Laisser les Bourses londonienne et allemande

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Laisser les Bourses londonienne et allemande
N°57
Mardi 15 Mars 2016
Décideurs. Quel dossier vous occupe le plus actuellement ?
M-. A. G. Nous avons plus de 50 mandats en cours, 60 % en
M&A et 40 % en levées de fonds ou opérations de marché.
Toute l’équipe est bien occupée !
a la une
cette
semaine
Décideurs. Revenons sur l’alliance avec L’lione. Pourquoi avoir
choisi cette boutique ?
M-. A. G. L’lione a une très bonne réputation depuis plus
de vingt ans et nous nous entendons très bien avec les
équipes. Pour ma part, j’ai été associé aux côtés de Marc
O’Neill (L’lione) durant huit ans, ce qui a créé des liens forts
entre nous deux. L’argent et l’ego, deux sujets sensibles
lorsque l’on se marie, n’ont jamais posé de problèmes.
Décideurs. Et la structure de l’opération ?
M-. A. G. Très simple. Invest CF a ouvert son capital à L’lione
& Associés pour développer une entité commune.
Marc-Antoine Guillen
Président, Invest Corporate Finance
Décideurs. Le rapprochement avec L’lione vous permet de
prendre une nouvelle dimension. Comment cela se traduit-il
en matière d’effectifs et d’opportunités de croissance ?
Marc-Antoine Guillen. Nous avions l’obligation de grandir pour continuer à servir nos clients et suivre leur propre
rythme de développement. Avec cette opération, ils
voient que nous sommes capables de
prendre des risques, ce qu’ils apprécient. Aujourd’hui, notre groupe comporte une centaine de collaborateurs, et
sur la partie transactionnelle, nous avons
quarante-sept mandats en cours. Vingtsix personnes peuvent intervenir en tant
que conseil, dont une dizaine d’associés.
Notre taux de transformation des mandats
en deal, très élevé (autour de 75 %), nous a conduits à closer quarante-deux opérations l’an dernier (L’lione inclus).
L’objectif est assurément de faire mieux en 2016. Hormis
la dette bancaire, nous sommes en mesure de réaliser tout
type de transaction smid-cap désormais, bien que notre
préférence aille au M&A (65 %) plutôt qu’à la Bourse (35 %).
Décideurs. Quelles synergies avez-vous identifié entre vos
deux maisons ?
M-. A. G. L’lione, en tant que pure player M&A, était souvent mandaté à la vente alors qu’Invest l’est plutôt à l’achat.
Concernant les fonds avec lesquels nous travaillons, il y
a très peu de chevauchement. Notre scope d’intervention
va donc s’élargir et bien sûr, notre capacité à monter en
taille de deals aussi. Par ailleurs, nos prestations en gestion privée sous mandat apportent également des affaires
à notre métier de conseil et réciproquement. En revanche,
il n’y aura pas d’économies de structure, au contraire, de nouvelles arrivées
devraient bientôt être annoncées.
« Laisser les Bourses
londonienne
et allemande fusionner
est une aberration  »
Décideurs. Qu’est-ce que l’on peut vous
souhaiter à l’avenir ?
M-. A. G. Il faut surtout souhaiter à
notre pays qu’il fasse les bons choix en
matière de fiscalité et de coût du travail. Tout doit être fait pour que les entreprises se créent et
réinvestissent dans notre pays. Par exemple, en période
de Brexit, laisser les Bourses londonienne et allemande
fusionner est une aberration. Pour rappel, la Commission
européenne avait empêché notre place, Euronext, de se
rapprocher de Deutsche Börse...
Sommaire
2.
4.
5.
6.
7.
L’essentiel
Insider
Tour de table
International
Nominations
sandro maje
L’essentiel ///
pigasse prend du vice
toshiba
l'essentiel
Pigasse
prend du Vice
Le groupe de médias américain profite de l’investissement minoritaire du banquier Matthieu Pigasse pour lancer sa chaîne de télévision en France.
Bonne nouvelle pour le secteur de l’information en France : Matthieu Pigasse, par l’intermédiaire de sa holding Les Nouvelles Editions Indépendantes (LNEI), vient de prendre une participation minoritaire au capital de
Vice France, filiale du géant américain Vice Media. Cet investissement va
permettre à la branche française du spécialiste de l’actualité tantôt de «
terrain » tantôt décalée de lancer sa chaîne de télévision dans l’Hexagone.
Celle-ci produira principalement ses propres contenus même si elle sera
amenée à diffuser des programmes de Viceland, la chaîne américaine du
groupe valorisé autour de 5 MD$. Les émissions vont du reportage dédié
à l’infiltration d’un cartel de drogue à la narration de la vie trépidante d’un
couple de « quinquas ». Du côté du vice-président de la banque d’affaires
Lazard en Europe, son ambition est de continuer à participer à la reconstitution du paysage médiatique tricolore : dernièrement, il est devenu actionnaire des Inrockuptibles, de Radio Nova, de Melty, du Monde, de L’Obs
et de Huffington Post France. Cette stratégie sera d’ailleurs renforcée par
la création, en cours, d’un fonds d’investissement sectoriel de 300 à 500
M€, Media One, avec les concours de Xavier Niel et Pierre-Antoine Capton.
Autant d’initiatives qui laissent penser que la presse est bien loin d’avoir dit
son dernier mot !
2
Florimond Desprez s’ouvre les portes de l’Afrique du Nord
et du Moyen-Orient
Le semencier acquiert 49 % de Danespo.
Florimond Desprez, le spécialiste des semences de betteraves à sucre devient le partenaire de DLF (actionnaire depuis 1996) en rachetant les parts du groupe coopératif
danois DLG (49 % dans Danespo). Les 2 % restants sont détenus par les producteurs
et les salariés. Ayant pour objectif de s’imposer comme un acteur international majeur
sur le marché du plant de pomme de terre, F. Desprez a enregistré un chiffre d’affaires
de 230 millions d’euros en 2015 grâce à l’activité répartie dans 16 pays. Il peut désormais compter sur les 40 pays d’exportations - 80 % en Europe, en Afrique du Nord et au
Moyen-Orient - de Danespo, un des leaders en Europe du Nord
Un nouveau fonds immobilier à 500 M€ pour Axa IM
Axa Investment Managers lance un nouveau fonds immobilier paneuropéen, Axa CoRE Europe.
Axa Investment Managers – Real assets a annoncé le lancement du
fonds Axa CoRE Europe. Ce nouveau fonds immobilier paneuropéen
a initialement levé plus de 500 M€ auprès d’institutions européennes.
Axa IM Real assets vise à terme une taille cible de 3 à 5 Mds€.
Axa CoRE Europe devrait cibler les catégories traditionnelles
d’actifs, bureaux et commerces, bien situés et loués. Il fait partie
du club d’investisseurs fédéré par Axa IM – Real assets ayant
signé une promesse d’achat de la tour First à La Défense. Sa
stratégie devrait consister à cibler les marchés européens les
plus établis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, et la France, tout en
conservant la capacité d’investir sur l’ensemble du continent
pour gérer les cycles immobiliers à long terme.
décideurs & dealmakers
Build-up pour ADB Airfield
Solutions (PAI Partners)
LA PARTICIPATION DE L’INVESTISSEUR TRICOLORE SE RENFORCE
AVEC LE RACHAT DE SAFEGATE AUPRÈS DE FAIRFORD.
DÉTENUE PAR PAI PARTNERS DEPUIS
MAI 2013 (BUYOUT D’ENVIRON 200 M€),
ADB AIRFIELD SOLUTIONS, L’ENTREPRISE
BELGE SPÉCIALISÉE DANS LES ÉCLAIRAGES DE PISTES D’ATTERRISSAGE DÉVELOPPE SON ACTIVITÉ AVEC L’ACQUISITION – SOUTENUE PAR SON SPONSOR
- DE SAFEGATE AUPRÈS DE FAIRFORD. LE
MONTANT, TENU SECRET, SERAIT BIEN SUPÉRIEUR À 100 M€. LA CIBLE SUÉDOISE,
CONNUE POUR SES SYSTÈMES DE GUIDAGE ET DE DOCKING D’AVIONS, A RÉALISÉ UN CHIFFRE D’AFFAIRES DE 141 M€ EN
2015. ELLE SERT 1 300 AÉROPORTS DANS
130 PAYS. LES DEUX FIRMES VISENT DES
SYNERGIES DE REVENUS ÉVIDENTES AU
VU DE LEURS CLIENTS COMMUNS.
l'essentiel
Sandro Maje : une IPO et un
statut de leader mondial
Le fonds d’investissement KKR, propriétaire de 69,7 % des titres du « porte-étendard du luxe accessible » français, aurait finalement privilégié une sortie par les
marchés financiers.
SMCP, l’entreprise chapeautant les marques de vêtements Sandro, Maje et Claudie
Pierlot, vient d’enregistrer son document de base auprès de l’Autorité des marchés
financiers. L’introduction en Bourse est donc en ligne de mire.L’entreprise tricolore
revendique en 2015 1 118 points de vente (120 ouvertures en moyenne par an)
à travers le monde pour un chiffre d’affaires de 675 millions d'euros (339 millions
d'euros en 2012). À noter que plus de la moitié de ses revenus sont réalisés à
l’étranger. Son Ebitda est passé de 60 millions d'euros à 107 millions d'euros sur
la même période. Le fabricant et distributeur de vêtements classés dans le « luxe
accessible » (produits de qualité et tendance dont la communication est semblable
à celle d’une maison de luxe) entend financer sa future croissance par un appel
massif aux capitaux des investisseurs français et étrangers qui pourraient le valoriser autour du milliard d’euros. L’objectif à long terme est bien défini : devenir
le leader mondial du « luxe accessible ». L’un des grands avantages du groupe
français reste l’indépendance de ses trois griffes – trois types de femme – bien
qu’assez complémentaires pour partager une seule chaîne de distribution optimisée. Le fonds d’investissement KKR, propriétaire de 69,7 % des titres de la cible,
aurait donc abandonné l’idée de revendre sa participation à un nouveau sponsor,
même si Lion Capital et Shandong Ruyi étaient un temps intéressés.
Trace One : grand ménage de
printemps
Le développeur parisien de platesformes collaboratives PLM remanie son
actionnariat.
Trace One, fondée en 2001 et reconnue pour ses plates-formes collaboratives PLM, remanie son actionnariat et
remplace ses financiers historiques par
HgCapital, qui devient actionnaire majoritaire.
Le fonds anglais intervient via HgCapital’s Mercury Fund, son véhicule spécialisé en growth buyout. La société,
qui possède un portefeuille très internationalisé de clients grands comptes, n’a
pas publié de résultats ces dernières
années. Cependant en 2015, 273 milliards d’euros de ventes ont été réalisées par ses clients avec l’aide de ses
logiciels. Le point marquant de cette
opération est le départ du fondateur et
CEO de Trace One, Jérôme Malavoy,
qui quitte son rôle opérationnel au profit
de Bertrand Sciard, operating partner
chez HgCapital.
3
Capzanine bien accueilli au capital de Talan
LE CONSEIL SPÉCIALISÉ DANS LA TRANSFORMATION DIGITALE DES ENTREPRISES S’APPUIERA SUR LE FINANCIER AFIN D’INTERNATIONALISER
SA CLIENTÈLE.
NÉ EN 2002, TALAN, LE CONSEIL SPÉCIALISÉ DANS LA TRANSFORMATION DIGITALE
DES ENTREPRISES, RENFORCE SA STRUCTURE ACTIONNARIALE EN ACCUEILLANT
CAPZANINE EN TANT QU’ACTIONNAIRE MINORITAIRE, AUX CÔTÉS DU MANAGEMENT
TOUJOURS MAJORITAIRE. LA TRANSACTION, QUI S’EST FAITE SANS LEVIER BANCAIRE,
A POUR OBJECTIF D’INTERNATIONALISER LA CLIENTÈLE DE L’ENTREPRISE TRICOLORE.
AINSI, LA POLITIQUE DE CROISSANCE EXTERNE, ENGAGÉE AVANT L’ARRIVÉE DU FONDS
(STEPINFO, SOLOG, EXL GROUP), DEVRAIT SE POURSUIVRE.
CapHorn : levée de 100 M€ synonyme de record
L’expert de l’investissement dans les jeunes entreprises proposant des solutions digitales
pour les grands groupes a réuni 100 M€ pour son deuxième véhicule.
Les cinq partners de CapHorn Invest, Damien Bourel, Foucauld Delannoy, Laurent Dumas-Crouzillac, Guillaume Dupont et Hugues Joubert, peuvent avoir le sourire : ils auront, a minima, 100
M€ à disposition afin de financer la croissance des jeunes entreprises proposant des solutions
digitales pour les grands groupes. C’est deux fois plus que pour le précédent fonds, premier
véhicule de l’investisseur ! 25 M€ supplémentaires pourraient venir gonfler la poche principale
dans les prochaines semaines. Côté souscripteurs, la majeure partie des fonds proviennent
d’un réseau d’entrepreneurs de grands corporates. CapHorn a déjà quelques jolies références
transactionnelles, à commencer par Critizr, la plate-forme de critique des commerçants, et InterCloud, l’opérateur privé d’accès au cloud.
décideurs & dealmakers
insider
« Les contestations portant
sur le prix de l’actif sont
rares mais puissantes »
Carine Tourneur
Managing Director, Duff & Phelps
Décideurs. Attestation d’équité (AE) vs Fairness opinion :
4
les deux appellations ont-elles le même sens et la même
portée pratique ?
Carine Tourneur. L’attestation d’équité est une traduction
correcte de la fairness opinion anglo-saxonne. Dans une
transaction, les différents acteurs s’entendent sur un prix,
et la mission de l’évaluateur indépendant est de se prononcer sur le caractère équitable de ce prix, et d’émettre
un avis sous la forme d’une AE. Il peut aussi intervenir en
amont, à la demande du conseil d’administration, pour
estimer une fourchette de valeurs. Nous ne sommes pas
le conseil financier de la société pour laquelle nous travaillons.
Décideurs. L’attestation d’équi-
plus de la vérification que de l’analyse. Qu’en pensez-vous ?
C. T. Je ne partage pas du tout cet avis. Même dans le cas
d’une AE, l’expert, s’il travaille à l’aune des bonnes pratiques du marché, doit refaire intégralement l’évaluation.
D’ailleurs, la réglementation de l’Autorité des marchés
financiers (AMF) donne des lignes directrices très claires
sur la mission de ce dernier : il doit d’abord recommencer à zéro le travail d’analyse puis émettre des critiques
sur l’évaluation rendue par les conseils financiers de la
société. Ce cadre législatif, qui n’existe que depuis une
dizaine d’années, est très sain, et c’est pour cela que nous
le respectons même en dehors des opérations boursières.
Décideurs. Quelle est la composition de votre dealflow (privé/public) lors de ces douze derniers mois en matière d’AE ?
C. T. En France, nous avons réalisé une AE pour une entreprise cotée (Alstom). Nous en avons fait une autre, confidentielle, dans le même cadre. Plusieurs AE ont aussi été
rendues pour des entreprises
privées ayant des liens avec
des sociétés cotées dans un
contexte non obligatoire (4 ou
5 dont Casino et l’APE). Nous
avons également émis une
attestation pour le compte d’un
fonds d’investissement. Par ailleurs, nous sommes intervenus
pour un grand groupe français lors d’une opération sur
une entreprise allemande régie par le droit local.
« L’attestation d’équité est une
té vous engage-t-elle plus qu’une
simple expertise indépendante ?
C. T. Effectivement, l’attestation
d’équité est plus risquée pour
nous en cas d’erreur. Le cas
d’école est la réalisation d’une AE
à la demande d’un conseil d’administration qui souhaite
justifier la valeur d’une société auprès des actionnaires
minoritaires. Nous pouvons être exposés à une constellation de porteurs de parts mécontents. Dans le cas d’un
retrait de la cote par exemple, nous devons obligatoirement être sollicités, les contestations des minoritaires
étant monnaie courante sur un prix jugé trop faible en
échange de leurs titres. En revanche, si nous intervenons
librement, en amont d’une opération, sur l’établissement
d’une asset value, les risques encourus sont moindres.
traduction correcte de la
fairness opinion »
Décideurs. Certains disent que l’attestation d’équité relève
Contact : 15, avenue de la Grande-Armée - 75116 Paris Tél. : 01 43 92 93 94 - Fax : 01 43 92 93 95
Direction de publication : Pierre-Étienne Lorenceau
Rédaction : Firmin Sylla, Aurélien Florin, Hania Aït Taleb, Aurore Mariette, Richard Trainini, Alexis Valero
Maquette & Graphisme : Morgane Tudal et Caterina Leone
décideurs & dealmakers
Décideurs. Quel est le dénominateur commun de l’attestation d’équité ?
C. T. Les grandes entreprises. Beaucoup plus vigilantes
aux règles de bonne gouvernance, elles sont les plus
demandeuses de l’intervention de tiers indépendants.
Cela les rassure et leur permet d’éviter toute prise de
retard dans l’exécution d’une transaction. Si les contestations portant sur le prix de l’actif sont rares, elles sont puissantes, notamment dans le cadre des offres publiques.
Partenariats & Publicité : Mathieu Meffre
Diffusion : Magdalena Ciemielewska
Une publication du groupe Leaders League - n° RCS Paris : B422 584 532
tour d'horizon
ENGIE MONTE À
100 % DANS MAÏA
EOLIS
Le fabricant de drones Delair-Tech
prend de la hauteur avec 13 M€
Activité : Eolien
LE TOUR-OPÉRATEUR
SALAÜN SE SÉPARE
DE STANDING EURO
TOURS
Capacité : 246 MW
Activité : Location autocars
de luxe
Conseil juridique acquéreur :
Acheteur : Coach Limousine
Allen & Overy
Services et Cars Nedroma,
via la holding SSP
IN’ AIR SOLUTIONS
REÇOIT 1,2 M€
Activité : Mesure de la
qualité de l’air
Investisseurs : Cap’Innov
Est, BPIFrance
PECHEL INDUSTRIES
CLÔT SON 4ÈME
VÉHICULE
Activité : Capitalinvestissement
Valeur : 160 M€
Le tour de table a été mené par Andromède et complété par
un prêt de la Banque Publique d’Investissement (BPI).
Créée il y a cinq ans par un quatuor d’ingénieurs, la start-up
française Delair-Tech réalise une jolie levée de fonds de 13 M€
menée par Andromède et d’autres investisseurs. Le tout est
complété par un prêt de la Banque Publique d’Investissement
(BPI). Acteur mondial du drone professionnel, la jeune pousse
envisage un développement en trois volets : la mise au point
d’une solution d’imagerie aérienne tout-en-un, l’internationalisation avec la création de bureaux en Australie et aux ÉtatsUnis, et l’affirmation d’une stratégie haut de gamme pensée
pour les professionnels. Président de Delair-Tech, Michaël de
Lagarde n’y va pas par quatre chemins pour exprimer l’ambition de son entreprise : « devenir les leaders du marché de la
donnée géoréférencée ». Pour sa part, Andromède, holding
d’investissement de la famille Hériard Dubreuil, se félicite d’accompagner un champion français des hautes technologies.
Conseil financier société : Sycomore CF.
WERNERCO S’OFFRE
CDH GROUP
Activité : Fabrication
d’échelle et escabeau
CA cible : 90 M€
Due diligence financière
acheteur : Deloitte TAS ;
vendeur : KPMG
BEAUTY SUCCESS
ACQUIERT ESTHÉTIC
CENTER
Activité : Beauté
CA cible : 35-40 M€
Conseils acheteur : due
diligence financière : EY ;
juridique : Juri-Hoche
Smart Me Up enchante
les business angels français
Conseil juridique : vendeur :
MM Avocat ; acheteur :
Fidal
PECHEL INDUSTRIES
RACHÈTE
AUTOMOTOR FRANCE
Activité: Pièce de rechange
pour l’automobile
CA cible : 50 M€
Due diligence financière
investisseur : Grant
5
Thomton ; conseil juridique
vendeur : LMT
GIRARD-AGEDISS
CHANGE DE MAINS
Activité : Livraison de
meubles
Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon ou encore Jean-David Blanc ont apporté 2 M€ à l’expert grenoblois de la reconnaissance faciale.
La reconnaissance faciale est un vaste sujet, tant par la diversité de ses applications (médecine, sécurité, jeux vidéos…) que
par ses vecteurs d’utilisation (smartphone, ordinateur, robots,
lunettes, lieux publics…). C’est donc sans surprise que le spécialiste français de cette technologie, Smart Me Up, vient de
lever 2 M€ auprès de business angels et de BPIFrance, son
actionnaire historique. Parmi cette armée d’investisseurs, nous
retrouver les célèbres entrepreneurs Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon, Jean-David Blanc et Cyril Grislain. Des acteurs
privés internationaux ont également participé au tour de table.
Ce dernier, qui pourrait être complété par un million d’euros
supplémentaires, aidera Start Me Up à se développer en Silicon Valley et attaquer le marché de la maison connectée.
Acquéreur : 3SI
Conseils juridiques :
acheteur : Linklaters ;
vendeurs : Dentons
IGNILIFE LÈVE 1,4 M€
Activité : Logiciel de suivi
des maladies chroniques
Investisseur : Malakoff
Médéric
Conseil juridique cible :
Lexelians
décideurs & dealmakers
international
Qui pour sauver
le soldat Toshiba ?
Nettement affaiblie par le scandale des comptes truqués, l’entreprise japonaise
souhaite se séparer de ses activités médicales.
Le dernier tour des enchères concernant la reprise de Toshiba Medical Systems Corp, le bras médical du géant nippon de l’électronique et du nucléaire,
a été très disputé : les trois acteurs toujours en lice, Canon, Fujifilm et le tandem Konica Minolta-Permira, ont tous revus leur position à la hausse. Aux dernières nouvelles, c’est Canon qui aurait tiré son épingle du jeu et serait entré
dans une période de négociation exclusive avec le vendeur grâce à une offre
de 6,2 MD$, renforcée par un très faible niveau de chevauchement entre les
activités des deux protagonistes. La cible fabrique notamment des machines
à rayons X et des appareils d’imagerie par résonnance magnétique (IRM).
Si l’acheteur, référence dans le monde de la photographie amatrice et professionnelle, et plus récemment des caméras de vidéosurveillance, cherche
à diversifier son business avec le rachat d’actifs profitables juchés dans un
cycle de croissance, l’affaire est d’une toute autre nature pour Toshiba. Le
groupe japonais a récemment été ébranlé par la découverte de pratiques
comptables frauduleuses en son sein. Durant plus de six ans, il aurait faussement gonflé ses profits. Aujourd’hui, Toshiba attend près de 2 MD$ de la part
de ses banques et la cession sus-évoquée lui permettrait de les rassurer et
d’obtenir ce financement.
6
Adecco recrute au Royaume-Uni
Le leader mondial du recrutement s’offre
Penna, le groupe britannique spécialisé dans les ressources humaines, pour
105 M£.
Bien que l’éventualité d’un Brexit puisse
faire craindre un ralentissement de la rotation de l’emploi au Royaume-Uni, le suisse
Adecco a décidé d’y renforcer ses positions : il rachète Penna, le groupe britannique spécialisé dans les ressources humaines, pour 105 M£. La transaction, qui
s’est faite sur la base d’une prime de 62 %
par rapport au cours de l’action de la cible
sur les douze derniers mois, montre à quel
point le leader mondial du recrutement a
confiance dans le marché britannique, l’un
des plus dynamiques en matière de turnover. L’entreprise présidée par Alain Dehaze vient par ailleurs de présenter ses résultats du premier trimestre, plutôt stables
avec un bénéfice net de 184 M€.
décideurs & dealmakers
General Motors met le paquet sur la voiture autonome
L’ENTREPRISE DIRIGÉE PAR MARY BARRA RACHÈTE CRUISE AUTOMATION, UNE START-UP CALIFORNIENNE.
DÉVELOPPANT DES LOGICIELS QUI PERMETTENT AUX VÉHICULES DE SE CONDUIRE
DE MANIÈRE AUTONOME, LA START-UP CALIFORNIENNE CRUISE AUTOMATION EST
RACHETÉE PAR GENERAL MOTORS POUR UN MONTANT (NON OFFICIEL) QUI POURRAIT ATTEINDRE LE MILLIARD DE DOLLARS. CETTE TRANSACTION RÉPOND À LA
VOLONTÉ DE L’INDUSTRIEL AMÉRICAIN DE DONNER LA PRIORITÉ À L’AUTO-PARTAGE ET AUX VÉHICULES AUTONOMES. SUR CE DERNIER POINT, GM DOIT NOTAMMENT RATTRAPER SON RETARD SUR GOOGLE, L’ENTREPRISE DE MOUNTAIN VIEW
AYANT DÉJÀ TESTÉ SES MODÈLES DRIVERLESS.
La Maison Valentino écrit son equity story en Bourse
Après avoir quasiment doublé ses revenus en 2015, Valentino compte profiter de ce momentum pour entrer en Bourse en 2017.
Les ventes du groupe Valentino ont dépassé la barre du milliard de dollars en 2015, ce qui
conforte le groupe dans l’optique de réaliser son IPO à l’horizon 2017. L’entreprise, dirigée
par Stefano Sassi depuis 2006, a fait appel aux financiers du groupe Rotschild pour l’aider
à préparer l’opération qui valoriserait la marque à 2,2 MD$. Cela permettrait au fonds qatari
Mayhoola for Investments, propriétaire depuis 2012, de céder entre 25 et 35 % du capital
total. 2015 est une année record pour la Maison de couture italienne, dont le chiffre d’affaires
a bondi de près de 48 % par rapport à 2014. Le groupe a également ouvert une trentaine de
boutiques à travers le monde et table sur une croissance à deux chiffres pour l’année 2016.
nominations
Bruno Angles, Credit Suisse
Il prend la responsabilité de la France et de la Belgique.
C’est finalement Bruno Angles qui a été choisi pour diriger Credit
Suisse en France et en Belgique, et succéder ainsi à Pierre Fleuriot et François Roussely. Polytechnicien (X 1984), ingénieur des
Ponts et Chaussées, il a débuté sa carrière au Ministère de l'Equipement, des Transports et du Tourisme avant de devenir en 1994
directeur général de la Société du Tunnel du Mont-Blanc puis de
rejoindre en 1996 le cabinet McKinsey & Company jusqu’à y devenir Partner et diriger la practice "Post Merger Management" au
niveau européen. Directeur général de Vinci Energies (2004) puis
président de Macquarie pour la France (2007), il s’est également
illustré dans la défense des intérêts des sociétés d’autoroutes lors
des dernières négociations face au gouvernement. Homme de réseaux, il a été élu président de l’association des anciens Elèves
et Diplômés de l'Ecole Polytechnique (AX) au sein de laquelle il
est particulièrement actif. Bruno Angles est par ailleurs membre
du Conseil de surveillance de la Société SAFT depuis 2005 et a
été membre du Conseil de surveillance d'Assystem (2011-2014).
Nicolas Essayan, Aida Ben Lamine, Edouard de Beaufort, Vincent Colomb, Apax Partners
Le fonds joue la carte des promotions internes.
L’équipe dirigée par Eddie Misrahi vient d’annoncer une série de
nominations en interne. Nicolas Essayan (33 ans) est ainsi promu
directeur au sein de l’équipe Services. Ce diplômé de l’ESCP Europe a rejoint Apax en 2010 après avoir débuté sa carrière comme
analyst puis associate dans la division Investment Banking de
Morgan Stanley à Paris et à Londres.
Aida Ben Lamine (33 ans) devient Business Development Principal. En charge du Business development depuis son arrivée en
2013, cette diplômée d’HEC a notamment suivi le secteur des médias et télécoms au sein des départements Investment banking
de Lehman Brothers (2006) puis de Nomura (2008).
Membres du pôle Services, Edouard de Beaufort et Vincent Colomb
deviennent quant à eux directeurs de participations. Edouard de
Beaufort (32 ans) est diplômé de l’EM Lyon, MBA de l'Insead tandis
que Vincent Colomb (31 ans) est passé par les bancs de HEC.
Martin Fougerolle, Neovian Partners
Le conseil renforce son équipe lyonnaise.
Martin Fougerolle prend la tête du bureau lyonnais de Neovian Partners. Il devient à cette occasion le cinquième
associé du conseil en stratégie, développement et leadership spécialisé dans les PME/ETI.
Après un cursus scientifique universitaire américain puis un Mastère spécialisé en management des entreprises
(EM Lyon/Supagro Montpellier), Martin Fougerolle s’est illustré au sein du cabinet Alcimed avant de rejoindre
Sofred Consultants. Son arrivée permet à Neovian Partners d’accompagner à nouveau les territoires, collectivités
et autres pôles de compétitivité dans leur démarche de développement économique. L’équipe lyonnaise se renforce par ailleurs avec les arrivées de deux consultants : Lucas Patricot (EM Lyon, venant de Naxicap Partners) et
Vincent Locanetto (ESC Grenoble, ancien de 3i).
7
Frédéric Milgrom, EY
Le big four se paie un ancien d’Estin.
EY renforce significativement son équipe Retail & Consumer Products (RCP) avec l’arrivée de Frédéric Milgrom
comme associé. Il couvrira notamment la France, le Maghreb et le Luxembourg. Frédéric Milgrom (45 ans, HEC,
licencié en mathématiques de Paris-Orsay, CEMS à Cologne) dispose d’une expérience de vingt ans dans le
conseil de direction générale acquise au sein d’AT Kearney, d’Oliver Wyman (associé) et chez Estin & Co (vice-président). Cette nomination accentue la capacité d’EY Advisory à conduire des projets de transformation mobilisant
des compétences Stratégie, Opérations, Technologie et Big Data/ Analytics.
Maxime Bonduelle,
AIG France
Il rejoint le pôle M&A de l’assureur.
Maxime Bonduelle rejoint AIG France
en qualité de souscripteur senior Fusions et Acquisitions. Il intègre plus
précisément le département risques
financiers dirigé par Paul Sterckx. Agé
de 37 ans, titulaire d’un DESS de droit
des fusions-acquisitions, financement
et restructurations de l’université d’Evry
– Val d’Essonne, Maxime Bonduelle était
jusqu’alors avocat spécialisé en M&A et
private equity.
Giuseppe Mirante, Bayside Capital
Le disteressed debt de HIG a trouvé son
patron.
Bayside Capital, la filiale de HIG Capital dédiée au distressed debt et aux « situations
spéciales », vient d’annoncer l’arrivée de
Giuseppe Mirante comme nouveau managing director. MBA de l’Université Columbia, il dispose de plus de quinze ans d’expérience dans le private equity et le marché
du distressed debt. Jusqu’alors responsable du département Distressed & Loan
Research de BNP Paribas à Londres, il était
auparavant analyste chez Cyrus Capital et
Trafalgar Asset Managers. Il a co-fondé Tigon Capital, un cabinet-conseil.
Dounia Taarji, Jean BaronMazloumian, Helix International
La banque d’affaires muscle son jeu.
Dounia Taarji rejoint Helix International en
qualité d’associate partner pour l’activité
Africa & Middle East. Elle a notamment été
directeur général de l’équivalent marocain
de l’AMF avant de diriger Monitor pour
le Maroc et l’Afrique. Ex-MD d’Alexander
Proudfoot, associé au BCG et chez Bain
& Co, Jean Baron-Mazloumian rejoint
également la boutique comme associate
partner. Il y apportera son expérience en
matière de conseil en stratégie.
décideurs & dealmakers
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& MANAGEMENT SUMMIT
La 6e édition des Trophées Leaders de la Finance sera
précédée du G20 Strategy & Management Summit - Édition Finance
Conférences • Déjeuner d’affaires • Pauses Networking
Information et inscription : www.g20-summit-finance.com
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