les jeux du théâtre de sarlat 59ème festival

Transcription

les jeux du théâtre de sarlat 59ème festival
LES JEUX DU THÉÂTRE DE SARLAT
59
ÈME
FESTIVAL
Carte Blanche à Jean-Paul TRIBOUT.
Premier d’Aquitaine, le plus ancien après Avignon, le Festival des
Jeux du Théâtre de Sarlat compte parmi les plus renommés de
France.
Au cours de son histoire, le Festival s’est attaché à présenter des
pièces du répertoire classique, mais aussi à faire connaître des
oeuvres contemporaines, des créations variées, ainsi que des
spectacles poétiques, musicaux, et des lectures.
Et pour l’été prochain, selon son habitude, toute l’équipe s’est
employée, sous la houlette de Jean-Paul Tribout, à concocter un
programme éclectique qui puisse enchanter tous les publics.
Du 17 juillet au 4 août 2010, 21 spectacles, dont un spectacle
d’ouverture gratuit et une lecture, des rencontres-débats avec le
public permettent au Festival d’accueillir des artistes confirmés et
de nouveaux talents, comédiens, auteurs et metteurs en scène...
Tous les spectacles sont présentés en plein air.
Les trois lieux mythiques de Sarlat, la Place de la Liberté, le Jardin
des Enfeus, l’Abbaye Sainte-Claire, accueillent pièces classiques et
oeuvres contemporaines.
Un spectacle tout public est joué au Jardin du Plantier.
Un autre, gratuit, invite le public sur la Place de la Liberté.
Dans la journée, Sarladais, chalands et touristes, peuvent suivre le
montage des décors et voir répéter les comédiens.
Chaque année, le Festival attire près de 8.000 spectateurs.
1
LES RENCONTRES DE PLAMON
Du 17 juillet au 4 août, les « Apéritifs de Plamon », animés par
Jean-Paul Tribout, favorisent la rencontre et l’échange entre les
comédiens, les auteurs, les metteurs en scène, les journalistes et le
public.
Les rencontres théâtrales du Festival des Jeux du Théâtre sont
donc consacrées au libre entretien, à propos du spectacle de la
veille et de celui à venir.
Qu’on aime bombarder les artistes de questions doctes ou
farfelues, qu’on préfère se poser en critique dramatique, ou bien
discuter à bâtons rompus, on se régale de petits potins de coulisse,
côté cour ou côté jardin.
Pour conclure avec convivialité ces rencontres et prolonger le
plaisir de l’échange, le Comité du Festival se réjouit d’accueillir les
participants, nombreux, autour d’un apéritif.
SPECTACLE D’OUVERTURE GRATUIT
UN ROI ARTHUR
Opéra pour fanfare et 3 chanteurs d’après Henri Purcell
Mise en scène : Etienne Grebot
Samedi 17 juillet à 18h00 Place de la Liberté
Tout public
« The gods pity mankind that will perish for gold » King Arthur, act I (les dieux
plaignent l’humanité qui périra pour de l’or).
Trois chanteurs lyriques et la fanfare théâtrale Les Grooms présentent une version
singulière et décalée d’un monument de la musique anglaise : « Le Roi Arthur » de
Henry Purcell (1691). Sans partitions, sans décors et sans chef d’orchestre, les huit
membres de la compagnie interprètent, sur le bitume, un spectacle léger, drôle et
rafraîchissant, accessible à tout public et permettant aux non-initiés d’apprécier un
genre de musique souvent réservé aux spécialistes.
La qualité de l’interprétation musicale est irréprochable, les moments comiques
alternent avec les grands airs de l’opéra et le public est séduit par ces comédiensmusiciens hors normes.
« Les Grooms inventent l'opéra de rue avec de véritables chanteurs et un impeccable
orchestre-fanfare. C'est extrêmement drôle. » (Libération)
2
SOUDAIN L’ÉTÉ DERNIER de Tennessee Williams
Mise en scène : René Loyon
Avec Agathe Alexis, Blandine Baudrillart, Clément Bresson,
Laurence Campet, Marie Delmarès, Martine Laisné et Igor Mendjisky.
Samedi 17 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus
Que s’est-il passé à Cabeza de Lobo, pittoresque cité « balnéaire » d’un pays
imaginaire du tiers-monde ? Sébastien Venable, héritier d’une riche famille de la
Nouvelle-Orléans, y est mort dans des conditions mystérieuses. Le seul témoin de
l’événement, sa cousine Catherine, qui l’accompagnait dans son voyage, en fait un
récit si effroyable et si peu vraisemblable qu’elle est déclarée folle ipso facto, et
internée en hôpital psychiatrique. Mais, malgré le traitement qu’elle subit et les
pressions de sa famille pour la ramener à la raison, elle s’obstine dans sa version des
faits, une obstination si insupportable à Madame Venable, mère de Sébastien, qu’elle
décide de faire appel, sous couvert de l’aide financière qu’elle pourrait lui apporter
dans ses recherches, à un jeune psychiatre, spécialiste d’une nouvelle pratique
prometteuse en ces années 30 : la lobotomie…
Sud profond, ambiance tropicale suffocante, famille patricienne toute-puissante,
violence d’une société marquée par l’injustice sociale, le racisme, l’homophobie, nous
sommes dans le monde de Tennessee Williams, un écrivain singulier, et à bien des
égards méconnu, qu’il importe aujourd’hui de faire entendre au-delà des clichés du
naturalisme à l’américaine et du code de jeu psychologique abusivement accolés à son
œuvre.
Dans sa dimension à la fois réaliste et onirique, « Soudain l’été dernier » est une pièce
sur la peur : la peur de l’étranger, la peur de l’homosexuel, la peur du fou, la peur de
l’inconnu… A ce titre, elle est évidemment d’une irrécusable actualité, rendue plus
évidente par une traduction nouvelle.
LES KONKASSEURS DE KAKAO Textes de Hugo à Bedos, de
Pennac à Desproges, Maupassant, Renaude, Prévert...
Mise en scène : Jean-Marie Sirgue
Avec Jean-Marie Sirgue et Serge Rigolet à l'accordéon.
Dimanche 18 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire
Comme son titre l’indique, voilà un spectacle complètement « insensé » : aucune
logique, aucun thème, aucun message. Ne cherchez ni concasseur ni cacao. Il n’y a ni
fil conducteur, ni transition, très peu de décors ou de technique. Il reste
« l’essentiel » : le partage des mots, des notes, de l’humour, de l’émotion… Il suffit
d’éprouver ensemble le plaisir de musarder d’un texte à l’autre, de Hugo à Bedos, de
Pennac à Desproges, en passant par Maupassant ou Prévert… Serge Rigolet, à
l’accordéon, y mêle ses compositions avec bonheur.
« Jean-Marie Sirgue abolit les barrières du temps… On navigue entre passé et présent,
entre imaginaire romanesque et quotidien. Tantôt tragiques, tantôt drolatiques. »
(Geoffrey Leblanc – La Provence)
3
BRASSENS BREL FERRÉ ou l’Interview
de Georges Brassens, Jacques Brel et Léo Ferré
Mise en scène : Aurore Ly
Avec Erwan Courtioux, Gildas Loupiac, Alain Lagneau et Alain Pretin.
Lundi 19 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus
« Vous savez, la mort, je l’ai acceptée. En acceptant de vivre, j’ai accepté de mourir
aussi. »… (Georges Brassens)
Le 6 janvier 1969, Jean-Pierre Leloir, co-fondateur du magazine Rock and Folk, fixe à
jamais sur le papier cette photographie que nous connaissons tous de Georges
Brassens, Jacques Brel et Léo Ferré, autour d’une table, bavardant de leurs sujets
favoris : la chanson, l’art, l’anarchie, la religion, les femmes, leur philosophie...
A l’heure où nombre de chanteurs ne sont plus que des produits-marketing ciblés, et
où peu importent leur voix, les textes ou leur humanité, il est important de retrouver
la chanson comme un véritable véhicule d’émotion. La voix, la diction, et surtout les
paroles doivent faire partie des fondamentaux de la vie d’une chanson.
Brassens, Brel, Ferré étaient des artistes revendicateurs, avec des convictions parfois
atténuées par une pincée de second degré, en marge de la société, ne vivant que
pour leur art. Susceptibles, sensibles, pudiques, ils ne faisaient passer leurs
sentiments que par les paroles qu’ils écrivaient. On les dit poètes. Ils réfutaient ce
terme. Car pour eux, écrire une chanson avec leur cœur et leurs idées, c’était naturel.
Et ils avaient raison. Etre artiste, c’est avoir des convictions, c’est savoir défendre son
opinion.
Leur interview est toujours d’actualité, plus de 40 ans après… Cette pièce est un
hommage.
« On n’oublie pas les artistes. Il faut espérer que leurs traces restent notre avenir. »
(Aurore Ly)
LES CAHIERS DE MALTE LAURIDS BRIGGE
de Rainer Maria Rilke
Adaptation et mise en scène : Bérengère Dautun
Avec Bérengère Dautun et Guillaume Bienvenu.
Mardi 20 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire
Le poète autrichien Rainer Maria Rilke est né à Prague le 4 décembre 1875, dans une
famille qui le destine très rapidement à la carrière des armes. Il est ainsi pensionnaire
dans une école militaire avant d'être renvoyé en 1891 pour inaptitude physique. Il
étudie alors le commerce, avant de revenir à Prague où il exerce le métier de
journaliste et écrit ses premières oeuvres.
A Munich, en mai 1897, il rencontre Lou Andreas-Salomé. Son amour enflammé se
transforme progressivement en amitié réciproque et en admiration mutuelle qui se
poursuit jusqu'à la fin de sa vie. Il voyage en Italie, puis en Russie, avec Lou et son
mari. Il rencontre à cette occasion en 1899 Léon Tolstoï.
En 1901, il épouse une élève d'Auguste Rodin, avec qui il aura une fille, Ruth. Le
couple se sépare un an plus tard et Rilke rejoint Paris en 1905.
Devenu secrétaire de Rodin pour survivre, il confie le soir à son carnet tout ce qu'il ne
peut pas dire : son combat entre deux mondes. Celui qu'il a perdu, vaste et
merveilleux et celui auquel il doit s'adapter, âpre et étroit. Il note, pêle-mêle ses
rêves, ses souvenirs, ses angoisses, ses joies, la nécessité de la solitude,
l’omniprésence de la mort. Malte Laurids Brigge est son double.
« Avec un air désuet, « les Cahiers de Malte Laurids Brigge » restituent pleinement
sur la scène ce mélange inextricable d’états d’âme qui habitent l’être fragile en
devenir, à la fois lucide et excessivement sensible. Belle rencontre. » (La Terrasse)
4
LA NUIT DES ROIS de William Shakespeare
Mise en scène : Nicolas Briançon
Avec Sara Giraudeau, Arié Elmaleh, Chloé Lambert, Henri Courseaux,
Yannis Baraban, Yves Pignot, Jean-Paul Bordes, Emilie Cazanave,
François Siener, Thibaut Lacour, Pierre-Alain Leleu…
Mercredi 21 juillet à 21h30 Place de la Liberté
« En relisant « La Nuit des Rois », j’ai été fasciné, comme chaque fois avec
Shakespeare, par l’extraordinaire modernité, par la merveilleuse fluidité de son
théâtre. C’est cette simplicité dans la narration, cette virtuosité du récit pour nous dire
la complexité, la drôlerie, la profondeur de nos vies, qui fait de Shakespeare le plus
grand dramaturge de tous les temps. » (Nicolas Briançon)
En Illyrie, règne le duc Orsino, amoureux de la belle et riche comtesse Olivia, en deuil,
qui repousse ses avances. Une tempête provoque le naufrage d'un navire venant de
Messine qui transporte Viola et son jumeau Sébastien. Les deux jeunes gens survivent
au naufrage, mais échouent à deux endroits différents de la côte, chacun croyant qu'il
a perdu l’autre. Ils se retrouveront cependant à la cour du duc Orsino où s’ensuivra
une série de quiproquos et de rebondissements…
Oeuvre baroque par excellence, cette pièce est un fin mélange de genres : farce,
comédie, féerie et drame.
« La Nuit des Rois (Twelfth Night) est la nuit des fous où les cœurs déraisonnent, les
sentiments s'envolent, se déguisent et où « ce qui est n'est pas ». Durant deux
heures trente, sur un rythme effréné, Nicolas Briançon offre un divertissement royal,
une fête pour les sens, qui mêle allègrement la farce loufoque et le romantisme
propres à l'esprit shakespearien. » (Nathalie Simon - Le Figaro)
7 nominations aux Molières 2010
LE PAYS DES INSECTES d’après Jean-Henri Fabre
Mise en scène : Philippe Berling
Avec Jacques Mazeran.
Jeudi 22 juillet à 21h00 au Jardin des Enfeus
Jean-Henri Fabre (1823-1915), fils de paysans pauvres, enseigna les mathématiques,
la physique, la chimie et les sciences naturelles, puis se retira à Sérignan, près
d’Orange, pour s’adonner à l’observation des insectes, tout en vivant des droits
d’auteur des très nombreux manuels scolaires et ouvrages de vulgarisation
scientifique qu’il écrivit sur toutes sortes de matières.
Ce sont les Souvenirs entomologiques qui lui valent sa popularité. La méthode
expérimentale, appliquée pour la première fois à l’étude des insectes, aboutit à de
belles découvertes. Car l’ingénieux expérimentateur se double d’un observateur
pénétrant et incroyablement patient.
« … Ce grand savant pense en philosophe, voit en artiste et s’exprime en poète. »
(Edmond Rostand)
« Le Pays des Insectes » regorge de fabuleuses histoires d’amour, de guerre et de
bombance où « pour déclarer sa flamme, le scorpion fait l’arbre droit », où « la mante
religieuse, jamais assouvie d’embrassements et de festins conjugaux peut user
jusqu’à sept mâles, à qui elle fait payer de la vie l’ivresse nuptiale ! »...
Raconté par Fabre, le monde des insectes est celui de Dracula, du Seigneur des
anneaux, du roman courtois, de la science-fiction, une leçon de choses qui est aussi
une très belle leçon d’humanité.
« Seul en scène, Jacques Mazeran nous apparaît comme un instituteur farfelu… ça
rebondit sans cesse comme dans un bon scénario, c'est très imagé, généreux,
convivial, humain… poétique. » (Ludovic Dunod - France Inter)
5
TRAVERSÉE DE PARIS de Marcel Aymé
Mise en scène : Francis Huster
Avec Francis Huster.
Vendredi 23 juillet à 21h30 Place de la Liberté
La nouvelle « Traversée de Paris » et le roman « Le Chemin des écoliers »,
étroitement liés par leur sujet, sont les sources de cette adaptation théâtrale. Le
marché noir, la botte nazie écrasant Paris en 1943, les Français héroïques, collabos,
planqués ou juifs, maréchalistes ou communistes, ivres ou accablés, les petites gens
ou les putains, les résistants ou les cafetiers, gosses ou vieillards, chaussures en bois
ou bérets fatigués, tout y est peint dans un style éblouissant, des dialogues
légendaires et surtout une force morale et humaniste qui élèvent Marcel Aymé au
rang des plus grands. Il a écrit ces deux chefs-d’œuvre en pleine guerre et s’est
engagé ainsi, par son art, à défendre des valeurs de liberté, de courage, de respect,
de tolérance qui l’honorent. Il ridiculise les salauds, il célèbre les petites gens qui en
bavent et ont peur, il fait rire et, le paragraphe suivant, nous émeut aux larmes. Il
donne à ses personnages les couleurs de la vie, la peinture de ses caractères est
saisissante de réalisme social. En chirurgien de l’âme implacable et féroce, il dresse
un portrait de Paris sous l’occupation d’une lucidité, d’une cruauté et d’un comique
inouïs.
1943 - Un peintre qui s'ennuie aide un convoyeur de viande clandestine à traverser,
de nuit, le Paris de l'Occupation...
« Martin, Grandgil, nos semblables, nos frères ? C’est ce que Francis Huster tente de
transmettre. Il y parvient superbement. Quel culot ! Quel talent ! »
(Jean-Christophe Buisson - Le Figaro)
LES TRAVAILLEURS DE LA MER l’exil, la rage, le rêve
d’après Victor Hugo
Mise en scène : Daniel Briquet
Avec Paul Fructus, Jean-Louis Morell au piano et Patrick Fournier à l’accordéon.
Samedi 24 juillet à 21h00 au Jardin des Enfeus
« J’habite dans cet immense rêve de l’océan(…) Ma pensée flotte et va et vient,
comme dénouée par toute cette gigantesque oscillation de l’infini. » (Victor Hugo)
Victor Hugo ouvre le chantier des « Travailleurs de la mer » en 1864, après treize
années d’exil. C’est un homme de soixante-deux ans qui trempe la plume dans
l’encrier de toutes les douleurs : la mort de sa fille aînée, l’emprisonnement de ses
fils, la folie de sa deuxième fille, Adèle…
C’est un aller-retour comme un flux et un reflux , entre Hugo et Gilliat, la mise en
miroir de deux hommes battus par l’histoire et les embruns de la vie. Gilliat le maudit
est bien le double romanesque de Hugo le banni.
…Gilliat n’était pas aimé dans la paroisse. Rien de plus naturel que cette antipathie.
Les motifs abondaient. Il vivait en solitaire. Il n’allait jamais à la chapelle. Il sortait
souvent la nuit. Il revenait toujours avec du poisson. Il avait un « bag-pipe » acheté à
des soldats écossais de passage à Guernesey et dont il jouait dans les rochers, à la
nuit tombante…
Mais cet homme de « rien », marin de Guernesey, persuadé qu’en sauvant un navire
échoué il gagnera l’amour d’une femme et l’estime d’une population, engage une
bataille épique contre les éléments, l’océan, la tempête, une pieuvre, une bataille avec
lui-même. C’est une lutte perdue d’avance avec la destinée, une lutte à mort, mais
furieusement vivante d’un « misérable » qui ne baisse pas les bras, une lutte ici
rythmée par le piano et l’accordéon.
« C’est fort, vivant, chaleureux. À l’image du poète… »
(Jean Pierre Léonardini - L’Humanité)
6
LA DAME DE CHEZ MAXIM de Georges Feydeau
Mise en scène : Hervé Van der Meulen
Avec Agnès Ramy, Patrick Paroux, Yveline Hamon, Henri Courseaux, Alain Payen,
Jean-Louis Martin-Barbaz, Jean-Pierre Gesbert, Hervé Van der Meulen…
Dimanche 25 juillet à 21h30 Place de la Liberté
« La Dame de chez Maxim », représentée pour la 1ère fois en 1899, est sans doute le
plus célèbre et le plus exceptionnel des grands vaudevilles de Georges Feydeau.
Le succès fut immédiat, à tel point que les nombreux provinciaux et étrangers qui
accouraient à Paris pour l‘Exposition Universelle de 1900, ne voulaient pas repartir
sans avoir assisté à une représentation de la pièce, au même titre qu’ils avaient visité
la Tour Eiffel. La môme Crevette, l’héroïne de la pièce, devenait un symbole multiple,
celui de Paris – avec ses monuments – et surtout celui de cette « vie parisienne »
qu’on enviait dans le monde entier.
Au cours d’une nuit de beuverie, le docteur Petypon, bourgeois tout à fait respectable,
a ramené dans son lit une danseuse du Moulin Rouge : la Môme Crevette. Non
seulement il doit éloigner son épouse, mais son oncle, un général arrivé inopinément
des colonies, prend la danseuse pour la femme de son neveu et l’invite à une
réception dans son château en Touraine. Evidemment, la gouaille et le physique de
cette parisienne vont faire fureur dans le petit cercle de la bourgeoisie de province…
tout en détraquant la machine sociale…
Ce qui caractérise avant tout le théâtre de Feydeau, c’est le mouvement, l’allègre
mouvement qui remue, emporte et finalement balaye les personnages.
« La Dame de chez Maxim » est une grande comédie de mœurs qui nous peint la
bourgeoisie aisée de la IIIème République, le monde interlope des nuits parisiennes,
et la société provinciale de la fin du XIXème siècle.
Le médecin de Feydeau à Sacha Guitry : « Mais Monsieur Feydeau est fou ! Ce matin,
encore, il parlait à un oiseau. » « Alors, monsieur, répond superbement Guitry, à ce
compte, il faudrait interner tous les poètes ! »
QUICHOTTE de Miguel Cervantès
Mise en scène : Isabelle Starkier
Avec Eva Castro.
Lundi 26 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire
« Don Quichotte », est un roman fondé sur le rêve, l’illusion, la fiction…, domaine de
l’imaginaire enfantin. Pour Don Quichotte, les auberges sont des châteaux, les
paysannes des princesses, les moulins à vent des géants. Il part, enfant de cinquante
ans, dans le monde réel recouvert du voile de la fiction. Etymologiquement, Don
Quichotte, c’est le porteur de Vérité (traduction de Q’Xote en araméen). Il est le
personnage qui nous aide à interpréter ce qu’il y a derrière la réalité, qui apprend aux
enfants à décoder le monde, à décrypter les signes et à regarder derrière le miroir,
comme Alice. Il nous permet de réinventer les signes cachés, le non-dit, le jeu des
mots, les métaphores – tout ce qui appartient au pouvoir du Livre et de son
interprétation. Don Quichotte, c’est enfin le redresseur de torts, l’homme épris de
justice et d’utopie. Dans notre monde matérialiste, c’est une quête qui mérite qu’on la
retrace au gré d’une histoire fantasque, mais émouvante.
En effet, derrière ces folles aventures, drôles ou cruelles, Don Quichotte se bat non
pour la gloire ou pour survivre, mais dans un élan de courage et par souci de justice.
Valeureux, affable, généreux, il apparaît comme un utopiste révolutionnaire, qui
tourne en farce les pièges du pouvoir et dénonce le cycle insensé de la guerre.
« Les chagrins, monsieur Quichotte, d’après moi bien sûr, ils ne sont pas faits pour les
bêtes mais pour les hommes. Cependant, si les hommes s’y laissent un peu trop aller,
ils deviennent bêtes ».
7
CHARLOTTE CORDAY de Daniel Colas
Mise en scène : Daniel Colas
Avec Patrick Raynal, Yvan Varco, Xavier Lafitte, Jean-Claude Sachot,
Hervé Quentric et Coralie Audret.
Mardi 27 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus
Qui est Charlotte Corday, la « Garce du Calvados » ou « la Vierge au couteau » ?
Monstre, ou Ange sublime ? Une virago assoiffée de sang ou l’emblème de la liberté ?
Arrière-petite-fille de Pierre Corneille, issue d’une famille de petits aristocrates
désargentés, elle se rend pour la première fois de sa vie à Paris le 10 juillet 1793.
Venue de Caen, où elle est née et où elle fut élevée, Marie Anne Charlotte de Corday
d’Armont, de son véritable patronyme, se destine à devenir religieuse. Les décrets de
1791, et la fermeture des couvents, l’empêchent de prononcer ses vœux. Républicaine
convaincue, l’esprit empli des lectures du temps, Plutarque, et J.J. Rousseau, surtout,
les rêves tournés vers les héros qu’affectionnait, dans ses tragédies, son aïeul
Corneille, elle va vivre, à son tour, une effrayante tragédie. Dans ces temps troublés,
où règne la Terreur, Charlotte Corday se convainc que toute la faute incombe au
dictateur du jour : Jean-Paul Marat...
« Cette pièce se veut, au travers de l’évocation de cette double tragédie - mort de
Marat, exécution de Charlotte Corday - une réflexion sur la peine de mort, le
fanatisme religieux, la condition de la femme, et la liberté, liberté des peuples, bien
sûr, mais surtout, et avant tout, liberté individuelle. Celle qui consiste, dans une
société toujours plus uniformisée, contraignante et conformiste - celle d’hier comme
celle d’aujourd’hui - à revendiquer le fait d’avoir le courage d’être soi, à affirmer sa
propre réalité, et sa propre liberté. » (Daniel Colas)
« Un très beau texte. Une réflexion sur le châtiment, le fanatisme, la peine de mort, la
condition féminine. Une immersion dans le passé qui nous donne à réfléchir sur le
présent. Subtile et bien documentée, cette pièce se suit comme un bon polar. »
(Pariscope)
NUIT D’ÉTÉ LOIN DES ANDES OU…
DIALOGUES AVEC MON DENTISTE de Susana Lastreto
Mise en scène : Susana Lastreto
Avec Susana Lastreto et Annabel de Courson au bandonéon.
Mercredi 28 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire
Le spectacle est une réflexion douce-amère sur l'exil et ses multiples visages, sur le
temps qui passe… Il tente de répondre à quelques questions philosophiques… : Qu'ont
en commun Bertin Poirée, le métro Châtelet et le maté ? Un ancien ministre de la
culture et Van Gogh ? Jean-Paul Sartre et une tartine beurrée ? Les dents et la
Cordillère des Andes ? Les sandales à brides et la mort ?
Papiers d’identité, mariages roses ou blancs, apprentissage des codes que l’on ignore,
d’une langue que l’on découvre, chaud, faim, froid, amour, sont quelques-unes des
préoccupations du personnage, femme et migrante éternelle.
Un tapis, une valise et une petite lampe suffisent à faire surgir l’entièreté du monde,
avec l’accompagnement magique du bandonéon… La compagnie G.R.R.R (Groupe
Rires, Rage et Résistance) est née en 1998. Elle est consacrée à la création de textes
dramatiques, pièces musicales, cabarets, avec une esthétique qui mélange genres,
formes, langues, cultures avec la plus grande liberté. Ce théâtre rugit, ou grogne, ou
ronronne parfois, veut parler du monde avec profondeur, humour et légèreté…
« Susana Lastreto a choisi l’humour plutôt que les larmes pour évoquer le parcours de
l’exil… Le bandonéon d'Annabel de Courson ajoute une note d’une troublante
nostalgie ». (M. Bourcet - Télérama)
8
LA GONFLE de Roger Martin du Gard
Mise en scène : Patrick Pelloquet
Avec Didier Royan, Pierre Gondard, Jean Marc Bihour et
Patrick Pelloquet.
Jeudi 29 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus
Roger Martin du Gard, écrivain très classique du roman-fleuve « Les Thibault », prix
Nobel de littérature en 1937, est plutôt méconnu, à tort, aujourd’hui. En réalité, il a
toujours été passionné par le théâtre. Ami de Jacques Copeau, il passait son temps au
Vieux Colombier, où il eut l’idée d’adapter deux pièces de Tchékhov. Il s’intéressait à
tous les métiers du théâtre, au point d’amener sa femme à devenir costumière.
« La Gonfle » fut écrite en 1928 pour Louis Jouvet, mais il eut peur de la monter…
préférant s’investir dans l’œuvre de Giraudoux.
Sexe, ruse et cupidité : avec ces trois mots, on pourrait définir « La Gonfle ».
A partir du double sens que propose le titre – avoir la gonfle veut dire en même
temps être enceinte et gonfler maladivement – le dramaturge traite avec férocité de
l’être humain dès qu’il s’agit de posséder le corps et l’argent de l’autre.
Renouant avec une tradition de la farce du Moyen âge, il brosse un tableau réaliste de
la vie dans la campagne française et invente un monde à la limite du fantastique, en
utilisant un langage mi-patoisant, mi-littéraire, pour des paysans « affreux, sales et
méchants ». « La Gonfle », ce sont des personnages monstrueux : la Bique, vieille
femme atteinte d’hydropisie, la Nioule, bonne à tout faire, créature muette dont le
ventre s’arrondit, Gustave, le neveu vétérinaire, suivi de son domestique Andoche,
attirés par le magot de la vieille.
« « La Gonfle » est une oeuvre formidablement drôle de cruauté. » (Patrick Pelloquet)
ATTILA, REINE DES BELGES ou l’odyssée d’une mère de
Marie-Elisabeth Cornet, Laurent Dubost et Samuel Légitimus
Mise en scène : Samuel Légitimus et Laurent Dubost
Avec Marie-Elisabeth Cornet.
Vendredi 30 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire
Dans une maternité de Bruxelles, Jacqueline, enceinte de deux ans et demi, refuse
d’accoucher. La médecine est impuissante et le mari désespéré. Le médecin fait appel
à une chamane new age, qui va explorer la mémoire de Jacqueline…
Pour remonter aux sources du problème, on visite les dessous du Big Bang, ou des dix
commandements. On apprend comment un truie, dénommée Attila, a avalé les bijoux
d’une grand-mère magyare tyrannique. On passe par la Libération, l’exode d’une
famille hongroise poursuivie par des Bolchevicks, l’Indépendance du Congo Belge, et
pour finir, c’est une scène torride de conception dans une auberge tyrolienne… C’est
surréaliste... Mais tout est vrai ! On voyage du Ciel à la Terre, du présent au passé…
On en rit tant qu’à la fin on en pleure !
Née à Vienne, de parents Croato-Hongrois, et précipitée à l’âge de trois jours en
Belgique au sein d’une famille d’aristocrates, Marie-Elisabeth Cornet pense que les
exilés, comme les enfants adoptés, doivent, un peu plus que tout monde, batailler
pour savoir qui ils sont. Et parce qu’elle est clown, elle a créé ce spectacle pour lever
les secrets et toucher les gens en les faisant rire. Il fallait partir de l’intime pour le
rendre universel.
« Le plus incroyable des parcours, inattendu, malicieux... magma d’existences ! »
9
LE TARTUFFE OU L’IMPOSTEUR de Molière
Mise en scène : Patrice Kerbrat
Avec Myriem Akheddiou, Armand Delcampe, Colette Emmanuelle,
Robert Guilmard, Marie-Line Lefebvre, Quentin Lemenu,
Laurent Micheli, Frédéric Nyssen, Isabelle Roelandt…
Samedi 31 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus
« Non, rien de plus méchant n’est sorti de l’Enfer. » (Acte IV Scène 6)
Issu de la haute bourgeoisie, Orgon s’est laissé subjuguer par Tartuffe, dont il admire
la « foi profonde ». Or, ce dernier n’est qu’un hypocrite, intéressé par la fortune de
son admirateur. Malgré l’hostilité de sa propre famille, Orgon a fait de lui son directeur
de conscience, son confident et son maître à penser. Aveuglé, il s’entiche de son
Tartuffe au point de lui offrir sa fille, son héritage…
Molière dénonce les agissements de la Compagnie du Saint-Sacrement, société
catholique ultraconservatrice. Elle prétend lutter contre les hérétiques, les mœurs
dépravées et les débordements populaires, tout en s’impliquant dans les oeuvres de
charité, par exemple en fondant des hôpitaux. Elle devient rapidement une société
secrète influente : Anne d’Autriche la protège. La première version du « Tartuffe »,
jouée durant les Plaisirs de l’Ile enchantée, fête somptueuse que Louis XIV organise à
Versailles en mai 1664, connaît un vif succès auprès du roi et provoque la réaction
immédiate du parti dévot, mené par Anne d’Autriche, qui se déchaîne contre Molière
et obtient du monarque l’interdiction de la pièce.
Molière se défend en expliquant les intentions de sa comédie. Il finit par obtenir
l’autorisation que « Tartuffe » soit joué, non dans les salles publiques où la troupe se
produit habituellement, mais dans les hôtels particuliers de l’aristocratie. Louis XIV
prend la troupe sous sa protection. Molière, de son côté, modifie son « Tartuffe » et
atténue la violence de certains propos, si bien que le roi autorise à nouveau la pièce,
jouée publiquement le 5 août 1665 avec un succès éclatant.
JOURNÉE SOCIÉTÉ DES AUTEURS
Dimanche 1er août à l’Abbaye Sainte-Claire
Une lecture à 18h00 suivie d’un spectacle à 21h00, avec le même billet.
18h00 CE MATIN, LA NEIGE de Françoise du Chaxel
Mise en lecture : Sylvie Ollivier
Lu par Isabelle Gardien et Loïc Houdré.
Le 1er septembre 1939, l’invasion de la Pologne par l’Allemagne donna le signal de
l’évacuation des Strasbourgeois vers le Sud-Ouest de la France.
La Dordogne, département peu peuplé, vit alors arriver des dizaines de milliers
d’Alsaciens qu’il fallut loger dans les villes et dans les campagnes. Langues, cultures,
styles de vie, tout opposait les Alsaciens et les Périgourdins. Après l’armistice de Juin
40, beaucoup d’entre eux retrouvèrent une Alsace allemande. Un certain nombre, ne
supportant pas le bruit des bottes, revinrent en Périgord et participèrent activement à
la Résistance. Quelques-uns s’y installèrent.
Deux voix racontent la même histoire : la voix d’Anna qui vit les années de guerre
dans cette ferme au milieu des bois, aime un républicain espagnol, le perd, et décide
de construire sa vie là où elle est devenue femme, et la voix de Thomas, le
« taiseux », qui voit arriver cette étrange fille, ne voit qu’elle qui le regarde à peine,
puis rejoint les maquisards. Tous deux ont vécu les mêmes événements douloureux
qui les feront grandir.
19h30 Apéritif et Assiette Périgourdine
(entre les deux spectacles)
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JOURNÉE SOCIÉTÉ DES AUTEURS (suite)
21h00 LE FRICHTI DE FATOU de Faïza Kaddour
Mise en scène : Jean-François Toulouse
Avec Faïza Kaddour et Agnès Doherty.
« Le Frichti de Fatou » repose sur une double dynamique : celle du conte, et celle de
la conférence. Le personnage central, Fatou, raconte sa vie, de son enfance à l’âge
adulte. A travers son expérience, ses mésaventures, et ses prises de conscience, elle
s’éveille peu à peu à la connaissance.
La musique, créée par la musicienne Agnès Doherty (contrebasse et violoncelle),
intervient tel un véritable partenaire de Fatou. Tout à la fois conscience et mémoire
du personnage, voyageant des musiques du Maghreb aux musiques populaires
françaises des années 80, elle vient dialoguer avec le personnage, mettant en relief
ses conflits intérieurs, ses souvenirs, ses secrets intimes, ses convictions ou ses
doutes. Enfin, le rapport à la cuisine est également exploité à travers des sensations
(épices), et la manipulation d’aliments (légumes, fruits)… Le rapport entre la cuisine
et la sexualité, présent à tout moment dans le discours et le parcours du personnage,
est conjugué sur le ton de l’humour pour donner à cette véritable épopée un accent
ludique qui pourra réunir tous les publics sur un thème sensible.
Ce spectacle est aussi l'occasion de parler de la condition de la femme, de sexualité
au sens large, d'intégration, et de traiter de la prévention des maladies sexuellement
transmissibles, telles le SIDA.
« Faïza Kaddour propose un portrait nuancé, bigarré et savoureux de la sexualité
féminine, nourri des deux cultures maghrébine et occidentale. Un frichti aux multiples
ingrédients, personnels et intimes souvent, nés d’une observation fine de son
environnement. » (A. Santi - La Terrasse)
LE PRÉJUGÉ VAINCU de Marivaux
Mise en scène : Jean-Luc Revol
Avec Olivier Broda, Marie-Julie De Coligny, Louise Jolly, Cédric Joulie et
Anne-Laure Pons.
Lundi 2 août à 21h45 au Jardin des Enfeus
« Le Préjugé vaincu », pièce en un acte, représentée pour la première fois par les
Comédiens Français, le 6 août 1746, est la dernière oeuvre de Marivaux jouée dans
un théâtre public. Elle connaît un fort succès à sa création, mais n’est plus jouée
depuis 1869. Marivaux a déjà abordé le thème du préjugé social aux prises avec
l'amour dans « Le Jeu de l'amour et du hasard ». Les valets, habituellement maîtres
du jeu, sont ici les auxiliaires de Dorante, qui découvre, seul, par intuition, le moyen
de triompher de la fierté d'Angélique.
Le jeune homme, fortuné, mais d’extraction modeste, n’ose avouer à celle-ci qu’il
l’aime, car, bien que raisonnable, elle veut se marier avec un homme de haute lignée
sociale. Comment parviendra-t-il à gagner son cœur ?
Le théâtre de Marivaux s’accommode bien des transpositions. Les années 50
annoncent la libération de la femme et le vent de liberté de la décennie suivante.
Angélique pourrait être de ces femmes-là, encore sous le joug familial et opposant
déjà aux hommes une résistance. Les comédiens dansent le mambo, qui rythme la
pièce. C’est une danse sensuelle et entraînante, qui laisse parler le corps, une sorte
de libération par le corps mêlée d’érotisme.
« La légèreté du mambo sied parfaitement au célèbre marivaudage. Jaune canari,
violet, rose bonbon, la vivacité des couleurs et des costumes rencontre celle des
dialogues. Les acteurs s’amusent visiblement… » (Le Journal du Centre)
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LE MÉDECIN MALGRÉ LUI de Molière
Mise en scène : Jean-Daniel Laval
Avec Damien Coden, Clotilde Daniault, Cédric Miele,
Alexandre Tourneur, Camille Voitellier, Tiphaine Vaur et Vincent Caire.
Mardi 3 août à 19h00 au Jardin du Plantier
Tout public
Martine, femme de Sganarelle, se plaint à son mari de son ivrognerie et de sa
paresse. Celui-ci répond par des plaisanteries et finit par la battre.
Pour se venger, elle le fait passer pour un médecin habile aux yeux de Valère, qui en
cherche un pour son maître, et elle affirme qu’il ne consent à reconnaître sa
profession que lorsqu’il a été bien battu. La fille de Géronte, Lucinde, est devenue
muette, ce qui retarde son mariage avec un riche parti que son père avait choisi pour
elle. Sganarelle, introduit dans la maison comme médecin, fait preuve d’une érudition
éblouissante, à coups de latin de cuisine et de considérations pseudo-scientifiques…
Mais il apprend de la bouche de Léandre, amant de Lucinde, que ce mal mystérieux
est une comédie que la jeune fille joue à son père pour échapper au mariage qu’on
veut lui imposer….
Avec « Le Médecin malgré lui », Molière retourne à ses origines, la farce issue de la
tradition médiévale et de la « commedia dell’arte ». Toutefois, si « Le Médecin malgré
lui » est une farce, elle n’en est pas moins une œuvre de la maturité de Molière, par
sa composition rigoureuse, la beauté et le naturel de sa langue. Molière s’amuse à
parodier le langage des médecins de son époque, dans un heureux divertissement qui
fit rire ses contemporains tout autant que des générations de spectateurs.
Parés de leurs costumes aux couleurs vives et de leurs masques, les comédiens
donnent à cette farce une dimension comique aux allures de bande dessinée, le tout
entrecoupé de clins d’œil musicaux, de bruitages évocateurs et de chansons.
LA MÉGÈRE À PEU PRÈS APPRIVOISÉE
Une comédie musicale d’à peu près William Shakespeare
Mise en scène : Alexis Michalik
Avec Dan Menash, Gregory Juppin, Fanny Aubin, Olivier Dote Doevi,
Leilani Lemmet, Regis Vallée, Alexis Michalik et Louis Caratini.
Mercredi 4 août à 21h45 au Jardin des Enfeus
William Shakespeare a joué en 1594 cette comédie en 5 actes, en vers et en prose,
qu’il a écrite avec l’aide d’un collaborateur qui n’a pas pu être identifié de façon
certaine.
Battista, riche seigneur de Padoue, a deux filles. Des prétendants font la cour à
Bianca, la cadette, mais le père a décidé de ne la marier qu’après avoir « casé »
l’aînée, Katarina, jeune femme entêtée, au caractère difficile. Arrive de Vérone un
gentilhomme, Petruccio, qui veut épouser une femme riche. Il convainc donc Battista
de lui présenter sa fille aînée, puis de lui donner sa main. Il emmène Katarina à
Vérone et entreprend de la « dresser »…
Alexis Michalik donne une version très personnelle de cette pièce, en supprimant les
scènes finales, particulièrement misogynes, selon la tradition médiévale et latine, et
en y mêlant des chansons, de la danse. Il en émane un pur divertissement
shakespearien influencé par Broadway, dans une
retraduction de l’œuvre très
sensible et très drôle.
« Il faut du toupet pour s’attaquer à cette immortelle comédie de Shakespeare et en
tirer un spectacle musical, quand on dispose en tout et pour tout d’un piano, d’une
guitare et des voix des interprètes. Preuve que la foi ne transporte pas seulement les
montagnes, mais aussi le public. De joie. » (Jacques Nerson - Le Nouvel Observateur)
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IL ÉTAIT UNE FOIS, LE THÉÂTRE À
SARLAT
« A l’origine était un homme, Jacques Boissarie, un homme
amoureux de sa ville, Sarlat, et un fou de théâtre. Au cours
de ses promenades, souvent nocturnes, au coeur de la cité,
il ne pouvait empêcher son imagination de voir, en chaque
espace rencontré, un lieu scénique, et de l’associer à une
pièce d’un répertoire qu’il connaissait fort bien. »
Guy Fournier,
Ancien Maire de Sarlat.
Ainsi germait, en 1952, l’idée de créer une alliance entre le
patrimoine sarladais et l’art dramatique. Jacques Boissarie, pionnier
du Festival, entamait sa grande épopée par la création et la mise
en place de stages d’art dramatique.
Ainsi, durant l’été 1952, les stagiaires de fin de cycle présentaient
NUMANCE, mise en scène par Jean Lagénie et SAINTE-JEANNE,
mise en scène par Gabriel Monnet. Jouées en plein air, usant des
décors naturels de la ville, les pièces nécessitaient la participation
et la figuration des habitants...
Sarlat devenait alors atelier, scène et décor de théâtre...
Depuis 1952, le Festival anime les vieilles pierres de Sarlat pendant
l’été.
Aujourd’hui, le Festival, avec sa 59ème édition, est devenu l’un des
hauts lieux de la vie théâtrale française. Il est géré par une
association loi 1901 réunissant des bénévoles passionnés de
théâtre. Le plus ancien de sa catégorie après Avignon, le Festival
des Jeux du Théâtre de Sarlat donne ses représentations en plein
air, dans le décor somptueux de la cité périgourdine.
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LA VILLE DE SARLAT, AU COEUR DU
PÉRIGORD NOIR
Sarlat, ville d’Art...
Entre Dordogne et Vézère, blottie dans son vallon verdoyant, Sarlat
séduit, par la seule vision de ses vieux toits. Parcourir ses ruelles,
c’est lire près de mille années d’architecture authentique où
prédomine, des pavés aux toitures en lauzes, cette pierre blonde
qui, comme l’a dit le poète, boit la lumière le jour pour la restituer
au crépuscule. Sarlat, au patrimoine exceptionnel, est la ville
européenne qui possède le plus grand nombre de monuments
inscrits ou classés au kilomètre carré.
Sarlat au cœur du passé...
Guidés par leur instinct, les premiers hommes avaient choisi le
Périgord. Notre région peut s’enorgueillir d’avoir la plus forte
concentration au monde de grottes préhistoriques et naturelles, de
châteaux, manoirs et gentilhommières.
Du théâtre au coeur de la ville...
En 2010, la programmation, débutant par un spectacle gratuit dans
la ville, est répartie entre quatre lieux :
La Place de la Liberté, berceau du Festival (1200 places)
Le Jardin des Enfeus, lieu clos réservé au théâtre plus intimiste et
aux formes inattendues (450 places)
L’Abbaye Sainte-Claire, lieu de mise en théâtre de petites formes,
de textes non théâtraux (200 places)
Et le Jardin du Plantier, lieu de spectacles tout public (400 places).
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INFORMATIONS PRATIQUES
LOCATIONS
Ouverture de la location :
• Le lundi 28 juin
• Ouverture spéciale pour les membres actifs du 23 au 26 juin
Hôtel Plamon - Rue des Consuls - 24200 Sarlat
Heures d’ouverture :
• Du 23 juin au 16 juillet : tous les jours (sauf le dimanche) de 10h00 à 12h00 et de
15h00 à 18h00.
• Du 17 juillet au 4 août : tous les jours de 10h00 à 13h00 et de 15h00 à 19h00,
billetterie sur les lieux de représentations 30 minutes avant le début des spectacles.
Location sur place, par correspondance ou par téléphone.
PRIX DES PLACES
• Jardin des Enfeus :
• Abbaye Sainte-Claire :
tarif unique de 21 euros (sauf les 22 et 24 juillet :
15 euros)
er
tarif unique de 15 euros (sauf le 1 août : 21 euros)
• Place de la Liberté :
1ère série : 27 euros
2ème série : 23 euros
3ème série : 17 euros
• Jardin du Plantier :
tarif unique de 15 euros
• Toutes les places à 15 euros ne sont pas numérotées (idem pour le 1er août).
• Réductions :
Les réductions ne sont pas cumulables.
• Abonnements :
De 4 à 5 spectacles - 10%
De 6 à 8 spectacles : - 15%
Plus de 8 spectacles : - 20%
Groupes :
Plus de 10 personnes - 10%
Plus de 20 personnes - 20%
Étudiants, enfants de moins de 15 ans : - 20%
Carte Membre Actif : - 10%
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CONTACTS
FESTIVAL DES JEUX DU THEATRE DE SARLAT
B.P. 53
24202 SARLAT CEDEX
Tél. 05-53-31-10-83
Fax : 05-53-30-25-31
www.festival-theatre-sarlat.com
[email protected]
Président :
Jacques LECLAIRE
Programmation :
Jean-Paul TRIBOUT
Administrateur :
Francis MICHEL
Responsable technique :
Laurent COUQUIAUD
Attaché(e)s de presse :
Paris : Marie-Hélène BRIAN
18 rue Pigalle
75009 PARIS
Tél. 01 42 81 35 23
Fax : 01 42 81 45 27
[email protected]
Sarlat : Tél. 05 53 31 10 83
Fax : 05 53 30 25 31
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