous soyez pour rechercher les informations indispensables à vos dossiers ? Grâce au programme “Mon Entreprise Numérique”, bénéficiez vous aussi de nos offres exceptionnelles ! OFFRE MOBILITÉ Un PC portable, un pack mobilité et une imprimante mobile - Economisez jusqu’à 300 euros ! 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HP France RCS Nanterre 652031857 Microsoft et Windows sont des marques déposées par Microsoft Corporation aux Etats-Unis. Windows Vista est une marque, déposée ou non, de Microsoft Corporation aux Etats-Unis et/ou dans d'autres pays. Celeron, Celeron Inside, Centrino, Centrino Logo, Core Inside, Intel, Intel Logo, Intel Core, Intel Inside, Intel Inside Logo, Intel Viiv, Intel vPro, Itanium, Itanium Inside, Pentium, Pentium Inside, Xeon, Xeon Inside sont des marques déposées ou enregistréesd'Intel Corporation ou de ses filiales, aux Etats-Unis et dans d'autres pays. * Prix conseillé - ** Prix promotionnel conseillé - 1. Prix des éléments séparés : batterie = 129 € ht, souris = 49 € ht et sacoche = 22 € ht. Chaque revendeur reste libre de fixer ses prix. Offres réservées aux PME dont le siège social est en France métropolitaine, et dont l'effectif est de moins de 100 employés. Offres limitées aux achats effectués auprès d'un Partenaire Privilège HP certifié Mon Entreprise Numérique (Partenaire Commercial) au plus tard le 31 octobre 2007, date de facture ; limitées à 5 remboursements par entreprise (même numéro de RCS). Photos non contractuelles. VIE DU CONSEIL Avocat & Droit 21 15/06/07 11:31 Page 38 La question du rapprochement CPI – Avocats Interview de Christian Derambure, Président de la Compagnie national des conseils en propriété industrielle Quelles sont vos réactions à la suite de la délibération de l’Assemblée Générale du Conseil des Barreaux lors de sa séance du 16 mars 2007 ? Christian DERAMBURE - Je me félicite que le CNB ait engagé un débat auquel chacun a contribué en développant ses arguments et sa vision de la question du rapprochement entre les Avocats et les CPI. C’est également ce qu’a fait la Compagnie Nationale des Conseils en Propriété Industrielle, ce qui a conduit à la prise de position de novembre 2006. Ainsi chacune des deux professions s’est prononcée sur cette question. Toutefois, le parallélisme des procédures de consultation suivies s’arrête là. En effet, la CNCPI a voulu aborder la question du rapprochement sous plusieurs angles, alors que la résolution du CNB ressort du tout ou rien, puisqu’elle exclut l’interprofessionalité. Mais ce que je veux retenir, c’est le débat intense et fertile dans l’une et l’autre des professions. En outre, tant les CPI que l’Assemblée Générale du CNB ont pris position en faveur d’un rapprochement. C’est un point de départ très prometteur. Les deux professions sont favorables à un rapprochement, mais elles divergent sur le moyen de le réaliser. 38 Qu’en pensez-vous ? C.D. - Il est exact que l’AG du CNB exprime son opposition à la solution de l’interprofessionnalité. Par contraste, les CPI ont exprimé et souhaité cette formule plutôt que l’unification. C’est d’ailleurs celle que les CPI et les Bureaux de la CNCPI successifs soutiennent depuis 1990. Il y a donc continuité dans la position de la Compagnie Nationale des Conseils en Propriété Industrielle Je rappelle également que la Compagnie et les Avocats on travaillé ensemble sur un avant projet de décret permettant l’interprofessionnalité. Ceci m’amène à penser que les Avocats pourraient ne pas exclure la voix de l’interprofessionnalité. J’observe d’ailleurs que la résolution du CNB exprime l’opposition à la solution de l’interprofessionnalité en évoquant le risque de compromettre l’indépendance des Avocats. C’est par conséquent un sujet qui mériterait d’être étudié. Voulez-vous dire que vous continuez à promouvoir la voie de l’interprofessionalité malgré la résolution du CNB ? C.D. - Il serait dommage et prématuré, de mon point de vue, que le CNB abandonne la voie de l’interprofessionnalité. Cette voie reste en effet celle préférée des CPI. La CNCPI suggère à cet magazine Avocats & Droit n° 21 égard de repartir de l’avant-projet de décret et de faire l’état des lieux des questions non réglées et des problèmes posés afin d’examiner dans quelle mesure des réponses pourraient être apportées. S’agissant de la voie de l’unification, quels sont, selon vous, les points clés ? C.D. - La question primordiale est celle de savoir si la voie de l’unification répond bien aux objectifs du rapprochement. Ensuite, un certain nombre de problèmes seraient à régler. Deux sujets nous préoccupent tout particulièrement : d’abord ce que nous appelons la visibilité de la PI, ensuite la formation, surtout celle des Ingénieurs. Rappelez-nous quels sont pour vous les objectifs du rapprochement ? C.D. -Il s’agit de dynamiser l’offre en matière de PI, tout en mettant fin à la distorsion de statut et de concurrence avec nos confrères étrangers. Je rappelle, en effet, qu’en Allemagne l’interprofessionalité est possible et que nos Confrères allemands peuvent intervenir devant les tribunaux pour les questions de validité. Le rapprochement vise également à faire de la France une plateforme attractive en matière de PI, y compris sous l’angle du contentieux. C’est pourquoi le rapprochement s’inscrit, selon nous, dans une approche plus générale, comprenant la constitution d’un pôle judiciaire PI à Paris, la promotion de Paris dans le cadre de l’EPLAou du projet EPLA dit « communautarisé ». Tout ceci doit être fait en tenant compte des spécificités de la situation française, par exemple, l’existence d’un contentieux PI intense, un tissu important de PME… Toutes ces mesures serait de nature à créer une rupture permettant, selon nous, de redonner à la France un rôle moteur sur les question de la PI. Le rapprochement s’inscrit donc dans une dynamique forte pour assurer l’avenir. Vous avez évoqué la visibilité ? Que voulez-vous dire par là ? C.D. - Il s’agit de faire en sorte que la spécificité de la PI, que personne ne peut sérieusement contester, soit reconnue et organisée. C’est l’intérêt des praticiens de PI, quel que soit leur statut, comme des Pouvoirs Publics. Par exemple, il est essentiel que les Pouvoirs Publics puissent s’adresser en matière de PI à des interlocuteurs parfaitement identifiés. Il est également important que le public puisse reconnaître quels sont les praticiens compétents. Qui dit compétences dit formation. Est-ce un point sensible ? C.D. - L’une des spécificités de la PI est qu’elle est pratiquée, pour les questions de brevets, par des personnes qui doivent avoir une formation technique. De fait, le statut professionnel des CPI comporte une mention de qualification : Ingénieur ou Juriste. Le rapprochement doit contribuer à enrichir cette spécificité et non pas à séparer les deux disciplines. Il s’agit concrètement de trouver un mode de formation applicable aux Ingénieurs, qui, à la fois, réponde aux besoins d’une formation juridique de bon niveau, mais qui reste également prati- cable. En effet, un Ingénieur a déjà au moins cinq ou six années d’études supérieures derrière lui et il doit envisager en outre une formation lourde pour être en mesure de passer l’examen de mandataire européen. En matière de formation, il faut donc trouver le compromis qui satisfasse les uns et les autres. Vous avez parlé des Ingénieurs. Est-ce un profil compatible avec la profession d’avocat ? C.D. - Votre question est tout à fait pertinente. Les Ingénieurs qui pratiquent la PI mettent en œuvre avant tout des processus d’ordre juridique, mais dont le contenu est d’ordre technique. Par exemple, la rédaction d’un brevet comme l’analyse de sa validité ou de sa portée, ou encore les actions en contrefaçon en demande ou en défense, reposent sur des règles juridiques, lesquelles s’appliquent à des caractéristiques techniques. Ces Ingé-nieurs exercent donc un métier d’ordre juridique. Et ils ont parfaitement leur place dans le cadre des professions juridiques. Que répondez-vous à certains avocats qui ne voient pas la nécessité d’un rapprochement, estimant qu’il n’y a aucune raison de remettre en cause la situation actuelle ? C.D. -Il est vrai que, dans le passé, il existait de fait une répartition du travail entre les Conseils et les Avocats. Les premiers oeuvraient pour la constitution des droits, les seconds pour le contentieux. Mais cet état de fait n’est plus de mise. Les prestations rendues par les uns et par les autres s’interpénètrent de plus en plus. Par exemple, il est de notoriété qu’un certain nombre d’Avocats ont dans le domaine des marques une activité parfaitement analogue et concurrente de celles des CPI. Par conséquent, il n’est pas possible d’invoquer aujourd’hui un cloisonnement qui, en pratique, a disparu. Par ailleurs, il existe plusieurs « structures » qui font voisiner, de fait, des Avocats et des CPI. Plutôt que de nier cette réalité, ne vautil pas mieux l’organiser dans l’intérêt collectif ? Parlons à présent de l’Europe. Le rapprochement s’inscrit-il dans une logique européenne ? C.D. -Oui, bien entendu, puisque dans un certain nombre de pays européens les professions ne sont pas cloisonnées ou incompatibles, comme c’est le cas en France. Il est donc important de tendre vers une harmonisation qui ne peut être mise en œuvre que par le haut. Je rappelle aussi que CNIPA, organisation européenne qui regroupe des structures homologues à la CNCPI, a adopté à l’unanimité deux résolutions allant dans le sens du rapprochement. Dans ces conditions, ne pas aller dans le sens européen serait marginaliser l’ensemble de la filière française de la PI. Or c’est exactement l’inverse que nous devons faire ! Quelle est la position des hommes politiques sur la question du rapprochement ? C.D. -M. SARKOZY, alors qu’il était candidat à l’élection présidentielle, a déclaré : « Je suis favorable à ce que les avocats renforcent leur présence dans le domaine économique en se rapprochant, par exemple, des juristes d’entreprise ainsi que des conseils en propriété intellectuelle » (Magazine Avocats et Droit N° 20 page 7). Je suis heureux de l’implication du pouvoir politique sur la question du rapprochement Avocats/CPI et ne peut qu’être satisfait que notre profession soit qualifiée de Conseil en Propriété Intellectuelle plutôt que Conseil en Propriété Industrielle. Cela reflète bien la plénitude de son activité et j’entends bien être, vis-à-vis des pouvoirs publics, un interlocuteur qui défende sans réserves cette dimension ● magazine Avocats & Droit n° 21 39 A LA UNE Avocat & Droit 21 15/06/07 11:32 Page 40 SPÉCIAL les avocats et le sport Le sport, au-delà de la passion de ceux qui le pratiquent, constitue depuis plusieurs années déjà un secteur économique à part entière. Un secteur qui a prospéré et dont les enjeux financiers liés aux compétitions sportives ont explosé. Au cœur de ce marché mondial du sport professionnel, les acteurs de l'économie du sport (clubs, fédérations, ligues, athlètes, sponsors, organisateurs d'évènements, médias, collectivités territoriales, etc.) se trouvent confrontés à de nombreuses problématiques dont le traitement requiert des compétences juridiques et fiscales pointues : exploitation des droits à l'image de l'athlète, statut et le financement des clubs professionnels, droits de retransmission télévisée… sont autant de sujets techniques qui justifient l'intervention des avocats. De la formation juridique aux enjeux économiques du milieu sportif, en passant par les velléités sportives de certains confrères, retour sur un univers qui touche de près ou de loin les avocats. Droit du sport : un droit musclé ! imoges a inauguré le mouvement des 3e cycles spécialisés dans le droit du sport. Activité originelle du Centre de Droit et d'Économie du Sport, la formation universitaire a été inaugurée en 1984, par la création du DESS « Formation juridique et économique aux professions du sport (Bac + 5) », premier diplôme européen de 3e cycle spécialisé dans le domaine. Avec l’entrée de l’Université de Limoges dans le nouvel espace européen de l’enseignement supérieur, ce DESS s’est transformé en 2004 en Master spécialité « Droit, économie et gestion du sport » en demeurant à un niveau de qualification Bac + 5. La formation juridique et économique, fait intervenir de multiples acteurs du secteur sportif (dirigeants, cadres du mouvement sportif et de son environnement, juristes…). Originalité de la formation ? Celle-ci se déroule la plupart du temps deux tiers dans les hauts lieux du sport français et international (CNOSF, fédérations et ligues professionnelles, médias…). L’idée ? Développer des contacts privilégiés avec les personnalités dirigeantes du monde du sport. Le recrutement sélectif est à la hauteur des nombreux débouchés. L Les étudiants (formation initiale) ou professionnels (formation continue) sélectionnés pour ce diplôme ont tous en commun une double compétence universitaire (Bac + 4) et sportive, que ce soit en tant que pratiquant, éducateur, dirigeant, athlète de haut niveau… Chaque promotion compte 15 à 20 membres, choisis, suivant les années, parmi 150 à 200 demandes distinctes. Les débouchés varient des fonctions d’encadrement dans le mouvement sportif (fédérations, ligues et comités, clubs…) à l’administration publique du sport (Etat, collectivités territoriales…) en passant évidemment par l’environnement économique des activités sportives (avocats, marketing sportif, sponsors…). La Sorbonne aussi ! En 1984, le centre de droit et d’économie du sport (CDES) de Limoges créait le premier diplôme de troisième cycle spécialisé dans le droit du sport. Un peu plus de dix ans plus tard, c’est au tour de l’Université Paris I Panthéon Sorbonne de s’y mettre en proposant depuis janvier 2006 une formation de droit du sport. Son diplôme vise à offrir une formation juridique sur tous les aspects liés à la professionnalisation et à la juridicisation du sport. Cette formation est guidée par le triptyque suivant : - Acquérir des compétences générales permettant d’appréhender le système juridique français, européen et international, - Maîtriser les principaux outils juridiques liés aux spécificités du droit du sport, - Former des juristes réunissant les compétences suffisantes pour être mises au service d’un projet sportif. Sont ainsi évoquées autant la justice sportive que les sources, les autorités, les contrats du droit du sport. Précisons que ce DESS s’adresse principalement à des professionnels (cadres personnels des clubs, des ligues, des fédérations nationales et internationales ou encore des sportifs) et des avocats dans le cadre de la formation continue obligatoire qu’une spécialisation pour des étudiants après une maîtrise de droit. D’ailleurs, la formation de 320 heures se déroule en alternance, 4 jours par mois à l’Université afin d’être compatible avec l’exercice d’une activité professionnelle. Depuis 2007, ce diplôme est suivi d’un master de droit du sport. Coût de la formation : 5 500 € ● magazine Avocats & Droit n° 21 Jean –François Lamour, ministre des sports en 2006, a inauguré la création du DESS droit du sport à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne ; ici en présence de Pierre Mazeaud. 41 A LA UNE Avocat & Droit 21 15/06/07 11:32 Page 42 Des événements sportifs et juridiques Société organisatrice d'événements d'ampleur international comme le Tour de France, le Dakar ou le Marathon de Paris, Amaury sports organisation (ASO) est une énorme machine. Pour Florence Cochoy, directrice juridique et ancienne avocate, ces événements sont vecteurs d'un travail juridique intense. Le Tour de France Que vous apporte votre expérience d'avocate ? Mon expérience du contentieux me permet d'anticiper les problèmes qui peuvent se poser et ainsi bien les gérer. Notre formation en tant qu'avocate est très profonde, elle me permet aussi d'avoir de bonnes relations avec les ca- binets d'avocats auprès desquels j'externalise certains dossiers suivant les problèmatiques rencontrées. Cette externalisation est aussi intéressante pour la préparation sur le long terme et avoir une certaine réflexion. Il est pas inutile dans le droit des marchés publics d'être aidé par des spécialistes de ces questions. Il y a une spécificité du sport en ce sens qu'il y a un droit en quelque sorte autonome qui se dégage. Nous ne faisons pas du droit sportif géré par les fédérations internationales. Nous sommes les chefs d'orchestre d'un ensemble de droits. Quelles sont les nouvelles problèmatiques que vous rencontrez ? La confrontation récurrente, et qui ne fera que croître, du droit de la concurrence et du sport. L'organisateur c'est celui qui prend le risque financier et juridique d'organiser une manifestation sportive, c'est donc lui qui est investi des droits d'exploitations. Lorsque vous avez des fédérations internationales qui s'arrogent sous couvert de pouvoir sportif, de vouloir vous imposer les règles et en tirer les fruits, il y a un souci. C'est pourquoi je vous dis que le droit sportif n'est pas grand chose par rapport au droit général qui s'impose à chacun d'entre nous ● Le Paris-Dakar Pouvez-vous nous présenter la direction juridique d'Amaury Sport Organisation ? Nous sommes quatre personnes personnes. Je suis une ancienne avocate, mes deux collaborateurs sont des juristes et nous avons une assistante. Pour vous donner un ordre de grandeur, notre direction s'occupe de négocier et rédiger à peu près 500 contrats par an. Il faut savoir que nous travaillons sur plusieurs éditions d'un même événement sinon il est impossible de travailler convenablement. Pourquoi avoir rejoint la direction juridique d'ASO après une dizaine d'années d'avocature ? J'ai rejoint ASO en 1998 car je la suivais déjà en tant qu'avocate avant. J'ai commencé à suivre des affaires sportives en travaillant pour les Jeux olympiques d'Albertville. J'ai travaillé pendant 12 ans avec Jean-Claude 42 même si certaines problèmatiques sont différentes car les prestataires ne sont pas en France. Mais sur la façon de vendre les droits c'est la même chose. En revanche, nos rapports avec les collectivités locales sont plus délicates car on ne peut pas raisonner avec notre seul système légal français; Il faut donc beaucoup travailler avec le quai d'Orsay, les diplomates et les institutions françaises qui ont des relais locaux. Killy et son équipe. Je les ai donc suivi au sein d'ASO avec un léger différé. Quels sont les problèmes juridiques les plus fréquemment rencontrés chez ASO ? C'est extrêmement varié. Nous devons aussi bien organiser la venue des différents prestataires que de mettre en jeu le droit des contrats, le droit commercial classique ou encore la responsabilité civile. Nous devons aussi faire appel au droit aérien car on doit utiliser des hélicoptères. En aval, il y a la vente des droits aux différents sponsors, licenciés, chaînes de télé avec des problématiques liés à la propriété intellectuelle, le droit des marques, cession des droits audiovisuels sous toutes ses formes et acquisition de ces droits auprès des auteurs. magazine Avocats & Droit n° 21 Quels sont les problèmes spé- cifiques dans l'organisation du Tour de France ? Comme nous nous arrêtons dans des villes étapes, il faut que nous allions voir leurs représentants. Il nous faut donc travailler en amont avec le ministère de l'Intérieur et les collectivités territoriales sous forme de marché public. Il y a bien sûr les mêmes problèmes avec les contrats, les droits télés, les licences. Ce qui prend le plus de temps peut-être c'est la gestion du patrimoine de marque. Avec les contentieux que cela peut entraîner car nous sommes copiés très frequemment (maillot, nom, marque) avec des dépôts de noms qui ressemblent aux nôtres. Cela entraîne un contentieux très chronophage. Quels sont les problèmes spécifiques au Dakar ? C'est à peu près la même chose A LA UNE Avocat & Droit 21 15/06/07 11:32 Page 44 Entretien avec 16.02.2007 12:29 Uhr Seite 1 La parole est d’argent ... Laurence Baylocq, ancienne avocate, qui depuis depuis 2002 est directrice juridique du groupe IMG Quelles sont les activités d'IMG dans le cadre du sport ? Nous sommes organisateur d'événements sportifs comme des tournois de tennis pour l'ATP Senior Tour et WTA. Nous sommes agents de joueurs de football, de tennismen et de golfeurs professionnels. Nous sommes consultants pour divers clients comme des fédérations sportives, des clubs de football, des entreprises qui souhaitent avoir une politique de sponsoring dans le domaine du sport. Nous étions propriétaires jusqu'en 2003 du Racing club de Strasbourg. Quel rôle joue la direction juridique dans ces activités ? On gère tous les aspects juridiques de ces dossiers. Ca va de l'embauche d'un salarié en passant par la rédaction de contrats, la gestion du précontentieux pour tous les pans de l'activités d'IMG. Quelles problématiques juridiques rencontre-t-on le plus quand on exerce au sein d'IMG ? C'est du droit général privé avec principalement du droit des contrats, droit à l'image. Le droit du sport comme vous le savez n'existe pas vraiment même s'il y a un code du sport mais c'est un droit très transversal. Nous ne nous occupons que très peu de droit public car nous sommes une entité privée. 44 A4_DPM9600_fr Quel rôle joue la direction juridique dans l'organisation d'un événement ? On gère toute la partie juridique d'un événement avec la rédaction de tous les contrats de sponsoring (contrats pluriannuels souvent), la souscription des assurances, la vérification des déclarations en préfécture, la négociation, en général chaque année, du contrat avec le concessionnaire qui accueille l'événement. Sur ce dernier point, la direction juridique arrive plus souvent en bout de négociations sauf si elle est compliquée, pour la rédaction ou la révision si elle est rédigée par un tiers. Quelles sont les dernières évolutions que vous avez pu remarquer dans votre domaine d'activités ? Je pense qu'on n'assiste pas vraiment à l'émergence d'un véritable droit du sport. Ca reste un panel de droit où il faut avoir des réflexes de généraliste. Sauf si on est juriste d'une fédération où il y a tout un panel d'obligations qui sont inscrites dans les lois. Mais si l'on est juriste d'une entité privée telle IMG, il faut vraiment rester généraliste. Tout en tenant compte des évolutions spécifiques au droit du sport comme les réformes sur les licence des agents. C'est un droit en constante évolution mais comme tous les droits en France, ce qui est la magazine Avocats & Droit n° 21 caractéristique de notre système où l'on est submergé de textes nouveaux; Quels sont les atouts issus de votre expérience d'avocat dans ce métier ? Savoir travailler vite, sous pression, avoir une petite expérience en contentieux. Même si je ne suis pas resté très longtemps dans cette profession, tout ce que j'ai pu apprendre dans la rédaction de contrats, des courriers sous la direction de mon maître de stage m'est très utile. Je ne vais pas renier cette formation ● … et vaut de l’or, grâce au Digital Pocket Memo 9600. 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Tout d’abord, face à un environnement en permanente évolution, le rôle de l’avocat est d'informer et de conseiller le secteur sportif sur les implications de certains projets législatifs (comme récemment la loi sur la télévision du futur), les évolutions de la jurisprudence et les innovations technologiques. Il peut aussi être sollicité afin de collaborer au processus législatif, ce qui a pu être le cas pour notre cabinet récemment lors de la rédaction de la loi sur le droit à l’image. De la sorte, l'avocat contribue activement à l'élaboration du cadre législatif et réglementaire. Il intervient ensuite dans la rédaction et la négociation des différents contrats qui régissent le quotidien des acteurs du sport. 46 Cette place accrue des avocats dans le sport est-elle liée à la professionnalisation des métiers du sport ? En effet, on constate aujourd’hui une professionnalisation de tous les acteurs du sport. Les enjeux financiers sont accrus et impliquent, pour tous les acteurs de ce secteur, une délimitation précise de leurs droits et obligations, une meilleure protection de leurs intérêts et une parfaite ingénierie juridique. Comment devient-on un avocat spécialisé en droit du sport ? En raison de la grande diversité des dossiers à traiter, un avocat spécialisé en droit du sport doit avant tout avoir une bonne pratique pluri-disciplinaire. Pour ma part, ma passion du sport alliée à une formation en droit des médias m'a permis de m'o- magazine Avocats & Droit n° 21 rienter vers le droit du sport, d'abord comme juriste chargé de la direction des sports chez TF1 puis comme avocat chez Clifford Chance. Le profil et les besoins de vos clients ont-ils évolué ? Cela fait plus de 10 ans que Clifford Chance agit pour l'ensemble des professionnels du sport. Notre rôle consistait alors à assister nos clients dans la rédaction et la négociation de leurs contrats de sponsoring et de vente de droits audiovisuels. Désormais, nous contribuons pleinement à l'élaboration de leurs stratégies de développement et les accompagnons dans leur mise en œuvre. Pour le cas particulier des évènements internationaux (Coupe du Monde de Rugby 2007, Championnat du Monde d'Athlétisme 2003 et Coupe du Monde de Football 1998), notre rôle recouvre tous les aspects juridiques liés à l'évènement (billetterie, médias, sponsoring, hospitalité, dopage, relations avec les villes, fiscalité). Plus récemment, nous agissons pour des investisseurs dans des opérations d'acquisition de clubs ou d'agences de marketing sportif. Enfin, la modernisation des infrastructures sportives implique l'appel à des avocats tant sur le plan de l'élaboration des montages financiers que pour la partie purement immobilière de ces projets. Quels sports concentrent la plupart de vos dossiers ? Que pensezvous de la place accordée à l’avocat dans les contrats liant les joueurs à leurs agents ? Plus qu’une concentration par sport, je parlerai plutôt d'une concentration par types de dossiers. En cette année de Coupe du Monde de Rugby, notre rôle de conseil de l'IRB (Fédération Internationale de Rugby) concentre une bonne part de notre activité. En effet, nous avons une avocate détachée auprès de leur agence marketing IMG depuis plus d'un an et un deuxième avocat va la rejoindre début juillet. Dans le domaine des médias, nous travaillons activement avec la Ligue de Football Professionnel sur tous ses dossiers audiovisuels. 2007 est une année clé, puisque nous allons procéder prochainement à la commercialisation des droits audiovisuels de la Ligue 1. Enfin, dans le domaine "corporate", nous avons connu une très forte activité ces 12 derniers mois avec le rachat du PSG, l'introduction en bourse de l'Olympique Lyonnais et l'acquisition de Sportfive par Lagardère Sports. De plus, nous agissons actuellement sur plusieurs projets de construction de stades. La place de l'avocat dans les contrats liant les joueurs à leurs agents est un sujet sensible. Les intérêts des joueurs doivent indéniablement être protégés dans leur relation avec les agents mais ces derniers peuvent parfois voir en l'avocat un "concurrent" à leurs propres activités. Il convient donc de trouver un juste équilibre entre le rôle de l'agent et celui de l'avocat. Le droit du sport est un droit transversal. Comment se composent vos équipes ? En quoi le droit du sport est un marché porteur pour la profession ? Doit-il devenir une spécialité pour les avocats ? Aux côtés d'avocats spécialisés en droit du sport, nous avons mis en place un groupe d’avocats dédié à ce secteur qui comprend au moins un avocat de chacun de nos groupes (concurrence, fiscalité, corporate, finance, etc.). Cette organisation est un atout considérable pour nos clients, puisqu’ils disposent d’experts juridiques qui maîtrisent parfaitement leur secteur d'activité ou d'investissement. La multiplication des opérations d'acquisition et la tendance à la "judiciarisation" des litiges démontrent la vitalité de ce secteur pour les avocats. Le droit du sport devrait pouvoir devenir une spécialité pour les avocats même si, s'agissant d'un droit transversal, il requiert une expertise dans beaucoup d'autres domaines du droit. Quels sont les futurs enjeux du droit du sport ? Les NTIC ? La pénalisation du domaine sportif ? Les médias ont toujours constitué un enjeu majeur pour le secteur sportif. Il n’y a pas si longtemps les droits mobiles, annoncés comme le nouvel eldorado financier, n'ont pas bouleversé l’économie des entreprises de sport mais simplement entraîné des ajustements dans les exclusivités concédées aux télévisions. Dès lors et au même titre que pour la téléphonie mobile, les NTIC constituent une nouvelle étape dans l'adaptation continue de la politique de commercialisation des droits audiovisuels sportifs. Plus que la pénalisation du domaine sportif, c'est la volonté affichée par l'Union européenne de légiférer dans ce secteur et la tendance à recourir aux juridictions ordinaires pour régler les conflits qui constituent les véritables enjeux du droit du sport pour les années à venir ● magazine Avocats & Droit n° 21 47 15/06/07 11:32 Page 48 Interview de Fabienne Fajgenbaum, du cabinet Nataf Fajgenbaum Associés Comment le droit a-t-il pu autant pénétrer l’univers du sport ? Le sport constitue un secteur économique à part entière. Depuis une vingtaine d’années, avec la mondialisation et l’émergence de la professionnalisation du sport; l’univers du sport s’est trouvé confronté à des enjeux financiers considérables et à de nombreuses problématiques dont le traitement requiert des compétences juridiques et fiscales pointues. L'exploitation des droits à l'image, la vente de marque, les contrats de sponsorings, les droits de retransmission télévisée, le statut, la fiscalité et la reconversion des sportifs professionnels, sont autant de points légitimant l’intervention des avocats. Votre cabinet est un des pionniers en la matière avec des clients aux profils variés (fédérations sportives, sportifs...) Vous êtes aussi l’avocate du Comité National Olympique et sportif français. Quel droit plus spécifique est en jeu avec ce type de client ? Le droit du sport est un droit très transversal, couvrant le droit d'auteur, le droit des marques, le droit de la concurrence… Mais c’est avec le droit des marques que le cabinet est rentré dans le domaine sportif et c’est toujours ce droit des marques qui est le plus souvent en cause quand j’assiste le CNOSF qui a de vrais besoins en terme de protection des marques et des emblèmes du mouvement olympique. En dehors des contrats de partenariats très réglementés avec le Comité olympique, tout essai de marketing élaboré autour du thème des JO échouera inévitablement sur 48 les bancs des tribunaux. La symbolique olympique est une marque qui appartient à titre exclusif pour la France au CNOSF. N’oublions pas que les emblèmes du CIO sont protégés. Le symbole majeur de l’olympisme, les anneaux, comptent parmi les symboles les plus connus au plan international. C’est une des marques les plus connues au monde à côté et au-delà même des marques des plus grandes entreprises multinationales. Une marque qui peut subir une certaine forme de contrefaçon ? Bien sûr. Dans le cadre des Jeux de Pékin par exemple, on lutte déjà contre la contrefaçon et l’ambush marketing (fait de parasiter l'événement sans y participer et sans autorisation). L’ambush marketing est très courant et, en Chine, où la contrefaçon est très développée, ces phénomènes sont facilités aujourd’hui grâce à l'Internet. On travaille aussi beaucoup avec les partenaires du CIO et CNOF via la rédaction des contrats de sponsorings.Avec les droits télévisuels, les sponsors sont les principaux bailleurs du mouvement olympique. L'armada juridique dont bénéficie le Comité National Olympique et Sportif Français pour s'assurer l'exclusivité de la symbolique Olympique a d'ailleurs été l'un des atouts de la candidature de Paris 2012. En effet, sur ce point du dossier, Paris avait obtenu la note maximale de 10 sur 10. En quoi est-ce un marché toujours porteur pour les avocats ? Le droit du sport est tellement vaste et transversal que l’avocat aura magazine Avocats & Droit n° 21 toujours sa place. Par exemple, on rédige beaucoup de contrats de licence de marque. D’ailleurs, dans de nombreuses agences de marketing sportif, comme celle créée par McCormack, les équipes marketing sont souvent avocats de formation. Les facultés proposent aussi de plus en plus de spécialités en droit du sport (ex : Limoges, Marseille, Paris...) L’Essec a même lancé une chaire européenne de marketing sportif. On trouve des avocats dans tous les secteurs liés au sport. Des avocats d’organisateurs aux avocats de sportifs en passant par les avocats de fédération et de clubs sportifs ou encore les avocats conciliateurs (conciliation imposée par la loi). Quelles tendances vont se dégager ces prochaines années dans le droit du sport ? On peut le déplorer mais, il y aura probablement de plus en plus de contentieux lié au dopage et donc à la pénalisation du secteur. Les enjeux juridiques du sport sont toujours liés aux phénomènes de société. Cette lutte contre le dopage est essentielle. Préservons l’éthique du sport parce qu’un sport qui triche n’est plus un repère admirable. A ce titre, il faut saluer l’action de l’agence mondiale anti dopage. Le second enjeu est sans aucun doute celui du développement des nouvelles technologies, notamment d’Internet où existe de nombreux cas de contrefaçon de marques ou d'ambush et, enfin, le droit de la concurrence impliqué dans la stratégie de commercialisation des droits ● Crédit Photo Gilles Martin A LA UNE Avocat & Droit 21 Les avocats et le sport : l’équipe gagnante ! 3 questions à… Denis Rebufat, avocat et créateur des Rencontres du Droit et de la Plaisance : JURIS'CUP. concourent près de 13 nations. Son organisation réclame beaucoup de temps, c’est pourquoi deux personnes travaillent à temps plein dessus. Pourquoi avoir créé la juris’cup ? Je l’ai créée il y a 17 ans, en 1990, par passion de la voile, de ma profession et de Marseille. C’est une manifestation d’une très grande ampleur, ou Comment expliquez la synergie entre la communauté juridique et la compétition sportive ? Parce que notre profession est plus dynamique que les autres ! Et puis c’est vrai qu’on ne se rencontre pas assez en dehors du Palais. Cette régate est un vrai moment de convivialité et d’amitié dans un environnement superbe. A une époque oû les différents acteurs du droit (magistrats, avocats, notaires..) se fréquentent peu entre eux, la juris’cup est une formidable occasion de se retrouver sans arrière pensée, dans un esprit vraiment bon enfant. On était tous à la fac de droit et on a tous eu des parcours différents; ce type de manifestation nous rassemble. Quel bilan faites vous de ces 17 années ? On est passé de 27 petits bateaux et 250 participants à 150 bateaux et plus de 2000 participants. Surtout, il faut retenir que cette compétition sportive a noué des relations humaines incroyables entre des gens de professions et d’horizons parfois lointains, que ce soit entre les bâtonniers et d’autres institutions ou entre confrères. On a même eu un mariage grâce à la juris’ cup ! La mer, la voile, le fait de naviguer ensemble crée des liens magiques ● magazine Avocats & Droit n° 21 A noter : la 17e Edition de la JURIS'CUP se déroulera du 13 au 16 septembre 2007 à Marseille. Renseignements et inscriptions sur : www.juriscup.com 49 Avocat & Droit 21 15/06/07 11:33 Page 50 A LA UNE 3 questions à… Catherine Sitri-Farge, Avocat au Barreau du Val d'Oise, Présidente du comité d’organisation du Skilex 2007, 33e championnat de ski des professions juridiques et judiciaires qui s’est déroulé à Risoul, du 18 au 21 janvier dernier. Les filles dans le vent epuis 7 ans, Florence Dauchel tient la barre du seul défi 100% féminin au sein de la Juris'cup. Et ce n'est pas pour faire de la figuration. « En 2005, nous avons remporté le premier prix en voilier de tradition à bord de la Goelette Demoiselle » explique-t-elle. En 2006 avec un équipage international venu d'Amérique du Sud, de France et d'Angleterre, Florence Dauchel n'oublie pas les valeurs des avocats en allant porter secours au bateau du Barreau de Lyon en difficulté suite à des problèmes de mat : « L'organisation nous a récom- D pensé avec Le Prix coup de coeur, confraternité et esprit de service. Et Guerlain, nous a offert une belle soirée dans sa maison de la Haute parfumerie pour célébrer notre sixième anniversaire. » Voulant montrer qu'un avocat est une personne active et entreprenante, Florence Dauchel est une personne très enthousiaste comme tout le reste de son équipage. Un enthousiasme débordant qui amène des sociétés comme AON et Bouygues Télécom qui rejoignent Guerlain en tant que partenaires. Un enthousiasme qu'elle trans- Quand le Skilex a-t-il été crée ? Il y a 33 ans par Jean-Paul Clément, Président d’honneur de la FNUJA et sous l'impulsion du ski club du Palais de Paris puis les barreaux implantés dans les traditionnelles régions de ski (Annecy, Chambéry, Lyon, Grenoble...) ont ensuite organisé l’évènement, notamment en liaison avec les UJA. L’organisation d'un Skilex crée pour un Barreau une image réellement positive et dynamique. Cela permet aussi au Barreau organisateur de fédérer les membres de son Barreau autour d’un projet collectif et convivial. met dans plusieurs activités comme sa participation au Bus Solidarité du Barreau de Paris ou un don très original à une famille de Madagascar : « En cette année du Cochon en Chine, nous allons offrir à l'association ZOB, un cochon qui permettra à une famille de 4 personnes de manger pendant 1 an ». Un vent d'air frais nous parcourt avec cette avocate dynamique et solidaire. Un bon bol d'air pur comme l'est leur site web qui est vraiment à découvrir : www.lesfillesdanslevent.com © Gilles Delacuvellerie © Gilles Delacuvellerie Comment expliquez-vous l’engouement des avocats pour ce type d’évènement ? Le véritable intérêt réside dans la convivialité autour d’une compétition sportive. On peut rencontrer des confrères autrement qu'au Palais ou devant des dossiers. Et il est toujours intéressant de se chronométrer vis-à-vis d’un confrère, de s’affronter en dehors du cabinet, dans le cadre du sport. En outre, le Skilex permet aux participants de bénéficier d’un congrès juridique, reconnu au titre de la formation continue ● Pourquoi les barreaux du ressort de la Cour d’Appel de Versailles (Versailles, Hauts-deSeine, Val d’Oise et Chartres) se sont-ils investis cette année dans l’organisation du Skilex ? C’est la deuxième fois que l’on organise Skilex, la première c’était il y a 20 ans (à l'époque il s'appelait Championnat National de Ski des Avocats et Magistrats) et il s'était déroulé à Pra Loup (Alpes de Haute Provence). On n’a pas forcément besoin d’être un barreau traditionnellement implanté dans une région skieuse pour organiser des manifestations autour de ce sport. De surcroît Transat 6,50 2007 Le Conseil National des barreaux vient de parrainer le bateau de Bénédicte Graulle, avocat au Barreau de Paris qui doit participer en septembre prochain à la course transatlantique en solitaire sur un voilier de 6m50 au départ de la Rochelle et à destination du Brésil. il est fréquent que les meilleurs compétiteurs exercent leur activité professionnelle loin des pistes de ski, (par exemple Cédric Coffy, le gagnant du slalom géant depuis deux ans, est inscrit au Barreau de Versailles). Cela prouve à quel point un évènement sportif d’ampleur comme le Skilex peut fédérer des avocats d’horizons différents. magazine Avocats & Droit n° 21 51 A LA UNE Avocat & Droit 21 15/06/07 11:33 Page 52 Aikido – Avocature Avocats : la passion du sport 3 questions à… Maitre Laurent Moreuil,Vice-président de la Fédération française de Volley Ball. Pourquoi cet engagement au sein de la fédération ? Historiquement je suis un ancien joueur de haut niveau au sein du club d’Asnières en 1ère division et de l’équipe de France militaire au sein de laquelle j’ai effectué mon service militaire, tout en poursuivant mes études de droit. Fatalement j'ai du faire un choix véritablement cornélien à 25 ans entre prêter serment et poursuivre ma carrière sportive… J'ai fait le choix de l'avocature. Mais je suis naturellement resté proche du milieu et de ma passion. Après avoir assisté quelques sportifs professionnels dans le cadre de litiges essentiellement en matière sociale, j'ai été nommé Viceprésident de mon ancien club puis élu en 2005 au Comité Directeur de la Fédération française de Volley-ball. Quel est votre rôle au sein de la fédération ? Je suis membre du bureau exécutif, trésorier adjoint et Vice- président en charge du beach-volley, l’une des deux disciplines olympiques gérées par la fédération. 52 Dans le cadre des nombreux dossiers que nous abordons, nous avons rapidement fait le constat de l’urgence qu’il y avait à mieux structurer notre fédération en termes d’organisation et de ressources humaines, afin de parvenir à l’objectif prioritaire de développement de la pratique de notre sport. C’est dans ce cadre que malgré des contraintes budgétaires importantes nous avons très rapidement recruté… une juriste, ce qui était essentiel compte tenu de l’extrême importance du droit dans le monde du sport et d’une tendance marquée à la judiciarisation des rapports entre les acteurs du mouvement sportif. Cependant je tente de limiter mes interventions d’ordre juridique et de jouer pleinement mon rôle d’élu au sens politique du terme. Le traitement des dossiers juridique est donc prioritairement confié à notre service juridique et à de jeunes confrères motivés pour contribuer à nos actions. Que vous a apporté cette expérience ? Elle m’a d’abord permis de faire magazine Avocats & Droit n° 21 des valeurs communes our Maxime Delhomme, l'aïkido est une véritable passion. Depuis 35 ans, il pratique cet art martial japonais. « Je suis parti vivre quelque temps au Japon pour vivre cet art. C'est ma vie, ce sont mes amis, un art que j'aime et qui apporte du bonheur aux gens. » Il y a 19 ans, il est devenu Président de la Fédération : « Les gens ont estimé que j'étais en mesure de les représenter. Je connaissais bien cet art, j'étais capable de faire respecter la hiérarchie au sein de la struc- P ture car je connais le talent des uns et des autres ». Pour lui ce n'est pas tant l'expérience de juriste qui est importante dans sa fonction mais plutôt les valeurs communes. « Le métier d'avocat est un art martial comme l’aïkido. A la violence et à l'agressivité, il faut préférer l'harmonie du corps et du langage et développer de l'empathie. Le pacifisme et la nonviolence sont les valeurs communes de ces deux activités ». Comme il le concède volontiers, Maxime Delhomme n'est peut- être pas le meilleur président administratif qui soit mais la maîtrise de ces deux arts est un gage que les valeurs communes à ces deux professions soit respectées. Des valeurs qui passent par un travail en amont pour les respecter le jour J : « La préparation, la mise en perspective des enjeux permettent d'avoir une décontraction certaine et une vigilance totale, que ce soit dans un dojo ou une salle d'audience. » ● la synthèse entre mes expériences professionnelles et syndicales et mon sport de prédilection, au sein d’une association chargée par délégation de la gestion d’une mission essentielle de service public de mon point de vue, au regard de l’importance du sport dans notre Société. Cela m'a ensuite permis d’avoir une vision assez large des problématiques d'une fédération dans ses rapports avec son Ministère, ses organes déconcentrés dans les régions et les départements de Métropole et d’Outre Mer, ses partenaires, ses clubs et licenciés. C'est une expérience très riche humainement et particulièrement formatrice. Il reste qu’il m’apparait nécessaire d’envisager la création d’une association ou d’un groupe de réflexion composés des dirigeants actifs de fédérations ou plus généralement d'associations car il se révèle à l’usage problématique de mener de front une activité certes bénévole mais exigeante et chronophage, et la gestion d’un cabinet. ● magazine Avocats & Droit n° 21 53 A LA UNE Avocat & Droit 21 15/06/07 11:33 Page 54 L'avocature et les chevaux en héritage our Me Blanche de Granvilliers, la famille a joué un rôle important dans sa carrière professionnelle et le sport. En effet, comme ses parents elle est avocate et comme eux elle est passionnée de chevaux. Une passion qui l'amène à faire chaque année une trentaine de courses amateurs, du type tiercé. « C'est vrai que débuter dans ce milieu a été plus facile pour moi car mes parents avaient des chevaux et c'est ma soeur qui les entraîne. » Une passion qui l'amène jusqu'à un titre mondial (18 courses) en 2003. « Exercer une profession libérale est un atout pour pouvoir assouvir sa passion. Malheureusement, certaines audiences me font parfois rater des courses. » Cette passion s'invite aussi parfois dans son activité d'avocat : « Nous avons quelques clients issus du monde des chevaux. C'est une activité qui avait été développé par mon père et c'est vrai qu'être dans le milieu est un gage de confiance pour nos clients qui savent que nous connaissons leurs problèmes et que nous pouvons les conseiller au mieux. » ● P A LA UNE Avocat & Droit 21 15/06/07 11:33 Page 56 Inscrit dans la Cité ncien joueur de football – il a même participé à deux matchs en division 2 – à Grenoble, Maître Alain Fessler est revenu dans le monde du football en 92 suite aux problèmes juridiques et financiers du Grenoble Football. « Les dirigeants ont battu le rappel des anciens et comme la situation a été très compliquée, la présence d'un avocat qui comme moi fait du droit social a été très utile au club. » Aujourd'hui, il dirige l'association du club. Actionnaire du club professionnel, cette association est en charge du centre de formation et du football amateur. Un rôle qu'il prend à coeur : « Je pense que l'avocat se doit A d'être inscrit dans la cité. Un avocat ne peut pas réussir selon moi en se limitant à poser une plaque sur une porte. Ce sont de belles opportunités pour rencontrer les décideurs politiques et économiques d'une région. » Une activité chronophage mais très enrichissante selon lui : « S'il n'est pas toujours facile de dégager du temps, je le fais parce que cela m'apporte du plaisir aussi. Humainement en plus cela nous apporte beaucoup : faire travailler des gens qui s'entendent mal, faire de la médiation entre les différentes parties, régler les litiges, tout cela est passionnant. » ● 3 questions à… Pierre Gate, ancien avocat, juge de proximité et secrétaire général de la commission d'appel à la Ligue de football professionnel. la même chose que de sanctionner un professionnel, lié par un contrat de travail à son club, et un amateur qui pratique un loisir. La spécificité des joueurs professionnels nécessitent des juridictions spécifiques à mon sens. Pourquoi cet engagement ? Je me suis toujours intéressé au football. J'ai connu les belles heures du SCO d'Angers quand il était en première division. J'ai pratiqué dans le monde amateur soit balle au pied ou comme dirigeant de club. J'ai considéré que ma formation de juriste pouvait être utile dans une commission de ce type. Quel est votre rôle à la LFP ? Nous sommes la juridiction d'appel de la Ligue de football professionnel. Nous recevons les appels suite à un premier passage devant la commission juridique qui tranche les problèmes d'homologation, de qualification des joueurs ou alors devant la commission d'organisation des compétitions qui 56 magazine Avocats & Droit n° 21 tranche les problèmes de calendrier, de reports de matchs. Nous ne nous occupons plus des problèmes de cartons jaunes ou rouges depuis la réforme Buffet, contre laquelle je m'insurge, qui fait que les appels sont traités par la Fédération française de football. Je pense que ce n'est pas logique car ce n'est pas du tout En quoi est-elle utile cette formation ? Ca me permet une approche des cas d'une manière plus juridique. La commission est composé de juristes dont le président Laurent Davenas, avocat général à la Cour de cassation mais aussi de membres issus du monde du football (arbitre, président ligue amateur). Notre formation nous permet de faire valoir des arguments de juriste. Notre approche est différente, nous ne nous basons pas sur l'éthique sportive ou l'équité comme pourraient le faire les membres non juristes. Or bien souvent, il y a une violation d'un texte. C'est à nous de faire en sorte que ce soit les textes qui soient appliqués. D'autant plus que nos décisions sont susceptibles d'appel devant une cour administrative ● magazine Avocats & Droit n° 21 57 A LA UNE Avocat & Droit 21 15/06/07 11:33 Page 58 Fou LAMYGESTION21x28,7 19/02/07 15:16 Lamy bible d'acte 210x297 24/10/06 Page 18:221 Page 1 L’essentiel des modèles d’actes Lamy dans votre logiciel de gestion. de foot !! La bible d’actes Lamy Solutions de Gestion our André Soulier, le sport et le football en particulier sont au cœur de ses activités. Avocat aux barreaux de Lyon et de Bruxelles, il est comme il le dit lui même tombé dans la marmite quand il était petit : « j'ai même recréé un club de football de ma région alors que je n'avais que 15 ans ». Il fait ensuite un petit bout de carrière dans de belles équipes juniors. Des expériences sportives qui lui permettront de rencontrer la famille Fournet dont l'un des enfants JeanMichel Fournet-Fayard est devenu Président de la Fédération française de football. « En plus de mon attachement au club de ma ville l'Olympique lyonnais, je me suis fait une réputation dans le milieu qui m'a amené à défendre différents joueurs de l'AS P Saint-Etienne. J'ai plaidé pour un certain nombre d'entre eux dont le plus célèbre aujourd'hui est Michel Platini ». Une passion du football qui va l'amener dans un deuxième à une fonction importante. « A la fin des années 80, on m'a demandé de présider la Commission nationale d'éthique et de discipline, une innovation crée en même temps que la DNCG. Et là nous avons eu quelques clients célèbres comme Claude Baez ou Bernard Tapie. Le tout avec des assesseurs prestigieux dont trois sont passés par la Cour de Cassation ou y sont encore. C'était du haut très niveau. » Mais il n'a jamais mis de côté son activité d'avocat, défendant à plusieurs reprises l'AS SaintEtienne ou l'Olympique lyon- nais comme le Paris-SaintGermain. Et en plus, il a souvent plaidé pour la grande dame du cyclisme français Jeannie Longo. Aujourd'hui en tant que Président de la commission juridique de la Ligue de football professionnel, il a été obligé de diminuer son activité professionnelle afin d'éviter les conflits d'intérêts. Même s'il vient encore de faire innocenter son client, le Président du club de Chateauroux, dans le cadre du transfert de Tuzzio, ancien joueur de Marseille. Pour lui aujourd'hui, le paysage du sport a bien changé avec « l'apparition de sommes d'argent considérables et la mobilité désormais mondiale des joueurs de football. » ● HELIASTE Online CLIOR Open CICERON Organisation Lamy OPTIMIUM Gain de temps garanti et productivité accrue… en toute sécurité ! • La garantie pour vous et votre cabinet de créer et développer de la valeur ajoutée. • La sécurité de travailler avec des modèles d'actes référencés et de qualité : > 4 niveaux de droits couverts : Droit de la famille, Droit des sociétés, Droit social, Procédure civile. > 450 modèles d'actes* extraits de 16 formulaires Lamy ProActa ©. (* HELIASTE Online comprend 250 modèles d’actes judiciaires.) • Une productivité toujours renforcée avec des modèles d'actes automatisés dans votre logiciel, ce qui vous permet de vous consacrer uniquement à la partie active de la production de documents. • La garantie d'une mise à jour annuelle. Une bible complète et jamais obsolète ! 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Mais il est vrai aussi que je préfére faire valider mes dossiers auprès d'un avocat. Ce d'autant plus que le monde sportif devient de plus en plus pointilleux en matière de droit, les conseils des avocats sont donc importants. leurs agents ont pris conscience que les conseils d'un avocat étaient indispensables aussi bien dans la vie professionnelle que dans la vie personnelle. Je peux intervenir aussi bien dans le cadre d'un problème de transferts qu'un problème avec une banque ou lors d'un divorce ou d'une vente immobilière. Aujourd'hui, les agents ont plus souvent le réflexe de faire appel à nous, car nous sommes des professionnels du droit. Cela leur apporte plus de sécurité. Ce sont les agents qui font plus souvent la démarche de s'adresser à nous. Un bon agent c'est celui qui fait la démarche totale et compléte de s'occuper de son joueur. Il ne doit pas se contenter de s'occuper des transferts pour toucher une prime. Par exemple, je me rappelle d'un joueur dont la femme était enceinte. Il a été transféré et donc son agent s'est occupé de trouver un nouveau gynécoloque. C'est cela un bon agent comme l’est Jean-Pierre Bernès. Florian Maurice : J’ai eu besoin d'avocat au cours de ma carrière à un moment donné où je devais faire une résiliation de contrat. Est-ce que les joueurs sont demandeurs d'un avocat ? J-P. B. : Ce n'est pas une question de demandeurs même s'il est vrai que si le joueur sait que mon avis a été validé par un avocat cela donne plus de crédibilité à mon propos. F.M. : Comme je n'avais pas le bagage juridique pour pouvoir discuter en connaissances de cause, j'avais besoin soit des conseils de mon agent soit de mon avocat. Philippe Amram : Les joueurs et 60 magazine Avocats & Droit n° 21 Florian Maurice Quels sont les problèmes les plus fréquemment rencontrés ? J-P. B. : C'est surtout des problèmes de droit du travail quand il y a des licenciements abusifs par exemple. Le problème des contrats à durée déterminée, il est aussi très important d'être aidé sur ce point-là qui est compliqué. P.A. : J'interviens plus souvent dans les difficultés comme lorsqu'un club refuse de laisser partir un joueur. Cela peut s'arranger à l'amiable ou bien aller jusque dans une phase judiciaire devant les prud'homes. Un autre exemple, c'est l'entraîneur qui est sous contrat et veut partir pour un club prestigieux. Dans ces cas-là, l'agent me contacte pour savoir comment l'on peut régler ce problème d'un point de vue juridique : un entraîneur sous contrat à durée déterminée peutil démissionner ? Qu'est-ce que cela entraîne ? Je peux aussi saisir un tribunal de commerce car un agent n'a pas été payé par un club de foot. Je dépasse aussi parfois le cadre sportif en devenant l'avocat du joueur à titre personnel en gérant par exemple des cas de divorce ou en allant devant un JAF pour une révision de la pension alimentaire ou d'autres litiges de droit commun. Les contacts sont-ils réguliers ? J-P. B. : Si le contact avec l'avocat n'est pas permanent, il faut que l'avocat soit joignable, disponible et pouvoir se déplacer rapidement quand il y a une décision importante à prendre pour le joueur. F.M. : Pour ma part, je n'avais que peu de contacts avec mon avocat. En général c'était mon agent qui s'occupait de me représenter que ce soit auprès du club ou de mon avocat. P.A. : Je travaille essentiellement sur des problèmes qui concernent des transferts ou des contrats. Nous travaillons essentiellement par fax ou téléphone dans ces domaines quand Jean-Pierre Bernès demande mon intervention dans un cas prècis. L'avocat est-il présent lors des négociations de contrat ? J-P. B. : L'avocat n'est jamais présent. La demande d'un conseil de l'avocat n'est pas systèmatique, je ne le fais que lorsque j'en ai vraiment besoin. Philippe Amram P.A. : Je ne le fais jamais car ceci n'est pas notre travail. Nous n'avons pas vocation à négocier les primes et les salaires. Certains avocats avaient posé la question de savoir si un avocat pouvait être agent de joueur. Le Conseil national a répondu non. C'est une réponse normale car l'agent fait du commerce et l'avocat par essence ne peut pas faire un acte de commerce. Y-a-t'il eu une évolution vers plus de contacts avec les avocats ? J-P. B. : Depuis quelques années, les problèmes se sont pafois complexifiés. Cela nous oblige à faire appel à des avocats plus régulièrement car ce sont des problèmes essentiels pour les joueurs. P.A. : Le monde du sport devient de plus en plus difficile tant les enjeux aujourd'hui sont d'importance avec une inflation des transferts : 20 ou 25 millions d'euros pour un joueur. Et même si la ligue adresse des contrats types qu'il faut juste remplir, il y a d'autres considérations à prendre en compte. C'est pourquoi les agents préférent prendre un avocat qui connaît le droit des contrats pour réaliser parfois des montages fiscaux pour que les sommes allouées soit net d'impôts non soumises à la CSG. Cela devient d'un point de vue juridique de plus en plus technique au niveau du fiscal. Mon rôle est celui d'un avocat-conseil pour éviter de se retrouver dans des situations insurmontables par la suite. Mes clients qu'ils soient agents ou joueurs ont compris que l'avocat n'tait pas qu'un plaideur mais aussi un conseil. Si en amont tout a été vérouillé par l'avocat, le client est sûr d'avoir toutes les garanties. Le foot aujourd'hui s'est mondialisé. Que se passe-t-il en cas de transfert d'un joueur à l'étranger ? J-P. B. : Cela a pu m'arriver de contacter des avocats étrangers dans des cas bien prècis. P.A. : Ne serait-ce que pour la langue. C'est plus opportun de prendre un correspondant ou de déléguer le dossier à un confrère étranger. C'est utile car ce confrère connaît les usages locaux, la réglementation en pratique ● magazine Avocats & Droit n° 21 61 Avocat & Droit 21 15/06/07 11:33 Page 62 51 Congrès de Paris A LA UNE e Deux avocats qui ont servi la cause du sport : René Bondoux et Léo Lagrange 31 octobre - 4 novembre 2007 Événement majeur dans le domaine juridique, le prochain Congrès de l'Union Internationale des Avocats (UIA) se tiendra à l'Hôtel Méridien Montparnasse du 31 octobre au 4 novembre 2007. magazine Avocats & Droit n° 21 Dans un tout autre domaine, cette manifestation offrira aux participants l'occasion de soirées et cérémonies inoubliables, telles que la cérémonie d'ouverture dans le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, le cocktail d'ouverture au Palais de Justice, la soirée informelle aux Pavillons de Bercy et la soirée de Gala au Pavillon d'Armenonville. Pour toute information complémentaire sur ce congrès, n'hésitez pas à visiter régulièrement le site Internet de l'UIA www.uianet.org ou à contacter directement l'association. nn e UIA 25 rue du Jour, 75001 Paris, France Tél. : +33 1 44 88 55 66 Fax : +33 1 44 88 55 77 Email : [email protected] iversai 7 0 0 2 e 62 Un atelier sera également consacré à la lutte contre la contrefaçon. Les 40 commissions et groupes de travail de l'UIA se réuniront indépendamment pour débattre et discuter de thèmes relatifs à la vie de leur spécialité. 80 A Le parcours de René Bondoux est sensiblement différent : issu d’une famille de robe (son père Parallèlement à ces brillants débuts professionnels, René Bondoux pratique assidûment l’escrime et l’équitation. Excellent cavalier, il est élève officier à l’École de Saumur ; en escrime, il s’impose au plus haut niveau en épée (médaille d’argent aux championnats universitaires internationaux de 1929) et surtout au fleuret, où il accumule les distinctions (champion de Paris, champion de France universitaire, champion de France militaire, médaille d’argent aux championnats universitaires internationaux de 1928…). En 1932, René Bondoux accomplit le rêve de tout sportif : aux Jeux olympiques de Los Angeles, il est médaille d’or de fleuret par équipe (avec René Bougnol, Philippe Cattiau, Edward Gardère, René Lemoine et Jean Piot), au terme de dixsept heures d’un tournoi qui voit la France prendre sa revanche sur l’Italie (vainqueur en 1928). Dans le domaine judiciaire, les deux avocats suivent de près, chacun de leur côté, le scandale Le Congrès sera axé autour de trois thèmes principaux : I La procédure pénale à la croisée des chemins I La gouvernance d'entreprise I Les Femmes : le droit, expression des cultures et des pouvoirs. 80 A e r C sera conseiller à la Cour de cassation), il accomplit un cursus de formation très complet qui peut se résumer ainsi : licence en droit (1925) et diplôme d’études supérieures de droit privé (1928), secrétaire de la conférence des avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation (1929) ; stages successifs chez un avocat aux conseils, un avoué et un agréé. En 1930, René Bondoux s’inscrit au Barreau de Paris ; il est premier secrétaire de conférence de la promotion 1931-1932. De part sa qualité d'organisation mondiale, pluriculturelle et multilingue, l'UIA offre aux participants de son congrès la possibilité de s'exprimer dans les langues de travail de l'association (français, anglais et espagnol). re inq années séparent les deux avocats, qui peuvent donc être considérés comme appartenant à la même génération. Ancien élève de l’École libre des sciences politiques, Léo Lagrange est admis au Barreau de Paris en 1922. Il est secrétaire de la conférence du stage dans la promotion 19251926. Engagé volontaire en août 1918, ce jeune ancien combattant s’impose rapidement comme l’un des meilleurs défenseurs des grands blessés de la guerre. Par ailleurs il fait très vite son entrée en politique : dès 1921, il adhère à la S.F.I.O. ; onze ans plus tard (1932), il devient député socialiste du Nord. Cette manifestation internationale s'adresse aux professionnels du Droit : Avocats, Firmes d'Avocats, Barreaux, Fédérations, Organisations et Associations. versai nn i Les avocats amoureux du sport ne savent pas nécessairement que l’un de leurs confrères, le Bâtonnier René Bondoux (1905-2001), a été champion olympique et que le premier ministre des sports, Léo Lagrange (1900-1940), était avocat de profession. Il n’est pas inutile de rappeler, même brièvement, ces deux destins d’exception, qui illustrent chacun à leur manière les relations privilégiées que les avocats peuvent entretenir avec l’univers sportif. 15/06/07 11:33 Page 64 A LA UNE Avocat & Droit 21 provoqué par l’affaire Stavisky (1934) : Léo Lagrange est rapporteur de la Commission parlementaire d’enquête sur l’affaire Stavisky. René Bondoux défend quant à lui, aux côtés de son patron, le futur Bâtonnier Marcel Poignard, la veuve d’Albert Prince, magistrat retrouvé mort sur la voie ferrée ParisDijon la veille du jour où il devait faire des révélations sur Stavisky (l’enquête conclura à un suicide). Deux ans plus tard, René Bondoux et Léo Lagrange délaissent la sphère judiciaire pour le monde sportif, mais dans des registres différents : le premier remet son titre olympique en jeu, tandis que le second va créer de toutes pièces le ministère des sports. Peu après sa réélection comme député (mai 1936), Léo Lagrange est appelé par Léon Blum à faire partie du gouvernement en qualité de « sous-secrétaire d’État à la Santé publique, chargé de l’organisation des loisirs et des sports » (juin 1936-juin 1937) ; il sera ensuite « sous-secrétaire d’État à l’Éducation nationale, chargé de l’Éducation physique, des sports et des loisirs » (juin 1937-janvier 1938) et enfin « sous-secrétaire d’É- 64 tat aux sports et aux loisirs » (mars-avril 1938). Tout au long de l’exercice de ces trois responsabilités gouvernementales, avec pour proche collaboratrice sa femme Madeleine (elle aussi avocate), Léo Lagrange promeut une politique favorisant l’accès du plus grand nombre aux pratiques sportives. « Dans le sport - affirme dès juin 1936 le jeune ministre -, nous devons choisir entre deux conceptions différentes : la première se résume dans le sport spectacle et dans la pratique des sports restreinte à un nombre relativement petit de privilégiés (…) ; selon la seconde conception, tout en ne négligeant pas le côté spectacle et la création du champion qui ont leur raison d’être, c’est du côté des grandes masses qu’il faut porter le plus grand effort. » La création du Brevet sportif populaire, la construction de nombreux stades (dont beaucoup portent son nom), le développement des sports d’hiver comptent parmi les réalisations les plus marquantes de cette politique. Pour les raisons qu’on imagine, Léo Lagrange est défavorable à la tenue des Jeux olympiques à Berlin ; il souhaiterait plutôt voir les sportifs français participer à des Olympiades organisées à Barcelone au mois de juillet ; le magazine Avocats & Droit n° 21 début de la guerre civile espagnole annihile cette tentative de jeux « alternatifs » : au mois d’août, les sportifs français se rendent à Berlin. René Bondoux est du nombre. Il a maintes fois raconté l’incident fameux qui a marqué la cérémonie d’ouverture : arrivé à la hauteur de la loge officielle qu’occupait Hitler, l’ensemble de la délégation française a fait le « salut de Joinville » (main sur le cœur, suivi du bras droit tendu à l’horizontale) ; le public allemand y a vu (ou voulu y voir) le salut nazi et a ovationné la délégation française…Au fleuret, la confrontation avec l’éternel rival italien tourne à l’avantage de ce dernier : René Bondoux et ses coéquipiers reviennent d’Allemagne avec la médaille d’argent. Près de neuf années plus tard, René Bondoux survole Berlin en ruines et entrevoit le stade où il a défilé ; en ce 8 mai 1945, il n’est pas de retour en qualité d’avocat ou d’escrimeur, mais comme chef de cabinet du général de Lattre, qui doit signer au nom de la France l’acte de reddition inconditionnelle du Troisième Reich ; le jeune officier voit ainsi passer près de lui le maréchal Keitel, outré de voir que les Français participent à la signature… En 1939, René Bondoux et Léo Lagrange avaient tous deux revêtu l’uniforme, mais ils ont connu des destins contraires. Le lieutenant Bondoux est fait prisonnier à Dunkerke et envoyé en Silésie ; rapatrié, il décide de gagner les Forces françaises libres en Afrique du Nord et y parvient après six mois de détention en Espagne. Avec la première armée française, il débarque en Provence et remonte jusqu’en Alsace ; en février 1945, de Lattre en fait son chef de cabinet. Après la guerre, René Bondoux revient au Palais ; il y connaît une réussite professionnelle des plus brillantes, est élu membre du Conseil de l’Ordre puis Bâtonnier (19631965). L’avocat n’oublie pas le sport pour autant : il siège à deux reprises au bureau de la Fédération internationale d’escrime et participe aux travaux de la commission juridique du Comité international olympique. En 1995, des « Mélanges » lui sont offerts pour son 90e anniversaire. Évoquant alors le sport, l’ancien champion olympique déclare : « Sans lui, je n’aurais connu ni la vie, ni la carrière qui furent miennes. (…) Les dons naturels sont bien utiles, sinon indispensables pour atteindre un bon niveau, mais ils sont insuffisants s’ils ne sont accompagnés d’un travail constant, rigoureux, le travail qui ne pardonne aucune défaillance. (…) Extraordinaire école que celle du sport ! École qui, en outre, vous apporte des amitiés inégalables. » peut-être la lettre que le général de Gaulle a écrite à sa femme. Le futur chef de la France libre avait rencontré à plusieurs reprises le jeune député-ministre ; ils partageaient la même conviction d’une nécessaire modernisation de l’armée française et avaient tous deux milité en ce sens. De Gaulle écrit notamment : « On parle du souvenir du Léo Lagrange, mais comment l’oublierait-on ? Comment oublierait-on (…) ce représentant du peuple ouvrant son esprit et portant son labeur et son éloquence aux fraternelles idées, ce combattant des premiers instants tombé à l’ennemi en défendant la terre natale et la liberté contre la pire invasion qu’ait connue notre pauvre monde. Moi qui l’ai connu, c’est-à-dire estimé et aimé, je veux lui rendre témoignage. » Des deux avocats, l’un fut sportif de haut niveau et l’autre encouragea le sport pour tous, sans proscrire pour autant le sport de compétition : un grand champion ne constitue-t-il pas souvent le meilleur argument qui soit pour développer la pratique d’une discipline sportive ? Il y a plusieurs façons de défendre et de promouvoir la cause du sport ; on peut assurément considérer que le champion olympique et le ministre ont tous deux été à cet égard des avocats exemplaires ● Un demi-siècle plus tôt, la vie du sous-lieutenant Léo Lagrange avait pris fin le 9 juin 1940 à Evergnicourt, petit village de l’Aisne, où l’officier s’était porté volontaire pour une mission de reconnaissance particulièrement risquée. Le plus bel hommage qui lui a été décerné est magazine Avocats & Droit n° 21 65 15/06/07 11:34 tez ce ous v ez- tre d ren ns vo a da gend a No Page 66 Le dada du bâtonnier Frédéric Landon, 49 ans, marié, 4 enfants et… 2 chevaux de selle. Dirigeant des « courses de Fontainebleau », l’ancien bâtonnier passe une bonne partie de son temps sur les hippodromes. ’est un homme élégant, qui s’est allégé d’une trentaine de kilos. Sportif ? Pas vraiment. Trop grand pour monter en amateur dans les courses, il passe une bonne partie de son temps à Fontainebleau. Un véritable atavisme pour cet avocat versaillais dont la famille est impliquée depuis trois générations dans les courses de chevaux. Né dans un haras national dans l’Oise en 1958, Frédéric passe son enfance, entre quatre frères et sœurs, entourée de chevaux de courses. Le grand-père était propriétaire de Pharamond III, le cheval qui a gagné les plus grandes courses d’obstacle dans les années 50. Le père, Serge Landon, cadre chez Nestlé, a repris le flambeau et occupé un poste important chez France Galop. Une passion qu’il a transmis à ses fils : « J’accompagnais avec mon frère Nicolas, mon père sur les champs de course. C’était un grand cavalier, à la façon « gentleman rider ». J’ai voulu comme lui devenir aussi dirigeant de sociétés de course ». Ainsi, en 2004, Frédéric Landon succède à son frère Nicolas à la présidence des « Courses de Fontainebleau », une société qui organise des courses d’obstacles et de plat depuis…1776. Parmi ses membres, on compte Yves C Saint Martin « le plus grand jockey au monde ». Intarissable sur le sujet, Me Landon dresse avec aisance l’historique de la société, des courses organisées par les ducs d'Artois et de Chartres sous Louis XVI aux actuels travaux de rénovation. « On a risqué la fermeture mais on a investi à hauteur de cinq millions d’euros. Mon métier et ma passion nous ont permis de sauver cet hippodrome ». Quand il n’organise pas des courses, Frédéric Landon dans la vie « civile » est avocat à Versailles avec Catherine et Jean-Yves Liénart, ses associés depuis une quinzaine d’années. Spécialisé en droit pénal, il s’est impliqué assez rapidement dans la vie ordinale : secrétaire conférence en 1989, élu au conseil de l’ordre en 1992, bâtonnier en 2002-2003, et enfin membre du Conseil National depuis 2003. Un métier et une formation juridique qui lui permettre de défendre aujourd’hui le monopole du PMU sur la prise de pari. « La filière courses ne vit que grâce aux paris. Le PMU au travers de son activité reverse une partie de ses bénéfices à la filière cheval (courses, clubs, centres..), ce qui concerne près de 100.000 emplois en France. Si ce monopole est remis en cause, c’est toute la filière qui sera mise à néant. » Des liens étroits entre son métier et les courses qui lui ont donné également l’envie de développer le droit équin en donnant un coup de pouce au Dess de Limoges en organisant un colloque en 2003 sur le sujet. Des liens étroits certes mais un point d’honneur aussi à ne jamais développer une clientèle grâce au milieu. C’est avant tout un passionné, comme tout ceux fréquentant ce milieu. « Quand on se rend sur un champ de courses, on y revient toujours. Ce n’est pas un milieu snob. Il y a de tout. Vous pouvez croiser le Prince Agha Khan comme des paysans normands ». Finalement, les liens entre son métier et les courses ? Le combat et la passion. « En tant que pénaliste, vous êtes toujours plein d’espoir mais souvent déçu. Mais on repart toujours parce qu’on est passionné. C’est exactement comme les courses. » ● Clémence Vasseur UN METIER, DES PASSIONS Avocat & Droit 21 15/06/07 11:34 Page 68 En direct du barreau de la Charente phare de la Charente, les avocats sont amenés à exercer l’ensemble de la palette de leur compétence. C’est un barreau dynamique, tourné vers l’avenir, qui se forme activement, qui acquiert des compétences et qui entend le faire savoir. C’est enfin un barreau ouvert vers l’international, impliqué dans un tissu économique mondialisé, avec des correspondants à l’étranger. © : Office du Tourisme EN DIRECT DES BARREAUX Avocat & Droit 21 Connu dans le monde entier pour son festival international de la bande dessinée, Angoulême recèle des trésors cachés, à l’image de ses châteaux et ses superbes maisons des XVIe et XVIIe siècles. Aux commandes du Barreau de la Charente depuis 2007, son bâtonnier : Jean-Michel Camus. Interview 68 magazine Avocats & Droit n° 21 Jean-Michel Camus, 41 ans, marié, une fille. Après des études de droit à Bordeaux, et un DEA de droit privé, il prête serment en 1989. A l’origine de la création de l’UJA de la Charente en 1995, Jean-Michel Camus s’investit aussi au conseil de l’ordre dès 1999 et y effectuera 2 mandats avant d’être élu bâtonnier en 2007. Pouvez-vous nous présenter votre Barreau et ses caractéristiques ? Quelle est selon vous la singularité du barreau de la Charente par rapport aux autres barreaux ? C’est un Barreau jeune et dynamique, toujours prêt à organiser des manifestations pour faire connaître ses activités, à l’image de la création à mon initiative du premier Concours d'éloquence du jeune Barreau de la Charente. Cette manifestation, qui donne l'occasion au jeune Barreau charentais de prouver ses talents, est une magnifique preuve de la jeunesse et de la modernité de notre barreau. Au niveau des particularités, je dirai qu’en tant que département du cognac, les avocats de la Charente ont en toute logique cette particularité d’accompagner toute la filière de ce produit phare. Du producteur qui fait appel aux avocats spécialisés en droit local et rural, aux distributeurs de vins qui recherchent les compétences juridiques des avocats de la région pour les contrats, notamment à l’international. En accompagnant le produit Quels pourraient être les souvenirs marquants du Barreau de la Charente ? Je dirai les grandes grèves sur l’AJ. Au moment de la signature du protocole en décembre 2000, le Barreau de la Charente a été un des barreaux les plus actifs au niveau de la grève. Nous avons été les premiers et peut être même les derniers à être en grève. Nous nous sommes impliqués de manière très forte aussi parce que notre département vit une situation économique qui n’est pas toujours des plus faciles. Il y a une fraction non négligeable des avocats de la Charente qui fait de l’AJ. Quels chevaux de bataille pour ce bâtonnat ? J’espère tenir mes engagements : faciliter l’accès de tous à la formation et développer la communication du Barreau. Nos moyens budgétaires étant parfois limités, il faut faire des choix mais je suis convaincu qu’on peut aussi faire une communication efficace et de qualité à moindre frais, à l’instar de notre site Internet en perpétuelle évolution. Je suis d’ailleurs très satisfait du concours d’éloquence dont la finale a récemment eu lieu. Ça a été une opération de communication de premier ordre avec d’excellents retours presse et radio. Au niveau de la formation, je me suis engagé vis à vis de mes confrères pour faire en sorte qu’ils puissent faire leurs heures de formation dans leur barreau et à moindres frais. On organise donc tout au long de l’année des sessions de formation, validées par le conseil de l’ordre, sur des sujets variés. Récemment, on a envisagé le divorce des étrangers, thème sur lequel est intervenu un confrère spécialisé parisien et auquel était convié nos magistrats. C’est peut être une autre particularité de notre Barreau d’être très ouvert, notamment aux magistrats qui viennent à nos formations. « Il est bon que les barreaux grands ou petits essayent de voir comment travaille le CNB, ils verraient à quel point nous sommes bien représentés » Quels rapports entretenez-vous avec le CNB ? D’excellents rapports. D’ailleurs, le président, le Bâtonnier Paul-Albert Iweins faisait partie de notre jury qui a remis dans la salle des Assises du Palais de Justice d'Angoulême le 2 mai dernier le prix du concours d’éloquence de la Charente. Moi-même, je me suis rendu fréquemment pour assister aux assemblées du CNB. J’ai même l’intention d’emmener mon conseil de l’ordre au CNB pour assister à une séance plénière et à une séance de travail des commissions. Il est bon que les barreaux grands ou petits essayent de voir comment travaille le CNB, ils verraient à quel point nous sommes bien représentés Je suis convaincu de la prééminence du CNB pour unifier nos règles professionnelles, pour faire en sorte que notre profession soit plus forte vis à vis des pouvoirs publics. Je ne mets pas de coté les syndicats ou la conférence des bâtonniers, moi-même en étant issu mais la synthèse de tout ça, c’est le CNB ● magazine Avocats & Droit n° 21 69 15/06/07 EN DIRECT DES BARREAUX Avocat & Droit 21 11:34 Page 70 DORMIR... A NE PAS MANQUER... PRÈS Le festival international de la bande dessinée Depuis 1973, Angoulême propose chaque année le Festival de la Bande Dessinée. Désormais ville référence de la BD. Angoulême accueille également depuis 1990 le Centre National de la Bande Dessinée et de l'Image, qui comporte un musée de la BD ouvert toute l'année et unique en France. La mise en place d'un programme de murs peints en 1999 s'inscrit dans cette dynamique. Aujourd'hui, 23 murs peints sont visibles à Angoulême (Gaston Lagaffe, Titeuf, Boule et Bill...), parfaitement intégrés à leur environnement urbain. Enfin, 1.000 plaques de rues ont été réalisées sous forme de bulle. DU PALAIS Hôtel du Palais 4 place Francis Louvel Tél : 05 45 92 54 11 Fax : 05 45 92 01 83 Environ 60 euros L’Européen 1 place Gérard Pérot l’Eperon Tél : 05 45 92 06 42 Fax : 05 45 94 88 29 Environ 60 euros POUR PLUS DE CONFORT Hôtellerie du Maine Brun Le Maine Brun 16290 ASNIERES-SURNOUERE Tél : 05 45 90 83 00 Prix : 85/118 euros Ces bonnes adresses nous ont été aimablement fournies par le Guide du Judicieux des Barreaux de France édité par LEXposia. (www.guidedujudicieux.com) SE RESTAURER... Palais de justice Place Francis Louvel Tél : 05 45 37 11 60 Fax : 05 45 94 94 05 Ordre des avocats 17 rue d’Iéna Tél : 05 45 95 85 85 Fax : 05 45 95 77 83 CARPA Sud Ouest 18/20 rue du Maréchal Joffre 33 000 Bordeaux Tél : 05 56 01 31 14 Fax : 05 56 90 95 60 Cour d’Appel 7 place de la République 33 077 Bordeaux Tél : 05 56 01 34 00 Tribunal Administratif 30 rue Théophraste Renaudot 86 000 Poitiers Tél : 05 49 01 83 14 Station de taxis ANGOULEME RADIO TAXIS Gare SNCF Tél : 05 45 95 55 55 70 Hôtellerie du Maine Brun (Restaurant de l’hôtel) Le Maine Brun 16290 ASNIERES-SURNOUERE Tél : 05 45 90 83 00 Le terminus 3 place de la Gare Tél : 05 45 95 27 13 Fax : 05 45 94 04 09 Prix : 23/29 euros BOIRE UN VERRE... ✄ Chez Paul 8 place Francis Louvel Tél : 05 45 90 04 61 Fax 05 45 90 08 79 BULLETIN D’ABONNEMENT CD8 Valable en France métropolitaine(1), à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LEXthema Presse - Culture Droit - 8 rue de Valmy 93107 Montreuil - Tél. : 01 56 93 38 91 - fax : 01 48 70 89 46 DÉCOUVRIR... OUI, je souscris l’abonnement à compter du numéro [ Les remparts à travers une promenade inoubliable, la cathédrale Saint-Pierre XIIe, remarquable surtout par sa façade de style poitevin, les vieux hôtels de la vieille ville, le Centre National de la Bande Dessinée… Offre découverte magazine Avocats & Droit n° 21 © : Office du Tourisme ADRESSES UTILES ]: K 3 numéros au prix de 15 € seulement au lieu de 22,50 €. K 1 an, 6 numéros au prix de 40 € seulement au lieu de 45 €. K 2 ans, 12 numéros au prix de 75 € seulement au lieu de 90 €. Offre étudiants** K 1 an, 6 numéros au prix de 35 € seulement au lieu de 45 €. K 2 ans, 12 numéros au prix de 65 € seulement au lieu de 90 €. Pour toute autre demande (tarifs DOM-TOM ou étranger), contactez-nous : [email protected] En donnant mon adresse e-mail, j’autorise la société LEXthema Presse à me communiquer par voie électronique des informations sur le magazine Culture Droit, ses événements et produits dérivés. Conformément à la loi Informatique et libertés, nous vous informons que les réponses à ces questions sont obligatoires pour le traitement de votre demande. Ces informations sont destinées à LEXthema, responsable du traitement, à des fins de gestion administrative et commerciale. Vous disposez d’un droit d’accès et de rectification quant aux informations vous concernant qui s’exerce auprès de LEXthema – 8 rue de Valmy – 93107 Montreuil ou en envoyant un e-mail à l'adresse suivante : [email protected] Mes coordonnées : K M. K Mme K Mlle Nom* : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom* : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse* : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................................................ C.P*. . . . . . . Ville* : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E-mail(2*) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Profession* : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . *Mentions obligatoires **Joindre votre justificatif Avocat & Droit 21 15/06/07 11:34 Page 72 expositions installations, Erwin Wurm propose entre autres ses Instructions on How to be politically incorrect, ou encore ses One minute sculptures qui l'ont rendu célèbre et avec lesquelles le visiteur est invité à expérimenter lui-même la notion de sculpture. Né en 1954 à Bruck en Autriche et formé à la Kunstakademie de Vienne, Erwin Wurm s'inspire autant de Fluxus que de la dérision Dada pour dénoncer, avec une légèreté mêlée de gravité, un quotidien illusoire et l'incongruité de nos existences. LYON ERWIN WURM RÉTROSPECTIVE Cette exposition rétrospective nous présente les travaux et œuvres de l'artiste Erwin Wurm. Exprimant sa vision du monde avec beaucoup d'humour, à travers vidéos, sculptures, photographies ou musique Arctic Monkeys FAVORITE WORST NIGHTMARS Ils sont nombreux les nouveaux leaders du rock à avoir raté leur deuxième album. Mais c'est loin d'être le cas des britanniques Arctic Monkeys. Découverts grâce à un buzz sur Internet, les quatre ados (moyenne d'âge 21 ans) avaient l'année dernière fait un carton avec leur premier album. Un nouveau carton en perspective avec ce deuxième album plus sombre, plus hanté de leurs propres aveux. Titre après titre, les quatre font la preuve de leur art musical et de leur propension à écrire des textes caustiques à souhait (Brianstorm est à découvrir d'urgence) et une force musicale impressionnante. Un groupe et un album à découvrir d'urgence. Favourite Worst Nightmare – Pias – 15,99 € Exposition du 6 juin au 5 août 2007 Musée d’art contemporain de Lyon Cité Internationale, 81 quai Charles de Gaulle, 69006 Lyon www.moca-lyon.org livres ERIC A. CAPRIOLI DROIT INTERNATIONAL DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE LES PROBLÈMES JURIDIQUES LIÉS À L’INTERNATIONALISATION DE L’ÉCONOMIQUE NUMÉRIQUE Est-ce que les règles de conflit et de compétence internationale classiques permettent d'appréhender les problèmes juridiques posés par les nouvelles technologies de l'information ? Existe-t-il d'autres modes de règlements des différends pour les litiges en ligne ? L'objectif de cet ouvrage est de répondre à ces interrogations. Pour ce faire, l'auteur analyse les règles de conflit françaises et celles issus des conventions européennes et internationales applicables afin de mesurer les solutions qui peuvent en résulter sur les réseaux numériques. Le présent ouvrage traite les questions juridiques propres au droit international privé, au droit pénal international et à l'arbitrage en ligne en tant que mode alternatif de règlement des différends dans la société de l'information. Il répond aux problèmes concrets qui se posent chaque jour dans la pratique du commerce électronique international, tout en permettant aux avocats, juristes d'entreprises et universitaires de connaître l'état du droit positif et les réflexions qu'il peut inspirer. Edition LexisNexis Litec manifestation AD21 CONGRES 2007 DU RESEAU D’AVOCATS GESICA Les 27/28/29 & 30 septembre 2007 à Nice Cette manifestation réunira les 250 cabinets d’avocats du Réseau International d’Avocats Indépendants GESICA. Au cœur du congrès, une exposition « le cabinet d’avocats, aujourd’hui et demain » permettra de faire le point sur le meilleur de la recherche, des services et des prestations proposés par les partenaires du Réseau. A cette occasion, une grande conférence le vendredi 28 septembre réunira juristes, universitaires, décideurs politiques, entrepreneurs, syndicalistes, représen- tants d’institutions et de groupes de pression, journalistes sur le thème : ENTREPRISE ET ETHIQUE : UNE NOUVELLE RESPONSABILITE ? Pour de plus amples informations sur le Congrès Gesica 2007, visitez le site Internet : www.congres-gesica.com magazine Avocats & Droit n° 21 73