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ACTIVITE DE L’ANICAP RAPPORT D’ACTIVITE 2010 Réunions statutaires Depuis fois : - l’assemblée générale annuelle du 6 juillet 2010, le conseil d’administration de l’ANICAP s’est réuni 4 Le 21 septembre 2010, Le 2 décembre 2010, Le 2 mars 2011, Le 10 mai 2011. er Le Bureau de l’ANICAP s’est réuni le 17 novembre 2010, le 16 février 2011 et le 1 mars 2011. Une assemblée générale extraordinaire s’est réunie le 2 décembre 2010. Groupes de travail Se sont également réunis les groupes de travail ou comités de pilotage suivants : er - Comité de pilotage Réflexion Prospective : en groupe technique ou plénier, le 1 décembre 2010, le 11 er février 2011, le 1 mars 2011, le 28 avril 2011 et le 4 mai 2011. - Comité de Pilotage Promotion nationale : le 10 décembre (appel d’offres), le 14 décembre (appel d’offres), le 5 janvier 2011 (appel d’offres), le 3 février 2011, le 9 mars 2011, le 23 mars 2011, le 29 mars 2011 et le 7 juin 2011. - Groupe de travail Paiement du lait à la qualité : le 17 novembre 2010. VIE INTERPROFESSIONNELLE ___________________________ C.V.O. et budgets 2010-2011 - Avenant n°1 à l’accord interprofessionnel du 17 nov embre 2009 relatif à la cotisation prélevée au bénéfice de l’Association Nationale Interprofessionnelle Caprine L’accord interprofessionnel triennal du 22 juin 2006 relatif à la C.V.O. arrivant à son terme fin 2009, un nouvel accord de base a été conclu le 17 novembre 2009 par les trois collèges de l’ANICAP pour les trois prochains exercices (2010-2011-2012). Ce nouvel accord prévoit un montant de cotisations supérieur de 12 % à ce qu’il était précédemment, puisqu’il passe de 1,783 euros pour 1.000 litres de lait de chèvre produits et transformés à 2 euros à er compter du 1 janvier 2010. La répartition de ce montant entre les adhérents de l’interprofession est demeurée inchangée, à raison de 75 % pour les producteurs et de 25 % pour les transformateurs. Cette hausse du montant des cotisations, entérinée lors de l’Assemblée générale de l’ANICAP qui s’est tenue le 17 novembre 2009, était destinée à doter l’interprofession de moyens financiers supplémentaires pour remplir ses missions, notamment mener davantage d’actions de promotion collective, en particulier à l’export où les ventes de fromages de chèvre français ont besoin d’être soutenues, ainsi que des actions visant au développement de la filière, notamment une réflexion prospective sur la filière caprine à l’horizon 2025 et des actions dans le domaine sanitaire. Comme convenu dans cet accord, un avenant a été signé par les trois fédérations constitutives de l’ANICAP le 2 décembre 2010 afin de reconduire le montant de cette cotisation à 2 euros pour l’année 2011 (cf. annexe 2). Cet avenant a été étendu par les pouvoirs publics (cf. annexe 3). Cette cotisation permettra à l’ANICAP de poursuivre ses actions en 2011, à savoir : 47 - le soutien aux interprofessions régionales par le reversement d’une partie des cotisations perçues ; - la mise en place d’actions de promotion collective en France, en Allemagne et au Royaume-Uni ; - la conduite d’actions de développement de la filière (développement amont, questions sanitaires, génétique, recherche & développement, Code Mutuel de Bonnes Pratiques d’Elevage, Plan de pérennisation, etc.) ; - l’achat et la diffusion de données de marchés (panel). - Accord interprofessionnel du 21 septembre 2010 relatif à une cotisation prélevée au bénéfice de l’ANICAP pour réaliser une action exceptionnelle de promotion collective Un nouvel accord interprofessionnel relatif à une cotisation prélevée au bénéfice de l’ANICAP pour réaliser une action exceptionnelle de promotion collective a été conclu au sein de l’ANICAP le 21 septembre 2010 (cf. annexe 4). Il a été validé lors d’une assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue le 2 décembre 2010, puis il a été étendu par les pouvoirs publics (cf. annexe 5). Cet accord interprofessionnel s’est inscrit dans un contexte tendu, qui se caractérise par une collecte toujours en forte progression face à des marchés nettement moins dynamiques. Il en résulte un niveau de stocks élevé qui pèse sur notre filière. L’ANICAP envisage par conséquent la mise en place d’une action de promotion collective forte et ciblée sur le territoire français. L’objectif principal de cette action est de relancer la consommation de fromages de chèvre, pour résorber les surstocks de lait de chèvre qui pèsent actuellement sur la filière caprine. Il s’agira donc d’obtenir un effet immédiat et soutenu sur la consommation de fromages de chèvre. Pour atteindre cet objectif, il conviendra : D’augmenter la fréquence de consommation des consommateurs aujourd’hui occasionnels ; De faire évoluer l’image des fromages de chèvre vers plus d’accessibilité et de quotidienneté à travers leur utilisation en cuisine notamment, sans pour autant perdre de vue le plateau de fromages, et sans les banaliser ; De promouvoir l’ensemble de l’offre française de fromages de chèvre dans sa diversité (fermiers / laitiers, au lait cru / au lait pasteurisé, produits traditionnels / produits modernes, etc.), sans discrimination ni parti pris en termes de types de fabrications mises en avant. Le media pressenti pour cette action étant la télévision, la mise en place d’une cotisation spécifique s’imposait, le budget annuel de l’ANICAP ne permettant pas en l’état de financer une telle opération. Cet accord interprofessionnel a donc été conclu stipulant que le financement de cette action sera assuré par un prélèvement de 1 euro pour 1.000 litres sur chaque litre de lait de chèvre collecté, à la charge du er producteur. Il est appelé à compter du 1 octobre 2010, pour une période de trois ans. Pour la première année, cette CVO exceptionnelle est complétée par une aide d’un montant équivalent de FranceAgriMer. Un appel d’offres a été lancé, à l’issue duquel l’agence de communication Being a été désignée pour mettre en œuvre cette action à compter de janvier 2011. LA CONJONCTURE CAPRINE EN 2010 __________________________________ › Forte progression de la collecte en 2010 Après deux années de stagnation de la collecte de lait de chèvre en 2007 et 2008 malgré une conjoncture favorable, la progression du cheptel caprin, associée à de bonnes récoltes de fourrages, avait permis une progression exceptionnelle de la collecte en 2009 (+ 9,1 %), avec 40,3 millions de litres de lait de chèvre supplémentaires. Cette progression s’est confirmée et prolongée en 2010 malgré des pertes de débouchés et les appels des entreprises à la modération : la collecte a ainsi gagné 6,4 %, soit, avec 512 millions de litres de lait collectés, une progression de 30,9 millions de litres en 2010. Cette nouvelle augmentation s’explique en partie par une meilleure productivité par chèvre, liée à la meilleure qualité des fourrages, mais également par les résultats des installations récentes. Une hausse de collecte était par conséquent attendue, mais cependant pas d’une telle ampleur. 48 La plupart des bassins de production ont participé à cette croissance sur l’année 2010, mais les zones de Poitou-Charentes, Pays de la Loire et Sud-Ouest, rassemblant 80 % de la collecte française, ont représenté à elles trois une croissance de 29 millions de litres en 2010, soit 94 % de la progression nationale. En Poitou-Charentes, la collecte, après deux années de léger recul en 2007 et 2008, a renoué depuis deux ans avec de très fortes croissances, progressant de 7,4 % en 2010 (+ 18,6 millions de litres). En Pays de la Loire, la collecte de lait de chèvre a poursuivi sa progression et gagné un volume de 5 millions de litres en 2010 (+ 6,2 %). Dans le même temps, la zone Sud-Ouest, et notamment la région Midi-Pyrénées, gagnait un volume de 5,6 millions de litres, soit une croissance exceptionnelle de 11,4 %, liée notamment à des installations de producteurs. › Large réduction des importations En 2009, la filière caprine s’était retrouvée confrontée simultanément à cette forte progression de la collecte, rattrapant deux années de stagnation, et à des débouchés limités par la crise économique, notamment à l’export, mais aussi sur les segments haut de gamme du marché français. Cette situation avait généré une nette augmentation du niveau de stock de produits de report dans les entreprises. Face à ce déséquilibre, les importations de produits intermédiaires ont alors été fortement réduites dès l’été 2009, aboutissant à un recul de 12,1 % sur l’ensemble de l’année (- 12,6 millions d’équivalents litres de lait). Cette réduction s’est poursuivie et accentuée en 2010, où le niveau des importations est retombé à 54,5 millions de litres, le niveau de l’année 2005, soit une réduction drastique de 40,9 % (- 37,7 millions d’équivalents litres de lait). Cette très forte réduction des importations a permis de compenser l’augmentation de la collecte, et de réduire légèrement les volumes de lait disponibles pour les industriels. Avec un total de 566,6 millions de litres transformés en France, les disponibilités en lait ont ainsi diminué de 1,2 % (- 6,8 millions de litres). Toutefois, l’amélioration de la composition du lait collecté en France (+ 1,2 g de Matière Sèche Utile MSUen moyenne pondérée) a compensé ce léger recul des disponibilités. Compte tenu de cette évolution de la composition du lait, les disponibilités en matière sèche pour les entreprises se seraient ainsi accrues de 0,4 % par rapport à 2009. › Légère reprise des fabrications de fromages Après la relative stagnation de l’année 2009 (+ 0,7 %), les fabrications de fromages ont renoué avec la croissance en 2010, avec une progression de 1,3 % des volumes fabriqués, toujours nettement inférieure aux taux de croissance antérieurs. Elles ont ainsi représenté un volume de 93.133 tonnes de fromages en 2010 (+ 1 200 tonnes). Les fabrications de bûchettes, après un recul sans précédent en 2009, ont nettement repris, avec une progression de 4,2 % en 2010. Les bûches à la coupe, elles aussi en recul en 2009, n’ont que très peu regagné de volumes (+ 0,4 %), signe d’un marché à destination des industries agro-alimentaires toujours tendu. Les segments des fromages frais et fromages à tartiner, historiquement dynamiques, présentent les meilleures croissances, avec respectivement + 1,7 % et + 4,5 %. › Stocks : une année mieux équilibrée mais toujours excédentaire Avec un total de 90,3 millions d’équivalents litres à fin décembre 2010, le niveau des stocks reste très élevé. Toutefois, plusieurs indicateurs montrent une légère amélioration de la situation. La réduction des importations a permis de contenir les disponibilités malgré une collecte en hausse. Ainsi, l’année 2010, si elle reste excédentaire, apparaît moins déséquilibrée que 2009 : alors que l’accroissement des stocks en 2009 était de 34,8 millions d’eq. L., il est de 14,9 millions d’eq. L. en 2010. Le ratio mensuel stocks / fabrications reste cependant très élevé : 1,9 à fin décembre 2010, contre 0,9 en décembre 2009, soit un stock supplémentaire correspondant à un mois de fabrications. Le surstock estimé, c'est-à-dire le supplément par rapport à un stock-outil théorique (correspondant au profil des années 2007-2008), s’élevait à 49,4 millions d’eq.L. à fin décembre 2010. › Des marchés moins bien orientés Du côté de la consommation des ménages, ce que l’on a observé en 2009 où les catégories de fromages de chèvre qui semblaient tirer le mieux leur épingle du jeu étaient l’offre économique ou le très haut de gamme s’est aggravé en 2010. 49 Le marché des fromages de chèvre est mal orienté : il se dégrade en valeur accusant des baisses tant sur les PVC que sur les PVI. Le marché est particulièrement catastrophique pour les chèvres haut de gamme, pour lesquels les baisses de tarifs consenties ne sont pas répercutées sur le prix de vente consommateurs. On assiste enfin à un transfert des ventes de fromages de chèvre affinés vers davantage de chèvres frais, ce qui impacte le niveau des stocks dans certaines entreprises. › Une conjoncture qui pèse sur le prix du lait Selon les enquêtes de l’Institut de l’Elevage, le prix de base du lait de chèvre a diminué de 3,8 % en 2010, passant de 558 €/1000 L. en 2009 à 537 €/1000 L en 2010, revenant ainsi au niveau de 2008. Les entreprises ont pour la plupart appliqué une baisse du prix du lait variant de – 29 euros les 1.000 litres à – 38 euros sur l’année. Dans le même temps, le prix moyen payé aux producteurs n’a diminué que de 1,9 %, grâce à l’amélioration de la composition du lait. Au final, il s’établit en moyenne à 611 €/1000 L en 2010 (- 12 €/1000 L.). L’IPAMPA lait de chèvre a pour sa part connu une forte progression en 2010, gagnant 9,6 points en un an, sous l’impulsion, en particulier, du prix des aliments achetés (+ 14,4 points) qui ont subi la hausse des cours des matières premières. LES ACTIONS DE L’INTERPROFESSION EN 2010 __________________________________________ 1 – Actions de développement de la filière o Actions de développement Amont La FNEC assure, pour le compte de l’ANICAP : - le suivi de la réglementation ; - la poursuite des démarches auprès des pouvoirs publics en vue de l’obtention d’un fichier de producteurs fermiers ; - la réalisation d’actions de développement relatives à l’amont de la filière, notamment une participation active à la mise en œuvre du plan de pérennisation de la filière. En contrepartie de ces travaux, l’ANICAP apporte à la FNEC une contribution financière. o Questions sanitaires Suivi des questions sanitaires La FNEC assure, pour le compte et au nom de l’ANICAP, un suivi permanent des questions sanitaires qui touchent la filière caprine : FCO, fièvre Q, E.S.T., STEC, traçabilité, prospective sanitaire FNGDS, etc., et ceci en collaboration étroite avec l’ANICAP. Ce faisant, elle constitue la cellule « Sanitaire » de l’interprofession. La FNEC rend compte de ses travaux à l’ANICAP chaque fois que cela lui paraît nécessaire. Projet STECFRO En 2010, l’ANICAP a décidé de participer financièrement à des travaux d’étude que le CNIEL a engagés en 2009 sur le comportement de croissance/survie des Escherichia coli (STEC) dans différents types de technologie fromagère au lait cru afin d’émettre des hypothèses sur l'impact des facteurs microbiologiques et technologiques dans le développement des STEC en matrices fromagères, d’établir un modèle de croissance et de décroissance en conditions fromagères et d’alimenter en données chiffrées les modèles d'analyses quantitatives des risques et de microbiologie prévisionnelle. Afin de mener à bien cette étude, le CNIEL s’est rapproché d'ACTILAIT, de l'ENVL et de l'INRA, qui disposent de l'expertise, des connaissances, du matériel et du personnel adaptés. Etude Listéria (FERLIS) En 2010, l’ANICAP a décidé de participer financièrement à la réalisation par Actilait de travaux relatifs à la détermination du respect de la limite de 100 ufc Listeria monocytogenes / g durant le cycle de vie de produits laitiers. Ce programme s’achèvera par une synthèse des résultats obtenus pour chacun des produits étudiés, faisant état du respect ou non de la limite des 100 ufc/g en L. monocytogenes en fin de conservation. 50 Il est organisé en deux phases distinctes, la première étant de construire le protocole pour l’étude du respect de la limite de 100 ufc/g, la seconde étant sa mise en œuvre. L’aide de l’ANICAP contribuera à la réalisation de la phase 1 du programme intitulée « Construction de protocoles d’études à soumettre aux autorités sanitaires ». o Capgènes Capgènes conduit un programme national d’amélioration génétique des races Alpine, Saanen, Poitevine et Angora, qui bénéficie à l’ensemble de la filière caprine. Capgènes mène notamment des actions spécifiques comme l’intégration de la morphologie des mamelles dans les objectifs du schéma de sélection. L’ANICAP apporte son soutien financier à ces travaux considérés d’intérêt général. o GBPH européen En 2010, l’ANICAP a décidé d’apporter son concours financier à Actilait pour la phase préalable de montage d’un projet de Guide des Bonnes Pratiques d’Hygiène (GBPH) européen. L’objectif de ce programme est double : 1. Réaliser un GBPH commun aux filières « petites fromageries » de plusieurs pays européens, en vue d’en obtenir la validation par la commission européenne sous la forme d’un guide communautaire ; 2. Donner aux filières de « petites fromageries » un outil de référence pour la défense du bien fondé de leurs pratiques et de la qualité sanitaire de leurs produits, reconnu par toutes les administrations nationales concernées. o Code Mutuel de Bonnes pratiques en élevage caprin En 2010, le bonus « prime à la chèvre » a suscité de nouveau une augmentation du nombre d’adhérents, comme en 2009. Le code a par ailleurs été adapté pour être accessible aux éleveurs de chèvres angoras. L'objectif est de permettre aux éleveurs qui le souhaitent de pouvoir être adhérents et bénéficier ainsi du bonus prime. Dans le code mutuel version Angora, toutes les parties sont identiques au code classique (quelques points sont mentionnés comme ne concernant pas les angoras), à l'exception de la partie 5 qui a été revue (la production laitière est remplacée par la tonte, qui concerne mâles et femelles). L’adhésion s'appuiera sur les documents « classiques » du Code (dossiers Eleveurs) auxquels s’ajoute une feuille en 3 exemplaires pour la partie 5 qui est très différente. La centralisation des données des visites sera faite par l'Aneca. Un plan de redynamisation du Code Mutuel a été mis en place à la rentrée 2009, à l’occasion de l’application de la version 2008 sur le terrain. La maîtrise d’œuvre de ce plan a été confiée à l’Institut de l’Elevage, qui est le partenaire technique de l’ANICAP sur ce dossier. Les actions réalisées dans ce cadre en 2010 ont été les suivantes : - Organisation d’une journée technique sur la gestion des effluents pour les techniciens, charge aux techniciens d’organiser ensuite des journées d’information pour les éleveurs concernés ; - Etude d’un outil d’enregistrement (MAX) ; - Création d’un document de présentation de la démarche ; - Diffusion de notes d’information sur le Code Mutuel aux maîtres d’œuvre régionaux. o Plan de pérennisation Le plan de pérennisation de la filière caprine a été mis au point en 2009 avec pour objectif d’assurer d’une part un bon revenu aux producteurs, d’autre part la couverture des besoins en lait de chèvre de la filière, au minimum à hauteur de 85 %, via : – le maintien de la diversité des élevages et des systèmes ; – un métier viable, vivable, pérenne, valorisé et maîtrisé. La nécessité de pérenniser la production française est toujours d’actualité dans un contexte de crise, avec deux moteurs : - favoriser l’installation en donnant les facteurs-clés de réussite, - améliorer les revenus des producteurs en place. Pour y parvenir, il convient de favoriser, dans les bassins laitiers actuels, l’installation (notamment pour compenser les départs à la retraite), la transmission et la modernisation des exploitations, d’augmenter la productivité et de communiquer positivement (éleveurs, techniciens, formation…). La clé d’entrée principale de la démarche est le revenu, pour une exploitation viable, vivable et transmissible. 51 Plutôt qu’un projet national descendant, ce plan constitue un socle national, réalisé en concertation avec les interprofessions régionales, en se basant sur les démarches existantes, l’objectif étant de les harmoniser et de trouver des références communes. Par ailleurs, la dimension fermière a été prise en compte à chaque fois que cela était pertinent. Un dispositif en 3 axes a été mis au point : • • • Axe 1 : Des indicateurs technico-économiques partagés, pour améliorer le revenu des éleveurs caprins et assurer la pérennité de la filière Axe 2 : Installation, transmission et formation – Volet 1 : Installation / Transmission – Volet 2 : Formation Axe 3 : Diffusion, communication et sensibilisation Plus de 20 actions au total ont été mises en place autour de ces trois axes depuis 2008. L’ensemble de ce plan de pérennisation est relayé par un site internet qui a été spécialement créé : www.bienvivredulaitdechevre.fr. L’ANICAP s’appuie largement sur l’expertise de l’Institut de l’Elevage pour mener à bien cette démarche qui bénéficie d’un cofinancement important de FranceAgriMer. o Formation d’éleveurs témoins Depuis fin 2007, l’ANICAP apporte son concours financier pour l’animation et la formation continue d’un réseau d’Eleveurs-Témoins en filière caprine, démarche portée par la FNEC, en collaboration avec l’IFOCAP et la CNE. S’inspirant de la démarche mise en place dès 2001 par la filière bovine, cette action a pour objectifs principaux : - de créer un « bruit de fond » positif, véhiculant une bonne image du métier d’éleveur caprin, auprès du grand public, et d’être capable de véhiculer les messages de la filière, y compris en cas de crise sanitaire, - de créer une image positive du métier auprès des candidats à l’installation. Les premières actions ont été réalisées en 2007 et se poursuivent depuis, cette démarche s’inscrivant dans la durée. o Actilait ACTILAIT, qui a intégré en 2008 en son sein l’Institut Technique des Produits Laitiers Caprins (ITPLC) et le Centre Fromager de Carmejane, réalise, à Surgères et à Carmejane, des travaux de recherche d’intérêt général pour la filière caprine. En 2010, Actilait a réalisé des travaux de recherche relatifs : - aux écosystèmes laitiers limitant le développement de S. aureus en transformation fromagère caprine, - à l’étude de la croissance de pathogènes sur milieu modèle lactique caprin. ACTILAIT assure en outre une mission d’intérêt général de diffusion et de vulgarisation d’informations scientifiques et techniques à travers un département spécifique, le Centre de Ressources et de Documentation Caprine (CRDC). o Réflexion prospective sur la filière caprine à horizon 2025 Dans une filière non réglementée, l’action interprofessionnelle dépend de la qualité du dialogue qui s’instaure entre les acteurs. En période de forte instabilité, l’existence d’une vision partagée et le partage d’informations et de réflexions sont des éléments-clefs pour maintenir une dynamique de concertation. Ces éléments d’analyse ont conduit le conseil d’administration de l’ANICAP à engager en septembre 2009 une réflexion de prospective à l’horizon 10-15 ans. L’ANICAP a fait appel au cabinet Péri-G pour mettre en place cette démarche. Il s’agit de recourir à une méthode dite de « prospective préventive », dont le rôle est de fournir un cadre commun de réflexion sur l’avenir. Ce cadre inclut des scénarios (une vision plurielle de ce que peut devenir la filière en fonction de différentes conjectures) et un dispositif d’indicateurs permettant de mettre en place une veille stratégique pour suivre les évolutions et d’anticiper les ruptures. La démarche proposée par Péri-G s’articule en trois temps : 1. Imaginer des scénarios à long terme pour la filière caprine française : ces scénarios constituent la vision partagée des évolutions possibles de la filière. Chaque scénario représente une stratégie d’adaptation plus ou moins active des acteurs, leur permettant d’anticiper les changements à venir. 52 2. Mettre en place et alimenter régulièrement un système de veille qui reposera en grande part sur le réseau d’informateurs créé par le groupe de prospective. Il est tourné vers la détection de signaux faibles annonciateurs de ruptures prochaines. 3. Détecter et suivre d’années en années les ruptures et les évolutions par rapport aux scénarios et formuler des « messages d’alerte » qui sont les traductions des impacts des ruptures - remontées par le système de veille - sur les scénarios. Ils permettront de réaliser les conséquences à venir des ruptures ainsi que le déploiement ou la régression de scénarii entre eux. Métaphoriquement, ils sont comme les indices « météo » de pluie ou de soleil sur la carte (les scénarios) de la filière. Ils doivent tourner la filière vers une anticipation périodique et une actualisation fine de sa stratégie. La réalisation de ce dispositif est nécessairement une démarche participative alliant des acteurs de terrain et des experts. Aussi, un groupe de réflexion prospective a été créé, essentiellement composé de professionnels de la filière, de l’amont à l’aval, garantissant l’ancrage de la démarche et la puissance de ses retombées. Quelques experts se sont joints au groupe. Un petit groupe technique a été chargé d’animer la réflexion et de réaliser des synthèses des travaux du groupe plénier. ® La démarche de la prospective préventive se déroule sur plusieurs années : - la première phase, soit 2009-2011, est celle de la constitution des scénarios et tendances en réunions avec le groupe de prospective ; - les années suivantes permettront d’actualiser les messages d’alertes en deux réunions et un travail de veille intermédiaire. o Abonnement à un panel consommateurs Depuis 2008, l’ANICAP est abonnée à un panel de consommateurs auprès de Nielsen, ce qui lui permet de suivre régulièrement les achats de fromages de chèvre des ménages français pour leur consommation à domicile. 2 – Promotion collective o Promotion nationale Jusqu’en fin 2010, le programme de promotion collective mené en France par l’ANICAP depuis de nombreuses années avait pour objectif de : - promouvoir l’ensemble de l’offre française de fromages de chèvre en valorisant leur diversité ; - faire évoluer l’image des fromages de chèvre vers plus de modernité et de culinarité. Pour atteindre ces objectifs, il avait été décidé de développer, avec l’agence Via Nova, un programme de relations presse novateur, autour de la signature : « Les fromages de chèvre, du Style et du Goût », sur une base triennale (2008-2009-2010). Le même dispositif de communication a été utilisé pour chaque année de la triennale. En 2010, dernière année de ce programme centré sur les relations presse, l’ANICAP s’est associée à trois chefs de renom qui ont créé des recettes inédites aux fromages de chèvre, lesquelles ont été présentées à la presse lors d’un évènement et fait l’objet d’un dossier de presse largement diffusé. Enfin, ces recettes ont fait l’objet d’un carnet qui a été diffusé auprès des abonnés de trois supports de presse culinaire et mis à la disposition des crémiers-fromagers adhérents à la FNDPL à hauteur de 10.000 exemplaires. Le tout a été relayé sur le site www.fromagesdechevre.com. La collaboration avec l’agence Via Nova s’est terminée à la fin de cette triennale, une nouvelle agence, Being, ayant remporté l’appel d’offres portant sur une nouvelle triennale (2011-2012-2013). o Promotion Export Allemagne Les actions de promotion collective en Allemagne, l’un des principaux marchés à l’export avec le RoyaumeUni et les USA pour les fromages de chèvre, ont été interrompues fin 2006 à l’issue de la campagne triennale. L’ANICAP a souhaité les reprendre à partir de 2010 sur une base triennale. 53 Après 3 années de non-communication en Allemagne, l’objectif est de ré-inscrire la communication des fromages de chèvre français dans le positionnement « Einfach avec plaisir » (simplement avec plaisir) et de susciter l‘intérêt tout au long de l‘année par une mise en avant d’instants de consommation conviviaux et des suggestions d‘utilisation simples pour inciter à une consommation régulière et faire connaître la variété de l‘offre et des usages. Le dispositif de communication de la nouvelle triennale, qui a démarré le 1er janvier 2010, s’appuie sur des relations presse et des actions sur internet : - Création de 6 recettes par un chef cuisinier connu et diffusion à la presse grand public ; - Création et diffusion d’un dossier de presse générique diffusé auprès de 230 journalistes ; - Réalisation d’un évènement presse à Hambourg en avril 2010 : 15 journalistes de 14 rédactions présents ; - Portage de fromages de chèvre avec recettes à 50 rédactions de la presse grand public, envoi de textes à 77 journalistes supplémentaires ; - Réalisation d‘un baromètre sur la position des fromages de chèvre français dans la distribution allemande à travers un questionnaire auto-administré sur internet ; - Envoi d’une lettre d’information pour les professionnels ; - Mise en ligne de vidéos culinaires sur les blogs et sites culinaires les plus influents : 80 publications sur 31 sites web et blogs différents totalisant plus de 6,6 millions de visiteurs uniques ; - 2 coopérations web représentant 4.400 contacts qualitatifs ; - Contacts réguliers avec les journalistes de la presse grand public et culinaire : 24 articles obtenus pour plus de 10 millions de contacts. L’ensemble de ces actions a permis d’obtenir 40 retombées au total dont 16 sur des sites web et blogs, 19 en presse écrite et 5 à la télévision pour une audience cumulée de 44,2 millions de contacts (tirages et visteurs). Pour 2011, les objectifs de la campagne seront les suivants : - Faire connaître aux consommateurs allemands les différentes variétés de fromages de chèvre français, - Démontrer que les fromages de chèvre français peuvent s’inscrire dans le quotidien des consommateurs allemands, en s’adaptant aux habitudes, aux différents moments et lieux de consommation locaux. Les cibles sont les suivantes : - Primaire : consommateurs (25-45 ans) de toutes CSP (jeunes mères de famille, aimant cuisiner, citadines, internautes et qui prennent la décision d’achat sur le PDV) - Secondaires : les professionnels de la distribution (acheteurs et personnels de vente de la grande distribution, ainsi que crémiers). Il s’agira de les impliquer dans la campagne afin qu’ils en voient les bénéfices et qu’ils s’engagent pour les fromages de chèvre français en Allemagne. Royaume-Uni L’ANICAP mène des actions de promotion sur le marché britannique depuis de nombreuses années. Les objectifs-clés en sont les suivants : - Renforcer le travail de pédagogie sur la connaissance des différentes variétés de fromages de chèvre français ; - Démontrer que les fromages de chèvre français peuvent s’inscrire dans le quotidien des consommateurs en s’adaptant aux différents moments et lieux de consommation : snack, salade, cuisiné en plat, plateau de fromages ; - Associer les photos des fromages de chèvre aux recettes pour une meilleure identification des produits ; - Insister sur l’origine France : diversité, tradition, goût ; - Respecter et implémenter le brief générique et collectif de l’ANICAP à travers chaque action et message de la campagne : créer une plateforme mettant en avant la diversité de l’offre française de façon inclusive et complémentaire, jamais en opposition. La première année de programme (2009-2010) s’est terminée le 30 juin 2010. Elle a reposé sur les actions suivantes : - partenariat avec Sophie Wright, jeune chef connue au Royaume-Uni (développement de recettes) ; - création et diffusion d’un dossier de presse et de communiqués de presse ; - participation à un forum de blogueurs (Blog Forum Connect 2010) ; - envoi de 6 communiqués de presse ; - diffusion de vidéos web ; - diffusion de publi-rédactionnels en ligne et concours internet grand public ; - diffusion d’un publi-reportage dans Sainsbury’s Magazine. 54 Le nouveau programme pour la période du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011, seconde année de la triennale, conserve certains outils du programme 2009-2010 tels que le partenariat avec le chef Sophie Wright et le travail du Bureau de presse (Communiqués de presse, Relations quotidiennes avec les journalistes, Veille et recensement des retombées, Réalisation d’un press-book…). A cela s’ajoute de nouveaux outils : 1 - un évènement destiné aux blogueurs et journalistes : Atelier « Ready Steady Chèvre » Développement de nouvelles recettes Proximité et interactions avec notre cible Production d’une vidéo diffusée sur internet - 2 – la participation à un salon Consommateurs : Stand « Easy Cheesey Chèvre » au salon BBC Good Food Live Show à Birmingham Dégustations de produits Diffusion d’informations & recettes o Salon International de l’Agriculture Chaque année, l’ANICAP organise un stand de vente-animation-dégustation de fromages de chèvre au Salon International de l’Agriculture. Les coûts du stand sont financés par les syndicats de produits et les interprofessions régionales qui y participent, l’ANICAP n’étant pas exposant mais seulement coordinateur de ce stand. Depuis 2009, l’ANICAP apporte un cofinancement conséquent à cette action : ce financement est devenu nécessaire afin de rendre le stand plus attractif, notamment en mettant en avant les produits grâce à des animations assurées par un professionnel, et en mettant en place une signalétique homogène. Les résultats de cet investissement sont probants puisque les participants ont enregistré une augmentation des visiteurs et des ventes en 2010 comme en 2009. o Fromagora L’ANICAP cofinance depuis plusieurs années l’organisation de Fromagora, manifestation professionnelle et grand public destinée à promouvoir les fromages de chèvre fermiers, qui se tient tous les deux ans. Cette manifestation est la seule qui mette en avant, sur un plan national, les fromages de chèvre fermiers : c’est la raison pour laquelle l’ANICAP estime important de lui apporter son soutien financier. En 2010, elle s’est tenue à Villefranche de Rouergue. Organisée par le Comité de Foire Expositions, elle comprenait l’organisation d’un concours national des fromages de chèvre fermiers, des animations autour de la chèvre destinées au grand public, ainsi qu’un colloque destiné à un public professionnel. o Caprinov Caprinov est le premier salon dédié aux professionnels du secteur caprin. Il se tient tous les deux ans au parc des expositions de Niort (Deux-Sèvres). Créé en 2006, ce salon, qui s’attache à valoriser la technicité, les savoir-faire et les innovations propres au secteur caprin, a su s’imposer comme le rendez-vous incontournable de l’ensemble des acteurs de la filière caprine. L’ANICAP se doit par conséquent d’y être présente sur un stand, afin de présenter les actions qu’elle met en œuvre pour la filière caprine, ce qu’elle a fait en 2010. 3 – Soutien aux interprofessions régionales L’ANICAP reverse chaque année 20 % des cotisations qu’elle perçoit aux interprofessions régionales (ou comités régionaux) situées dans les zones de production, à savoir le BRILAC, le Criel Centre, le Criel Rhône-Alpes, le Criel PACA, Cilaisud (grand sud-ouest), et le Criel Languedoc-Roussillon. Cette part de cotisations est versée en tenant compte du poids de la collecte de chaque région sur la collecte nationale. Le montant ainsi versé à chaque comité interprofessionnel régional lui permet d’organiser ses réunions afin notamment d’appliquer au niveau régional les décisions prises par l’ANICAP au niveau national, d’être les relais régionaux de l’ANICAP, et de mettre en place, le cas échéant, des actions spécifiques à la région. **************** 55