Traitement et gestion de l`eau

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Traitement et gestion de l`eau
Traitement et gestion de l’eau
L’ensemble des installations sera conforme aux normes applicables aux installations de
baignade publique couvertes ainsi qu’aux exigences réglementaires sur les installations
de produits dangereux.
Traitement de l’eau
Les produits de désinfection de l’eau seront choisis parmi ceux figurant dans l’arrêté
du 7 avril 1981 modifié par l’arrêté du 28 septembre 1989 et par l’arrêté du 18
janvier 2002.
Le traitement proposé devra être approuvé par les services d’hygiène de l’ARS
Conforme à la réglementation, le concepteur devra proposer un traitement de l’eau
à pouvoir rémanent.
Le concepteur pourra proposer :
- Un traitement à base de chlore
- Un traitement à l’ozone, complété par un traitement désinfectant (chiffré en
option)
Son choix technique devra être motivé et devra prendre en compte le coût global et
les caractéristiques de l’eau distribuée sur place.
Filtration de l’eau
Les systèmes de filtration conseillés sont :
- La technique de filtration multimédia, qui associe 2 composants différents :
Un composant de plus forte densité (sable) pour une filtration de surface
Un composant de densité moindre (hydro-anthracite) pour une filtration de
volume.
Cette technique est plus efficace qu’un filtre à sable classique (filtration de
surface uniquement).
- Le remplacement du média filtrant par du granulat de verre ionisé
- La technique de filtration par diatomées.
La filtration sera indépendante pour chaque bassin ; les vitesses de filtration les plus
lentes possibles seront privilégiées ; les filtres seront faciles à entretenir et à nettoyer.
− Circulation de l’eau dans les bassins sportif et ludique, selon le principe de double
hydraulicité (70% en surface et 30% par le fond), le débit en surface étant repris
dans des goulottes périphériques ceinturant le plan d’eau.
− Interposition du bac-tampon pour recueil gravitaire des eaux de surverse du
bassin.
− Le concepteur devra proposer un traitement désinfectant de l’eau qui est
compatible à la réglementation et au budget du maître d’ouvrage.
La filtration et le traitement d’eau seront gérés par la GTC.
− Il est demandé au concepteur d’examiner les traitements de l’eau sans chlore.
− Canalisations incorrodables et entièrement visitables sur leurs parcours en
galeries techniques.
− Pompes avec pré-filtre. Chaque filtre sera équipé de 2 pompes de façon à pouvoir
fonctionner à demi-débit en cas de panne survenant à une pompe.
Leur conception est telle que les consommations d’eau et d’énergie pour mise à
température sont réduites.
L’apport hygiénique d’eau neuve de minimum légal de 30 l/baigneur sera ajusté par
l’utilisation spécifique du bassin.
Les appareils et notamment ceux prenant en charge la régulation automatique du
pH et des apports de produit désinfectant, tiendront compte de la nature de l’eau
brute telle qu’elle est distribuée sur le site.
Le dimensionnement des grilles d’aspiration de fond du bassin sera tel que son
obturation complète par un baigneur sera impossible. Une grille légèrement bombée
améliore la sécurité d’emploi. Il est également possible de prévoir plusieurs grilles
pour pallier tout risque d’accident.
Dans le hall du bassin sera posé un arrêt “coup de poing” permettant de stopper
instantanément la totalité des pompes de cyclage d’eau - filtration - en cas
d’incident ou d’accident.
Recyclage
Pour détecter toute consommation anormale et ainsi limiter les consommations
d’eau, des dispositifs de comptage seront mis en place à chaque source d’apport
d’eau.
Les débits de recyclage d’eau respecteront les normes réglementaires, la durée du
cycle d’eau devant être inférieure ou égale à :
-
4h pour le bassin sportif de 25x15m
1h30 pour le bassin d’apprentissage de 170 m2
30min pour la plage aqualudique de 60 m2
1h30 pour le bassin nordique de 220 m2 (avec sas)
Cependant, dans un souci d’économies d’énergie et d’eau, il sera nécessaire
d’ajuster ces débits de recyclage de par l’usage. Un débitmètre sera prévu.
Les alimentations du bassin en eau brute se feront automatiquement à partir du bac
tampon, chaque canalisation d’arrivée d’eau étant équipée d’un compteur
volumétrique pour relevé quotidien réglementaire.
Les bacs tampon seront étanches (carrelés ou autres solutions techniques) à
l’intérieur et accessibles pour le nettoyage (robots de nettoyage + personne). Ils
seront bien ventilés pour réduire au maximum les problèmes inhérents aux
chloramines. Des systèmes d’élimination des chloramines seront proposés par le
maître d’oeuvre.
L’eau alimentant les pédiluves sera prélevée en dérivation sur l’un des circuits de
refoulement, en aval des filtres, du chauffage et de l’injection de désinfectant. Elle
sera surchlorée à partir d’un distributeur implanté en local technique, et qui peut
fonctionner avec des produits contenant de l’acide trichloro-isocyanurique. Un
dispositif de contrôle évitera l’envoi d’eau saturée de chlore au moment des remises
en service des pédiluves.
Le local destiné à recevoir l’installation de distribution de désinfectant sera conforme
à la réglementation concernant ce type de local.
Un autre local séparé et ventilé recevra le produit destiné à la correction du pH
(fonction du type de traitement d’eau retenu).
Une cuve recevra les eaux pluviales, qui seront utilisées pour le contre-lavage des
filtres. Le maître d’oeuvre vérifiera auprès de l’ARS la faisabilité règlementaire de
cette technique. Le contre-lavage des filtres sera, si possible, précédé d’un
détassage à l’air comprimé, dans la mesure où les planchers des corps de filtre
seront conçus pour l’utilisation de l’air comprimé.
Prévention de la légionellose
Afin prévenir la propagation de la légionnelle, le concepteur devra porter une
attention particulière à 3 éléments :
Lutter contre les dépôts de tartre notamment par la suppression des bras morts
(longueurs de tuyauterie non utilisée mais alimentée, douches non utilisées...)
Augmenter la température à la production dans les circuits de bouclage
- Produire une eau d’une température > 55°C
- Produire l’eau chaude proche des points de puisage
- Mélanger l’eau chaude et l’eau froide proche des points de puisage...
Mettre en place un système qui rende possible le choc thermique permettant
d’augmenter la température du réseau à 80°C (système avec récupération de
chaleur, ou production solaire).
Prévention des trichloramines
La formation des chloramines dans la piscine sera combattue principalement par des
mesures passives (conception de la piscine) :
Éviter les pollutions des bassins
- Séparation des circuits pieds nus / pieds chaussés
- Conception du circuit des vestiaires au hall-bassin : sanitaires avant les douches,
obligation de passer par les douches avant d’accéder au hall-bassin, interdiction
d’accès au hall-bassin à tous les non-baigneurs, douches à déclenchement
automatique au niveau des pédiluves...
Réussir le traitement de l’eau
- Éviter des conditions de pH et de concentration de chlore libre, qui favorisent la
formation de trichloramines dans la boucle d’eau par un système automatisé
- Bien dimensionner le débit de filtrage de l’eau par rapport à la fréquentation
attendue
- Assurer une bonne ventilation du bac tampon.
Réussir le traitement de l’air
- Adapter le débit de filtrage de l’air du hall-bassin à la fréquentation et à la
pollution de l’air par un système automatisé
En option, le concepteur pourra également proposer des systèmes actifs, comme des
destructeurs de chloramines, dont il devra justifier la pertinence et le surcoût.
Les installations devront être conçues afin d’atteindre les objectifs de concentrations
de chloramines limites: <0,3 mg/l en fonctionnement courant et < 0,5 mg/l seuil
maximal ponctuel.
Solutions hydro économes :
L’ensemble des points de puisage sera doté de limiteurs de débits :
Lavabo/lave-mains : 4 L/min
Douche : 9 L/min
Toilettes : chasse d’eau 3L/6L
Récupération des eaux de pluies ou réutilisation des eaux usées
La consommation annuelle d’eau potable des piscines étant très élevée, toutes
pistes d’économie d’eau doivent être étudiées. Ainsi, la maîtrise d’oeuvre pourra faire
une étude de faisabilité sur la récupération des eaux de pluies pour le lavage des filtres
et la réutilisation des eaux de lavage des filtres pour les toilettes et/ou l’arrosage
des espaces verts.

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