JEAN M. CLINTON - TRANSCIPTION Part 1: Trauma
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JEAN M. CLINTON - TRANSCIPTION Part 1: Trauma
JEAN M. CLINTON - TRANSCIPTION Part 1: Trauma and Resilience English French TEXT: Jean M. Clinton BMus MD FRCP (C) Clinical Professor McMaster University Dept. of Psychiatry and Behavioural Neurosciences TEXTE Jean M. Clinton, B.Mus., M.D., FRCPC Professeure clinicienne, Université McMaster Département de psychiatrie et de neurosciences du comportement VOICE Hi, I am so pleased to have been invited to bring a message to you at such an important conference. VOIX Bonjour. Je suis très heureuse qu’on m’ait invitée à venir vous parler à l’occasion d’une conférence si importante. Our children who are in care are our most vulnerable children in our society. and it really does take a very different and a very special kind of village to make sure that their well-being and their outcomes are what they could be. Nos enfants pris en charge sont les plus vulnérables de notre société. C’est pourquoi il faut un village très spécial et distinctif pour que leur bien-être et leurs résultats correspondent à leur potentiel. One of the things I've learned in my many years as a child psychiatrist is that the impact of trauma on many of our kids who are in the child welfare system is varied and it can be absolutely profound. As I've gone around the province I'm not sure that a full understanding of what trauma does to the developing brain is as widespread as we absolutely need to have it. If we have about 30,000 children in care, including 7000 Crown wards, that's a lot of kids. So we really need to have a better understanding of how can their brains develop. How does the behaviour that we're seeing connect to what might have been, and often is through earlier experience. L’une des choses que j’ai apprises pendant ma longue carrière de pédopsychiatre, c’est que les traumatismes que vivent nombre de nos enfants pris en charge par le système de bien-être de l’enfance ont des effets variés et peuvent être très profonds. Pour avoir parcouru la province, je peux affirmer que nous n’avons pas une pleine compréhension des effets du traumatisme sur le cerveau en développement comme il le faudrait. Environ 30 000 enfants sont pris en charge, dont 7 000 sont des pupilles de la Couronne : ça fait beaucoup d’enfants. Il est donc impératif que nous comprenions mieux comment leur cerveau se développe et comment un comportement observé peut être lié à une expérience passée. So, when we think about trauma and the Traumatisme et cerveau vont donc de pair, brain we really need to be aware that the brain is built through experience. You're not born with a fully functional or fully formed brain. The baby, the infant's brain, has only about a quarter to a third of the weight it's going to have by 5 or 6, and it is the experiences that the child has that build the connections. puisque c’est l’expérience qui modèle le cerveau. On ne naît pas avec un cerveau entièrement fonctionnel, ni entièrement formé. D’ailleurs, le cerveau du nourrisson ne fait qu’entre le quart et le tiers du poids qu’il aura à 5 ou 6 ans. Ce sont les expériences de l’enfant qui établiront les connexions. So, if the experiences are wonderful and warm and positive then they learn how to develop relationships. They learn how to express and manage their emotions. And they learn how to play and explore. And the more those things get repeated the stronger the connections become. Des expériences chaleureuses et agréables conduiront les enfants à établir des relations, à exprimer et gérer leurs émotions, ainsi qu’à apprendre à jouer et à explorer. Et plus ils le feront, plus les connexions se solidifieront. But what happens too often with our children in care is that the experiences that they have had have not been predictable. They haven't been safe. They haven't been positive. And very many ways neglect has as big an impact as actual physical outright maltreatment. Ce qui arrive trop souvent avec nos enfants pris en charge cependant, c’est que leurs expériences ont été imprévisibles. Elles n’ont pas été sûres. Ni positives. Et la négligence dont les enfants ont été victimes a, de bien des façons, des répercussions aussi grandes que la maltraitance physique. So, what happens in the developing brain of a child who has experienced maltreatment, trauma and neglect is that instead of having all of these positive experiences come in and build the connections in the brain. Their brain is being built by their experiences. But their experiences are all about "be on guard", "watch out", "I'm upset and nobody is soothing me, I better keep it inside", "I'm upset, look out, somebody may be coming to hurt me." Dans le cerveau en développement d’un enfant qui a subi de la maltraitance, des traumatismes et de la négligence, il y a carence d’expériences positives qui contribueraient à établir des connexions. Au lieu de cela, les expériences se résument à « je suis sur mes gardes », « je reste à l’affût », « j’ai du chagrin et personne ne me console; vaut mieux tout garder en dedans » et « j’ai du chagrin et je dois prendre garde, car quelqu’un pourrait me blesser ». So their brains, very often, are framed to be on threat mode. They are hyper-alert to: "Ss something going to go wrong in my environment". They are hyper-alert to: seeing negativity, or aggression in the environment. Why? Because the brain does what it needs to do to survive. This is a very good mechanism to develop in a threatened situation. Leur cerveau se construit donc très souvent en mode menace. Très sensible au message « quelque chose va de travers dans mon environnement », le cerveau accorde une attention démesurée aux éléments négatifs ou agressifs de son environnement. Pourquoi? Parce que le cerveau fait ce qu’il faut pour survivre. Il s’agit là d’un excellent mécanisme de défense lors d’une situation menaçante. So, what it means is their threat response system, their Amygdala, is very easily fired. And when your Amygdala fires it's like when you're afraid of something, your pulse goes up, you start to sweat. Your energy is focused on survival. Concrètement, le système de réponse à la menace, l’amygdale, s’emballe très facilement. C’est ce qui arrive lorsque vous avez peur : votre pouls s’accélère et vous commencez à transpirer. Votre énergie est canalisée vers la survie. And if you're focusing on survival, you're not thinking about learning. you're not making the same connections to: "How do I learn this? How do I problem-solve this?" You are literally having the parts of your brain that work, in place for watching out for that sabre tooth tiger, turned on all of the time. Si vous vous concentrez sur votre survie, vous n’êtes pas en train d’apprendre. Vous ne créez pas de connexions en cherchant une réponse aux questions « Comment estce que j’apprends à faire cela? » et « Comment est-ce que je peux résoudre ce problème? » Votre cerveau travaille constamment en mode menace. So, what does that mean then? How does that translate. So, I talked about the early years…it continues on…that hyper-arousal, hyper-alertness. It continues on in other years. Adolescence is a wonderful opportunity, again, as the brain is rewiring, to make a difference in the experience that kids have had. Comment est-ce que tout cela se traduit? J’ai parlé de l’enfance… mais cet éveil, cet état d’alerte se poursuit. L’adolescence représente une merveilleuse occasion pour remédier aux expériences passées, le cerveau refaisant ses connexions à ce stade du développement.