Meco-cactus-F - Mouvement Ecologique
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Meco-cactus-F - Mouvement Ecologique
Régionale – Sud b.p. 162 L – 4002 Esch/Alzette Esch, le 6 mars 2009 Le centre commercial surdimensionné (« Super-Cactus ») n’est pas adapté au quartier résidentiel d’Esch-Lallange Les planifications d’un nouveau centre commercial élargi sur l’emplacement du Cactus-Hobbi à EschLallange ont démarré il y a deux ans environ. Au départ, il était question d’une surface nette d’environ 15.000 m2, mais les responsables communaux d’Esch-sur-Alzette semblent désormais prêts à accepter une surface commerciale nette de 28.000 m2! Un Super-Cactus de la taille de la « Belle Étoile », c’est la paralysie du trafic dans le quartier résidentiel de Lallange D’après une étude sur le trafic, le centre commercial attirera « seulement » 9.600 automobiles par jour (aujourd’hui le centre commercial existant en attire 7200, au Hobbi on en comptait 1400). Tout cela n’est malheureusement pas crédible. Ce serait effectivement un non-sens économique, si Cactus décuplait sa surface de vente sans parvenir à attirer un nombre (sensiblement) plus élevé de clients tous les jours. Cette affirmation n’est donc point crédible. Une comparaison avec des centres analogues montre également que ce chiffre est fortement minimisé! On peut déduire du nombre des emplacements de parking que l’augmentation du trafic sera bien plus importante: 2.500 places de parking seront réparties sur trois niveaux souterrains et sur le toit du centre. Et les responsables ne sont certainement pas partis du principe qu’une place de parking ne sera occupée que 3 ou 4 fois par jour. Généralement on suppose qu’une place accueillera 6 voitures par jour! Mouvement écologique 2/4 projet Cactus-Lallange mars 2009 Un regard sur la zone de chalandise, qui devrait s’étendre au moins jusqu’à Thionville (F), ne fait que confirmer que c’est effectivement un centre commercial suprarégional générant une augmentation intolérable du trafic des véhicules particuliers qui est envisagé. D’une façon générale, ce centre commercial attirera du trafic supplémentaire à Esch! Un rond-point prévu auprès de l’église de Lallange ne résoudra pas le problème. Car nous nous trouvons ici au croisement de deux axes principaux: la route de Luxembourg et le boulevard Grande-Duchesse Charlotte, aujourd’hui déjà surchargé aux heures de pointe. Et l’accès au garage souterrain doit se faire par un tunnel depuis le boulevard Grande-Duchesse Charlotte, de sorte que le chaos sera tout simplement inévitable. Un inéluctable déplacement du trafic vers toutes les rues environnantes (et notamment la rue de Mondercange avec l’école primaire de Lallange) en résultera, avec une augmentation sensible des nuisances sonores et de la pollution auxquelles la population sera exposée. Car il ne faut pas se faire de fausses idées: les clients visés, ce ne sont pas en premier lieu les habitants du quartier ou de la ville d’Esch, mais des clients originaires de la Grande Région. Ces derniers constateront que le nouveau centre commercial n’est pas desservi de façon optimale par les transports en commun, et la gare est d’ailleurs très loin. Et en dépit de l’implantation du centre dans un quartier résidentiel, seule une petite fraction de la clientèle se rendra à pied ou à vélo au centre commercial! Rien pour la qualité de vie et l’habitat, l’urbanité et la protection de l’environnement Comme il s’agit d’un projet de l’ancienne génération, comparable à ceux qui étaient construits dans des zones industrielles au cours des années 70 et 80, le corps massif de la construction ne s’intègre pas du tout dans un quartier résidentiel. La construction se rapproche des jardins existants jusqu’à une distance de quatre mètres et la hauteur prévue est de 17 mètres. Presque toute la surface libre doit être imperméabilisée, étant donné que les responsables communaux d’Esch-sur-Alzette ont Mouvement écologique 3/4 projet Cactus-Lallange mars 2009 renoncé aux 25% de surface non imperméabilisée prévus par la loi, en faveur ... de places de parking dans le souterrain !! Il est tout aussi incompréhensible que la commune d’Esch n’essaie pas d’acquérir des terrains à bâtir, qui pourraient servir de réserve destinée à l’aménagement de structures d’accueil ou d’une place de jeux. Un quartier susceptible d’offrir de nouvelles habitations à de nombreuses personnes, et qui pourrait devenir un quartier beaucoup plus attrayant, ne sera plus que le décor d’un centre commercial accueillant un trafic intense. Il ne faudrait pas manquer les chances d’un développement urbanistique! Un grand nombre de boutiques, c’est une (trop) forte concurrence pour la rue de l’Alzette En dehors de Belval-Plaza 1 et (bientôt) Belval-Plaza 2, un centre commercial à l’entrée d’Esch avec une galerie marchande pouvant abriter jusqu’à 60 boutiques constitue une concurrence insurmontable pour les magasins au coeur de la métropole du bassin minier. Dans le cadre du projet Belval, on veillait encore à la complémentarité de l’offre de marchandises (« étude empirica »), mais l’offre proposée dans le cadre du projet « Super-Cactus Lallange » est quasiment le reflet de celle de la rue de l’Alzette! Et l’idée que les clients du centre commercial feront également du shopping dans le centre d’Eschsur-Alzette semble bien loin de la réalité : il s’agit plutôt d’un rêve des représentants du monde politique. Seule une minorité absolue quittera le parking gratuit du Cactus en voiture (la distance est trop grande pour être parcourue à pied), pour se rendre ensuite au centre-ville d’Esch-sur-Alzette (parking payant). Cela ne ressemble point à un soutien du commerce eschois, bien au contraire. Et si l’environnement commercial n’est pas attrayant, le « Urban Living » au centre ville restera une illusion! Mouvement écologique 4/4 projet Cactus-Lallange mars 2009 Il est inacceptable que la ville d’Esch-sur-Alzette, une ville membre de l’Alliance du Climat, autorise un projet générant une forte augmentation du trafic de véhicules particuliers, liée à une intolérable augmentation des émissions de CO2 sur le territoire de la ville d’Esch-sur-Alzette. Dans sa forme actuelle, le projet n’est acceptable ni du point de vue environnemental ni du point de vue urbanistique. Et les édiles locaux seront également responsables des répercussions négatives sur les commerces au centre d’Esch-sur-Alzette. Une volte-face politique est requise de toute urgence Une autre question fondamentale s’impose également: au Luxembourg, on note actuellement une incroyable prolifération de nouveaux centres commerciaux. Est-ce qu’il s’agit là d’une planification durable pour l’avenir? Ce potentiel du marché existe-t-il effectivement? Ne crée-t-on pas ainsi des bulles d’air qui risquent d’éclater demain? Cette folie d’une offre illimitée ne sera-t-elle pas la base des friches de demain? Quand aurons-nous enfin un revirement politique: il faut abandonner l’idée surannée d’une méga-infrastructure en pleine campagne et prendre de substantielles mesures d’encouragement en faveur de la revalorisation des structures commerciales au coeur des villes. Comment le centre commercial prévu à Livange se répercutera-t-il p.ex. sur les commerces de Bettembourg et Dudelange? En principe, le Mouvement Ecologique n’est pas contre un nouveau centre commercial dans la région d’Esch: mais le dimensionnement et le lieu d’implantation du projet devront permettre un concept de la mobilité orienté vers l’avenir (avec une desserte optimale des transports en commun), la qualité de vie des quartiers résidentiels devra être sauvegardée … et les commerces établis à Eschsur-Alzette devront être renforcés plutôt que de se retrouver affaiblis. Le dimensionnement du projet doit également être remis en question, car dans ce cas-ci il générera une augmentation inacceptable du trafic de véhicules particuliers. Un débat honnête devrait être possible pour voir si un autre site sur le territoire de la ville d’Esch ne conviendrait pas mieux ou si le projet n’est pas surdimensionné. Nous demandons aux responsables communaux d’Esch-sur-Alzette d’aborder ces problèmes avec le maître de l’ouvrage et d’intégrer d’autres acteurs intéressés dans ce débat. Mouvement écologique, Régionale Sud