À La Varappe, le tram est vecteur d`emplois
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À La Varappe, le tram est vecteur d`emplois
AUBAGNE Mardi 6 Août 2013 www.laprovence.com 3 À La Varappe, le tram est vecteur d’emplois On aurait pu se croire à la pause déjeuner sur un chantier vendredi au siège de La Varappe, chemin du Charrel à Aubagne. Et pour cause ; autour d’un barbecue des plus alléchants, ouvriers, cadres ou ingénieurs intervenant sur les travaux du tramway rencontraient les membres de La Varappe, que beaucoup connaissent déjà à travers son entreprise d’intérim Eureka. Car Laurent Laïk et ses équipes ont saisi l’opportunité de ce vaste chantier pour mettre en relation leurs demandeurs d’emploi avec les entreprises spécialisées dans la construction de tramways. "Quand on arrive sur un chantier on est obligé d’avoir des emplois locaux. On intervient sur 5 ou 6 chantiers en permanence et on n’a pas le personnel nécessaire, alors on complète en recrutant sur place", expliquait ainsi Pietro Niro chef de projet chez ETF, une filiale de Vinci. Sous la houlette de Malik Boucetta de l’agence d’interim Eureka, des demandeurs d’emploi ont été formés de façon à répondre à la demande des nombeux corps de métiers intervenant sur la construction du tramway. "On Barbecue convivial au siège de La Varappe, qui rassemblait les représentants des corps de métiers, les intérimaires, les membres de l’entreprise d’insertion et Patrick Arnoux, Premier adjoint. / PHOTO M.-C.B. s’est dit qu’on allait qualifier des gens sur des tâches très techniques comme la pose de rail" explique Laurent Laïk, le directeur de La Varappe qui cotise à des centres de formation mutualisée et peut ainsi bénéficier de modules de formation. "Eureka est partie à la recherche de contrats ; on avait déjà travaillé sur l’élargissement de l’A50 vers le Var" poursuit le responsable, plutôt fier d’annoncer la présence d’une vingtaine d’intérimaires, en permanence sur les travaux liés au tramway, "majoritairement originaires du territoire de l’Agglo." Une expérience que La Varappe avait également tentée dans le cadre de la construction de la troisième voie ferroviaire. "C’est un système expérimental, avec la Mission locale, le responsable des clauses d’insertion de l’Agglo". Un modèle que La Varappe aimerait développer aussi, avec déjà une quarantaine de personnes formées, qui bénéficient ainsi d’un emploi temporaire, mais aussi d’une qualification à l’issue. Et si l’expérience est concluante, c’est aussi parce que La Varappe se donne les moyens d’être réactive, et de répondre aux besoins des entreprises. "Le seul critère de sélec- tion, c’est que les personnes aient déjà mis les pieds sur un chantier au moins une fois dans leur vie", poursuit Laurent Laïk. "Malik fait le lien avec les entreprises, il est en contact tous les jours, chaque fois qu’il y a un problème". Et la grande fierté du chef d’entreprise, c’est aussi de constater que certains demandeurs d’emploi pris en charge par Evolio, qui s’adresse à des publics en grande difficulté, se retrouvent parmi les intérimaires d’Eureka, sur les chantiers du tram. "Ils ont eu le déclic, pour deux raisons ; parce que ce projet va relier le Charrel au centre-ville et pour eux ça compte, et aussi parce qu’on leur propose de travailler avec des entreprises performantes" résume Laurent Laïk qui a recruté depuis janvier une salariée dont la mission est de repérer les personnes prêtes à quitter le dispositif d’insertion pour s’attaquer au marché de l’emploi. "Et pour ça elle active les réseaux, parce que c’est comme ça qu’on trouve de l’emploi, pas avec un CV". Entreprise, et insertion, deux mots décidément pas incompatibles, à La Varappe. M.-C.B.