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Question orale de Mme Fassiaux-Looten à M. Henry, Ministre de l'Environnement, de
l'Aménagement du territoire et de la Mobilité, sur « l'indispensable amélioration de la
collaboration entre les différents TEC »
Mme Fassiaux-Looten :
La question peut paraître anecdotique, mais elle me revient de temps en temps, lors de certaines
permanences, donc je souhaitais quand même vous la soumettre.
La simplification administrative est un axe majeur de la législation, comme elle l'a
vraisemblablement été pour les précédentes, et comme elle le sera pour les suivantes. À cet égard, le
décloisonnement entre les services paraît nécessaire et me paraît même un minimum à essayer
d'atteindre, quand ces services émanent de la même direction opérationnelle, ou de la même société
de gestion.
Le 27 mai dernier, un habitant de Chimay revient de Bruxelles en train, ce qui est déjà un beau
parcours en soi. À Charleroi, il devait prendre une correspondance pour Couvin. Les trains sont
généralement assez bien occupés, Couvin-Charleroi est une ligne qui fonctionne bien. Il doit donc
prendre une correspondance pour Couvin mais, à cause d'un accident à Jamioulx et la grève du
personnel des cabines d'aiguillage, il n'y avait finalement plus de train et il a donc dû prendre le bus.
Il y a deux lignes : Charleroi-Chimay et Chimay-Couvin, qui est un peu mieux fournie en nombres
de bus. Il savait que la ligne 451 faisait la liaison entre Charleroi et Couvin, mais comme il ne
connaissait pas les horaires, il est allé demander la brochure au guichet des bus, mais on lui a
répondu qu'on ne les avait pas, car le 451 est une ligne des TEC Namur-Luxembourg et pas des
TEC Charleroi.
Cet exemple illustre le cloisonnement qui peut exister entre certains services. Monsieur le Ministre,
une telle situation n'est déjà pas facile à comprendre en temps que citoyen de région peu favorisé en
moyens de transport public et où on en a vraiment un grand besoin.
Les usagers des bus se moquent de savoir s'ils sont sur une ligne des TEC Charleroi ou des TEC
Namur-Luxembourg. Je dois ouvrir une petite parenthèse : il y a pas mal de temps, on est arrivé à
ouvrir une ligne de TEC Chimay-Mons, après énormément de difficultés, parce qu'il y avait deux
TEC qui devaient travailler ensemble. Tout ceci pour illustrer le besoin de communication qui, à
mes yeux, doit être permanent entre les différents TEC, soit provinciaux ou sous-provinciaux.
Je crois que ce n'est pas un cas isolé puisque je suis un peu « Madame mobilité » dans le coin et que
j'ai des difficultés à répondre aux gens.
Je souhaiterais donc entendre aujourd'hui les possibilités que vous envisagez par rapport à
l'amélioration de ce type de difficultés.
M. Henry :
Madame la Députée, je vous remercie pour votre question très concrète qui nous rappelle
qu'évidemment, c'est le souci du client qui doit guider l'action au quotidien.
Je peux vous rassurer sur le fait qu'il n'y a pas de cloisonnement entre le TEC Namur-Luxembourg
et le TEC Charleroi, entre lesquels la collaboration est excellente. Ainsi, Le TEC NamurLuxembourg approvisionne régulièrement le TEC Charleroi en fascicules horaires des lignes qui
desservent Charleroi.
Ce qui ne veut pas dire que, comme dans toute organisation, il ne puisse pas se produire de petites
difficultés ; ainsi, après enquête, il s'avère qu'effectivement, la « Maison de la Mobilité » située sur
l'esplanade de la gare de Charleroi-Sud était bien démunie d'horaires de la ligne 451 le 27 mai 2010.
De plus, l'aubettier aurait omis de signaler que la « Maison de la Mobilité » est nantie d'une borne
interactive qui donne accès au site infotec.be ainsi qu'aux horaires des cinq TEC.
Le TEC Charleroi va prendre les mesures nécessaires pour que l'aubette dispose en permanence des
fascicules horaires de toutes lignes ayant leur terminus à Charleroi-Sud, qu'elles soient exploitées
par le TEC Charleroi ou non.
Il va rappeler à son personnel de la « Maison de la Mobilité » la nécessité de renseigner à la
clientèle la possibilité d'utiliser la borne interactive en cas de besoin.
Mme Fassiaux-Looten :
Je remercie M. le Ministre pour sa réponse. Je crois qu'on peut comprendre que tout ne soit pas
toujours en place aux bons endroits, c'est tout à fait clair.
Mais je crois qu'en tant que Ministre de tutelle, vous devez avoir à cœur de veiller à ce qu'il y ait,
aux bons endroits, aux bons moments, toutes les possibilités de renseignements à disposition du
client. Le service public, c'est simplement une réponse à une demande, et il faut vraiment y être
attentif.