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JEAN-FRANÇOIS HEIM
TABLEAUX – ANTIQUITES
JAKOB PHILIPP HACKERT
1737 Prenzlau - Florence 1807
École allemande
LE JARDIN ANGLAIS DE FERDINAND IV A CASERTA
DEVANT UN PAYSAGE IDEAL
Huile sur toile
H. 0,96 m ; L. 1,34 m
Signée et datée : Filippo Hackert. dipinse 1795
Portant une étiquette sur le châssis avec une inscription à la main : For count Vladimir
Alexandrovich Adlerberg
Portant une autre étiquette avec une inscription imprimée : Vladimir Alexandrovich Adlerberg
thereafter to Counts Mingrelsij puis une autre étiquette imprimée :Count Nicolai
Alexandrovich Adlerberg
DATE : 1795
PROVENANCE:
- Probablement Grand Duc Alexander Nikolayevich (1818-81), Tsar Alexandre II de Russie
- En cadeau ou achat à Alexander Vladimirovich Adlerberg (1818-88)
- De là à son fils, Vladimir Alexandrovich Adlerberg (1846-?)
- Puis à son frère Nicolai Alexandrovich Adlerberg (1844-1904)
- Galerie Paffrath, Düsseldorf
- Kunsthandlung Karl Haberstock
- Albert Speer
- Dr. Frank, Mexico
- Lempertz, Cologne, Auction 585, 1981, lot 76
- Collection Privée, Allemagne
- Carola van Ham, Cologne, 2006
BIBLIOGRAPHIE:
Max Goring, Deutsche Malerei des 17. und 18. Jahrhunderts. Von den Manieristen bis zum
Klassizismus, Berlin, 1940, planche 87
Claudia Nordhoff et Hans Reimer, Jakob Philipp Hackert 1737-1807, Verzeichnis seiner
Werke, Berlin, 1994, no. 256, col. ill. 39
Cesare de Seta, Hackert, Naples, 2005, no. 100, col. ill. p.102
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RC Paris : B 391 376 415 code APE : 525 Z
N° d’identification européen FR 32391376415
JEAN-FRANÇOIS HEIM
TABLEAUX – ANTIQUITES
Jakob Philipp Hackert est l’un des plus fameux peintres de paysage de son époque. Il
étudie à Berlin, vit à Stockholm quelques temps puis s’installe à Paris en 1765. Il se lie d’amitié
avec le graveur Johann Georg Wille et le célèbre peintre de paysage Claude-Joseph Vernet.1
Il voyage à Rome en 1768 accompagné de son jeune frère Johann Gottlieb. L’architecture
de la ville et ses ruines classiques leur font une très grosse impression. Jakob Philipp Hackert se
fait rapidement une réputation de peintre de paysage recherché. Son amitié avec Hofrat Konrad
Friedrich von Reiffenstein, marchand d’art, l’introduit dans la haute société à Rome. Catherine la
Grande de Russie lui commande une série de scènes de bataille en 1770, c’est une indication que
Hackert jouissait déjà d’une réputation internationale dès ses premières années à Rome. Ces
œuvres sont aujourd’hui conservées au Château de Peterhof. Graf Rasumowsky, ambassadeur
russe à la cour de Naples le présente à Ferdinand IV en 1782, ce qui lui apporte des commandes
régulières. Quatre ans plus tard, il devient peintre de cour, ceci lui assure des revenus réguliers en
lui laissant le temps de satisfaire d’autres commandes. Il fréquente régulièrement la brillante cour
napolitaine et rencontre beaucoup d’étrangers célèbres effectuant le « Grand Tour ». Goethe2, par
exemple fut un ami proche.
Notre tableau date du milieu des années 1790, il représente le jardin anglais de Ferdinand
IV. Installé à Caserta à la fin des années 80, la beauté du jardin inspira à Hackert une série
d’œuvres le représentant de points de vue très variés. Ces vues sont présentées avec des arrières
plans de paysages idéalisés s’inspirant de la campagne autour de Rome. Elles sont certainement
parmi ses œuvres les plus importantes. Sa vision des jardins est faite d’une combinaison de
diverses variétés botaniques et de paysages idéalisés à l’arrière plan.3
Les documents de provenance du tableau sont chargés d’histoire. Savoir si la famille
Adlerberg l’a acheté au début du XIXème ou si c’était un cadeau du Grand Duc Alexander
Nikolayevich (1818-81), plus tard Tsar Alexander II de Russie n’a pas pu être établi avec
certitude.4 Cependant Hackert travailla pour Catherine la Grande et pour son successeur.
Ceci, plus les relations de l’artiste avec Rasumowsky et Reiffenstein à Rome et la position de
ce dernier comme Hofrat de l’empire russe, semblerait indiquer que le tableau pourrait bien
avoir été commandé par un membre de la famille impériale.
1
Nordhoff, vol.1, p.3.
Nordhoff, vol.1, p.55.
3
Nordhoff, vol.1, p.86.
4
Nous remercions M. J.G. Yepatko, Russian State Museum, St. Petersburg, pour son analyse historique et
généalogique des étiquettes sur le châssis se referant à la famille Adlerberg. Yepatko pense que la peinture
pourrait bien avoir été un cadeau du Grand Duc à A.V. Adlerberg.
2
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