Benoist Lombard : A la barre de la CNCGP et de Witam, en cultivant

26/1/2016
Distrib Invest | Benoist Lombard : A la barre de la CNCGP et de Witam, en cultivant le goût de la vie
Benoist Lombard : A la barre de la CNCGP
et de Witam, en cultivant le goût de la vie
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Pas pressé d’entrer dans la vie active, et bénéficiant d’un financement familial pour repousser cette
échéance, Benoist Lombard a choisi d’effectuer les études les plus longues possibles dans le domaine
juridique. « J’ai beaucoup aimé l’histoire du droit, le droit social et, bien sûr le droit privé. A l’époque, je
voulais être avocat », se souvient­il.
Finalement, il effectue un DESS en droit notarial à Paris tout en assumant un dynamisme et une
curiosité pour le monde qui l’entoure qui nourrissent un certain éclectisme pas toujours caractéristique
de la profession ciblée… Ainsi, il fait des petits boulots dans le monde de la télévision, notamment pour
l’émission Paris Mode avec Marie­Christiane Marek, avec Bruno Solo sur Canal +, mais aussi de la
figuration pour le cinéma.
Puis, durant son diplôme supérieur de notariat (DSN) en 1993, il travaille à l’office notarial Durand­
Jouvion à Paris. Mais l’aventure ne dure que quelques mois car c’est un choc. « Je reçois une claque
car je me rends compte que je gagne moins bien ma vie qu’avec mes petits boulots dans les médias et
surtout, le métier est peu stimulant, confesse­t­il. A l’époque, faire un acte revenait à faire du copier­
coller avec colle et ciseaux. J’ai très vite compris que je n’allais pas pouvoir me passionner pour la
vente d’actifs immobiliers ».
Un ami de sa famille lui propose alors de devenir le « vrai­faux » notaire d’une banque privée. Plus
précisément, Benoist rejoint en 1994 une filiale de l’UAP et de la Banque Worms, Vendôme Patrimoine.
« On me donne six mois pour faire mes preuves », assure­t­il. C’est une réussite et une révélation
puisqu’à l’issue de sa période d’essai, il est nommé responsable de l’ingénierie patrimoniale de la
Banque Worms. Cependant, les problématiques politiques au sein de l’établissement l’enthousiasment
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peu. « Deux cultures s’affrontaient : celle de l’UAP dite dépassée, voire ‘plouc’, ne sachant pas
s’adapter, pointée du doigt par la Banque Worms ; cette dernière étant pour sa part stigmatisée comme
étant incapable de générer des résultats. », relate Benoist.
À bord de son Aile VI Benoist Lombard s'adonne à sa passion pour la voile.
Las de cette ambiance et surtout motivé par la volonté de construire sa propre structure, il démissionne
en septembre 1996 pour créer Witam. « J’ai créé mon cabinet grâce au soutien d’une famille amie qui
m’a confié, dès le départ, ses problématiques patrimoniales à gérer », nous confie­t­il. Ensuite, la vie du
cabinet a été marquée par quelques grandes étapes dont l’arrivée en 1999 d’un actuaire à la tête de
l’établissement, aux côtés de Benoist : François Jubin, responsable du département Finances.
« 2008 restera également une année marquante car cette année, un de mes clients, suite à une IPO a
décidé de me confier 100 millions d’euros. Cela faisait presque 10 ans que je travaillais pour ce chef
d’entreprise. Ce fut une vraie marque de confiance », souligne Benoist. Puis, en 2011, il décide de créer
une société de gestion, ce sera Wiséam. Enfin, l’année dernière, Witam a fusionné avec Global Finance
Patrimoine, filiale à 30%, pour donner naissance à Witam Family Office.
Parallèlement, Benoist Lombard a pris en 2013 la présidence de la Chambre des indépendants du
patrimoine (CIP) rebaptisée depuis Chambre nationale des conseillers en gestion de patrimoine
(CNCGP). Au sein de cette structure, il prend plaisir à s’engager pour défendre les intérêts des CGP. Et
il n’hésite pas à faire du lobbying à Bruxelles ni à prendre rendez­vous avec les responsables de Bercy
pour défendre leur cause.
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Aile VI a décroché la quatrième place lors de la treizième édition des Voiles de Légende ­ Trophée
Gavottes organisée par le Yacht Club de La Baule du 15 au 19 août 2015
Avec une capacité à s’engager et à mobiliser des troupes, on l’imagine pouvoir embrasser une carrière
politique… « C’est un monde que je connais bien notamment par le biais d’un de mes amis d’enfance,
Franck Louvrier, et je sais que les jeux de pouvoir sont souvent prédominants au quotidien », dépeint
Benoist. C’est la raison pour laquelle il a refusé en 1999 un poste d’assistant parlementaire européen…
Ce qui lui plait le plus aujourd’hui dans son métier ? « C’est un métier très varié, en constante évolution,
explique Benoist. C’est un monde dans lequel on ne peut pas se reposer sur ses connaissances, il faut
les faire évoluer. Pour bien faire son métier et répondre aux besoins de ses clients, il faut être inventif.
J’aime aussi beaucoup le contact avec la clientèle, le suivi des familles sur le long terme, sur plusieurs
générations ».
Et quand il veut changer d’horizon, rien de tel qu’une sortie en mer... De préférence à bord de son
bateau, un voilier classé monument historique et qui a gagné les Jeux Olympiques en 1928 : Aile VI. Ce
voilier de course de type 8 m JI a appartenu, avant lui, à celle qui est devenue « Madame de la mer »,
Virginie Hériot. Son modèle masculin ? Bernard Moitessier qui a participé en 1968 à la première course
autour du monde, en solitaire et sans escale, le Golden Globe Challenge.
« Je fais du bateau depuis que je suis enfant, au Pouliguen, dont est également originaire mon ami Loïck
Peyron ! », précise Benoist qui a beaucoup d’admiration pour le parcours de ce navigateur. « C’est un
homme d’une élégance rare car malgré son palmarès énorme, qui relève de l’exception, il sait rester
simple et sympa », ajoute­t­il. Comme lui adepte du ‘fun’, croquant la vie avec une certaine
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gourmandise, Benoist a une farouche volonté de ne pas se prendre au sérieux.
Photo de Loïck Peyron, célèbre navigateur français et ami de Benoist Lombard.
S’il n’a jamais remporté la Route du Rhum ni le Trophée Jules­Verne, il a néanmoins écumé toutes les
régates possibles, que ce soit sur la côte atlantique ou en Méditerranée. Vous avez pu le croiser à
l’arrivée des Voiles de légendes à La Baule ou de la régate de St Tropez ou encore en vacances dans
les Cyclades, où il a dû se rendre une bonne quinzaine de fois…
« Avant Aile VI, j’étais équipier sur un plan Fife de 1903, Moonbeam, un voilier de 31mètres et sur un
côtre breton plus modeste. J’aime naviguer en équipage, c’est l’occasion de partager des moments
fabuleux de franche camaraderie. C’est la seule activité qui me détend vraiment ! », reconnaît Benoist.
Son meilleur souvenir reste sans doute quand il a relié le sud de la Grande­Bretagne aux îles Orkney,
situées au Nord de l’Ecosse, à la barre d’un prototype en carbone. « Le dépaysement est assuré,
raconte­t­il. Le vent est omniprésent, tout comme le jour, sous ces latitudes nord en été. Le temps
s’arrête, le marin doit conjuguer avec les éléments parfois violents».
Il garde aussi en mémoire ses trois semaines de voyage quand il a dû ramener un bateau de Croatie.
Comme tout navigateur, on sent qu’il a mille histoires à raconter. Mais comme peu, il est prêt à vous les
faire partager avec passion. Son prochain départ ? Fin juin, direction la Grèce et la Turquie pour tester
un bateau en carbone avec des amis.
Son rêve ? C’est plutôt un projet qu’il compte bien réaliser un jour : faire le tour du monde à la voile pour
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partir à la découverte des différentes populations qui peuplent notre monde.Pour lui qui se définit comme
un urbain tourné vers la mer, la campagne et la montagne ressemblent à une punition.
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Heureusement, ses enfants ont adopté la voile, du moins l’aîné de 11 ans, tandis que sa fille de 6 ans
préfère pour l’instant la danse. Mais le partage d’une passion n’est pas toujours un exercice facile…
Ainsi, alors qu’il déteste le foot, il accompagne régulièrement son fils aux matchs du PSG. Seul
avantage à ses yeux, le Parc des Princes est situé non loin de son domicile…
Ludivine Garnaud
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