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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
L'aristocratie de la fin du Moyen Âge est
l'instigatrice d'un renouvellement et d'une
diversité des vêtements et des accessoires.
Ce sont là les prémices des phénomènes de
mode tels que nous les connaissons
aujourd'hui. L'exposition rend compte, du
bout des poulaines à la pointe du chaperon,
de l'évolution de la silhouette à cette
époque.
Commissaire de l'exposition : Nadège Gauffre Fayolle, EHESS
Conseillères iconographiques :
Perrine Mane et Danièle Alexandre-Bidon, CNRS-EHESS
Costumes : Sally Ruddock-Rivière, Isolde Kovalitchouk, Sylvie Pagnier
Image : Un couple d'élégants au début du XVe siècle
Christine de Pizan, Épître d'Othéa, Paris, v. 1409
Paris, BnF, ms Français 606, f°35
Paraître____________________________________________________
TOUR JEAN SANS PEUR
20, rue Étienne Marcel
75002 Paris
tél. : 01 40 26 20 28
www.tourjeansanspeur.com
JOURS D’OUVERTURE
ET HORAIRES DE L’EXPOSITION
11 mai 2016 – 15 janvier 2017
13h30 - 18h00
du mercredi au dimanche
TARIFS
Individuels
(compris tour et exposition temporaire)
5 €, 3 €
Groupes guidés adultes
(sur réservation : 10 à 25 personnes)
8 € / personne : tour / exposition
Supplément
petit-déjeuner ou apéritif : 6 €
apéritif néo-médiéval : 10 €
Groupes scolaires (sur réservation)
90 € / classe comprenant tour et exposition
Durée : 1h45
AUTOUR DE L’EXPOSITION
Cycle de conférences
ENGLISH SPEAKING VISITORS
Translation on request
JEUNE PUBLIC INDIVIDUEL
Parcours-jeu offert pour les 7-12 ans
RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS
tél. : 01 40 26 20 28
courriel : [email protected]
CONTACT PRESSE
Agnès Lavoye
Responsable des publics
et de la communication
ACCÈS
Métro : ligne 4, station Étienne Marcel
Bus : ligne 29, arrêt Turbigo/
Étienne Marcel
RER : lignes A, B, D, station Les Halles
Parking : Les Halles-Nord
et Saint-Eustache
Si, jusqu'au XIIIe siècle, les vêtements se portent larges, une véritable révolution
débute à l'aube du XIVe siècle. Les vêtements amples font désormais place à des
tenues ajustées. La cotte féminine, pourvue d'un décolleté, souligne la poitrine,
la taille et les hanches. Le corps masculin est mis en valeur par un pourpoint,
sorte de veste matelassée, et de longues chausses gainant les jambes. Le buste,
artificiellement rembourré, est saillant et la cambrure marquée. Les moralistes
ont très tôt fustigé cette mode effrontée, comparant ces hommes au corps
étriqué à des lévriers !
Au XVe siècle, l'esthétique vestimentaire masculine et féminine se distingue
plus nettement. Pour les hommes, la mode est aux carrures larges, aux torses
longs et aux tailles abaissées. Au contraire, la silhouette féminine dessine un
buste court et étroit, et une taille haute.
Les sous-vêtements s'adaptent aux modes nouvelles. L'ampleur des chemises se
réduit, la longueur des braies ou caleçons masculins s'amenuise au cours du
XVe siècle. En guise de soutien-gorge, les femmes bandent au besoin leur buste
ou bien usent de « robes à sachets de poitrine ».
Se jouer du vêtement__________________________________________
Les cours sont les lieux privilégiés de l'excentricité. Les artisans des princes
rivalisent d'inventivité, aussi bien dans la forme des vêtements que dans leur
ornementation.
Le vêtement aristocratique comprend de nombreux accessoires et décorations :
ceintures d’orfèvrerie à clochettes, découpures ornant le bas des robes ou les
poignets des manches, broderies de fils d'or et de pierres précieuses.
Les couvre-chefs suivent ces excentricités. Les élégants jouent sur les multiples
manières d’ajuster leur chaperon tandis que les élégantes portent des coiffes de
plus en plus aériennes, comparables aux voilures d'un navire !
La chaussure s'affine, donnant naissance au XV e siècle à la poulaine, dont
l'extrémité démesurée est rigidifiée par un rembourrage de mousse ou par une
baleine. Pour déambuler dans les rues boueuses, rien de tel que les patins ou
socques, sorte de sur-chaussures à semelle épaisse munies d'une lanière.
L'habit fait le moine__________________________________________
Pour les moralistes, le vêtement est le reflet de l'âme. Dès le XIIIe siècle, des
lois somptuaires sont promulguées, obligeant chacun à être vêtu d'une façon qui
reflète son rang dans la société.
Le vêtement est l'expression de la dignité, mais aussi de l'exclusion. Seuls les
déguisements revêtus lors des fêtes permettent, pour un temps, un
bouleversement des valeurs.
L'aristocratie aime à se distinguer en arborant sur les vêtements armoiries et
emblèmes personnels, appelés devises, à la fois ornementations et véritables
outils de communication.
Les princes attachent une grande importance à leur garde-robe et disposent de
tailleurs à demeure. Certains pelletiers, brodeurs ou chapeliers sont fournisseurs
officiels. Leur atelier en ville se trouve auréolé d'un prestige qui attire une
clientèle fortunée, avide de copier la mode aristocratique.