L`amplitude de diffusion sera, contrairement au RX, indépendante
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L`amplitude de diffusion sera, contrairement au RX, indépendante
La diffraction des neutrons – compléments - Variation avec l’angle de diffusion du facteur de diffusion atomique pour lesrayons X et des amplitudes de diffu • L’amplitude de diffusion sera, contrairement au RX, indépendante de l’angle de diffusion (dimension du diffuseur 104 à 105 fois plus petite que λ). • cette amplitude de diffusion va varier d’un élément à l’autre et même d’un isotope à un autre. • l’expérience montre qu’elle est toujours de l’ordre de grandeur de 10-12 cm (voir tableau) L’amplitude de diffusion magnétique s’écrit : am = r0γ/2 M f(K) où M est la mesure du moment magnétique de l’atome, en magnéton de Bohr électronique et f(K) le facteur de forme magnétique de l’atome. C’est l’analogue du facteur de diffusion atomique pour les rayons X, à ceci près : • le facteur de forme est normalisé à l’unité pour un angle de diffusion nul ; • il ne concerne que la couche électronique incomplète responsable du magnétisme atomique ; • sa valeur : 0,27 M 10-12 cm implique que pour un moment magnétique de quelques µB, les amplitudes de diffusion magnétique sont du même ordre de grandeur que les amplitudes de diffusion nucléaire. On peut ainsi avoir accès à M (mesure du moment magnétique atomique) et f (K), ce qui permet d’avoir des renseignements sur la couche électronique responsable du magnétisme. Les neutrons polarisés Constitue une technique supplémentaire d’étude du magnétisme d’une grande sensibilité. Pour le montrer, prenons le cas simple d’un cristal ferromagnétique constitué d’une seule espèce d’atome. On suppose que l’on fait arriver sur ce cristal un faisceau de neutrons complètement polarisés (tous les spin parallèles à une direction Z que nous choisissons perpendiculaire au plan de diffusion). Le cristal est en outre saturé dans la direction Z par un champ magnétique suffisant, on peut montrer qu’il y a cohérence entre les ondes « nucléaires » et « magnétiques », c’est à dire que l’intensité diffractée n’est plus proportionnelle à an2 + am2 (non polarisés) mais à (an + am)2. Si on inverse la direction de polarisation, les amplitude se retranchent et alors l’intensité diffractée devient proportionnelle à (an-am)2. I+ a n + a m ≡ − I an − am 2 an 1+ a m = 1− an a m 2 Si on suppose que am est faible devant an, on peut écrire : I+ am ≅ 1 + 4 an I− Avec des neutrons non polarisés, le rapport entre l’intensité sans champ et avec champ de saturation serait : 2 2 am I(0) a n + a m ≡ = 1 + 2 I( H ) a an n 2 Si on suppose que am soit le dixième de an, le signale magnétique ne représente que 1% du signal nucléaire dans le cas des neutrons non polarisés. Dans le cas des neutrons polarisés, le contraste entre I+ et I- est de 40%. Montage expérimentale ChampSpinChampSpinChampguideChampguideChampguideEchantillonCryoflipper Feuille sup Application des neutrons polarisés : Permet des mesures précises des facteurs de forme magnétique dans les métaux ferromagnétiques (Fer, Co, Ni, Tm, Tb, Gd), dans le but d’obtenir, par inversion de Fourier, la densité de spin des électrons de la couche 3d, responsable du magnétisme. En effet, les orbitales électroniques de la couche 3d sont : 2 eg et 3 t2g. Dans l’atome libre, répartition statistique sur les deux types d’orbitale -> densité de spin sphérique et fonction de la distance r au noyau. Lorsque l’atome est engagé dans un cristal, on a souvent une répartition différente. Ceci induit une répartition non sphérique de la densité de spin -> fonction de r et de la direction. Cela se manifeste par le fait que, pour deux réflexions différentes correspondant à la même valeur absolue du vecteur de diffusion (2θ), la valeur de f(K) ne sera pas la même. Ex : (511) et (333) – (442) et (600) dans un cubique Facteur de forme magnétique du nickel 2- Détermination du champ local Principe : on utilise les moments magnétiques des noyaux appartenant au cristal pour déterminer le champ magnétique qui est créé par les atomes magnétiques. Ce champ varie follement dans le cristal. Par diffraction des neutrons, on détermine les composante de Fourier de ce champ (permet de restituer la structure) alors que dans la RMN et la spectrométrie Mössbauer, on atteint la valeur du champ local en des positions bien définies du cristal. a- Le champ local r Soit un noyau de spin I et de moment magnétique r γ_ I . Le potentiel d’interaction entre ce noyau et le reste du cristal peut s’écrire : r V = 2βγh I ∑ i r r r r r li si 3( ri ⋅ si ) ri 8π r r + si δ( ri ) 3 − 3 + 5 3 r r r i i i que l’on peut mettre sous la forme : r r V = − H loc ⋅ γh I r Où H loc est l’opérateur représentant le champ magnétique à l’emplacement du noyau. Le terme en 8!/3 est appelé le terme de contact. Il est nul en dehors du noyau et il fournit la contribution prépondérante au champ local. On est alors conduit au même terme d’interaction que dans le cas de la structure hyperfine en résonance paramagnétique : r r V = AI ⋅ S r où S est le spin total de l’ion considéré. Deux cas sont à considérer : 1) L’atome n’est pas magnétique, le champ local n’est autre que le champ dipolaire produit par l’ensemble des moments magnétiques du réseau. 2) L’atome est magnétique, au champ dipolaire s’ajoute le champ hyperfin. L’ordre de grandeur du champ dipolaire est 104Oe. L’ordre de grandeur du champ équivallent au couplage hyperfin est 105 à 106 Oe. b- Résonance magnétique nucléaire Dans les expériences usuelles de RMN, les moments magnétiques nucléaires sont un champ extérieur statique H0. Soumis à un champ radiofréquence de pulsation _, ils entrent en résonance lorsque _ est égale à la fréquence propre, _0 = _H0 Dans une substance magnétiquement ordonnée, les noyaux sont soumis naturellement au champ local Hloc dans lequel il peuvent résonner à la fréquence _0 = _Hloc Si le rapport gyromagnétique est connu, on déduit directement le champ de la mesure de la fréquence de résonance c- La spectrométrie Mössbauer Lorsqu’un noyau doué d’un moment magnétique se trouve placé dans un champ magnétique, l’énergie des différents niveaux de l’atome auquel appartient ce noyau se trouve décomposée (structure hyperfine). la RMN mesure cette décomposition des niveaux, dont l’amplitude est environ 10-1 cm-1. D’une façon plus générale, lors de toute transition entre deux états, il y a décomposition de la raie spectrale correspondante du fait de l’interaction entre le noyau et le champ magnétique local. Lorsque cette transition a lieu entre deux états nucléaires, l’énergie qui lui correspond est au moins de quelques dizaines de keV (108 cm-1). La décomposition provenant de la structure hyperfine est donc extrêmement petite. La spectrométrie Mössbauer a un pouvoir séparateur remarquable ce qui permet d’en tirer des renseignement quantitatifs très précis. Principe : Un corps ne peut absorber que les radiations qu’il est susceptible d’émettre. Pour le Fer57 (2,2 % dans le fer naturel), la transition utilisée à une énergie de 14,4 Kev et s’effectue entre deux niveaux nucléaires de spin I0=1/2 et Ie=3/2. Elle permet d’atteindre les paramètres suivants : - le déplacement isomérique IS; - l’éclatement quadrupolaire ; - le champ magnétique hyperfin H (local ou transféré) a) Le déplacement isomérique IS entre l’état fondamental et l’état excité est fourni par l’expression suivante : IS = _Ee-_Ef = 4!/5 Ze2R2_R/R __(0)_2 où R est le rayon effectif moyen, _R/R sa variation relative entre l’état excité et l’état fondamental. IS est calculé par rapport à une substance de référence (fer). Ce paramètre fournit des informations quant à la nature de la liaison chimique. (via __(0)_2) b) L’effet quadrupolaire. Cet effet n’existe que si la symétrie autour du noyau résonnant est inférieur à la symétrie cubique. Il est mesuré par l'éclatement quadrupolaire Δ. Les électrons dont la fonction d’onde est sphérique n’ont aucune influence sur l’éclatement quadrupolaire. Par contre, Δ peut apporter d’utiles renseignements sur le remplissage des orbitales 3d. c) Champs magnétiques hyperfins. Ö È x zyH La probabilité d’absorption sans changement de longueur d’onde est donnée par la formule de Debye : υ02 2 f = exp − 2 〈 u 〉 T 3c où <u2>T est la valeur moyenne, à la température T, du carré de l’amplitude d’agitation thermique d’un atome. Dans un cristal, l’absorption résonnante peut-être très importante et croître de plus avec l’abaissement de la température. C’est en cela que consiste l’effet Mössbauer. La largeur naturelle étant très faible, on pourra décaler les raies d’absorption en déplaçant le cristal absorbant et émetteur l’un par rapport à l’autre, pour obtenir, en faisant varier la vitesse, un balayage qui permet de déterminer le spectre hyperfin. Pour faire la spectrométrie du Fer57 (absorbant) on utilise comme émetteur le Co57. (14,4 Kev) Exemples d’application de la spectrométrie Mössbauer: * Cas des oxydes (isolants) - Permet de vérifier un ordre magnétique - Permet de remonter à la valeur du moment magnétique. Existe une relation constante entre le champ hyperfin et le moment magnétique de l’atome sondé. (≈105 kOe pour 1µB). - Permet de vérifier l’orientation des moments magnétiques lorsque l’axe z est bien défini (quadratique, hexagonal) - Si plusieurs sites cristallographiques différents, au neutron, on voit une moyenne. Par Mössbauer, on voit tous les sites (IS, Δ et H différents) Ex : Fe3O4, phosphate, Ferrates * Cas des intermétalliques - La relation entre le moment et le champ est moins évidente (dépend des systèmes ; 85 à 130 kOe pour 1 µB) - Mise en évidence de transitions magnétiques non détectées par ailleurs (LaMn2Ge2). - Etude du désordre - Confirme ou infirme les structure magnétiques (ferro ou ferri) déduites des mesures macroscopiques et diffraction des neutrons sur poudre (FeMnAs). Mössbauer de Sn119 Par analyse des champs transférés Fe3Sn2 Structure magnétique corriger à 2K. En fait, le facteur de forme magnétique du Fer à corriger (en cours) Mössbauer des lanthanoïdes - Permet de vérifier l’état fondamental du noyau. - Permet, dans le cas de mise en ordre magnétique, de remonter au coefficient d’anisotropie magnétique. - Problème : raie larges qui autorisent plusieurs solutions dans la résolutions des spectres (fit). Bilan : technique complémentaire de la diffraction des neutrons et des mesures magnétiques. Permet de vérifier des solutions mais pas de trouver une solution car souvent fit non univoque. NB : utiliser des techniques complémentaires pour caractérisé un système magnétique LA THEORIE DE LA MAGNETOCHIMIE I – Le diamagnétisme a) La théorie de Langevin Le courant équivalent à un électron de charge e animé d’une vitesse angulaire _ sur une orbite électronique s’écrit : i= eω (en uemcgs) 2πC Du point de vue magnétique, cette orbite est équivalente à une boucle de courant de moment : eω eωr 2 2 µ = Si = ⋅ πr = 2πC 2C qui peut encore s’écrire avec <_r2> pour une orbite non circulaire Orbite électronique soumise à un champ H. Si un champ magnétique de composante Hz perpendiculaire au plan de l’orbite électronique est appliqué, il se crée une force électromotrice d’induction dite force de Laplace qui entraîne une variation de la vitesse angulaire de l’électron Δω = − eHz 2mc bien connue sous le nom de précession de Larmor. Cette variation entraîne un changement du moment magnétique. er 2 eωr 2 (ω + Δω )− Δµ = 2c 2c er 2 Δω Δµ = 2c e 2 r 2 Hz Δµ = − 4mc 2 Si nous nous référons à l’orbite plane considérée 〈r 2 〉 = 〈 x 2 〉 + 〈 y 2 〉 carré moyen de la distance de l’électron à l’axe du champ. En exprimant le carré moyen de la distance des électrons au noyau O, 〈ρ 2 〉 = 〈x2 〉 + 〈 y2 〉 + 〈z2 〉 Pour une distribution de charge de symétrie sphérique 〈x2 〉 = 〈 y2 〉 = 〈z2 〉 ainsi, 2 〈 r 2 〉 = 〈 ρ 2 〉 pour Z électrons et pour N atomes. 3 En divisant par H pour obtenir la susceptibilité, on obtient : NZµ Ze 2 N 2 χ= =− 〈ρ 〉 = χD H 6mc 2 On voit donc : 1° Que la susceptibilité d’un composé diamagnétique est négative (ceci peut être associé à la tendance des charges électriques à écranter un champ magnétique, qu’exprime par exemple la loi de Lenz – courant induit par variation de flux qui tend à s’opposer à cette variation ). 2° Qu’elle est indépendante de la température. 3° Que c’est une propriété intrinsèque de la matière, liée aux électrons (puisqu’aucune hypothèse n’a été faite au départ sur le moment de l’atome) et qui existera pour tous les composés y compris les paramagnétiques ou les ferromagnétiques, mais pour ces derniers, la valeur très élevée du moment rendra dans la plupart des cas cette contribution négligeable. Pour fixer les idées, voyons en effet, l’ordre de grandeur de cette susceptibilité : Avec <_> ≈ 1 Å, χ = -2,82.10-6Z Les susceptibilités diamagnétiques sont donc de l’ordre de 10-6 uemcgs. b) Application de la théorie quantique La théorie quantique conduit au même résultat en ce qui concerne le moment diamagnétique moyen dans la direction du champ appliqué. 〈 µ 〉 dia He 2 =− 〈 Σρ 2 〉 2 6mc Pour N atomes, la susceptibilité : Ne 2 χD = − 6mc 2 ∑〈ρ 〉 2 i i La sommation étant faite sur les i électrons de l’atome, tous les calculs théoriques de susceptibilité diamagnétiques reviennent à une évaluation de la distribution électronique spatiale sur l’atome. La méthode utilisée par Stoner pour l’hélium montre que l’on peut se limiter à la partie radiale de la fonction d’onde _(r) pour trouver la distribution électronique spatiale. L’extension aux atomes plus lourds se fait de façon très classique en assimilant les orbites à des orbites hydrogénoïdes pour lesquelles la charge nucléaire est corrigée d’une constante d’écran s.