LES JEUX DU THÉÂTRE DE SARLAT 58ÈME FESTIVAL

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LES JEUX DU THÉÂTRE DE SARLAT 58ÈME FESTIVAL
LES JEUX DU THÉÂTRE DE SARLAT
58
ÈME
FESTIVAL
Carte Blanche à Jean-Paul TRIBOUT.
Premier d’Aquitaine, le plus ancien après Avignon, le Festival des
Jeux du Théâtre de Sarlat compte parmi les plus renommés de
France.
Au cours de son histoire, le Festival s’est attaché à présenter des
pièces du répertoire classique, mais aussi à faire connaître des
oeuvres contemporaines, des créations variées, ainsi que des
spectacles poétiques, musicaux, et des lectures.
Et pour l’été prochain, selon son habitude, toute l’équipe s’est
employée, sous la houlette de Jean-Paul Tribout, à concocter un
programme éclectique qui puisse enchanter tous les publics.
Du 18 juillet au 5 août 2009, 21 spectacles, dont un spectacle
d’ouverture gratuit et une lecture, des rencontres-débats avec le
public permettent au Festival d’accueillir des artistes confirmés et
de nouveaux talents, comédiens, auteurs et metteurs en scène...
Tous les spectacles sont présentés en plein air.
Les trois lieux mythiques de Sarlat, la Place de la Liberté, le Jardin
des Enfeus, l’Abbaye Sainte-Claire, accueillent pièces classiques et
oeuvres contemporaines.
Un spectacle tout public est joué au Jardin du Plantier.
Un autre, gratuit, invite le public sur la Place du Peyrou.
Dans la journée, Sarladais, chalands et touristes, peuvent suivre le
montage des décors et voir répéter les comédiens.
Chaque année, le Festival attire plus de 8.000 spectateurs.
1
LES RENCONTRES DE PLAMON
Du 18 juillet au 5 août, les « Apéritifs de Plamon », animés par
Jean-Paul Tribout, favorisent la rencontre et l’échange entre les
comédiens, les auteurs, les metteurs en scène, les journalistes et le
public.
Les rencontres théâtrales du Festival des Jeux du Théâtre sont
donc consacrées au libre entretien, à propos du spectacle de la
veille et de celui à venir.
Qu’on aime bombarder les artistes de questions doctes ou
farfelues, qu’on préfère se poser en critique dramatique, ou bien
discuter à bâtons rompus, on se régale de petits potins de coulisse,
côté cour ou côté jardin.
Pour conclure avec convivialité ces rencontres et prolonger le
plaisir de l’échange, le Comité du Festival se réjouit d’accueillir les
participants, nombreux, autour d’un apéritif.
SPECTACLE D’OUVERTURE GRATUIT
LE GIGN (Groupe d’Intervention Globalement Nul)
Création, mise en scène et interprétation : Carnage Productions
Samedi 18 juillet à 17h00 Place du Peyrou
Tout public
Le vrai GIGN a été créé par le gouvernement en 1976, pour répondre à des demandes
hors normes et servir la France dans les situations extrêmes.
Celui de Carnage Productions a été créé en 2000 dans le seul but de semer le trouble
et ne servir à rien.
L’objectif était d’utiliser des techniques de la cascade et de la chute pour présenter un
spectacle semé d’embûches où le moindre obstacle peut devenir un problème, chaque
situation étant le prétexte à un temps de réflexion qui provoque en général un rire ou
une catastrophe dont l’équipe se tire avec ou sans panache.
Et puisque c’est de jeu qu’il s’agit, le GIGN est un quatuor d’imbéciles encagoulés,
vêtus de noir et de ridicule, qui se produisent dans le monde entier dans le seul but de
dédramatiser une société meurtrie, le temps d’une patrouille prête à tout pour
susciter une émotion.
« Tortues Ninja balourdes, noires araignées pitoyables (sic), ces bestioles cagoulées
appartiennent au Groupe d’Intervention Globalement Nul. » (In Télé Star)
2
DONOGOO de Jules Romains
Mise en scène : Jean-Paul Tribout
Avec Jacques Fontanel, Eric Chantelauze, Jean-François Guillet,
Laurent Richard, Xavier Simonin, Pierre Trapet, Jean-Paul Tribout…
Samedi 18 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus
« Donogoo-Tonka » est parue en 1930, 6 ans après le succès de « Knock ou le
Triomphe de la médecine ».
M. Le Trouhadec, géographe, membre du Collège de France, rêve d’être élu à
l’Institut. Dans son ouvrage sur la géographie de l’Amérique du Sud, il a
complaisamment décrit la ville de Donogoo, ses ressources, ses sables aurifères… Or
cette ville n’existe pas ! Lamendin lui propose alors de la fonder.
Le monde vit une grave crise financière. Bien que frileuses, des banques acceptent de
participer au montage de l’affaire. L’escroquerie prend corps. On voit donc naître,
grâce aux actionnaires, une « Société Franco-Américaine pour l’embellissement de la
ville de Donogoo-Tonka ». Du monde entier, des hommes, victimes de la publicité,
convergent vers cette ville aussi merveilleuse qu’imaginaire…
La pièce a, bien sûr, des effets d’écho dans notre actualité. Du montage aventureux
par les banques à l’exploitation des nouveaux émigrants, du goût puéril des honneurs
au cynisme financier en temps de crise, elle évoque des situations d’aujourd’hui.
Sur ces sujets, qu’il aurait pu traiter gravement, Jules Romains a écrit une pièce
plaisante, adroitement découpée en scènes bien troussées, alliant la profondeur du
sujet à la légèreté de la forme. Elle souligne le pouvoir de la finance, mais aussi de
« l’information », les contradictions humaines, et surtout, à travers le personnage de
Lamendin, le mythe séduisant de la réussite qui ne s’embarrasse pas de morale. Vieux
de plus d’un demi-siècle, ce texte est très contemporain.
« Jules Romains illustre une race de créateurs méprisée par les cuistres... Il est un
humoriste, un prince de l’humour. » (Paul Guth)
LA BALLADE DE SIMONE
Une traversée musicale de Simone de Beauvoir
Mise en scène : Nadine Darmon
Avec Michelle Brûlé et Odja Llorca.
Dimanche 19 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire
Deux comédiennes s’apprêtent à passer une audition dans un théâtre : l’une chante,
l’autre joue de l’accordéon. En attendant, elles ouvrent : « Le Deuxième Sexe », et
découvrent que ce texte, fondateur de la pensée féministe, est l’œuvre d’une grande
amoureuse. En effet, à cette époque, Simone de Beauvoir vit une relation sensuelle et
passionnée avec un écrivain américain, Nelson Algren…
Deux femmes d’aujourd’hui, de générations différentes, parlant d’elles-mêmes,
racontent la lutte des femmes à travers une histoire d’amour. Sans chercher à
reconstituer le portrait de la reine de l’existentialisme, elles nous relient à elle, dans
un rapport singulier et actuel.
De Simone à Beauvoir, d’« Un Amour Transatlantique » au « Deuxième Sexe »… c’est
une traversée musicale, entre œuvre et biographie, tendant à transformer l’image,
souvent convenue, de cette femme de tête et de chair, éprise avant tout
d’authenticité et de liberté. « La Ballade de Simone » est une adaptation composée
d’extraits du « Deuxième Sexe » et de la correspondance avec Nelson Algren. Le texte
invite deux comédiennes à rêver sur la dualité d’une icône de la pensée féministe.
Café Philo : A 18h00, à l’Abbaye Sainte-Claire, soir de la représentation, Michelle
Brûlé propose une réflexion sur les thèmes : Qu’est-ce qu’une femme amoureuse ?
Qu’est-ce qu’une femme libre ? Qu’est-ce qu’une femme ?
(Entrée libre)
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ANTIGONE de Sophocle
Mise en scène : René Loyon
Avec Jacques Brücher, Marie Delmarès, Yedwart Ingey, René Loyon,
Adrien Popineau et Claire Puygrenier.
Lundi 20 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus
Œdipe, roi de Thèbes, découvrant l’inceste qu’il a commis, à son insu, avec sa mère
Jocaste, se crève les yeux et fuit son royaume. Ses deux fils jumeaux, Etéocle et
Polynice – nés, comme leurs sœurs Antigone et Ismène, de l’union incestueuse –
héritent du pouvoir, chacun devant régner une année, à tour de rôle. Au terme de la
première année, Etéocle refuse de céder le sceptre à son frère. Celui-ci, furieux, s’allie
à la cité d’Argos – l’ennemi héréditaire – pour tenter de récupérer ce qui lui revient de
droit. Armée thébaine et armée argienne s’affrontent sous les remparts de Thèbes ;
les Thébains sortent victorieux de la bataille, mais les deux frères, dans un combat
singulier, « s’infligent une mort commune, l’un par la main de l’autre ».
Créon, frère de Jocaste, prend alors le pouvoir et, pour rétablir l’ordre et asseoir son
autorité, décide qu’Etéocle sera enterré dignement en héros, tandis que Polynice,
traître à sa patrie, sera livré en pâture aux oiseaux et aux chiens. Quiconque
s’opposera à cette mesure sera lapidé par le peuple. Mais Antigone ne peut supporter
le sort réservé à son frère et, désobéissant aux ordres de Créon, elle veut ensevelir la
dépouille. Elle est arrêtée, conduite devant le roi, qui la condamne à mort, ainsi que
sa sœur Ismène, soupçonnée de complicité. Hémon, fils de Créon et fiancé
d’Antigone, cherche à fléchir son père. Celui-ci s’obstine, gracie Ismène, innocente,
mais fait enterrer Antigone vivante dans un caveau…
A la loi écrite brandie par Créon pour justifier sa décision politique, Antigone oppose la
« loi non écrite », qui exige le respect du territoire des morts. La question reste
évidemment d’actualité : au-delà des croyances religieuses, il n’est pas de société
humaine qui puisse se passer de rites funéraires. A travers l’insoumission d’Antigone à
l’ordre du tyran, se jouent les oppositions du masculin et du féminin, de la jeunesse et
de l’âge mûr, de l’individu et du collectif, des mortels et des dieux…
« Rarement les enjeux politiques ont été aussi bien dégagés. On peut monter
« Antigone » de bien des façons, celle-ci est parmi les plus concluantes qu’on ait
vues. » (Jacques Nerson - Le Nouvel Observateur)
L’AUTHENTIQUE HISTOIRE DE LA COMÉDIE MUSICALE
de Jean-Luc Annaix
Conférence animée et chantée par Christine Peyssens et Jean-Luc
Annaix.
Mardi 21 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire
Vous voulez tout savoir des origines de la comédie musicale ? Saisir les liens qui
relient les spectacles de foire aux grandes œuvres américaines du XXème siècle ?
Mesurer l'importance des artistes noirs dans l'éclosion du genre ? Découvrir le nom et
l'œuvre du véritable inventeur de l'opérette ? Comprendre l'évolution d'un genre qui a
connu bien des avatars ? Retrouver des rythmes qui ont enchanté des générations ?
Entendre des airs inconnus du grand public ou qui ont fait le tour du monde ?
Cette conférence illustrée vous est destinée. Ponctuée de nombreux extraits chantés,
nourrie d'une documentation sérieuse, elle retrace toute l'histoire de la comédie
musicale, de ses origines aux plus récents chefs-d'œuvre.
« Qu’aujourd’hui, à Nantes, dans la patrie de l’enchanteur Jacques Demy, un metteur
en scène écrive de A à Z des comédies musicales à ce point pétillantes a quelque
chose de rassurant… » (Jean-Luc Porquet - Le Canard enchaîné)
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ROMEO ET JULIET de William Shakespeare
Mise en scène : Dominique Serron
Avec Patrick Beckers, Lula Bery, Afazali Dewaele, Martine Godart,
Fanny Hanciaux, Jean-François Maun, Fabien Robert, Martin Swabey et
Luc Van Grunderbeeck.
Mercredi 22 juillet à 21h30 Place de la Liberté
Une légende siennoise donna naissance, au XVIème siècle, à un conte italien de
Masuccio de Salerne, puis à une nouvelle de Luigi Da Porto, qui situa l’action à
Vérone, et donna aux deux amants leurs prénoms définitifs. Le premier qui en
composa une pièce pour la scène fut le grand poète espagnol Lope de Vega, dont une
autre œuvre inspira, plus tard, à Corneille son chef-d’œuvre, « Le Cid ». Mais c’est la
tragédie en cinq actes, en vers et en prose de Shakespeare, publiée en 1597, qui a
transformé l’histoire en un mythe universellement connu.
Roméo Montaigu et Juliette Capulet sont issus de deux familles ennemies. Au cours
d’une fête, ils se rencontrent et s’éprennent d’une passion violente, puis s’unissent
secrètement, grâce à un moine, Frère Laurent, dont l’aide leur est acquise. L’amour
radieux peut-il vaincre la haine ancestrale ?
Dans ce drame, riche en métaphores, Shakespeare emploie une grande diversité de
tons qu’apprécièrent particulièrement les Romantiques, fascinés notamment par la
scène du tombeau des Capulet.
Afin de rendre l’œuvre accessible à un jeune public, Dominique Serron lui apporte des
éléments et un éclairage modernes, où le hip-hop côtoie la valse, où la vidéo se mêle
au théâtre.
« Shakespeare en chair et en vers ! Roméo et Juliette enfin sans complaisance, avec
toute leur humanité, et elle seulement ! » (Roland Duclos - La Montagne)
MISÈRE INTELLECTUELLE
Création, mise en scène et interprétation : Romain Bouteille
Jeudi 23 juillet à 21h00 au Jardin des Enfeus
« Un démocrate sur quatorze est policier !
Douze autres, heureusement, ne sont qu’indicateurs,
Le treizième est en taule et je suis le dernier. »
En gros, il n’y a pas à proprement parler d’Opinion dans un système monétaire.
Voilà ce que réussissent à nous faire approuver, de grand cœur, les confidences
hilarantes d’un artiste-terroriste que le faux-Art des « Pièces Engagées à Gros
Budget » fait vomir.
Il n’y a pas de subvention acceptable, il n’existe pas d’Art qui survive aux faveurs d’un
ministère ou d’un sponsor. Il n’y a pas non plus de démocratie sous l’étendard de la
Religion Monétaire. Ce qui est monétaire est exclusivement monétaire, et un individu
monétaire ne peut être ni un citoyen, ni un artiste, ni un penseur, ni un homme. C’est
un maffioso.
Et le pire de l’affaire est que les raisonnements de ce pirate produisent un effet tel
qu’il est impossible de le désapprouver, fût-ce au plus fayot des arrivistes, au plus
faux-cul des Jésuites ou au plus borné des démocrates…
« … « Misère intellectuelle » est un petit chef-d’œuvre, fait de coups de gueule, de
réflexions sur le théâtre, la société. Si le constat n'est pas optimiste, c'est loin d'être
triste et c'est fort intelligent. Du grand Bouteille. » (Marie-Cécile Nivière – Pariscope)
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LE QUATUOR « CORPS À CORDES »
Mise en scène : Alain Sachs
Avec Jean-Claude Camors, Pierre Ganem, Jean-Yves Lacombe et
Laurent Vercambre.
Vendredi 24 juillet à 21h30 Place de la Liberté
Depuis plus de vingt ans maintenant, Le Quatuor offre son talent et sa folie à un
public de plus en plus large.
Auréolée de ses nombreuses récompenses (trois Molière du meilleur spectacle
musical, une Victoire de la musique), cette formation est devenue une incontournable
référence en matière d’humour musical.
Dans sa nouvelle création, queues de pie et instruments à cordes (violons, alto,
violoncelle) sont toujours de rigueur, à la fois pour poser l’image quasi sacrée de la
plus exigeante des formations de musique de chambre, mais aussi pour se servir
toujours plus de l’incroyable richesse de cet outil musical. Bien sûr, comédie, chant,
danse et mime sont autant d’autres cordes à leur arc.
Ce spectacle n’est pas une simple succession de séquences tantôt musicales, tantôt
humoristiques. Au contraire, au sein de chaque tableau, la musique (toujours
première), l’humour, le geste et la poésie se mêlent de plus en plus intimement. C’est
cette osmose, cet aller-retour permanent du rire enfantin à la métaphore la plus
profonde qui suscitent surprise et éveil permanent dans une savoureuse ambiguïté.
«Les interprètes du Quatuor se mettent littéralement en quatre, et même davantage,
pour deux heures de dinguerie musicale en nœud pap’ et queue-de-pie. De Beethoven
à Vivaldi, ces quatre virtuoses savent tout jouer, et se jouer de tout. Car leur grande
malice, c’est le détournement des chefs-d’œuvre qu’ils accommodent à leur sauce
insensée… Dans cette sarabande burlesque tourbillonnent entre autres « Les feuilles
mortes », « Besame mucho », « L’Internationale » et « Thriller » de Michael
Jackson… » (Le Canard enchaîné)
LE SECRET DU TEMPS PLIÉ
de Gauthier Fourcade, avec l’aide de Marc Gelas
Mise en scène : François Bourcier
Avec Gauthier Fourcade.
Samedi 25 juillet à 21h00 au Jardin des Enfeus
Un homme, que sa femme a quitté, a décidé de regarder le temps passer.
C’est une activité de chaque instant, exclusive, car, dès qu’on se divertit, on ne voit
plus le temps passer ! De cette longue observation, il tire une théorie révolutionnaire
sur le temps, son origine, sa fonction, sa matière, sa couleur, ses intentions ; il nous
explique enfin pourquoi la nuit tombe au lieu de descendre délicatement et s’il y a une
différence entre le temps qui passe et le temps qu’il fait.
Toutes ces affirmations sont étayées par la logique implacable des jeux de mots, ou
jeux de mains, parfois ! Mais, emporté par son discours, il est confronté à son propre
passé, qui lui livre peu à peu ses secrets...
Dans cette pièce, on retrouve l'influence de Raymond Devos, mais aussi celle de la
culture scientifique, philosophie et théâtrale, de l’auteur, que sa rencontre avec le
metteur en scène François Bourcier incite à avancer vers le « théâtre d’humour ».
« S’inscrivant dans la lignée des Michaux, Dubillard, Topor, Devos, Gauthier Fourcade
va bien au-delà du « one man show » traditionnel. Grâce à son jeu, (ou son je) une
véritable pièce à une seule voix s’élabore sous nos yeux. » (François Bourcier)
« Jongleur de mots virtuose, l’humoriste aux allures de Pierrot hisurte nous entraîne
dans ses délires poético-scientifico-philosophiques… (Télérama)
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UN DE LA CANEBIÈRE
de Vincent Scotto, livret d’Henri Alibert et René Sarvil
Mise en scène : Frédéric Muhl Valentin
Avec Lucile Pessey, Cristos Mitropoulos, Benjamin Falletto, Laure
Dessertine, Ali Bougheraba, Sonia Pintor-y-Font, Marc Pistolesi…
Dimanche 26 juillet à 21h30 Place de la Liberté
Une troupe de théâtre forain, les Carboni, est née en 1990, dans le quartier du Panier
à Marseille. Jouissant de l’influence de Carlo Boso, ils affectionnent la Commedia
dell’arte, un genre burlesque et satirique, qu’ils font découvrir au public, dans une
version contemporaine.
Un trio de pêcheurs, Toinet, un grand séducteur, Girelle, le Marseillais fanfaron
typique, Pénible, un poète optimiste, rêve de s’offrir une usine de sardines.
Trois jeunes filles, à la langue bien pendue, gravitent autour de ce trio, ainsi qu’un
vieux beau, Bien Aimé, personnage peu catholique, et un Russe richissime,
Garopouloff, en vacances sur son yacht…
« Un de la Canebière », jouée par les Carboni, c’est l’alliance entre l’opérette
marseillaise et la Commedia dell’arte, ou le moyen de faire jouer les chanteurs et
chanter les acteurs, dans une communion moderne, pour le plaisir du public.
« … la très belle troupe de ce « Un de la Canebière », aux accents jazzy et déjantés,
touche à son objectif : faire rire « à gorge d’employées » et même provoquer de
belles bouffées d’émotion. » (Denis Bonneville - La Marseillaise)
MOTOBÉCANE de Bernard Crombey
d’après « Le Ravisseur » de Paul Savatier
Mise en scène : Bernard Crombey et Catherine Maignan, avec la
complicité de Maurice Bénichou
Avec Bernard Crombey.
Lundi 27 juillet à 21h00 au Jardin des Enfeus
Un fait divers de 1975 a inspiré à Paul Savatier un roman, « Le Ravisseur », dont une
version cinématographique, « La Drôlesse », est signée Jacques Doillon. L’auteur de
ce spectacle, Bernard Crombey, originaire du Nord, a eu l’envie passionnée d’en
réaliser un version théâtrale.
Victor, surnommé « Motobécane », sillonne les routes de Picardie sur sa mobylette
bleue, à la recherche d'étiquettes de bouteilles de vins millésimés. Amandine, dix ans,
qui fait l'école buissonnière, surgit sur sa route et va bouleverser sa vie. Cette
rencontre finira par le conduire en prison dans sa « chambre à barreaux », où il ne
cessera d’écrire à haute voix sa vérité, au cours de son émouvant et drolatique récit,
l’authentique histoire d’Amandine et de Motobécane…
« Cela parle des petites gens, des petites vies, des petites violences à la campagne.
C'est aussi une histoire d'amour étrange et tendre. Le parler au phrasé et à la syntaxe
proches du Picard semble remonter du temps de la terre. C'est poignant, douloureux
et jubilatoire à la fois… » (Télérama)
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SUBLIM'INTÉRIM de Louise Doutreligne
Mise en scène : Jean-Luc Paliès
Avec 7 comédiens chanteurs de la troupe Influenscènes.
Mardi 28 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus
Dans une banlieue de l’Est parisien, après un suicide au Lycée Miro, arrive Liliane,
engagée par le lycée pour aider les jeunes et mener une enquête sur l’imaginaire face
au chômage... Daniel, son épouse Eva, confrontés aux problèmes du travail en intérim
ou au noir, et toute une famille, issue de l’immigration, préparent une fête musicale
pour les 75 ans de la grand-mère, Mamita.
Pendant les quelques jours qui précèdent cette fête, où l’on doit aussi accueillir « les
cousins de Cuba », se jouent et se déjouent les petites comédies et drames du
quotidien, ponctués par les arrivées intempestives de Mamita.
Tous les personnages viennent d’horizons différents, mais sont reliés dans une
« Méditerranéattitude », où se mêlent un rap des banlieues, du flamenco, du latino, le
style Granada espagnol, la bossa nova et le tango, du rock/raï, mais aussi la chanson
française, ou la comédie musicale...
Les artistes, à la fois comédiens et musiciens, dans une recherche collective, mettent
impérativement la musique au service du texte qui, dans ses variations rythmiques,
induit un savoureux mélange entre le parlé et le chanté.
La musique se fait souvenir, voyage, questionnement, désir… bref, ne viendrait-elle
pas alors sublimer ce « boulot de tous les jours » ?... Et si la famille, si justement
décriée, rempart autant que prison, redevenait, face à l’oppression des temps, l’ultime
espace où l’on est accepté comme soi, où l’on peut vivre, voire survivre ?
Louise Doutreligne nous propose un regard cosmopolite et tendre sur cette banlieue
en noir et blanc et… colorée, celle qui n’est pas forcément médiatisée, puisqu’elle frôle
« la périphérie du bonheur ».
« ... du Tango au rap en passant par le Flamenco... la banlieue côté noir et blanc
prend des couleurs... défi relevé par sept comédiens, chanteurs, musiciens, danseurs
attelés à la tâche de reconstituer un puzzle remarquable... » (Le Parisien)
RHINOCÉROS d’après Eugène Ionesco
Mise en scène et interprétation : Jean-Marie Sirgue
Mercredi 29 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire
En 1957, quelques mois avant la parution de la célèbre pièce de Ionesco (qui fut créée
par Jean-Louis Barrault à l’Odéon en 1960), fut publiée une nouvelle, « Rhinocéros »,
un texte oublié aujourd’hui.
Un seul personnage, naïf et courageux, Béranger, y raconte comment,
progressivement, ses collègues, ses amis, se sont transformés en rhinocéros…
« Voilà comment nous sommes devenus nazis » titre la presse allemande, au
lendemain de la création de la pièce au Schauspielhaus de Düsseldorf. Plus tard, lors
de la reprise, J.L. Barrault parle de « … cauchemar burlesque… » et de « … Marx
brothers chez Kafka… »
Mais si le succès de la pièce a quelque peu éclipsé la nouvelle, celle-ci contenait déjà
toute la fantaisie lucide et désespérée de l’auteur, au service d’une démonstration, par
« l’Absurde », de l’avènement du totalitarisme.
« Dans un premier temps, séduits par l’extrême densité de ce texte, nous avons
refusé toute coupe, tout travail « d’adaptation » et nous avons choisi de porter sur
scène, dans son intégralité, la nouvelle de Ionesco. En janvier 2004, à la demande de
la Délégation Départementale d’Indre & Loire de l’association « Mémoire et Espoirs de
la Résistance », nous avons choisi de joindre à la nouvelle l’ultime scène de la pièce
qui voit Beranger s’engager dans un acte de résistance. » (Jean-Marie Sirgue)
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HAMLET de William Shakespeare
Mise en scène : Igor Mendjisky
Avec Clément Aubert, Fanny Deblock, Romain Cottard, Paul Jeanson en
alternance avec James Champel, Yves Jego, Dominique Massat, Imer
Kuttlovci et Arnaud Pfeiffer.
Jeudi 30 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus
Hamlet, fils du défunt roi du Danemark, est ulcéré du remariage de sa mère, la reine
Gertrude, avec Claudius, frère et successeur de son père.
Le château d’Elseneur est hanté, la nuit, par le spectre de son père, qui lui révèle qu’il
a été empoisonné par Claudius et lui demande de châtier le coupable. Profondément
troublé, le jeune prince reste prostré et sombre dans une folie attribuée à son amour
pour la pure et douce Ophélie, fille du grand chambellan Polonius.
Bien qu’ayant obtenu la preuve de la culpabilité de son oncle, Hamlet, pourtant, hésite
à accomplir l’acte vengeur. Le spectre réapparaît, ravivant sa volonté. Au cours d’une
altercation avec la reine, sa mère, Hamlet tue par erreur Polonius... Laërte veut
venger son père et affronte Hamlet, dans un duel mortel pour tous deux. La reine
Gertrude meurt empoisonnée en buvant le breuvage destiné à son fils.
Ce qui nous intéresse dans la pièce, c’est qu’elle pose des questions mais qu’elle les
laisse ouvertes. Shakespeare démonte nos certitudes et choisit de présenter le seul
thème qui, pour lui, ait un sens : le doute. Sa pensée n’est ni figée ni définitive, elle
est vivante et en mouvement.
« La Compagnie des Sans Cou réveille avec un éclat juvénile la matière d’« Hamlet »,
pièce maîtresse du grand Will. Une déferlante qui fait briller le joyau noir de cette
quête existentielle. » (La Terrasse)
FAUT-IL CROIRE LES MIMES SUR PAROLE ?
Création et mise en scène : Claire Heggen et Yves Marc
Avec Ivan Bacciocchi.
Vendredi 31 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire
L’art du mime est multiple. La technique pantomimique d’illusion et d’évocation des
XVIIIème et XIXème siècles a été perfectionnée par Marcel Marceau, entre autres.
Mais les grands acteurs du film muet ont apporté la leur : Chaplin, Keaton, les Marx
Brothers, plus tard Tati. Celle du mime corporel d’Étienne Decroux a été développée
depuis les années 30, en relation, au début, avec Jean-Louis Barrault, comme celles
du clown, du bouffon, du masque larvaire, du choeur antique l’ont été par Jacques
Lecoq. D’autres sont venues des pays de l’Est ( Tomascewsky, Fialka) ou des théâtres
orientaux (Nô, Kabuki, Kathakali, danses indiennes...). Il existe aussi une version
contemporaine du Bûto, et enfin les techniques émergentes des compagnies
gestuelles contemporaines.
... Dans le feutré d’un salon, en aparté avec un public intime et amical, l’acteur, seul,
traverse 25 siècles en 70 minutes. Illusionniste, conférencier, démonstrateur, il fait
renaître les figures de Livius Andronicus, d’Arlequin ou de Pantalon, celles du Pierrot
de Jean-Gaspard Debureau et des Enfants du Paradis ou encore le Bip de Marcel
Marceau. Pour un instant, il convoque la pensée et la statuaire modèle de Decroux,
l’acteur total de Barrault, le clown ou le bouffon de la conception lecoquienne. Pris au
piège du titre, il doit prouver sa crédibilité et, par sa verve, faire revivre les mimes du
passé.
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EAUX-LES-BAINS de Jean-Luc Falbriard et Etienne Bayart
Mise en scène : Jean-Luc Falbriard
Avec Etienne Bayart, Carole Breyer, Daniel Collados, Bruno Dreyfürst,
Jean-Luc Falbriard, Vincent Faller, Aude Koegler et Sophie Thomann.
Samedi 1er août à 21h45 au Jardin des Enfeus
Rien ne se passe vraiment comme prévu à Eaux-les-Bains, centre de cure thermale
fraîchement – et un peu hâtivement – rénové, qu’un couple tente de faire tourner, en
étant au four et au moulin !
Les curistes, eux, essuient les plâtres. Certains, croyant se faire dorloter, découvrent,
au lieu des hammams délassants et des bons repas qu’ils espéraient, la joie des bains
de boue et des régimes de carottes bouillies. D’autres viennent faire soigner aussi
bien leur corps que leur coeur.
De surcroît, dans ces lieux pas vraiment aux normes, débarque un inspecteur,
mandaté par un obscur Ministère de l’Hygiène… Entre soins du corps et peines de
coeur, vrombissements de la clim’ et bains bouillonnants, un vent de panique souffle
dans les couloirs glissants d’Eaux-les-Bains.
C’est un ballet burlesque, en peignoir et sans parole, auquel se livrent le personnel et
les curistes. Les uns font ce qu’ils peuvent pour maintenir le centre à flots, les autres
tentent de trouver leurs repères dans un univers ou rien ne coule de source !
Souligné par une création musicale qui mélange sonorités désuètes, ambiances rétro
et sons aquatiques, le jeu des comédiens libère une énergie et une puissance comique
que n’auraient pas reniées Jacques Tati ou Blake Edwards…
Dans une dynamique et un rythme propres au théâtre gestuel et au burlesque,
différents thèmes sont ici abordés : l’uniformité ou l’inégalité des corps, les
inhibitions, la perte des repères sociaux, la découverte de nouveaux codes, les
fantasmes…
« De l’humour, mais aussi de la tendresse parfois, autour d’un sujet… éclaboussant ! »
(La Provence)
JOURNÉE SOCIÉTÉ DES AUTEURS
Dimanche 2 août
Une lecture à 18h00 à l’Abbaye Sainte-Claire suivie d’un spectacle à
21h00 au Jardin des Enfeus, avec le même billet.
18h00 LES PAPIERS DE L’AMOUR de Slimane Benaïssa
Lu par Lu par Florence Muller, Eric Verdin et Jean-Paul Tribout.
Un Palestinien tombe amoureux d’une Juive. Ils se sont rencontrés à Genève, se sont
découverts, se sont aimés et s’aiment encore, malgré l’actualité, malgré leurs
différences et leurs oppositions, sans se renier ni renier leurs convictions. Ils s’aiment
parce que c’est possible, parce qu’ils n’ont pas besoin de justification, d’autorisation
ou de papiers d’identité pour s’aimer. Ni Roméo, ni Juliette, juste un couple, banal,
dont chacun trouve dans le regard de l’autre la force et la joie de continuer à avancer,
jusqu’à l’attentat...
19h30 Apéritif et Assiette Périgourdine à Sainte-Claire
(entre les deux spectacles)
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JOURNÉE SOCIÉTÉ DES AUTEURS (suite)
Dimanche 2 août au Jardin des Enfeus
21h00 AU-DELÀ DU VOILE de Slimane Benaïssa
Mise en scène : Agnès Renaud
Avec Fatima Aïbout, Myriam Loucif, Khadija el Mahdi et Youval
Micenmacher.
En 1990, l'Algérie est un pays au bord du chaos, qui subit la montée des intégrismes,
l'augmentation du chômage, le désœuvrement des jeunes. Les femmes en sont
souvent les premières victimes.
Deux sœurs conversent à cœur ouvert. La cadette, universitaire, refuse le port du
voile, s'opposant à la volonté de son frère. L'aînée, femme au foyer, tente de la
persuader. La Mère, à la fois conteuse et chanteuse, porteuse d'une sagesse
millénaire, tente de recréer le lien entre les générations. Un musicien est le témoin
muet et attentif du conflit cristallisé autour du frère, souvent cité, jamais présent.
Dans cet intérieur traditionnel algérien, territoire féminin par excellence, la parole,
heurtée, se libère enfin, hors de tout pouvoir masculin.
Dépassant les questions liées au statut de la femme et aux tensions créées par les
mouvements extrémistes, Slimane Benaïssa, dans une langue colorée et pleine
d'humour, pose avec acuité la question de l'individu face au collectif.
« Fatima Aïbout assure une belle performance vocale avec des berceuses et autres
chansons arabes sur l’indépendance des hommes que les femmes, elles, attendent
toujours. » (L’Union)
LE CABARET DES ENGAGÉS
Textes et chansons de Apollinaire, les Sex Pistols, Léo Ferré,
Léopold Sédar Senghor, les Têtes Raides, Boris Vian, JeanBaptiste Clément, Gaston Couté, Niobé, Quilapayun, Sergio
Ortega, Aristide Bruant, Firmin Viry…
Mise en scène : Nicolas Ducron
Avec Rémi Bichet, Nicolas Ducron, Priscille Paccoud et Laurent Soffiati.
Lundi 3 août à 21h45 au Jardin des Enfeus
« Dans la littérature engagée, l’engagement ne doit en aucun cas faire oublier la
littérature. » (Jean-Paul Sartre)
La chanson engagée est une traduction poétique de la pensée qui combat, qui
conteste, qui revendique. Elle est le reflet d’une quête humaniste. Mélancolique,
vindicative ou festive, elle est une formidable source d’émotions et de rassemblement.
Qu’est-ce que l’engagement aujourd’hui en France ?
C’est sur ce thème que le spectacle s’articule, autour d’interviews. Différents points de
vue ont ainsi été récoltés, croisant les origines sociales, les générations...
Les personnages du spectacle sont la représentation vivante et poétique de tous ces
individus, de toutes ces visions du monde.
Quatre protagonistes singuliers animent ce cabaret, des êtres intemporels, fabuleux,
des costumes rapiécés, mélangeant les époques et les cultures, quatre mondes
étranges et poétiques, réunis dans une gamme de couleurs passées, élimées par les
siècles, le tout animé par une équipe de « touche à tout », qui chante, danse, joue
d’instruments divers...
« Par le théâtre, je peux être subversif, tendre ou corrosif, partager mon goût pour la
poésie, qui est, à mon sens, la seule forme possible de liberté. Mon ambition a été,
pendant sept ans, de faire aimer le théâtre aux gens. » (Nicolas Ducron)
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LA FLÛTE ENCHANTÉE de Jean Hervé Appéré et Gil Coudène
d’après l’Opéra de Wolfgang Amadeus Mozart
Mise en scène : Jean Hervé Appéré
Avec Fred Barthoumeyrou, Paula Lizana, Antoine Lelandais, Bérangère
Mehl, Anne Laure Savigny, Bernadette Mercier, Pierre Audigier…
Mardi 4 août à 19h00 au Jardin du Plantier
Spectacle musical tout public
Tamino s’introduit dans le royaume de Sarastro pour y délivrer la douce Pamina, qui a
été enlevée à sa mère, la Reine de la Nuit. Accompagné de Papageno, il doit
surmonter de nombreuses épreuves pour mûrir et s’unir à Pamina. Démons, dragon,
dames émoustillées, prêtres et génies sont du voyage, pour un spectacle endiablé qui
mêle burlesque et fantastique, musique et feux d’artifice, émotion et rire, au son d’un
quintette à vent somptueux.
« La Flûte enchantée » s’adressait, dès sa création, à un public populaire. Aujourd’hui,
les représentations de l’opéra de Mozart touchent plutôt une élite mélomane. Le
dessein de Comédiens & Compagnie est donc de toucher un large public, riche de ses
différences, sociales ou culturelles. Ont été choisis les airs et les chœurs les plus
représentatifs du génie de Mozart, d’une grande densité émotionnelle.
Les dialogues, rapides, à la manière de la Commedia dell’arte, parfois improvisés, ont
pour but de créer des effets comiques. Ils sont enrichis, esthétiquement et
émotionnellement, par des répliques du répertoire français du XVIIIè siècle :
Beaumarchais, Lesage, Marivaux…
La partition musicale est assurée par un quatuor à vent (un basson, deux clarinettes
et un accordéon) auquel se joint parfois une flûte à bec. Une soprano collorature et
une soprano sont associées aux neuf comédiens, qui participent aux chœurs et au
chant. Danseurs, cascadeurs, escrimeurs, manipulateurs, ils prennent une allure de
saltimbanques dans leurs multiples métamorphoses.
Ô CARMEN
de Olivier Martin-Salvan, Anne Reulet-Simon et Nicolas Vial
Mise en scène : Nicolas Vial
Avec Olivier Martin-Salvan et Aurélien Richard au piano.
Mercredi 5 août à 21h45 au Jardin des Enfeus
C’est la création de l'opéra « Carmen », depuis l'audition des chanteurs jusqu'à la
première, dont Louis Bosis, jeune chanteur lyrique, est le personnage principal.
Ce spectacle pour un acteur/chanteur et un pianiste propose un mélange détonant
entre le chant lyrique, et l’art populaire du burlesque et de la pantomime, sur un
mode narratif et rythmique comparable aux « cartoons » les plus fous.
Olivier Martin-Salvan interprète tous les personnages : le ténor, le metteur en scène,
le chef d'orchestre et les principaux interprètes, bien sûr, mais aussi le costumier, la
secrétaire, les choristes, les techniciens... « Ô Carmen » est une oeuvre hybride, dans
laquelle alternent théâtre et chant. Le ton oscille constamment entre le burlesque et la
poésie, le rire franc et le rire jaune, le réalisme et l’onirique. Les personnages,
mélanges de caricature et d’authenticité, deviennent des icônes attachantes.
L’originalité de ce spectacle consiste dans le défi de faire chanter à un jeune ténor
tous les rôles, même ceux des femmes. Et le travestissement théâtral devient
l’occasion de travailler celui de la voix.
« « Ô Carmen » est donc, à mon sens, un objet insolite, toujours « sur le bord », « à
la frontière de »… car il est encore possible, aujourd’hui, de pervertir les étiquettes et
de se jouer, avec respect et tendresse, d’un monde que j’aime tant, ce monde si
incroyable de l’opéra. » (Aurélien Richard, compositeur)
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IL ÉTAIT UNE FOIS, LE THÉÂTRE À
SARLAT
«A l’origine était un homme, Jacques Boissarie, un homme
amoureux de sa ville, Sarlat, et un fou de théâtre. Au cours
de ses promenades, souvent nocturnes, au coeur de la cité,
il ne pouvait empêcher son imagination de voir, en chaque
espace rencontré, un lieu scénique, et de l’associer à une
pièce d’un répertoire qu’il connaissait fort bien.»
Guy Fournier,
Ancien Maire de Sarlat.
Ainsi germait, en 1952, l’idée de créer une alliance entre le
patrimoine sarladais et l’art dramatique. Jacques Boissarie, pionnier
du Festival, entamait sa grande épopée par la création et la mise
en place de stages d’art dramatique.
Ainsi, durant l’été 1952, les stagiaires de fin de cycle présentaient
NUMANCE, mise en scène par Jean Lagénie et SAINTE-JEANNE,
mise en scène par Gabriel Monnet. Jouées en plein air, usant des
décors naturels de la ville, les pièces nécessitaient la participation
et la figuration des habitants...
Sarlat devenait alors atelier, scène et décor de théâtre...
Depuis 1952, le Festival anime les vieilles pierres de Sarlat pendant
l’été.
Aujourd’hui, le Festival, avec sa 58ème édition, est devenu l’un des
hauts lieux de la vie théâtrale française. Il est géré par une
association loi 1901 réunissant des bénévoles passionnés de
théâtre. Le plus ancien de sa catégorie après Avignon, le Festival
des Jeux du Théâtre de Sarlat donne ses représentations en plein
air, dans le décor somptueux de la cité périgourdine.
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LA VILLE DE SARLAT, AU COEUR DU
PÉRIGORD NOIR
Sarlat, ville d’Art...
Entre Dordogne et Vézère, blottie dans son vallon verdoyant, Sarlat
séduit, par la seule vision de ses vieux toits. Parcourir ses ruelles,
c’est lire près de mille années d’architecture authentique où
prédomine, des pavés aux toitures en lauzes, cette pierre blonde
qui, comme l’a dit le poète, boit la lumière le jour pour la restituer
au crépuscule. Sarlat, au patrimoine exceptionnel, est la ville
européenne qui possède le plus grand nombre de monuments
inscrits ou classés au kilomètre carré.
Sarlat au cœur du passé...
Guidés par leur instinct, les premiers hommes avaient choisi le
Périgord. Notre région peut s’enorgueillir d’avoir la plus forte
concentration au monde de grottes préhistoriques et naturelles, de
châteaux, manoirs et gentilhommières.
Du théâtre au coeur de la ville...
En 2009, la programmation, débutant par un spectacle gratuit dans
la ville, est répartie entre quatre lieux :
La Place de la Liberté, berceau du Festival (1200 places)
Le Jardin des Enfeus, lieu clos réservé au théâtre plus intimiste et
aux formes inattendues (450 places)
L’Abbaye Sainte-Claire, lieu de mise en théâtre de petites formes,
de textes non théâtraux (200 places)
Et le Jardin du Plantier, lieu de spectacles tout public (400 places).
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INFORMATIONS PRATIQUES
LOCATIONS
Ouverture de la location :
• Le lundi 29 juin
• Ouverture spéciale pour les membres actifs du 24 au 27 juin
Hôtel Plamon - Rue des Consuls - 24200 Sarlat
Heures d’ouverture :
• Du 24 juin au 17 juillet : tous les jours (sauf le dimanche) de 10h00 à 12h00 et de
15h00 à 18h00.
• Du 18 juillet au 5 août : tous les jours de 10h00 à 13h00 et de 15h00 à 19h00,
billetterie sur les lieux de représentations 30 minutes avant le début des spectacles.
Location sur place, par correspondance ou par téléphone.
PRIX DES PLACES
• Jardin des Enfeus :
• Abbaye Sainte-Claire :
tarif unique de 21 euros (sauf les 23, 25 et 27 juillet :
15 euros)
tarif unique de 15 euros (sauf le 2 août : 21 euros)
• Place de la Liberté :
1ère série : 27 euros
2ème série : 23 euros
3ème série : 17 euros
• Jardin du Plantier :
tarif unique de 15 euros
• Toutes les places à 15 euros ne sont pas numérotées (idem pour le 2 août).
• Réductions :
Les réductions ne sont pas cumulables.
• Abonnements :
De 4 à 5 spectacles - 10%
De 6 à 8 spectacles : - 15%
Plus de 8 spectacles : - 20%
Groupes :
Plus de 10 personnes - 10%
Plus de 20 personnes - 20%
Étudiants, enfants de moins de 15 ans : - 20%
Carte Membre Actif : - 10%
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CONTACTS
FESTIVAL DES JEUX DU THÉÂTRE DE SARLAT
B.P. 53
24202 SARLAT CEDEX
Tél. 05-53-31-10-83
Fax : 05-53-30-25-31
www.festival-theatre-sarlat.com
[email protected]
Président :
Jacques LECLAIRE
Programmation :
Jean-Paul TRIBOUT
Administrateur :
Francis MICHEL
Responsable technique :
Laurent COUQUIAUD
Attaché(e)s de presse :
Paris : Marie-Hélène BRIAN
18 rue Pigalle
75009 PARIS
Tél. 01 42 81 35 23
Fax : 01 42 81 45 27
[email protected]
Sarlat : Tél. 05 53 31 10 83
Fax : 05 53 30 25 31
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