Porcelets de qualité, bien nourrir la truie

Transcription

Porcelets de qualité, bien nourrir la truie
Calcialiment préconise un alim
de la mise bas jusqu’à l’échogr
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J + 70
Ici se
construit
le poids de
naissance et
l’uniformité de
la portée
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MODE D’ACTION ET EFFETS
DE L’EMBRYLAC
n
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Sevrag
L
«
es truies de notre élevage expérimental de SaintJudoce ont sevré 14,6 porcelets par portée en
2013. En 2014, nous serons à plus de 15 »,
indique Pierre-Stéphane Revy, responsable
du service recherche et développement chez
Calcialiment (voir aussi Réussir Porc, octobre 2014, page
21). Une réussite qu’il attribue en grande partie à l’application stricte du programme Embrylac développé par l’entreprise depuis plus de deux ans. « J’estime que ce programme
nous fait gagner un porcelet par portée. » Le concept alimentaire développé par Calcialiment est basé sur une alimentation biphase originale. L’aliment utilisé en maternité,
Embrylac, est également distribué jusqu’à l’échographie.
L’aliment de gestation prend ensuite le relais jusqu’à la mise
bas suivante. « Embrylac a pour objectif de couvrir entièrement les besoins des truies et des embryons, depuis la mise
bas jusqu’à la nidation des embryons dans l’utérus. C’est
pendant ces deux périodes que se construisent le poids de
naissance et l’uniformité de la portée suivante. »
J -5
Ovulation
L’aliment Embrylac proposé par Calcialiment est distribué aux truies
de la mise bas jusqu’à la nidation des embryons dans l’utérus, les deux
périodes durant lesquelles se constituent le poids de naissance
et l’uniformité de la portée.
a
ng
tio
n
Élo + 10
J
Implantation
J + 15
Éch
J + ograp
28 hie
Aliment gestante
Aliment Embrylac
Source : Calcialiment
La Hy-D améliore de tonus musculaire
Pour cela, Embrylac agit en premier lieu sur la tonicité
l’ovulation et l’implantation embryonnaire. Les micro-nutrimusculaire des truies à la mise bas, essentielle pour dimiments qu’il contient contrôlent les substances ayant une action
nuer le risque d’asphyxie et limiter le nombre de mort-nés.
néfaste sur ces aspects. » Ce sont les fameux antioxydants
« Nous utilisons une forme de vitamine D3 rapidement assi(voir aussi page 44), en tête desquels se trouve la vitamine
milable par l’organisme (la Hy-D de DSM). Elle améliore le
E, incorporée à plus de 150 mg/kg, une dose largement
tonus musculaire en favorisant la fixation et le relargage du
supérieure aux besoins stricts des truies. « Nous utilisons
calcium », explique Pierre-Stéphane Revy.
aussi de la sélénométhonine, une forme organique de séléEnsuite, Calcialiment met l’accent sur
la qualité des matières premières qui
LE SÉLÉNIUM ORGANIQUE A UN EFFET BÉNÉFIQUE
composent l’aliment pour favoriser l’inSUR LA QUALITÉ DES EMBRYONS
géré et maximiser la production de lait.
Il faut en particulier s’assurer de l’abTémoin (sans Selenium
Sélénométhionine Ecart
sence de mycotoxines. Les valeurs nutrisélénium)
inorganique
tionnelles sont élevées: plus de dix méga
+1%
14,3
14,3
15,2
Taille de portée
joules d’énergie nette par kilo, ce qui
+ 10 %
1,36
1,31a
1,46b
Poids des embryons de 28 jours (g)
limite la fonte musculaire en maternité,
+5%
20,5
20,1a
21,2b
Longueur des embryons (mm)
accélère la remise en état des truies et
+ 50 %
208
197a
298b
Teneur en sélénium des embryons (ng)
favorise de meilleures venues en chaleur.
Source : Fortier et al, 2012.
« Embrylac agit aussi directement sur
22
n° 222 • janvier 2015
iment
graphie
REVY, RESPONSABLE
1PIERRE-STÉPHANE
R&D CALCIALIMENT. « Embrylac agit
directement sur l’ovulation et
l’implantation des embryons dans
l’utérus, grâce aux antioxydants
qu’il contient. »
nium. Contrairement à sa forme inorganique dont la digestibilité est inférieure
à 5 %, le sélénium sous forme de méthionine est assimilé à 100 % par l’organisme,
en même temps que l’acide aminé dans
lequel il prend place. » Des résultats d’essais très significatifs montrent un effet
réel du sélénium organique sur le poids
et la qualité des embryons (voir tableau).
« Ces effets améliorent la vitalité et l’homogénéité des porcelets à la mise bas
suivante, contribuant ainsi à une meilleure prolificité et à une augmentation
du poids de portée. »
Impact positif sur l’homogénéité
des portées et le poids au sevrage
Le surcoût d’Embrylac par rapport à un
aliment de lactation standard, fabriqué
à la ferme ou par des fabricants industriels partenaires de Calcialiment, est
d’environ dix euros par truie et par an.
« Au regard des retours d’éleveurs qui nous
confirment l’impact de ce programme
alimentaire sur l’homogénéité des portées
et le poids au sevrage notamment, ce
surcoût est largement compensé par l’amélioration des performances techniques,
quelle que soit la génétique », conclut
Pierre-Stéphane Revy. p Dominique Poilvet
« Des porcelets plus homogènes et des
truies en meilleur état au sevrage »
À la SCEA Ar Pemoc’h Breiz
à Miniac-sous-Bécherel
en Ille-et-Vilaine, Catherine, Michel
et Dominique Even appliquent
le programme Embrylac depuis
décembre 2013. Les résultats
techniques des six dernières bandes
de 40 truies montrent une
amélioration de la fertilité de cinq
points (96,5 %). À génétique égale
(truies Nucléus en autorenouvellement et verrat Piétrain Nucléus),
la prolificité a également progressé
(+ 0,4 porcelet né vivant par portée),
de même que la productivité (12,2
sevrés par portée, en hausse de 0,5
porcelet). « Nous avons principalement constaté une meilleure
homogénéité des portées, un critère
que nous cherchons à améliorer pour
limiter les pertes en maternité »,
explique Catherine Even.
Un aliment concentré pour couvrir
les besoins en nutriment
Le programme alimentaire appliqué
en maternité est poussé. La distribution à sec au doseur permet d’individualiser les rations. Les truies de
rang de portée supérieur à 4
reçoivent 2,5 kg d’aliment dès le
lendemain de la mise bas. « Je fais
une transition avec de l’aliment
gestante pour les truies plus jeunes
et surtout pour les primipares,
qui allaitent les plus petits porcelets,
ceci afin d’éviter l’apparition
de diarrhées. » Pendant la première
semaine de lactation, la ration est
augmentée de 500 grammes par
jour, puis un peu moins vite ensuite,
DE GAUCHE À DROITE : Catherine et
1Michel
Even, avec Franck Perraud,
technicien Calcialiment.
pour atteindre un plafond de 9 à 10 kg
par jour. Il arrive que certaines truies
« calent » en consommation. « Pour
ces truies, il est d’autant plus important
d’utiliser un aliment concentré en
maternité, afin de couvrir leurs besoins
quotidiens en nutriments », explique
Franck Perraud. Au moment des
inséminations, Michel Even mesure
l’épaisseur de lard dorsal (ELD) de
toutes les truies, pour ensuite leur
appliquer une quantité d’aliment
qu’il peut individualiser jusqu’à
l’échographie, grâce aux doseurs
individuels qui équipent également
la verraterie. « L’objectif est d’avoir
un maximum d’ELD entre 13
et 14 millimètres »,
explique-t-il. Fiches bandes à l’appui,
il constate que la plupart atteignent
cet objectif. « Nous avons très peu
de truies fortement amaigries au
sevrage. Les chaleurs sont regroupées.
Au final, je suis obligé de réformer
des truies pleines après l’échographie »,
conclut Michel Even. p D. P.
AMÉLIORATION DES PERFORMANCES DE REPRODUCTION
AVEC EMBRYLAC À LA SCEA AR PEMOC’H BREIZ
Nombre de bandes
Nombre de truies
Fertilité
Nés totaux/portée
Nés vivants/portée
Sevrés/portée
Poids au sevrage
Programme classique
6
308
91,2 %
14
13,2
11,7
5,86 kg
Programme Embrylac
6
315
96,5 %
14,4
13,5
12,2
5,82 kg
Ecart
+ 5,5 %
+ 0,4
+ 0,3
+ 0,5
=
n° 222 • janvier 2015
23