Aménagement et protection du littoral
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Aménagement et protection du littoral
Aménagement et protection du littoral (prise en compte de la loi littoral dans les PLU) (1/2) Des protections foncières et réglementaires : Chiffres-clés en 2002 Linéaire côtier : 140 km Schémas de mise en valeur de la mer : 0 Le littoral : un milieu riche soumis à de multiples contraintes Photo : J.-P. Thorez / AREHN Zone de contact entre la mer et la terre, le littoral est un territoire dont la définition varie selon les problématiques : trait de côte soumis à une grande variabilité naturelle et artificielle, zone d’exutoire de la majorité du territoire français, via les bassins versants des fleuves et des rivières, zone de balancement des marées aux habitats spécifiques, zones humides, lieux de reproduction ou de migrations, frange côtière devenue espace vital, etc. De plus, les espaces littoraux attirent les activités les plus diverses : les activités liées à la pêche, aux cultures marines, aux ports et au commerce maritime, à la promenade, et des activités nouvelles liées à l’industrie, au tourisme et à l’immobilier de loisir dont le développement a, dans les années 70, suscité les premières interrogations. Le littoral haut-normand : un milieu riche à préserver. Pour concilier toutes ces activités, les pouvoirs publics ont fait appel à deux types de moyens : les acquisitions foncières et la réglementation. La loi n° 75-602 du 10 juillet 1975 a ainsi créé un établissement public de l’Etat : le Conservatoire du littoral et des rivages lacustres (voir Mise en œuvre de la politique d’acquisition foncière), qui a pour mission d’acquérir les espaces qui doivent être sauvegardés et de veiller à leur conservation et à leur restauration. D’autre part, la loi n°86-02 du 3 janvier 1986 relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral, dite « loi littoral », est venue insérer les articles L. 146-1 à L. 146-9 sur les dispositions d’urbanisme particulières au littoral dans le Code de l’urbanisme. Cette loi concerne toutes les communes riveraines des mers, océans, étangs salés ainsi que des grands lacs et des plans d’eau supérieurs à 1 000 ha. Les articles L. 146-4 et L. 146-6 sont les principaux articles de cette loi littoral. En effet, l’application du premier a pour effet d’instituer le principe de non-aménagement à l’intérieur d’une bande littorale de 100 m de profondeur ainsi que la restriction de l’urbanisation dans ces espaces proches du rivage. Cette restriction consiste à interdire toute forme d’urbanisation qui ne serait pas en continuité avec l’urbanisation existante ou qui ne consisterait pas en des hameaux nouveaux intégrés à l’environnement. L’article L. 146-6 permet de protéger les espaces terrestres et marins, sites et paysages remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral, et les milieux nécessaires au maintien des équilibres écologiques. La liste de ces espaces est fixée par décret. Des aménagements légers peuvent y être implantés lorsqu’ils sont nécessaires à leur gestion, à leur mise en valeur, notamment économique ou, le cas échéant, à leur ouverture au public. La protection de ces espaces naturels est laissée à la charge des communes qui se doivent de les intégrer dans les documents d’urbanisme qui les concernent. Les schémas de mise en valeur de la mer : une prise en compte de tous les enjeux locaux Les schémas de mise en valeur de la mer ont pour vocation d’arbitrer entre les différentes utilisations de la mer et du littoral, grâce à leur approche mer-terre. Le SMVM doit en effet fixer les orientations fondamentales de la protection, de l’exploitation et de l’aménagement du littoral dans les zones côtières. Il définit les orientations générales des différentes zones, notamment celles qui sont affectées au développement industriel et portuaire, aux cultures marines et aux activités de loisir. Il clarifie les mesures de protection du milieu marin. Il peut en particulier édicter les sujétions intéressant les espaces maritimes, fluviaux ou terrestres attenants, nécessaires à la préservation du milieu marin et littoral. Dans la hiérarchie juridique, les SMVM se situent (comme les directives territoriales d’aménagement ou DTA ) à un niveau intermédiaire entre la loi littoral et les autres documents d’urbanisme (schémas de cohérence territoriale, plans locaux d’urbanisme), qui doivent donc être compatibles avec leurs dispositions. Il n’existe pas actuellement de SMVM appliqué au littoral haut-normand. Toutefois, un volet spécifique dans la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire (LOADDT) a été consacré à la relance de la démarche des SMVM. Une amélioration de leur procédure d’élaboration entend élargir le rôle des collectivités territoriales et des partenaires socio-professionnels ou associatifs, en s’appuyant sur les méthodes d’association et de concertation instituées dans le cadre de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU). Suite Aménagement et protection du littoral (prise en compte de la loi littoral dans les PLU) (2/2) Espaces naturels littoraux concernés par l’application de l’article L. 146-6 Dieppe St-Valery-en-Caux Fécamp Etretat Espaces naturels concernés par l’application de l’article L. 146-6 Zone boisée Zone bâtie Eau libre Zone d’activités Vergers Prairies Le Havre Source : DIREN, 1992 - Cartographie AREHN, décembre 2002