Comptes de campagne de Sarkozy : la proposition Schwartzenberg
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Comptes de campagne de Sarkozy : la proposition Schwartzenberg
Comptes de campagne de Sarkozy : la proposition Schwartzenberg Mis en ligne le 22 décembre 2012 à 16h45 par Franck LEFEBVRE, mis à jour le 22 décembre 2012 à 16h54 Roger-Gérard Schwartzenberg, président du groupe parlementaire Radical, républicain, démocrate et progressiste à l'Assemblée (25 mai 2005) / Crédits : AFP / PASCAL PAVANI Le président du groupe parlementaire Radical, républicain, démocrate et progressiste à l'Assemblée veut supprimer les membres de droit du Conseil constitutionnel. Une nécessité, selon lui, alors que Nicolas Sarkozy, à la suite du rejet de ses comptes de campagne, a formé un recours auprès de ce même Conseil, dont il est membre de droit. Le chef de file des députés radicaux, Roger-Gérard Schwartzenberg, veut abroger l'appartenance de droit des anciens chefs d'Etat au Conseil constitutionnel et déposera prochainement une proposition de loi en ce sens, a-t-il indiqué samedi dans un communiqué. Il a pris le cas du rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, qui a formé un recours auprès du Conseil constitutionnel, dont l'ex-président est membre de droit. "M. Sarkozy a déjà fait savoir qu'en cas de recours, il se déporterait et ne participerait pas au délibéré sur ce dossier le concernant", souligne Roger-Gérard Schwartzenberg dans son communiqué. "Toutefois, ce cas particulier pose un problème plus général : celui de l'appartenance de droit et à vie des anciens chefs de l'Etat au Conseil constitutionnel, prévue par l'article 56 alinéa 2 de la Constitution", relève-t-il. Une proposition de loi constitutionnelle dans les prochains jours "Cette appartenance peut soulever de réelles difficultés pour l'exercice impartial des missions de cette institution, qui est tout à la fois juge électoral et juge de la constitutionnalité des lois", d'autant plus depuis l'avènement de la question prioritaire de constitutionnalité(QPC), souligne-t-il. "Il convient de supprimer la catégorie des membres de droit du Conseil constitutionnel" et de proposer que les anciens chefs d'Etat puissent être membres du Sénat "pour ne pas priver la vie publique" de leur "expérience", propose RogerGérard Schwartzenberg, qui déposera "dans les prochains jours une proposition de loi constitutionnelle ayant ce double objet". Depuis l'annonce de la décision de la commission nationale des comptes de campagne, les réactions se sont multipliées, à droite comme à gauche. Guillaume Peltier, secrétaire national à l'UMP et ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, s'est interrogé samei matin dans Le Parisien : "Cherche-t-on à asphyxier le premier parti d'opposition ?". Pour sa part, Nathalie Kosciusko-Morizet s'était déjà interrogée vendredi : peut-on être candidat à la présidence quand on est président ? Car pour elle, le rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy soulève un sérieux problème institutionnel. Le Parti socialiste a pour sa part "pris acte" du rejet, évoquant les "confusions" qui existaient selon lui entre le président et le candidat pendant la campagne. De son côté, le Front national a relancé vendredi ses attaques contre le Conseil constitutionnel, saisi pour un recours par l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy. Le parti de Marine Le Pen a dénoncé l'impartialité des Sages.