Assurer la pérennité de l`AFPA

Transcription

Assurer la pérennité de l`AFPA
s
SÉSAME
Le JOuRnaL des saLaRiÉs de L’aFPa
n° 101 - Janv./Fév. 2012
À la une
Assurer la pérennité
de l’AFPA
p. 1/3
Actualité
p. 2
Pédagogie, ingénierie
Quand AFPA Ingénierie
remet les évaluations
à neuf
p. 4
Nos produits, nos services
Anticiper les évolutions
réglementaires
p. 5
Sur le terrain
Mobilisation générale
pour l’emploi des
intérimaires
p. 6
Petites balades
entre stagiaires
p. 7
Nos métiers
Aider avec passion
p. 8
La gouvernance soutient et accompagne l’AFPA dans sa transformation
et son développement.
Comment ça marche ?
Ça roule pour
nos stagiaires
Nos talents
Samely fantasy
p. 9
p. 10
Stratégie
La formation, un enjeu
de société
p. 11
Tendances du marché
Assurer la pérennité de l’AFPA
31,3 milliards d’euros,
la dépense globale
de formation est
en hausse
p. 12
epuis 2009, l’AFPA doit faire face à
un marché de la formation professionnelle en pleine mutation et de
nouveaux modes d’achat, plus complexes, sous forme d’appels d’offres, de la part
des Conseils régionaux. Ces difficultés avaient
été anticipées lors de l’élaboration du plan stratégique et s’exprime par une baisse sensible de
notre activité en 2011 et un désajustement de
notre équilibre économique.
La conjoncture économique défavorable qui,
entre autres, contraint les entreprises en difficulté et les acheteurs publics à resserrer leurs
dépenses de formation, ralentit également notre
développement et génère une baisse de notre
chiffre d’affaires.
Enfin, deux autres événements survenus cette
année s’ajoutent et nous impactent directement :
une baisse des recettes au titre du FSE (Fonds
social européen) pour les années 2007/2008 et
D
le transfert par l’État des compétences de formation des personnes en situation de handicap à
l’Agefiph.
‘‘ Le Budget de L’afpa pour 2012,
Qui prévoit un retour progressif
à L’éQuiLiBre d’ici 2014, a été voté
par Le conseiL d’administration’’
Intégrant toutes ces données, le Conseil d’orientation de l’AFPA a accepté, le 13 décembre dernier, un projet de budget pour l’année 2012
validé par le Conseil d’administration réuni le 8
décembre 2011. Le Conseil d’administration propose un certain nombre de mesures qui permettront un retour progressif à l’équilibre d’ici 2014.
De plus, le Conseil d’orientation engage un travail « en vue de fixer les axes stratégiques qu’il
entend donner à l’Association pour les années
qui viennent ».
suite en page 3 >>>
Actualités

Vie De L’entrePrise
rencontre aVec DominiQUe schWach,
DIRECTEUR GÉNÉRAL OPÉRATIONNEL
EN CHARGE DE L’ALTERNANCE
Depuis début janvier 2012, Dominique
Schwach a pris ses fonctions de directeur
général opérationnel en charge de
l’alternance. Il était auparavant délégué
de l’interrégion Est.
Sésame : Quel est le sens de cette
nouvelle fonction ?
Dominique Schwach : Convaincu
que l’alternance est une voie de
développement pour l’AFPA, le directeur
général a souhaité investir pleinement ce
champ. Pour mémoire, notre activité sur
les contrats de professionnalisation a été
positive dans les années 2007/2008.
En 2009 et 2010, avec les effets de la
crise, notre chiffre d’affaires sur ce secteur
a chuté ; et, malgré une légère reprise du
marché en 2011, nous n’avons pas réussi
à redresser notre activité, seulement
4 500 contrats de professionnalisation ont
été signés. Pourtant le potentiel existe,
les possibilités d’aides financières aussi.
Par exemple, le Grand emprunt dédie
250 millions d’euros (M€) d’investissements
pour développer l’offre apprentissage et
contrat de professionnalisation et 250 M€
pour augmenter les places d’hébergement
dédiées aux alternants.
Sésame : Quelles sont vos missions ?
D. S. : Je coordonne l’action des régions et
les accompagne dans le développement, la
mise en œuvre et le suivi de leurs projets.
Cela passe notamment par l’analyse
des besoins des bassins d’emploi en
matière de formation en alternance afin
de détecter de nouveaux métiers porteurs,
construire avec elles si nécessaires de
nouvelles offres et l’élaboration de plans
d’action. Bien sûr, je ne suis pas seul !
J’assure l’interface avec tous les acteurs
concernés : direction commerciale,
le Marketing, AFPA Ingénierie. Je fais
également le lien avec les plans de
marchés… Un exemple concret : l’AFPA
Aquitaine vient d’être agréée par le Conseil
régional pour ouvrir ses formations à
l’apprentissage en faveur des jeunes en
difficultés d’insertion, quel que soit
leur niveau de qualification. Des modules
de 27 formations sur l’ensemble du
dispositif de la région seront utilisés.
Sésame : Quels sont les objectifs à
réaliser sur l’alternance ?
D. S. : Il nous faut réaliser entre 15 000
et 18 000 contrats de professionnalisation
à l’horizon 2015. Pour cela, nous devons
repenser notre posture. Aujourd’hui, nous
faisons trop souvent de “la vente à l’unité”,
c’est-à-dire qu’un contrat correspond à
une personne et une entreprise. Il n’est
pas question d’arrêter bien sûr, mais
pour se développer, il est indispensable
“d’industrialiser” notre réponse, nos
processus de commercialisation et de
production autant que possible, en
allant plus vers l’accueil de groupes,
la mobilisation de plateaux techniques
dédiés, en spécialisant les formateurs
sur l’alternance…
L’AFPA a les moyens et l’expérience
nécessaires pour se positionner fortement
sur le marché de l’alternance.
troPhÉes internes De
L’engagement et De La rse
Le 9 novembre 2011, un jury composé de
personnes représentatives de l’AFPA et de
membres du secteur associatif a désigné
les lauréats des Trophées internes de
l’engagement. Deux prix ont été attribués :
• le prix de l’innovation développement
durable (dans le champ professionnel)
Le 1er prix est accordé à Sylvie Faulin et
Michèle Verecke, formatrices dans le secteur
industriel sur le campus de Villiers-SaintPaul, en Picardie, pour leur projet OSIRIS
(Organiser, Sécuriser, Initier, Ranger, Instaurer,
Sensibiliser). Chaque verbe rappelant la
finalité de leur projet : réaménager les lieux
de formation.
Cette action fondée sur la réorganisation
des locaux de formation, à partir de règles
P/2
simples, précises et efficaces, s’inscrit dans
une démarche développement durable et
éco-citoyenne.
Ce projet répond aux objectifs de
responsabilité sociétale de l’AFPA et pourra
être généralisé à l’ensemble de nos campus
dans le cadre et de notre politique de
traitement des déchets.
En récompense, les lauréates recevront
pour le campus, un chèque d’une valeur
de 1 500 euros.
• Le prix de l’engagement solidaire
(hors champ professionnel)
Deux projets ont été récompensés dans cette
catégorie. Le premier est porté par Frédéric
Matz, formateur sur le campus de Mulhouse,
pour son investissement dans l’association
des Jeunes Sapeurs Pompiers et la réalisation
d’actions visant à développer chez des jeunes
de 11 à 18 ans : le civisme et la solidarité,
le secourisme, le respect de l’environnement,
et le goût de l’effort et des valeurs citoyennes.
L’association “Jeunes Sapeurs Pompiers”,
recevra en récompense la somme de
5 000 euros.
Pour un Sourire d’Enfant
Association loi 1901, reconnue de Bienfaisance
Lauréate du Prix des Droits de l’Homme
Le second projet est porté collectivement
par Bernard Bitterly, formateur à Remiremont,
Sylvie Bortolussi, formatrice au siège, Joël
Queyrel, formateur à Toulon et Jacques Silly,
chargé de mission santé/sécurité au siège.
Le prix salue leur engagement et leur
parrainage dans une ONG française Pour un
sourire d’Enfant. Cette association vient en
aide aux enfants démunis du Cambodge sur
des actions d’aide alimentaire, à l’hygiène,
au logement, à l’instruction et à la formation
professionnelle. Pour un sourire d’Enfant,
recevra en récompense la somme de
5 000 euros.
À la une
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Partenariats
L’afPa et raDio france
PoUrsUiVent LeUr action
en faVeUr De L’emPLoi
Le 23 novembre
2011, lors d’une
conférence de presse,
Jean-Paul Delevoye,
président du Conseil
économique, social et
environnemental,
Jean-Luc Hees, PDG de Radio France,
Anne Brucy, directrice du réseau France Bleu,
Christian Charpy, directeur général de Pôle
emploi et Philippe Caïla, ont fait le point sur
la première journée nationale organisée en
partenariat le 4 octobre 2011 sur le thème :
“trouver un emploi par la formation”. Bilan
satisfaisant : près de 4 000 personnes ont
été accueillies sur les 70 campus mobilisés
pour l’occasion. Elles ont pu rencontrer des
entreprises et des professionnels de l’emploi,
recueillir leurs conseils et s’informer sur notre
offre de formation. Les 43 radios locales
France Bleu ont consacré plus de 500 heures
d’antenne à cette thématique, 30 émissions se
sont déroulées en direct en station ou sur nos
campus, et plus de 5 000 offres d’emploi
ont été proposées sur les antennes du réseau
France bleu. Trois autres journées sont déjà
prévues : le 10 janvier, le 6 mars et le 29 mai
2012. Seront abordés respectivement
les thèmes suivants : « Quel travail voulonsnous ? », le travail des femmes et le travail
des plus de 50 ans.
L’afPa et agefos Pme
renoUVeLLent LeUr
accorD-caDre nationaL
L’AFPA et AGEFOS PME ont signé, le
2 novembre 2011, un accord-cadre national
pour la période 2011-2014 afin d’inscrire leur
collaboration dans les grandes orientations
de la loi Cherpion du 28 juillet 2011, pour
le développement de l’alternance et la
sécurisation des parcours professionnels.
Elles souhaitent ainsi poursuivre et renforcer
leur coopération tant aux niveaux national
que régional. Sa déclinaison opérationnelle
sera donc mise en œuvre par les directions
régionales de l’AFPA et d’AGEFOS PME,
en fonction des caractéristiques de chaque
territoire. Cette collaboration se déclinera selon
trois axes de développement :
• favoriser l’accès à la professionnalisation
à travers la promotion du contrat de
professionnalisation auprès des TPE-PME ;
• développer des prestations de formation
adaptées aux besoins des TPE-PME, des
branches et des territoires, notamment
les compétences clés et les compétences
transversales, la validation des acquis de
l’expérience (VAE) et un accompagnement
renforcé des TPE ;
• renforcer la sécurisation des parcours
professionnels des salariés en transition
professionnelle et des demandeurs d’emploi
à travers deux dispositifs : le contrat de
sécurisation professionnelle (CSP) et la
Préparation opérationnelle à l’emploi (POE)
afin de promouvoir et faciliter l’accès à
l’entreprise des demandeurs d’emploi, pour
lesquels une action de formation s’avère
nécessaire.
suite de la page 1 >>>
 d’investir davantage le marché de la
transition. Nous devons faire valoir notre
savoir-faire dans ce domaine, comme
l’élaboration et le suivi du CTP (Contrat
de transition professionnelle), conquérir
de nouveaux secteurs tels les mutuelles,
les assurances par exemple. Enfin, nous
 d’adapter plus finement notre offre de
devons nous positionner sur la mise en
formation aux besoins des territoires ;
œuvre du “contrat de sécurisation des par d’améliorer notre sourcing. L’organisacours” (CSP)6 ;
tion de la ligne Relation Clients-Stagiaires
 de réduire nos coûts de fonctionneet la refonte de nos processus de recrument sans pour autant faire peser cette
tement et de programmation, en cours
charge sur les salariés. Pour cela des
d’achèvement, devraient faciliter l’alimengroupes de travail, constitués d’acteurs des
tation de notre dispositif ;
différentes lignes métiers, ont été réunis
fin novembre pour identifier des actions
possibles sur les frais généraux, l’énergie
réduire nos coÛts de
et les fluides, la sous-traitance et les presfonctionnement sans pour
autant faire peser cette charge tations externes, les frais de formation (industrie, BTP et tertiaire).
sur Les saLariés
De plus, le Conseil d’administration a invité
les représentants du Conseil d’orientation
 de renforcer notre collaboration avec
à participer à l’effort de l’AFPA pour pérenpôle emploi en faveur des demandeurs
niser son activité.
d’emploi, notamment par le biais de la
nadine sanchez
“préparation opérationnelle à l’emploi”
(POE), comme c’est déjà le cas avec certains
OPCA1 tels AGEFOS PME 2 ou le FORCO 3, ou
1 - Organismes paritaires collecteurs agréés.
à venir comme l’ANFA4 ou le FAFIH 5 ;
Les pistes d’actions pour assurer une
meilleure dynamique de notre activité
couvrent les trois segments de marché sur
lesquels nous intervenons : la formation
continue, la reconversion et l’alternance.
Il s’agit notamment :
‘‘
’’
de développer l’alternance par une
politique plus active auprès des grands
comptes ou encore des entreprises de travail temporaire ;

 de développer notre activité de formation continue sur des secteurs où nous
sommes peu présents et où les besoins
deviennent croissants : l’agroalimentaire,
l’intérim, les métiers de la sécurité, et la
logistique notamment ;
2345-
OPCA des PME.
OPCA du secteur du commerce.
OPCA du secteur de l’automobile.
OPCA du secteur de l’hôtellerie, de la restauration
et des activités de loisirs.
6 - Le CSP est destiné à l’accompagnement
des salariés licenciés pour motif économique,
sans condition d’ancienneté. Il est applicable
dans les entreprises non soumises au dispositif
du congé de reclassement.
Pour mémoire, le rôle de la gouvernance
Considérant que la qualité de la
formation professionnelle de l’AFPA
repose sur sa gestion concertée avec
l’État, les régions et les partenaires
sociaux, l’AFPA s’est dotée d’une
nouvelle gouvernance depuis juillet
2011.
Le Conseil d’orientation élabore,
approuve et évalue les orientations
stratégiques. Il est composé de
représentants de l’État, des régions
métropolitaines, des organisations
syndicales de salariés et d’employeurs
représentatives au plan national et
interprofessionnel et de personnalités
qualifiées.
Le Conseil d’administration,
dans le cadre des orientations
stratégiques décidées par le Conseil
d’orientation, définit la politique
opérationnelle de l’AFPA. Composé
du président et de 8 membres désignés
par le Conseil d’orientation, il délibère
sur les questions qui engagent la vie
de l’association, il vote du budget et
les comptes de l’AFPA.
P/3
Pédagogie, ingénierie
Recrutement des stagiaires
Quand AFPA Ingénierie
remet les
évaluations
à neuf
Mesurer la capacité des stagiaires à suivre
avec succès une formation avant de les inscrire
sur un parcours, telle est la principale mission
des chargés de recrutement et des psychologues.
Pour permettre un recrutement de qualité au
regard des exigences des financeurs, l’équipe « Ingénierie de parcours » a entièrement refondu
l’ensemble des évaluations.
epuis le départ d’une majorité de psychologues à Pôle
emploi en avril 2010, ce sont les chargés de recrutements et psychologues de la direction Relation Clients
Stagiaires (DRCS) qui reçoivent les candidats. Leur mission principale ? Cerner, au travers des évaluations, la motivation et
les capacités des candidats. Il s’agit de valider leur accès au parcours
de formation AFPA avec un bon pronostic de réussite. Le passage à la
nouvelle logique de recrutement et d’alimentation du dispositif AFPA a
conduit la DRCS à solliciter AFPA Ingénierie pour élaborer de nouveaux
outils de recrutement. Il s’agit de sécuriser les parcours pour augmenter le taux de réussite des stagiaires tout en limitant à deux heures la
durée des épreuves.
D
‘‘ Le guide de positionnement spécifie, pour
chacun des 250 titres, les épreuves
à faire passer au candidat et les axes
à explorer lors de l’entretien ’’ Pour mesurer les prérequis nécessaires à l’entrée en formation, trois
types d’épreuves ont été élaborés :
• l’épreuve d’aptitudes mesure le potentiel de réussite en formation ;
• l’épreuve de connaissances générales mesure les prérequis de
base nécessaires à l’entrée en formation (mathématiques, français,
physique, géométrie, langues étrangères...) ;
• l’épreuve de connaissances techniques et professionnelles
mesure les prérequis professionnels des candidats ayant une expérience. Composée d’une quarantaine de questions, elle est spécifique à
la famille de métiers visée : électrotechnique, électromécanique, informatique et web, comptabilité, secrétariat, chimie, technologie, dessin
industriel, fraisage, tournage…
P/4
En 2010, 47 000 personnes ont été conseillées dans la construction de leur parcours de formation.
Les épreuves d’aptitudes aux trois niveaux de formation en industrie et
BTP ont été livrées en 2011. Elles ne durent que 30 minutes (2 heures
pour l’ancienne épreuve) mais conservent les mêmes qualités de pronostic. L’épreuve spécifique aux métiers de service sera livrée en 2012.
Les séries d’épreuves de connaissances, sont toutes en cours de refonte et seront livrées progressivement. D’une durée de 1 h 30 maximum, elles seront plus compactes, plus précises et fixeront de nouveaux critères d’évaluation.
Pour mener à bien cette important projet de refonte, un travail conjoint
des équipes d’AFPA Ingénierie et des psychologues a été entrepris.
Michèle Cambraye, responsable de l’unité Sécurisation et Conseil
d’AFPA Ingénierie, a piloté une équipe pluridisciplinaire composée
d’ingénieurs de formation. « Les uns, spécialisés en ingénierie de
compétences, maîtrisent le contenu des titres et donc les prérequis
aux formations et apportent de fait une expertise sur les métiers. Les
autres, spécialistes de l’ingénierie de parcours, connaissent les critères de nature à sécuriser les parcours. Ils définissent les évaluations
qui peuvent faire ressortir un pronostic fiable des capacités de réussite
d’un stagiaire », précise Michèle.
Les nouveaux outils sont progressivement intégrés dans le guide de
positionnement. Cet outil, utilisé par les chargés de recrutement et
psychologues, spécifie, pour chacun des 250 titres, les épreuves à faire
passer au candidat et les axes à explorer lors de l’entretien.
Le déploiement et la prise en main des nouvelles épreuves sont organisés directement par la DRCS et le campus Formation et Transition
auprès des équipes DRCS en région.
Bernadette Laverdure
Nos produits, nos services
Anticiper les évolutions réglementaires
Certains secteurs d’activités voient leur
réglementation en matière de sécurité se renforcer.
Pour permettre aux entreprises de remplir leurs
obligations, l’AFPA renforce son catalogue de
produits de formation continue courts.
À l’heure actuelle, seulement 37 formateurs sont habilités à dispenser
ce type de formation en France alors qu’un million de personnes sont
potentiellement à former.
évolution des pratiques professionnelles, les nouvelles réglementations à caractère obligatoire obligent les entreprises à
se mettre en conformité afin d’assurer la continuité de leur production de biens et de services
dans les meilleures conditions.
L’AFPA a donc décidé d’investir ce marché
afin de développer son activité en direction
des entreprises. Ainsi, depuis 2009, elle développe une offre de formation continue qui
comprend nombre de produits réglementaires.
La version 2012 de cette offre en compte plus
de 90 dans les domaines du bâtiment, des
travaux publics, du transport-logistique, de la
restauration et de l’industrie. Parmi nos atouts,
dont peu de concurrents disposent : notre capacité d’ingénierie, les différents secteurs que
nous couvrons (bâtiment, transport, hôtellerie/
restauration, réseaux électriques, méthodes et
productions industrielles) et notre implantation
territoriale. « Les stages de formation continue
nous permettent de mettre un pied dans l’entreprise, à nous de la fidéliser en lui proposant
ensuite nos 260 formations métiers ou encore
notre offre de formation en alternance et qualifiante », souligne Nadège Bousserez, de la direction du Marketing.
L’offre de formation continue, dont les formations règlementaires, est le fruit d’un travail
conjoint entre AFPA Ingénierie et la direction
du Marketing. AFPA Ingénierie assure la veille
métier au fil de l’eau et alerte la direction du
Marketing sur l’évolution d’une réglementation, la nécessité d’adapter un contenu de
formation ou de développer de nouveaux produits. La direction du Marketing évalue alors
avec AFPA Ingénierie le potentiel du marché.
Puis des contacts sont pris avec différents organismes (Bureau Veritas, INRS…) pour obtenir l’agrément permettant à l’AFPA de délivrer
L’
les formations et les habilitations nécessaires,
la formation de ses formateurs.
formées et près de 95 % d’entre elles étaient
des salariés. »
En 2012, une nouvelle règlementation
impose aux entreprises du bâtiment
En 2012, l’AFPA propose plus de
et des travaux publics l’obligation de
90 formations règlementaires dans
former leurs salariés à la prévention
son offre de formation continue des risques liés à l’amiante, notamment lors de travaux de maintenance
ou d’entretien (travaux de confinement, de
Un exemple concret : celui de l’amiante. En
retrait d’amiante, ou activités susceptibles de
accord avec les directives de l’INRS1 et de
l’OPPBTP2, l’AFPA a développé une offre comprovoquer l’émission de fibres d’amiantes). Un
plète de formations définies par l’arrêté du 22
potentiel d’environ un million de personnes à
décembre 2009. Ces formations, d’une durée
former…
variant de 2 à 10 jours, sont dispensées par
Pour anticiper une demande croissante, une
Bruno Gleize, formateur maçon béton armé sur
étude est en cours pour l’habilitation de six
le campus de Marseille-la-Treille.
autres formateurs afin d’avoir une meilleure
« Depuis quatre ans, je me suis spécialisé dans
couverture territoriale.
les formations à la prévention des risques liés
Nadine Sanchez
à l’amiante. Pour le moment, je suis le seul,
1 - Institut national de recherche et de sécurité.
au niveau national, habilité par l’INRS et
2 - Organisme professionnel de prévention du bâtiment l’OPPBTP pour assurer ce type de formation »,
et des travaux publics.
précise-t-il. « En 2010, 720 personnes ont été
‘‘ ’’
Les “formations règlementaires” en chiffres
16 800 stagiaires accueillis en 2011 (11 540 en 2010), dont 3 812 sur les fluides frigorigènes.
13,5 M€ de chiffre d’affaires réalisé en 2011 (6,5 M€ en 2010).
+ de 90 produits disponibles dans 10 secteurs.
4 produits phares : fluides frigorigènes (attestations d’aptitudes, intervention sur un circuit frigorifique, règlementation), transports avec FCO 1 marchandises et FIMO 2, amiante.
Les formations règlementaires représentent 64 % du chiffre d’affaires réalisé sur les stages de formation continue.
1 - Formation continue obligatoire.
2 - Formation initiale minimale obligatoire.
P/5
Sur le terrain
petites balades entre stagiaires
Hélène Rouaud, formatrice “technicien
d’accueil touristique option
accompagnement” sur le campus de
Coutances, et Jean-Philippe Borel,
formateur “conducteur transport
interurbain voyageurs” sur le campus
de Châteauroux, mettent leurs
compétences en commun : l’un organise
la balade, l’autre assure le transport !
Retour au campus de Coutances début octobre : fin de circuit ensoleillé pour les stagiaires
et formateurs.
ne fois par an, Hélène Rouaud
organise avec ses stagiaires,
durant 5 jours, un circuit à effectuer dans le cadre de leur
formation de “technicien d’accueil touristique
option accompagnement” (TATAC). Au lieu de
faire appel à une entreprise externe, elle s’est
associée à Jean-Philippe Borel, formateur de
“conducteur transport interurbain voyageurs”
(CTRIV), pour la prise en charge du transport. Chacun leur tour, les stagiaires CTRIV
prennent le volant, sous la direction de JeanPhilippe et de leurs deux autres formateurs,
Hervé Lesaux et Laurent Pizin.
« Le campus de Châteauroux a immédiatement été partant pour participer au Formatour », explique Hélène. Au départ, en 2009,
cette collaboration intercampus et interformation a vu le jour pour des questions de
rentabilité. Bien plus qu’un plan d’entraide,
ce projet permet un réel travail d’équipe entre
formateurs, dans lequel chaque campus partage les coûts du voyage et apporte à l’autre
un entraînement en situation quasi réelle.
Ce jumelage permet également aux stagiaires
de mutualiser leur savoir-faire. Pour les apprentis
U
Annie, stagiaire en formation “technicien d’accueil
touristique option accompagnement”, dans le car
vers Villandry.
P/6
son côté, l’équipe TATAC organise l’hébergement sur place de celle de Châteauroux. Il
faut donc être bien rôdé, savoir motiver tout
en restant très reconnaissant des efforts fournis par chacun. Il faut enfin être très rigoureux
sur les distances à parcourir, d’autant que les
formateurs en conduite de transports interurbains sont très sollicités pour travailler avec
d’autres campus, tels que Tours ou Chambéry. Heureusement, « l’équipe de formateurs
de Châteauroux est exceptionnelle », confie
Hélène. « Ce sont eux-mêmes des
chauffeurs de cars de tourisme qui
Le formatour permet aux stagiaires ont la passion de la formation. »
de mutuaLiser Leur savoir-faire
Après la Bretagne et la Touraine,
c’est dans la Manche que pourrait
se poursuivre la balade et avec elle, cette coo« Le fait qu’on fasse appel à eux est très grapération ingénieuse entre campus, formateurs
tifiant », explique Jean-Philippe. « Nous avons
et stagiaires.
regroupé un certain nombre d’heures de
conduite sur la semaine du Formatour pour
qu’ils puissent faire de la route en dehors de
natacha Lieury
Châteauroux, en s’essayant à de nouvelles situations comme les péages. Ils doivent aussi
offrir une prestation professionnelle, comme
CIRCUIT 2011
en situation réelle, avec de vrais clients dans
La touraine, Jardin
le véhicule. En participant au Formatour,
des rois et des reines
nous faisons également faire des jeux
1er jour : départ de coutances pour
de rôles à nos stagiaires », poursuit le
Le mans, visite du centre
formateur.
historique.
Pour parvenir à cette harmonie, les fore
2 jour : direction chinon. visite de
mateurs des deux campus échangent
sa forteresse et du château
donc beaucoup et travaillent en amont
de villandry.
pour caler les dates des circuits, prévoir
e
3 jour : découverte de tours, puis
deux véhicules disponibles en cas de
du vignoble du vouvray.
panne. Une collaboration qui demande
guides touristiques, le travail avec les apprentis chauffeurs permet de prendre conscience
des mesures de sécurité, des problèmes
mécaniques qui perturbent une journée ou
encore des législations à respecter pour les
temps de conduite. De même, les conducteurs stagiaires observent les contraintes en
situation réelle, le bruit de fond dans le car, le
dialogue avec le guide accompagnateur, les
manœuvres pour amener les clients au plus
près des sites.
‘‘
’’
de l’organisation et un investissement
réciproque : par exemple, les stagiaires
CTRIV viennent chercher leurs camarades en tourisme à Coutances et les
raccompagnent à la fin du circuit. De
4e jour : visite du château d’amboise et
étape à chaumont-sur-Loire.
5e jour : retour à coutances, en passant
par falaise.
Sur le terrain
mobilisation générale pour l’emploi
des intérimaires
Arnaud Hentz, responsable du projet STEPIH,
présente le dispositif à l’ensemble des acteurs
de l’emploi du territoire du Hainaut.
Coordonné par AFPA Transitions, le dispositif STEPIH, en faveur de l’emploi des intérimaires,
mobilise tous les acteurs de l’emploi, publics et privés. Il s’inspire d’une première opération
similaire conduite avec succès pour le secteur de l’automobile.
n décembre 2008, une crise brutale frappe le secteur
automobile dans le Nord-Pas de Calais. Un dispositif innovant, Pôle Position, est alors mis en place pour les intérimaires. Il a concerné 1 310 personnes, dont 70 % ont
retrouvé un emploi. « La clé de son succès a été un accompagnement
multipartenarial », analyse Arnaud Hentz, qui a coordonné ce dispositif
et est aujourd’hui responsable du projet STEPIH à AFPA Transitions
Nord-Pas de Calais. « L’AFPA, Pôle emploi et les agences d’intérim, bien
que concurrentes, ont travaillé main dans la main. C’était une grande
nouveauté. »
En décembre 2010, l’État et la région ont demandé à AFPA Transitions
d’imaginer un autre dispositif, plus anticipatif et mulitsectoriel. Baptisé
STEPIH (Sécurisation des Transitions, de l’Emploi et des Parcours professionnels des Intérimaires du Hainaut), il est expérimenté sur deux
territoires : le Valenciennois et le Sambre-Avesnois. De juin 2011 à
décembre 2012, 150 personnes devraient être concernées.
Les partenaires mobilisés sur Pôle Position sont à nouveau réunis : la
Direccte1, la région, Pôle emploi, Prisme 2, le FAF-TT 3 et AFPA Transitions qui coordonne et anime le projet. Il est financé par la Direccte et
la région. Les CCI, les Maisons de l’Emploi et les agences d’intérim locales interviennent également sur le terrain. « Tous les acteurs publics
et privés de l’emploi sont mobilisés », se réjouit Arnaud Hentz.
E
‘‘ stepih vise L’adaptation des formations
aux Besoins des entreprises LocaLes et
Le renforcement de L’empLoyaBiLité
des intérimaires’’
Ce dispositif est composé de deux volets. Le premier concerne l’adaptation du dispositif de formation aux besoins des entreprises locales.
Une quinzaine de métiers porteurs ont été identifiés. L’objectif est de
rencontrer 110 entreprises afin de comprendre comment ces métiers
s’y déclinent et d’élaborer des cahiers des charges de formation visant
à la fois des compétences communes à ces entreprises et d’autres qui
leur sont spécifiques. « Notre but est de rendre les personnes à la fois
plus polyvalentes et plus spécialisées afin qu’elles ne soient pas bloquées
dans un secteur », explique Arnaud Hentz. « Alors qu’il était très difficile de passer de l’agroalimentaire à la pharmacie et vice-versa, nous
venons de créer avec le FAF-TT et des organismes de formation un
parcours adapté à ces deux secteurs. »
Le deuxième volet vise à renforcer l’employabilité des intérimaires.
Chaque agence d’intérim a un référent STEPIH qui identifie les intérimaires susceptibles de suivre un parcours de formation. Chaque
référent, accompagné d’un conseiller d’AFPA Transitions, reçoit les
intérimaires pour leur proposer un projet de parcours. STEPIH touche
également les jeunes et les demandeurs d’emploi de longue durée.
Pôle emploi ou la mission locale adressent leurs CV à AFPA Transitions
qui organise un entretien à trois dans une agence d’intérim.
En janvier 2012, 60 personnes avaient intégré le dispositif, rejointes
tous les jours par de nouveaux bénéficiaires. Un exemple : un intérimaire va suivre 4 formations CACES (Certificat d’Aptitude à la Conduite
En Sécurité) et une formation “bras de grue” (qui permet aux chauffeurs de décharger les camions avec un élévateur) avant d’enchaîner
sur une mission en intérim.
sylvie Karsenty
1 - Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence,
de la Consommation, du Travail et de l’Emploi.
2 - Professionnels de l’intérim, services et métiers de l’emploi.
3 - Fonds d’assurance formation du travail temporaire.
Les métiers porteurs
• Agent de fabrication • Conducteur d’équipement
• Conducteur de ligne dans les industries agroalimentaires,
pharmaceutiques, ferroviaires, automobile • Ouvrier voirie
réseaux divers (VRD) • Peintre façadier avec l’intégration d’un
axe développement durable • Plombier et chauffagiste avec
l’intégration d’un axe développement durable
• Conducteur de transport routier • Tourneur • Fraiseur
• Soudeur • Électromécanicien • Agent de maintenance
• Technicien de maintenance • Ouvrier du béton • Tuyauteur
• Chaudronnier
P/7
Nos métiers
Aider avec passion
Passer de l’économie à la psychologie, il fallait oser ! Nathalie Aulbert-Bailly, par vocation,
l’a fait dans le cadre d’une reconversion. Elle est maintenant chargée de recrutement et
d’accompagnement sur le campus de Stains. athalie Aulbert-Bailly est entrée à l’AFPA il y a un an et
demi. Après quelques CDD sur les campus de Gonesse,
Bernes-sur-Oise et Saint-Ouen l’Aumône, elle intègre celui
de Stains en février 2011, en CDI.
« Mon parcours est assez atypique, car je viens du secteur économique »,
affirme-t-elle. Après une licence en économie, elle travaille dans deux
multinationales, Xerox, comme ingénieur grands comptes pendant 5 ans,
puis chez American Express, comme responsable commerciale Europe
durant 12 ans. Mais la psychologie la taraude depuis longtemps. Alors,
après un bilan de compétences, elle reprend des études, par correspondance, puis en CIF, et enchaîne avec un congé sabbatique, pour passer
un master 2 de psychologie sociale et ressources humaines à Paris 8,
qu’elle obtient en 2008. Elle démarre même une thèse, en suspens pour
l’instant, sur l’évaluation des gestes et du langage en entretien de recrutement. « Je ne peux pas être partout ! »
Son projet professionnel est simple : aider à la reconversion des demandeurs d’emploi, par la formation. Et l’AFPA est l’acteur essentiel en ce
domaine. « Ici, nous disposons d’outils d’évaluation et de positionnement
que peu d’organismes de formation possèdent », précise Nathalie.
N
‘‘ Le sourcing nécessite de s’appuyer sur
un réseau de partenaires et prescripteurs
pour repérer les candidats ’’
Son travail est varié, par les prestations qu’elle met en place et les publics
qu’elle côtoie : demandeurs d’emploi, personnes handicapées (sourds et
malentendants), salariés, jeunes (contrats de professionnalisation). « On
ne s’ennuie pas », ajoute-t-elle, avant de partir quelques minutes pour
l’évaluation d’un candidat à l’entrée en formation. Ses prestations sont de
deux ordres : sourcing/recrutement et accompagnement après l’entrée
P/8
en formation. « Le sourcing nécessite d’être en relation avec tous les partenaires de l’insertion sociale pour créer un réseau : anciens collègues de
l’AFPA, conseillers Pôle emploi, missions locales, écoles de la 2e chance,
etc. C’est un travail de longue haleine indispensable, qui permet de repérer des candidats », explique Nathalie.
Le candidat à une formation est invité à une information collective, en
lien avec les formations proposées. « On informe sur l’AFPA, la formation,
les financements, les dates. Puis on fait une évaluation des candidatures
dans la foulée, ajoute-t-elle. En général, 75 % des présents restent pour
passer les évaluations correspondantes à leur projet. » Les résultats sont
transmis et sont suivis par un entretien avec le chargé de recrutement
dans la semaine pour confirmer l’inscription. « Autant que possible, les
candidats repartent avec une proposition, insiste Nathalie, cela permet
d’améliorer l’image du métier avec le candidat, de revoir son parcours et
de l’analyser avec lui. » Après, plusieurs cas sont possibles : inscription,
réorientation, remise à niveau, accès à la qualification…
L’accompagnement est l’autre cheval de bataille de notre chargée de recrutement et elle aime beaucoup ce suivi des stagiaires en formation.
Elle utilise les questionnaires de positionnement, qui servent de support
d’entretien. Son but est alors de repérer et d’échanger sur les difficultés
rencontrées par le stagiaire. L’entretien dure en moyenne de 30 à 45 minutes. « Nos interventions sont planifiées à l’avance avec les formateurs,
mais il arrive que nous soyons appelés en urgence, précise Nathalie, et
nous répondons toujours présent pour écouter, aider et conseiller, pour
apaiser aussi en cas de tension. On s’entend bien et on s’entraide entre
collègues », conclut Nathalie, manifestement heureuse de son sort à
l’AFPA et d’être sur le terrain pour vivre pleinement sa passion.
Philippe Masse
Comment ça marche ?
cOVOituRage
Ça roule pour nos stagiaires
Pourquoi rouler seul, quand rouler
à deux, ou plus, c’est mieux ?
Plus d’économie, d’écologie,
de convivialité, le service gratuit
de covoiturage lancé en juin dernier
a fait de nombreux adeptes parmi
les stagiaires.
Accessible à tous publics, le site du covoiturage offre une base de données d’1,3 million de
membres.
r
‘‘ déJà pLus de 300 stagiaires
se sont inscrits sur Le site
du covoiturage’’
Une enquête de satisfaction réalisée en 2009
avait en effet révélé les problèmes de mobilité qui menaient trop souvent les stagiaires à
renoncer à leur formation ou à leur entrée en
stage. Le site de covoiturage a donc été pensé
pour faciliter leurs déplacements domicile/
formation. Et pour des stagiaires qui avaient
souvent coutume de s’organiser sur le mode de
la débrouille, le dispositif permet de formaliser
les échanges. Malick Gueye, stagiaire au campus de Bernes-sur-Oise, pouvait raccompagner
jusqu’à quatre personnes dans sa voiture en fin
de journée. Le site lui a permis de formaliser
les modalités de transport, de partages des
frais, et d’utiliser le système avec l’assurance
COVOITURAGE
www.covoiturage.afpa.fr
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afpa.fr
d’une vraie fiabilité. Le dispositif permet aussi
aux stagiaires qui n’ont pas besoin de covoiturer tous les jours d’organiser leur voyage pour
rentrer chez eux, les week-ends par exemple.
Grâce au site, ils peuvent ouvrir leur recherche
à une large population de covoitureurs, puisque
ce site, ouvert à tous publics, offre une base de
données d’1,3 million de membres.
Marlène Griffit, responsable du projet au sein
de la direction de la RSE et du développement
durable, a mis en place de multiples animations pour faire connaître l’initiative, sur une
dizaine de campus AFPA, les plus grands en
nombre de stagiaires, comme les plus mal
2111189 - Commuto - Direction de la communication
évolution à la fois sociale et dans
les efforts mis en place par la direction de la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE) sur
les questions de mobilité, le dispositif de covoiturage est un réel confort pour les stagiaires.
Un plus, pour l’organisation de leur vie sur les
campus et pour la réussite de leur formation.
Séduits par ce mode de transport économique,
ils sont déjà plus de 300 à s’être inscrits sur
le site www.covoiturage.afpa.fr. « Je me suis
inscrit sur le site car je cherchais un véhicule.
J’ai trouvé le site facile d’accès et pratique. Je
le recommande à tous les stagiaires pendant
leur formation, car il m’a vraiment simplifié
la vie », témoigne Hafid Ait Oubari, stagiaire
en formation de carreleur sur le campus de
Bernes-sur-Oise.
desservis : Marseille-la-Treille, Berck-sur-Mer,
Chevigny-Saint-Sauveur, Bernes-sur-Oise, Vesoul, Guéret, Lyon-Vénissieux et Tours.
Ce tour des campus lui a permis de mesurer
l’intérêt majeur des stagiaires, très curieux du
service. « Pour les accompagner dans leur
démarche, nous les rencontrons sur le temps
du déjeuner, à un moment de détente. Nous
leur proposons de s’inscrire gratuitement,
d’organiser des trajets et /ou de rechercher
un conducteur », explique Marlène. Les stagiaires ont d’ailleurs souvent entendu parler du site par leur formateur. La direction
de la RSE travaille autant que possible en
étroite collaboration avec la direction Relation
Clients-Stagiaires pour sensibiliser les stagiaires sur place. Par exemple, une campagne
d’affichage sera organisée dans les salles de
réunion d’information collective, de façon à ce
que les personnes qui animent et reçoivent les
candidats à une formation puissent mettre en
avant le service de covoiturage. Car pour Marlène, « les responsables de la DRCS sont aussi
nos premiers ambassadeurs dans les campus ». Puis lors du pré-accueil, la remise d’un
flyer diffusera l’information sous forme papier,
tout comme le livret d’accueil du stagiaire qui
intègrera les informations concernant le dispositif dans un document spécifique.
Après la campagne Internet sur le site afpa.fr,
un bilan sur l’utilisation du service devrait
suivre prochainement. Une opération de témoignage de stagiaires est également envisagée.
natacha Lieury
P/9
Nos talents
Samely fantasy
Sandra Baduel-Rotter est manageur de
formation sur le campus de Metz et, depuis peu,
scénariste à succès de bande dessinée. Lors du Festival de la BD d’Angoulême en
janvier dernier, son premier album a reçu
le coup de cœur de l’Éducation nationale et
du journal Le Monde.
ongs cheveux roux, yeux profonds et attentifs, elle cultive
l’écoute comme d’autres leur
jardin. Et depuis peu, une nouvelle vie a commencé pour elle, navigation
entre deux mondes parallèles, très différents
l’un de l’autre, qui parfois se rencontrent, mais
en tous cas se complètent. Après un parcours
de formatrice “assistante de direction bilingue”
sur le campus de Nancy-Laxou pendant 6 ans,
Sandra Baduel-Rotter est devenue manageur
de formation, en février dernier, sur le campus
de Metz. Et fin janvier 2011, elle s’est fait remarquer à Angoulême, le “nec plus ultra“ de la
bande dessinée. Excusez du peu !
Sandra aime bouger. Parisienne d’origine, de
formation juridique, elle s’expatrie en Lorraine,
et devient formatrice. Après 3-4 ans, elle intervient en entreprise, côtoie de nouveaux publics, souhaite s’orienter vers le management
de formation. « Actuellement, l’AFPA bouge
beaucoup. Quand mon responsable m’a annoncé qu’un poste se libérait, j’ai posé ma
candidature aussitôt. » Elle se retrouve à Metz,
dans le secteur bâtiment. « Je ne veux pas apprendre leur métier aux formateurs. Je suis là
pour manager et organiser », explique-t-elle,
quand on lui fait remarquer qu’elle n’est pas du
secteur professionnel.
L
‘‘ C’est le scénariste qui écrit
l’histoire, mais la voir en images
ensuite, c’est fabuleux.’’
Après 6 mois, elle dresse un premier bilan :
« C’est un poste intense, on ne s’ennuie pas. Il
faut beaucoup de nerfs, c’est difficile mais c’est
riche. » Mais le jardin secret de Sandra, c’est
l’écriture ! « Je savais que tôt ou tard je ferais
quelque chose avec l’écriture, et je ne pensais
pas que ce serait avec la BD. » Rencontre fortuite avec Aurélien Morinière il y a 3 ans, dessinateur reconnu, qui lit ce qu’elle écrit, apprécie et lui commande un scénario de BD.
P/10
« Je me demandais comment cela se présentait. Il m’en a montré un, j’ai dit OK », confie-telle. Commence alors un travail intense, parfois
solitaire et parfois en binôme avec le dessinateur, qui les mènent du synopsis au scénario,
puis à la réalisation de planches rédigées et
dessinées, pour enfin aboutir au contrat d’édition. « Deux ans de travail et d’attente pour le
tome 1 intitulé Aethernam, Samhain. Le 2e volume, Beltane, a été plus rapide, il était dans
la continuité du 1er. » Un mélange d’heroïc fantasy et de policier, où un certain « Dante, pour
échapper à la police, trouve refuge dans un
monde auquel les humains n’ont habituellement pas accès, en “Aether”. Mais sa présence
va exacerber les tensions… » Suspense !
« Avec le dessinateur, pour que ça marche, il
faut comprendre ce qui lui plaît, son style, ce
qu’il a envie de dessiner. Et lui doit comprendre
ce que j’ai envie de voir », explique Sandra.
Écoute, discussion, références communes (romans, films), et langage commun, pour parler
des personnages et de leurs sentiments. « C’est
le scénariste qui écrit l’histoire, mais la voir en
images ensuite, c’est fabuleux. Aurélien Mori-
nière sublime ce que j’écris. Et travailler en binôme, j’adore ça ! »
Ce travail d’échange, Sandra le transfère dans
son rôle de manageur. De même, la promotion des albums, dans les festivals, les librairies engendre beaucoup de contacts, comme
le métier de manageur. Mais la comparaison
s’arrête là ! Car « la gestion du temps n’est
pas du tout la même dans les deux activités.
En BD, il faut être patient. En management, il
faut être réactif, rapide », analyse-t-elle. Les
deux activités sont plutôt complémentaires :
« L’écriture me déstresse quand mon rôle de
manageur devient difficile. Je fais une coupure
entre les deux mondes, car sinon j’aboutirais
à un épuisement moral », confie l’auteur, qui
a déjà d’autres projets de scénarios, et s’est
choisi un pseudonyme, Samely, pour bien
montrer qu’elle enfile un autre costume quand
elle prend la plume. Sandra peut ainsi exposer
son imaginaire en plein jour.
Philippe Masse
Stratégie
La formation, un enjeu de société
Pas un rapport, ni un diagnostic, le Livre blanc initié par l’AFPA « Quelle formation demain ? »
appelle à une triple révolution économique, pédagogique et culturelle. Élaboré après plusieurs mois d’échanges en interne et avec les différentes parties prenantes du secteur de la formation, il a été dévoilé le 15 décembre 2011.
a crise économique change radicalement tous les domaines,
y compris celui de la formation
professionnelle. Il ne s’agit pas de
nous adapter mais de transformer notre vision
du monde. Peu de secteurs concentrent tant
d’enjeux : économique, social, entrepreneurial,
managérial. La dimension RSE et les nouvelles
technologies impactent aussi directement ce
secteur, l’un des grands marchés économiques
français (11 milliards d’euros de CA), et qui
concerne 27 millions de personnes en âge de
travailler.
« La formation professionnelle devrait être une
clé pour l’avenir », déclare Jean-Paul Delevoye,
président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE). En réalité, elle est vécue
comme une contrainte, tant par les personnes
que par les entreprises. « Redonner son sens à
la formation professionnelle suppose que l’on
ose une révolution culturelle », ajoute-t-il. « Il faut
oser une révolution de la formation professionnelle », renchérit Philippe Caïla. Cette révolution
réside dans la conviction que la formation professionnelle constitue aujourd’hui un projet de
société à part entière. Qu’elle n’a du sens que si
elle est ancrée dans son environnement économique, social, environnemental. » Cette révolution culturelle consiste donc à changer l’image
sociale de la formation professionnelle. D’une
part en démontrant sa valeur, d’autre part, en
l’inscrivant dans une dynamique qui réconcilie
la performance économique et la performance
sociale dans un intérêt commun à l’individu,
l’entreprise et la société.
C’est tout le sens de la réflexion portée par le
Livre blanc de l’AFPA, « Quelle formation demain ? » Un ouvrage qui rassemble les points de
vue d’un maximum d’experts et de professionnels de l’emploi et de la formation, de stagiaires,
L
plaires, en faisant de l’exigence de formation
continue une démarche naturelle qui concerne
absolument tout le monde et qui, à ce titre, n’a
rien d’infamant en soi, au contraire…
La formation devrait être vécue Nécessité aussi d’inscrire la formation professionnelle dans une logique de responcomme une clé pour l’avenir et
sabilités : responsabilité politique au plan
non comme une contrainte national et territorial, sociale d’entreprise
(RSE) mais aussi sociétale, responsabilité ausLe “autrement” se décline sur le plan technique
si de l’individu car on ne forme pas vraiment
et organisationnel : nécessité d’orienter et de
quelqu’un malgré lui, ni contre lui. C’est là tout
définir un projet professionnel avant de (se) forl’enjeu aussi de la réflexion pédagogique qui
mer, nécessité d’accompagner les personnes en
doit prendre en compte désormais la parole de
amont, pendant et en aval de la formation car la
l’utilisateur et s’orienter vers une approche de
formation ne se limite pas à l’acte de formation ;
“design pédagogique”… Une approche fondée
nécessité pour tous les acteurs concernés, de
sur la confiance qui valoriserait l’image de la
jouer la carte du collectif, d’échanger et de
formation professionnelle.
mieux partager les informations pour que la formation professionnelle gagne en efficacité.
Nadine Sanchez
Mais le “autrement” oblige à faire aussi évoluer
les mentalités, à la fois sur le plan individuel et
Vous pouvez consulter le livre blanc depuis la page
collectif. Un consensus se dégage sur la nécesd’accueil d’Agora.
sité de revaloriser l’image de la formation pro1 – Assemblée constitutionnelle composée de
fessionnelle auprès du grand public, peut-être
représentants des forces vives de la Nation, le CESE
a pour mission de conseiller le gouvernement,
en parlant plutôt de “qualification tout au long
l’Assemblée nationale et le Sénat dans l’élaboration
de la vie”, en l’associant davantage à des réusdes lois et les décisions relatives aux politiques
publiques.
sites professionnelles et personnelles exemde demandeurs d’emploi. La vocation du Livre
blanc est d’ouvrir le dialogue le plus largement
possible et de stimuler l’action.
‘‘ ’’
6 axes pour penser la formation de demain
• Changer l’image de la formation professionnelle en
l’associant à la réussite.
• Rendre la formation professionnelle plus lisible pour rendre sa valeur plus compréhensible.
• Ne plus former sans avoir un objectif clairement posé.
• Mettre en adéquation les offres de formation professionnelle et
les besoins des entreprises et des territoires.
• Valoriser la capacité de la formation professionnelle à
développer l’attractivité
des territoires.
• Insérer les publics les plus fragiles ou les
plus exposés au risque de chômage et d’exclusion sociale.
P/11
Tendance du marché
DANS CHACUN DE SES NUMÉROS, SÉSAME VOUS APPORTE DES INFORMATIONS
POUR MIEUX COMPRENDRE LES TENDANCES DE VOTRE ENVIRONNEMENT
31,3 milliards d’euros,
la dépense globale de formation
est en hausse
Malgré la crise, les dépenses de formation professionnelle
et d’apprentissage continuent de progresser : 31,3 milliards d’euros en 2009,
tous financeurs confondus, selon le Jaune budgétaire1 2012.
L’inflation du nombre d’organismes de formation se poursuit…
de leur verser davantage de fonds au titre de
n 2009, 31,3 milliards d’euros
leur contribution “plan de formation”.
ont été consacrés à la formation
L’État reste le deuxième contributeur. En 2009,
professionnelle continue et à
il a dépensé 5 milliards d’euros pour la formal’apprentissage, soit 1,3 milliard
tion professionnelle continue des jeunes, des
de plus qu’en 2008. Malgré une croissance de
demandeurs d’emploi et des actifs occupés.
+ 4,1 %, la hausse des dépenses est moins
soutenue qu’entre 2007 et 2008.
Rapporté au PIB (Produit intérieur brut),
l’effort de formation de la nation atteint
en 2009, Les entreprises
1,6 %, soit 0,1 point de plus qu’en 2008, demeurent Le principaL financeur
malgré « une récession sans précédent de La formation professionneLLe
depuis l’après-guerre ». Ce relatif dyna- et de L’apprentissage, avec 41 %
misme des dépenses de formation est de La dépense totaLe
dû aux diverses mesures d’urgence en
faveur des jeunes.
En 2009, les entreprises demeurent de loin
Une hausse de 4 % par rapport à 2008 mais
le principal financeur de la formation profestoutefois en recul par rapport à 2007.
sionnelle et de l’apprentissage. Leur dépense,
La hausse de ses dépenses correspond aux
en légère progression (+ 1,3 % contre + 6,5 %
mesures prises dans le cadre du plan d’urgence
en 2008), a atteint 13 milliards d’euros. Deux
pour l’emploi des jeunes de 2009 (+ 19 %).
évolutions se dégagent : une baisse de 5 %
En revanche, il a réduit ses interventions en
de la dépense de formation des entreprises
faveur des demandeurs d’emploi (- 6 %) et des
en faveur des jeunes et une hausse de 3 %
actifs occupés (- 10 %).
des dépenses pour les salariés. L’effort global
Enfin, les régions occupent toujours la troides entreprises en faveur de la formation de
sième place, avec une dépense de 4,4 milleurs salariés est stable : elles y ont consacré
liards d’euros. Leurs crédits consacrés aux
en moyenne 2,9 % de leur masse salariale. Le
différents publics (jeunes, demandeurs d’emploi
financement direct d’actions de formation au
et actifs occupés) progressent de 4,5 %, soit
bénéfice de leurs salariés (formation interne
un rythme deux fois plus soutenu qu’en 2008
ou auprès de prestataires) a sensiblement
(+ 2 %) . La formation des jeunes reste de loin le
baissé (- 1 %). En revanche, le financement
principal poste de dépense des régions (59 %).
par le biais des OPCA2, continue d’augmenter
valérie grasset-morel
(+ 8 %). Au total, les OPCA ont géré 6,4 milliards d’euros pour le compte des entreprises,
1 - Document budgétaire annexe qui complète, chaque
soit 50 % de leur dépense totale. Et cette tenannée, le projet de loi de finances (PLF), appelé ainsi
dance devrait se renforcer sous l’impulsion de
par la couleur de sa couverture. Mine d’informations
financières, ce document éclaire le Parlement dans sa
la loi du 24 novembre 2009 qui met l’accent
tâche de contrôle du gouvernement.
sur le service de proximité rendu par les OPCA
2 - Organismes paritaires collecteurs agréés.
aux PME. Celles-ci peuvent en effet être tentées
E
dépense de formation
professionneLLe et d’apprentissage
par financeur en 2009,
(HORS FONCTION PUBLIQUE)
‘‘
’’
P/12
14 %
6%
4%
16 %
41 %
Entreprises
État
Régions
Autres administrations publiques,
Unédic et Pôle emploi
Ménages
sésame n° 101
Directeur de publication : chantal farant
Rédaction : natacha Lieury, sylvie Karsenty
philippe masse, Bernadette Laverdure,
valérie grasset-morel, nadine sanchez.
© Phovoir, Photos La Voix du Nord - AFPA
Basse-Normandie, Centre, Île-de-France,
Lorraine, PACA, Hemera, Getty images,
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