Cabinet du président - Office de tourisme du vignoble de Nantes
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Cabinet du président Hôtel du Département - 3, quai Ceineray – BP 94109 44041 Nantes cedex 1 - Tél. 02 40 99 10 00 [email protected] - www.loire-atlantique.fr Contacts presse : Î Anaïs Hubert : 02 40 99 09 61 Î Gweltas Morice : 02 40 99 16 68 Î Laurence Corgnet : 02 40 99 17 45 Gétigné, le 3 juillet 2014 Domaine départemental de la Garenne-Lemot Nouvelle exposition à la Garenne-Lemot « Un paysage des artistes 1805-2014 » Du 4 juillet au 19 octobre 2014, le Département de LoireAtlantique présente le « paysage-école » créé par FrançoisFrédéric Lemot à partir de 1805 sur le site de la Garenne Lemot. Au fil du 19e siècle, les artistes ont apprécié ce lieu d’inspiration et se sont nourris de son architecture italianisante, de ses fabriques, de son parc… De nombreux dessins, estampes, peintures de collections publiques et privées sont ici présentés pour la première fois. L’exposition accueille également les regards contemporains portés sur ce paysage par deux artistes en résidence à la villa Lemot : le photographe, Franck Gérard et le peintre, Julien Parsy. Une exposition hors les murs des collections du musée Dobrée présentée par Grand patrimoine de Loire-Atlantique. Visite presse de l’exposition En présence de Catherine Touchefeu, vice-présidente déléguée à la culture, Laure Barthet, directrice de Grand Patrimoine de Loire-Atlantique et des artistes en résidence Franck Gérard et Julien Parsy. 1 La Garenne-Lemot, lieu d’inspiration artistique au fil des siècles Depuis plus de quarante ans, le Département de Loire-Atlantique assure l’étude, la conservation et la valorisation du site de la Garenne acquis en 1968 auprès des descendants du sculpteur de e renom François-Frédéric Lemot. Ce dernier y a créé au tout début du 19 siècle un vaste domaine, hommage artistique à l’architecture et aux magnifiques paysages de la Toscane et de l’Ombrie. L’exposition « Un paysage, des artistes 1805-2014 » présente justement ce paysage-école mis en scène par François-Frédéric Lemot à partir de 1805 sur le site de la Garenne. Elle invite les visiteurs à comprendre comment Lemot a fait de son domaine un lieu d’inspiration pour les artistes qui, tout au long du 19e siècle, s’y rendent et nourrissent leurs œuvres de son architecture italianisante, de ses fabriques, de son parc… Certains de leurs dessins, estampes et peintures sont exposés à la villa Lemot pour la toute première fois. Aujourd’hui, fidèle à l’héritage de Lemot, le Département poursuit cette tradition de résidences artistiques. L’exposition propose en 2014 deux regards contemporains portés sur ce paysage, ceux de deux artistes : Franck Gérard, photographe, et Julien Parsy, peintre. Passé et présent se conjuguent pour prolonger ce rêve d’Italie sur les bords de la Sèvre nantaise. Une exposition réalisée Grand patrimoine de Loire-Atlantique Grand Patrimoine de Loire-Atlantique est un service départemental créé fin 2013 qui regroupe des sites remarquables propriétés du Département : le musée Dobrée, le domaine de la Garenne-Lemot, les châteaux de Clisson et de Châteaubriant et l’église de Saint-Sulpice-des-Landes. En 2013, la création du service départemental Grand Patrimoine de Loire-Atlantique a permis de rassembler l’ensemble de ces collections et monuments historiques. En regroupant les équipes, en mutualisant les compétences et les moyens mis en œuvre par le Département pour la gestion de ces sites, Grand Patrimoine optimise la conservation et la valorisation de ce patrimoine. La diversité des métiers représentés dans cette nouvelle organisation permet de dynamiser la programmation culturelle et de renouveler l’offre de visite. L'objectif est de proposer une programmation culturelle riche et accessible à tous, en privilégiant des axes forts, comme la diffusion des collections du musée sur le territoire, une offre de médiation renouvelée sur l’ensemble des sites, ou encore la découverte des métiers de l’archéologie. En produisant des expositions du musée Dobrée sur les sites patrimoniaux, l’équipe, constituée d’une soixantaine de personnes, développe la programmation "hors les murs" du musée et encourage la diffusion des collections sur le territoire, à la rencontre du public de Loire-Atlantique. 2 François-Frédéric Lemot et la Garenne En 1805, François-Frédéric Lemot (1771-1827) visite les frères Cacault, Pierre (1744-1810), artiste peintre, et François (1743-1805), diplomate, dans leur propriété de Clisson. Séduit par le site, François-Frédéric Lemot achète le bois de la Garenne dès 1805. Deux ans plus tard, il devient propriétaire des vestiges du château médiéval de Clisson situés sur l’autre rive de la Sèvre. Lyonnais d’origine, formé à l’École de l’Académie royale de peinture et de sculpture de Paris, Lemot est alors un sculpteur officiel qui travaille essentiellement dans la capitale. Entre 1805 et 1827, il réalise à la Garenne un paysage néoclassique grandeur nature, fortement inspiré de l’Italie. En cela il a été probablement influencé par les théories du peintre de paysages historiques, Pierre-Henri de Valenciennes (1750-1819). François-Frédéric Lemot considère l’accès au parc par la ville, près de la maison du portier, comme l’entrée principale. Elle est le point de départ d’une promenade qui longe la Sèvre. Dans un but ornemental et pittoresque, le parcours est ponctué de fabriques, petites constructions élevées dans un jardin. Arrivé sur les terrasses de la villa, le promeneur découvre un panorama que Lemot lui-même a mis en scène. Il s’agit d’éléments existants, tels le château de Clisson ou la chapelle des Templiers et de nouvelles constructions comme le temple de l’Amitié. Voyages pittoresques et fortune du lieu Au 19e siècle, la notoriété du site de la Garenne et de Clisson s’est appuyée sur une série d’éditions très en vogue à cette période : les Voyages pittoresques. Le terme « pittoresque » vient étymologiquement de l’italien « pittoresco » qui veut dire « à la manière des peintres ». Le pittoresque associe à la fois la recherche de la réalité et une représentation faisant place à des artifices. L’invention des Voyages pittoresques correspond à une mode éditoriale en France entre 1770 et 1850. Ces récits illustrés sont tout à la fois des guides de voyage et des livres souvenirs. Ils se présentent comme des itinéraires avec des haltes et des présentations de vues. Il s’agit de signaler aux artistes des scènes ou des sites à représenter. Jusqu’au début de la Restauration, ces ouvrages traitent surtout de destinations célèbres comme l’Italie ou la Suisse. À partir de 1815, les Voyages pittoresques signalent aux artistes des sites plus proches et tout aussi intéressants. C’est le cas pour le site de la Garenne Lemot et des environs de Clisson dès 1817. Dessins des Voyages pittoresques L’édition des Voyages pittoresques implique la venue d’artistes sur les lieux représentés. Il faut quatre jours de diligence pour aller à Nantes depuis Paris au début du 19e siècle. Ce temps de trajet reste important et coûteux. Au-delà des dessinateurs de vues travaillant pour de grandes maisons d’édition et de lithographies parisiennes, des artistes régionaux, souvent influencés par les Voyages pittoresques, font également le voyage à Clisson. D’autres, venus de plus loin, les rejoignent. Précédant ces œuvres figure l’aquarelle de Louis-François Cassas (1756-1827). Peintre de paysage, dessinateur et graveur, il est l’un des plus célèbres artistes voyageurs de la fin du 18e siècle. Invité par Lemot à Clisson durant l’été 1812, il y réalise l’une des plus belles représentations de la Garenne. Sur ce panorama se distinguent plusieurs aménagements programmés par Lemot qui ne sont pas 3 encore réalisés : si les terrasses sont achevées, la villa quant à elle n’est pas encore construite, tout comme l’obélisque à gauche de la vue qui sera placé plus à l’est et remplacé par la « colonne Henri IV » en 1824. Il est également possible de repérer le tombeau à l’antique juché sur un rocher au pied des terrasses. Ce tombeau ne sera mis en place qu’en 1818. Enfin, le temple de l’Amitié, situé à gauche de cette vue, est en cours de construction, seules les quatre colonnes surmontées d’un fronton sont en place en 1812. Cassas a livré deux autres dessins aquarellés de Clisson dont l’un intitulé Vue du château de Clisson a été gravé par Pillement et Perdoux pour l’ouvrage d’A. de Laborde, Monuments de la France classés chronologiquement, Paris, chez Didot, 1836, t. II, pl. 83. Études des paysages clissonnais Grâce aux Voyages pittoresques, l’entreprise de Lemot pour promouvoir Clisson est une réussite. Le parc de la Garenne et notamment son château médiéval inspirent les artistes peintres, qui se déplacent sur les bords de la Sèvre tout au long du 19e siècle. Plusieurs œuvres illustrent ici l’évolution du paysage clissonnais en peinture entre 1832 et 1905. Sous l’Empire et la Restauration, la peinture de paysage devient un sujet à part entière. Pierre-Louis Duplat (1795-1870) et Louis-Auguste Gérard (1782-1862) s’inscrivent dans une tradition du paysage recomposé en atelier. C’est à partir du milieu du 19e siècle que la peinture de plein air prend vraiment son essor avec l’invention du tube de peinture qui permet une mobilité. Les peintres peuvent désormais représenter le paysage tel qu’il est, à l’image d’Emmanuel Lansyer (1835-1893) et d’HenriJoseph Harpignies (1819-1916). L’artiste nantais Jean Metzinger (1883-1956) clôture cette aventure picturale avec Le Château de Clisson, une oeuvre de jeunesse qui illustre la transition entre le paysage néo-impressionniste, attaché à la vibration de la lumière, et les Fauves, qui habillent le paysage de couleurs vives et arbitraires. Louis-Auguste Gérard (1782-1862) expose au Salon de 1819 à 1843. Peintre de paysage, il est l’élève de Jean-Victor Bertin (1767-1842). Il participe à de nombreux catalogues de ventes de peinture comme expert auprès de l’hôtel des commissaires priseurs de Paris. Il est également graveur sur bois et lithographe. Cette toile représente une vue du château de Clisson depuis le quartier Saint-Antoine. La composition est à comparer avec les lithographies du château réalisées en couleur une décennie plus tard. La formation de lithographe de Gérard explique la présence de tous ces éléments ajoutés qui allaient faire au milieu du 19e siècle le succès des paysages lithographiés : les personnages sur la barque et les berges de la Sèvre, la tour de l’église qui n’est pas encore reconstruite ou l’importance des arbres destinés à scander les différents plans du tableau. Pierre-Louis Duplat (1795-1870) expose au 4 Salon, de 1824 à 1848, des scènes de genre et des paysages naturalistes dans la tradition de son maître Jean-Victor Bertin (1767-1842), dont il a été l’élève à l’École des Beaux-Arts de Paris. Il est aussi l’auteur d’un ouvrage intitulé Études de paysages dédiés aux jeunes gens, paru chez E. Ardit à Paris en 1830. Cette toile de Duplat intitulée Château de Clisson en Vendée présente un intérêt particulier pour l’histoire de la création du domaine de la Garenne Lemot au début du 19e siècle. C’est la seule peinture connue aujourd’hui qui offre une représentation des bords de la Sèvre nantaise à ce point marquée par les paysages italiens, qu’affectionne particulièrement Jean-Victor Bertin. Ici, la succession de collines sur la rive droite de la Sèvre est une construction totale, celle d’un paysage rêvé d’Italie. Emmanuel Lansyer (1835-1893) débute une formation d’architecte auprès d’Eugène Viollet-le-Duc à Paris. Rapidement, il abandonne cette voie et entre dans l’atelier de Courbet en 1861, date à laquelle il expose pour la première fois au Salon. Également formé dans l’atelier du peintre Harpignies, il se consacre presque entièrement au paysage. Il travaille sur le motif, c’est-à-dire qu’il peint sans l’intermédiaire d’un dessin préalable. Les trois toiles exposées illustrent la place tenue par le site de Clisson dans le travail de Lansyer, vendéen d’origine. Il réalise pas moins d’une douzaine de peintures du château et des bords de la Sèvre entre 1884 et 1889. Il se distingue ici par une grande maîtrise du rendu de la nature - masses d’arbres ou reflets dans la Sèvre - et des saisons grâce aux nuances de couleurs utilisées. Sa formation initiale en architecture transparaît également dans le dessin du château et de l’ancienne église Notre-Dame. (1819-1916) vient Henri-Joseph Harpignies tardivement à la peinture. Formé de 1846 à 1848 dans l’atelier de Jean Achard (1807-1884), il rejoint en 1850 l’École de Barbizon. Au sein de ce mouvement, il subit en particulier l’influence de Corot, avec lequel il se lie d’amitié et voyage en Italie en 1860. Harpignies peint des paysages dans de nombreuses régions, l’Auvergne, le Bourbonnais ou encore le Nivernais. Il vient à Clisson en 1894 où il réalise plusieurs peintures sur le motif dont les Rochers à Clisson, Le long de la Moine, Bords de la Sèvre nantaise à Clisson et Le château. Cette dernière toile illustre la manière dont Harpignies, à partir des années 1890, travaille ses teintes de manière plus homogène et moins nuancée. Elles sont réparties en larges zones selon une distribution simplifiée des lumières et des ombres. Jean Metzinger (1883-1956) se forme à Nantes. Il gagne Paris à l’âge de vingt ans et se lie à Seurat et au mouvement néo-impressionniste. Il est marqué en 1905 par la découverte de l’oeuvre de Van Gogh et de Signac. En 1909, il adhère au mouvement cubiste. OEuvre de jeunesse, Le château de Clisson illustre la rupture de Metzinger avec l’enseignement académique et son attrait pour le divisionnisme : le mouvement de division par petites touches de la couleur, recomposée par le mélange optique. Cette oeuvre se rapproche également de l’art des Fauves, caractérisé par le recours à de larges aplats de couleurs qui s’affrontent. 5 Les regards contemporains de deux artistes invités en résidence Î Franck Gérard - Montrer le bruit du temps - photographies Franck Gérard est autant photographe de rue que photographe de paysage. Ce qui relie ces deux pratiques, c’est à la fois un sens aigu de la composition - formation classique de peintre et de dessinateur -, et la dextérité à capturer l’apparition ce que l’on a, dans la tradition photographique, appelé l’instant décisif. Il saisit dans les deux cas des scènes, avec ou sans figures. L’image précède le récit qui ne tarde cependant pas à poindre. Chacun apporte sa propre expérience, non pas seulement de spectateur mais d’arpenteur. C’est l’œuvre d’un photographe ambulant ; les photographies d’un marcheur qui regarde, pour avancer, le sol et le ciel, et autour ; de près et de loin. Un marcheur qui avance parfois à grandes enjambées et qui, à d’autres moments s’attarde, rêvasse, pris par la beauté du monde, l’incongruité d’une situation, la magie d’un instant... Dans la série de photographies prises à la Garenne Lemot, on peut distinguer, sans les opposer, deux grandes familles d’images : celles qui relèvent du sublime et celles qui sont plutôt de l’ordre de l’anecdote. Le sublime, ce serait la nature dans sa toute puissance et sa magnificence ; la nature « éternelle » en quelque sorte, celle-là même qui aurait pu être perçue, éprouvée, par Lemot et ses contemporains. L’anecdote, au contraire, renverrait aux usages contemporains du domaine, de son exploitation par les équipes de jardiniers aux pratiques de loisirs (promenade, jogging, pêche…). L’apparition de ces motifs dans le paysage paraît toujours incongrue, déplacée. En même temps, ces figures nous ramènent sans cesse à la question même du paysage comme construction culturelle, tant dans sa fabrication, singulièrement dans un parc comme celui de la Garenne Lemot, que dans le regard que qu’on lui porte. Î Julien Parsy - Le rêve de l’Italie - peinture Invité en résidence au domaine départemental de la Garenne Lemot, Julien Parsy, après avoir flâné dans le parc, carnet et crayons en mains, s’est retiré dans l’atelier qui lui était confié pour peindre, peut-être dans le souvenir de ce qu’il avait perçu, plus certainement afin de poursuivre son projet de peintre. Il est donc venu avec quelques toiles vierges de moyen format, dont certaines, assemblées, constituent des tableaux de belle dimension. Julien Parsy, à la différence de nombre de ses contemporains, ne goûte guère le travail en série : « chaque nouvelle toile est le début d’une aventure entièrement nouvelle ». Nous ne pouvons en douter lorsque nous découvrons ses tableaux, tant chacun manifeste sa singularité profonde. Toutefois, comme dans une famille, se dégagent, plus que des ressemblances, une expression commune ou, plutôt, un climat, une atmosphère. 6 Informations pratiques Exposition gratuite du 4 juillet au 30 septembre : tous les jours de 11 h à 18 h 30 du 1er au 19 octobre : tous les jours (sauf le lundi) de 14 h à 17 h 30 "Youpi, c'est samedi" : des ateliers pour les familles autour de l’exposition. Tous les samedis du 4 juillet au 19 octobre, à 14h30. Durée : 1h. Visite de l'exposition : une heure pour tout savoir de l’exposition. Tous les dimanches du 4 juillet au 19 octobre, à 15h30. Durée : 1h. Les autres rendez-vous de Grand Patrimoine de Loire-Atlantique Î Exposition Le cœur d’Anne de Bretagne Château de Chateaubriant Du 14 juin au 28 septembre 2014 A l’occasion du cinquième centenaire de la mort d’Anne de Bretagne, sur plus de 300m², près de 80 œuvres sont présentées autour du coffret funéraire en or pour cette exposition exceptionnelle. Entrée libre tous les jours (sauf le mardi) de 11h à 18h30 Î Du haut de la Tour Dobrée, découvrez la ville à 360° ! Musée Dobrée à Nantes Du 28 juin au 31 août 2014 Dans le cadre du Voyage à Nantes, la tour du musée Dobrée ouvre ses portes pour offrir un panorama exceptionnel sur la ville. Visites accompagnées et gratuites du mardi au dimanche de 10h à 18h15 Toute la programmation sur : grand-patrimoine.loire-atlantique.fr 7